Broken wings

Sujet: Broken wings | Ft. Opaleye Nepia Jeu 2 Avr - 2:07

Une sonnerie retentie dans les bâtiments de l'université magique londonienne annonçant la fin de la matinée. Un début de journée somme tout à fait classique, mais qui pour une petite poufsouffle avait semblé durer bien plus longtemps, alors qu'elle n'avait pas eu plus de cours qu'à l'ordinaire. Cette dernière avait simplement hâte d'en arriver à ce moment de la journée pour plusieurs raisons. La pause du midi, pour commencer, mais aussi par ce que sa journée à elle se finissait à ce moment-là. Bien sûr, elle avait aussi autre chose de prévu et, c'était même principalement cela qui la rendait aussi peu patiente.

Rapidement, ses notes et ses livres sont rangées dans son sac avant qu'elle ne quitte la pièce avec le même empressement. Elle se dépêche, mais pas vers la sortie tout de suite. Comme demandée plus tôt à un professeur, elle va emprunter l'un des balais volant de l'établissement. N'en ayant pas un elle-même, avoir eu cet accord lui était bien utile, et bien plus simple que de chercher l'étudiant à qui elle avait demandé de l'aide en décembre. Elle ne l'avait pas revu depuis de toute façon, et puis, elle préférait se débrouiller seule pour ce coup-ci. Heureusement que l'université prévoyait du matériel d'emprunt pour les joueurs des clubs de Quidditch.

Après avoir récupéré l'objet magique, elle passe par le distributeur de café pour se prendre un gobelet de cette boisson chaud qu'elle affectionne toujours autant. Ça évitera aussi qu'elle ne soit prise dans la foule qui sortait encore vers l'extérieur du bâtiment pour aller manger. Sans compter qu'elle n'avait pas non plus l'intention de s'arrêter à la cafétéria, trop de monde, sans compter qu'elle avait, à son sens, attendu déjà bien assez. Au lieu de suivre une majorité des étudiants donc, elle se prend simplement le chemin pour aller vers la forêt qui borde le campus. Elle s'y engouffre en sortant ses notes sur son smartphone et une petite plume bleue tachetée. Une plume qu'elle avait trouvée quelques jours avant cela.

En suivant ses propres indications, elle avance avec prudence. Quelques jours au par avant, en venant se balader dans la forêt, elle était tombée sur l'objet bleuté qu'elle a en main. Elle avait directement reconnu l'espèce à laquelle elle appartenait, sans trop de doute, même si, par précaution elle avait tout de même vérifié, elle ne s'était pas trompée. Il s'agissait bel et bien d'une plume de Jobarbille et toujours aussi fascinée des oiseaux, elle voulait absolument revenir pour le voir, du moins elle avait envie d'essayer. Elle avait pris de quoi regarder, il ne lui manquait que de quoi arriver en hauteur. Et s'était chose faite. Enfin, plus au moins, Lya n'était toujours pas très adroite sur ce genre d'engin.

Sans trop de mal, elle retrouve le lieu qui l'intéressait. Elle range son téléphone ainsi que la plume dans la poche de son jean, sort une paire de jumelles qu'elle passe autour de son cou. Par prudence, elle ressert aussi le sac sur son dos et ferme sa veste avant d'enfourcher le balai emprunté. Après une grande inspiration, elle frappe légèrement le sol avec ses pieds et décolle doucement. Ses mains se serrent sur le manche en bois. Elle n'est pas très à l'aise, sans aucun doute. Mais elle finit par arriver à la hauteur qu'elle désire. Mettant les jumelles devant son nez, son regard commence à fouiller autour d'elle à la recherche de l'oiseau bleu. Elle regarde en avançant tout petit à petit pour ne pas se prendre de branches ni tomber.

Elle fouille autour d'elle, bien qu'elle remarque quelques nids, ils sont vides. Elle ne voit pas l'objet de ses recherches. La forêt était immense après tout, et la plume avait pu voler avant d'arriver là où elle l'avait retrouvée. Même si elle cherche de plus en plus loin elle avait peu de chance. Après un moment à farfouiller, elle semble sur le point de renoncer. Jusqu'à ce qu'un bruit étrange attire son attention. Elle s'en approche et comprend bien vite ce qui se passe. Elle venait de le trouver.

