I'll die in a world of lies and deceits ft. Shigure Tokugawa
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Sujet: I'll die in a world of lies and deceits ft. Shigure Tokugawa Mer 12 Déc - 20:15
I'll die in a world of lies and
deceits
Je douille. C'est un fait. J'ai rarement eu aussi mal dans ma vie, et j'étais pourtant du genre à me fourrer dans les mauvais coups quand j'étais jeune. Même le mal de crâne habituel de l'hôpital au Japon n'est rien comparé à ce que je ressens à cet instant. Pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi ? Depuis des années que je transplane je n'ai jamais été désartibulé une seule fois. Je suis toujours sûr de moi, et je fais toujours le plus attention possible. Mais pas cette fois...en même temps, j'ai une très bonne excuse. Pensez-vous que ça suffise à faire repousser le bout de bras qu'il me manque ? Absolument pas. Il faut que je trouve du putain de dictame à la maison...est-ce qu'au moins on en a ? J'en sais rien, je sais juste que j'ai planqué tout ce qui était médical pour éviter les surprise avec Shigure. Je peux même pas lui demander de l'aide...non...vu l'heure, il doit encore dormir, du moins je l'espère.
Comment j'en suis arrivé là ? J'ai été appelé, une fois de plus. Je commence à en avoir l'habitude, même si ça me pète les couilles. Cette fois cependant j'étais en territoire ennemi. Ces idiots ne m'ont seulement pas prévenu qu'ils étaient en train de se faire écraser. J'ai déjà eu beaucoup de chance de ne pas m'être pris un rayon mortel...de la chance que mon adversaire ait été un putain de sadique surtout, qui n'a pas voulu m'achever de suite. Un Auror sadique...c'est plus courant qu'on veut bien croire. On survit à un sortilège Doloris. Beaucoup moins à un Avada Kedavra. J'ai malheureusement dû l'achever, ce pauvre Auror, car il avait vu mon visage. J'ai une couverture à tenir et je n'accepterai aucun témoin, surtout pas des forces de l'ordre ! Mais voilà où me mène la précipitation...à me vider de mon sang sur le palier de mon propre appartement.
Je grommelle un chapelet de jurons en ouvrant le panneau avec difficulté, chancelant dans l'entrée en tentant de ne faire aucun bruit. Vu l'état dans lequel je me trouve, c'est comme demander à un gamin hyperactif de ne pas tout casser dans un magasin de potions ! Je me cogne contre les meubles, les murs, et parviens de justesse à arriver à la salle de bain pour trouver le saint Graal, à savoir la bouteille de dictame. Je n'ai pas seulement mal au bras, mais le reste n'est pas vraiment soignable alors...on va se contenter du pire. Je tremble comme une feuille, tout mon corps me fait souffrir à cause du sortilège, et j'ai l'impression de perdre peu à peu les sensations de mon bras blessé.
Comme si ça ne suffisait pas, j'entends la porte de la chambre grincer. J'ai voulu la réparer l'autre jour, mais mon amant préférait la laisser comme ça en cas d'éventuelle intrusion. En tout cas, ce son ne laisse planer aucun doute : Shigure est visiblement réveillé...et la première chose qu'il va chercher, c'est moi. Il ne doit pourtant pas me voir ainsi, ça pourrait déclencher une crise...putain...
« Rentre pas ! »
Je l'entends derrière la porte. Mais s'il entre, il va me voir. Il va voir la blessure, mon visage sûrement livide et il va prendre peur. Je ne suis encore jamais vraiment rentré blessé, seulement un peu secoué à cause de potentielles batailles. Là...ça mériterait un tour à l'hôpital, mais je n'irai pas pour ne pas risquer des questions embarrassantes. Malheureusement, Shigure n'est pas du genre à obéir quand il est inquiet pour moi. La porte s'ouvre, et je cache tant bien que mal ma blessure. C'est stupide bien entendu, je constate un petit chemin fait de gouttes de sang jusqu'à une flaque grossissante à mes pieds. C'est pas le genre de truc des plus discrets, je pense.
« Shigure, je t'en supplie, va-t'en. Ca va, j'ai juste besoin d'un truc pour...ça va. C'est rien, d'accord ? Je vais bien. Recouche-toi, je te rejoins. D'accord ? »
Je suis un idiot. Il ne va pas me laisser comme ça, je le sais, et j'en ai presque honte. Je jure mentalement en le voyant approcher. Je ne sais pas comment il réagit face au gore. Certaines personnes ne peuvent le supporter, j'en ai déjà vu au sein même de l'hôpital. S'il tombe dans les pommes, j'aurai pas assez d'énergie pour m'occuper de lui avant de m'occuper de moi. Si on pouvait éviter ça...ça m'arrangerait.
