Léni et Opaleye : une engueulade en toute amitié

Comment vas-tu ?

Tu parlais d’une saint Valentin étrange… J’avais failli en mourir et j’avais passé la fin de la soirée et la journée du lendemain avec Aven. Et là je rentrais enfin à l’appartement où devait m’attendre Léni. J’espérais qu’elle allait bien. J’étais inquiète pour tout le monde. Mes frères m’avaient assuré qu’ils allaient bien… Et j’espérais qu’ils ne mentaient pas… Est-ce que tout le monde allait bien… ? Si j’avais pris l’antidote alors qu’eux ou Léni en avaient eut besoin… Je sentis l’angoisse me serrer les tripes. Déjà que je me sentais coupable d’avoir bu un antidote alors que d’autres en avaient sûrement eut plus besoin que moi… Je soupirais un peu en secouant la tête. J’ouvris la porte de l’appartement doucement. C’était dix-neuf heures je ne savais pas si Léni était là. J’ôtais mes chaussures et posai mon étole à sa place avant d’entrer.

« Léni ? Tu es là ? C’est Opaleye. »

Ah. Au vu du bruit elle était à la douche. Je montais enfiler mon pyjama en pilou rose bonbon tout doux. Ah ça faisait du bien ! j’enfilais même mes vieux chaussons. Ah ça faisait du bien ! Je rangeais avec soin toutes mes affaires. Qui sait ? Ça pourrait peut-être resservire un jour non ? J’observais autour de moi avant de caresser ma baguette. Dire que j’avais faillis mourir. Je ne me souvenais pas trop… de ce qu’il s’était passé. Pour moi c’était un épais brouillard, il y avait l’avant et l’après, mais pas le pendant. Je me frottais le visage, heureusement plus maquillé, avant de descendre.

Je me rendis dans la cuisine… Léni en mettait un temps à prendre sa douche ! Je préparais donc deux chocolats chauds avant de préparer un petit plateaux de biscuits à grignoter avant de m’installer au salon. Je me relevais en entendant Léni que je regardais avec inquiétude.

« Coucou ! Comment tu vas ? Comment ça se passe avec Hebridean ? »

Ils avaient intérêt à pas se disputer. Déjà que quand j’étais passé voir les garçons ils se hurlaient dessus comme deux dragons et j’avais mis dix minutes à me faire remarquer. Ils ne se mettaient pas souvent en colère… mais quand ils le faisaient ça faisait relativement peur… J’avais eu du mal à tout saisir vu que leur discussion ressemblait à deux dragons se battant, même Mathieu avait battu en retraite sous la violence. J’avais dû moi aussi me mettre à crier pour les calmer et qu’ils arrêtent dix minutes de se crier dessus. Enfin, avec Léni…il ne devrait pas y avoir de soucis.
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La fin de la soirée c'est plutôt bien passée, malgré ce qu'on avait vécu avant. Dean m'a ramenée à la maison, puis m'a soignée avec douceur. Une fois la douleur dans mes os partie, je me suis mise à somnoler dans les bras du garçon. J'étais blottie contre lui, je me sentais bien. Presque comme si j'étais revenue en Nouvelle-Zélande. Je l'ai sentis me porter jusque dans mon lit, mais quand il a voulu partir je me suis agrippée à lui, soudainement terrorisée :

- Dean ! Ne pars pas. S'il te plaît ! Je n'arriverais pas à dormir toute seule.

Alors il est resté. Ce n'était pas la première fois que je dormais avec lui, mais c'était la première en tant que couple. Enfin, couple, je ne sais même pas si on sort vraiment ensemble. Il faudrait peut-être que je lui demande ... Mais pas maintenant. Maintenant, je suis serrée contre le torse nu de Dean, le nez dans son cou, allongée contre lui dans mon lit. Je me suis rapidement endormie.

Le lendemain, Dean me réveille doucement avec un baiser sur le front. J'ouvre les yeux en papillonnant, tentant de rafraîchir ma mémoire encore embrumée par le sommeil. Je souris doucement à Dean, qui passe la main dans mes cheveux. Il me murmure :

- Le petit dej' est prêt, croissants frais et chocolat chaud.

Il agita sa baguette en murmurant un sort et le plateau monta dans ma chambre pour se poser sur mon lit. Il servit deux tasses de chocolat chaud et m'en tendis une avec un sourire tendre. Je saisis la tasse et la serrais entre mes mains, profitant de la chaleur pour me réchauffer. Dean se tourna vers moi et demanda, d'un ton peu assuré que je ne lui connaissais pas :

- Léni, pour hier je ... Je veux dire, je n'ai pas tout compris ce qui c'est passé entre nous. Et je voudrais être sûr, parce que ... enfin, je penses que tu l'a compris, mais ... Je t'aime.

