Une bonne cuite avant les fiançailles c'est pas mal •• Eltanin ♥

"But the Lord said go to the Devil." Une semaine. Une semaine avant qu'officiellement, tu ne sois marié. Que Segin ne porte ton nom de famille, que tes parents ne commenceront leurs questions gênantes sur vous. Non, tu n'arrives déjà pas à t'y faire. Rien que de penser à la cérémonie te faire stresser. Car tu as peur, que ceci ne soit qu'une comédie. Que vous n'obéissiez seulement à ce que souhaitaient vos parents, rien de plus. A cette phrase : " vous pouvez embrasser la mariée", qu'allais-tu faire. Te forcer à faire un geste de cet sorte, alors qu'il n'y avait rien derrière ? Ce genre de contact est censé être l'un des contacts les plus précieux, les plus beaux, toi en l'occurrence, tu n'y trouves rien de charmeur, quand il n'y a pas de pensées belles, précieuses derrière tout ça. Cela te met franchement mal, et tu n'oses pas imaginer pour ta fiancée. Tu avais évité de parler du mariage, car tu n'avais pas envie de la faire stresser, ou autre, mais toi, c'est autre chose. Tu y penses un peu trop à ton goût malheureusement. Et certainement pas parce que tu avais hâte.


Tu avais vite fait aperçu Segin ce matin. Vous n'aviez pas beaucoup parlé, étant donné qu'elle était assez vite partie. Peut-être à son boulot, peut-être chez sa sœur, tu n'en as aucune idée. Tu espères juste qu'elle ne stressait pas trop non plus, car encore une fois, même si tu n'approuvais pas ce mariage forcé, tu ne peux pas daigne être de mauvaise foi avec ta future épouse. Enfin, malgré votre rapide entrevue matinale, tu avais quand même eu la décence de la prévenir qu'Eltanin passera à l'appartement. Car oui, malgré tout ça, tu étais toujours autant proche de lui. Normal, en soi.


Surtout que lui aussi, était à peu près dans la même situation, à une chose près, lui, son mariage, il l'a voulu. Et tu ne peux que le féliciter pour ça. Ses fiançailles, à la date proche des tiennes également, bah tu y étais invité en plus. Avec Segin, donc en soi, vous pourriez en même temps en parler, ça te rassurera de savoir qu'il y a une oreille attentive à tes côtés. Enfin, avant de daigner penser à la soirée, faudrait déjà que tu prépares un peu tout ça, en commençant par sortir les bouteilles que tu avais pris du bar, spécialement pour l'occasion, il fallait que tu gères l'espèce de cabot que t'avais gentiment apporté (imposé) ta fiancée. Une boule de poil moche, au nom laid et hideux. Dès que tu le vois courir dans tes pieds, tu as juste envie de foutre un coup de pied dedans. Maiiis tu vas éviter.


Quand tu avais entendu la sonnerie tu avais très bien vu la boule de poils relever les oreilles, se mettre à aboyer comme un attardé, tu lui avais juste gueulé dessus, pour qu'il se taise, en espérant qu'il ne se mette pas à courir pour se jeter sur Eltanin. Tu avais donc ouvert la porte à ton meilleur ami, esquissant un sourire.


« Hey ! Vas-y rentre ! Ehh fait pas attention au cleb's, si il te fait quoi que ce soit, je t'autorise franchement à le  mettre au four. J'espères que tu vas bien !  »

"But the Lord said go to the Devil." Rien qu'en songeant à la soirée que vous alliez passer, tu arrivais à déstresser, un minimum. Ce n'était pas encore ça, mais c'est déjà un bon début tu supposes. Parce que bon, tu savais très bien que ton stresse n'était que minime actuellement, et qu'ils grandira au fur et à mesure que tu verras la date du mariage s'avancer. Tu sais que tu ne pourras rien y faire, que c'était un stresse presque normal. Mais tu ne voulais clairement pas ressentir ce stresse de merde un jour. Peut-être est-ce trop tôt. Ou juste que tu n'étais pas quelqu'un qui se devait de vivre un mariage. D'être marié, un jour, de force en plus de ça. Enfin,maintenant que la date est fixée, que les préparatifs commencent à être faits, tu ne peux plus faire marche arrière. Tu dois désormais assumer ce que tes parents t'ont préparés. C'est à dire un avenir, avec une femme. Segin, entre autre. Qui sera ton épouse d'ici la semaine prochaine. Une nouvelle que, encore une fois, tu n'arrivais pas à très bien avaler.


