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 Amitié particulière (Livio & Ernest)

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Wizard ~ MUL Teacher
Ernest Wojciechowski
Ernest Wojciechowski
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Date de naissance : 13/07/1993
MessageSujet: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyVen 22 Mai - 19:22

Ernest eut un long soupir. Le problème de vivre entouré de fantômes, c’est que parfois, on a un peu l’impression que notre vie privée n’existe pas. Il secoua un peu la tête, se massant la tempe, craignant par avance la migraine qui pourrait arriver. D’habitude, ce n’était pas Thelma qu’il craignait pour les indiscrétions, mais là, c’était elle qui avait vu par dessus son épaule la réponse de Livio. Oui, il venait manger ici. Mais ce n’était pas la peine d’aller le répéter… Bientôt, tous les fantômes l’attendaient en bas des escaliers.

Il faudra faire un bouquet de fleurs pour la table !” commença Thelma.

Et sortir les couverts en argent !” continua Martha en le suivant à la trace. “Et ne songez pas à simplement décongler un plat préparé par votre père ! Hors de question, jeune homme ! On a notre standing ici !”

La journée allait être si longue. La prochaine fois, il proposerait… d’aller dans un restaurant ? Oui mais l’hygiène dans les restaurants est si souvent douteuse… Peut-être qu’affronter Martha et Thelma, c’était moins difficile. Enfin… Il allait être mené à la baguette toute la journée. Il prit un papier pour noter tout ce que Martha voulait qu’il achète pour cuisiner un repas digne de ce nom. Lui qui n’aimait pas vraiment cuisiner… Il transplana à l’épicerie du chemin de Traverse. Histoire de ne pas perdre de temps. Et de souffler un peu. Martha avait un côté militaire un peu stressant tout de même.

Ok. Après de longues heures en cuisine, le repas finissait de cuire, avec une multitudes de plats, d’entrées, et un somptueux dessert. Ernest était éreinté. Il aurait voulu s’asseoir à son bureau pour lire un peu, ou juste se poser, mais non, maintenant, Thelma le traînait dans le jardin pour cueillir des fleurs. C’était un enfer, mais ça rendait la jeune femme si heureuse. Il sentait la peau de ses mains lui gratter à chaque tige qu’il touchait. Les petits poils de ces plantes contre sa peau était autant de prise pour sa phobie. Il finit par s’arrêter avant que Thelma soit satisfaite. Tant pis. Il arrangea comme il put les fleurs ramassées dans trois vases. Et se lava les mains pendant bien dix minutes, se frotta par endroit jusqu’au sang… Rah. Et galère. Heureusement qu’il avait encore un peu d’essence de Dictame.

Oh je suis désolée, Ernest…” murmura Thelma en voyant dans quel état il avait mis ses mains.

Ce n’est pas votre faute, Thelma, votre sourire vaut bien ça.

Et il le pensait. Et puis, ils avaient ensemble fait de beaux bouquets. Il en donnerait un à Livio. Il était presque sûr que ça ferait plaisir à Livio. Après quelques minutes, ses mains étaient presque présentables… Encore un peu rouges et un brin boursouflées mais en état de fonctionner. Et heureusement parce que Martha lui tombait dessus pour les préparations de couverts, la nappe, les chandeliers, les bougies, la totale quoi. Il courut encore pendant une heure avant de pouvoir s’éclipser pour prendre une douche -sans personne pour lui parler-. Il enfila des vêtements propres sous les conseils de Martha. Il se trouvait un peu engoncé dans cette chemise et ce pantalon de ville, mais ça faisait plaisir à la vieille dame alors… Il abdiquait si facilement pour leur faire plaisir.

Carl aboya pour sonner l’alarme. Déjà ? Ernest n’avait pas vu le temps passer, ou alors il avait un peu d’avance ? Ernie n’en savait trop rien. Trop pressé de voir Livio, il ne jeta même pas un oeil à l’horloge. Il courut un peu dans l’allée pour retrouver son ami. Son précieux ami. Carl était content lui aussi. Il faisait la fête devant le portail. Ernest s’empressa d’ouvrir avec un grand sourire. Il ne touchait pas Livio mais… Il s’approchait plus près de lui que des autres. Et ce sourire qu’il avait, ils n’étaient pas beaucoup à le voir.

Tu vas bien ? Tu sais que Martha et Thelma t’attendaient au moins autant que Carl ? Elles n’ont rien laissé au hasard dès qu’elles ont su que tu venais…

Il était plein d’enthousiasme, marchant gaiement à côté du métamorphomage.

Martha dit que j’ai pas trop mal réussi la cuisine mais… Tu m’en voudras pas si c’est pas si bon que ça ? Je suis pas très habitué… Giovanni cuisine mieux que moi…
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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyVen 22 Mai - 21:12



Distant bodies, close hearts

Livio & @Ernest Wojciechowski

Ernest. Livio a l'impression de le connaître depuis toujours. Il est l'un des premiers dont il se souvient, en dehors de sa famille. Il l'a connu si jeune, en Italie, pendant les vacances... Il a l'impression d'avoir grandit avec lui, quelque part. Évolué aussi. Comme s'il l'avait toujours connu, comme s'ils se voyaient tout le temps, au final. Pas juste une amitié de vacances. C'est donc avec une espèce de hâte qu'il ne se connaît que peu, que le métamorphomage a ouvert la lettre qui l'invitait à prendre un repas chez son ami. C'était soudain comme s'ils redevenaient tous les deux les gamins qu'ils étaient, à passer du temps ensemble chez l'un ou chez l'autre. Comme si Livio retournait en arrière, au tout début. Juste avant que ses cousins ne tâchent sa vie de manière indélébile. Et ça luif ait un bien fou. Il se retrouve une hâte enfantine, des questions idiotes qui lui trottent dans la tête. Il oublie parfois qu'il a plus de vingt ans, il a juste envie que le temps passe plus vite. Il veut le revoir, sourire comme avant, retrouver cette innocence et cette insouciance qui ne l'a jamais vraiment quitté. Mais cette fois, pour les bonnes raisons. Pour la bonne personne. Il veut juste profiter. alors il a répondu à cette lettre bien vite, et on peut voir dans ses mots et son écriture qu'il a plus que hâte. Et le temps lui paraît long, jusqu'à ce qu'il soit temps pour lui de partir.

Quelques heures avant l'heure du rendez-vous, Livio est devant son miroir et s'observe. Est-ce qu'il en fait trop? Pas assez? Pourquoi il n'arrive pas à se sentir bien dans ses fringues et dans son maquillage? Il a recommencé sa tenue trois fois, et au moins le double de fois son maquillage. Il ne trouve pas le juste milieu. Ça l'angoisse un peu, il a l'impression de se prendre la tête pour rien et en même temps il ne veut pas décevoir Ernest. Il est presque sûr qu'il a sorti le grand jeu. Spooky miaule de dépit, et Livio lui fait une grimace en réponse. Il recommence tout encore une fois. En espérant que ce soit la bonne, sinon il sera en retard. Et il ne veut pas être en retard. Déjà en temps normal, mais encore moins quand il s'agit de voir Ernest. Bon. ant pis, il ira comme ça. Ça le satisfait et en même temps pas tout à fait. Pantalon noir, t-shirt noir à bordures jaunes, veste en feutre marron, le voilà à sortir de chez lui en manquant de faire tomber sa baguette. Il la range soigneusement dans une de ses poches et fait une partie du trajet à pieds. Pour essayer de se calmer parce qu'il a vraiment hâte, et aussi parce qu'il est genre... Beaucoup trop en avance. Il regarde le ciel en souriant, le coeur léger, puis finit par transplaner non loin de l'adresse que lui a donné son ami. Il approche du portail et se fait accueillir par un chien fantomatique qui aboie et... Lui fait la fête? Livio n'a jamais vraiment été très chiens, en fait il n'a jamais vraiment eu d'expérience avec eux. Il a toujours voulu un chat, et Spooky partage sa vie maintenant. Il ne sait pas trop s'il doit craindre la chose translucide ou pas. Mais bien vite, des pas attirent son attention. Il n'a pas vraiment le temps de se poser des questions sur la non-vie de l'animal, il a bien plus intéressant à regarder. Son sourire s'illumine, et ses yeux légèrement maquillés pétillent d'un bonheur qu'il n'essaie même pas de dissimuler. Ernest lui ouvre, et Livio s'efforce de ne pas le prendre dans ses bras. Même si l'envie y est, il connait son ami. Et il ne veut pas le forcer à se désinfecter encore à outrance. Tu sais que c'est toi que j'avais envie de voir? Même si j'aime bien tes compagnons fantomatiques, je préfère les gens vivants. Et toi, en l'occurrence. Rit-il de bon coeur, marchant à ses côtés. Il sourit en l'entendant s'en faire. Il se prend vraiment trop la tête pour lui. Déjà je suis certain que ça va être très bon, et ensuite je suis vraiment pas difficile, surtout si c'est toi qui a cuisiné. Parce que ça le touche, en fait, et aussi parce qu'il est content de passer du temps avec lui. Ils entrent dans la bâtisse, et Livio sourit en laissant son regard courir sur les murs. Tu ne t'ennuie pas trop, j'imagine, avec les fantômes. Buongiorno Martha, Thelma. Salue-t-il les deux femmes vaporeuses quand il les voit. Il agrémente ses salutations d'une légère révérence, tout sourires. Il aime bien les deux fantômes, il ne connaît pas encore trop les autres. Tu tu fais à ton métier de professeur? Ça te plait? Il se tourne vers l'autre homme, souriant largement. Il a mi ses mains dans ses poches pour se forcer à ne pas le toucher, mais au fond il n'a qu'une envie : le prendre dans ses bras et le serrer.