Il baissa les yeux en rougissant. Je posais ma tasse sur le plateau et prit le visage d'Hebridean entre mes mains. Je le forçais à me regarder dans les yeux et lui dis :

- Hier, la première fois que je t'ai embrassé, c'est parce que j'étais bourrée. C'est pour ça que je suis partie en courant après. Mais quand je suis revenue, je t'ai à nouveau embrassé et là, je le voulais. Je me suis rendue compte, grâce à Nyx, que je t'aime aussi. Donc, tes questions n'ont pas lieu d'être.

Je me penchais et posais ma bouche sur la sienne, délicatement. Lorsque je m'éloignais à nouveau, ses yeux brillaient de joie et d'amour.
Nous avons déjeuné en nous chamaillant, comme d'habitude, puis nous avons zoné devant la télé, à nous embrasser plus qu'à regarder les programmes moldus.
En début d'après-midi, Dean est partit rejoindre Belly dans leur appartement, et j'en ai profité pour aller sous la douche. Je me suis fait couler un bain, que j'ai agrémenté avec des boules de bains pailletées et parfumées, et je me suis finalement plongée dans mon bain chaud avec délices. Je crois que je me suis endormie, parce que quand je me suis réveillée il était 18 heures 55. Je suis sortie de mon bain, et, m'apercevant que mon corps était couvert de paillettes, je suis allée me rincer sous la douche.
C'est là que j'étais quand Opal est rentrée. Je l'ai entendue m’appeler alors je me suis dépêchée de sortir pour aller serrer ma meilleure amie dans mes bras.

- « Coucou ! Comment tu vas ? Comment ça se passe avec Hebridean ? »

Me demanda-t-elle avec une lueur d’inquiétude dans les yeux. Je lui envoyait un sourire lumineux et répondis :

- Je vais bien ! J'ai toujours un peu mal à la tête, mais ce n'est sûrement rien. Et avec Dean ... Ça se passe bien, écoute. Mais ça ne fait qu'une journée qu'on est ensemble donc .. Et toi, comment tu te sens ? Tu nous a fait une peur bleue hier. Et Aven ? C'était bien la fin de la soirée ?

Ajoutais-je avec un sourire entendu. J'espérais qu'il s'était bien occupé d'elle, sinon j'irais moi-même lui arracher les yeux à la petite cuillère. Je fis tourner Opal devant moi pour l'examiner. Elle portait son pyjama en pilou rose, et des chaussons. Rassurée par son air habituel, je la serrais à nouveau dans mes bras avant de m'asseoir sur le canapé, lui faisant signe de s'asseoir à mes côtés.

@Opaleye Nepia

Confidence contre confidence

Je serrais délicatement mon amie contre moi en posant un petit bisou sur le sommet de son crane. Elle semblait en forme et me fit un grand sourire. Tant mieux. Elle sentait bon les boules de bain que Belly lui avait offert. Elle avait donc pris un bon bain. Je fronçais aussitôt les sourcils quand elle me dit qu’elle avait mal à la tête. Je n’aimais pas beaucoup cela ! Moi aussi j’avais eu très mal à la tête. Je souris quand elle me parla de Dean. Et restais perplexe quand elle me parla d’Aven… Je passais une main dans mes cheveux en papillonnant des yeux avant de m’asseoir sur le canapé près d’elle. Je n’étais pas sûre de saisir ce qu’elle voulait que je lui dise.

« …Ben… oui… Il a été très gentil… Désolé pour hier… C’était pas vraiment… très agréable non plus… Et tu as mal à la tête ? Tu es sûre que tu n’as rien ? Si tu as quelque chose il faut vite me le dire et aller voir à l’hôpital ! »

Je lui donnais sa tasse de chocolat en faisant attention qu’elle ne se brûle pas. Je ne touchais pas vraiment à la mienne. J’hésitais à dire à Léni que mes frères s’étaient disputés. Après une courte réflexion je décidais que ce n’était pas important. Elle n’avait pas besoin de savoir ça. Puis elle n’avait pas posé la question. Je ne savais jamais si je devais dire des choses sans qu’on en pose la question. Je m’appuyais un peu contre le canapé en regardant Léni avec inquiétude. C’était elle et Aven qui auraient dû prendre l’antidote. Pas moi… Je secouais doucement la tête pour me reconcentrer un peu. J’observais Léni avec attention inquiète de voir la plus petite goutte de sang sortir de son nez. Je posais mon menton dans ma main. Je ne savais pas trop ce qu’il s’était passé entre les deux moments d’éveil… mais j’espérais juste que je n’avais rien dit de grave.
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Quand on parle de moi, tout le monde a tendance à s’inquiéter pour un rien. Ça m'a toujours un peu agacée. D'accord, je suis fragile, mais jusqu'à preuve du contraire, un éternuement ne brise pas des os ! Même les miens ! Alors quand Opal s'est inquiétée pour mon mal de tête, j'ai forcément réagit un peu violemment. Enfin, façon de parler.

- Opaaaaaaaaaaal ! Arrête de t'inquiéter ! Au pire, si ça ne va pas, je prendrais un médicament, mais ce n'est vraiment pas la peine d'aller à Sainte-Mangouste ! Je ne suis pas si fragile que ça, franchement ! Mon mal de tête n'est arrivé que ce matin, si ça se trouve ce n'a aucun rapport avec le poison d'hier ! Râlais-je en roulant des yeux.

