Bitches before Hitches ! | NC16

Sérieusement, si on regardait les deux partis, le plus à plaindre n'était pas celui qu'on croyait. Loïs aurait aimé joué le rôle de la victime flouée un peu plus longtemps mais même lui n'arrivait pas à tenir cet argument. Oui, Jesus méritait une punition et non, le Valentine n'avait pas apprécié le moins du monde le foutage de gueule de leur dernière fois. Par contre, la "proie" appuyée -ou plutôt coincée soyons réalistes- se trompait sur le pourquoi de sa vexation. Il s'en fichait royalement qu'il l'ait soit disant trompé sur son identité. C'était même ce qui avait rendu plus amusant encore, plus distrayant. Mais le coup qu'il lui avait fait, et le fait qu'il nie à ce point comme si l'idée d'une sexualité pareille était la pire chose qui aurait pu arriver... Et la façon dont il l'avait balancé. Ca oui, ça l'avait foutu en rogne.

Mais curieusement, Jesus n'avait plus l'air aussi sûr que ce jour là. Il avait l'air carrément paumé, oui. Oh, si ça avait été sa faute et celle d'Isleen pour se promener dans le -presque- plus simple appareil, il aurait passé outre mais là ? Ce qu'il lisait dans ses yeux ? Est-ce que c'était un début de doute, ou de réalisation ? C'était presque mignon de le voir aussi paumé. Loïs, la chemise en main, faisait la moue de façon adorable -si si. Le brun se rapprochait, pas à pas, tout en discutant.

« C'est vrai... Ca ne me regarde pas tant que ça, j'ai juste été un test à répétition histoire de te faire une idée... T'es pas le premier, tu sais ? A être curieux avec moi. »

Il lui sourit. Cette fois, il y avait ins de malice et plus de vérité. Fallait dire qu'avec son air androgyne et sa façon de s'immiscer dans votre vie et y semer le doute, il en avait fait tourner des têtes. Et plus jeune, beaucoup plus jeune, certains n'avaient déjà pas apprécié l'effet qu'il leur faisait. C'était eux qui étaient le plus à plaindre au final. Jesus était à plaindre. Loïs avait finalement passé les bras dans sa chemise en ricanant un peu. Il parlait tout bas, lui, et s'il ne savait pas Leen assez maligne pour tout entendre ça aurait pu être efficace mais il la connaissait trop bien pour ça. Ses mains allèrent récupérer celles du pauvre garçon et les plaça sur les bords de sa chemise.

« J'aimais mieux quand tu me l'enlevais mais bon, on a pas toujours ce qu'on veut, pas vrai ? »

Son regard de chat se plongea d'avantage dans le sien, et il n'y avait plus beaucoup de place pour que l'autre boutonne la chemise en question, finalement. Il enlaça ses bras autour de son cou pour l'embrasser comme au premier jour, sans se priver. Leen devait être en train de faire brûler quoi que ce soit qu'elle était en train de cuisiner, telle qu'il la connaissait, petite curieuse. Est-ce qu'il n'y avait pas un peu de provoque à profiter de Jesus alors qu'elle était dans la pièce d'à côté ? Maybe... Il y donna beaucoup d'entrain, rappelant à Jes ce qu'il avait probablement eu du mal à oublier, et se separa histoire qu'il puisse s'il le voulait fermer cette chemise. On y croit.

« On à qu'à dire que c'était pour que tu sois sûr. »

Il sourit, embrassa son nez, et le laissa respirer un peu plus en paix. Il n'avait pas beaucoup plus de vêtements sur lui, hein, mais c'était un détail ça.

Savoir qu'il n'était pas le premier n'était ni rassurant, ni réconfortant. Il ne savait pas trop où Loïs voulait en venir avec ça. Est-ce que ça l'embêtait d'être un test à répétition ? Il n'avait pas l'air si embêté pourtant, les fois précédentes. Là... c'était plus délicat à décrypter, Jesus n'avait pas la moindre idée de ce qu'il se passait dans la tête du brun. Il avait bien quelques suppositions, mais elles ne cessaient d'entrer en contradiction les unes avec les autres et d'être balayées par les mots du brun. Il essaya de reculer encore, comme une proie acculée, pour se rendre compte qu'il était déjà bien plaqué contre la porte, le dos coincé entre les crochets des serviettes de bain.

Et ce qu'il soupçonnait se confirmait. Isleen écoutait tout et probablement pas seulement ce qu'il laissait échapper à voix haute. Ses gloussements ne firent qu'appuyer cette idée. Il soupira. Et n'eût pas bien le temps de cogiter là dessus, Loïs se rappelait à lui en s'approchant encore. Au moins, il semblait décidé à enfiler sa chemise. Enfin.. à commencer.

