Sujet: The first step is always the hardest | ft Ariel Lun 30 Déc - 15:42
The first step is always the hardest
Avril 2019
Voilà presque un an que tu es rentrés en Angleterre, chez tes grands parents, avant de venir étudier à la MUL. Tu as pris une chambre pour retrouver une part d’indépendance et surtout pour être plus près des cours. Tu as tendance à aimer dormir le matin le plus tard possible comme tu es du genre oiseau de nuit, qui profite à fond, surtout maintenant que tu as retrouvé le statut d’étudiant. Pourtant parfois tu aimes bien être seul, tranquille, chez toi. Tu écoutes de la musique, te laissant bercer par tes souvenirs. Voyager te manque, tu as vraiment du mal à rester en place. C’est peut-être pour ça que tu aimes autant voler et faire du Quidditch, tu as l’impression d’être libre.
Mais ce soir ce n’est pas à tes voyages que tu penses, ni même à tes passions, c’est à Ariel, cet ami que tu as rencontré en arrivant ici. Tu l’apprécies, même si tu as toujours trouvé ça un peu étrange qu’il te questionne autant sur ton aîné. Pourquoi a-t-il autant envie de savoir des trucs sur Ash ? Tu t’es même demandé s’il n’avait pas un béguin sur ton frère qui enseigne à l’académie. Bien sûr tu n’as pas vraiment cherché plus loin, disons que tu peux être assez égoïste et parler de ton frère c’est quelque chose que tu aimes bien faire, alors pourquoi te casser la tête à comprendre quelle mouche a piqué Ariel ?
Seulement depuis quelques temps, Ariel ne te demande plus rien du tout et il semble même éviter le sujet comme si quelque chose s’était passé. Tu as bien tenté de faire comme si ce n’était qu’une impression, comme si tu te faisais des idées, mais plus le temps passe et plus tu commences à avoir envie de comprendre. Est-ce qu’il s’est passé un truc entre les deux ? Cette idée te perturbe, tu as du mal à imaginer ton frère avec un élève qui a ton âge. Pourtant tu es le premier à penser que l’âge n’a aucune importance dans une relation. Mais là, on parle de ton frère et d’un garçon qui est né le même jour et la même année que toi.
Finalement tu lâches ton livre, le laissant tomber à côté de toi sur ton lit. Rien à faire, tu ne peux pas te concentrer sur ta lecture, tu as besoin de savoir ce qui s’est passé pour qu’Ariel arrête de te parler de Ash du jour au lendemain. En y repensant tu as l’impression que c’était vers la Saint Valentin que ton ami a changé. Cette idée te rassure pas des masses, alors tu te lèves pour sortir de ta chambre. Tu franchis le couloir et toque à la porte au numéro suivant le tien. C’est plutôt pratique d’habiter si près, tu n’as pas besoin d’aller à l’autre bout du campus pour avoir une réponse à tes questions. Et tu sais que si Ariel ne te dit rien, ce n’est pas ton frère qui va t’en parler. Il a à peine évoqué ses fiançailles avec Irina la dernière fois, ce sont tes grands parents qui t’en ont parlé, visiblement heureux pour lui. Tu n’oses pas imaginer le jour où tu leur présentera quelqu’un, tu as un peu peur de ne pas les satisfaire autant que Ash avec cette jeune femme, même si depuis c’est fini entre eux. Enfin ça ne risque pas d’arriver de si tôt, tu n’as pas le courage de te poser avec quelqu’un, tu as bien trop peur de souffrir comme tu as souffert avec la mort de ta mère et ta famille qui s’est décomposée au fil des années. Tu n’es donc pas prêt à t’engager, tu profites simplement, flirtant plus que tu ne ramènes de monde dans ton lit.
Quand Ariel avait rencontré Swann, tout avait été calculé. Aujourd'hui, il avait honte de l'avouer mais c'était bel et bien la verité : il n'était devenu ami avec Swann que pour avoir accès à plus d'informations sur Ash et peut-être gagner des points auprès du professeur. Cela n'avait pas vraiment été le cas. D'ailleurs, ils n'en avaient presque jamais parlés si les souvenirs d'Ariel étaient corrects. En même temps, il n'avait jamais été à fond dans cette mission idiote donnée par son père et en y repensant maintenant, cela se voyait quand même pas mal… Lui qui s'était demandé pourquoi son paternel et ses amis mages noirs doutaient autant de lui, il comprenait enfin et avait presque envie de se taper face à sa propre bêtise. Mais bon, c'était bien la preuve qu'il n'était pas du tout fait pour ce genre de vie, même du bon côté. Swann, il l'avait utilisé oui. Ou du moins, ça avait été son intention. Parce que du coup, ils étaient véritablement devenu des amis proches. Ariel l'appréciait énormément et s'il n'avait pas oublié de poser questions sur questions à Swann pour en apprendre plus sur son frère, il n'avait jamais rien fait de plus. Pas qu'il pouvait faire plus...
