A Brother without Sister is a Bird without Wings

Arthur n'est pas le genre à s'épancher sur ce qu'il ressent, à parler de ses soucis. Bien au contraire. Alors, quand elle avait reçu son appel et qu'il lui avait dit avoir besoin parler. Ce qui se passe uniquement en cas de gros tracas. Elle lui a dit par téléphone qu'il pouvait bien évidemment venir.

Le temps qu'il fasse le trajet, c'était l'heure du repas. Elijah avait bien du mal à faire manger ses choux de Bruxelles à Enid. Finalement la perspective de ne pas avoir de dessert au chocolat si elle ne mangeait pas ses légumes avaient eu raison des caprices de l'enfant.

Quand son frère rentre dans la maison, Viviane l'accueille avec un gros câlin en le serrant dans ses bras. Enid se jette dans les bras de son tonton parrain. Après qu'il l'ai reposé sur le sol, la petite fille lui demande avec son regard de chat potté si il peut jouer avec elle. Elijah après avoir fait un signe de tête à son beau frère, répond à la petite fille, qu'il est l'heure pour elle d'aller au lit.

La petite boude. Elijah et Viviane ne cèdent pas. Même si la petite chouine. Le mari de Viviane laisse le frère et la soeur tous les deux. Ce soir, c'est lui qui s'occupe de mettre la petite fille au lit et qui va lui raconter les histoires du soir. Plus tard Viviane ira lui faire le câlin de bonne nuit, Arthur pourra y aller aussi.

Viviane tend une bière à Arthur. Elle la décapsule. Pour elle, elle prend un verre de jus de fruit.

- Tu as eu le temps de manger ? Si tu veux, il reste encore de notre repas du soir. Je te rassure c'est Elijah qui a cuisiné.

Ce qui est plus rassurant que si c'est elle qui est derrière les fourneaux. Comme ça, si il n'a pas eu le temps de manger, Arthur pourra le faire ici, si il en a envie.

- Qu'est ce qu'il se passe ?

Elle ne passe pas par quatre chemins pour lui poser la question. Il a un grand besoin de se confier. En tant que petite soeur, Viviane est là pour son grand frère.

Viviane fait réchauffer une assiette au micro-onde pour son frère. Il a bien besoin de manger. En moins de trois minutes, on entend le ding de l'appareil moldu qui annonce que c'est prêt. Elle pose l'assiette et les couverts sur la table basse.

Elle écoute avec une grande attention son frère. Lui qui ne se confie que rarement lorsqu'il a un souci. Cette fois, il ne peut pas garder ce qui le tracasse pour lui.

Il n'a pas besoin de rentrer dans les détails pour qu'elle comprenne ce qu'il s'est passé avec Constance. Elle avait revu au cours d'une soirée, quelques temps auparavant.

- Tu n'as pas à te justifier à ce sujet Arthur. Il s'est passé ce qu'il s'est passé.

Viviane si elle est capable, en tant que soeur, d'être capable d'embêter son frère, sait aussi se mettre en retrait. Elle ne va pas faire sa curieuse sur ce qu'il se passe dans son lit.

- Oui...de Monsieur McDougall.

Au retour d'une balade avec son tonton parrain, Enid avait cafté sur l'amitié spéciale entre son parrain et Monsieur Gâteaux. Viviane n'a pas mis longtemps avant de comprendre ce que cette spécialité signifiait. Les réactions de son frère quand elle évoquait le sujet étaient aussi significatives. Il lui explique avoir parlé avec lui et qu'ils ont rompu.

- Tu lui as parlé en face à face ?

Elle connaît son frère. Il n'est pas le genre d'homme à ne pas assumer ses actes.

- Je comprend que ce soit difficile. Mais tu n'as pas à te reprocher de ce que tu ressens. Tu as fait preuve de clarté avec lui.

Nombreux sont ceux qui auraient laissé pourrir la situation. Qui auraient joué sur les deux tableaux. Son frère n'a rien fait de tout ça.

- Tu ressens quoi pour lui ?

Pour en arriver au point où il a besoin de parler de la situation, elle se dit qu'il est important pour lui.

- Ce qui est sûr, c'est que tu n'as pas à culpabiliser pour ce qu'il s'est passé entre vous. Tu comptes le revoir à l'avenir ?

Viviane regarde son frère en l'écoutant avec la plus grande des attentions. Arthur n'a pas eu une ribambelles de relations. Ou il les a bien caché. Toujours est-il que ce genre de conversations n'est pas souvent arrivées.

- Tu sais ce sont des choses qui arrivent. Vous en aviez sans doute besoin à ce moment là de vos vies, tous les deux.

Lui autant que Nathanaël. Son frère doute. Est-ce qu'ils arriveront à se parler à nouveau. Viviane est persuadée que oui, avec du temps.

- Laisses lui du temps et à toi aussi. Là tu dis ça mais tu finiras par réussir à lui parler à nouveau. C'est encore tout récent. Vous n'avez pas encore eu le temps de digérer tout ça.

Là, son frère est encore sous le contrecoup de l'émotion. Le voir réagir ainsi n'est pas étonnant. Viens ensuite sur le tapis le sujet de Constance. Un sujet sensible.

- Tu ne l'avais pas revu depuis plus d'un an. Au bout d'un moment, que tu ais eu d'autres histoires c'est normal. Bien sûr ça risque de ne pas lui plaire mais au moins tout sera clair entre vous. Après ce n'est que mon avis de petite soeur et quoi que tu fasses je serais toujours derrière toi.

Thorn pour un ! Thorn pour tous !

Elle boit une gorgée de son jus de fruit et poursuis la conversation.

- Tu penses trop aux autres et pas assez à toi.

Déjà quand elle était gamine c'était déjà comme ça. Arthur est depuis toujours celui sur qui on à tendance à se reposer. Il est le pilier des Thorn.

- Si tu veux tu peux rester dormir à la maison.

Qu'elle lui propose si jamais il ne se sent pas capable de faire le retour chez lui. Ce qu'elle comprendrait facilement. En quelques coups de baguettes, elle pourra lui préparer un lit, si il le désire.