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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyVen 22 Mai - 22:18

Ernest rayonnait comme rarement. Il n’y avait guère que Jolene qui lui fasse le même effet. Livio avait une place toute spéciale dans son coeur. Il se souvient encore de la première fois qu’il l’a vu, en Italie. Ils étaient encore enfant mais il s’en souvient. Assez nettement. Il se souvient que le sourire du plus jeune l’avait touché déjà. Il n’avait pas dit non à sa proposition de jouer. Même s’il était un peu plus vieux. Et rien n’avait vraiment changé. Sauf qu’ils se connaissaient mieux maintenant. Et qu’ils n’étaient plus vraiment des enfants.

Il eut un petit rire en l’entendant dire qu’il venait le voir lui. ça le touchait plus que ce que Livio pouvait imaginer. Il passa une main dans ses cheveux, recoiffant ses indomptables boucles.

J’oublie souvent qu’ils ne sont plus vivants…” avoua-t-il un peu gêné. “Je crois qu’à part, toi, Jolene et mes papas, je préfère les gens moins vivants…

Mais… Livio, il préfère qu’il reste encore vivant longtemps. Parce qu’il ne l’imaginait pas rester sur leur plan. Livio n’était pas le genre à rester après la mort selon lui. Il se laissait tellement porter par la vie, il ne pouvait pas rester animé par les regrets. Cela ne collait pas avec la vision qu’il avait de son ami. Peut-être qu’il se trompait mais… Il ne voulait aucunement avoir la preuve de cette erreur là. Non, Livio devait rester vivant encore pendant des décennies et des décennies.

Il lui rendit son sourire, et se sentit un peu soulagé par ce qu’il lui disait. Flatté aussi. Avoir de la valeur aux yeux de Livio, c’était si agréable comme sensation.

Non, on ne s’ennuie jamais ici… C’est parfois même difficile d’avoir une minute de tranquillité…” rigola-t-il amusé. “Ne vous vexez pas, Martha, vous n’étiez pas visée en particulier !

J’espère bien avec tout ce que je fais pour que cette maison soit bien tenue ! Buongiorno M. Calvi ! Bienvenue ici ! J’espère que vous vous plairez en cette demeure, n’hésitez pas à m’appeler si un des mes confrères vous importune !

Thelma sourit à Livio et se contenta d’un petit signe de main avant de se faire plus discrète, disparaissant au travers d’un mur. Martha, elle, ne les quittait pas d’une semelle. Ernest indiqua un porte manteau à son ami, s’il voulait poser sa veste pour être plus à l’aise. Puis ils avancèrent au salon, où il l’invita à s’asseoir. Ce n’était pas encore tout à fait l’heure de manger, alors, ils pouvaient discuter un peu ici. Martha les observait pas très discrètement depuis la porte qui donnait sur la salle à manger. Ernest s’assit en diagonale sur un des fauteuils. Le mobilier était ancien. Propre mais usé par les décennies. Il se dégageait du salon quelque chose d’à la fois grandiloquent, désuet et fané. Sauf le bouquet posé sur la table basse, frais du jour, un mélange de roses, de dahlias et de fougères.

Oh… Disons que j’ai trouvé mes marques. Je crois que les élèves ne m’aiment pas trop. C’est plutôt bien pour moi. Ils ont plus tendance à m’éviter comme ça, dans les couloirs…” expliqua-t-il d’une voix calme, légèrement blasée. “Tu sais… Je fais surtout ça pour payer les emprunts pour la maison… J’ai jamais vraiment eu une vocation… C’est juste que mes recherches… Elles ne passionnent pas les mécènes…

Il eut un sourire un peu penaud, et un petit soupir. Dès qu’on parlait de mort, les gens avaient plus tendance à fuir qu’à ouvrir leurs porte-monnaies. Et puis, il ne savait pas forcément bien vendre ses recherches. Il s’emportait, il se perdait dans les détails, et les gens n’investissent pas dans les fous.

Oh, mais tu sais, j’ai cet élève, qui me…” Il marqua une pause, cherchant le bon mot. “...traitait pas très bien à Ilvermorny, il m’a presque supplié de lui donner des cours… Je lui ai forcé la main pour qu’il rejoigne le groupe d’entraide, il me tarde de le voir galérer à aider les première année, ce sombre égoïste… Bon je vais aussi devoir le supporter quelques heures mais… Il va morfler. Je vais lui faire bosser tous les sujets les plus chiants de l’histoire de la Magie ! Et c’est pas les sujets chiants qui manquent !

Il eut un petit rire. Un peu machiavélique. Mais… Vraiment, il ne faisait pas un super méchant.
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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyDim 24 Mai - 13:42



Distant bodies, close hearts

Livio & @Ernest Wojciechowski

D'aussi loin que Livio se souvienne, Ernest a toujours été comme ça. Distant de par sa phobie, mais étrangement si facile à approcher aussi. Enfin, c'est la perception de Livio. Il n'a jamais eu l'impression que quelque chose l'empêchait de s'attacher à Ernest, ou que le plus âgé ne voulait pas s'approcher de lui. Peut être qu'il se trompe, ou peut être que c'est juste eux, mais Livio est extrêmement content de le voir, à chaque fois. C'est son petit point de repère, son espèce de Paradis à lui, où les soucis et ses cousins ne sont plus grand chose face au bonheur et à la joie de se retrouver près de lui. Il est des amitiés comme ça, dans lesquelles Livio se réfugie quand il le peut. Ernest en priorité, puis Ariel. Ils l'ont tellement aidé dans tellement de pans de sa vie, il a l'impression de tenir debout et entier grâce à eux. Tous deux l'ont accompagné pendant des périodes sombres et de transformation, et il a apprit à leur contact. Alors voir Ernest sourire, ça vaut tout l'or du monde aux yeux de Livio. Bien entendu, il aimerait bien le prendre dans ses bras, lui montrer à sa manière à quel point il est content d'être là. Mais c'est une épreuve pour Ernest, et même s'ils ont trouvé des moyens de contourner la chose, Livio préfère lui éviter ce stress. Il rit un peu à la remarque de son ami. Ils sont si différents, et en même temps fonctionnent plutôt bien ensemble. Une amitié qui a su les surprendre. Tant que tu me fais le plaisir de rester bien vivant encore un moment, mh? Le taquine-t-il en souriant largement, le suivant sagement. La vie avec de nombreux fantômes ne doit pas être simple. Aucun moment vraiment privé, aucun moyen d'être prévenu de leur arrivée sans compter les vilaines blagues des plus enfantins... Ca n'est définitivement pas une vie pour Livio, bien qu'il ne soit pas très pudique, les enfants fantomatiques de la maison lui créent de vilains frissons dès qu'il les croise. Il sourit largement au commentaire de Martha. Il l'aime bien, cette vieille femme qui lui rappelle un peu sa grand-mère. Celle qui ne trouve pas qu'il est un rebus humain qui ne devrait pas exister.

Il retire sa veste et l'accroche sagement au porte-manteau, prenant soin de ne pas toucher ou effleurer son ami dans l'entreprise, bien que l'envie ne manque toujours pas. L'italien suit l'anglais en souriant, son regard trainant toujours sur la décoration. Tout parait à la fois usé par le temps mais en plutôt bon état. Comme des vestiges coincés entre deux époques, entre deux plans, entre la vie et la mort. Une belle métaphore de la non-vie des fantômes, pour Livio. Le maquilleur regarde son ami prendre place et en fait de même, dans un fauteuil non loin de lui. Il croise les jambes et s'accoude, posant son menton dans sa main pour le regarder en souriant. C'est qu'il est beau, Ernest. C'est dommage qu'il ait cette phobie, Livio aurait bien aimé le maquiller. Lui faire des câlins. Et même si l'idée de faire plus de choses intimes avec son ami ne le dérangerait pas, il n'y a encore jamais vraiment pensé. Il retombe en enfance avec lui, ce moment innocent où on veut juste profiter de la proximité et de l'attachement. Les yeux glacés de Livio se posent sur le bouquet et son sourire s'accentue. C'est qu'il est beau, et il sait qu'Ernest a du faire tous les efforts du monde pour les cueillir pour lui. Son attention se reporte sur le brun alors qu'il parle. Quand je serai riche et célèbre, je financerai tes recherches. Dit-il sur le ton de l'humour. Livio n'a pas de problèmes financiers, vu sa famille de sang-purs et son travail. Il ne cherche pas vraiment la renommée, mais plus l'échappatoire qu'il trouve dans le maquillage et la photo. Et ça le fait sourire d'imaginer que ça pourrait changer.

La suite l'inquiète un peu. Pas tant our l'élève qui persécutait son ami, mais plus pour Ernest et les retombées que ça peut avoir sur lui si ça venait à se savoir. Il n'y réfléchit pas bien longtemps, parce que c'est Livio et qu'il a juste envie de profiter de ce moment avec son ami. Son sourire s'accentue. Quel démon! L'histoire de la magie c'est tellement compliqué en plus. Tu vas pouvoir t'amuser un peu. Il l'observe un moment. Ce rire te va étrangement bien, Ernie. Et à cette maison remplie de fantômes aussi, ça fait presque froid dans le dos. Il sourit de toutes ses dents, se penchant vers le vase pour attraper une dahlia et la retirer. Il sectionne la fleur de sa tige comme il le peut, et la glisse dans ses cheveux en souriant. Il le regarde de nouveau, silencieux un instant. J'ai envie de te faire un câlin. Il y a un drap ou quelque chose qu'on pourrait utiliser? Il a quand même réussi à se retenir un peu! Chapeau Livio. Même s'il est capable d'entendre un non, surtout pour Ernest, il aimerait bien pouvoir se blottir dans ses bras. Depuis le départ de Mthunzi, il aurait bien besoin d'un peu de réconfort. Et pas juste quelque chose de charnel. Il a besoin d'un peu de tendresse, quelque chose qu'il ne retrouve pas dans ses soirées accompagnées. Mais je veux pas te forcer, d'accord? Se sent-il obligé d'ajouter.