Et voilà qu'il lui attrapait les mains pour les placer sur sa chemise. Hey ! Il eût un sursaut. Pour ... quoi ? L'aider à la mettre ? Mais non mais... rho, c'était du second degré ! Loïs ne connaissait pas le second degré ? Une petite voix lui disait que si, et que ça tenait d'avantage de la provocation que d'une simple lecture à la lettre. Ses mains restèrent, chacune sur un pan de chemise, sans reboutonner quoi que ce soit. Pourquoi est-ce qu'il se collait autant à lui ?

"C'était pas une vraie proposition hein... "

Il se sentit obligé de le préciser tout en sachant très bien que Loïs savait fermer les boutons d'une chemise. Mais à ce stade, c'était surtout pour dire quelque chose et combler le silence qui se faisait oppressant. Ou peut-être que c'était la proximité avec le brun, qui l'était. Il baissa le regard, essayant de se concentrer sur le premier bouton et non sur le boxer ni sur le torse qui se pressait presque contre lui.

Et il releva à peine le visage que Loïs venait l'embrasser. Ses dreads atterrirent dans les serviettes accrochées contre la porte, alors que son visage se dérobait encore un petit peu. Il avait beau l'avoir vu venir, il n'en était pas moins surpris. Et il fallut quelques longues secondes avant qu'il ne cède et rende la passion que Loïs lui montrait. Ses lèvres avaient un goût de vin et ce geste lui rappelait des souvenirs. Ses mains, toujours agrippées à sa chemise, la tirèrent à lui. Il voulut le repousser, lui montrer que non, il ne fallait pas mais le brun s'écarta le premier. Et il laissa passer un grognement.

"C'est... c'est pas..."

Il s'interrompit. Regarda ses mains, crispées sur la chemise. Une odeur d'oignon le ramena à la réalité. Il était hors de question qu'il cède encore à ça. En tout cas, pas ici. Pas avec Isleen dans la pièce d'à côté ! Ses mains, un peu tremblantes, virent accrocher le premier bouton, puis le second. Ses doigts frôlèrent son nombril, il releva le regard vers lui. Ferma un troisième bouton, un quatrième. Regarda son travail et constata qu'il n'avait même pas aligné correctement les boutons.

"Pardon... Att.. Attends... Je vais faire ça mieux..."

C'est qu'il se sentait impliqué dans cette tâche, soudainement. Il fallait faire ça bien. Ou peut-être que ça lui donnait un semblant de consistance, alors qu'il ne savait vraiment plus où se mettre. Et voilà qu'il déboutonnait à nouveau la chemise de Loïs, avec un peu trop d'application. Ce n'est que lorsqu'il l'eût entièrement ouverte à nouveau qu'il tira, sans prévenir, sur le tissu, ramenant le brun contre lui. Et l'embrassant à nouveau, avec un regain d'entrain. Ses mains glissèrent de la chemise pour aller enlacer les épaules nues de Loïs. La résolution, les belles paroles, l'idée qu'Isleen pouvait tout espionner ? Envolées, momentanément, alors qu'il goûtait à nouveau à cet avant goût de paradis. Qu'une poignée de secondes. Avant qu'il ne se décide à y mettre fin, repoussant doucement le brun.

"Et voilà... encore deux boutons et ça sera bon..."

Lâcha-t-il à voix haute, se rendant compte qu'ils mettaient beaucoup trop de temps dans cette salle de bain -sans se rendre compte toutefois que de base, ils n'avaient rien à y faire-. Il lâcha les épaules de Loïs et attrapa les pans de chemise, essayant cette fois-ci d'aligner correctement les choses. Ce n'était pas facile de se concentrer, là, même pour des choses aussi basiques. Ses mains tremblaient carrément. Quelle idée aussi de ne pas mettre de simples t-shirt comme tout le monde...

Loïs soupira. Il ne savait pas quel âge avait Jesus (déjà qu'il n'avait pas connu son nom avant la combiendième fois ? Et encore, c'était pas ce dernier qui lui avait donné) mais il avait l'air tellement jeune et paumé, là, bien que plus grand et large d'épaules que lui. Et généralement plus "virilité toxique" aussi. Tout ça pour un baiser. A quel âge avait-il su, lui, qu'il embrasserait aussi volontiers tous les bons partis des soirées mondaines de son père ? Honnêtement, le fait qu'il cherche absolument à perpétuer la lignée, ça s'arrangeait, le problème c'était plus le mariage que la gent féminine qu'il appréciait tout autant. Qu'est-ce que ça changeait, au fond, se disait-il alors que clairement Jesus, pour qui ça avait toute l'importance du Monde, avait du mal à reboutonner sa chemise. Il le faisait vraiment, en plus. Si mignon. Il rit silencieusement.