La petite créature d'un bleu vif émettait un long chant étrange, comme si tous les bruits alentour était formulé dans le sens inverse, c'était assez curieux à attendre. C'était la première fois que l'étudiante entendait quelque chose de semblable. Et malheureusement, elle ne savait que trop ce que cela voulait dire. L'oiseau arrivait au terme de sa vie. Tristement, elle le regarde finir son unique chant avant de s'éteindre enfin. Ébranlé par la mort de cette pauvre petite créature qui ne semblait pourtant ni malade, ni affaiblie, la demoiselle commence à perdre le contrôle du balai sur lequel elle est toujours perchée. Curieusement, cela la touchait plus qu'elle ne voulait bien le croire. Vacillante, elle essaye de reprendre le contrôle, mais la vue de l'oiseau ne l'aide pas, et inéluctablement, elle finit par chuter.

Halloween

Je rajustais ma capuche sur mon crâne en regardant autour de moi avec attention. L’endroit était calme. En même temps c’était la forêt aussi. J’aimais bien y être, c’était calme et au moins je pouvais regarder les animaux et étudier. Et puis rien en fait, j’aimais juste les animaux en fait. C’était pour ça aussi que j’étais dans le groupe de protection des animaux, j’avais fini mes cours tôt du coup j’étais allée m’installer dans la forêt dans un coin calme, aussi bien pour travailler que pour regarder les oiseaux et autres bêtes. J’étais bien dans la nature, à Londres il ne faisait pas aussi froid qu’en Nouvelle-Zélande l’hiver. À cette époque de l’année, chez moi c’était l’automne maintenant. C’était toujours étrange pour moi d’avoir les températures et les saisons inversées. Enfin, on s’y faisait. Même si les chauds-froids et le décalage horaires… C’était d’un violent pour moi.

Je relus tranquillement mon cours sur les dragons, un genou replié contre ma poitrine le menton appuyé dessus. De temps à autre je levais la tête pour regarder autour de moi et profiter de la nature ambiante. J’avais du mal à étudier tranquillement dans une salle de classe. Dehors au moins j’étais bien. Je prenais l’air j’étais pas toute la sainte journée enfermé entre quatre murs. De toute manière, pour devenir soigneuse de Dragon il valait mieux aimer être dehors vu qu’on faisait beaucoup de choses dehors. C’était aussi pour ça que je continuais le sport, pour être agile et pouvoir survivre face à un dragon en colère. Je me notais de recontacter Alistair un jour pou un stage ou quoi que ce soit. Je finis par ranger mes affaires quand j’estimais que les révisions étaient assez longues. J’avais intérêt à rentrer voir Aven, il me manquait déjà.

J’étendis mes jambes jusqu’à ce qu’elles craquent un peu avant de ranger mes affaires soigneusement et de bailler tout aussi longuement que dura mon étirement. Ça faisait du bien ! Je rajustais la capuche sur mon crâne avant de me mettre à marcher pour sortir de la forêt. Jusqu’à ce que brusquement j’entende un bruit de chute. Je levai la tête et vis un truc tomber vers le sol. Instinctivement, je bondis pour l’attraper au vol en espérant qu’il ne soit pas trop blessé dans sa chute. Je fus légèrement sonnée pour ma part, mais ça allait encore. J’avais un peu mal partout, mais j’espérais que l’autre allait quand même bien.

Date de naissance : 22/03/1995

Broken wings

Attirée avec force vers le bas par l’attraction de la terre comme toute personne et chose en ce monde, la demoiselle sent la peur l'envahir. N'étends pas vraiment habituée aux sensations fortes, manège à grande vitesse ou autres activités stimulant d’adrénaline, sentant l’impact avec le sol approcher, un cri de terreur traverse ses lèvres, incapables de le retenir. Mais, contrairement à ce qu’elle s’attend, ce n’est pas la terre ferme qui la réceptionne dans une douloureuse rencontre, mais plutôt quelqu’un. Une personne qui, il semblerait aurait fait exprès de l’attraper pour amortir sa chute et lui éviter probablement une blessure grave, voire pire. La réception était bien douloureuse tout de même, mais bien moins que si cette inconnue n’avait pas été là pour la secourir.

