[+18] La débandade || Tomos ツ

I was born sick, and I love it.

C’était quand même assez spécial de se sentir aussi mal et aussi bien en même temps. Si tu ne te concentrais que sur lui, sans bouger, tu avais presque l’impression de n’avoir aucune séquelle de la veille, d’avoir bu bien plus que de raison. Bon, mentalement c’était un peu autre chose, parce que si tu ne pouvais absolument pas nier le fait d’avoir apprécié la nuit que vous aviez passée, beaucoup plus que tu ne devrais, les seuls remords que t’avais, c’était qu’il pouvait possiblement, peut-être même probablement te rejeter, en fait. Et c’était peut-être bien ce qui te faisais le plus peur dans ta vie ; Qu’il te sorte de la sienne, ou ne veuille tout simplement ne plus te voir. Même si les quelques gestes qu’il venait d’avoir te rassurait un peu. Il ne serait pas venu se serrer contre toi, il aurait peut-être même cherché à partir, ce qui était loin d’être le cas là tout de suite. T’avais juste aussi peur que ça puisse entacher votre lien. Que t’aies absolument tout foutu en l’air en un rien de temps, en une soirée. Pourquoi tu te sentais incapable d’en reparler aussi là tout de suite, alors que c’était le minimum. Si vous vouliez éviter de rester dans la gêne constante. Même si tu ne savais pas vraiment où t’en étais pour le coup, que t’avais en plus la tête qui tournait, et que ta capacité aligner une pensée avec une autre était clairement restreinte. Mais tu l’avais vu sourire. Et ça t’avait un peu détendu. T’avais souri à ton tour, en l’écoutant.

« ▬ Ah oui ? Tant mieux ! Si jamais tu…as soif ou faim, je peux nous faire veni- »

Déjà, t’aurais rien pu faire du tout, étant donné que t’avais lâchement abandonné ta baguette la veille près du fauteuil, tu te souvenais très bien l’avoir vue rouler, et quelque d’autre avait totalement captivé toute ton attention, c’était bien le baiser qu’il était en train de te faire. Tellement doux, mais qui avait eu pour effet de faire s’emballer ton cœur. Pas mal de choses étaient revenues en un coup, un peu trop d’informations pour ton cerveau même. Une primait. Une que t’avais pas besoin d’analyser, tu le sentais plus que bien, que t’appréciais ça, et que définitivement, t’avais des sentiments pour lui aussi. T’avais pas pu t’en empêcher de venir presser tes lèvres contre les siennes, comme si ta vie en dépendait, d’approfondir son baiser. Ca te paraissait être la meilleure solution, la seule qui t’avais traversé l’esprit bien trop embrumé de toute manière.

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L'abus Il faut que tu relativises. Il faut que tu te calmes, que tu respires, que tu te dises que vous aviez passé un moment merveilleux et que, que ça se reproduise ou non, vous l'aviez vécu. Tu t'étais senti bien et Eltanin aussi. Pourquoi déjà s'inquiéter du futur alors que t'étais à peine réveillé ? T'étais chiant pour ça. Tu t'inquiétais toujours de l'avenir. Mais en même temps, ici c'était quelque chose qui comptait vraiment pour toi, et.. T'avais peur que vous n'ayez pu casser quoi que ce soit dans votre lien que t'affectionnais tant. Tu voulais que tout soit comme avant, tout comme tu voulais que vous puissiez vous aimer si lui aussi avait les même sentiments à ton égard. Et t'en avais eu l'impression hier soir, il les avait. Tu ne te serais pas senti aussi merveilleusement bien, sinon. Parce que pour une fois, tu t'étais vraiment focalisé sur Eltanin. Alors que se matin, t'avais du mal à penser à autre chose qu'à toi et ta petite gueule. Mais c'était dur. Moins dur, si tu le voyais sourire. Si t'entendais sa voix, si de nouveau tu l'entendais s'inquiéter de ton bien-être. Il ne te repoussait pas, ne t'envoyais pas chier. Peut-être était-ce poli, peut-être était-ce volontaire.

« Oui.. ! N-Non merci, c'est gentil.. »

T'aurais pu le lâcher et ne pas l'embrasser, aussi. Mais si tu ne l'avais pas embrassé, il n'aurait pas répondu de cette manière au dit baiser, te faisant soupirer de bien-être et surtout de soulagement. Toi aussi tu t'accroches à lui, tu sens tes yeux se fermer lorsque ta vision devient trouble, et tu montes une main dans ses cheveux pour les caresser et aussi garder son visage près du tiens. Mais lorsque tu dois le lâcher pour respirer, tu rouvres directement les yeux comme pour t'assurer qu'il est toujours bien là et tu ne te sens plus aussi hésitant, juste un peu plus désespéré.

« Je veux p-pas te lâcher je.. J-Je veux pas que tu me.. Laisses. »

Ta voix est faible, encore plus qu'à ton réveil mais t'as pas su empêcher ces mots d'en sortir, t'arrives plus à te retenir de quoi que ce soit de toute manière, et tu passes une main sur sa joue, doucement.T'as juste envie de rester à ses côtés pour toujours, en fait.

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Sujet: Re: [+18] La débandade || Tomos ツ

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