« Tu es vraiment plus doué pour me les retirer que p- »

Oh, encore ? C'est un soupir de contentement qui rencontra les lèvres de Jesus, accompagné d'impatience, une fois ses boutons envolés à nouveau. C'était ça qui l'avait intéressé chez lui les premières fois, cette espèce de maladresse, mais aussi de volonté de bien faire. Un côté un peu désespéré dans ses gestes et ses baisers qui le faisait presque ronronner de contentement -comme le petit bruit qu'il laissa échapper à nouveau en le poussant contre la porte. Avec un boom. Oups. L'avait-il fait exprès ? Non, quand même pas... (wink wink, Leen). Loïs avait laissé promener ses mains sous le sweat et le T shirt de Jesus, et il jouait à celui qui réussirait à y grimper le plus haut alors que l'autre, au contraire, essayait de le rhabiller. Qui allait gagner, on se le demande franchement. Le Zouwou en train de s'amuser comme un fou, ou le pauvre Niffleur.

« Ca ne sera pas bon du tout. Pourquoi est-ce que tu tiens absolument à me rhabiller, au fait? »

Il alla glisser contre son oreille, les mains qui passaient derrière, dirigées dangereusement vers le bas. Pour atteindre une fesse, de l'une, et la baguette, de l'autre. Il lui fit face pour lui sourire comme le polisson qu'il était, faisant signe de l'oeil vers l'autre côté de la porte, indiquant leur curieuse préférée (ok SA curieuse préférée).

« Il paraît que je suis très bon en sorts de discrétions. »

Il avait le sourire en coin jusqu'aux oreilles. Pauvre Leen. Et en même temps, entre son plaisir à lui, et celui de la jeune femme, c'était -presque- tout trouvé ! Pour appuyer ses dires, l'Animagus vint coller ses hanches -et sa baguette à lui- contre les siennes. Histoire de soulever des arguments de choix !

Une nouvelle fois, Jesus pouvait constater que Loïs était habile de ses mains. De sa bouche, aussi. Il se crispa un petit peu en sentant ses mains baladeuses s'aventurer sous ses vêtements. Dans son cerveau, c'était la guerre civile et les deux camps s'affrontaient farouchement. Clairement, ses envies prenaient le pas sur sa raison et ses retenues. Le brun savait y faire.

"Parce que ... pourquoi.. pourquoi est-ce qu'il ne faudrait pas ?"

On ne pouvait pas dire que la réponse soit à la hauteur. Est-ce que la question attendait vraiment une réponse, d'ailleurs ? Sûrement pas celle-là, en tout cas. Mais que voulez-vous, il essayait. Mal, cela va sans dire.
Et Loïs ne l'aidait pas à essayer, à freiner en tout cas. Son fessier se décolla d'un coup de la porte, essayant de se soustraire à la main qui s'était sournoisement glissée par là. Hey ! Qu'est-ce qu'il faisait, là ? Il croyait que c'était open bar, d'un coup ? Bon, d'accord, il n'était pas complètement contre mais... pas à ce point ! Il fronça les sourcils, le regardant de biais alors que l'autre tenait sa baguette en main. Se retint de protester et déglutit à la place.

"Je sais pas si c'est bien..."

Il n'avait jamais été aussi peu enclin à finir ses phrases qu'en ce moment. Preuve qu'il était plus perdu qu'autre chose. La proximité de Loïs ne le laissait pas de marbre et à ce rythme, ça n'allait pas tarder à se voir à travers son froc, si ça n'était pas déjà le cas. Mais.. il était encore remonté. Et perdu. Et ils étaient dans la salle de bain d'Isleen. Qui, sans nul doute, devait tout écouter. Et ça faisait déjà largement assez pour qu'il essaye de freiner des quatre fers, alors que son corps réclamait l'inverse. Il laissa passer un soupir, alors que Loïs se collait carrément contre lui. Là, ça devenait carrément impossible de camoufler son envie. Il ferma les yeux, une poignée de secondes, essayant de se recentrer. Et remonta les mains sur la chemise du brun. Il n'avait pas avancé d'un seul bouton. Ses doigts tremblaient toujours un peu. Il peina à fermer le quatrième. Ces si petites choses n'étaient pas faites pour être manipulées par des mains hésitantes. Une fois fermé, sa main s'appuya contre le tissu. Et il repoussa Loïs une nouvelle fois, doucement mais fermement. Un soupir de regret s'échappa de ses lèvres. Non, il ne pouvait vraiment pas faire ça ici.

"Ça sent la bouffe, ça va être prêt, Isleen va nous attendre..."

