Qui que l’on soit au fond de nous, nous ne sommes jugés que d’après nos actes.
Samedi, premier jour d'un week-end comme les autres, où le né-moldu n'est ni sur son lieu de travail, ni à un cours particulier. Il est comme à son habitude, dans cette bibliothèque qui l'accueille de bonne heure. Dix heures. Cette fois, il n'est pas venu à l'ouverture. Ce qui est assez étrange pour le jeune homme. Insu a voulu faire une grasse matinée. Enfin, elle s'est vite terminée vers huit heures pour parcourir les notes prises pendant son stage à St Mangouste. Un véritable bourreau du travail..
Depuis maintenant trois ans, il a fait de la bibliothèque, son cocon. Insu aime se réfugier dans les allées pour y lire ou relire les manuscrits de sorciers, plus ou moins reconnus. Depuis son enfance, il en découvre encore et encore sur la magie. Il est insatiable sur le sujet. Et aujourd'hui, il cherche un bouquin. Ce livre qu'il n'arrive pas à mettre la main dessus. Insu s'impatient. Il bout de l'intérieur. Il se demande si la personne en charge de cet endroit ne se serait pas trompée en le rangeant sur la mauvaise étagère. Alors le décoloré commence à faire quelques allées, regardant précieusement les livres rangés ; jusqu'à ce que ses yeux bicolores se posent sur le manuscrit. Coup de chance. Il l'a trouvé rapidement.
Malheureusement, des mains le tiennent fermement, déjà ouvert. Ses iris vairons glissent lentement le long des bras, montant aux épaules jusqu'à découvrir le visage du détenteur du bouquin. Visage d'un jeune homme concentré dans sa lecture, alors que le né-moldu le dévisage ouvertement, sans aucune gêne. Lorsqu'il s'agit de livres, l'asocial Insu n'est plus. Et ledit solitaire souffle d'exaspération, s'approchant de sa proie. Ses yeux bicolores ne quittent pas cet homme de peur qu'il disparaisse avec ce qu'il convoite. Il se poste devant le sorcier, à quelques centimètres de lui. Oui, Insu peut parfois être inconvenant. Il s'incruste dans l'espace intime d'une personne qu'il ne connait pas, juste pour un bouquin. Et il espère qu'il n'aura pas à débattre des heures pour avoir ce manuscrit. « Salut, t'en as pour longtemps ? » dit-il d'une voix plus grave qu'à son habitude, montrant le livre d'un coup de menton alors qu'il n'a pas lâché le jeune homme du regard. Insu est prêt à répliquer pour avoir son dû. Il ne lâchera pas le morceau comme ça. Il l'a trouvé, il l'aura ; même s'il faut lui arracher l'œuvre des mains. dark nerd.
Sujet: Re: nerds 's fight — ft Ariel Ven 21 Déc - 0:57
NERD'S FIGHT × ft. Insu Moon
Passer son samedi à étudier, ce n'était pas ce qu'il avait prévu, à la base. Oh non, bien au contraire. Il s'était dis qu'il ferait la grasse matinée, emmitouflé dans sa couette bien chaude, son lapin endormit lui aussi et sans personne pour l'emmerder. Il faisait assez confiance à son colocataire pour que celui-ci ne fasse pas trop de bruit et même si c'était le cas, Ariel était toujours prêt à lui pardonner. De toute manière, il pardonnait toujours tout aux gens qu'il appréciait. Mais bien entendu, ces plans ne se passèrent pas comme prévu. En effet, alors qu'il avait son dernier cours le vendredi soir, une mauvaise nouvelle lui tomba sur la tête : une mauvaise note dans cette matière. Certains ne trouveraient pas cela catastrophique, il avait, après tout, presque la moyenne et avec ses notes d'avant, il ne serait pas trop affecté. Et pourtant, il s'était sentie obligé d'aller voir son professeur pour lui demander du travail en plus. Pour rattraper cette note, bien sûr. Même son professeur avait été assez réticent, ne comprenant pas son engouement. Mais en fin de compte, il avait quand même accepté, plus ou moins à contre cœur.
Le réveil avait été difficile et il s'était rendormi plusieurs fois avant de réussir à se lever, n'arrêtant pas de bailler. Il avais mis environ une heure à se préparer, prenant son petit déjeuner, se douchant et ensuite s'habillant. Il était parti ensuite avec son sac, prêt à bosser de nombreuses heures pour terminer ce devoir. Dans un sens, il n'était pas long à faire mais il devait rechercher pas mal d'informations à droite et à gauche dans plusieurs ouvrages, alors bon. Il n'y avait encore personne à la bibliothèque et cela ne le surprenait pas vu l'heure qu'il était. Si le samedi, les gens venaient bel et bien bosser, c'était plus en fin de matinée ou en début d'après-midi, pas avant. Ariel salua alors poliment les employés présents et parti chercher ce dont il avait besoin, ne souhaitant pas traîner. Cela faisait désormais une heure qu'il étudiait, prenant des notes à chaque informations intéressantes, et voilà que quelques personnes arrivaient ou étaient déjà arrivés. C'était encore relativement calme, à son plus grand plaisir. Personne qui mangeait alors que c'était interdit et surtout, alors que cette personne était professeur.
Un soupir quitta alors ses lèvres, fatigué. Il s'essuya les yeux, prêt à retourner travailler. Il se leva pour aller chercher le dernier ouvrage dont il avait besoin et après quelques secondes à peine, il trouva ce dont il avait besoin, repartant s'asseoir. Mais à peine avait-il eu le temps de commencer à lire qu'une voix le surprit, le faisant quelque peu sursauter. Il regarda autour de lui pour être certain qu'on lui parlait bien et quand il eut la confirmation, un autre soupir tomba entre ses lèvres. « Je viens de commencer. Je dirais que j'en aurais encore pour une heure au moins, pourquoi ? » Au fond, il se doutait bien de pourquoi l'autre lui demandait ça. Mais premièrement, il ne le connaissait pas. Deuxièmement, c'était pas très poli de venir demander ça, non ? Et troisièmement, pourquoi est-ce qu'il y avait toujours quelque chose ou quelqu'un pour venir l'ennuyer quand il tentait de bosser ? À croire que c'était un complot, à force ! Si quelqu'un là-haut dans les cieux tentait de tester sa patience, eh bah qu'elle arrête, cette personne chiante ! « Si tu peux attendre, je te passerai l'ouvrage après. Mais j'en ai besoin pour terminer ce devoir. » Qu'il devait rendre pour demain, d'ailleurs. Il gardait la tête relevé, les yeux plongés dans ceux plus qu'étranges de son interlocuteur. Il ne l'avouerait pas, mais il se sentait un peu hypnotisé. Mais ce n'était pas pour autant qu'il perdrait la face. Nope.
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