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 Unhappy Birthday || Isaac ♥

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MessageSujet: Unhappy Birthday || Isaac ♥   Unhappy Birthday || Isaac ♥ EmptyJeu 1 Aoû - 21:32

I was born sick, and I love it.

Un anniversaire c'était censé être quelque chose de joyeux quand même. Normalement. Et franchement a la base t'aimais bien fêter le tiens. Quand vous étiez petits, vous aviez le droit d'inviter des amis, et de passer la journée avec eux. Même si vos parents ne préparaient pas grand-chose et laissaient ça a l'elfe de maison, c'était toujours assez chouette de toute manière. Puis une fois que vous étiez à Poudlard, tu t'étais arrangé pour faire un minimum quelque chose dans votre salle commune. Même simplement voler un gâteau dans les cuisines et le partager avec Misam. A quelques reprises, tu lui avais entièrement consacré ta journée, t’avais bien remarqué quand même qu’elle préférait lorsqu’il y avait un peu moins de gens. Même si tu ne l’avais pas fait tant que ça, dans ta tête vous aviez exactement le même groupe d’amis. Et des amis, ça ne dérange généralement pas. De toute manière, tu ne pouvais absolument plus rien changer maintenant. Du tout. Mais tu ne pouvais pas t’empêcher d’y penser, de penser à elle aussi, particulièrement en ce jour. Difficile en même temps, comme il t’était toujours difficile de passer normalement le jour de la date de sa mort, et ce, n’importe quelle année. Tu t’étais fait à l’idée de ne jamais t’y faire.  Ca faisait partie de toi, et de ta vie, tout simplement.

Mais comme à ton habitude, t’avais pris un jour de congé. T’avais toujours pas trouvé le courage d’essayer de le vivre normalement. De toute manière tu t’étais couché bien trop tard que pour faire semblant d’être en forme le lendemain. Puis tu savais pertinemment que ton humeur aurait été maussade, voire même exécrable. Alors qu’ici t’avais totalement pu te lever à l’heure que tu voulais, sans avoir besoin de faire semblant de croire à qui que ce soit que t’allais bien. Ce n’était pas Atria qui allait commencer à te juger, elle faisait tranquillement sa vie en restant toujours dans la même pièce que la tienne lorsqu’elle était réveillée. T’aurais pu profiter de cette journée pour faire quelque chose de productif, ou même faire un tant soit peu semblant de fêter ton anniversaire. Mais non. T’avais déjà mis un temps interminable à quitter ton lit, avant de juste regagner le fauteuil que t’avais dans ton salon. T’avais même pas ouvert les rideaux, ni même pensé à te faire à manger. T’avais de toute manière l’impression d’avoir l’estomac trop noué pour ça. Pas qu’une impression d’ailleurs.

Sauf que tes parents t’avaient invité à aller manger ce soir. Et t’avais été obligé d’aller te faire présentable, un minimum. De t’habiller correctement, tout ça. Et t’y avais été en traînant les pieds. T’avais essayé d’avoir un sourire, de paraître normal, mais t’avais même pas été le problème. L’ambiance avait été lourde. Lourde et insupportable. Alors t’avais quitté le plus rapidement possible. C’était sympa de leur part mais bon. Tu ne pouvais vraiment pas faire comme si de rien était. Et sans Misam, ce n’était pas la même chose. Du tout.

T’avais retrouvé ton fauteuil, à la différence près que t’avais pris pas mal d’alcool avec toi et tes cigarettes. T’avais envie de boire, tout simplement. La seule envie que t’avais eue du jour. Alors tu l’avais fait.  Au début de manière raisonnable. Parce que bon, t’allais quand même devoir reprendre le travail demain. Puis t’avais totalement abandonné. T’arrivais juste pas à t’arrêter en fait. T’avais pas à le faire, et de toute manière rien n’allait t’en empêcher.

Sauf une chose.

Qu’on vienne toquer à ta porte.

Tu ne savais pas qui pouvait bien venir à cette heure-ci. T’avais légèrement grogné avant de tirer un peu sur ta cigarette. T’avais fixé la porte ensuite qui paraissait beaucoup trop loin. T’avais eu du mal à te lever. Encore plus à marcher. T’arrivais même pas à marcher droit. Ni même à y voir clair. T’avais eu la chance d’avoir ta baguette sur toi pour ouvrir la porte, et encore, t’avais eu du mal parce que t’avais une bouteille presque vide dans une de tes mains et la fin de ta cigarette en même temps. Que t’avais fini par mettre dans ta bouche, ce serait plus simple. Enfin, t’avais dû t’appuyer contre le mur pour réussir à tenir un tant soi peu sur tes jambes. Et tu ne t’étais clairement pas attendu à voir Isaac en face de toi. T’avais cru que l’alcool t’avais altéré la vue, ou tes idées. Mais ça avait l’air beaucoup trop réel, en fait. Et après quelques secondes, t’avais quand même eu le réflexe de balancer ta bouteille plus loin derrière. T’avais espéré que ce soit discret. Sauf que tu l’avais très bien entendue cette connasse là rouler plus loin. Et en renverser une autre. Bon, peut-être que si tu faisais comme si de rien était, touuut irait bien. Au moins, t’avais eu un peu moins de mal à sourire. Parce que t’étais vraiment content de le voir. T’avais juste pas envie de te montrer sous cet angle.


