We were not born to die •• Eltanin ♥

"But the Lord said go to the Devil."Tu avais de plus en plus de mal à voir le positif dans ce que tu pouvais entreprendre. Te dire que tu fais les choses bien, que tu fais les choses d'un bon augure. Le seul soucis, c'est que tu te rends de plus en plus compte que c'est compliqué. D'essayer d'aider quelqu'un, qui est dans le besoin, alors que tu ne peux juste pas t'imaginer ressentir cette douleur, pour daigner la comprendre un minimum. Tu ne peux pas, car tu ne la ressentiras jamais. Tu ne sauras jamais, tu ne comprendras jamais. Mais tu essayes quand même. Tu ne peux juste pas rester les bras croisés comme ça, sans rien faire. A attendre que le Destin, ou le Karma ne se décidé à arrêter de s'acharner sur ton meilleur ami. Tu ne peux pas rester passif, complètement effacé et muait, alors qu'Eltanin était là, vraiment pas bien. Cela se voyait, déjà juste physiquement. Puis ses paroles en disait également long sur son état mental. Tu ne sais pas qui, sur cette planète, peut ne pas accepter de venir en aide à un proche en telle difficulté. C'est inhumain.


« Non, du tout ! Psh psh. Si tu m'as rapporté des ennuies, je t'en ais rapporté aussi. On fait toujours nos merdes ensemble. »


Ca c'est sûr, vous ne les faîtes absolument pas seuls. C'était là l'une des clés de votre grande complicité. Vous faîtes pratiquement tout ensemble. C'est parfois désespérant, mais vous le vivez très bien. Enfin, vous le viviez bien. Parce que l'air triste d'Eltanin n'en était pas une preuve, pas du tout. 


« Oui, je m'in-inquiète beaucoup pour toi... D'accord ! Je ne connaîtrais jamais ça. Je n'ai pas de sœur, ni même de frère... Tu vas y arriver, à passer le cap, je crois en toi. Je vois. ... Évite de dire ça- Elle parlait... De moi ? »


C'est sûr que ta curiosité était piquée là tout de suite. Parce qu'honnêtement, tu n'as jamais eu de relation trèès forte avec Misam. Oui, ton for intérieur tenait quand même à elle, car elle était la soeur de ton meilleur ami, et vu que tu considères ce dernier comme un petit frère, techniquement, tu tenais aussi à elle. Mais quelle parle de toi, en bien en plus, t'étonnait quand même. Tu ne sais pas si c'est réellement le moment de tiquer à ces petits détails, mais c'était plus fort que toi. Tu continuais de lui caresser les cheveux, essayant toujours de lui sourire.


« Ce ne sont p-pas des plaintes. Si tu as besoin de parler, vas-y, j'suis là pour ça. »

"But the Lord said go to the Devil."Qu'est-ce qui avait mal tourné. Que s'était-il passé pour que vous en arriviez ici. En soi, tu le sais, c'est ton impulsivité qui vous a menez à ce moment, réellement pas agréable. Ni pour Eltanin, ni pour toi. Et tu pèses tes mots. Cette ambiance, à la limite d'être froide, n'était pas vivable. Du moins, encore longtemps. Où sont passés vos moments. Vos souvenirs, vos délires, qui ne duraient même pas une trentaine de minutes parfois. Où sont-ils, réellement. Qui a osé vous les reprendre, les voler pour ainsi que vous vous retrouviez comme ça. Les larmes aux bords des yeux, les poings serrés. Ou juste, l'un dans les bras de l'autre. Dont l'Autre ne veut pas lâcher l'Un, de perd qu'il ne parte loin. Qu'il ne s'évapore, comme si tout cela n'était qu'un rêve d'une nuit. Une autre réalité rêvée par un enfant insouciant. Mais pourtant, quand tu le sentais contre toi, sa chaleur, sa voix, tout avait l'air réel. Absolument tout. Alors pourquoi veux-tu complètement, annoncé que tout ceci ne soit qu'un rêve. Que dès que tu te réveilleras, Eltanin sera là, avec Misam. Ils seraient tous là. Heureux.