Voilà une excuse aussi efficace que l'aquaponey, au moins. Il passa sa main sur son visage à nouveau, se frottant le front. Et attrapa la poignée de la porte de la salle de bain, derrière lui, hésitant un petit peu. La dernière chose dont il avait envie, c'était de se retrouver maintenant entre Isleen et Loïs, à devoir justifier tout ça. Et le reste de ses envies... elles se voyaient un peu trop clairement. Il tira sur son sweat-shirt, essayant de recouvrir la bosse dans son jeans, qui de toute évidence était passée inaperçue aux yeux de Loïs. Oui, il y croyait encore.

Bien ou mal, ça n'était vraiment pas une question qui perturbait l'équilibre du jeune Valentine en temps normal déjà, mais en boxer et chemise ouverte contre un aussi beau morceau ? Autant dire que Jésus essayait de prêcher directement en Lituanais pour la différence que ça faisait. Oui, Loïs parlait un certain nombre de langues mais pas celle ci, et certainement pas celle du "mais c'est mal c'est pas une bonne idée" d'autant qu'il sentait que le corps de Jésus disait l'inverse. Oui, Loïs avait encore du mal avec le non, pour l'avoir entendu assez peu de fois finalement. Il était persuadé qu'avec un peu de persuasion... Son caleçon a l'autre était déjà tout a fait persuadé ! Il fit terriblement déçu quand le second sorcier finir de fermer tout ça. Et sa main à lui si bien blottie contre le ferme fessier était déçue aussi, et pas prête a se déloger tout de suite. Loïs rangea la baguette empruntée (celle en bois, même si ça pourrait vouloir dire l'autre aussi) et fit une moue déçue.

« Aussi bonne cuisinière qu'elle soit, j'avais faim d'autre chose, moi. »

Il vint se blottir gentiment, retenant Jésus qui avait déjà la poignée bien en main. Et puis une fois qu'il avait fini de palper, il soupira, et lui laissa -ENFIN devait se dire Jes- son espace vital en paix. Autant dire qu'il s'attendait à l'assaut de la jeune femme en déshabillé, et qu'il avait un peu pitié pour son comparse. Un peu. Bah quoi, il avait qu'à assumer, ça réglerait bien des problèmes. ..

« Leen darling ! J'espère qu'on ne t'a pas trop fait attendre ! »

Il avait pris les devants et la main du grand brun et le lâcha pour le laisser s'installer où il voulait. Loïs choisissait le lit. Il n'avait pas honte de ce qui se passait encore dans son boxer mais au moins sa chemise ample ferait un peu camouflage décent, ils allaient bouffer, quand même

« Tu vas être contente, on est réconciliés ! Pas vrai ? »

Il s'adressait pour finir a lui, toujours coquin et joueur mais laissant sa proie respirer. C'était toujours mieux de les laisser s'échapper pour mieux leur courir après ensuite. Il porta son attention sur les gâteaux et sur son verre de vin. La vilaine, elle faisait sa difficile mais elle lui en avait piqué non ? Il se reservit, histoire de fêter ce qui venait de se passer avec lui même. Et avec Leen et Jésus, s'ils avaient envie, il leva son verre et porta un toast silencieux avant de boire une bonne gorgée.

Sa respiration s'était bloquée, alors que Loïs venait contre lui une fois encore. Dire que c'était déstabilisant, c'était un euphémisme. La proximité était loin d'être désagréable, surtout qu'il savait tout ce qu'il y avait derrière. Enfin ensuite.
Mais il n'était pas prêt. En tout cas pas ici, pas avec Loïs, pas dans cette salle de bain, pas avec Isleen derrière la porte. Et il laissa échapper un souffle de soulagement lorsque le brun s'écarta de lui.
Un peu surpris, il se laissa mener par la main, utilisant l'autre pour tirer au maximum sur son sweat-shirt et camoufler, avec plus ou moins de succès, l'effet que les promesses de Loïs lui faisait. Isleen avait l'air aux anges et rien que de voir son sourire étalé d'une oreille à l'autre, il se crispa à nouveau et sentit le rouge lui monter aux joues. Après ce qu'elle avait dû entendre et supposer, elle n'allait plus jamais lui foutre la paix. Déjà qu'avant, c'était peine perdue... Elle allait être insupportable. Il s'assit sur le pouf à côté du lit, tirant encore sur son sweat-shirt et les regarda l'un, puis l'autre.
Difficile de dire s'il était plus ou moins mal à l'aise qu'auparavant. La sensation était différente mais pas plus agréable.

"Ouais, non mais il s'est rien passé de ce que tu crois hein, t'imagine pas des trucs !"

Oui, il en était encore là. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Il lui faudrait un peu plus de temps, pour changer de refrain. Il gigota un peu, enfonçant son cul sur le pouf comme si ça pouvait le faire disparaître. Dans le genre repas gênant, il avait rarement connu pire. Il attrapa son verre, servi par Isleen, histoire d'avoir quelque chose dans les mains, maintenant qu'il avait réussi à faire un pli avec son sweat-shirt.