« ▬ I-Isaac ? J’savais paas qu’t’allais passer aujourd’huiiii. T’va bien pour toii ? »

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MessageSujet: Re: Unhappy Birthday || Isaac ♥   Unhappy Birthday || Isaac ♥ EmptySam 17 Aoû - 19:06

Broken CrownEltanin & Isaac
Pas assez. Pas assez. Toujours pas assez. Tu fermes ton appareil photo d’un seul coup, tu le déposes avec une certaine violence sur le comptoir, avant de retourner t’assoir à ton bureau. Tu fais défiler les photos un moment. Ton regard s’éternise sur certaines, essaies d’en percevoir les plus belles. Mais rien ne parait assez bien à tes yeux, Isaac. Tu aimes pourtant ton travail : Tu aimes les photos que tu prends, tu aimes interview des gens, tu aimes écrire. Ça ta toujours satisfait d’un certain côté. Mais ça ne t’a jamais pleinement satisfait. Il t’a toujours manqué quelque chose. Un petit quelque chose pour t’allumer, pour te faire briller, pour te rendre pleinement fier de toi-même. Depuis que tu es enfant, depuis que tu as découvert l’étendu de ton don, depuis que ton père t’a dit que ce qui importait, c’était la marque qu’on laissait derrière soit, tu ne rêves que d’une chose : T’élever au rang des meilleurs. T’élever pour accomplir ton seul rêve : Rendre fier ceux que tu aimes. Après tout, tu as toujours été apte à écraser tes propres envies, simplement pour ceux dont tu étais loyal. Et ton père t’avait fait croire impassible, intouchable, à un tel point que tu y croyais désormais. À un tel point que te mettre en danger n’était plus une source de problème pour toi.

Cette envie de te dépasser, cette envie de t’élever au rang de grandeur, tout s’accordait à ton rêve de rejoindre les Deathwings. Ton regard se pose sur ta main droite, brulé par le passé, que tu viens effleurer lentement du bout de tes doigts. Rien. Tu ne ressens rien. Comme ce que tu essaie de te faire croire dans ta vie en général : Que tu ne ressens rien, car ressentir quelque chose est synonyme de faiblesse. Tu viens lentement glisser tes ongles sur ta peau, alors que tu fermes les yeux en soupirant un peu. Aucune larme, aucun sourire, juste un visage impassible. Aucune douleur lorsque tu viens enfoncer tes ongles dans ta peau. Aucune. Tu finis par te lever d’un coup, par attraper ton manteau pour sortir dehors. Comme toujours, personne ne te voit partir. Tu es un fantôme, Isaac. Oublier, effacer, invisible. Tu te fonds dans la masse, tu disparais, tu ne laisses aucune trace derrière toi. Tu sens, sous tes doigts, ta baguette. Elle glisse entre tes doigts, chaude, réconfortante. Ta source de pouvoir. Tu te rappel lorsque tu étais à Poudlard et que vous deviez apprendre à faire un patronus. Sort qui a bien faillit te faire couler ton année, car tu n’as jamais réussit à en faire un. Jamais. Parce que depuis que ton père t’a retiré tout gout aux émotions, tu n’as jamais réussit à avoir un souvenir assez heureux pour provoquer un patronus, même faible. Parce que tu te refuses à être heureux. Tu te refuses à ressentir.

Presque tout le temps. Presque tout le temps, cela fonctionne. Tu te refuses à ressentir. Sauf quand, comme aujourd’hui, tes pas te mènent à un appartement que tu connais que trop bien. Sauf quand tu rencontres des iris que tu connais trop bien, que tu n’aimes que trop, que tu ne veux que voir tout le temps. Tu arrives à te maitriser habituellement, sauf lorsque ce regard vient percer le tien et te fait réaliser que tu serra toujours faible devant lui. Parce que depuis le début, c’est lui. Lui qui t’a sauvé. Lui qui t’a aidé à aller mieux. Lui qui t’a comprit. Lui qui t’a encourager. Lui. Ça a toujours été lui. Et si son cœur ne peut t’aimer comme toi tu peux l’aimer, tu es prêt à l’accepter. Tu es prêt à tout accepter pour lui. Tu es prêt à tout subir, à tout faire, seulement pour Eltanin. Peu importe si les gens trouvent ton amour inquiétant, tu en as cure. C’est le seul que tu connais. Le seul que tu veux connaitre. De tout, rien n’est normal dans ta vie. Rien n’a jamais été normal.

Mais quand tu rencontres ces yeux, cette fois-ci, tu l’as voit tout de suite la différence. Tu ne réalises pas encore d’où elle vient, mais elle te frappe en plein cœur. Ce regard, ce n’est pas celui que tu lui connais habituellement. Ni cette odeur.  Tu ne bois peut-être pas beaucoup, tu sais reconnaitre cette odeur, et ton regard, comme ton ouïe, confirme bien vite la présence de bouteille. D’Alcool. « Eltanin? » Ta voix résonne lorsque tu croises encore une fois le regard de Eltanin. Sa démarche maladroite, son regard éteint, sa voix brisée, ce sourire étrange…  Quelque chose ne vas pas. Et tu écrases tout ce que tu ressentais en venant ici pour te concentrer simplement sur la personne la plus importante à tes yeux.  « Je vais bien. Mais ce n’est pas la question… » Tu te glisses à l’intérieur rapidement, alors que tu attrapes ta baguette magique pour venir l’agiter. Lentement, les lumières de l’appartement s’allument, alors que les multiples bières s’envolent pour aller se ranger dans la poubelle. Tu glisses ton regard sur certaines d’entre elles, tu essaies de compter, mais tu en perds vite le fil, alors que tu ranges d’un coup de baguette l’endroit. Tu coinces ta baguette à te ceinture, retirant rapidement ton manteau pour le poser sur le divan, avant de revenir vers Eltanin, glissant tes mains dans les siennes. « Un bain pourrait te faire du bien, tu ne crois pas…? » Après les questions. Après, quand tu serra certain qu’il va un peu mieux… Pour le moment, la seule chose que tu veux vraiment, c’est l’aider à aller mieux. Et après, tu voudras comprendre. Comprendre qui a rendu Eltanin, ton Eltanin, aussi horriblement triste. Comprendre, et essayer d’aider. Et si c’est de la faute à quelqu’un, tu es prêt à toi-même aller voir cette personne. Comme tu l’as fait pour Liz. Comme tu le ferais pour lui.
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MessageSujet: Re: Unhappy Birthday || Isaac ♥   Unhappy Birthday || Isaac ♥ EmptySam 17 Aoû - 21:03

I was born sick, and I love it.