Pourquoi la vie était-elle si dure ? 


« Arrêtes. Ca ne pète rien, et tu n'es absolument pas nul. Bien au contraire. Tu es une merveilleuse personne Eltanin. »


Voir même plus que ça. Tu n'as jamais été doué avec les mots, le maniement des phrases pour les rendre réconfortantes, ou juste douces et agréables. Mais tu aimerais bien avoir ce don, ne serais-ce que pour réussir à rassurer Eltanin. De lui faire cesser de se lamenter sur sa propre personne. Parce qu'il était une incroyable personne. La meilleure du monde, sans doute. En tout cas, sans lui, tu ne sais pas ce que tu serais devenu. Sans doute un élève catastrophique. Un élément perturbateur, qui aurait fini par se faire virer de Poudlard au bout du premier moi de la première année. Mais non. Bizarrement, avec Eltanin, même en faisant des conneries, il arrive à te calmer, pour éviter que tu ne t'emportes un peu trop. Déjà que quand tu t'énerves, tu es assez dangereux, l'avoir auprès de toi te calmait. Te permettait de te mettre des limites. Tu ne le remercieras jamais assez pour ça. Toutes ces petites choses qu'il ne remarque sans doute pas, mais qui t'aident, beaucoup. 


Tu t'étais légèrement reculé, avant de le regarder dans les yeux, prenant son visage entre tes mains, essayant tant bien que mal de sourire de lui montrer une facette joyeuse de ta personne. Tu ne penses pas qu'il ait besoin d'un soutient morose et triste. Déprimé et dépressif.


« Écoute moi attentivement. Tu ne te considères peut-être pas comme une personne importante, mais sache qu'à mes yeux, tu es la personne qui compte le plus pour moi. Une personne trop importante pour moi, et c'est pour cela que je ne vais pas te laisser parler de toi de la sorte. J-Je ... »


Tu avais dégluti avant de te mordre la lèvre, t'avançant pour déposer ta tête sur son torse, lâchant quelques larmes.


« Je veux te dire que je c-comprends, j-je veux dire que je veux t'aider à surmonter ça, j-je veux t'aider m-mais c-comment.. Alors que je ne sais pas ce que ça fa-fait d-de perdre quelqu'un. je ne sais pas ce que cela fait d'ê-être attaché à une personne, de la sorte. J'- J'ai peur... Peur de ne pas dire ce qu'il faut, peu-peur de mal faire Eltanin, j'ai peur de te perdre, j- »


Tu allais fermer ta gueule oui, surtout qu'inconsciemment, tu avais serré son haut en essayant de parler, d'énoncer tes peurs. Tu lâchais son pull, reniflant quelques secondes avant de te redresser, essuyant tes yeux, en regardant tes mains devenue désormais humides, dû à tes larmes un peu trop présentes à ton goût. Tu avais relevé ton regard morne vers ton meilleur ami, avalant ta salive, qui avait un goût si amer. Si peu agréable.


« ... Elle m'appréciait beaucoup ? ... C'est normal que t-tu veuilles avoir d-des réponses à tes interrogations, c-c'est toujours mieux... d-de savoir. »


Tu lui avais caressé les cheveux, alors qu'il s'était posé contre toi. Tu avais même collé ta tête à la sienne, continuant tes caresses, du bout des doigts. Tu fermais les yeux, te concentrant sur ses mots, sa respiration, tout ce qui prouvait qu'il était encore en vie.


« Tu ne me fatigueras j-jamais... C'est normal que tu n'y comprennes rien, tout t-te tombe sur la tête en même temps...»

