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Merci à tous pour cette belle aventure
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| La vengeance est un plat qui se mange sans fin. (Nate & Ernie) | |
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Auteur | Message |
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Messages : 183 Date de naissance : 13/07/1993 | Sujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange sans fin. (Nate & Ernie) Lun 1 Juin - 11:45 | |
| Ernest avait sa sacoche sur l’épaule quand l’autre l’interrompit. Il se stoppa, et jeta un regard à Nathaniel. Un regard froid. Il se retint de rire. Il avait mis du temps avant de le confronter. Mais une fois encore, il faisait fausse route. En fait… Ernest comprit à ces mots qu’il ne l’avait réellement pas reconnu. C’était fou. Et un peu vexant. Oh non pas qu’il trouve flatteur de s’être fait taper dessus, mais il aurait espéré qu’au moins ses agresseurs se souviennent un temps soit peu de son visage. C’était étrange de constater que Fowler n’avait toujours pas fait le lien. Il était donc définitivement idiot. Génial. De mieux en mieux. Et ça voulait devenir le plus grand sorcier de la MUL. Apprends déjà à te souvenir de tes victimes, crétin.
“Je n’ai pas besoin de rumeurs pour me faire un avis sur quelqu’un. Si j’estimais que vous puissiez être une personne dangereuse, je ne resterai pas seul avec vous. Et je ne pense pas que les Death Wings recrutent chez les nés-moldus. Ou alors cela serait une entorse stupide et paradoxale à leurs propre propagande. Ceci dit, ce ne serait pas la première de leurs incohérences. Mais soyez rassuré, je vous crois.”
Il eut un soupir. C’était maintenant qu’il choisissait. Soit il jouait la comédie. Soit il lui faisait constater la réalité. Mais finalement, c’était peut-être lui qui n’était pas prêt à le confronter. Pas prêt à retrouver le statut de victime. Les cartes étaient entre ses mains à lui. Pour une fois, c’était lui qui dirigeait la situation. C’était lui qui avait l’emprise, le pouvoir. Le silence n’avait duré qu’une fraction de seconde, mais pour Ernest cela lui semblait être une éternité.
“Je ne peux pas vous aider. C’est à vous de vous aider. Je ne suis là que pour vous endurcir, Fowler. Deux cours et vous doutez déjà. Vous pensez que votre vie ne sera faite que de facilités ? Que tout arrivera facilement entre vos mains ? Vous êtes perclus de privilèges, Fowler. Si la moindre vague suffit à vous noyer, alors vos rêves resteront inatteignables. Je ne suis pas là pour être gentil. Si vous cherchez cela, alors demandez de l’aide à quelqu’un d’autre. Sinon, je serai là la semaine prochaine. Ce cours n’a rien d’obligatoire. Je pensais cela assez clair. Libre à vous de revenir, ou non.”
Il le salua d’un signe de tête, et sortit de la salle. Il n’attendait pas de réponse. En réalité, il espérait ne pas avoir été trop dur. Il fallait qu’il revienne pour que ses plans se déroulent correctement. Quoique, là, des plans, il n’en avait plus trop. Il était un peu en roues libres. Il devait refaire le point. Maintenant qu’il était sûr que Fowler ne savait pas qui il était. C’était si improbable. ça changeait presque tout. C’était une bien étrange situation. Et un bien étrange rôle que d’être le tortionnaire. Comment pouvait-on aimer ça ? |
| | | | Sujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange sans fin. (Nate & Ernie) Lun 1 Juin - 19:10 | |
| La vengeance est un plat qui se mange sans fin. 'Cause the ground is breaking, I can feel it shaking. Wish it was that easy, but it's not that easy. m. wojciechowski & nathaniel Il avait osé, il avait osé lui poser cette question qui allait probablement lui causer quelques petits problèmes. Comme attendu, M. Wojciechowski s’était arrêté dans sa démarche de sortir de la salle. Il fit volte-face pour regarder son élève. Le regard qu’il lui jeta fit regretter aussitôt au jeune homme de l’avoir interpellé. Il n’avait pas apprécié. Cependant sa réponse fût… étrange. Alors il ne croyait pas en ces rumeurs. Non, il avait même un raisonnement assez logique concernant la prétendue relation entre les Deathwings et Nathaniel. Alors, que pouvait être la raison de cette tension ? Comment pouvait-on expliquer une telle froideur chez le professeur ? Ce dernier reprit rapidement la parole avoir sa longue tirade, mais cette fois pour expliquer cette fameuse raison. Alors ainsi, il cherchait juste à l’endurcir, à le rendre plus fort pour atteindre son but ? Il cherchait à le pousser dans ses retranchements afin de leur faire puiser dans des forces cachées, quelque part en lui. Nate restait perplexe face à cette explication. Ça ne paraissait pas être totalement la vérité. Il n’avait fait que le descendre sans cesse, sans montrer aucun signe de compassion et sans montrer une envie de l’aider d’une quelconque façon. Avec le recul, il s’était même montré assez cruel à certains moments. Dire qu’il n’avait dit tout cela uniquement dans le but secret de l’aider dans sa démarche… c’était dur à imaginer. Nate ne put répondre, son professeur n’ayant pas attendu de réponse de sa part. Il l’avait laissé avec l’information que son cours n’était pas obligatoire, mais qu’il serait présent la semaine suivante dans cette même pièce.