Sujet: Re: I'll die in a world of lies and deceits ft. Shigure Tokugawa Jeu 13 Déc - 13:57
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Il est tard, ce soir. Yoshimasa a beau me répéter de ne pas m'inquiéter, c'est plus fort que moi. Quand il n'est pas là, je ne peux m'empêcher de penser à lui. De me demander ce qu'il fait. S'il va bien. S'il est blessé. S'il est vivant. Est-ce qu'il arrive à garder sa barrière mentale, ou est-ce que c'est trop pour lui ? Serrant la couette entre mes mains je fronce les sourcils pour m'empêcher de pleurer en repensant aux crises qu'il a pu avoir lorsqu'il étais encore à l'hôpital. Les pensées des mourants, des patients, des familles inquiètes, des vieux sorciers séniles qui déliraient. ça rendrait fou n'importe qui, si bien que je ne l'ai jamais jugé pour ses réactions excessives après des gardes un peu trop longues.
Il est tard, quand j'entend du bruit dan l'entrée. Je sais que c'est Yoshimasa. Paranoïaque comme il est, il a mis en place tout un tas de maléfices et de sortilèges pour protéger notre appartement, si bien que personne ne peut y pénétrer sans y être invité. Je ne sais pas exactement quelles conséquences auraient sur un intrus, mais le connaissant, je sais qu'elles seraient probablement douloureuses voire funestes. Je lève les yeux pour regarder quelle heure il est, et je fronce de nouveau les sourcils en entendant des jurons étouffés dans la salle de bain.
La panique me saisis, elle m'envahit et je sens mon coeur se serrer, rater un battement. Je ne suis pas legillimens, mais quand on fréquente quelqu'un depuis trente ans, on sait ce genre de choses. Je déplace la couette, pour me découvrir, et sors de nôtre lit. Délicatement je pousse la porte de la chambre, et ignore son interdiction quand il me demande de ne pas rentrer. Yoshi a besoin de moi, tout comme j'ai besoin de lui. Je constate le sang sur le sol, et ignore totalement ses paroles. Non, je ne partirais pas. Non, je ne le laisserai pas se vider de son sang. Pourtant, je sors de notre salle de bain et me dirige vers le salon. C'est une chance, que je travaille beaucoup à la maison dernièrement. Je regarde les boites de baguettes prêtes à être vendues et en choisis une me semblant convenir à ce que je m'apprête à faire. Bois d'aubépine, crin de licorne, 25cm et très souple. De la plume de phénix aurais peut-être été préférable, mais je ne me sens pas capable de maîtriser ce cœur suffisamment. Tandisque le crin de licorne... C'est un cœur idéal pour l'apprentissage et qui n'est as capricieux. Reste à savoir si je suis encore capable d'entrer en symbiose avec cette baguette, étant donné la noirceur de mon âme.
Je me saisis donc de cette baguette. La mienne ne pourrais clairement pas s'occuper de Yoshimasa convenablement, avec le détraqueur en son coeur. Je pousse de nouveau la porte de la salle de bain, et pose mon regard sur lui. J'ai sans doute l'air autoritaire, là tout de suite. Et ce n'est pas habituel.
« Ashikaga Yoshimasa. Dis-moi immédiatement où est le dictame. »
Sujet: Re: I'll die in a world of lies and deceits ft. Shigure Tokugawa Jeu 13 Déc - 14:33
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Il obéit malgré ce que je pensais. Il ne doit pas être assez fort pour supporter la douleur des autres, après tout, la sienne est déjà si grande...comme la faiblesse me gagne, je m'assois sur le rebord de la baignoire en tentant de réguler ma respiration et mon rythme cardiaque beaucoup trop élevé. Un simple Accio fonctionnerait pour récupérer cette putain de fiole de dictame, mais...je n'ai actuellement pas assez de force pour que le sort s'active correctement. Alors je suis là, à fouiller les affaires en bordel comme un moldu. Pathétique.
La porte s'ouvre de nouveau, mais cette fois je n'ai pas la force de repousser mon petit ami. Il veut entrer et voir les dégâts ? Qu'importe. Je me fiche qu'il soit choqué, qu'il prenne très mal cette simple vision de ma faiblesse, qu'il tente de mourir. De toute façon, sans aide extérieure, je ne vais pas tarder à le rejoindre. C'est con quand même, après avoir survécu par miracle à une attaque d'Aurors, je vais crever à cause d'un simple désartibulement...
