« I'm everything that I am, because of you... » •• Eltanin

FeeeeelsVoglio vederti danzare Come le zingare del deserto Con candelabri in testa O come le balinesi nei giorni di festa !Quelques mois étaient passés. Passés, appartenant au passé, pourtant, tu n'appréciais toujours pas vivre de la sorte. En sachant que ton frère était mort, parce qu'il avait peur de toi. Si tu n'avais pas pris la décision de devenir un Animagus, est-ce que cela aurait changé ce moment là ? Ce désormais quotidien ? Telle est là la plus grosse question que tu te poses tout de suite. Alors que tu ne devrais pas. Tu ne devrais pas être dans cet état, alors que tu passes tes premiers temps en tant qu'enseignant. Un enseignant doit donner envie à ses élèves, de suivre les cours. D'apprendre. C'était également ton but, de faire passer cette envie. Encore faudrait -il que tu y arrives. Chose un peu plus compliquée tu l'admet. Mais tu penses y arriver. Suffit d'y croire. Suffit que tu agisses comme tu le fais habituellement, naturellement, et tout devrait bien se passer. Du moins, tu l'espères. Tu espères sincèrement, ne pas avoir de soucis avec un quelconque élève, que ce soit au niveau de son comportement, ou de ses difficultés. Bien que si tu avais un élève en difficulté, tu l'aiderais, du mieux que tu le peux.

Aujourd'hui, tu avais une classe de 6 année. Normalement, cela devrait bien se passer. Ils sont déjà eut des cours de métamorphose, donc ils devraient savoir comment se comporter. Du moins, tu l'espères. Après, cela ne te dérange pas de tout réexpliquer, calmement. Mais bon, ce n'est pas le but du programme de cette idée. Déjà que le but de leur scolarité ici est d'avoir leur diplôme à la fin de leur scolarité hein. Enfin, le début du cours s'était bien passé.

Puis tu avais commencé à voir le vrai visage de certains élèves. Comme un brun là, Mister Leryot. Il ne t'était pas inconnu, car dans les dossiers que l'on t'avait fait passer pour connaître un minimum tes élèves, son prénom, ainsi que celui de Cadfan sortait souvent. Sous forme de plaisanteries, de petites bêtises qu'ils font en cours. Rien de bien méchant. Normalement. Mais étonnement, il semblerait que ce soit bien plus Leryot qui se montre enjoué, comparé à son camarade, bien plus... Contraire, à ce qu'on avait détaillé sur lui. De plus, tu sentais qu'il y avait quelque chose qui clochait. Qu'il y avait quelque chose qui n'allait vraiment pas en lui.

Tu te souviens qu'on t'ait dit qu'une jeune fille, normalement dans cette classe, s'était donnée la mort. Cette jeune fille, dénommée Misam, était la soeur jumelle de Cadfan. Sûrement que cela avait un lien. Tu pouvais le comprendre, tu vivais la même douleur, la perte de ton frère. Alors tranquillement, tu lui avais dit que tu aimerais bien le voir à la fin du cours, en le rassurant sur le fait que ce n'était pas pour quelque chose de grave. Et quand fut le moment de mettre fin au cours, tu t'étais juste assis dans le fauteuil que tu possédais, vers ton bureau, en attendant ton cadet. Qui n'avait pas tardé. Alors tu avais souri, lui proposant de s'asseoir, avant de commencer d'une voix douce.

« Mister Cadfan ! A vrai dire, je voulais vous parler car vous me semblez... Assez dissipé durant les cours, comparé à ce que l'on me dit de vous. J'aimerais m'assurer que vous alliez... Bien ? »:copyright:️ 2981 12289 0

I was born sick, and I love it.