Nous étions donc une semaine plus tard. Nathaniel entra dans la bibliothèque pour voir Hope au guichet. Hyacinthe ne travaillait pas ce vendredi, mais c’était bien grâce à lui qu’il était présent cette fois. 10 minutes auparavant, il lui avait encore répété de ne pas se laisser décourager, de ne pas abandonner mais de rester confiant malgré tout. Son petit-ami l’avait clairement rassuré en lui disant qu’il restait très capable, avec ou sans M. Wojciechowski. C’était donc avec moins de pression que le jeune homme entra dans la fameuse pièce où devait avoir lieu le cours. Il n’était pas en avance cette fois, mais pas en retard non plus. Et il avait bien réalisé le devoir comme demandé par son professeur. Ce dernier était d’ailleurs déjà présent. À peine entré, il le salua.
« Bonjour M. Wojciechowski. J’ai réalisé le devoir de la semaine dernière, si vous voulez y jeter un œil ? »
Il se montrait poli et courtois, en dépit du fait qu’il continuait à se méfier des intentions de son professeur. Il avait pu y repenser durant la semaine qui venait de s’écouler, et il ne croyait pas à cette histoire de dépassement de soi et de bienveillance cachée. Selon lui, c’était un prétexte qu’il avait utilisé au dernier moment pour protéger la vérité. Mais il avait promis à Hyacinthe de faire des efforts, de ne pas laisser de mauvaises pensées venir parasiter la chance qu’il avait lui-même espéré obtenir. Cette opportunité qu’il avait réclamée auprès de M. Wojciechowski. Il devait rester positif et éviter de penser au pire constamment. Alors il allait faire cet effort. Mais il comptait bien rester sur ses gardes. Il posa son sac sur la table, en sortit son devoir. Il s’était appliqué, l’avait fait relire à Hyacinthe au passage. Il l’avait refait une seconde fois, puis une troisième pour le parfaire. Son devoir ne pouvait pas être mauvais. Il méritait cette fois bien plus qu’un simple « effort exceptionnel ». Et ça, même M. Wojciechowski dans sa démarche d’endurcir, soi-disant, son élève ne pouvait le nier. Il lui apporta avec un léger sourire aux lèvres
b l a c k f i s h |
| | | Messages : 183 Date de naissance : 13/07/1993 | Sujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange sans fin. (Nate & Ernie) Lun 1 Juin - 21:48 | |
| Ces cours particuliers étaient en train de le miner. Qu’est-ce qu’il était en train de faire ? Il risquait son travail pour quoi ? Une vengeance ? Est-ce que la meilleure des vengeance n’était pas juste d’être le professeur de ce connard ? Et en même temps, il se souvenait du moindre coup, des insultes, des mauvaises blagues, des sorts. Des brimades. Comment oublier ? Comment lui faire simplement cours ? Il ne pouvait vraiment pas. C’était au dessus de ses force. Rien que les cours qu’il donnait à sa classe étaient devenus un calvaire. Il devait faire des efforts terribles pour ne pas exploser au vol. C’était vraiment insupportable de l’avoir dans la même pièce que lui.