« Shigure... ? »
J'écarquille les yeux de surprise en l'entendant me parler si fermement. Ce n'est pas habituel de sa part, lui qui a plutôt tendance à s'écraser sans jamais oser prononcer un mot plus haut que l'autre. Il faut croire que la peur de me perdre est plus forte que son malaise social. Je reste un instant interdit, mais la douleur se rappelle à moi et me fait grimacer.
« Quelque part...là-dedans. Sûrement en haut...mais...accio fonctionnera. »
Je fronce les sourcils tout en retirant précautionneusement ma veste, puis ma chemise bonne à jeter, la mâchoire crispée pour ne pas hurler. J'ose à peine jeter un œil à la plaie ; j'ai l'impression qu'il me manque un bon bout de bras, c'est un miracle si je n'en ai pas totalement perdu l'usage. Je fixe Shigure, qui a visiblement récupéré le flacon tant attendu.
« C'est ça, oui...si tu veux m'aider, verses-en un peu sur la plaie. »
L'avantage du dictame, c'est que la cicatrisation se fait plus rapidement et plus efficacement. Le must serait un vulnera samentur, mais...je doute que mon amant, avec ses pouvoirs bridés pendant trop longtemps, soit capable de lancer un sort si complexe. Je pourrais tenter de le faire moi-même une fois un minimum rétabli. Faire une ou deux potions aussi...dans le pire des cas, je pourrais toujours demander à Hawke. Il ne pose pas trop de questions en général.
Soudain, alors que je commence à divaguer un peu trop, une douleur atroce se rappelle à moi et je ne peux empêcher un cri, suivi d'un chapelet de jurons fleuris. Je lance un regard noir à Shigure qui semble avoir vidé une bonne partie du dictame sur la plaie...
« PUTAIN Shigure ! Qu'est-ce que tu fous ?! »
Je me rends compte, un peu tard certes, que mon cher petit ami ne sait pas se servir de ce machin. Il n'en connaît pas les propriétés, ni ses effets...heureusement que ce n'est pas mortel en cas d'overdose hein, ça me fait juste douiller un peu plus au point d'en avoir des étoiles dans les yeux. Je crois que c'est ma soirée. Ca me fatigue...je n'ai plus de patience.
« Ce sont des gouttes à faire couler petit à petit...si tu mets tout...c'est pas plus efficace...par contre ça fait beaucoup plus mal...itteeeee... »
Le dictame n'a pas l'air de faire un grand effet d'ailleurs, les chairs se resserrent bien trop lentement et le sang continue de couler. Je regarde mon amant dans les yeux en priant intérieurement pour ne pas y rester. Ce serait con.
Sujet: Re: I'll die in a world of lies and deceits ft. Shigure Tokugawa Jeu 13 Déc - 15:02
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Un accio suffira ? Vraiment ? Je hausse un sourcil perplexe, tend la baguette vers l'endroit qu'il me désige, c'est à dire le haut de notre armoire de salle de bain. Je suis trop petit pour y accéder, et quand j'ai une crise, ma magie n'obéit pas. Mais ce soir, c'est différent. La peur a pris le dessus et étrangement... Je me sens déterminé. Je ferme les yeux, réajuste mes doigts sur le manche de cette baguette qui n'es pas la mienne et prend une grande inspiration pour me concentrer :
« Accio dictame. »
La magie répond, la baguette également. Une fois le flacon en main, je grimace et tente de retirer le plus délicatement possible la chemise de Yohimasa pour pouvoir travailler correctement. Il me dit d'en verser un peu sur sa plaie. Je sais que l'essence de dictame est un remède pour soigner les plaies. J'en ai déjà eu, à l'hôpital une fois où 'avais coupé un peu trop profondément la chair de mon poignet. Je ne souviens que j'avais eu mal, mais de rien d'autre. J'étais tombé dans les pommes en plein milieu, affaibli à cause du saignement intense. Le bras de mon amour est dans un sale état, bien pire que mon poignet. Je dévisse donc le bouchon du flacon, et ignore la pipette après l'avoir regardée. J'en verse directement le contenu, tentant de retenir Yoshi de trop bouger au passage. Il hurle de douleur et mon coeur se serre de nouveau en l'entendant souffrir ainsi. Mais lui a su se montrer fort pour moi, quand j'étais au bord de la mort. Je lui dois bien ça, n'est-ce pas ?