Cette première semaine au château était plus qu’horrible. T’avais même pas les mots pour la qualifier. T’avais envie de mourir, littéralement. Déjà parce que t’étais crevé, que t’arrivais plus à dormir correctement depuis des semaines, et contrairement à ce que t’aurais pensé, c’était encore pire ici, depuis que vous étiez rentrés. Parce que t’avais l’habitude ici de passer autant de temps avec elle que chez vous. Si t’avais pu changer de chambre chez toi ce n’était pas le cas ici. Enfin si, de dortoir, mais quand même. C’était pas vraiment la même chose. Alors tu passais la moitié, voir plus de tes nuits les yeux ouverts à réfléchir qu’autre chose. Incroyable. Enfin, il y avait bien plus incroyable que ça, mais bon. C’était pas comme si tu choisissais. Parce que t’aurais pu, t’aurais fait autre chose que de rester éveillé. Que de te triturer l’esprit aussi. T’aurais aimé te reposer. T’aurais aimé dormir aussi tranquillement sans te prendre l’esprit sur autre chose. Sans à chaque fois te poser mille et une questions. Sans repenser toujours en boucle à ta soeur, en fait. Ca serait tellement mieux, tellement plus agréable.

Surtout que ta journée n’allait pas être des plus fameuses. Du tout. T’avais très bien vu que t’avais un cours de métamorphose aujourd’hui. Deux heures même. Deux heures de trop. Parce que si t’avais pris cette option, c’était uniquement parce que t’en voulais pas d’autre, et que justement, Misam t’y aidait. Que si tu réussissais, généralement de justesse, c’était uniquement grâce à elle aussi. Parce qu’elle était toujours là pour t’aider à faire les devoirs, les dissertations qu’il fallait rendre. En pratique, t’étais plus nu que tout, certes, mais du coup t’arrivais à rattraper avec la théorie. En partie. Ce qui n’allait pas du tout être le cas cette année, sans doute. Mais bon. Au moins, Wezen l’avait aussi, et du coup, tu n’allais pas te retrouver tout seul non plus. Fort heureusement. Sinon t’y serais juste pas allé. T’avais d’ailleurs failli ne pas y aller. T’avais dans l’optique de rester là, sans rien dire, de te faire passer pour mort si possible et de juste être couché toute la journée. Ca pouvait être pas mal.

Sauf que le brun n’avait pas vraiment eu l’air de vouloir laisser passer ça. Il t’avait littéralement traîné en cours. Même si t’avais la tête dans le cul, et que vu ta mauvaise foi, t’avais même pas eu le temps de t’habiller correctement ou encore moins de tenter de remettre en place tes cheveux bien trop en bataille. Tant pis pour eux, et tant pis pour l’uniforme d’ailleurs. Tu ne te voyais pas donc ça passerait totalement. Et vous aviez bien dû vous y rendre à ce cours. Où t’avais rien compris. Bon, t’avais même pas fait ‘efforts. D’habitude, t’essayais, un minimum quand même, mais là. Absolument pas. Tu t’étais surtout concentré à essayer de ne pas t’endormir ou te mettre à pleurer au choix. Et pour contre à ça, t’avais juste trouvé un seul moyen, c’était de t’enfoncer les ongles assez régulièrement dans les bras. Ca n’était strictement rien de grave, en soi. Tu ne ressentais même pas spécialement la douleur, assez pour ne pas te perdre totalement dans tes pensées et écouter un mot toutes les dix minutes, en fait. Ce qui était largement suffisant tu trouvais. T’en avais bien l’impression en tout cas.

Ta posture ne laissait absolument aucun doute sur ton inattention et ton envie d’être partout sauf dans cette pièce. Tu peinais à réagir à ce que pouvait faire et dire Wezen, qui une nouvelle fois était heureusement à côté de toi. Sauf que l’enseignant était arrivé près de toi, pour te dire qu’il voulait te parler en tête à tête à la fin du cours. Génial. Que ce n’était rien de grave, wouah. C’était déjà ça, oui. Mais quand même, il n’allait pas venir te voir pour te proposer d’aller manger avec lui non plus. Ce serait un peu trop bizarre, et tu profiterais surtout de ne pas lui répondre pour partir le plus vite possible. T’avais aussi hésité à partir à la fin du cours en faisant semblant d’avoir oublié. Mais bon. Il te regardait, et t’avais pas vraiment le choix non plus, du coup. T’avais rassemblé tes affaires, en soupirant, mettant ton sac sur ton épaule avant de le rejoindre, déclinant le plus poliment possible son invitation de s’asseoir, parce que t’avais déjà envie de partir, en fait. Que tu ne le connaissais absolument pas, il venait d’arriver, et que si c’était pour t’entendre dire que tes notes étaient trop basses pour continuer dans cette option, t’allais pas t’asseoir pour te relever juste après. Mais ce n’était rien de tout ça, visiblement. T’avais un peu haussé un sourcil, te demandant bien ce qui le poussait à te parler de ça, maintenant.