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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyDim 24 Mai - 17:09

Le brun répondit d’un sourire à Livio. Mourir n’était pas dans ses projets actuels. En fait, il n’avait pas spécialement peur de mourir mais il ne voulait pas la provoquer plus tôt que nécessaire. Il savait que la non-vie de fantôme n’était pas si agréable que ce qu’on pouvait penser. L’éternité, c’est long, surtout sur la fin. Il le voyait en parlant avec les fantômes les plus vieux. Ils semblaient finalement plus tristes, plus désoeuvrés. Il n’était pas certain que leur situation soit à envier. Et en même temps, quel autre choix ? C’était compliqué d’envisager quelle situation était la mieux sans rien savoir de l’autre.

Ne t’en fais pas, j’ai encore beaucoup de choses à faire de mon vivant !” rassura-t-il avec un petit sourire.

Et puis, il avait Jolene, ses parents, Livio. Il ne pouvait pas les abandonner. Et quelque part, il avait aussi ses élèves. Certains étaient attachants quand même. Il mentait un peu en disant qu’il ne les appréciait pas. Il avait quelques chouchous quand même. Comme tous les professeurs, il supposait. Il se rassurait comme ça. En se disant qu’il était juste humain d’avoir un peu d’affection pour eux. Mais pas trop. N’allait pas croire qu’il soit un prof gentil. Tout de même. Il a des apparences à préserver.

Ernest sourit un peu à la déclaration de Livio. Il ne doute pas que Livio devienne un jour célèbre de part son art, mais… Il préférait sans doute y arriver par lui-même. Il avait sa petite fierté le Ernest. Mais entre sa fierté et son amour pour Livio, il aurait pu piétiner sa fierté une bonne centaine de fois. Enfin, Livio n’était pas encore célèbre… Quelque part, ça arrangeait un peu Ernest, ça lui laissait plus de chance de le garder un peu pour lui.

Son rire passa de machiavélique à juste amusé aux remarques du blond. C’était si peu crédible… Il le savait lui-même. Au fond, il n’était pas très bon quand il s’agissait de faire du mal aux autres. Du moins, pas volontairement. Il savait qu’il était parfois blessant à cause de la distance qu’il mettait entre lui et les autres, mais c’était pas volontaire. Faire du mal dans cet unique but, ce n’était pas lui. Il avait trop subi la violence pour vouloir la reproduire sur d’autres personnes. Ils s’étaient promis de ne pas devenir comme cela avec Jolene.

Oh tu n’imagines même pas ! Il va en manger de la guerre de Gobelins et de géants !” plaisanta-t-il avec un air plus proche du gamin que du monstre. “Quoi ? Tu t’étonnes encore ? Tu ne sais pas que je suis un génie du maaaal !

Il pouffa après cette déclaration. Il aurait été le pire génie du mal du monde. De l’histoire. De l’univers. Du coin de l’oeil, il vit Martha qui levait les yeux au ciel de le voir avoir si peu de retenu, mais elle souriait aussi. Il avait l’air si heureux avec Livio. Ernest reporta son regard sur Livio. Il sourit en le voyant arranger une fleur dans ses cheveux. ça lui allait si bien. Il était si beau. Un peu comme une sirène à la beauté envoûtante. Il se perdit un peu dans la contemplation de son visage. Et la question le lui fit réaliser, le faisant un peu sursauter.

Oh. Euh. Oui. Je crois. Oui ?” bafouilla-t-il un peu surpris.

Il se leva pour aller ouvrir un coffre un peu plus loin, il y avait du linge de maison dedans, des nappes anciennes, mais aussi des draps tout aussi vieux. Mais parfaitement propres. Foi d’Ernie. Il se tourna vers Livio en l’entendant s’inquiéter.

Livio… Tu me forces pas… J’aime bien quand on se prend dans les bras…

Oui. Il aimait ça avec Livio. Il s’en voulait terriblement de devoir utiliser des subterfuges pour duper ses angoisses. Il aurait aimé juste pouvoir le serrer dans ses bras. Il y arrivait pourtant avec Jolene. Mais… Il n’y avait qu’avec elle. Même avec ses pères il avait du mal. Il évitait pour ne pas se déclencher d’angoisses alors… Il sortit de la malle un grand drap. Il allait pouvoir s’enrouler dedans et tout irait bien ! Il s’emmitoufla dans l’étoffe, créant un rempart psychologique contre sa phobie. Il s’approcha de Livio et remonta le tissu jusque sur sa tête pour pouvoir le serrer contre lui, et poser sa tête contre son cou. Il pouvait sentir la chaleur de Livio à travers le coton épais. Il caressait doucement son dos à travers les étoffes. Il ressemblait un peu à un fantôme avec ce drap blanc sur lui. Aux fantômes des dessins-animés.

Tu es sûr que tout va bien, Livio ?” demanda-t-il un peu inquiet dans un murmure.

D’habitude, Livio mettait clairement plus longtemps avant de lui demander ça. Alors… C’était le signe que quelque chose n’allait pas très fort non ? Est-ce que ses cousins lui avaient fait du mal ? A cette idée, un frisson parcourut l’échine d’Ernest. Il était incapable de le protéger… Alors… L’idée qu’on puisse lui faire du mal le rendait si impuissant et si triste. Mais il ne voulait pas poser la question, de peur de raviver des douleurs qu’il savait déjà là, quelque part dans le cœur de Livio. Il resserra un peu son étreinte. Tellement désolé de ne pas pouvoir l’aimer mieux. Désolé de ne pas être celui qu’il lui fallait pour le rendre complètement heureux.
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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyLun 25 Mai - 22:54



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Livio & @Ernest Wojciechowski

Ernest rassure Livio. Il a encore des choses à faire avant de mourir. Est-ce que ça veut dire qu'il partira, quand il aura coché toutes les cases de sa liste? Ou est-ce qu'il trouvera de nouveaux objectifs à ajouter? Quelque part, Livio espérait que la liste s'allonge encore et encore, parce qu'il n'est clairement pas prêt à perdre quelqu'un comme Ernest. Un proche comme lui, il n'en n'a pas les épaules. Il aurait trop de chagrin, et rien que l'idée lui vrille les tripes. C'est étrange comme on peut s'attacher bien plus à des gens qui ne sont pas de notre famille. Peut être parce qu'on les choisit. Peut être parce que ce sont, avec ses parents, les seules personnes qui lui donnent l'impression qu'il a le droit d'exister. Et que, quelque part, s'ils venaient à disparaître, son droit de vivre à lui aussi s'amenuisait. Alors il n'y pense pas, comme il ne pense pas à ses cousins,à toutes ces choses qui lui feraient du mal si elles lui pesaient sur la conscience tout le temps. Comme toujours, il agite la main et chasse les pensées sombres. Seul mécanisme d'auto-défense qu'il arrive à avoir. Seul moyen pour lui de continuer à vivre normalement.

Imaginer son ami en grand méchant le fait bien rire. C'est très amusant de le voir faire semblant d'être diabolique, alors qu'au fond Livio ne le pense pas capable de faire de mal à une mouche. Comment pourrait-il? Mais ce rire presque maléfique lui sied tout de même à merveille. Un rôle dans lequel il ne serait peut être pas bon, mais beau, ça c'est certain. Le sourire de l'italien ne quitte pas ses lèvres un instant. Son ami rayonne, il est si heureux de le voir ainsi, enfantin et blagueur comme s'ils n'avaient tous les deux jamais vraiment grandit. Vieilli, certes, aucun d'eux n'a plus ce corps et ce visage d'enfant qu'ils avaient lorsqu'ils se sont rencontrés. Mais ils n'ont pas vraiment changé au fond. Ils s'amusent des mêmes choses, trouvent les mêmes joies à se revoir, comme avant. Comme toujours. Tu devrais doubler des films d'animation! Tu ferais un bon méchant de dessin animé pour enfants. Le meilleur! S'enthousiasme-t-il en souriant largement. C'est au'il est sûr qu'il serait doué! Après tout, Ernest est doué, non? Livio l'idéalise peut être, mais ne le fait-on pas tous quand il s'agit de ses amis?

Mais la tristesse le rattrape un peu. Il a froid, au fond de son coeur. Un vide et une brise glacée que ses histoires d'un soir atténuent juste une nuit mais qui revient dès le matin. Et Livio ne sait pas vraiment gérer ce genre de sentiment. Il n'est certainement même pas en mesure de comprendre pourquoi il est si triste, comment ça s'appelle tout ça. Il sait juste qu'il était attaché à Mthunzi, qu'il lui manque, qu'il lui manque vraiment. C'était un peu sa bouffée d'oxygène, ce vent de fraicheur qui s'immisce entre les barreaux de sa cage et qui lui a presque donné le goût d'ouvrir les ailes, se laisser porter. Et la brise est retombée, laissant une envie de liberté avortée dans un esprit malléable. Alors il craque, bien trop vite pour que ça ne soit pas suspect. Il craque et il réclame, à la seule personne qu'il croit capable de réchauffer juste un peu son coeur gelé. Il le suit vers le coffre et lui sourit en le voyant s'enrouler dans le tissus, barrière qui leur permettra de se toucher sans déclencher les paniques d'Ernest. Il lui promet qu'il ne le force pas, encore une fois. Livio le sait, mais il n'a pas envie de le déranger. Pas lui, il ne veut pas le perdre parce qu'il réclame, parce qu'il n'est pas juste le beau petit jouet qui se tait et qui obéit. Il ne veut jamais le perdre. Jamais. Je sais...