« Sssssh... là... C'est fini Yoshi. »
Je tente de le rassurer dans la douleur, le temps qu'il recouvre contenance et ses esprits. Le fait qu'il soit encore conscient est sans doute un miracle. D'ailleurs en le voyant défaillir, je lui assène une gifle violente sans éprouver le moindre remord. Bon, ce n'est sans doute pas la technique la plus délicate qui soit, mais... Je dois le garder éveillé. Je ne suis pas médicomage, il va devoir me dire quoi faire pour empêcher qu'il ne se vide de son sang sur le carrelage de notre salle de bain. J'ai d'ailleurs l'impression qu'elle est un peu maudite, cette pièce...
« Oui. Les médicomages l'ont déjà utilisé sur moi. Mais je ne l'ai jamais pratiqué. »
Je renifle, essaye d'allonger Yoshimasa sur le sol et reprend la baguette en main. Je me racle la gorge, et la pointe vers sa blessure. Je regarde Yoshi dans les yeux et tente de me concentrer avant de murmurer d'une voix calme et grave :
« Vulnera sanentur... Vulnera sanentur... »
C'est une litanie, comparable à une chanson. Je tente de faire le vide dans mon esprit, ce qui n'est pas bien difficile. Et de concentrer ma magie sur la plaie. Ce qui est déjà plus complexe pour moi.
Sujet: Re: I'll die in a world of lies and deceits ft. Shigure Tokugawa Ven 14 Déc - 16:41
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J'ai l'impression de partir, de mourir alors que je n'ai qu'une pauvre blessure au bras. Bon ok, elle est plus grave que je pensais. Mais quand même...pourquoi est-ce que j'ai autant de mal à le supporter ? Je ne dois ma conscience qu'à Shigure qui m'envoie une baffe digne de ce nom, le genre de gifle qu'on aimerait jamais recevoir dans sa vie. Au moins, je suis réveillé, hein ! Je lui lance un regard noir de nouveau, mais n'ai pas le courage de protester. J'ai besoin de lui...et je ne sais pas s'il va craquer au beau milieu ou non. Parfois, c'est épuisant de vivre avec quelqu'un d'aussi instable...mais je n'ai rien à dire, malgré les apparences, je ne suis pas mieux que lui.
Je m'allonge à même le sol en priant pour ne pas m'endormir. Ce serait le pire scénario je crois ; à l'hôpital, quand un blessé arrivait en urgence, on faisait toujours tout pour qu'il reste éveillé. En cas de coma...c'est difficile de faire pire, je crois. Mais je suis conscient de tout ça, et Shigure l'est tout autant. Lui aussi a pas mal d'expérience des hôpitaux, vu le temps qu'il y a passé et le nombre de fois où il y est allé...je crois que j'ai eu beaucoup de chance de le rencontrer à temps. Si nous ne nous étions pas rencontrés à ce moment, s'il ne m'avait pas connu avant d'être marié de force et retiré de l'école, serait-il mort le jour où il a appris cette nouvelle ? Après tout, c'est moi qui lui ai sauvé la vie...
Mais là, c'est lui qui me sauve. Il n'a jamais pratiqué ce sort, mais comprend tout de suite comment le faire. Le voir si concentré, à manier cette baguette qui n'est en rien semblable à la sienne, à prononcer ces mots salvateurs telle une litanie particulière, me fait entrer dans une sorte d'état de transe. Je ne m'endors pas, mais je ne suis pas non plus totalement là...j'ai l'impression que mon esprit se détache de mon corps, prenant vie lui-même, qu'il tente de s'enfuir. Le sang revient pourtant dans mon corps, sur cette plaie à vif qui n'a pas du tout été améliorée par le dictame. Shigure s'en sort bien je crois. Mais je suis trop faible pour le féliciter...
Je crois que j'ai fini par m'endormir. Quand j'ouvre les yeux, je suis dans le lit conjugal. Il a dû me faire léviter jusque là...je grimace en bougeant mon bras, visiblement bandé de bandes beaucoup trop serrées. Il va falloir refaire ça pour éviter des complications. Mais pour le moment...j'ai d'autres chats à fouetter. Shigure n'est pas là et...j'ai un très mauvais pressentiment. Je me redresse brusquement, tentant de n'accorder aucune attention à ce vertige qui me prend, et pars chercher mon amant dans l'appartement en me tenant aux murs au passage. Il faut que je mange un truc...ça va passer, si je mange. En plus, j'ai la dalle. Ca tombe bien.
« Shigure ? »
J'avoue, j'ai très peur de ce que je vais trouver. Est-ce qu'il m'a cru mort ? Il serait capable de s'être tué, ce con. Mais je suis là, Shigure...maintenant réponds-moi s'il te plaît. Je stresse un peu, mais finalement une petite tête blonde apparaît dans l'encadrement de la cuisine. Je soupire de soulagement en venant l'enlacer, sa tête contre ma poitrine.