Et ce qui devait arriver ne manqua pas de se produire. Le vin faillit lui ressortir par les narines alors qu'Isleen ne cachait même plus ses allusions. Il toussa quelques fois, raclant sa gorge pour calmer la fausse route du liquide et la regarda, levant les yeux au ciel.

"Non mais n'importe quoi !"

Il ne trouva pas mieux pour démentir, une fois sa quinte de toux passée. Et il planta sa fourchette dans les légumes, en secouant la tête. Il n'avait toujours pas très faim, l'estomac remué par tout ce qui venait de se passer et toutes les questions qui tournaient en boucle dans sa tête. Il était partagé, entre tout démentir une fois encore -et on ne doutait pas que ça allait être d'une efficacité redoutable- et essayer de passer à autre chose. Parce qu'il ne pouvait pas nier ce qu'il s'était passé dans la salle de bain, il aurait perdu toute crédibilité. Et puis ça l'embêtait un peu, vis à vis de Loïs qui avait montré une certaine... Patience. Alors..

"T'as pas intérêt à balancer. A qui que ce soit..."

Il savait que ses menaces étaient bien plus efficaces sur d'autres que sur Isleen. Mais ça ne l'empêchait pas d'essayer encore...

C'était a se demander si Loïs et Leen n'étaient pas des frères et sœurs qu'on aurait séparé dans leur enfance. Franchement, si le père Valentine avait su ce que la jeune femme deviendrait, il aurait été capable de ça. Du moins c'était l'avis de Loïs qui n'était pas non plus dans les grâces du paternel pour son tempérament...disons... Trop épicurien. C'était pas comme ça qu'on faisait honneur à son rang. Et encore moins qu'on prolongeait la lignée avec de parfaits petits héritiers. Mais bon, sans être sa sœur de sang, ils étaient bien trop semblables sur bien trop de points pour mettre l'invité surprise de Leen a l'aise. Il tenait a peine sur son pour, le pauvre. Loïs était malgré tout ravi de lui avoir provoqué un tel émoi. C'était pas nouveau chez lui, en vérité, ni difficile mais quand il cherchait ? Quelle belle récompense que de le voir croiser les cuisses en mangeant des légumes.

« Oh.My.God. No you didn't ! »

IL s'exclama avec ravissement quand Leen lui passa son assiette. Rien qu'à l'odeur, il avait envie de se damner. Il laissa échapper des sons tout aussi indécents que ceux dans son studio en compagnie de Jésus et -plus anciennement- Isleen quand il prit le première bouchée. Cette petite chenapan, heureusement que la nourriture pour elle était aussi importante, le brun n'aurait pas accepté n'importe quelle ratatouille avec ses origines et son vécu Français.

« C'est délicieux ma chérie, merci. »

Il dit dans un Français presque sans une once d'accent. Il avait envie de la déguster mais c'était vraiment trop bon. Il dégustait par contre l'indignation de Jésus face a elle, et ses menaces tellement... Mignonnes.

« Leen isn't like that, you know deep down she only wants what's good for you, too. »

IL lui dit d'une voix qui se voulait rassurante. Oui, certes, ce qui était bon pour Jésus n'était peut être pas la même définition chez l'un que chez l'autre. Clairement, selon la Gryffondor, chacun devait au moins. S'envoyer en l'air trois fois par semaine, minimum. Et avoir essayé un bon panel de... Beaucoup de choses dans tous les sujets. C'était avec elle qu'il avait fumé son dernier Splif de mandragore ? En parlant de ça, Loïs sentait comme quelque chose, au delà de la délicieuse odeur de ratatouille.

« is it just me or does something smell funny ? »

***
OMG non, T'as pas fait ça !
Leen n'est pas folle ça, tu sais au fond qu'elle veut seulement ton bien, en plus .
C'est juste moi ou ça sent bizarre ?

L'odeur de brûlé lui fit instantanément oublier le feu au cul de Loïs et les remarques d'Isleen. Il en oublia même qu'un instant plus tôt, elle l'agaçait encore en se moquant ouvertement de lui. Il avait presque eu envie de lui balancer ses légumes trop cuits à la tronche. Parce que lui, la ratatouille, c'était pas l'orgasme absolu comme pour Loïs. Il trouvait juste ça ennuyeux. Même si ça n'était pas mauvais, objectivement. Mais de toute façon, il n'avait pas tellement faim. Il avait pris un peu de vin, grimaçant de son âpreté. Définitivement, la cuisine française, c'était pas son truc.