L'italien est presque soulagé que son ami remonte le drap jusque sur sa tête. Il ne pourra pas voir son visage qui s'attriste, ses yeux qui perdent leur pétillant, ni ses lèvres fatiguées de s'étirer en un sourire, comme si leurs coins étaient reliés au poids qui plombe son coeur. Il se blottit contre lui, se cale dans ses bras et pose son menton sur son épaule. Ses paupières recouvrent ses yeux et il profite simplement du contact, de la chaleur qui irradie du drap pour réchauffer sa peau. Il a bon espoir que ça guérisse ses blessures. C'est certainement naïf, mais c'est Livio. Mais bien sûr, Ernest le connaît. Certainement mieux que quiconque d'ailleurs. Il sait que c'est trop rapide, qu'il tient bien plus longtemps d'ordinaire. Il se doute donc qu'il en a besoin, et pas juste parce qu'il aime cette proximité. Il déglutit, il ne sait même pas comment lui expliquer? Quoi dire? Je... Ça va plutôt pas trop mal, en fait. J'ai de chouettes contrats, de chouettes photos, de chouettes gens à maquiller... J'ai fait des belles rencontres mais... Il y a quelqu'un qui est rentré chez lui, et je sais pas je suis triste depuis. Il n'a presque pas envie de dire tout ça, parce qu'il ne voit pas non plus comment ça pourrait l'aider. Je crois qu'il me manque, comme tu me manquais quand j'allais à BeauxBâtons, et en même temps pas tout à fait. Je sais que je pourrai le revoir, comme je pouvais te revoir, et en même temps j'arrive pas à me concentrer sur la hâte de notre réunion, juste sur le... Manque? Il n'arrive pas à comprendre, ni à faire d'autre comparaison. Ni à expliquer tout à fait. Il est juste... Triste. Et d'ailleurs ses cheveux oscillent vers une teinte bleutée, comme un ciel de pluie. Il ne s'en rend même pas compte, de toute façon il n'y fait pas attention. Il se pourrait qu'il passe par toutes les couleurs avec Ernest. Il n'a pas vraiment de barrières avec lui. Mais c'est pas vraiment grave au fond, Je vais bien finir par aller mieux! Pas vrai? Il finira par aller mieux, non?

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Ernest Wojciechowski
Ernest Wojciechowski
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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyMar 26 Mai - 16:05

Doubleur de dessins-animés ? Il y songerait. Si on finissait par le virer de son poste de professeur. Mais bon, il préférait quand même rester à son actuel poste. Ou juste se plonger à temps plein dans ses recherches. Il n’avait pas la faculté d’adaptation que son ami semblait lui imaginer. Il était bien dans sa petite routine, dans ses habitudes rassurante. Il n’avait rien d’un aventurier. Heureusement que Livio s’était frayé une place dans son quotidien. Il s’était presque habitué à le serrer contre lui. Bien sûr, il y avait le drap entre eux mais… C’était déjà un énorme progrès. Des années à s’habituer à ça. à s’habituer au besoin de Livio de le toucher. Sur ce point, ils étaient si opposés. Il sentait bien que si cela avait été possible, Livio aurait pu rester accroché à lui des heures durant. C’était fou comme ils étaient différent sur ce point précis. Mais là, ça allait.

Le tissu du drap était un peu rèche, mais la chaleur qui s’en dégageait était si douce. Il sentait le parfum de Livio au travers du coton. C’était une odeur vraiment appréciable. Il frotta un peu son nez contre son cou. Il pourrait rester longtemps comme ça. Le petit fantôme collé contre le petit soleil. Il aurait aimé ne pas se brûler quand il est trop prêt de lui. Il l’écouta, fronçant un peu les sourcils. Quelqu’un qui était reparti ? Hm. Pourquoi son coeur se serrait-il à l’idée que quelqu’un puisse lui manquer comme ça ? C’était… de la jalousie ? Il s’en voulait de penser ainsi. Livio n’était pas à lui, il était libre d’aller où bon lui semblait, et avec qui il voulait. Mais… Il se sentait triste de ne pas être cette personne qui lui manque.

Il doit… beaucoup compter pour toi… C’est normal alors… Qu’il te manque.” murmura-t-il doucement. “C’est sans doute ce manque qui rendra vos retrouvailles plus belles encore… Tu lui as dit tout cela ? Peut-être que tu lui manques de la même façon… Ce serait idiot que vous n’anticipiez pas de vous revoir…

S’ils avaient la chance de ressentir la même chose, ce serait idiot de ruminer chacun de leur côté. Cela coûtait à Ernest de dire ça. Pousser Livio dans les bras de quelqu’un qui le rendait plus heureux, c’était un peu comme avouer sa propre défaite. Mais c’était ce qu’il y avait de mieux pour Livio. Tant que Livio était heureux, c’était le plus important. Et Ernie savait bien qu’il ne rendrait jamais complètement heureux Livio. Même en avouant le pincement qu’il avait eu coeur en le prenant dans ses bras. Ses sentiments n’avaient pas une grande importance. Il caressa encore un peu son dos, le serrant tendrement contre lui, puis, il finit par se dégager lentement. Pas que ça le dérange vraiment mais… Il n’était pas trop habitué à ce que ces contacts là durent vraiment longtemps. Il ne savait pas combien de temps on devait rester dans les bras l’un de l’autre sans que ça paraisse bizarre. Et puis, il faisait un peu chaud sous ce drap, fallait l’avouer…

Il se recula un peu pour sortir de sous sa protection. Il avait les joues rouges, et les cheveux encore plus en bataille. Il replia le drap et le posa sur le canapé. Au cas où ils aient besoin de s’en reservir. Il se recoiffa et nettoya ses mains, prenant un peu de solution désinfectante dans une des bouteilles qu’il avait semé dans toute la maison. Il sourit un peu à Livio, mais il savait ce que voulait dire ces cheveux bleus, et il se sentait idiot, démuni, incapable de l’aider mieux.

Tu… Tu veux boire un verre avant de manger ? Martha m’a conseillé d’acheter du vin blanc français… Elle tenait à ce qu’il vienne de Monbazillac, selon elle, c’est le nectar des dieux…

Et je m’y connais !” lança-t-elle depuis la cuisine.

Ernest leva les yeux au ciel. Autant quand il était seul, il se fichait d’être observé mais… avec Livio, c’était un peu plus gênant. Il eut un regard désolé pour son ami. Il espérait que ça ne le mette pas trop mal à l’aise. Il alla dans la cuisine attraper le vin frais et les verres adaptés. Il n’était pas habitué à boire… Mais Martha le regardait avec tant d’insistance, il n’avait pas osé s’attraper un soda ou du jus de pomme.

Il posa le plateau sur la petite table entre les fauteuils et servit les deux verres. Il renifla son verre, vraiment pas très habitué.

Santé !” dit-il avant de lever son verre, puis le goûter.

C’était extrêmement sucré. Il en était surpris. Ce n’était pas déplaisant. Martha n’avait pas menti. Et cela lui fit penser.

Tu sais… J’ai acheté un peu de maquillage… Et des pinceaux… Si… Si jamais tu veux me maquiller après… J’ai essayé… Et si tu utilises les pinceaux… ça… ça devrait aller !” dit-il avec un petit sourire.

Il essayait vraiment de faire plaisir à Livio. Depuis toujours mais là, il voulait vraiment lui remonter le moral.
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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyMer 27 Mai - 13:54



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Livio se réchauffe petit à petit dans cette étreinte douce qui lui fait un bien fou. Il se détend au fur et à mesure que le contact entre eux se prolonge. Il aurait presque préféré ne pas parler de tout ça, parce qu'il a un peu honte de s'être attaché comme ça. Pas parce que c'est Mthunzi, ni parce qu'il faisait partie des DeathWings, mais parce qu'il se connait, et qu'il sait qu'il ne mérite pas vraiment qu'on s'attache à lui de la même manière. Parce qu'il sait qu'il peut décevoir. Parce qu'il sait qu'il ne résiste pas longtemps au pouvoir de certains. Et certains en ont beaucoup, sur lui. Alors il a honte, il s'en veut de ressentir ces choses qu'il ne voudrait pas qu'on ressente pour lui, parce qu'il voudrait protéger les gens qui l'approchent, les gens qui l'apprécient et qu'il apprécie. Mais Ernest a le droit de savoir, quand il demande. Ernest, c'est un peu sa petite exception, son phare dans la nuit. Le premier qui lui a appris qu'il pouvait avoir des amis, lui aussi. Qu'il en avait le droit. L'italien frémit quand il sent le nez protégé qui se blotti dans son cou, et encore plus quand Ernest lui répond. Et son coeur se serre. Il devait le dire à Mthunzi? Pour quoi faire? Mthunzi est parti, et Livio ne veut pas le faire culpabiliser. Ca n'est pas son but, et il ne veut surtout pas qu'il revienne pour quelqu'un comme lui. Depuis le début c'est voué à l'échec, le manque, il va devoir faire avec. Ou oublier, comme il oublie tout ce qui le tracasse. C'est son petit malheur, il n'est pas certain d'avoir d'autre choix. Mais est-ce qu'en parler au concerné aiderait? Est-ce qu'il veut vraiment avoir l'impression d'être ce poids, ce pantin dans le besoin? Et si Mthunzi avait pitié de lui? Et s'il finissait par se lasser qu'il ne soit pas une décoration sage? Il pensait trop. Beaucoup trop, et les mots de ses cousins revenaient dans sa tête, et cette fois c'est comme s'il parlait de lui à lui. Comme si les mots qu'il a toujours entendus, il finissait par y croire. Je vais essayer... Promet-il néanmoins. Peut être qu'il trouvera le courage comme il l'a trouvé là. Mais il n'est pas quelqu'un de courageux, sinon il serait déjà libéré de sa cage et de ses cousins.