Il devait lui dire. Lui avouer. Lui mettre le nez dans sa merde. Lui rafraîchir la mémoire. Quitte à compromettre son travail. Il trouverait bien autre chose que ce poste. Il n’était pas si stupide, il avait un diplôme de Magie avancée, de nombreux stages, il n’était même pas doué pour l’enseignement. On allait bien lui trouver une place à la gestion des fantômes au Ministère si il foirait ici, non ? Il en savait rien. Mais… Il ne pouvait pas continuer à faire semblant face à Fowler. C’était trop difficile pour lui. C’était pas dans sa nature d’être si mauvais. Ce n’était pas lui. Fowler ne faisait remonter en lui que ce qu’il haïssait. La violence, la rancoeur, le chantage. Tout ce qu’on lui avait fait subir toute sa vie. Il s’était réveillé plusieurs fois en sueurs, après s’être vu frapper l’enfant qu’il avait été. Voir son visage à la place de celui du tuteur qui les avait maltraité avec sa soeur, pour sûr, cela lui avait fait l’effet d’un électrochoc. Cela devait s’arrêter. Il ne voulait pas être cette personne-là. Et toute cette affaire le torturait bien plus que ce qu’il laissait paraître. Il n’osait pas en parler. Après tout, il avait déjà tellement mal agi. Il se sentait honteux. Qu’aurait-il pu dire ? Qu’il faisait de la torture psychologique sur un élève ? En abusant de sa position de pouvoir ? Non. Vraiment, il ne pouvait pas parler de ça. Ni à Livio, ni à Jolene. Ni à qui que ce soit d’autre.
Il était arrivé en avance. En fait, il ne savait toujours pas ce qu’il devait faire. Il était soucieux, et cela se voyait sur son visage. Il avait plus de cernes qu’à son habitude. Il avait quand même fait attention à manger suffisamment. Histoire de ne pas remettre l’histoire de l’hypoglycémie. Il s’était installé. Avec quand même du café. On ne plaisante pas avec la caféine. Et dès que le blond passa la porte, il sentit les muscles de son dos se tendre. Vraiment. Il fallait que tout cela s’arrête définitivement.
“Bonsoir, Fowler. Merci, je vais y jeter un oeil.”
Il prit le devoir de Fowler mais, en réalité, il savait déjà que c’était un très bon devoir. Il le lut rapidement. Pour être sûr. Il aurait aimé trouver des choses vraiment mauvaises, mais… Non. C’était probablement la meilleure synthèse qui soit sur ce sujet improbable. Il soupira. Il le fit glisser vers lui.
“C’est très bon. Comme celui de la semaine dernière en réalité.”
Il chercha le regard du blond pour poser son regard dans le sien.
“Je pense que vous n’avez clairement pas besoin de cours.”
Ok, ça c’était la partie simple à avouer. Vraiment simple à avouer.
“Fowler, quand j’ai vu ce nom dans la liste des mes élèves, j’ai cru à une erreur. Vraiment, comment LE Fowler aurait-il pu être ici ? Ilvermorny n’était plus assez plaisant pour que vous veniez ici ?”
Il prit une gorgée de café pour se donner du courage. Sa main tremblait. C’était ridicule. L’autre s’était crispée sur sa baguette. Et il était prêt à chaque seconde à se changer en capybara pour fuir. Il n’était peut-être pas tant que ça maître de la situation s’il se sentait autant en danger. Ou alors c’était juste comme un réflexe face à lui ?
“Et le pire, c’est que tu ne m’as même pas reconnu, Fowler.”
Alors que moi, je ne pourrai jamais oublier vos visages. Ils étaient gravés dans sa mémoire comme au fer rouge. Aussi douloureusement. |
| | | | Sujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange sans fin. (Nate & Ernie) Mar 2 Juin - 7:43 | |
| La vengeance est un plat qui se mange sans fin. 'Cause the ground is breaking, I can feel it shaking. Wish it was that easy, but it's not that easy. m. wojciechowski & nathaniel Nathaniel rendit donc son devoir à son professeur qui l’examina rapidement. Durant ces quelques secondes de silence, le jeune homme s’imagina les remarques que M. Wojciechowski pourrait lui faire. Pas assez bien, à refaire, manque de profondeur, pas assez développé, trop développé… en vérité, il s’attendait à tout et n’importe quoi. Sauf peut-être à… ça ! Son professeur n’eut rien à dire, mise à part que ce travail était très bon, à l’instar de celui de la semaine précédente. Mais pourtant, il ne l’avait pas trouvé si bon à ce moment-là. Que se passait-il ? Nate laissa clairement la surprise apparaître sur son visage, alors qu’un petit sourire de soulagement s’y dessinait également. Reprenant sa copie, il s’empressa de remercier son professeur.