Alors qu’il faut plusieurs secondes à Lya pour comprendre la situation, d'instinct, elle recule brusquement de sûr la personne avec une répulsion plutôt évidente, comme si tout son corps rejetait l’idée même de toucher autant cette autre femme pourtant bienveillante. Mais la jeune sorcière est très clairement bien trop sonnée, trop pour qu’on ne comprenne pas que ce n’est qu'un simple réflexe mécanique, involontaire. En effet, entre la chute qui avait été déjà une expérience désagréable et la vue de cet oiseau mourant devant ses yeux, il y avait de quoi la mettre dans tous ses états. Mais le fait de tomber littéralement dans les bras d’une inconnue ne l’aidait pas à reprendre ses esprits, pour quelqu'un d'aussi peu tactile qu'elle.

Son regard se lève pour regarder sa sauveuse qu’elle ne reconnaît pas. Son corps tremble d'autant plus. Si au départ la peur de mourir en était la cause, maintenant ce dû à la panique qui l'envahit. Elle passe ses bras autour d’elle pour s’enlacer, essayant vainement de se détendre, mais cela ne marche pas vraiment. Sa respiration s'accélère et se saccade et son visage déjà peu coloré semble perdre encore plus ses couleurs. Sa tête commence à lui tourner, de loin, cela pouvait parfaitement sembler être une simple crise de panique violente, justifier cela dit. Mais la malédictus savait que trop bien qu’il lui arrivait là un tout autre phénomène. Elle ferme les yeux et essaie d’inspirer profondément, puis de se murmurer des paroles rassurantes, mais aucun son ne sort de sa gorge. Pas plus qu’elle n’arrive à se lever pour s’extirper du regard de la serdaigle. Ses jambes refusent de bouger, mais aussi de la porter.

Sans qu’elle puisse changer quoi que ce soit, son corps échappe, comme elle le craint, totalement à son contrôle. Et plus elle lutte, plus la panique la gagner, plus le processus prend le dessus. Le bleu de ses yeux prend une couleur jaune pâle, sa pupille se fend et tout son corps change pour prend, rapidement, la forme d’un gros félin au pelage dense d’une teinte grise et brune. Un animal sauvage qui pourtant tremble toujours autant. Et si sa peur n’est pas encore assez palpable, ses oreilles baissées en arrière et ses longues griffes sortie agripper au sol doivent probablement accentuer la terreur de la petite poufsouffle à présent sous sa forme de Lynx du Canada.

Halloween

Je restais immobile une seconde, un peu perdue de tout ce qu’il s’était passé. L’autre bondit en arrière. Euh… oui bonjour ? Enchanté ? Moi c’était Opaleye ? Je me frottai la tête sans rien dire avant de regarder l’autre qui ne semblait pas bien. Elle s’était cognée la tête ? Ou elle s’était faite mal ? Il faudrait la conduire à l’infirmerie. Je secouais un peu la tête avant de me frotter les yeux en la voyant se transformer. Un… animagus ? Non ! Quand même pas ! Je ne pensais pas qu’on puisse perdre le contrôle de son animal comme ça. Je cillais en regardant l’animal et en touchant mon tiki. Il fallait rester calme. Très calme.

J’expirais doucement avant de me redresser tout doucement devant la bête pour ne pas l’effrayer. Je continuais de la regarder en cachant mon inquiétude pour elle. Ça va je m’étais retrouvée face à des dragons en colère, un Lynx… ça devrait aller ! C’était beau en plus, mais pour l’instant apaiser l’animal. Je soutiens son regard sans sourire, gardant juste une position calme. C’était tout ce qu’il y avait à faire en tout cas. Rester très calme pour apaiser l’animal. J’hésitais à lui parler en maori, mais j’optais dans un premier temps pour l’anglais.