C’était fou quand même, dès que t’avais un problème, ta tendance à aller te réfugier dans l’alcool. Une solution de facilité, étant donné que ça te faisait oublier ton problème pendant quelques heures. Normalement. En même temps, tu ne savais pas comment tu pouvais espérer que quoique ce soit te fasse oublier Misam, ou n’apaise le vide qu’elle pouvait laisser depuis tant d’années. Un vide que tu comblais tant bien que mal extérieurement. Parce que s’il y avait bien une chose que t’avais pas envie de paraître, c’était d’être faible. Tu savais qui t’étais, tu savais ce que tu voulais devenir, défendre, et t’allais t’y tenir. Clairement pas le genre de milieu où tu pouvais te permettre d’avoir des tonnes d’états d’âme. Chose que tu n’avais plus depuis longtemps, normalement. En tout cas, lorsque ça ne touchait pas à ta sœur, certes. Là ce n’était même plus du mal que t’avais.

C’était sans doute pour ça aussi que t’en parlais si peu, pour ne pas donner l’occasion à qui que ce soit de pouvoir t’atteindre avec ça. Pour ne pas te le remémorer non plus. Parce que t’avais même du mal à entendre son nom, et ce de la bouche de qui que ce soit. Sauf peut-être de tes parents, qui d’ailleurs n’en parlaient plus du tout, et de Tomos, qui, tu savais, l’avait aimée à sa juste valeur et respectée comme personne. Le reste, tu te braquais, ou t’énervais presqu’instantanément. D’ailleurs tu t’étais fais la réflexion que tu devais être vachement bourré, quand il y a dix minutes, t’avais réussi à t’engeuler mentalement pour avoir parlé d’elle. Incroyable.

Comme ta tentative de marcher normalement et de bien paraître, hein. A quel moment t’avais espéré qu’il n’y voie que du feu. Tu continuais d’ailleurs, sinon t’aurais pas ce faux sourire collé à ton visage encore maintenant. Mais tu ne pouvais, savais, pas faire autre chose. Si il y avait bien une chose qu’on t’avait apprise, que t’avait retenue de tes parents, c’était de faire semblant, toujours, devant les autres. Que de toute manière, tes émotions, ce n’était pas vraiment ce qui importait le plus. C’était plutôt une sorte de boulet. Enorme boulet, et t’étais bien d’accord avec eux pour le coup. Tu savais pas quoi en faire quand tu devais les confronter, t’avais juste envie qu’elles partent, loin, et te foutent la paix. Que tu puisses vivre ta vie tranquillement. Comme t’avais l’habitude de le faire quoi.

Tu sentais bien que tu dodelinais de la tête, t’avais un peu ri en entendant ton propre nom. Vraiment moche, quand on prenait un peu de recul. Mais bon, vu les noms que d’autres pouvaient avoir, tu ne te plaignais pas encore de trop. Juste que tu trouvais ça quand même moche hein. En plus d’avoir du mal à tenir droit, à tenir tout court, t’avais du mal à te concentrer, à réfléchir. T’entendais ce qu’il disait, mais analyser et répondre, ça allait être autre chose. T’avais un peu reniflé, en tentant de réfléchir.


« ▬ Aah, c’cool ça alooors. Quoiii ? C’pas c’qu’il faut dire quand on voit quelqu’un ? »


T’en étais persuadé, pourtant. Est-ce que tu vivais dans le mensonge depuis aussi lONGTEMPS. Qui t’avais raconté alors ce mensonge. Qui s’était permis de se foutre de ta gueule à ce point là, histoire que t’aille le trouver et sûrement mourir sur le chemin au passage. Mais le temps que tu clignes des yeux, tu perds Isaac de vue, tu fronces un peu les sourcils. Est-ce que ‘était vraiment juste ton esprit, que tu te retrouvais presque dans le couloir, comme un con à parler dans le vide ? Ouais non, t’entends du bruit derrière toi, et tu remarques qu’il est simplement rentré. Tu ne sais même pas comment, peut-être qu’il a développé une vitesste supersonique ou un truc dans le genre. Ou que ton cerveau fonctionnait vachement au ralenti. Tu soupires un peu, t’oublies que ta clope est quasiment finie, alors tu la portes à tes lèvres, et tu finis de tirer dessus, jusqu’à ce que tu ne te rendes compte que ça te faisait mal et que ça allait commencer à te brûler les doigts. Vraiment le meilleur des anniversaires, ouais. Bon, au moins t’avais réussi à viser la poubelle. Un véritable exploit.

Un autre est que tu comprends qu’il est en train de ranger, jeter ?-, tes bouteilles. Non mais noon. Déjà tu pourrais t’en occuper plus tard, et en plus il y en avait sûrement certaines qui n’étaient pas finies. T’avais voulu intervenir, mais t’avais surtout vu de la putain de lumière beaucoup trop forte pour toi dans ton état actuel, et t’avais laissé un grognement s’échapper en mettant une main en visière, en espérant que ça l’estomperait un peu, comme cela pourrait estomper le mal de tête que ça venait de te donner. Un peu peine perdue. T’arrives quand même à en prendre une, pas totalement vide, et tu vas directement t’affaler sur la chaise la plus proche. Elle bouge un peu, tu glisses au passage aussi, mais rien ni personne ne tombe. Tu laisses juste retomber ta tête en arrière quelques secondes, avant de vider d’un trait la bouteille que t’as subtilisée. Ca t’engourdi encore un peu plus l’esprit, et même les membres, mais t’as une légère sensation de satisfaction au passage. Tu ne sais même pas de quoi, ni pourquoi, parce que t’es toujours aussi pitoyable, et Misam n’est pas revenue pour autant.