Puis l'étreinte cesse. Il essaie de sourire de nouveau, virer les débuts de larmes qui ont noyé ses yeux. La panique qu'Ernest le voit comme ça le force à enfiler un masque. Il sait pourtant que son ami n'est pas bête, qu'il sait déjà qu'il est triste. Mais il ne veut pas trop le montrer. Il ne veut pas l'inquiéter, il ne veut pas qu'il s'en fasse. Même si c'est déjà trop tard, Livio se dit qu'il préfère ne pas pleurer. Et oublier, pour mieux profiter de son ami qui lui manquait lui aussi. C'est assez terrible, dans son esprit, de se dire qu'il gâche un moment avec quelqu'un qui lui manquait, à cause d'un autre manque. Il n'a pas le droit de faire ça. Alors il sourit, oublie seulement de chasser le bleu de ses cheveux qu'il n'a même pas remarqué. Il sourit à son ami, amusé de ses cheveux en bataille et de ses joues rouges. C'est qu'il est mignon tout de même. Ca lui rend le coeur un peu plus léger. Merci Ernest, merci beaucoup. Il a besoin de lui dire, de lui montrer combien il apprécie les efforts, combien ça lui fait du bien. Et combien il l'aime, mine de rien, son ami. Est-ce que c'est le genre de personne qu'on appelle un meilleur ami? Il n'en sait trop rien. Mais vu le nombre très restreint d'amis qu'il a, c'est déjà beaucoup pour lui. Malgré le drap, Ernest se désinfecte tout de même les mains. Livio devrait être habitué, mais ça lui fait quand même de la peine. Il sait que ce n'est pas juste lui, mais il se sait sale. Il sait qu'ils et elles sont beaucoup à l'avoir touché, dans de multiples occasions, dans de multiples scenarios. Il est tellement sale, et Ernest ne supporte pas si ce n'est pas propre... Il culpabilise. Il sait qu'un jour ça lui remontera en tête, et qu'Ernest trouvera peut être cette excuse pour le repousser à son tour. Ne pas y penser, il oublie encore et sourit. Du vin, ça lui fera du bien. Je veux bien, merci.

Il s'installe de nouveau et le regarde aller en cuisine avec Martha. Livio s'attend à ce que son ami ne prenne pas d'alcool, il le connait tout de même. Et au final, il s'st assez vite habitué à Martha. Le fantôme ne le dérange pas vraiment, comme Thelma. Il les apprécie, et c'est un peu comme des personnes vivantes qui s'occupaient de la maison. Son regard se porte sur le bouquet pendant que son ami est en cuisine, et il retire la fleur qu'il a dans les cheveux. Il remarque donc que ses mèches sont bleutées, et il s'efforce de revenir à sa couleur naturelle. Il remet la fleur séparée de sa tige entre les autres, et récupère le verre en souriant, prenant garde de ne pas toucher ou effleurer son ami dans l'entreprise. Santé! Il boit un peu et sourit de contentement, c'est que l'alcool est bon, tellement sucré que c'est presque un soda ou du bonbon. Ca ravit ses papilles et il le savoure. Très bon choix Martha. Tu n'avais pas tord, mia cara. Il sursaute un peu à la remarque de son ami. Son sourire est immense quand il se tourne vers lui. Il a fait ça? Pour lui? Son coeur est soudain très léger, et il rayonne d'un petit bonheur qu'il ne cache absolument pas. Maquiller Ernest? Quelle idée ravissante! Il pose son verre et se tourne vers lui en souriant largement. Tu es vraiment sûr? Ca me touche tellement Ernest! Tellement! Il a des airs d'enfant ravi à qui on a offert son cadeau de Noël en avance. Il se leve et file prendre un peu de désinfectant pour se nettoyer les mains, puis il se fige, debout, sage, et ne touche à rien en souriant. Je suis prêt! Je vais faire de toi le plus beau méchant en carton du monde entier! Il enthousiasme et sourit bien plus que n'importe quand. On combine ici son ami, et sa passion, pour sûr qu'il oublie tout le reste qui le tracasse! Il tourne un peu en rond, avec une hâte d'un gamin pendant que son ami va chercher ce qu'il a prit. Il observe le matériel, ça n'est pas la meilleure qualité mais il fera avec. Rien que l'idée même de maquiller son ami lui suffit, il aurait pu lui donner de la craie qu'il aurait été content. Assied toi, mets toi à l'aise, et si jamais c'est trop t'hésite pas à me le dire hein? Tu promets? On arrête dès que tu te sens plus... Il s'inquiète, mais c'est Ernest, il ne veut pas le perdre.

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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyMer 27 Mai - 23:52

Ernest n’est pas complètement dupe du sourire de Livio. Mais… Il ne veut pas le forcer à ressasser. Après tout, à quoi cela servirait-il ? Il préférait lui changer les idées. S’il ne pouvait pas combler ce manque de cet homme créait chez lui, alors il pouvait au moins le lui faire oublier pour quelques instants. Il espérait y arriver du moins. Il n’avait rien d’exceptionnel, mais il espérait connaître suffisamment Livio pour le rendre un peu heureux, au moins le temps qu’il soit ici. Le vin aiderait sans doute ! Il faisait confiance à Martha pour distraire leurs papilles. Lui, c’était facile de le surprendre. Il était vraiment agréablement surpris. ça n’avait pas un goût si désagréable. Il en but quelques gorgées de plus. C’était vraiment bon.
Il attendait la réaction de son ami à sa proposition. Et il ne fut pas déçu. Il n’en attendait pas moins. Cet enthousiasme était même encore plus fort que ce qu’il imaginait. Et bien. Il ne pensait pas que c’était si bien que ça de le maquiller… Il haussa un peu les sourcils, surpris. Il n’en attendait quand même pas tant. Il voulait le maquiller là ? Il voulait pas manger d’abord ? Ah. Bon. Ben… Il allait éteindre le feu sous les plats et se faire maquiller alors. Il était encore assis avec son verre à la main que Livio était déjà prêt à le pomponner.

Oh. Laisse-moi deux petites minutes.

Il posa son verre et fila d’abord en cuisine couper le feu sur ce qu’il avait déjà mis à chauffer. Puis il fila jusqu’à sa salle de bain récupérer tout ce qu’il avait acheté pour faire plaisir au métamorphomage. Il en a plein les bras. Il a scruté les compositions de tous les produits pour choisir ce qui risquait le moins d’abriter des bactéries. Oui. On a pas tous les même critères. Il ne pouvait pas supporter qu’on mette quelque chose qui puisse abriter des bestioles, ou pire de la moisissure. Il n’était pas sûr qu’artistiquement ce soit le mieux mais… C’était le seul qu’il pouvait supporter. Il avait aussi pris des pinceaux en poils synthétiques uniquement et il les avait nettoyé avec plusieurs sorts. Il posa tout le matériel sur la table basse.

Tu trouves vraiment que j’ai une tête à être un méchant ?” demanda-t-il un peu perplexe. “Enfin… Je crois que c’est ce que pense mes élèves mais…

Il ne pensait pas avoir un physique de méchant. Il était quand même rudement faiblard pour un grand méchant. Et puis, il avait un visage assez enfantin alors… Il s’assit sur le canapé. Pas forcément hyper à l’aise. Il reprit son verre et le termina. L’alcool aidait à se détendre non ? Il avait juste chaud pour le moment, mais il allait se détendre grâce au vin. Il y croyait.

C’est bon, vas-y. Je te dirai si ça va pas, t’en fais pas !

Il laissa son ami commencer à travailler sur son visage. C’était vraiment très étrange comme sensation. Il n’arrivait pas vraiment à dire s’il trouvait ça désagréable. C’était juste bizarre pour lui. Et puis, la proximité ne l’aidait pas trop. C’était stressant. Et pourtant, une part de lui aimait avoir Livio si près de lui. Il avait l’air si concentré en le maquillant. C’était rigolo.

C’est pas si désagréable en fait… ça chatouille un peu… Mais ça va !

Il avait un grand sourire, les joues un peu rouges. Oui, l’alcool le rendait un peu plus joyeux que d’habitude.
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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyVen 29 Mai - 3:35



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Il est tellement content, et ça se voit tellement sur son visage. L'italien n'arrive aucunement à attendre, ni à s'empêcher de montrer toute l'étendue de son bonheur. Maquiller Ernest... Il l'adore, Ernest, vraiment beaucoup et puis... Ca fait un moment qu'il a des idées pour le maquiller et que c'est quelque chose qu'il n'aurait jamais pensé possible. Toutes ces matières étrangères en contact avec sa peau, Livio n'a pas cherché beaucoup plus loin. Pour lui, ça n'est pas supportable  pour Ernest. On dirait qu'il s'est trompé, pour son plus grand plaisir d'ailleurs. Il sait que son ami fait beaucoup d'efforts pour lui, et ça le touche bien au dela de ce que le professeur ne peut imaginer. Il a donc complètement oublié l'heure qu'il est, qu'il est venu chez son très cher ami pour manger, et il a même oublié sa faim et sa tristesse au profit du bonheur de maquiller Ernest. Ce dernier est surpris lui aussi, ils font une belle paire! L'italien s'efforce de ne rien toucher, souriant largement en regardant son ami éteindre le feu. Ils mangeront plus tard, Ernest ne lui en voudrait pas, si? Est-ce que Martha les jugerait de se maquiller tous les deux? Est-ce que ça ne dérange vraiment pas Ernest? Heureusement, ça ne tourne pas longtemps dans sa tête. Ernest arrive les bras chargés d'une tonne de produits de maquillage que le maquilleur se presse d'étudier. Il classe sagement ce qu'il utilisera et n'utilisera pas, réfléchi à ses couleurs, au placement qu'il fera... Un motif, un design, bref, son esprit créatif est en ébullition. Il réfléchit et planifie en même temps qu'il écoute son ami, souriant. Un grand méchant? Il n'en n'a pas vraiment l'étoffe non. Et pourtant... Non, et en plus je te connais mais... Tu es vraiment très beau et gentil alors tu ferais un bon héros. sourit-il en approchant de son ami qui vide son vin, assit sur le canapé.