« Calme-toi, je vais bien, tu ne m’as pas fait mal quand tu m’es tombé dessus. Je m’appelle Opaleye, je suis en vétomagie. J’espère que toi tu ne t’es pas fait trop mal quand même. Tu es tombée de haut. Est-ce que tu es blessée quelque part ? Est-ce que tu veux que je t’aide ? »

Il lui fallait beaucoup de calme, qu’est-ce que je pouvais bien lui chantonner en maori ? Je n’avais pas beaucoup de chant traditionnel, d’habitude c’était des prières… Bon et bien… Misey Rika ! Merci ! C’était partit pour Tangaroa Whakamautai. Au pire je ne risquais rien ! Je doutais qu’elle comprenne ma langue. Je me mis à chanter tout doucement en restant à fixer l’animal sans même sortir ma baguette. Il fallait rester très calme. C’était le meilleur moyen d’apaiser la bête.

Date de naissance : 22/03/1995

Broken wings

Malgré tous nos efforts, nos envies, nos désirs, peu import ce que l’on fait pour lutter, parfois la vie vous met parfois des bâtons dans les rues. Comme si quelqu’un ou quelque chose tirait les ficelles, un être supérieur ou encore la destinée prenait un malin plaisir à réduire chaque espoir en cendres. S'Il fallait simplement accepter de ne pas avoir le contrôle de toute chose dans la vie. Et quand il s’agissait de son propre corps, parfois, c’était plus difficile à accepter pour certaines personnes. Notamment une petite maledictus.

Ce corps qu’elle n’aime pas au point de s’en sentir étrangère la domine, c’est ainsi qu’elle le vit, comme toujours. Cet ‘autre’ a pris le dessus, la bête. Et chacun de ses sens éveillés par ses capacités félines le lui rappelle. Le vent qui souffle dans son pelage. Son ouïe qui détecte à présent bien plus les bruits des créatures peuplant les environs. Son odorat capte chaque nuance de l’identité olfactive de la forêt, l’odeur de la terre, des arbres, de la mousse. Si elle n’était pas autant terrorisée, si son cerveau était apte à se concentrer sur ses détails qui, habituellement la rendent joyeuse, tout irait bien mieux.

Mais l’animal ne tarde pas à réagir au timbre de voix de la jeune femme devant elle. Ses yeux jaune pâle se lèvent vers elle pour croiser son regard. Écoutant attentivement comme si elle comprenait parfaitement ce qu’on lui disait. La créature ne réagit pourtant pas d’un pouce. Même si, physiquement, il lui était possible de communiquer dans le langage humain, avec des mots, son corps semblait faire un blocage complet. Heureusement pour elle, Opaleye semble comprendre son problème et chercher à l’apaiser. Si les mots n’aident pas tellement, la chanson finit par capter toute son attention.

Ses yeux se ferment et ses oreilles se redressent timidement. Le timbre de voix est agréable. La chanson est douce, relaxante. Quelle est cette langue ? Elle n’en a pas la moindre idée. Mais elle lui semble plutôt agréable. Doucement bercée par le rythme, elle finit par se détendre, partiellement du moins. Son corps arrête de trembler, elle inspire profondément. Heureusement que le calme de la Néo-zélandaise semble communicatif. Pourtant, si son corps semble s’apaiser, ses griffes se rétracter, elle la toise toujours avec pas mal d'appréhension. Comment allait-elle se sortir de ce guêpier ? Se transformer devant une parfaite inconnue… Aussi gentille soit-elle, les craintes de Lya à ce sujet étaient bien trop profondément ancrées pour disparaître de si vite.

Halloween

Je continuais de chanter en observant la bête. L’important avec les animaux sauvage était toujours de rester parfaitement calme. Elle n’était pas agressive, juste totalement terrorisée, si elle était un animagus il fallait juste qu’elle se calme. Mais… cela serait étrange pour un Animagus. Tout ce que je voulais c’était pour l’instant l’apaiser, lui permettre de se calmer. Je continuais de chanter tout doucement Misey Rika, c’était un répertoire très doux, et je continuais tout doucement de chanter en observant l’animal. Relâcher son corps, ne pas se montrer agressif, se montrer tout simplement paisible. C’était ça le plus important, tout comme avec les dragons.