"But the Lord said go to the Devil."Des questions dansent dans ton esprit. Si tu n'aurais rien remarqué, est-ce que tout serait différent ? Si tu aurais remarqué ces marques, mais que tu n'aurais rien dit, est-ce que le futur aurait encore changé de voie ? Est-ce que tes actions, sont bonnes, méritent d'être effectuées ? Une remise en question, c'est bien une chose que tu ne supportes pas. Toi qui d'habitude, est bien certain de ce que tu fais, de ce que tu dis, de ce que tu veux entreprendre. Là, cela avait l'air différent. Bien moins agréable. Bien moins vivable. Tu as l'impression que ta cage thoracique se serre à chaque fois qu'Il prononce un mot, une phrase. Tu as tellement peur de le perdre, que tu as l'impression que même ton cœur s'y met pour te montrer ta peur, en battant de manière irrégulière et lente. Tu veux éviter de t'inquiéter de trop. Tu veux éviter qu'il ne s'inquiète parce que tu t'inquiètes pour lui. Tu veux éviter tout ça. Toutes ces choses qui peuvent mener à des différents. Tu retenais ces larmes. Des larmes qui voulaient couler sur ton visage. Des larmes qui voulaient arrêter d'être cachées.


«  Arrête de répéter ça. Oh que si. T-tu ne t'en rends peut-être pas compte, mais tu es la plus merveilleuse des personnes que je puisse connaître. »


Et tu ne cesseras jamais de lui répéter, tant qu'il ne le comprendra pas. Cela pourra prendre deux heures, comme deux ans, tu t'en moques. Tu seras toujours motivé, déterminé à l'aider. A lui venir en aide. A lui tendre la main si il en a besoin. tu te sentais peut-être un peu trop concerné par son cas. Mais c'était ton meilleur ami. Tu ne peux donc pas le laisser comme ça, à s'enfoncer, sombrer. Tu ne pouvais pas te résigner à le laisser comme ça. Ce n'est pas ce que des meilleurs amis font. Ce n'est pas ce que tu ferais. 


« J-Je sais que c'est difficile... C-ce le sera encore longtemps m-mais tu n'es pas seul pour y surmonter. Vraiment pas... Seul. »


Ses derniers mots t'avaient fait sourire. Un peu. Car au fond, tu n'étais toujours pas rassuré sur son cas. Mais autant ne pas le faire paraître, tu ne veux pas l'inquiéter, encore. Encore et toujours. 


« J-Je n'arrive pas à ne p-pas avoir peur... Pardonnes moi... Je f-ferais tout ce que je pourrais pour ne p-pas te per... Perdre. »


Il est à peu près tout ce qui te reste de précieux dans ta petite vie. Vivre sans lui, sans sa présence, chaude et réconfortante, te semblait être une notion impossible. Tu ne peux pas songer à vivre sans Eltanin, ton meilleur ami, ton confident, ton frère de cœur. Tu essayais de calmer tes pleurs, histoire de reprendre un certain visage de fierté. Paraître un minimum heureux. 


« Je... N'aurais jamais pe-pensé qu'elle m'appréciait autant... »


Vraiment pas. Tu adorais Misam oui, c'est un fait, mais tu ne pensais pas que cette affection était réciproque. Tu continuais tes caresser, cela n'avait pas l'air de le déranger, alors tu n'allais certainement pas cesser. Tu avais senti qu'il serrait ton pull, alors tu avais mis ta main, derrière sa tête, tout en le serrant encore plus contre toi avec ton second bras. Tu avais posé ta tête contre la sienne, doucement, tout en douceur, encore.


« Ne t'en fait pas pour moi, d'accord ? J'vais très bien. »

"But the Lord said go to the Devil." C'est dingue, à quel point tu es quelqu'un qui se veut contradictoire. Qui se veut possédant plusieurs facettes, distinctes. Pas les meilleures oui. Mais elles sont là. Malheureusement ou pas, pour le coup, c'est une bonne question. Parce que tu prônes souvent le fait de ne t'attacher à personne. De ne pas te montrer affectueux, envers qui que ce soit, hormis tes parents, potentiellement. Mais ce n'est pas le cas. Car tu t'inquiètes, tu veux te montrer affectueux justement, avec un quelqu'un. Ton meilleur ami, en l'occurrence. Déjà, cela sonne mal, de se dire que tu ne veux posséder aucune attache humaine, mais que tu considères quelqu'un comme un meilleur ami, un confident, un frère alors que tu n'en possèdes aucun avec le même sang dans les veines. Mais, considérer quelqu'un comme un frère, même si ce dernier n'est pas un frère officiel, n'est qu'une question de mental. Tu aurais très bien pu avoir un cadet dans ta famille, un cadet que tu n'aurais pas considéré comme un frère, si ton subconscient n'en aurait pas voulu. Tout est question de mental. Tout est question de force mentale.