Quelque chose te sors de ta torpeur, une sensation que t’arrives pas tout de suite à définir, tu vois qu’Isaac est plus proche qu’avant, et après une bonne dizaine de secondes, tu sens qu’il t’a simplement pris les mains. T’arrives à peine à les bouger, pauvres poupées de chiffons qu’elles ont pu devenir. Tu réussis quand même à faire une moue lorsque tu comprends ce qu’il vient de te dire.


« ▬ Mrgnh. J’pue paaaaas et c’trop loin. Puis c’serait plein d’eau. J’veux pas d’eau c’d’la merde. Erk. »


Surtout que le plafond que tu fixais actuellement tournait vraiment fort. Ce qui ne signifiait absolument rien de bon. Alors t’avais voulu ne plus le regarder, t’avais voulu te redresser sur ta chaise. Comment alors, comment t’as pu te retrouver avec ton front contre la table qui était juste devant toi. Dans un bruit qui t’avait fait vriller les tympans, à moins que ce ne soit le choc que t’a pu subir qui te fasses ça. En vrai, t’en a rien à foutre, la douleur, tu passais souvent au-dessus, ou plutôt, tu l’utilisais pour te sentir vivant, sauf que ça n’avait pas vraiment eu cet effet là tout de suite. Déçu.

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MessageSujet: Re: Unhappy Birthday || Isaac ♥   Unhappy Birthday || Isaac ♥ EmptyVen 6 Sep - 11:46

Broken CrownEltanin & Isaac
La pluie commence à couler dehors. Fort. Comme une tempête. Tu es à peine rentrer, la porte se referme derrière toi et tu entends la colère gronder dehors. Tu entends la pluie frapper le sol. Tu entends surtout ton cœur souffrir, alors que tu poses ton regard dans l’appartement de celui qui a pourtant saisit ce cœur depuis bien longtemps. Tu regardes les nombreuses bouteilles, tu regardes la lumière faible, tu regardes cet appartement que tu reconnais à peine. Pourtant, tu es venu souvent. Assez souvent pour dire que tu connais plus cet appartement que le tien. C’est triste, un peu, non? Non, pas pour toi. C’est juste… un fait. Tu connais cet appartement, à deux pièces, qui est devenu presque ton chez toi. Sans doute parce que tu préfères venir ici, que d’aller chez toi. Chez toi, tu te sens toujours seul. Ici, tu sais que Eltanin va revenir. Tu sais qu’il va être là pour toi, comme il l’a toujours été depuis le début. Ici, tu ne te sens jamais seul, jamais réellement. Tu sens le tonnerre frappé dehors, et pourtant, tu sursautes à peine. Tu le remarques à peine aussi, trop occupé à regarder ce qu’est devenu de l’appartement de ton ami, couvert de bouteilles. Tu sens la tension aussi, la douleur, le chagrin surtout.

Tu t’avances lentement, évitant de justesse des bouteilles avant d’agiter ta baguette pour nettoyer le tout. Tu l’agites, tu bouges les choses, tu entends Eltanin allait s’assoir dans la chaise, mais tu finis avant de tout nettoyer. Pourquoi tu sens sa tristesse te touché en plein cœur? Pourtant, tu n’es pas le garçon qu’on décrirait d’empathique, ni sympathique, au contraire. Tu es plutôt détaché des autres, et même de toi-même habituellement. Tu es appelé le fantôme, car il est facile de t’oublier. De ne plus te remarquer. Et pourtant. Pourtant, tu la ressens bien, cette fois-ci. Cette douleur immense à ta poitrine. Est-ce la sienne, ou la tienne? Les deux? Tu ne sais plus? Tu te sens désemparé de le voir ainsi, tu te sens mal… Mais surtout, tu sens qu’il y a bien plus. Quelque chose que tu ne peux guérir, que tu ne peux changer, malgré tout ce que tu peux faire. Malgré ta magie. Tu sens que cette peine là, tu ne peux lui retirer. Et encore une fois, tu te sens incompétent. Parce que s’il y a bien une personne dont tu veux le meilleur, c’est bien pour Eltanin. Tu ne sais plus quoi y penser. Tu regardes les choses se replacer, lentement, tu vois les bouteilles allaient se ranger, et tu finis par tourner enfin la tête vers le jeune sorcier pour t’approcher de lui.

Tu t’agenouilles un peu devant lui, venant lentement saisir ses mains dans les siennes. Tu ne peux t’empêcher d’en apprécier le contact. Doux et rassurant. Mais, ça te chagrine aussi : Elles ne sont pas aussi chaudes que d’habitudes. Il manque quelque chose. Il manque cette chaleur qui se dégage habituellement du sorcier. Il manque ce sourire. Il manque… Eltanin. Eltanin. Ton regard se pose dans le sien, lentement, alors que tu viens coincer ta baguette derrière ton oreille, venant caresser lentement ses mains avec les tiennes. Tu hoches un peu la tête à sa réponse, lentement. Pourtant tu ne peux t’empêcher un cri en le voyant faire, sursautant un peu pour le coup. « Eltanin! » La panique te prend, comme elle te prend rarement. Toi qui est d’habitude si calme, tu es le premier pourtant à t’inquiéter lorsque cela concerne le jeune Serdaigle. Tu viens rapidement poser tes mains sur ses épaules, pour le redresser, alors que tu glisses ta main sur son front en soupirant. Tu finis par, avec l’aide de la magie, le transporté jusqu’au divan où tu couches le jeune homme dessus. Là, où, tu espères, il cessera de ce faire du mal, comme il s’en ai déjà assez fait pour les prochains jours.

