Love in depression ft. Shigure Tokugawa

Love in depression

J'entraîne Shigure dans la chambre. Je dois le soutenir mais moi non plus je ne tiens pas très bien sur mes jambes, aussi je suis content de retrouver notre lit sur lequel je m'écroule sans sommation. Putain...j'ai mal au crâne...je sais même pas si je serais capable de dormir là tout de suite, je ne suis debout que depuis une heure maximum. Mais j'ai l'impression d'être réveillé depuis des plombes ! Je serre quand même mollement Shigure, histoire de ne pas le laisser tout seul ou de lui faire croire que je le repousse. Pas après ce que j'ai fait, vraiment. Je ne l'entends plus alors que je suis assez faible pour laisser toutes les pensées parasites affluer dans mon esprit, ça signifie qu'il s'est repris...et qu'il a refermé instinctivement le sien, jusqu'à son prochain mental breakdown. Je soupire longuement, et caresse sa joue en le regardant dans les yeux.

« Je t'aime aussi. »

Deux hommes comme nous n'ont pas besoin de se le dire en général, mais ça fait toujours plaisir. Je crois qu'il est enfin calmé, c'est rassurant...mais il m'a fait peur, je dois l'avouer. J'affiche un sourire amusé en liant ma main à la sienne, planqué tout habillé sous les draps.

« Ok Shigure...la prochaine fois que je dois acheter du café, je t'emmène avec moi, de gré ou de force. »

Après tout, cette crise s'est déclenchée avec ma brève absence...je dois faire attention à tout, plus encore que je le pensais. Je ferme les yeux, jurant mentalement contre ce mal de tête qui me donne envie de la fracasser contre le mur, et laisse seulement mon amant s'endormir contre moi. Je suis sa peluche, il a besoin de moi plus que nous le croyons tous les deux. Moi aussi...j'ai besoin de lui. Rester ensemble, c'est à la fois altruiste et égoïste. Nous ne pourrions survivre avec d'autres personnes, nous sommes condamnés à rester ensemble jusqu'à ce que la mort nous sépare. Car c'est la seule chose qui expliquerait une séparation, n'est-ce pas ?