Livio a un flash de souvenirs avec Mthunzi et ça donne une toute nouvelle dimension à tout ceci. Son coeur se serre un peu, mais pas vraiment de tristesse non. Il est heureux, il est bien trop heureux pour que quoi que ce soit ne gâche ce moment. Il a une petite pensée pour le métis quand il pose délicatement le pinceau sur le visage de son ami. Il lui a donné le feu vert et lui a promis de le prévenir alors... Livio a juste à faire attention de ne pas le toucher, de ne pas être trop proche. C'est compliqué, alors il lui demande souvent de changer d'expression, comme il ne peut pas lui toucher le visage pour étirer la peau comme il le ferait d'habitude. Il le guide beaucoup, s'en fait, lui parle. Il rit et sourit. Ca chatouille oui.. Ca fait toujours ça les premières fois. Livio le regarde de bien plus près que d'habitude. Il détaille ses traits, ce sourire rayonnant, ces joues rosées. Il se perd un instant dans sa contemplation, arrêtant tout ce qu'il faisait, puis reprend sagement. Il l'a toujours trouvé beau, son ami. Tu fais ça comme un chef... Le complimente-t-il en souriant.

Puis l'italien termine son oeuvre. Il recule d'un pas et le regarde en souriant largement, pas tout à fait satisfait mais très heureux. Il ne veut pas refaire ce qui ne le satisfait pas, il ne veut pas infliger ça à Ernest. Magnifique. Commente-t-il simplement, un grand sourire aux lèvres. J'imaginais que ça t'irait bien mais... Que ça puisse t'aller aussi bien, je m'en doutais pas. Ajoute-t-il en souriant, rangeant rapidement ce qu'il a utilisé pour qu'Ernest n'ait pas à trop toucher ce qu'il a touché. Il n'est pas très organisé, mais l'intention est là. Ca t'a pas trop dérangé? J'étais quand même proche et tout... Il s'inquiète, il a d'ailleurs reculé de quelques pas. Son regard se pose sur le drap et il a bien envie de ls'y enrouler pour aller l'enlacer. Mais non, ça suffit. C'est l'heure de manger aussi finalement... Je.. Je peux t'aider pour le repas ou ce sera pire?

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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptySam 30 Mai - 12:23

Un bon héros ? Hm. Un héros quand même arrêté par les germes, par les autres. Un héros bien mal parti ! Mais le compliment le touchait. ça le faisait sourire que Livio le voit comme ça. C’était mignon. Il aimait bien se voir au travers de ses yeux à lui. C’était plus beau que ce que lui il voyait dans le miroir. Et puis… Là, il devait avouer, que c’était agréable de voir Livio de si près. C’était fou comme il était radieux. Un vrai petit soleil dans son salon. Cela rendait l’expérience bien plus supportable que ce soit Livio. Il arrivait à relativiser, et se concentrer sur ce que les mots de son ami plus que sur le contact des petits poils de pinceau sur sa peau. Il suivait à la lettre les consignes, tendant la joue, faisant toutes les grimaces qui arrangeaient Livio. ça le faisait un peu rire. Il avait un peu chaud, mais il se sentait aussi bien. L’alcool le détendait un peu, le faisait se sentir bien.

Il sourit et eut un soupir de soulagement quand Livio lui dit que c’était fini. Il n’avait pas vécu une horrible expérience, mais il était aussi content que ça se termine. Il était curieux de voir ce que ça donnait.

C’est toi qui est un vrai professionnel ! Personne d’autre n’arriverait à me maquiller !

Il s’approcha d’une des glaces dans la salon. Il se mira et fut surpris de ce qu’il voyait. Ces couleurs sur son visage, c’était étonnant. Joli. Chatoyant aussi un peu. Il ne put s’empêcher de sourire. C’était beau. Il se trouvait vraiment joli, là. Il se tourna vers Livio.

C’est joli ! T’es vraiment fort ! Enfin pas que j’en ai douté, mais sur moi, c’est vraiment un exploit d’arriver à ce résultat là !

Il regarda Livio ranger un peu le matériel. C’était gentil de sa part.

Laisse, je rangerai plus tard. Et t’en fais pas, c’était pas désagréable… Je dirai pas que c’était la meilleure expérience au monde mais… Comme c’était toi, ça va !

Pour le repas, il avait presque tout de prêt juste à faire un peu réchauffé sous les conseils de Martha. Mais ils pouvaient bien aller ensemble dans la cuisine.

Oh, on a déjà tout préparé avec Martha, mais tu peux venir avec moi !” souffla-t-il avec un sourire.

Il se dirigea vers la cuisine où Martha était assise et un peu assoupie. Elle se réveilla dès qu’ils entrèrent. Elle commença à ouspiller avec autorité son commis. Il avait quelques entrées à dresser. Et elle se tourna vers Livio.

Hors de question qu’un invité aide ! Je ne sais même pas pourquoi il vous laisse être ici ! Asseyez vous, Livio ! Et reprenez un verre de vin pour patienter ! Il est délicieux n’est-ce pas ? Comme vous, mon petit Livio ! Oh non ! Ernest ! Pas comme ça ! Vous allez tout abîmer !

Elle revint derrière le brun et guida ses gestes pour qu’il ne casse pas ses paupiettes de veau. Il s’attaqua à la préparation des asperges et de leur sauce. Il y avait aussi des feuilletés aux champignons. Il amena toutes les entrées sur la table de la salle à manger et invita d’une révérence Livio à aller s’y installer.

C’est Martha qui a insisté pour les chandeliers… Mais j’admets que ça fait une sacrée ambiance…” rigola-t-il alors qu’il s’installait en face de son ami après avoir servi les feuilletés. “J’espère que ce sera bon ! Martha m’a bien conseillé en tous cas ! Bon appétit, monsieur !

Il avait dit cela en français pour respecter les clichés. Mais il ne parlait pas plus que cela le français. Il se lava une dernière fois les mains avec un peu de désinfectant avant de s’attaquer au feuilleté. Ce n’était vraiment pas mauvais !
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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyLun 1 Juin - 13:50



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Ernest a l'air surpris, mais content lorsqu'il se regarde dans le miroir. Comme s'il ne s'imaginait pas capable d'être beau avec du maquillage? Ou pas aussi beau? Peut-être qu'il ne se voyait pas comme Livio le voit. Après tout, tout le monde est comme ça, non? Livio non plus n'est pas objectif sur sa personne. Même s'il ne se trouve pas laid, il est bien plus critique quand ça le concerne lui. L'habitude de ne pas se sentir légitime, ou de ne pas avoir l'impression d'avoir le droit d'exister, certainement. Alors voir son ami avec ce sourire, ce maquillage... Ca le ravit. Il ne peut pas expliquer pourquoi, il est juste heureux. Et égoïstement, ça lui fait vraiment plaisir qu'Ernest lui dise qu'il est le seul qui peut le maquiller, le seul avec qui il se sent assez bien pour ça. Ca lui donne une excuse pour rester à ses côtés, quelque chose dans quoi il est assez bon, et pour quoi il est le seul à pouvoir approcher Ernest. C'est une raison pour qu'Ernest ait moins de chances de vouloir qu'ils ne se voient plus. Ca le rassure, Livio. Parce qu'il n'est pas prêt à le perdre, pour n'importe quelle raison. Alors il sourit simplement, un beau et grand sourire ravit, celui d'un enfant qui a pu faire son activité préférée avec son ami. Comme avant, comme quand ils étaient jeunes, quand rien ne s'était encore jamais passé. Son ami de vacances, son ami pour toujours? Il l'espère.

Il le suit dans la cuisine en souriant, ravit de profiter de chaque instant. Puis il rit de bon coeur aux remarques de Martha. Il n'a pas le droit d'aider, très bien très bien! Il lève les deux mains en signe de reddition en reculant d'un pas. Vous êtes flatteuse Martha! Je ne pense pas avoir aussi bon goût que ce vin! Et il rit encore, avant d'utiliser sa baguette pour se servir du vin sans toucher la bouteille. Il attrape son verre et disparaît de la cuisine pour se mettre debout près de la table et patienter sagement, comme Martha lui a demandé. Il regarde les chandeliers, puis ses yeux de glace se promènent sur la décoration et accrochent la fenêtre. Les fleurs qu'il voit dehors sont très belles, les mêmes que dans les bouquets disséminés. Ernest en a vraiment cueilli pour lui... Il sourit doucement en entendant la fantôme guider son ami dans la cuisine. Elle est parfois un peu autoritaire mais il y a quelque chose chez cette femme qui émeut Livio. Comme Thelma, il ne saurait pas expliquer pourquoi il les aime beaucoup toutes les deux, mais c'est le cas. Il se sent presque à la maison ici, malgré les fantômes, malgré l'aspect usé par le temps qui n'est pas du tout dans la même énergie que son appartement. Peut être que c'est parce que c'est Ernest.