« - …Oui? Ah, ravi de savoir d’avoir une aussi bonne réputation auprès de vous. Il faut croire que les gens changent. …Bien sûr, à merveille même, le meilleur des débuts d’année que j’ai pu avoir depuis que je suis ici. »

T’avais pas pu t’en empêcher en même temps, tu te voyais mal tout déballer à un triple inconnu. T’avais été sur la défensive sans même vraiment t’en rendre compte, que ce soit dans ta posture, où tu t’étais un peu raidi, que dans le ton de ta voix, un ton que tu n’aurais jamais dû employer avec un enseignant sans doute, provocateur autant qu’ironique certes, mais t’étais plus à un problème près, en fait.

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FeeeeelsVoglio vederti danzare Come le zingare del deserto Con candelabri in testa O come le balinesi nei giorni di festa !Peut-être étais-tu trop intrusif ? Ou alors étais-ce trop tôt pour tout se suite parler de sa santé mentale ? Beaucoup de questions oui. Beaucoup d'interrogations, alors que tu ne le faisais pas en temps normal. Tu sais ce que tu voulais faire (en l'occurrence ici, l'aider). Mais sûrement que tu ne t'y prenais pas de la bonne manière, avec les bonnes méthodes. Tu sais que généralement, les élèves n'ont pas de grands liens avec leurs professeurs. C'est normal, en soi. On les a éduqué pour vous voir comme des figure d'autorité, des personnes qui ne sont pas là pour être amie avec vous. Ce n'est pas franchement quelque chose que tu affectionnes, mais tu dois t'y résigner malheureusement. Parce que c'est dans le règlement, après tout. Enfin, être professeur, enseignant, veut dire aussi être là pour ses élèves non ? Et au-delà d'être présent simplement pour leur apprendre tous les secrets de la métamorphose, tu peux te permettre d'être aussi là pour les aider, mentalement parlant. Sûrement que tu échouerais oui. Car tu n'es qu'un vulgaire inconnu à leurs yeux, mais si tu n'essayes pas, tu ne peux pas savoir. On ne peut jamais savoir avant d'avoir osé essayer, au moins une seule fois.

Et le cas de Cadfan te frustrait, beaucoup. Car tu sentais un peu trop son mal-être, son non-intérêt pour la matière que tu enseignes aussi. Enfin ça, ce n'est pas étonnant venant d'un élève. Chaque élève possède une, ou plusieurs matières qu'il n'apprécie pas, qui l'ennuie. Ce fut ton cas aussi, avec les cours de potions. Tu ne supportais vraiment pas ça, en plus de ça, le professeur était d'une humeur aussi désagréable qu'un troll venant de se réveiller. Soit. Tu avais tout de même continué de faire ton cours, comme si de rien n'était. Bien qu'au fond, ça te travaillait un peu, mais autant ne pas le faire paraître. Continuer dans la bonne humeur que tu avais. Et tu allais d'ailleurs continuer, de paraître de bonne humeur, même face à ton élève.

Tu penchais la tête à sa réponse, ne comprenant pas totalement pourquoi il usait d'ironie pour te répondre. Quoique. Si. Tu comprenais totalement pourquoi il était sur la défensive face à toi, en même temps, il ne te connait pas, tu n'as pas à tout savoir de lui non plus. Puis peut-être qu'il était assez étonné de ta soudaine envie de lui parler oui. Cela peut paraître étonnant, aussi frustrant, si on reprend le fait que les professeurs sont, à leurs yeux, une autorité, des personnes vraiment pas là pour bavasser sur des débilités. Bien que là, ce n'étaient pas des débilités. Tu n'avais pas rétorqué au refus qu'il avait proclamé quant-au fait de s'asseoir en face de toi. Tu avais juste joint tes mains sur ton bureau, t'y accoudant.