« Merci...tu m'as bien aidé, Shigure. Sans toi, je serais sûrement mort. Mais tout va bien maintenant, merci. »
Je reste un petit moment comme ça, les yeux clos, à profiter de sa proximité. J'ai vraiment cru y passer ce soir, autant là-bas qu'ici. Et savoir que j'ai failli le laisser pour toujours...rien que d'y penser, mon cœur se serre. Je suis peut-être un connard, mais je peux quand même ressentir des émotions comme l'amour. Mais alors que je me sentais si bien, mon ventre se rappelle à moi en un gargouillis peu attrayant.
« Hum...je crois qu'il faut vraiment que je mange un truc, là. La nuit a été longue. »
Et surtout, ça va me permettre de me changer les idées. Parce que je suis vraiment dans un sale état, mentalement, à cause de cette attaque. Et...j'ai surtout très peur de m'être fait reconnaître. Il faudrait que je change de tronche avant qu'on fasse le rapprochement...donc...avant que je retourne à la MUL. A moins que ça paraisse suspect ? Ah, je suis paumé ! J'en parlerai plus tard.
Sujet: Re: I'll die in a world of lies and deceits ft. Shigure Tokugawa Mer 30 Jan - 0:24
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Je ne me savais pas capable d'exécuter une telle magie. Je n'ai jamais été le meilleur des sorciers, loin de là même. J'ai toujours eu du mal, à cause de mes émotions instable, voire inexistantes. Je ne ressent quelque chose qu'en présence de l'homme de ma vie, qu'en présence de Yoshi. Et c'est justement bien pour ça que les chuchottement ont un effet. La plaie se referme, peu à peu. Les saignements s'estompent et après vingt bonnes minutes de litanie, je constate qu'il ne se passe plus rien. Ce n'est pas soigné, mais ça ne saigne plus. C'est déjà ça, je suppose. Je renifle, passe une main pleine de sang sur mon visage.
Je suis épuisé moi aussi. Je n'ai pas l'habitude de faire tout ça... Je n'utilise d'ailleurs presque jamais ma magie. Tout en me relevant du sol, je murmure distinctement
« Levicorpus. »
Avec le plus de précision et de délicatesse possible je m'efforce de l'amener dans notre lit de cette manière là. Je pourrais probablement le traîner par terre bien qu'il soit un poids mort, je suis tout de même assez costaud malgré le fait que je ne sois pas bien grand. On va dire que ça compense. Une fois mon amour sur le lit, je le déshabille tant bien que mal. Pas facile quand quelqu'un ne bouge pas. Je sais où trouver des bandes dans la salle de bain. Même si ça fait un moment qu'elles n'ont pas servi. Je m'efforce de nettoyer sa plaie aussi bien que possible avec du désinfectant, d'enlever les traces de sang sur sa peau tatouée avec un linge humide. Une fois Yoshi propre, je le regarde en silence et caresse sa joue tendrement. S'il savait ce qu'il est capable de me faire faire... Si ce n'était pas lui qui étais en danger, la personne serait morte vidée de son sang sur le par terre de notre maudite salle de bain. Je serre les bandes pour protéger la plaie puis part à mon tour le nettoyer avant de le rejoindre dans le lit. Nous avons tous les deux besoin de repos.
Le lendemain matin, je me lève quand le soleil est déjà haut dans le ciel. L'avantage d'être son propre patron, c'est que j'ouvre la boutique quand j'en ai envie. Tant pis pour aujourd'hui. De toute manière, je peux travailler à la maison même si je n'ai pas d'atellier à proprement parlé, notre salon fait bien l'affaire. Je sens que Yoshi va avoir faim en se reveillant. C'est toujours comme ça, quand on manque de mourir. J'ai toujours la dalle quand je reviens à moi. Direction la cuisine, après avoir enfilé un pantalon rapidement pour me couvrir un minimum. Derrière les fourneaux, je m'occupe de nous faire chauffer de l'eau pour le thé, et de nous préparer du riz. Vu l'heure, on peut très bien manger salé. De toute manière, un petit déjeuner chez nous, c'est du riz aussi.
Je l'entend m'appeller et passe la tête pour le voir débarquer. Je me laisse enlacer sans protester et hoche la tête tout en l'aidant à s'asseoir. Ce serait con de flancher. Je lui apporte une tasse de thé, un verre de jus d'orange également, les vitamines lui feront du bien.
« Le riz est presque prêt. »
Il n'a pas à me remercier de quoi que ce soit. Il aurait fait la même chose pour moi. Il a déjà fait la même chose pour moi... Sinon, je ne serais déjà plus là depuis bien longtemps.