« Si tu le dis... »


Tu avais les yeux baissés en prononçant ces mots. Tu avais l'impression d'être un muet qui parlait à un sourd. Une personne dont les paroles n'atteignaient pas dans le bon sens les oreilles de son homologue. Sûrement que c'était le cas. Sûrement que tu devais sans doute fermer ta gueule dès à présent. Mais c'était trop t'en demander. Trop dur de garder le silence face à ton meilleur ami, mal en point, mentalement comme physiquement d'ailleurs. Tant que ces deux choses n'iront pas mieux, tu ne fermeras jamais ta gueule. Tu ne seras jamais inactif, passif alors qu'il ne va pas bien. Tu ne peux pas t'y résigner. Cette pensée te répugne. Elle te repousse dans tes retranchements.


« Je sais... J-... Je pense comprendre... »


Tu n'étais même plus certain de ce que tu avançais. Tu n'étais même plus sûr de la véracité de tes mots, de tes phrases, de juste, ta présence. Mais l'abandonner ne faisait pas partie de tes buts. Alors malgré l'effet de doute que tu pouvais ressentir, tu prenais sur toi, pour ne pas y penser, pour te concentrer sur lui. tu as l'impression que tout ce qu'il pourrait faire, ou dire, en ta présence, pourrait se révéler être important. Que cela pourrait t'aider à comprendre ses besoins, ses peines, ses craintes, ses peurs. Même les plus petites. Si au moins, tu les sais, tu pourrais (essayer) d'encore mieux l'aider. De toute manière, c'est exclusivement ce que tu veux, l'aider.


« Ne t'en fait pas... »


Décidément, Wezen, tu as perdu ta grande gueule. Ce qui était très rare, te connaissant. Tu n'arrivais juste plus à réfléchir, pour bien faire, réfléchir à comment faire, réfléchir à quoi dire. Réfléchir est devenu difficile. Difficile comme le fait de comprendre ce que tu ressentais, ce que tu penses là tout de suite.


Vivre est tout simplement devenu plus difficile.
Respirer est devenu une épreuve.
Avoir peur est devenue une sorte d'habitude.


« Je vois... N-non, je n'ai pas à lire son journal. C-Ca ne me regarde pas. »


Tu l'avais entouré de tes bras, tandis qu'il était contre toi. Comme pour le protéger des choses négatives, horribles.  Tu ne peux pas le laisser comme ça. Tu avais posé une main sur ses cheveux, les caressant, inlassablement, encore, tout en fermant légèrement les yeux. 


« M-Merci... Mais tu ne d-dois pas t'en faire pour moi. Fait attention à toi e-et tout ira bien de mon côté. »

"But the Lord said go to the Devil."À vrai dire, ce serait mentir de dire que tu étais enfin rassuré. Ce qui est entièrement faux au passage. C'était même de pire en pire, en l'écoutant parler de lui de cette manière. Tu sais que, très souvent, se dénigrer possède quelque chose de presque "rassurant". Se rabaisser plus bas que Terre permet de se détester, d'éviter de se prendre pour quelqu'un de bien meilleur que les autres. Il faut dire que si ce serait une autre personne qui se rabaissait lui-même, tu ne serais jamais aussi concerné qu'actuellement. Du moins, tu te sentirais moins concerné. Là, c'était question de ton meilleur ami. Celui qui compte le plus à tes yeux. Donc il est hors de question que tu le laisses baigner dans une marre de questions , de pensées négatives. D'envies morbides.