Avec ta baguette, une serviette atterrit dans ta main, et tu vas vers le premier lavabo que tu vois pour venir la mouiller. Tu reviens par la suite vers Eltanin. Il est désormais couché sur le divan, et tu viens t’assoir à ses côtés. Tu glisses lentement la serviette mouillée sur son front, puis sur sa nuque, les sourcils froncés. Tu répètes le tout quelque fois, pour faire baisser la tension. « Qu’est-ce qui ce passe, Eltanin…? Tu veux bien m’en parler, dit? » Que tu poses lentement comme question par la suite, tout en te penchant un peu vers lui, à son écoute. S’il y a bien une personne pour qui tu es prêt à tout, ça a toujours été Eltanin. Et s’il y a bien une personne qui arrive à te faire ressentir de l’empathie, encore une fois, c’est bien lui… Tu viens caresser lentement ses cheveux, très lentement, pour venir les replacer. Il est beau, Eltanin. Il est magnifique, même. Et dans des situations comme ça, tu as toujours envie de lui dire : De tout façon, il ne s’en souviendra pas le lendemain… Mais en ce moment, tu as surtout envie de savoir pourquoi il est si triste. Pourquoi il se torture autant. Pourquoi son cœur saigne autant. Parce que tu n’es pas du tout habitué de le voir aussi triste. Tu n’es pas habitué de ne plus le reconnaître. Parce que ce chagrin là, tu sens que tu ne pourras rien y faire…

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MessageSujet: Re: Unhappy Birthday || Isaac ♥   Unhappy Birthday || Isaac ♥ EmptyLun 16 Sep - 21:49

I was born sick, and I love it.

Tu ne sais même plus comment t’en es arrivé là. Comment t’en es arrivé avec ta tête sur la table, le regard vide, à fixer un point inexistant. Même si tu sais parfaitement ce que t’espères. Même en essayant de te raisonner, tu n’avais jamais cessé de croire qu’un jour, Elle allait arriver d’une pièce quelconque, qu’Elle ne sorte de ta chambre, de la salle de bain, comme si de rien était. De revoir son sourire, sa silhouette, juste entendre son rire, ou quelques paroles. Même des reproches, tu les prendrais. T’avais juste besoin de La voir, besoin de passer encore un peu de temps en sa compagnie. Ne serait-ce que lui dire au revoir correctement. Et t’assurer qu’Elle allait un minimum bien. Ou constater que ce n’était pas du tout le cas et sans doute te mettre à déprimer encore plus. Si c’était possible. Mais tu fixais ce point, encore et toujours, espérant qu’Elle n’apparaisse. Le reste te paraît si futile. Si lointain. Tu sens à peine qu’il te prend les mains, tu laisses faire, incapable de faire quoique ce soit d’autre que la poupée de chiffon de toute manière. T’entends un peu résonner ton nom, mais t’as toujours aucune réaction, si ce n’est peut-être cligner des yeux. Parce que visiblement, ce n’était pas une bonne idée de les laisser ouverts excessivement longtemps. Maintenant si ça se trouvait, à cause de ça, t’avais raté l’apparition de Misam, super.

Tu ne comprends pas directement pourquoi ta tête et même le haut de ton corps quitte la table, après tout, t’y étais presque bien. Certes c’était dur au premier abord, mais t’aurais pu t’y faire. Facilement. Tu t’y étais fais même. Alors que là rien que le fait de bouger te rends un peu plus malade. T’as la tête qui tourne, qui te donne la nausée et t’as juste envie de mourir, en fait. Ca paraissait si bien là tout de suite. Pourquoi tu t’étais raté à tes seize ans aussi. Comme quoi t’étais peut-être bel et bien un incapable. Tu te le disais de temps en temps, assez rarement parce que t’avais généralement confiance en toi, ce qui était loin d’être le cas maintenant.

Tu sens une nouvelle fois que tu bouges, sans même avoir à marcher, et tu reconnais quelques instants plus tard ton fauteuil. Du moins la vue que t’as de ton fauteuil. Tu t’y couches suffisamment pour la connaître, en fait. Tu sursautes légèrement, en sentant quelque chose de mouillé sur toi, sur ton front. Tu grognes légèrement, t’aimes pas cette nouvelle sensation, surtout que t’as l’impression que petit à petit, ton esprit se fait un peu moins embrumé. Totalement l’inverse de ce que tu tentais de faire depuis le début de la soirée, certes. La seule douce sensation que l’alcool avait pu te procurer jusqu’ici, celle de l’engourdissement et du début d’oubli surtout, s’atténuait. Restait les maux, les maux et la réalité qui recommençait à te revenir de plein fouet. Des souvenirs, un souvenir. Un souvenir que t’aurais aimé oublier. Ou que t’aurais aimé moins réaliste.