Je souris en voyant le petit être se détendre tout doucement. Oui, c’était ça ! Je sentais toujours bien son regard sur mon corps. Elle restait très attentive au moindre des mouvements que je pouvais faire. Elle semblait aimer mon maori… J’allais continuer dans cette voie en tout cas. Il fallait aller très lentement. Je ne souris pas, mais j’étais très calme, je repris la parole d’une voix toujours calme, toujours dans mon Maori :

« Je vais m’asseoir, très lentement, d’accord ? Tu n’as rien à craindre de moi. »

Je m’assis très lentement en découpant chacun de mes gestes pour l’observer toujours avec attention. Je m’installais en tailleurs, ralentissant chacun de mes gestes avant de poser mes mains en coupe au centre de mes cuisses avant de continuer d’observer l’animal, j’allais repartir en discussion :

« Et bien, je ne sais pas ce que tu es petit animal, ni même ton prénom. Mais tu as l’air très gentil, et très doux. Tu sais, j’ai l’habitude de m’occuper de dragon, ils sont… impressionnant, vraiment, ce n’est pas de gros chaton tout ça… Ils sont assez… Surprenant ? Ça fait mal de se prendre un coup de patte. Mais j’aime bien. Et toi ? C’est quoi ton histoire ? Tu as l’air d’aimer quand je parle en Maori. Il faut dire que c’est la langue de la nature. Regarde, tu vois mon Tiki ? C’est les esprits de la nature et le mana de mes ancêtres. »

Je montrais tout doucement la pierre verte taillée que je portais autour du cou.

Date de naissance : 22/03/1995

Broken wings

Sans jamais broncher plus, l’animal félin installé devant la sorcière écoute attentivement la chanson. La voix, la mélodie, l’aident beaucoup a enfin retrouvé une certaine paix, il était sûr qu’elle avait trouvé la maîtrise de ses émotions, suffisamment pour essayer de reprendre forme humaine. Si toutefois, elle en avait envie. Et pour le moment, ce n’était vraisemblablement pas le cas. Enfin, la demoiselle aux cheveux argentés en avait envie, retrouver son corps ‘à elle’, mais aucune envie de se changer encore devant une personne qu’elle ne connaît pas. C’était probablement complètement stupide et inutile, après tout, la femme avait sûrement déjà vu son visage. Non, il était même sûr que c’était le cas, mais Lya reste tout de même méfiante.

Ses yeux jaune pâle fixent toujours ceux de la femme en face, cette inconnue qu'elle écoute toujours. Après sa petite chanson, celle-ci lui parle, dans cette même langue. S’il était agréable à l’écoute, la langue sonnait plutôt bien, la maledictus n’en comprenait absolument aucun mot. Elle se contente de la regarder attentivement, comme si, de son regard perçant, elle arriverait enfin à lire l’esprit d’un autre humain. Peu de chances que cela fonctionne un jour.

Sa tête penche légèrement sur le côté, signe d'incompréhension face au dialogue de la serdaigle qui continue et montre une petite pierre verte qu’elle lui montrer autour de son cou. Même sans savoir exactement le sens de chacun de ses mots, elle comprend que cet objet doit avoir une certaine importance pour la personne. C’était un bel objet, même si la poufsouffle n’était pas du genre bijoux, celui-là était probablement plus symbolique et personnel, même si elle n’y connaissait rien du tout.

Sans consentir à reprendre sa forme humaine, elle se redresse pourtant et approche doucement de la demoiselle. Tel un animal sauvage farouche elle approche pour la regarder, la sentir. Est-ce que cela lui disait quelque chose ? Une partie d’elle espère toujours que ça l’aide à savoir qui elle a en face d’elle mais, rien à faire, ni son visage, ni sa voix, ni rien chez celle demoiselle ne lui semblait familière. Et elle commençait à avoir vraiment peur de ce que cela allait impliquer. Est-ce qu’elle allait comprendre, et en parler à toute l’université ? Le traité comme un monstre ? La petite canadienne se plaît pas mal ici, dans cette ville si loin de sa patrie, elle n’a pas vraiment envie de se faire renvoyer à une année et demie de la fin de ses études !