« Tu ne m'infliges rien. Et arrêtes de te traiter de con, le seul con ici, c'est moi, car je n'ai pas réussi à te venir en aide plus vite. Hmmm de toute manière je saurais si tu me mens ou pas. Donc essayes si tu veux, mais ça ne marchera pas. En tout cas avec moi. ~ »


Tu sentais bien qu'il te serrait contre lui et tu allais faire de même. En le serrant assez fort pour le rassurer. Éviter qu'il ne se sente seul. Trop seul. Tout seul. Ce qui n'est pas le cas. Ce qui ne sera jamais le cas. Car tu seras toujours là pour assurer ses arrières. Pour lui tendre une main déterminée. Rassurante. Tu n'étais mis à lui caresser les cheveux, puis le dos. Tous ces gestes, frivoles et subtils, auront peut-être une certaine importance à ses yeux ? À son moral ? Tu ne sais pas mais autant essayer. Toujours essayer pour lui. Tu es capable de tout, pour lui venir en aide. Lui faire décrocher un sourire tant que tu le peux. Tu le voyais bien, se recroqueviller sur lui-même, de plus en plus. Tu le serrais donc encore contre toi. Le protéger, de tout ce qui peut lui être négatif. D'absolument tout, tant que tu le peux. Tu le pourras toujours de toute manière, tu t'en donnes l'obligation désormais.


« Te prends pas la tête pour moi. Le plus important, c'est que tu penses à toi d'accord ? Hmm... »


Tu te reculais légèrement, posant à nouveau tes mains sur son visage, pour lui embrasser le front, doucement. Pour lui sourire. Un sourire aimable, sincère. Tu ne veux pas te montrer faux envers lui. Tu n'en voyais pas l'intérêt, alors que vous vous connaissiez presque sur le bout des doigts.


« Qu'importe ce qui nous arrive, on aura toujours cette complicité, tu peux compter sur moi. Ohh, ne t'en fait pas, on se remettra à rire plus tôt que tu ne le penses. »

"But the Lord said go to the Devil." Tu veux trouver. Trouver les mots qu'il faut pour l'aider, pour le faire sourire de nouveau. Usant de l'humour ou de la bonne foi, de la sincérité ou du mensonge, faudrait savoir. Il faudrait que tu fasses un choix. Mais tu peux déjà rayer le mensonge. Tu ne veux pas lui mentir. Jamais. Ta bonne conscience t'en empêchait. Surtout que tu savais pleinement que vous vous faisiez mutuellement confiance. Et tu ne veux décidément pas briser cette confiance. Ce lien, qui t'est cher. Extrêmement cher. Tu y tiens, et penser un seul instant à le casser en mentant te donnait la nausée. Tu te haïssais d'y avoir pensé aussi, alors que ton esprit ne faisait rien d'autre que chercher des solutions. Quelle qu'elles soient. Mais si tu pouvais éviter que la solution que tu adopteras sera celle qui mènera aux pires conséquences possible, ce serait bien mieux, tu en es sûr.


« Si je te le dis. Oses encore une fois te traiter de con, et j'te le ferai regretter. Parce que je te connais presque sur le bout des doigts, et je n'ai pas pu le remarquer ? Je deviens sûrement aveugle, si cela ne tient pas de la connerie. Tu sais, en voulant employer les mots forts, je préfère être mal en sachant tout, au lieu de me sentir très bien alors que ce n'est pas le cas de ton côté. » 


Autant être honnête. Sûrement qu'il comprendra ce que tu avances avec tes propos. Que quitte à avoir mal, tu préfères avoir mal tout de suite, plutôt que découvrir à petit feu que ses paroles sont fausses. Parsemées de mensonges. Pire chose au monde tu penses. Tu le sentais te serrer un peu plus, ce qui te rassurait. Ce qui te prouvait qu'il n'était pas trop tard, pour lui venir en aide, qu'il y avait encore de l'espoir. Tant qu'il s'accroche à toi, que tu sens qu'il est là, que tu sais qu'il est encore présent, il y a toujours de l'espoir. Au moins une lueur, à laquelle tu allais aussi t'accrocher. La saisir, tant qu'il en est encore temps.