« Merci Monsieur Woj - »
Il fut coupé dans son élan. Son professeur venait de reprendre la parole. Et rapidement, Nate perdit son sourire. Les informations s’enchainèrent. D’abord, il n’avait pas besoin de cours. Ce qui était totalement insensé selon les dires du professeur de la semaine précédente. Mais le pire arrivait. Nathaniel ne comprit vraiment pas. Pourquoi parler d’Ilvermorny ? Pourquoi son professeur le prenait à partie de cette façon ? Le blondinet avait froncé ses sourcils, tentant de comprendre le pourquoi du comment. Il était en plein ascenseur émotionnel : d’un certain soulagement, il était passé à une inquiétude intense. Qu’est-ce-que cela pouvait bien vouloir dire ? Son professeur paraissait soudainement presque inquiet lui aussi, même si une certaine colère émanait encore de lui. Quand il fit sa dernière phrase, Nathaniel recula d’un pas. Ne pas le reconnaître ? Mais… devait-il ? Le jeune homme ne comprenait pas, ce n’était que son professeur d’histoire de la magie. L’avait-il aperçu à un autre endroit qu’à l’école ? Il n’en avait pas l’impression. S’était-il montré désobligeant avec lui d’une quelconque façon en Angleterre ? Il n’en avait pas le souvenir. Mais pourtant, c’est avec une certaine méfiance et avec ses mots que son professeur venait de le confronter, dans la même salle où il avait eu cours trois semaines de suite. Pourquoi dire tout ça ? Pourquoi maintenant ? Et qu’est-ce que ça signifiait ?
« Je… je suis désolé, M. Wojciechowski. J’ai peur de ne pas comprendre… »
En vérité, il avait plutôt bien de finalement comprendre. Au vu de l’expression de son professeur, ce qu’il tentait de lui dire n’avait rien de positif et Nate commençait à avoir de nouveau cette boule à l’estomac, comme lors du pique-nique avec les amis de Hyacinthe. Cette inquiétude, cette peur, cette sensation d’avoir fait quelque chose de mal. Mais… il n’avait rien fait à la MUL ! Il avait été exemplaire comme élève, tellement discret. Il s’était inscrit au club de soutien scolaire, il commençait à se faire une place et les bruits de couloirs se faisaient moins présents. Sa vie avait tellement changé pour devenir meilleure de bien des façons, notamment grâce à l’amour de sa vie. Il pouvait le dire désormais : il était devenu une meilleure personne. Alors, non. Ça ne pouvait pas venir d’une action s’étant déroulée ici, à la MUL. Mais donc, si ce n’était pas ça, alors… ça ne pouvait être qu’avant. À Ilvermorny ? Après tout, M. Wojciechowski avait évoqué l’école Américaine. À cette simple pensée, Nate sentit la panique prendre le dessus, comme si son monde était en train de s’écrouler. La simple pensée d’Ilvermorny lui provoquait des tremblements, une peur si intense que ses réactions n’en devenaient plus du tout rationnelles. Il recula de nouveau d’un pas, malgré lui. Comme pour s’éloigner de la pire des révélations.
b l a c k f i s h |
| | | Messages : 183 Date de naissance : 13/07/1993 | Sujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange sans fin. (Nate & Ernie) Mar 2 Juin - 12:21 | |
| Même avec tous ces indices, Fowler ne semblait pas comprendre. Ou alors, il ne voulait pas comprendre. C’était clairement vexant à ce stade. Cela voulait dire qu’on ne se souvenait même pas des coups qu’on lui avait mis. Finalement, c’était juste des coups parmi d’autres ? Combien avait été à sa place alors ? Ernest réalisait un peu plus l’horreur de la situation. Pas que de la sienne. De celle de tous ceux qu’ils avaient violenté. Sans aucune raison, donc. Ernest avait cru qu’il méritait ça. Qu’il était trop bizarre pour qu’on le laisse en paix. Après tout, on l’avait toujours plus ou moins repoussé, battu. Mais non. Ce n’était même pas que lui. Il n’avait rien de mémorable pour ses agresseurs. C’était encore plus blessant sans doute. De se savoir noyé dans une masse de victimes.
“Ernest. Tu te souviens peut-être mieux de ce prénom qui vous faisait rire.”
Il voyait Nathaniel reculer. Avait-il peur de lui maintenant ? C’était le monde à l’envers. Il ne se leva pas. Il ne comptait pas profiter de l’ascendance qu’il semblait avoir sur lui. Il ne le voulait pas. Il ne voulait pas entrer dans le jeu que Nathaniel et ses amis avaient joué avec lui. Il valait mieux que ça. Il voulait juste… Juste comprendre pourquoi ils lui avaient fait ça. Pourquoi ils n’avaient jamais arrêté pendant ces six longs mois. Des mois d’Enfer pour lui. Pourquoi ils avaient continué alors qu’il ne leur donnait même pas le plaisir de crier, ou de supplier. Il savait serrer les dents, alors pourquoi ils avaient continué ? Pourquoi ? C’était la seule question qui tournait dans sa tête. Il ne voulait pas lui faire du mal. Enfin… Il avait voulu, mais… Il en était bien incapable. Il n’était pas cette personne mauvaise. Il ne voulait pas le devenir. Il ne voulait pas donner raison à tous ceux qui disent que souvent un enfant battu se met à battre son entourage. Non. Il ne levera jamais la main sur qui que ce soit.