Il se redresse et se lave les mains quand il voit son ami arriver avec les plats. L'italien sourit et étouffe un petit rire en le voyant faire sa révérence. Il en fait une en retour, amusé, avant de s'asseoir comme demandé par l'anglais. Livio sourit encore. Il a raison, ça fait une ambiance intéressante, comme un lieu suspendu dans le temps. Ca change de ce que j'ai l'habitude de voir, j'aime beaucoup. Je me sens étrangement bien, je saurais pas dire pourquoi. Peut-être parce que je suis avec toi. Admet-il en souriant, le regardant commencer à les servir. Vous faites une belle équipe Martha et toi. C'est très joli en tout cas, félicitations. Les mots de français le font sourire largement, et il répond dans la même langue. Bon appétit Ernest. Merci de m'avoir invité. Il commença à manger aussi et ne pu retenir son sourire satisfait et content. C'est vraiment bon en tout cas! Est-ce les talents de son ami ou le fait que, justement, ce soit son ami? Il n'en sait trop rien, mais Livio apprécie. Il mange doucement, savourant les saveurs et souriant. C'est vraiment très bon, bravo! Il mange encore un peu avant de poser ses couverts et de le regarder. Tes recherches avancent? Avec tous les fantômes qui t'entourent ici, est-ce que ça t'aide? Il demande, parce qu'il s'intéresse à son ami. Il n'a pas vraiment d'intérêt particulier pour les fantômes, mais plus Ernest lui en parle, avec sa passion et cet entrain dont il peut parfois faire preuve, plus Livio a envie d'en savoir. Je me demande si ça peut être intéressant de faire des shootings avec des fantômes... Tu crois qu'ils apparaissent sur les photos? Ils pourraient se déplacer au studio? Il a plein d'idées soudain, mais il essaie de se réfréner pour le laisser répondre, sinon il partirait sur toutes ses idées et.. Il en aurait pour un moment.

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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyMar 2 Juin - 11:34

Cuisiner sous les ordres de Martha, ça avait un petit goût de service militaire. Heureusement qu’il n’avait jamais fait l’armée. Se faire houspiller une fois de temps en temps, pourquoi pas, mais signer pour ça, non merci. Définitivement, Ernest ferait un très mauvais soldat. Même dans les cuisines. Il avait néanmoins le sourire, là. Parce qu’il savait pour qui il cuisinait. Sans cela, il ne se serait pas autant démené. Pour lui, il se contenter de réchauffer au micro-ondes les plats de son père. Mais Livio méritait bien mieux. Vraiment mieux. Et ce qu’il avait fait, ce n’était pas encore assez pour lui.

Est-ce que lui aussi se sent bien ? Oui. Et il sait que c’est clairement parce que Livio est ici. Sa présence rendait l’endroit plus vivant. D’habitude, ça ne le gênait pas. Mais… Il devait avouer que ça ajoutait un charme à l’endroit. Il s’installa en face de son ami. La table était assez grande, ça donnait un aspect un peu grandiloquent à l’instant.

Le mérite revient surtout à Martha, moi, je ne suis que les mains dans cette affaire ! Et je crois que j’ai pas tout réussi comme elle voulait !

Martha laissa sa tête passer depuis la cuisine.

Vous avez deux mains gauches oui ! Mais votre père vous a mal habitué à vous nourrir à 26 ans !

Et elle repartit, laissant Ernest un peu gêné. Livio savait qu’il était encore très proche de ses parents mais de là à lui dire qu’on lui livrait encore des repas à l’heure actuelle, bon, passons. Il sourit à Livio et commença lui aussi à manger. Il était un peu surpris. C’était effectivement vraiment bon. Il termina sa bouchée avant de répondre à Livio hochant un peu de la tête.

Oui… Bien sûr qu’ils m’aident ! Mais il y a quand même des choses que je n’arrive pas expliquer, j’ai des hypothèses, seulement, les théories ne suffisent pas, il faudrait que j’ai des preuves concrètes… Et dans ce domaine, c’est difficile d’avoir des preuves. On a pas beaucoup de volontaires pour faire des tests…

Il eut un petit rire à la dernière phrase. Non, personne n’était vraiment prêt à sacrifier sa vie pour la science. Enfin, personne de sain d’esprit. Pas même lui.

Par exemple, ici, s’il y a autant de fantômes, je pense que c’est en raison de couloirs telluriques. Je pense qu’on est aux croisements de forces magiques qui nous échappent, tu vois ? Mais quand je parle de ça, on a tendance à me rire au nez, comme les couloirs telluriques font débat…

Et sa condition de né-moldu jouait parfois aussi dans le jugement qu’on faisait de ses propos. La discrimination n’était pas absente de certaines sphères de recherche. La question sur la photographie fait avoir une moue perplexe à Ernest. Hm. Avec un calibrage spécifique de l’appareil ?

Je ne sais pas trop… Cela doit dépendre de la sensibilité de ton appareil et de plusieurs réglages ? Mais tu ne les verras jamais aussi bien qu’à l’oeil nu, je pense ? Et pour les déplacements, cela dépend quel fantôme en réalité…

On ne verra par exemple jamais Martha quitter ce trou à rats. Bonsoir, on m’avait caché qu’il y avait une réception ce soir.

Ernest se crispa en entendant cette voix. Non. Pas ce soir. Andrew s’avançait dans la salle à manger. C’était un homme mort dans la fleur de l’âge, même fantomatique, sa beauté était là, éternelle, étrange. Il s’approcha de Livio pour le saluer avec un sourire charmant.

Tu aurais pu me prévenir, Ernest, je brûlais d’envie de rencontrer ce Livio dont tu parles tant. Enchanté, Andrew Bones. Mais Ernest vous a peut-être parlé de moi ?

Andy s’installa à la table, et son sourire trahissait un plaisir malin à mettre Ernest si mal à l’aise. Il riva son regard clair et glacé sur l’invité.

Si vous voulez, je suis apte à me déplacer. Je crois que je suis un des rares qui apprécie de quitter ce manoir lugubre.” reprit-il sans quitter Livio du regard. “C’est drôle, je vous imaginais autrement… Oh, vous êtes beau, à n’en point douter, mais si on écoute Ernest, vous êtes digne d’être érigé au statut de merveille de ce monde.

Ernest ne savait juste plus où se mettre. Il n’osait même pas couper la parole d’Andrew, de peur qu’il se mette à raconter d’autres choses encore plus gênantes. Il sentait comme de la jalousie dans les mots d’Andrew. Et probablement que Livio pouvait le sentir lui aussi.
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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyDim 7 Juin - 23:50



Distant bodies, close hearts

Livio & @Ernest Wojciechowski

Livio rit de bon coeur, ça lui fait bizarre de voir son ami qui remet tout le mérite sur un fantôme. Mais en même temps, l'image est si drôle qu'il ne peut s'empêcher de rire joyeusement. Martha sermonne un peu son apprenti, et Livio ne peut retenir un sourire amusé de prendre place sur ses lèvres. Il a quelque chose d'enfantin alors qu'il observe son ami qui se fait embêter par la fantôme, c'est amusant. Comme un petit frère qui regarde son grand frère se faire gronder par leur mère. Sauf qu'ils sont tout sauf des enfants, et tout sauf frères. Mais ça le fait rire, encore, alors qu'il s'essuie les lèvres avec la serviette à sa disposition. Tu t'es vraiment bien débrouillé, même avec deux mains gauches. C'est très bon et très beau. Il retient de justesse un compliment, et il enchaîne bien vite avec le sujet des fantômes. Il commence à en savoir un peu dessus, grâce à son ami. Mais c'est jamais vraiment assez pour le garçon qui aime apprendre, et surtout qui adore voir son ami partir dans des exposés et des monologues sur sa passion. Cette lueur qui anime son regard, ça compte beaucoup pour l'italien. Parce que ça lui fait plaisir de le voir si heureux et passionné. Livio l'écoute sagement, concentré. Il réfléchit à comment il pourrait essayer d'aider son ami. Des preuves? Quel genre de preuve? Il hausse les sourcils à la dernière phrase et sourit un peu. C'est assez triste au fond, mais oui il n'y a certainement pas grand monde volontaire pour mourir et rester comme fantôme pour l'éternité. L'idée traverse l'esprit de Livio mais il la chasse bien vite. Il pourrait peut être... Non. Effectivement, je doute que ce soit vraiment simple... Dans ce genre de domaine. La mort... Un peu trop extrême peut être pour trouver des preuves. Mais bon, il y a de tout dans ce monde, ça pourrait certainement se trouver... Glauque, mais ça doit exister.

Livio écoute son ami, il ne capte pas la moitié des mots qu'il lui avance. Enfin si, tous les mots il les comprend mais... Il ne saisit pas le sens de tout. Il se mordille un peu la lèvre, pensif. Que sont des couloirs telluriques? En quoi ça favoriserait la vie de fantômes? Pourquoi seraient-ils attachés à cet endroit même s'ils n'ont pas forcément de raisons de l'être? Peut être en ont-ils. Peut être qu'il pourrait l'aider à avancer dans ses recherches? Est-ce que faire des essais avec les photos aideraient son ami? Livio s'apprête à répondre qu'il n'a pas d'appareil lui-même mais qu'il pourrait peut être essayer de négocier un shooting lorsqu'une voix qu'il ne connait pas se fait entendre. Il sursaute, surpris, et son regard de glace s'accroche à la silhouette vaporeuse qui se trouve non loin d'eux. Qui est-ce? Livio n'a pas souvenir que son ami lui ait parlé d'un fantôme qui pourrait lui correspondre. Il force un sourire sur ses lèvres, pas très rassuré. Il y en a des nouveaux qui arrivent? Est-ce qu'il y en aura de plus en plus? Bonsoir. La suite avait des goûts de descente aux enfers pour le métamorphomage. Sans qu'il le veuille trop, ses cheveux oscillaient dans des couleurs tout à fait opposées. Il est censé le connaître? Pourquoi est-ce que lui connait son existence, qui il est, et que l'italien n'a aucune idée de qui est ce Andrew? Le regard mi-surprise mi-interrogateur du plus jeune se pose sur Ernest qui... a l'air mal à l'aise. Livio n'était pas vraiment plus détendu, d'autant plus que le fantôme s'installait. Est-il là pour rester?