« Je ne te demande pas de faire comme si de rien n'était, mais juste , rien qu'un peu, penser à toi. Ou alors à ... Qu-Quelque chose qui te changerait les idées. N'importe quoi.  je peux comprendre oui... »


Ce geste, peut-être mal-placé pour certains, futile pour d'autres, rassurant pour autrui, était surtout important pour toi. Car cela montre qu'il est là, à côté. Que tu ne rêves pas d'une situation impossible, puisque tu la vivais. Malheureusement ou heureusement. Le point de vue diffère, certes.  Et tu ne sais pas dire c'est bien ou non, que tu vives ce genre de chose. Que Vous viviez ce genre de chose. Mais quelque chose est sûre, cela rendait votre complicité encore plus grande. Tu posais une main derrière sa tête, encore. Lui caressant cette dernière. Doucement, délicatement.


« Tu n'as rien détruit. Ne... T'inquiètes pas pour ça, je trouve cela même... Normal, que je m'inquiètes pour celui que je considères comme un petit frère, non ? N'en doute pas ! Je pense qu'après un moment de sommeil, ou de repos, tu arriveras déjà à un peu rire ! »


Tu avais réussi à prendre la couverture du lit où vous étiez, pour ainsi la déposer sur ses frêles épaules, lui redonnant encore de la chaleur.

"But the Lord said go to the Devil."Au moins, tu l'avais près de toi. Il n'était pas tout seul dans un coin d'une salle de classe. Non. Tu étais là pour veiller sur lui. Tu te prenais peut-être un peu trop pour un Saint. Une personne capable de lui rendre un sourire, un Ange Gardien. Mais c'est peut-être parce qu'inconsciemment tu veux avoir ce titre. Celui d'Ange Gardien. Celui qui veille, qu'importe les événements, sur Eltanin. Ce n'est même pas une question d'être important pour lui ou non, c'est juste pour te dire, toi, qu'il aura toujours une épaule sur laquelle pleurer, des oreilles qui l'écouteront, une bouche qui le rassurera, des bras capables de l'accueillir, à n'importe quel instant de la journée. Un peu près tout. Tu seras là. Tant qu'il en aura besoin, tant qu'il voudra de ta présence aussi. Car tu ne veux pas non plus t'imposer. C'était la pire chose pour toi. Encore, oui, tu veux lui venir en aide, autant tu ne veux pas t'imposer comme un Saint-Graal capable de tout. Il ne faut pas abuser.


« Il ne fallait pas le cacher... Autant. Me rajouter des problèmes ? Tu sais, qu'importe ce qui peut se produire dans ma vie, tu passeras toujours en priorité pour moi. Alors ne te soucis pas de ça. »


Tu avais même réussi à légèrement lui sourire. Ce qui était rassurant, en soi. Sourire n'était pas devenu une chose bien trop compliqué, de ton côté, même si tu doutes pouvoir sourire si tu as conscience qu'il est encore plus mal. Tu avais un peu soufflé du nez, en le serrant encore contre toi. C'était compliqué comme situation oui.


« Ca ira mieux avec le temps... D'accord ? Hmm, on passera à Pré-au-lard, et on trouvera quelque chose qui te changera les idées, ça te va ? »


Cela pourrait être bien. Tu le sentais se détendre, ce qui te rassurait. Beaucoup. Tu l'écoutais parler, baissant le regard quelques secondes, avant te reculer légèrement, le tirant tout doucement vers le haut de son lit, et ainsi le coucher dessus, qu'importe si il ne cautionne pas, tu n'étais plus à ça près. Tu montais la couverture sur lui, pour t'asseoir en tailleur à côté de lui. Il y avait assez place, quel miracle. Tu t'étais remis à lui caresser les cheveux, de manière plus calme, plus réfléchie.


« Si je te le dis ! Aah, ne t'en fait pas. Niveau positivité, on peut très vite en partager si on s'y met hm ? Hmm, et bien , si ça peut te rassurer, je reste à côté de toi pendant que tu te reposes. Manquer une journée de cours ce n'est rien, tant que tu peux te reposer, ça me convient. »