Et surtout, il avait presque oublié qu'il était devenu son ami pour un but. Avec le temps, il ne voyait plus Swann en tant que petit-frère d'Ash mais en tant que personne, un individu avec ses défauts et ses qualités. Quand la séparation violente avec son père était arrivée, il avait commencé à atténuer ses questions sur Ash. Et bizarrement, même s'il continuait, il savait que c'était plus par curiosité qu'autre chose : cet homme était un mystère à lui tout seul. Le genre de mec qui se prend pour le pire méchant que le monde ait crée mais qui bisoute des animaux mignons en secret. Lui et Ariel ne s'entendaient pas, c'était un fait que beaucoup de monde savait ici : ils passaient leur temps à se prendre la tête pour un oui ou pour un non et ce, même en cours s'il le fallait. De vrais enfants. Et ça aurait pu continuer comme ça. Mais il y eut l'attaque pendant la Saint-Valentin. Des secrets avaient été dévoilés, Ariel avait compris qu'Ash n'était pas si terrible que ça et surtout, il y avait eu les explications après coup. C'était là que tout avait basculé entre eux.
Ils avaient bu. Parlé. Puis ils avaient couché ensemble. Lui, un élève et Ash, un de ses professeurs. Y avait-il des règles qui interdisaient cela, d'ailleurs ? Il n'en savait trop rien puisqu'il ne s'était jamais posé la question avant… Oui, dès le départ, sa mission avait claire : ramener Ash du côté des Deathwings et ce, par tous les moyens (il avait très bien compris les sous-entendus qui avaient arrêtés d'en être avec le temps). Mais coucher avec quelqu'un pour le manipuler c'était bien différent de coucher avec quelqu'un par envie. Désir. Bon dieu, rien qu'en y rependant, il rougissait et avait envie de se taper la tête contre les murs. Quelle idée de boire autant avec un professeur aussi ! Et forcément, après cette nuit plus que mouvementée, Ariel avait arrêté de poser des questions à Swann et ce, sans vraiment s'en rendre compte. Il était gêné et avait bien peur de tout dévoiler comme un idiot à son ami. Comment réagirait-il ? Et surtout, s'il apprenait toute la vérité, ce qu'avait fait Ariel depuis le début… Continuerait-il d'être son ami ? Ces questions lui torturaient l'esprit depuis cette nuit-là, une angoisse permanente lui tordant les boyaux.
Ariel lâcha un cri dans son oreiller, tapant des pieds comme un enfant. Il fallait vraiment qu'il arrête de penser à tout cela. Peut-être que Swann n'avait rien remarqué, après tout ? Ouais, sûrement. En fait, il se faisait sûrement des idées comme un idiot. Pas vrai ? Un coup à sa porte le fit légèrement sursauter. Soupirant, il manque de tomber en se prenant les pieds dans sa couette qui traînait à moitié par terre. « J'arrive ! » s'écria-t-il avant se reprendre son équilibre et de se diriger vers sa porte, l'ouvrant pour laisser place à… Swann. Oh. Oh. Putain. Swann entendait ses pensées ou quoi ? Parce que pour arriver pile au moment où il pensait à lui et à toute cette histoire… C'était soit un sacré hasard soit un talent nouveau. « Swann ! Comment ça va ? Rentre, je t'en prie et… Désolé du désordre ? » dit-il en entrant avant son ami, sachant qu'il refermerait la porte derrière lui. Il se gratta un peu le ventre avant de manquer de trébucher sur son lapin cette fois-ci. « Pattoune ! » cria-t-il outré avant de se tourner vers son ami. « Hum. Tu veux boire un truc peut-être ? T'asseoir ? » Devenait-il trop étrange à proposer tant de choses ? Peut-être… Ou peut-être que non.