« On m'a dit que du bien de tous mes élèves... Enfin, une partie devrais-je dire ! Hm, oui, toutes les personnes changent ! Mais un changement aussi radical, c'est tout de même assez étonnant... Ne prenez pas cela comme un reproche hein ! J'aimerais bien vous croire ! Seulement je ressens votre ironie dans vos paroles, je ne veux ne pas vous obliger à me raconter ce qui vous tracasse, cela ne me regarde pas , mais ce qui me regarde par contre, c'est votre bien-être. Donc soyez honnête ! »

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T'aurais préféré qu'on t'oublie. T'aurais dû rester dans le train, et attendre de regegner Londres. Le temps qu'on le remarque, qu'on prévienne tes parents t'aurais peut-être eu le temps de te casser. Assez loin. Qu'on te foute la paix, même si t'avais aucune idée d'où tu serais allé, en fait. T'avais nulle part ou aller. A part peut être la cabane de votre terrain là, mais on t'aurait tout de suite repéré. Et les problèmes seraient arrives trop rapidement. T'en avais assez des problemes d'ailleurs comme ça. Alors pourquoi t'étais obligé de rester après les cours, devant un bureau, à devoir t'expliquer sans doute avec un enseignant. T'avais soupiré une nouvelle fois, en gardant les bras croisés. T'étais sans doute trop fermé, il ne pensait pas à mal, et alors.

T'avais juste un peu tourné la tête pour regarder si Wezen était encore là, à l'ouverture de la porte parce qu'il était bien plus intéressant que tout le reste. Parce que t'avais envie de le rejoindre aussi, en fait. Mais t'allais pas le quitter là tout de suite sans aucune raison particulière. Ça ne se faisait pas et tu lui parlais déjà assez mal comme ça, en fait. Tu ne voulais pas te mettre délibérément dans la merde non plus. Ce serait assez stupide. Énormément. Même si t'avais envie de l'être même si t'avais envie d'être insupportable et détestable. Tu ne savais pas pourquoi. Peut être que au moins, là tu saurais pourquoi on te punirait, tu saurais pourquoi tu souffrirais, en quelque sorte.

Pzrce qur tu ne savais toujours pas pourquoi on t'avait pris ta sœur. Pourquoi elle était partie alors qu'elle n'avait rien fait de spécial. C'était révoltant, même plus que ça. Et tu te sentais surtout extrêmement incompris par la même occasion. Le tout en même temps. Et ça te saoulait. Plus que tout. Tu ne savais plus ce qui ne te saoulait pas d'ailleurs. Pas grand chose. Voir rien. Du tout.

“—Ah, vous pourrez de toute manière vous faire votre propre idée j'imagine. Peut être, mais je ne pense pas que vous soyez là meilleure personne pour constater de ce changement. Ah bon, c'est étrange, j'aurais juré d'avoir fait l'effort de ne pas en utiliser. Tant mieux, de toute manière il vous suffirait sans doute d'écouter ce que les gens disent pour comprendre assez rapidement. Vraiment ? Je ne vois pas en quoi et ne vous donnez pas ce mal, votre travail consiste à nous enseigner cette merd- cette matière. „

T'aurais pu être plus poli, le remercier au moins. Mais non, t'en avais pas envie de nouveau, alors que quelqu'un essayait de 's'y intéresser, certes. Mais bon. Fallait croire que tu ne savais pas ce que tu voulais exactement. T' avais même pas essayé de le regarder dans les yeux, peut être parce que t'assumais pas totalement, au fond.

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FeeeeelsVoglio vederti danzare Come le zingare del deserto Con candelabri in testa O come le balinesi nei giorni di festa !Tu avais tout de même assez peur. Peur de très mal faire tout de suite dans l'immédiat. Peut-être allait-il se vexer, partir. Ce que tu comprendrais totalement. Tu ne penses pas que tout le monde apprécierait qu'un vulgaire inconnu ne se mêle tout de suite de sa vie privée, sans même avoir une, ou plusieurs raison particulière. Toi-même, tu n'apprécierais pas ça. Même si tu es quelqu'un qui s'ouvre facilement, qui parle assez vite, quand il s'agit de déblatérer ta vie à un inconnu, en plus en pensant que ce dernier inconnu s'en bat royalement les reins de ta vie, c'est d'autant plus frustrant oui. Enfin, tu peux faire avec. Passer outre ces divagations, pour tenter de venir en aide à ton cadet. Même si il se mettait à te repousser, user de l'ironie pour te répondre, cela reviendrait à être peine perdue malheureusement. Tu n'es pas du genre pessimiste, mais tu sais que généralement, si l'humain se ferme, se bride à un sujet, c'est difficile de le pousser à s'ouvrir. Au contraire de ce que l'on peut dire, les humains ne sont pas des livres. Ce sont des cadenas, qui se scellent sans moyen facile de les ré-ouvrir.