Ce qui pourrait te rassurer, c'est qu'il y aura Eltanin. C'était plus que normal que tu ais invité ton meilleur ami à ton mariage. Avec Tomos en même temps. Au moins cela te fait une compagnie agréable, que tu apprécies. En plus tu avais rajouté Vincent. Tu ne sais pas si il viendra, mais tu espères qu'il viendra. Il reste ton cousin, et même si il ne supporterai sans doute par l'ambiance, avec trop de monde et tu en passes, cela te rassurerait énormément qu'il soit là. A côté. Mais tu n'allais pas le forcer non plus. Tu ne souhaites pas le rendre mal pour toi, exclusivement pour toi. Tu es quelqu'un d’égoïste, mais certainement pas avec ceux que tu aimes. Il ne faut pas abuser.


Ton sourire s'était élargit en voyant ton meilleur ami, que tu t'étais empressé de saluer, en lui tapant gentiment l'épaule.


« Tu sais où je vais te le foutre ton petit sac de merde ? Je suis bien mieux quand cette boule de merde est loin de moi. Mais là, j'pas eu le choix de le garder, Segin est partie je ne sais où. Boarf, on peut toujours tenter de nouvelles recettes. Tant mieux ! Heuuu, j'vais faire genre, et dire ouaiis, je gère absolument tout ! »


Tu continuais d'esquisser ton sourire tandis que tu laissais ton meilleur entrer, en fixant très mal le cabot, Kiki, de son nom merdique. Tu menais Eltanin à la table, bien qu'avec le temps, il devait connaître les habitudes de ce genre de moment


« Comme d'habitude, sers toi, et fais comme chez toi ! Tu n'as eu une journée difficile j'espère  ? »

"But the Lord said go to the Devil." Tu pouvais t'avérer chanceux, d'avoir dans ton entourage de telles personnes. Ou du moins, d'avoir Eltanin dans ce dernier. Car tu sais très bien, que même inconsciemment, il saurait te remonter le moral. Ou te faire déstresser par rapport à la semaine qui suivra celle actuelle. Tu aimerais bien ne jamais avoir à te lever pour te marier. Dire oui pour la vie à une personne qui ne devrait normalement pas en faire partie. Mais le choix est loin, faire demi-tour est impossible aussi. Tu regrettes de ne pas avoir ouvert ta gueule plus tôt pour montrer ton mécontentement à tes parents. Tu pourrais le faire, maintenant. Mais ce serait bien trop tard. Surtout qu'ils avaient déjà tout payé pour le mariage, tout organisé, tout prévu. Tu te sentirais presque mal de  tout faire annuler (pour autant qu'il soit annulé si tu ouvres ta gueule). Tu te contentes donc de suivre la route. De te taire. De t'écraser quand on évoque le futur qu'ils désirent, sans demander un quelconque avis, de ta fiancée ou toi. Enfin, au moins, tu souriais de plus belle en voyant ton meilleur ami. Et ce n'était pas un sourire de façade, pour une fois depuis quelques jours. C'était bel et bien un sourire sincère, sans arrières-pensées.


« Tu veux vraiment savoir ? Ohhh oui, j'en crève d'envie, pour ainsi te le mettre sur la tête et que tu t'étouffes avec hm. Non mais je ne veux pas de son attention, et il n'aura pas de mon amour. J'en ai jamais voulu et elle me l'a ramené sur un plateau d'argent. J'ai juuuuuste envie de m'en débarrasser, qu'importe la manière. Ouaiiis, heureusement qu'elle s'en occupe, car faudrait pas trop compter sur moi pour le coup. Me montrer avec ce truc là... Très peu pour moi. Ew, non, je ne veux pas en manger non plus. Au pire on peut toujours le balancer par la fenêtre, c'est très bien aussi. Naaah, t'en fait pas. J'garde rien pour moi. »