Enchanté... commence-t-il, toujours un peu perdu. Il cherche ses mots, comme s'il venait de perdre son anglais. Je ne crois pas qu'il m'ait jamais parlé de vous. Finit-il par avouer, un peu penaud. Il a l'impression d'être dans une très mauvaise posture, comme si on l'avait invité dans un espèce de piège. Mais il finit par sourire, se reprenant. Il s'apprête à répondre qu'il serait content de voir s'il peut trouver un shooting pour faire les essais, mais son sourire disparaît un peu. Il l'imaginait autrement? Il n'était peut être pas aussi bien qu'il aurait dû l'être? Il aurait dû s'habiller autrement? Mieux se maquiller? Et s'il finissait par décevoir Ernest et que celui-ci ne voulait plus le voir? Il force un sourire sur ses lèvres pour qu'il ne soit pas trop un livre ouvert. Mais bon, il est mal à l'aise. Je pense qu'il use un peu de l'hyperbole... Je suis loin d'être si extraordinaire. Ça, on lui a toujours bien fait comprendre. Dans tout. Il est remplaçable, au travail, dans sa famille sang-pur... Ils peuvent faire sans lui. Il sent une tension à son égard, peut être qu'il est de trop finalement? et Ernest ne dit rien, il a l'air prostré. Le regard de Livio se pose sur son ami. Il essaie de comprendre dans quoi il est embarqué. Parlez moi de vous alors, comme vous avez déjà l'air de me connaître, peut être que ce serait bien que j'en apprenne un peu sur vous. Il se remet à sourire, un peu plus vrai cette fois. C'est qu'il a déjà été mis dans des situations délicates dans sa vie mais il s'y attendait, par le passé. Là... Il pensait juste voir Ernest, pas passer sous le radar critique d'un fantôme qu'il est censé connaître.

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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyJeu 25 Juin - 23:23

Au moins, la nourriture était réussie ! C’était un petit accomplissement pour Ernie, et savoir qu’il rendait Livio heureux en goûtant ce qu’il avait préparé, ça rendait ce repas encore meilleur. Du moins, cela le rendait meilleur. C’était sans compter sur le lot de perturbations qu’il peut y avoir dans un manoir hanté.

Ernest s’en voulait de n’avoir jamais parlé d’Andrew à Livio mais… La relation qu’il avait eu -avait encore ?- avec ce fantôme était tellement complexe à expliquer. Et peut-être qu’il se sentait un peu trop bizarre pour parler de ce qu’il avait éprouvé pour le fantôme. Ce qu’il éprouvait encore parfois. Même si certains aspects de la personnalité d’Andrew lui avait fait couper court à toute hypothèse de relation poussée. Andrew n’était pas aussi beau en dedans que ce que son apparence laissait paraître. Il était plein de rancune, de regrets, de poison.

Rien ne m’oblige à parler de toi, Andrew.” finit par dire Ernest d’un ton sec.

Il n’aimait pas le manège que jouait le fantôme. S’il y avait bien une personne qu’il n’avait pas intérêt à embêter, c’était Livio. Il le savait. C’était d’ailleurs probablement pour ça qu’il venait le provoquer après des semaines à l’esquiver dans le manoir. Quel sombre casse-pied.

Oh, Ernest, ne sois pas si aigri. Tu traînes beaucoup trop avec Martha. Heureusement que ton ami a la correction de me laisser me présenter dignement.

Il fit un signe de main relativement méprisant au polonais et concentra son regard vers Livio. Il s’approcha un peu de lui. Sans doute pour lui faire ressentir un léger froid. Pour montrer que sans être là, il l’était tout de même. Et que c’était chez lui. Son territoire. Est-ce qu’il incluait Ernest dans ce territoire ? Allez-savoir.

J’ai grandi ici dans les années 1800… Et je suis mort aussi ici. Vous demanderez à Martha dans quelles circonstances. C’est toujours amusant de la voir se remémorer cela. Mais ce qu’il est important de savoir, c’est que j’étais un artiste renommé, j’étais le meilleur soliste de mon époque. Dommage que je ne puisse pas vous jouer un morceau.

Il eut un soupir un brin théâtral. .

A mon époque, personne n’aurait toléré ce repas aux chandelles entre deux messieurs. Martha a renié beaucoup de ses convictions visiblement. Sans doute parce que sans moi et mes atomes crochus avec Ernest ce manoir continuerait de tomber en ruines… Simple supposition… Vous lui demanderez ce qui a changé… Mais sachez que j’aurai été heureux de vous rencontrer de mon vivant, Livio…

Ernest ne pouvait pas supporter cette situation. Vraiment. Est-ce que son verre venait de lui exploser dans les mains ? Oui. Et probablement qu’il en était le seul responsable. Le sang goutta dans son assiette, mais il s’en fichait. Il aurait voulu avoir la force de lancer un sort qui fasse partir Andrew. Mais il n’arrivait pas à le chasser comme ça. Il n’avait encore jamais eu la force de faire ça.

Andrew. Laisse-nous.” lâcha-t-il froidement, fusillant le fantôme.

Sinon quoi ? Tu vas me tuer ?” plaisanta le fantôme en s’approchant de lui, lui passant au travers plusieurs fois, à dessein, posant ses mains autour de celle blessée. “C’est une vilaine plaie, tu devrais faire attention, Ernie. ça m’embêterait que tu me rejoignes…

Il eut un ricanement et disparut à travers le plancher.
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MessageSujet: Re: Amitié particulière (Livio & Ernest)   Amitié particulière (Livio & Ernest) EmptyMer 1 Juil - 17:10



Distant bodies, close hearts

Livio & @Ernest Wojciechowski

L'italien regrette presque d'avoir été poli et d'avoir demandé au fantôme de se présenter. Au final, il s'en fiche un peu, pour être honnête. Il est venu voir son ami Ernest, qui lui, est bien vivant. Pas rencontrer un fantôme dont il n'a cure, même s'il fait l'effort de venir parce qu'il apprécie Martha et Thelma. Et surtout, il fait l'effort pour Ernest. Le reste... Il n'est pas vraiment dans son élément dans ces reliques d'un autre temps. Avec ces êtres d'un autre temps. Les remarques et explications d'Andrew le lui font bien comprendre. Son visage se ferme, son sourire se fait froid soudain. Un Livio que peu ont déjà vu ou connu, Ernest compris. Lui qui avait toujours le don d'ouvrir et faire rayonner l'italien, il ne devait pas l'avoir vu bien souvent aussi froid. Les paroles du fantôme ont quelque chose d'égocentrique, comme s'il est trop bien pour parler de lui, et si connu et important que les autres doivent s'abaisser à cette basse besogne. Livio retrouve dans cette attitude tout ce qu'il hait de sa famille sang-pure. L'aspect hautain, cette sensation qu'il a de ne rien être face à quelqu'un. Si, d'ordinaire, ça a tendance à l'éteindre, l'atteindre, et le faire se recroqueviller, cette fois le scénario est tout autre. Pourquoi ça l'irrite à ce point? Parce que'il y a Ernest dans l'équation? Parce qu'il essaie peut être de faire bonne figure? D'être une meilleure version de lui-même? Ou est-ce cette tension et cette animosité qu'il ressent qui lui donne l'impression d'avoir des comptes à rendre? Il n'en sait rien. Mais la suite des paroles du spectre termine de l'agacer.

De son temps. Son époque. Ce passé révolu, enterré à jamais alors que les secondes défilent. Tout n'est pas bon à garder pour l'éternité, la preuve est là. Il y a bien des choses qui sont mortes avec votre époque et votre génération. Et par Merlin, merci que ceci soit terminé. Quant à moi, je ne suis pas certain de pouvoir vous retourner le bonheur d'une rencontre en chaire et en os. Son regard bleu glace a bien plus que la couleur de ce matériau, à cet instant. Il est froid, vide d'émotion, que ce soit positive ou négative. Il n'est plus qu'un bloc, une enveloppe sans rien à l'intérieur, pendant les quelques secondes qui voient mourir sa voix dans l'ambiance pesante d'un repas qui devait être joyeux et festif.

Jusqu'à ce qu'Ernest craque, et que le bruit du verre brisé attire son attention. Le pantin s'anime de nouveau et Livio tourne la tête vers ce qu'il se passe. Le sang, l'odeur du vin, les gouttes qui tombent dans l'assiette, sur la nappe. La peau à vif attire son attention. Son regard s'y perd, il reste absorbé un moment et n'écoute que d'une oreille l'échange que les deux autres ont. Il reste bloqué un moment, jusqu'à la disparition du fantôme. Sinon, il aurait certainement lancé un sort pour le faire fuir. L'aveugler, il ne sait pas trop. Mais il a dans ses souvenirs tout ce qu'il a apprit à l'école, quelque part enfouit. Il lui suffit de retrouver ce qu'on lui a enseigné sur les fantômes. Mais rien ne vient. Il revient à lui finalement et se redresse, inquiet. Ernest... Tu t'es blessé, il faut soigner ça... Son regard court autour d'eux, il est démuni. Il ne veut pas le toucher alors qu'il n'a que cette envie qui lui vrille les tripes. Il en oublie presque qu'il est sorcier. Et ça lui revient, comme un coup dans les côtes. Ses mains un peu tremblantes cherchent sa baguette dans ses poches, et il pointe l'acajou vers la blessure, lançant un sort de soin basique. Il se rassied après, penaud, perdu, comme si d'un coup il n'y avait plus rien dans son esprit, rien pour guider quoi faire, quoi dire, ou quoi penser. Ses yeux s'humidifient un peu, tout ça c'est sa faute n'est-ce pas? Il force un sourire sur ses lèvres. Je suis désolé Ernest, c'est ma faute pas vrai? Il est presque sûr pourtant que son ami répondra par la négative. Et en même temps il ne peut pas s'empêcher de poser la question. Il a peur de le perdre. Tellement peur de le perdre.

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