T’entends sa question, tu fronces légèrement les sourcils. Parler, en parler. Mais de quoi. De ce que tu ressentais ? Du vide que Misam avait laissé et qui te pesait presque constamment ? Parler de son sourire qui avait rendu ton enfance et ton adolescence nettement plus facile à vivre, ou de ce corps, son corps inerte que t’avais retrouvé dans votre chambre ? T’es bien incapable de pleurer depuis des années. Tu l’as beaucoup trop fait après sa disparition, mais tu sens un peu ta lèvre trembler alors qu’un silence s’installe. Parce qu’après 18 ans, t’as toujours pas les mots. Que t’as trop l’habitude de t’en protéger peut-être, à le cacher le plus possible, ne pas en parler à qui que ce soit, sauf ceux qui ont pu la connaître. Tu détournes le regard alors que sa main vient dans tes cheveux. Tu ne comprends clairement pas pourquoi un tel geste, que t’es loin de mériter. Si t’en avais eu la force, tu te serais giflé, ou frappé. Mais t’as à peine la force de réagir quand tu sens un poids supplémentaire sur toi. Assez léger. Tu le reconnais bien vite, dans un élan peut-être de dernier espoir t’u lèves un peu ta main, pour venir la mettre dans la fourrure d’Atria, et la caresser doucement, alors qu’elle se couchait sur ton torse en ronronnant très légèrement. Chose qui t’aurait fait sourire en temps normal, mais t’en es tout aussi incapable que de lâcher une larme actuellement.


« ▬ ….J’veux juste…boire. Pour…oublier. Oublier c’p’tain d’jour.J’tout tenté, mais dès qu’j’ferme les yeux j’continue d’revoir ce même moment en boucle. J’veux…J’veux qu’ça s’arrête, j’veux la r’voir… »


Revenir en arrière aussi, si t’en avais l’occasion. Sans doute que non. T’avais soupiré, longuement, en grognant un peu, laissant ton bras libre retomber le long du fauteuil tentant un peu en vain de retrouver une bouteille. Pourquoi elles étaient parties ces salopes aussi. C’était pas ce que tu leur demandais de faire. T’avais encore un peu grogné, est-ce que t’avais encore vraiment la foi de faire un effort. La foi de prendre la baguette que t’avais dans ta poche, qui n’était même pas la tienne d’ailleurs. D’habitude, tu la rangeais soigneusement. Cette baguette que t’avais gardée précieusement, celle de ta jumelle. Elle t’obéissait peu, mais t’essayais d’en prendre le plus soin possible, même si pour le coup, tu l’avais juste sortie histoire de pouvoir lancer un accio. Chose qu’elle avait peut-être peu appréciée parce que la bouteille en question était passée extrêmement près de ton visage, bien plus qu’elle ne l’aurait dû. Bah au point où t’en étais, tu l’avais même ouverte avec tes dents, avant de l’entamer. C’était beaucoup mieux, quand même. Même si tu continuais de te désespérer en même temps. Tu fermes les yeux, même si tu sais que c’est une grossière erreur, et tu soupires, assez longuement. T’avais passé bien mieux comme anniversaire, t’allais pas mentir.


« ▬ Mrh, t’forces pas à rester, t’sans doute bien mieux à faire et ç’ira. »


Ca avait toujours été, ou plutôt, t’avais toujours fait avec alors pourquoi ça changerait aujourd’hui. T’avais un peu reniflé, plus instinctivement qu’autre chose, avant d’essayer de rouvrir les yeux et d’essayer de regarder ton chat. Un peu une piètre tentative vu l’état de ta vision actuellement. T’avais juste distingué une tache blanche. Bien suffisant. Suffisant aussi pour voir qu’elle avait quelque chose dans sa gueule qu’elle semblant mâchouiller et qui était bien trop grand pour être un de ses jouets. T’avais doucement tiré dessus pour éviter qu’elle ne se fasse mal ou ne s’étouffe avec, même si elle avait résisté quelques secondes avant de te le donner entièrement. T’avais pas mis longtemps d’ailleurs à reconnaître un des chouchous de Misam dont t’avais jamais su te débarrasser. Que t’avais dû ressortir dans la soirée aussi, comme sa baguette.


« ▬ Hey, ‘vites d’jouer avec ça l’prochaine fois, ç’pas pour l’ptits chats comme toi. »


T’avais doucement appuyé sur sa truffe de l’index, avant de mettre l’élastique autour de ton poignet. Tu ne lui en voulais certainement pas, même dans le cas où elle l’aurait totalement abîmé. Elle ne pouvait pas savoir non plus après tout.

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MessageSujet: Re: Unhappy Birthday || Isaac ♥   Unhappy Birthday || Isaac ♥ EmptyMer 23 Oct - 4:53

Broken CrownEltanin & Isaac
Assit à ses côtés, à essayer de comprendre pourquoi, comment, qu’est-ce que tu pouvais faire pour l’aider, tu étais patient néanmoins dans chacun de tes mouvements. Tu étais là, devant cet homme dont ton cœur était éprit, à essayer de comprendre d’où pouvait venir une peine aussi grande : Le pire, dans tout ça, c’est qu’il ne pleurait même pas. Il était si vide d’énergie, si vide d’émotions, qu’il ne pleurait même plus. Et toi, toi qui avait tant de difficulté avec l’empathie, avec la compréhension de l’autre, avec simplement comprendre les sentiments, tu étais assit à essayer de saisir quelque chose, sans avoir toutes les pièces de casse-tête. Tu ne connaissais pas l’enfance de Eltanin, tu ne connaissais pas sa vie avant de le rencontrer, et pourtant, tu essayais de ton mieux de saisir le mal qui l’habitait pour l’aider. Parce que s’il y avait bien une personne que tu avais envie de comprendre plus que tu n’essayais de te comprendre toi-même, c’était bien lui. Tu n’avais jamais été doué pour comprendre les autres, ni même pour saisir toutes les subtilités qui faisaient d’une émotion… une émotion.   Tu n’en comprenais pas beaucoup, et c’était encore plus difficile de comprendre les sentiments qui s’en mêler. En ce moment, tu faisais simplement de ton mieux pour essayer de comprendre Eltanin, dans son charabia d’alcool et de douleur. Qu’est-ce qui pouvait rendre aussi triste Eltanin? Ce qui était certain, c’est que ce n’était pas une douleur anodine, un évènement anodin. Au contraire, pour que cela touche autant Eltanin, ça devait être immense. Tu le connaissais assez pour savoir qu’il n’était pas du tout du genre à être affecté par des choses superficielles.