Enfin, c'est surtout que tu ne veux absolument pas gâcher toute l'ambiance et la bonne humeur qui s'était très vite installée. Tu avais imposé à la boule de poils ambulante d'aller dans son panier, tandis que ton regard s'était posé sur ton meilleur ami, apparemment bien installé. Tant mieux. Tu l'avais rejoint, te servant un verre à ton tour, t'asseyant à côté de lui, le sourire aux lèvres. Tu adores tellement ce genre de moment. Dommage que vous ne pouviez pas le faire souvent, avec vos travails, et pleins d'autres paramètres tous plus chiants les uns que les autres. Mais tu espères que vous pourriez quand même toujours en profiter. C'était les meilleurs moments de ta vie.



« Y'a pas d'quoi ! A ce point là ? Au pire, si ils se plaignent trop, tu utilises un calmant, ou des somnifères et tu seras biennnn tranquille. Oh si tu savais. J'ai déjà failli éclater trois bouteilles sur le crâne de plusieurs clients cette semaine. Faut m'dire si je deviens un peu trop violent, car je te jure j'ai de quoi m'effrayer moi-même. »


Est-ce que le cabot venait réellement d'aboyer en courant vers toi sans raison, oui. Est-ce que tu avais tenté de le repousser, oui aussi.

"But the Lord said go to the Devil." C'est dingue à quel point une simple présence humaine pouvait te remonter le moral, te faire oublier ton stresse. Alors certes, tu n'oublies pas le fait que la semaine prochaine, tu dois te marier, et tout le bordel. La présence de ton meilleur ami ne supprime pas tout, malheureusement. Tu aurais bien aimé oui. Mais cela aurait été un peu trop beau. Un peu trop beau pour être vrai oui. Mais pour l'instant, tu allais surtout profiter de l'instant, qu'il te fasse oublier ou non les événements à suivre, au moins, tu passeras du bon temps. C'était une obligation. Tu connaissais les moments que tu pouvais passer avec Eltanin. Et ils étaient juste parfaits. Car vous vous amusiez. Ou juste vous vous parliez, mais même ça, c'est top.


« Erf. Mais j'en veux pas de ta meeeeerde. Hannnw nooon, t'es la seule et unique personne que j'aime inviter ici pour boire... Hmm, ça c'est sûr. Sinon tes chevilles ne gonflent pas trop ? Comment ça un côté mignon. Non mais tu as vu sa gueule ? Ouaiis, mais qu'elle me l'ait dit avant ou non n'aurait rien changé, elle aurait ramené ce cabot ici. Hmm, pourquoi pas, ce sera pas du gaspillage va. Mais oui j'en suis sûûûûr et certain. »


Tu avais réussi à esquisser un sourire narquois à son égard. Comment pouvais tu daigner faire la gueule. Ce ne serait clairement pas poli déjà de un, puis certainement pas agréable quand on y pense. Dieu sait à quel point tu hais te montrer de manière négative face à lui.Alors oui, c'est très con dit comme ça, étant donné qu'il t'avait vu dans des états pires que celui-ci. Mais tu ne sais pas, c'est une petite fierté qui reste. Tu préfères de loin te montrer souriant, moqueur, chahuteur envers lui, plutôt que montrer que tu étais complètement paniqué à cause de la semaine prochaine. Soit.


« Ouais, j'vois, ça n'a vraiment pas l'air d'être un truc cool. Comment as-tu pu faire pour finir dans un tel lieu pour bosser. Maiis, rien ne t'empêche d'y faire. Ouais, malheureusement je serais viré et sur les blacklist même. Dommage. Aaah, c'est sûr qu'il y a des personnes qui méritent réellement qu'on leur foute des pains en pleine gueule. »


Ah ça c'est sûr. Tu avais bien entendu ton meilleur ami rire là. Alors après avoir réussi à repousser le chien de toi, tu lui avais légèrement tapé l'épaule, gentiment.


« Si tu trouves ça si drôle, je sais que je devrais vous offrir la même sorte de chien à toi et Tomos. Tu verras c'drôle. Heuu, sinon tu veux quelque chose à manger ? Segin a dû laisser quelques trucs, genre du gâteau ou... Du gâteau, mais ils sont bons. »