De plus, tu avais très bien vu ses marques là. Des marques faites au stylo sûrement. Mais cela t'intrigue. Tout t'intrigue de toute manière.Mais déjà que tu sentais Cadfan stressé, prendre maladivement sur les nerfs, tu ne peux pas ignorer le moindre détail, qui peut se révéler important, tu le sais. Mais autant ne pas en parler, au risque de perdre ce contact. Un contact banal, oral, mais un contact tout de même. Un contact qui se veut tendu, certes, à deux doigts d'exploser, de se dénouer. Donc autant éviter toute chose brusque. Débile.

« ... Vous avez tout à fait raison, oui. Malheureusement, je ne me contente pas d'écouter, et ainsi me faire mes propres idées sur des paroles dites par des élèves, ou même des professeurs, car ces dernières peuvent toujours être faussées, malheureusement. ... Mon travail consiste à enseigner la métamorphose, oui, mais aussi de m'assurer que mes élèves soient bien dans leur tête, c'est là la deuxième facette du métier devrais-je dire. »

Tu avais légèrement soupiré, te relevant de ton siège, croisant tes mains dans ton dos, commençant un peu à marcher vers ton tableau, effaçant quelques marques restantes, le regard légèrement bas, avant de te retourner vers ton cadet.

« Vous savez... Au risque d'un peu déblatérer ma vie sans potentielle raison... Moi aussi, j'ai perdu mon petit frère; il y a quelques mois. »

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Dire que t'avais qu'une envie, c'était de retourner dans ton dortoir. Retourner dans ton lit même. Y rester sans même dormir. Tu savais que ça ne te serait pas possible, ou alors quelques minutes tout au plus une heure. Mais t'avais pas du tout envie de parler à un de tes aînés, surtout que tu ne comprenais pas spécialement ce qu'il cherchait. Ce qu'il voulait. Mais tu ne faisais aucun effort de ton côté non plus. T'avais pas envie d'en faire. Tu trouvais en avoir assez fait pendant des années. Sans rien spécialement n'avoir en retour si ce n'était la mort de ta sœur. Ce que T'appreciais très peu en fait. En même temps, qui aurait pu apprécier. Absolument personne sans doute. T'avais encore un peu détourné le regard en y repensant. Parce que t'avais toujours pas envie de voir la vérité en face. Peut être que tu ne le ferais jamais et franchement tu t'en foutais totalement. Parce que t'avais pas envie de te faire à l'idée de ne plus jamais pouvoir voir Misam. C'était beaucoup trop horrible. Et ça te serait impossible de vivre comme ça aussi. Alors autant se leurrer le plus possible tant que tu le pouvais. Tant que t'y arrivais. A quelques rares moments t'arrivais à te l'imaginer, alors que tu fermais les yeux. Pas tout le temps, mais ça t'était suffisant.

Tu restes les bras résolument fermés, tu ne donnes pas du tout l'impression de vouloir t'ouvrir et ça tombe bien, parce que t'en a pas l'intention non plus à quoi bon. Tu ne voyais pas pourquoi tu le serais alors que depuis que c'était arrivé, les seules fois où t'avais tenté d'en parler à un adulte, ça avait mal tourné. C'était exclusivement tes parents cetes, mais ça t'avait suffit. Totalement. Tu serrés un peu tes mains sur tes bras en l'écoutant.

“— De toute manière, les gens diront toujours ce qui peut les arranger. Oh, et bien bonne chance avec ça, vous en aurez bien besoin. Je doute que qui que ce soit puisse prétendre l'être. Vous devriez commencer par bien plus simple comme cas. „

De toute manière tu ne dirais rien non plus de spécial, en fait. T'en as déjà pas envie, que ce soit maintenant ou plus tard. Ça ne ferait qu'empirer les choses, tu le sentais bien. Si c'était pour qu'on commence à avoir pitié de toi, non merci. T'en avais clairement pas besoin. C'était même la dernière des choses dont t'aurais envie. T'avais un peu froncé les sourcils en l'entendant parler. Tu l'avais même regardé pour le coup. Pas spécialement gentiment, en même temps, tu ne l'avais pas été un seul instant avec lui non plus.