Mais il n'eût pas le temps de riposter. Ses yeux s'écarquillèrent. Abandonnant sa fourchette dans laquelle étaient encore piqués des légumes, une bouchée encore sous la langue, il se redressa d'un coup. Ses potions, nom d'un murlap, ses potions ! Il les avaient laissées sur le feu, évidemment ! Lui qui pensait ne faire qu'un aller retour entre chez Isleen et chez lui et revenir avec des coquilles pour ses chances liquides... On pouvait dire que sa chance, elle partait en fumée, là.

Son assiette presque jetée sur le pouf, il sortit de l'appartement et descendit les marches en trombe, longea le premier couloir puis le deuxième jusqu'à son appartement. De la fumée commençait à se répandre dans les communs. La porte de son appartement était noyée sous un nuage noir. Ca sentait mauvais. Dans tous les sens du terme. Il déverrouilla sa porte et se précipita à l'intérieur. La fumée était telle qu'il était difficile d'y distinguer quoi que ce soit. Le feu ne s'était heureusement pas étendu au-delà des chaudrons. Il parvint à l'éteindre au bout de quelques coups de baguette magique et s'approcha de la fenêtre pour l'ouvrir et évacuer tout ça.

Les chaudrons étaient carbonisés. Même l'extérieur avait viré au noir. Les quelques ingrédients encore disposés autour avaient pris un sacré coup de chaud. De rage, il donna un coup dans l'un des chaudrons, qui partit cogner contre son lit, répandant au passage de la cendre dans tout son appartement. Merde ! Merde, merde, merde ! Une bonne floppée d'insultes s'échappa de ses lèvres.

Il ferma les yeux, réfrénant une furieuse envie de se jeter sur son lit, de cogner partout, de fermer les yeux et d'oublier ce bordel. Et une ombre le fit sursauter. Loïs l'avait suivi. Isleen aussi. Rha. Voilà qu'en plus, ils voyaient son appartement. Pour Isleen, ce n'était pas une première mais pour le brun... merde ! C'était presque plus intime que ce qu'il avait dans son slip ! Surtout que c'était un bordel sans nom. Son lit était recouvert de diverses boites d'ingrédients magiques, il avait pratiquement tout sorti en espérant trouver les coquilles. A côté, une pile de linge qu'il avait eu la flemme de ranger traînait. Il y avait aussi quelques livres, ça et là. Globalement, c'était presque une zone de guerre. Ça, et les trois chaudrons qui traînaient, carbonisés. Le quatrième ayant atterri au pied de son lit.

"Vous étiez pas obligés de venir .."

Lâcha-t-il à leur égard, leur tournant encore le dos. Il s'approcha des chaudrons, pour constater que tout était inutilisable, jusqu'au contenant. Chier. Son pied vint cogner un deuxième chaudron, qui valdingua et finit sa course entre ses deux invités.

"Bon... bienvenue chez moi... hein... Faites comme chez vous, surtout."

Il poussa le bordel sur son lit pour s'y asseoir, blasé. Certaines choses s'arrangeaient facilement avec la magie, de toute évidence. Mais là, il était juste agacé, il avait envie de ruminer et rien d'autre.

Le premier réflexe, quand il avait compris que l'appart en dessous, ça voulait dire chez la triosième roue du carosse de leur soirée pyjama ? Finir sa ratatouille en une bouchée et son verre de vin. Quoi. On ne gaspille pas !! Et puis ensuite, il s'était relevé d'un coup et avait croisé le regard de Leen alors qu'il sautillait pour s'enfoncer dans son pantalon un brin moulant.

« Don't you... Can't you stay here ? I promise I'll be back after ! »

Mais bien sûr qu'elle allait courrir vers la fumée, forcément ! Sans même se rendre compte qu'elle n'allait pas DU TOUT aider son coup. Et dire qu'il avait tellement bien allumé le brasier (l'autre, pas celui de l'appartement, celui dans le fut de Jes) et elle allait tout gâcher ! Il ajouta, alors qu'il partait à la suite de Jesus. Pas trop compliqué de savoir où il habitait, il suffisait de suivre l'odeur de... Murlap, elle avait dit ?

« Oh and, girl ? You should eat some more of those delicious cakes you bought. You lost weight. And this special interesting lover you have wouldn't like you all skin and bones now would he ? »

Il n'additionnait peut être pas deux plus deux pour tout, concernant les autres humains, surtout quand ça ne le concernait ou ne l'intéressait pas mais... Ca crevait les yeux, là. Leen, avec un appétit d'oiseau ? Elle avait à peine touché à son assiette et aux amuses bouches qu'ils avaient ouvert pendant qu'ils se faisaient beaux. C'était plus que louche.