“Moi aussi j’avais du mal à comprendre pourquoi vous me faisiez ça, Fowler. Mais vous n’avez jamais donné d’explications.”
Il espérait sans doute en avoir maintenant. Ne serait-ce qu’un début de réponse. Juste pour pouvoir avancer, pour clore définitivement ce chapitre désastreux de sa vie. Pour pouvoir lui faire cours sans crainte. Sans être hanté par le passé. |
| | | | Sujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange sans fin. (Nate & Ernie) Mar 2 Juin - 13:15 | |
| La vengeance est un plat qui se mange sans fin. 'Cause the ground is breaking, I can feel it shaking. Wish it was that easy, but it's not that easy. m. wojciechowski & nathaniel Un bourdonnement avait commencé à prendre place dans son cerveau. Sa tête commençait à lui tourner. Il était effrayé. Effrayé de simplement savoir que tout ceci avait un rapport avec Ilvermorny et avec celui qu’il avait été là-bas. Celui qu’il avait tant regretté avoir été un jour dans sa vie. Celui qu’il détestait d’avoir fait ces choses horribles. Celui qui continuera à lui rappeler que rien ne pourra jamais rattraper ses erreurs. C’est à cause d’Ilvermorny qu’il n’aura jamais de paix intérieure. Son professeur reprit alors la parole. Soudainement, Nate comprit.
Ernest. Ernest Wojciechowski. Bien sûr qu’il s’en souvenait. C’était un élève qu’il avait harcelé avec ses amis. Nathaniel n’avait pas fait le rapprochement, sans doute qu’il n’aurait jamais pu imaginer le revoir ici. Et puis, sans doute avait-il tellement essayé d’oublier, que ça avait un peu fonctionné. Du moins, tout s’était enveloppé d’un drap blanc, comme pour cacher de vieux meubles d’une pièce. Comme pour se persuader qu’ils n’existaient pas. Mais… oui, tout lui revenait en tête. Et c’était horrible. Il revoyait le visage d’Ernest en train de crier, il revoyait les coups qu’il pouvait lui donner, il revoyait les visages souriants de ses amis. Ses images terrifiantes parcouraient son esprit, tandis que sa respiration s’était accélérée. Malgré lui, et sans s’en rendre compte, ses yeux se remplirent de larmes. Son corps ne bougeait plus vraiment, il ne reculait plus. Il était tétanisé devant l’élève qu’il avait tant fait souffrir. Que lui dire ? Qu’il était désolé ? Ça n’aurait en rien été suffisant, et ce malgré toute la sincérité dont il aurait pu faire preuve. Et pour quoi faire ? Pour sa propre repentance ? Il ne la méritait pas. Jamais il ne pourrait se pardonner d’avoir fait tout ça, alors il n’attendait aucune pitié des autres également. Ernest reprit la parole. Il n’y avait aucune explication à donner. Ses amis choisissaient les cibles, lui… eh bien, il frappait. Pourquoi Ernest ? Sans doute s’était-il trouvé au moment endroit, au mauvais moment. Mais Nathaniel ne trouvait pas la force de l’expliquer. Il n’y arrivait pas. Au lieu de ça, il baissa la tête, permettant à ses larmes de s’échapper pour finalement couler sur ses joues. Des centaines d’émotions se bousculaient pour pouvoir se manifester. Mais surtout, il se détestait.
« Je… je suis désolé. Profondément désolé. »
Seuls ces mots sortirent de sa bouche. Sans attendre de réaction de son professeur, il se tourna pour prendre son sac et sortit de la salle en vitesse. Il s’excusait de tellement de choses, que ces mots devaient paraître bien insuffisants. Ernest n’aurait pas eu son explication. Pas parce que Nate pensait qu’il ne la méritait, bien au contraire. Mais… il n’y parvenait pas. Il n’en avait pas le courage. Tous ces efforts pour devenir une meilleure personne… ça devenait soudainement si ridicule. Il n’avait aucun moyen de changer ce qu’il avait été, et ce qu’il avait fait. Des personnes avaient souffert, des victimes dont il avait été le bourreau. Il ne méritait pas d’avoir une belle vie. Le pas rapide, il quitta la bibliothèque pour se réfugier dans sa chambre, dans sa résidence. Sa tête allait exploser tant le bourdonnement se faisait important. Qu’allait-il pouvoir faire maintenant ?
b l a c k f i s h |
| | | | Sujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange sans fin. (Nate & Ernie) | |
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