“— J'en ai rien à f-„

C'était la plus mauvaise de toutes tes idées, de continuer cette phrase et t'avais réussi à t'arrêter heureusement. Il avait beau avoir l'air compréhensif et patient, il n'allait sans doute pas apprécier ça. Et même si pour une raison inconnue t'étais énervé, t'allais essayer de prendre du recul un seul instant, et te mettre à sa place. Certes ce n'était pas la même situation. Mais si quelqu'un te parlait comme ça, surtout à propos de Misam, t'aurais absolument pas apprécié. T'aurais pété un câble, oui. Alors t'avais beau être révolté, insupportable et tu ne savais quoi d'autre, tu pouvais ne pas manquer de respect. Essayer en tout cas.

“—...Je suis désolé pour vous et votre frère. Vous... Étiez proches ? „

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FeeeeelsVoglio vederti danzare Come le zingare del deserto Con candelabri in testa O come le balinesi nei giorni di festa ! Pourquoi étais-tu si déterminé à l'aider. Alors que tu n'es pas obligé de le faire, sincèrement. Sûrement que ton instinct d'humain était bien plus fort que celui de ton fort intérieur, de ton fort professionnel, aux milles limites quant-à ce que doit faire un professeur, et ce qu'il ne doit pas faire. Mais qui, honnêtement, serait capable de laisser un jeune élève galérer. Nager dans des abysses sans qu'aucun adulte ne lui tende la main, hormis ses parents. Parents que tu espères d'ailleurs, compréhensifs, envers leur fils. Tu sais dans quel état cela peut rendre, la perte d'un frère, ou même d'une sœur. Cela détruit, intérieurement. Cela détruit l'âme, les pensées, la motivation, tout. On est incapable de penser à autre chose que ce que l'on a perdu. Certains se maudissent, en disant que c'est de leur faut si cela est arrivé. D'autres reprochent le Destin de ne pas avoir été clément. Encore d'autres personnes remettent la faute sur une divinité. Beaucoup de personne ont énormément de moyen d'accepter, ou pas une perte. Toi, ce n'est pas que tu l'acceptes. Mais tu t'en veux, de ne pas avoir fait les bons choix. De ne pas avoir parlé à ton plus jeune frère, de ton choix d'être un Animagus, avant que cela se transforme en une peur qui restera à vie. Une peur qui scellera sa vie.

« C'est malheureusement vrai. Hmm... Plus simple, il n'y a pas de cas plus simple ou plus complexe vous savez. »

Tu restais toujours doux. Ne voulait pas brusquer quoi que ce soit, même si l'utilisation de ce genre de parole, de ta part, n'était pas l'idée la plus intelligente que tu ais pu avoir dans toute ta vie. Tu ne rétorquais pas à son bout d'énervement. Cela ne valait pas la peine de relancer de l'huile sur le feu. Tu ne penses pas avoir besoin de ça, et tu ne penses pa qu'il avait besoin de ça. Tu t'étais posé, contre ton bureau, croisant les bras, le regard jonglant entre ton cadet et le vide. Quelques secondes oui. Mais cela suffisait. Tu ne voulais pas totalement te perdre dans tes pensées. Cela ne donnerait absolument pas un résultat positif. Tu soupirais, doucement, quelques secondes, avant de relever la tête à ses mots. Tu esquissais un tout petit sourire. Petit, léger, mais bel et bien présent.

« Nous étions très proches oui. A la limite de la relation fraternelle fusionnelle. Mais il a fallu que je fasse moi-même une énorme connerie pour tout faire basculer, malheureusement... »

Tu déglutissais, avant de te repositionner droit, correctement, face à ton cadet. Sûrement que tu n'usais pas des bonnes manières. De ce qu'il faut pour l'aider. Mais à quoi bon, on ne peut pas être parfaits en tout. Il faut bien des erreurs, pour ne plus en refaire.