Une fois à l'étage du dessous, la porte était encore ouverte et il se glissa à l'intérieur de -ce qui devait être avant- l'appartement. Gosh... C'était pas glorieux. Loïs ne forniquait pas uniquement avec les gens de son rang, voire même il s'encourageait à aller voir un peu partout, juste pour faire rager son père parfois. Et puis la haute avait tendance à très vite se raréfier. Qu'on dise ce qu'on veut, les sans purs s'éteignaient à force de consanguinité. Mais là... Certes, les dégats ne devaient pas aider la pièce à être au mieux de sa forme mais c'était quand même un peu miteux.

« Merci, darling. »

Il dit en voyant le chaudron s'étaler à ses pieds -et à ceux de Leen qui était aussi arrivée. D'un coup de baguette, il redressa au moins celui là, et y remis son contenu sans trop de difficulté. Par contre le reste... Urgh, et cette odeur. Fronçant le nez, il redressa quelques affaires -parce qu'elles étaient sur son passage, pas pour ranger- et vint poser ses fesses d'un côté de l'autre.

« Tu as un goût certain pour la décoration. Et le rangement. C'est ici que tu comptais m'accueillir ? »

Comment ça, c'était pas du tout prévu à la base ? Il soupira, presque de pitié pour lui. Est-ce qu'il l'aiderait un peu ? Il fallait au moins débarasser le lit pour... Oh, Leen. Elle allait rester pour tout observer ? Il n'aurait pas été contre, si ça n'avait pas été un énorme NO-NO pour l'autre garçon.

***
Ne vas pas... Tu ne peux pas rester ici plutôt ? Promis je reviendrai apres.
Oh et ma chérie ? Tu devrais manger un peu plus de ces délicieuses pâtisseries que tu as achetées. Tu as perdu du poids. Et ton cher amant si intéressant ne voudrait pas que tu sois la peau sur les os quand même je me trompe ?

C'était un putain de désastre. Et on ne parlait pas que de son appartement et de ses chaudrons cramés mais de toute la soirée. Qu'est-ce qu'il foutait, exactement, avec Loïs et Isleen à ses côtés, à inspecter le carnage ? Il ne savait déjà pas bien pourquoi il n'avait pas envoyé paître le brun comme il le fallait, un peu plus tôt. Ça faisait beaucoup de bordel dans son cerveau, encore plus que dans son appartement. Il regarda les caisses éparpillées, remplies d'ingrédients de toutes sortes, qui jonchaient son lit. Se redressa d'un bond et repoussa Loïs alors que ce dernier allait s'asseoir.

"Attention ! Il y a un sac de peau de serpent là !"

Il attrapa le sac, avant que Loïs ne s'asseye et repoussa le reste de son bordel. Il lâcha un long soupir à nouveau. C'était la dernière chose qu'il voulait, là, avoir son avis sur le boxon de son appartement. Il n'avait pas prévu d'y inviter du monde, qu'on se le dise. Et encore moins Loïs. Et puis...

"C'est mieux rangé, d'habitude, hein. Là j'étais dans l'urgence. Et puis c'est moins brûlé... en temps normal. Et puis merde, hein. J'ai rien d'mandé."

Qu'est-ce qu'il sentait le besoin de se justifier, encore, hein ? Il n'avait pas invité Loïs, qu'il sache. Ni Isleen. Qui semblait choisir le pire moment pour... décider de les laisser. Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qu'elle avait encore en tê... oh. Non mais... Rha. Qu'est-ce qu'elle s'imaginait encore ?

"Non mais on va pas... Ouais, laisse tomber."

Enfin c'était plutôt lui, qui laissait tomber. Il répondit d'un haussement d'épaule à sa proposition, de toute évidence trop énervé encore pour y voir un geste amical.Et se raidit, grimaçant alors qu'elle déposait un baiser sur sa joue. Du dos de sa main, il s'essuya la peau dès qu'elle s'écarta.

Il la regarda tourner le dos comme elle était venue, chantonnant en se promenant à poil dans les couloirs. Il ne comprendrait jamais Isleen. Et ce n'était peut-être pas plus mal, songeait-il, alors qu'il se relevait pour fermer la porte de son appartement. Il enjamba un chaudron, se baissa pour ramasser le deuxième qui avait échoué au pied du lit.

"T'es pas obligé de rester, hein. Vous pouvez continuer votre soirée pyjama tranquilles, t'sais..."

Il déposa le chaudron sur son socle, attrapa la baguette dans la poche de son jeans pour remettre un peu d'ordre dans son coin de préparation. La fumée commençait lentement à s'échapper par la fenêtre mais l'atmosphère restait chargé.

"En plus, ça doit être nocif, la fumée, là... va pas t'intoxiquer à rester là juste pour constater les dégâts et t'marrer hein..."