Halloween

L’animal semblait s’apaiser tout doucement. C’était ça, pour calmer un animal, il fallait soit même être très calme, patient. Je la laissai s’approcher de moi avant de me rendre compte que si c’était un animagus, il devait pas comprendre grand-chose à ce que je lui racontais en maori depuis tout à l’heure. Zut… Il fallait vraiment que je réfléchisse un peu plus à tout ça. Je ne bougeais pas, laissant la bête s’approcher tout doucement de moi. Surtout qu’elle ne semblait pas comprendre un traître mot de ce que je disais. Je ne bougeais pas la laissant me flairer, me tourner autour. Il fallait juste rester très calme. Je repris d’une voix très calme et en anglais :

« J’espère que tu ne t’ais pas fait mal. Ça ne doit pas être facile d’être un animagus comme ça. T’as dû vraiment avoir peur pour que ta transformation se fasse aussi brusquement. J’imagine que ça doit pas être facile de reprendre sa forme. Désolé si j’ai parlé en Maori, c’est ma langue presque maternelle tu sais ? En Nouvelle-Zélande les animaux et les esprits sont très importants. Tout comme le Mana des ancêtres. C’est de là où on tire notre force. Du coup moi je m’appelle Opaleye, ouais… comme les dragons. Mon papa est directeur d’une réserve d’Opaleye. Il trouve que je leur ressemble. T’en pense quoi toi ? Tu trouves que j’ai l’air d’un dragon ? Tu me diras les Opaleye c’est pas les plus dangereux ! C’est même tout l’inverse ! »

Je ris doucement en continuant de regarder la créature était-elle vraiment un animagus ? Je fronçais légèrement les sourcils en la regardant avec tendresse.

« Tu sais je n’ai pas beaucoup d’amis, et puis même, je sais ce que ça fait d’être la cible des rumeurs. Je parlerais pas de cet incident. À personne. Puis c’est pas gentil de dire des bêtises ou répandre des rumeurs sur les gens. Je préfère garder les secrets. Puis voilà quoi… C’est pas gentil de dire des choses quand les gens veulent pas qu’on dise leurs secrets. »

Alors son secret était bien gardé avec moi.

Date de naissance : 22/03/1995

Broken wings

Le gros félin tourne autour de la jeune femme, cherchant toute réaction suspecte, tout comportement qui pourrait confirmer les craintes les plus profondes et les plus déraisonnables de la créature à quatre pattes. Son regard jaune pâle toujours fixé sur elle tendit que le lynx se pose pour continuer de l’écouter attentivement en réfléchissant. Elle ne pouvait décemment pas rester comme ça, sous cette forme, elle n’aimait pas, pour commencer, d’autres personnes risquent de la voir, mais aussi, malgré toutes ses réticences et ses peurs, elle savait pertinemment bien que la serdaigle venait de la sauver. Elle aurait pu se faire vraiment mal, se fracturer quelque chose ou bien pire encore.

Puis elle réalise. Un animagus ? La demoiselle aux cheveux blancs comme la neige la prenait pour un animagus ? Oui… c’était logique. Ce n’était pas son cas, mais cela restait le plus courant, les maledictus étaient sûrement moins connus du plus grand public. Profitant du malentendu, malgré son dégoût pour le mensonge, quand il s’agissait de garder sa condition sous silence, elle préférait juste garder le silence, et laisser les autres se faire une fausse idée. Ce n’était pas moins une forme de mensonge cela dit, mais elle en avait parfaitement conscience.