Je choisis de ne pas insister concernant Aven, elle m'en parlera quand elle sera prête. Par contre, je lui demande :

- T'es passée voir les garçons avant de venir ? Dean s'inquiétait pour toi, et je sais que Belly aussi. Si oui, dis-moi qu'ils ne se sont pas engueulés ! Je connais tes frères, et je sais que la proposition de Belly au bal n'est pas passe inaperçue. Dean ne voulait pas nous inquiéter, nous deux, alors il s'est retenu de lui dire ce qu'il pensait, mais maintenant que tu es hors de danger ... Je pense qu'il ne va plus se retenir !

Je secoue la tête et prends la tasse de chocolat que me tend ma meilleure amie et remarque les précautions qu'elle prend, ce qui me met encore plus de mauvaise humeur. Je ne suis pas une poupée en porcelaine, merde ! Je la remercie et l'écoute me parler des garçons. Je bois une gorgée et repousse ma tasse en crachant comme un chat. Je me suis brûlée la langue ! Je lance un accio en direction de la cuisine et un verre arrive en volant vers moi. Je le remplis d'eau fraîche et bois comme une perdue.
Ma journée avait bien commencée, pourtant, et j'étais heureuse de revoir ma meilleure amie après la soirée mouvementée qu'on a vécue hier, mais j'en ai plus que marre que l'on me prenne pour une enfant. Ajouté à mon mal de tête qui ne voulait pas s'en aller, malgré ce que j'avais affirmé à Opal, mon humeur était rapidement devenue massacrante.
Je voudrais tellement ne pas être malade ! Il y a plein de choses que j'aurais pu faire, alors, comme apprendre à transplaner ou aller voir un match des All Blacks dans un stade. Belly et Dean y étaient déjà allé, eux, et ils en étaient revenus des étoiles plein les yeux. J'aurais aussi pu aller dans une vraie école, aller avec mon père voir les dragons, ou encore faire du sport ! Et aller en soirée, m'amuser comme une fille normale, sortir avec des amis ... Je ne pouvais même pas énumérer tout ce que j'aurais pu faire si je n'avais pas eu cette foutue maladie.
Je me suis rendue compte avec un temps de retard qu'Opal ne parlait plus et me regardait, l'air interrogateur.

Dispute en toute amitié

Je fis une petite moue de chaton désolé à ma meilleure amie. Je n’y pouvais rien si j’étais inquiète pour tout le monde. Même Aven. Surtout Aven en fait… J’avais beau avoir passé toute la nuit nichée dans ses bras ainsi qu’une partie de la journée… J’aurais bien aimé y être encore maintenant. Pas grave je devais aussi rassurer ma meilleure amie un peu. Et curieusement elle ne me posait pas plus de question sur Aven. Quelque part… c’était tant mieux. Je ne saurais pas su quoi lui dire si elle ne posait pas les bonnes questions. C’était difficile aussi… Je ne savais jamais quoi vraiment répondre. Ah… la question des garçons. Je posais ma tasse sur la petite table en soupirant un peu. Je me massais la nuque avant de secouer la tête.

« Bah… Oui, je suis passé les voir. J’ai dû sortir le dragon parce que c’était à la limite qu’ils n’en venaient pas aux mains Mathieu comptait les points dans un coin et j’ai dû attendre dix minutes avant qu’ils ne me remarquent. Et uniquement parce que je leur ai hurlé de se la fermer. Mathieu m’a dit qu’ils étaient comme ça à se hurler dessus depuis une bonne heure… Deux vrais dragons enragés… Et moi j’en ai rajouté une couche. Visiblement ils se sont jetés à la figure tous les reproches qu’ils avaient à se faire et Dean aurait aimé qu’on rentre en Nouvelle-Zélande pour qu’on soit en sécurité… Belly disait que ce n’était pas à eux de choisir et que c’était à nous. Enfin… bref… j’ai dû leur remettre les idées en place. »

Je regardais avec attention Léni avant de lui demander si elle avait déjà… passé la vitesse au-dessus avec Dean. Elle me regarda avec un air perdu et je soupirais un peu, elle avait l’air à l’ouest complet. Je bus une gorgée de chocolat avant de reposer ma question.

« T’as déjà fait un truc… avec Dean ? Je veux dire… Un truc euh… un peu plus… adulte ? »

OK. J’étais plus qu’écarlate pour poser cette question. Mais… quand même.J’étais curieuse, et je m’attendais à un retour de flamme de la part de Léni. Je me préparais donc une armure en coussins autour de moi. Je repris vite la parole.

« J’ai proposé à Aven de venir avec nous en Nouvelle-Zélande pour les vacances d’été… Ça ne te dérange pas ? »

Oui j'essayais tant bien que mal de changer un peu de sujet… Chacun fait comme il peut !
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