Ta main caresses ses cheveux, magnifiquement doux au toucher, et tu te laisses à admirer ce visage dont tu as horreur de voir ainsi. Et pourtant, il ne pleure pas. Mais cela t’affecte bien assez comme ça. Tu essaies de mémoriser ce que, toi, t’a rendu malheureux à ce point. Mais tu ne sais pas vraiment. Quand les gens s’en prenaient à ta sœur? Quand Eltanin est parti de Poudlard? Qu’est-ce qui t’a rendu triste au point d’être aussi vide qu’Eltanin à ce moment…? Ton doigt vint lentement glisser sur une de ses mèches de cheveux, l’enroulant, tout en essayant de saisir la complexité du moment. Tu l’écoutes, tu attrapes des mots, tu les analyses. Elle. Il pense donc à une femme? Une femme qui lui était proche, mais qui ne l’est plus? Pourquoi? La revoir? Pourquoi il ne peut pas? Oublier ce jour? Le jour où elle est partie, tu imagines. Tu le vois saisir une baguette, baguette que tu ne reconnais pas comme étant la sienne, alors que la bouteille d’alcool vient dans sa main. Tu le regardes dans les yeux, les sourcils froncés, continuant de faire fonctionner ton cerveau. Elle. Une baguette méconnue.  « Tu ne m’obliges pas à rester, Eltanin… Pour toi, je suis prêt à rester ici, simplement pour… » Pour quoi? Pour quoi, Isaac? « Simplement pour être là. Tu es mon ami le plus proche, Eltanin. Je ne peux sans doute pas comprendre ta douleur, mais je peux rester à tes côtés… »  

Tu viens lentement t’approcher un peu de lui, en silence, venant ramener une de tes jambes sous toi pour te surelever un peu, venant glisser lentement la serviette humide sur son front, la retenant avec ta main en soupirant. Tu le vois jouer avec son chat, et finir par saisir ce qui ressemble à un… chouchou? Ton regard, intrigué, suit le mouvement du chouchou qui finit sur le poignet d’Eltanin. Tu viens lentement glisser tes doigts sur le chouchou, l’effleurant sans le saisir, venant lentement associer le tout ensemble. Une baguette, un chouchou, elle, parti…? Tu relèves les yeux vers Eltanin, posant lentement ton regard bleuté dans le sien. Enfin, cherchant le sien, de peine et de misère. Tu n’avais jamais vécu ça, mais… « Tu as perdu quelqu’un qui t’était cher, Eltanin? Une amie? » Tu es prudent, dans les mots que tu choisis, alors que tu viens lentement presser la serviette humide sur son front, avant de la retirer, la gardant en main, attendant qu’Eltanin tourne son regard vers toi pour parler à nouveau : « C’est ça…? Tu… Tu n’as pas pu sauver quelqu’un qui t’était cher? Et tu te sens coupable de continuer à vivre sans elle? » Tu supposes, tu imagines, comment toi, tu te sentirais de vivre sans Lizbeth. Sans Eltanin. Tu essaies d’en imaginer la douleur. Tu essaies d’imaginer combien, toi, ça te détruirait. A-t-il perdu quelqu’un avec la même importance? Est-ce que c’est ce trou béant, qu’il ressent? Ce vide que cette personne a créé chez lui? Tu viens lentement t’approcher de lui, venant glisser ta main dans la sienne, baissant un peu la tête. Non, tu peux même pas t’imaginer combien cela doit faire mal…  

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MessageSujet: Re: Unhappy Birthday || Isaac ♥   Unhappy Birthday || Isaac ♥ EmptyJeu 24 Oct - 0:02

I was born sick, and I love it.

Tu subis littéralement cette journée, cette soirée plus particulièrement. Et tu sais que tu n’y échapperas pas les années d’après. Ça avait toujours été comme ça depuis que Misam n’était plus là. T’avais beau arriver à faire semblant d’énormément de choses tout au long de l’année, tu perdais toujours tes forces le jour de ton anniversaire. Anniversaire que tu ne fêtais même pas au final. Certes, tes parents t’invitaient toujours à venir manger, mais ça n’avait jamais rien de joyeux, ni même de spécial. Encore moins de spécialement joyeux. Tu devais juste remettre les pieds dans ce manoir où à chaque coin de couloir t’arrivais encore à entendre son rire, à vous revoir y courir comme des dératés le soir alors que vous étiez censés dormir. Des souvenirs certes joyeux, mais qui te faisaient tellement mal aujourd’hui. T’avais pas envie de t’en rappeler pour te dire que tout était fini, que tu ne la reverrais plus jamais. T’arrivais pas à t’y faire, même depuis le temps. Un peu ridicule. Même très, t’en étais conscient, mais t’avais pas l’impression de pouvoir t’y faire un jour de toute manière. Comment. Comment t’étais censé fêter un jour pareil.

Sans compter que depuis que vous étiez petits, vous ne l’aviez que rarement fêté le jour même. Vu la proximité des dates, autant que de vos familles, tu te rappelais toujours avoir fêté votre anniversaire quelques jours plus tard, à trois avec Tomos qui lui le fêtait un tout petit peu plus tôt. Une habitude que t’avais gardée. Même si vous n’étiez plus que deux, t’avais beaucoup plus la tête à le fêter un peu plus tard qu’aujourd’hui. Ce qui n’avait pas empêché ton cousin de passer plus tôt aujourd’hui. T’avais eu la force d’essayer de ne pas trop déprimer devant lui, tu savais qu’il le vivait aussi mal que toi, t’avais pas envie d’empirer la chose. Puis t’aimais juste pas te montrer sous ton plus mauvais jour à lui non plus. A personne, oui, mais le blond avait déjà dû supporter ce jour où t’avais tenté la pire des conneries de ta vie. Ce jour où il t’avait très certainement sauvé la vie tout court. Autrement, t’aurais sûrement perdu petit à petit connaissance et il y avait de grandes chances pour que tu sois retrouvé mort dans cette vieille réserve que vous aviez aménagée.