La demoiselle lui parle de Maoris, de Nouvelle-Zélande. Ce qu’elle en dit l’intrigue un peu, elle n’avait pas encore été là-bas, ce qu’elle lui en dit l’intéresser déjà beaucoup. Sans compter qu’elle n’avait encore jamais approché un dragon, et de ce qu’elle en sait, l’Opaloeil des antipodes faisait partie des moins agressifs de tous, en plus d’être réputé pour être magnifique. Quand sa sauveuse lui demande justement si elle ressemble à ce dragon Lya penche la gueule sur le côté en la regardant. Elle n’avait vu que des images, difficile de juger.

L’inconnue lui explique ne pas avoir beaucoup d’amis, puis elle semble essayer de lui faire comprendre qu’elle ne dira rien, elle le dit même, qu’elle garderait ça pour elle. Bien qu’elle ne soit pas prête à lui révéler sa véritable nature, elle consent à lui laisser le bénéfice du doute. Ce n’était pas grand-chose, mais Rome ne s’est pas faite en un jour. Le félidé se lève et se cache derrière un arbre pour reprendre sa forme humaine, par pudeur. La malédictus n’aimait pas trop qu’on la regarde faire. Une fois qu’elle a retrouvé son corps de femme, elle s’adosse contre l’arbre.

« Merci Opaleye, de m’avoir sauvée et désolée, j’espère que tu ne t’aies pas fait trop mal. »

Commence la poufsouffle en déglutissant.

« J’apprécierais que tu gardes ça pour toi, oui, merci, c’est gentil, encore merci. »

Elle hésite et finit par sortir de sa cachette pour se présenter à son tour.

« Moi c’est Lya, enchantée. Et… je ne sais pas si tu leur ressembles, je n’en ai jamais vu en vrai. Les photos ne rendent jamais justice aux couleurs opalescentes, ou peu souvent, mais pour ce que je sais de ses dragons, je pense que oui, un peu. Toujours plus qu’à un boutefeu chinois ou un Dent-de-vipère du Pérou. »

Ces dragons en plus d’être, physiquement bien loin de l’apparence de l’Opaloeil blanc et opalescent, ils avaient aussi un comportement bien plus agressifs envers les humains, aimant particulièrement les manger, autant l’un que l’autre.

Halloween

Je restais surprise quand l’animal disparu et penchai la tête sur le côté avant de la revoir prendre forme humaine. J’espérais qu’elle avait des vêtements, j’allais attendre un peu. Je lui souris tranquillement avant de secouer doucement la tête.

« De rien ! Non, ça va ne t’inquiète pas, ça va ! »

C’était pas difficile, j’étais sincère, je soutiens son regard tranquillement, comme si la situation était tout à fait normale. Je lui souris tranquillement en hochant la tête. Bien sûr que je ne dirais rien. Et pourquoi je dirais quelque chose ? Cela ne serait pas gentil pour elle après tout. Je haussai tout doucement les épaules.

« Pourquoi est-ce que je le dirais ? Promis personne n’en saura rien ! »

Et j’étais sincère. Je l’observais sortir de sa cachette sans rien dire, l’examinant pour voir si elle était blessée, mais elle semblait aller bien. Lya… C’était un joli nom ! C’était tout doux, tout rond… J’adorais ! J’éclatais d’un rire à sa remarque et repoussai en arrière mes cheveux blancs avant de pencher la tête sur le côté avec douceur.

« Sûrement ! Les photos et les dessins ne rendent jamais hommages aux dragons. Puis c’est facile : je suis albinos, presque comme eux ! Tu es dans quelle filière du coup ? »

Je faisais tout ce que je pouvais pour faire comme-ci cette conversation était normal. D’un geste machinal je continuais de jouer avec mon Tiki comme-ci c’était tout à fait normal comme situation. Parler avec quelqu’un qui était tombé du ciel sur moi. Je fronçai les sourcils.

« Qu’est-ce qui t’es arrivé pour que tu tombes comme ça ? Tu cherchais des papillons ? »

C’était un rapport avec le film The Hobbit the desolation of Smaug quand Bilbon ressortait la tête de la forêt pour respirer l’air pur. Elle avait l’air d’un hobbit ! Pieds poilus en moins.

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