« C'est pour cela que je comprends votre situation actuelle, Mister Cadfan; je vis aussi la même chose. »

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I was born sick, and I love it.

Au fond tu ne savais même pas pourquoi t'étais retourné ici. T'y étais allé de ton plein gré, persuadé que ce serait une bonne idée mais franchement, t'en étais plus si sûr que ça. Est-ce qu'il y avait une bonne idée même, en fait. Sans doute que non. Que ce qui aurait été vraiment bien, aurait été que tu ne meurs en même temps qu'elle, tu te disais que ça serait revenu au même pour les autres, et ça t'aurait empêché de souffrir constamment pour le moment. Empêché de ressentir tout le temps ce manque qu'elle laissait derrière elle. Tu ne vous avais jamais réellement considérés comme étant des personnes totalement différentes, étant donné que vous étiez toujours ensemble, que vous aviez pas mal de points communs tout en étant totalement différent. Que c'était tout simplement ta sœur jumelle, que t'avais toujours pensé que si vous étiez nés ensemble, c'était sûrement pour mourir ensemble bien plus tard. Pas à 16 ans. Et depuis que tes parents t'avais remballé, t'avais clairement pas envie d'en parler à un adulte non plus, si c'était pour te dire de te reprendre et d'aller voir un psychomage, tu t'en passais fortement. Un des pires conseils qu'on pourrait te donner, oui. Sans compter que t'avais jamais été quelqu'un de très ouvert, que tu avais toujours caché le peu d'émotions vraiment fortes que t'avais par le rire, pour éviter d'inquiéter les autres et parce que tu n'avais pas spécialement envie non plus qu'on ne s'intéresse à ça. Sauf que là, t'avais un peu, beaucoup, perdu ton rire.

“— Je pense que si, Jones a récemment perdu son noued préféré, ça a l'air d'être la fin de sa vie, ce sera nettement plus simple à régler. „

Si cette conne pouvait aussi apprendre à faire attention à ses affaires et à lancer un accio correctement ça irait nettement mieux pour elle, mais soit. Ça irait mieux si tu te calmais, t'avais déjà assez de problèmes comme ça, inutile de t'en rajouter encore plus, en fait. Surtout d'insulter une personne qui voulait t'aider, ce n'était pas très malin. Surtout qu'en y repensant, ça t'intrigue quand même un peu. Le même cas que le tiens ? Sans doute que non, mais il pouvait y ressembler. Peut être qu'il partageait la même souffrance que la tienne. Tu ne savais pas si ça changerait quelque chose, au fond, mais bon. Tu ne savais plus ce sont t'avais besoin. Visiblement clairement pas d'amour, ça aussi ça avait été une idée plus que merdique, de t'accrocher à une autre personne, qui t'avait lâché juste après, en empirant ton cas. Génial.

Tu l'avais quand même regardé lorsqu'il avait commencé à s'expliquer. Parce que t'étais intrigué, quand même. Surtout la dernière partie, même si tu ne le lui souhaitais pas, il semblait avoir été aussi un élément déclencheur dans la perte de son frère. T'aurais aimé te montrer compatissant, mais c'était peut être trop tôt. Sûrement, d'ailleurs. A la place, tu t'étais un peu frotté le bras par dessus ta chemise ', en réfléchissant encore un peu.

“— Comment... Comment est-ce qu' il est... Mort? „

T'aurais bien voulu dire autre chose, surtout être plus précis, comme lui demander directement si il s'était lui aussi suicidé, mais t'arrivais juste pas à l'imaginer, à le dire, ce mot. C'était encore trop tôt sans doute, trop tout même. Peut être que tu ne pourrais même jamais le prononcer, si ça se trouvait. Mais tu finis par secouer un peu la tête. Par serrer ta main sur ce bras. Fallait voir un minimum la réalité en face surtout.

“— Ce.. N'est certainement pas la même... Chose. Misam ne... Ressemble en rien à qui que ce soit. „

Depuis combien de temps t'avais plus prononcé son prénom, tu ne savais même plus. Trop longtemps. Et t'avais du mal. Mais t'avais un peu resserré tes bras en repensant à ce qui avait bien pu se passer. A cet enterrement ridicule, qui ne lui ressemblait même pas, à tes parents beaucoup trop distants quand à la situation, un peu à tout en fait.

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