T’arrivais pas à te sortir de la tête que ça aurait été mieux, pour tout le monde. Même pour toi. Surtout pour toi sans doute. Parce que t’aurais pas à te prendre la tête là-dessus. T’aurais pas eu à essayer de vivre toutes ces années non plus. Des années tellement vides. Vides de sens, vides de cette joie qu’elle arrivait à t’apporter, vides de ta sœur, tout simplement. T’aurais tout donné, pour être à sa place, pour qu’elle soit ici, peut-être pas à cette place, surtout pas dans cet état, mais elle aurait sûrement fêté un tant soi peu la chose, elle se serait fait de meilleurs amis que ceux que t’avais pu lui proposer. Tu laisses glisser sa baguette entre tes doigts, tu la fais un peu tourner en vidant un peu plus ta bouteille. Grossière erreur, ton organisme commençait à ne plus vouloir, ni pouvoir avaler quoique ce soit. T’avais failli tout régurgiter, à la place t’avais grimacé en essayant de ravaler. Quel homme. Ouais t’en étais arrivé là il fallait croire.  Cool. Vraiment cool. T’étais de plus en plus pitoyable oui. Pourquoi ça ne t’étonnait pas.


« ▬ Mmrgn. T’bien mieux à faire qu’d’subir ça. C’ira mieux d’main j’te promets. J’veux juste…qu’t’oublies c’te facette d’moi. »


T’aimerais bien l’oublier aussi. C’était peut-être pour ça que tu t’étais un peu tourné vers le dos du fauteuil. Peu intéressant, mais au moins il ne verrait plus ton visage, il ne verrait plus ce manque d’expression. T’avais gardé Atria contre toi, qui s’était mise à ronronner, visiblement peu sensible à ce que tu venais de lui dire étant donné que t’avais bien senti sa patte essayer de venir à ton poignet pour reprendre le chouchou de ta sœur. Tu sens vaguement les doigts du brun venir l’effleurer. Comme tu sens son regard sur toi, cherchant peut-être le tiens, mais t’arrivais encore à le fuir. T’avais pas envie d’assumer, ou d’affronter quoique ce soit. Surtout pas quand t’entends sa question. Tu lâches un grognement en serrant un peu les dents. Une sorte d’approbation. Comment tu pourrais le dire à haute voix alors que t’avais déjà du mal à y repenser. T’avais juste un peu secoué la tête à la deuxième question, t’avais resserré la baguette entre tes doigts, alors que tu t’étais un peu plus prostré dans ce fauteuil.


« ▬ …M’sœur. »


T’aurais pu être plus explicite. T’aurais pu en parler pendant des heures, de Misam. De ce qu’elle t’avait apporté, de ce à quoi elle ressemblait, de ses tics, de ses habitudes, de tout. Mais t’évitais d’en parler depuis qu’elle n’était plus là. Tu ne savais même pas si tu en avait parlé à qui que ce soit, dans tes nouvelles connaissances. Nouvelles, tout était relatif, mais t’en avais plus reparlé sauf à ceux qui la connaissait. Que ce soit au travail ou autre part. Tu savais que c’était ta plus grande faiblesse. Une de tes plus grandes faiblesses. T’en avais d’autres, mais plus simples à supporter. Il avait repris la parole, t’étais resté muet un temps, commençant d’abord à te frotter un peu le bras, avant de le gratter assez frénétiquement. C’était plus fort que toi. T’avais fini par relever cette manche que tu gardais résolument baissée, comme l’autre d’ailleurs, préférant de loin mourir de chaud que de commencer à exposer les cicatrices qui pouvait s’y trouver. Mais t’avais encore plus besoin là tout de suite de sentir tes ongles sur ta peau, peut-être juste de te faire du mal en quelque sorte. D’essayer de te faire subir ce qu’elle avait pu ressentir, même si tu te doutais qu’elle avait du nettement plus souffrir que ça pour en arriver là. Tu savais de quoi tu te sentais coupable. De vivre sans elle, certes, mais pas que. Sa main te distrait un peu, t’arrête de te griffer de l’autre pendant quelques instants, mais tu reprends assez rapidement, rien qu’en pensant à devoir lui répondre.


« ▬ …C’pas ça. »


Tu marmonnes à moitié, très utile, très pratique. Tu ne sais pas ce que t’essayes de le faire, ni même si t’espère t’en sortir comme ça, mais tu vas bien être obligé à un moment ou à un autre de lui parler. Alors qu’il fait l’effort de rester ici, de venir te voir, de s’inquiéter. Et toi qu’est-ce que tu faisais en retour à part te lamenter sur ton sort, boire et manquer de te vomir dessus ? Pas grand-chose. Rien du tout même.Tu fermes les yeux, t’arrêtes tes mouvements avec ta main , même si à la place t’enfonces tes ongles dans ta peau, tu peines à en ressentir la douleur, alors tu continues.


« ▬ C’entièrement ma faute, c’moi qui l’ait poussée à… »


Ta voix s’éteint, ta gorge se serre, mais t’es toujours aussi incapable de verser une seule larme. Tu renifles, mais plus pour combler le blanc que tu vas laisser, compléter ta phrase qu’autre chose. Parce que tu ne comptes pas la terminer, tu ne veux pas la terminer et rendre ça encore plus réel.

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