Sujet: Re: The first step is always the hardest | ft Ariel Ven 10 Jan - 16:31
The first step is always the hardest
Avril 2019
Tu entends la voix de ton ami de l’autre côté de la porte. Il est là, tu n’auras pas à reporter cette discussion à un autre jour. Tu avais un peu peur de tomber au mauvais moment, quand il était sorti ou qu’il était avec quelqu’un. Après tout, tu as décidé d’aller le voir sur un coup de tête, sans lui envoyer un message pour être sûr qu’il est disponible pour te voir. Faut dire que tu es du genre à te lancer sur un coup de tête plutôt que de prendre le temps de bien réfléchir à la situation. Mais tu as cette question qui tourne en boucle et ça commence à te gonfler, alors autant en finir le plus rapidement possible. Tu attends qu’il t’ouvre, te laissant la voie libre pour entrer. Tu ne te fais pas prier, refermant la porte derrière toi. « Salut, Ariel. » Tu esquisses un sourire en le voyant s’excuser à cause du désordre. Tu t’en fiches, tu n’as jamais été très regardant sur ce genre de choses, surtout quand tu es celui qui s’invite à l’improviste ou simplement parce que tu n’es pas un maniaque du ménage et du rangement. Bien au contraire, tu trouves ça plus vivant quand tout n’est pas parfaitement bien rangé. « T’en fais pas. »
Tu ne sais pas trop comment aborder le sujet sans donner l’impression de sauter sur ton ami. Tu n’as aucune envie de ternir votre relation avec tes histoires, après tout c’est peut-être ton imagination qui te joue des tours. Pourtant tu ne comptes pas non plus tourner autour du pot pendant trois heures, tu n’auras jamais la patience pour ça. Alors tu profites qu’Ariel te propose de t’installer ou de boire quelque chose pour gagner de précieuses secondes afin de trouver comment tourner ta future question. « Je dis pas non à un truc à boire, soda ou eau, peu m’importe. » Tu ne peux pas jouer les difficiles alors que tu es là sans prévenir, Ariel n’avait probablement pas prévu de recevoir quelqu’un. Tu essaies bien de toujours avoir un truc à proposer de ton côté, pour accueillir au mieux les visiteurs imprévus, mais il t’arrive souvent de te faire surprendre. Et puis, tu n’es pas vraiment venu pour boire un verre et discuter tranquillement avec ton ami. Tu n’as aucune idée de comment la discussion va tourner, mais tu espères pouvoir en tirer quelque chose sans vexer Ariel.
Tu as l’impression que ton camarade n’est pas à l’aise. Tu analyses sans aucun doute un peu trop la situation à cause de ce qui tourne en boucle dans ton esprit, mais tu ne peux t’empêcher de voir une certaine gêne chez Ariel depuis quelques temps. « Sinon je t’ai pas répondu tout à l’heure, mais ça va bien. Et toi ? » Mieux vaut tard que jamais, non ? Et puis ça peut être une bonne façon d’amener le sujet qui te tracasse. En formulant bien ton truc tu pourrais même arriver à dire le fond de ta pensée sans que ça semble trop déplacé ou étrange. Enfin, ça, c’est sur le papier, tu t’attends quand même à entendre Ariel te répondre simplement que ça va aussi de son côté et là tu seras pas plus avancé quelques secondes avant. Ce n’est pas toujours évident d’avoir une réponse honnête avec cette question. La preuve, tu n’as pas dit entièrement ce que tu avais sur le coeur. Certes, tu vas bien, mais ton esprit est préoccupé par cette histoire stupide.
Malgré ce petit stress qu’il ressentait en voyant son ami venir le voir à l’improviste, il restait heureux de le voir. Il adorait Swann. L’autre garçon était d’une gentillesse qui, bizarrement, n’existait pas chez son frère aîné, Ash. T’en fais pas qu’il disait par rapport au désordre. Mais si, il s’en faisait. Et ce n’était pas que pour le ménage, il devait bien l’avouer… À croire que tous les Nightingal avaient ce don pour faire que son cœur batte beaucoup trop vite, même si ce n’était pas vraiment pour les mêmes raisons. « Un soda ou de l’eau, noté ! » annonça-t-il bien trop joyeusement.
Alors qu’il trottina jusqu’à son frigo pour prendre une bouteille d’eau et un soda, laissant le choix à Swann de choisir ce qu’il voudrait entre les deux, il en profita aussi se calmer un peu. Être au bord de la crise cardiaque n’allait aider personne ici. Il était peut-être tant qu’il assume ses erreurs et qu’il avoue tout à Swann, même si ça allait être difficile. « Oh. Moi ça va plutôt bien et toi ? » demanda-t-il avant de secouer la tête. « Oublie, tu viens de me répondre. » rit-il un peu. Que quelqu’un vienne l’achever et plus vite que ça, honnêtement…
Après avoir déposé les boissons devant Swann, il s’installa sur son lit et proposa à Swann de s’asseoir à ses côtés ou ailleurs. Ariel n’avait pas non plus quinze endroits pour s’asseoir, mais il possédait bien un petit canapé en fin de vie qui servait surtout d’endroit de sieste pour son lapin et son chien. Un petit silence s’était installé. Trois fois rien, c’était même normal parce qu’Ariel buvait et qu’il ne pouvait pas parler, du coup. Mais la tension était là. Ce n’était pas une tension où il savait qu’ils allaient se mettre que la gueule, oh ça non, puisque de toute façon, Ariel fuirait comme un lâche. Et il assumerait sa lâcheté.
Non, c’était cette tension étrange… Les deux avaient quelque chose à dire apparemment mais personne ne le disait, quoi. Alors Ariel prit son courage à deux mains. « Tu voulais me dire quelque chose ? Ou tu as besoin de quoi que ce soit ? » Enfin pas vraiment son courage à deux mains, en fait. Parce que oui, il était parti pour lui avouer, lui parler, se confier mais… En fait non. Après tout, peut-être que Swann était là pour quelque chose qui n’avait aucun rapport avec le fait qu’Ariel avait couché avec son frère aîné et qu’ils s’évitaient désormais comme la peste…. Pas vrai ?
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