Il s'appuya contre le rebord de la fenêtre, se demandant à quel moment sa soirée de préparation de potions avait tourné à ... ça. Habituellement, il était pourtant précautionneux avec ces choses là. Il faut croire qu'il avait déjà un petit peu la tête ailleurs, avant d'atterrir chez Isleen. Se redressant, il fouilla dans ses tiroirs, trouva quelques fioles derrière ses chaussettes. Rien de magique, juste de la bonne vieille gnôle. Parfois, les remèdes les plus simples étaient les meilleurs. Il en ouvrit une, tendit l'autre à Loïs et les fit claquer l'une contre l'autre. Puisqu'il ne semblait pas décidé à décoller, hein...

Quoi, encore ? Il se faisait repousser comme un malpropre maintenant. Dans un appartement comme celui ci, c'était franchement un comble ! Mais il ne les avait pas vu ces peaux de serpent. Pffff... Il était de rudement mauvaise humeur celui là... C'était dû à la vue de son appartement dans un état lamentable, sans doute. Loïs posait ses yeux un peu partout et ça lui faisait presque mal physiquement, autant de saleté. Oh, il était désordonné, parfois, mais la saleté ? Et mélanger les potions et le linge sale ?! Jamais de la vie. Bon et maintenant ils faisaient quoi. Non parce que les sorts de rangement et de nettoyage ok, mais ils allaient se regarder dans le blanc des yeux ensuite ?

Que ne fut pas sa surprise quand Isleen déclara qu'elle en avait assez vu. Il lui adressa le plus charmant -selon Loïs hein- des sourire quand Jes était tourné vers elle, et un clin d'oeil avant de la voir repartir toujours aussi a poil. Et puis il revint vers son...hôte. Gosh, IL était toujours d'aussi mauvais poil d'habitude ? C'était plus drôle quand ils ne faisaient que s'envoyer en l'air. Il haussa un sourcil a ses remarques. Est-ce qu'il s'était marré, lui ? Il préféra ne rien dire et accepter la boisson qui était d'une autre teneur en alcool que son vin ou la bière d'Isleen. Il trinqua avec lui.

« C'est gentil de t'en faire pour ma santé. »

Il dit, ironiquement. C'était fort, et bien moins bon que la bouteille que Isleen n'apprécierait même pas a sa juste valeur la haut, mais tant pis. Il se mordit la lèvre. Il avait toujours ce rouge tenace sur celle ci, et le vernis pour témoigner de leur soirée pyjama. Qui sait, s'il se faisait vraiment jeter, il pourrait peut être remonter finir les restes de rattatouille aussi. Réchauffé, c'était encore meilleur. Mais pas pour l'instant.

« Un potioniste passionné alors... Je suis là, c'est que je n'ai pas envie d'y retourner tant que ça, pas vrai ? »

Il observa autour de lui les dégâts des chaudrons qui pour le coup étaient foutus, et murmura quelques incantations pour au moins rattraper le papier peint et les meubles qui avaient pris cher. Il ne savait pas particulièrement où se rangeaient la moitié des objets, mais il les fit se soulever délicatement et empilage les boîtes pour qu'au moins les surfaces reprennent un peu de vie. Il n'était pas mauvais, en magie. Valentine senior l'exigeait, et contrairement a ce qu'il pouvait en dire ça n'était pas inné, Loïs avait beaucoup travaillé. Il s'installa un peu plus sur le lit débarrassé du maximum

« Du coup... On se regarde dans le blanc des yeux toute la soirée ? »

Il décroisa ses jambes, ouvrant sa posture d'une façon suggestive sans non plus être vulgaire. Il savait inviter a la débauche sans avoir l'air -totalement- d'une traînée, disait-il.

Il était peut-être à côté de la plaque parfois mais Jesus n'était pas naïf non plus. Il se doutait bien que si Loïs restait, ce n'était pas que pour admirer le brasier. Avec ce qu'il venait de se passer dans la salle de bain et qui le laissait encore perplexe, il se doutait de ce qu'il attendait de lui et de la façon dont il voulait finir la soirée. Seulement... là, il n'avait pas tellement la tête à ça, lui. D'ailleurs, il n'avait pas la tête à grand chose, à part être en rogne. Toute cette soirée avait laissé ses neurones en bouillie.
Alors il ne fut pas surpris de voir que Loïs était déterminé à rester.

Il préféra ne pas répondre et avaler à la place une autre gorgée de sa gnôle. Ça n'était pas sa plus réussie. Les décoctions maison, à partir de plantes magiques, n'étaient pas sa spécialité. Mais il aimait s'y essayer, de temps à autre. Et puis ça restait buvable et ça faisait son effet. Celui d'arracher la gorge, principalement.

"Ouais, un potioniste passionné qui s"retrouve sans chaudrons, surtout..."

Les regardant l'un, puis l'autre, il secoua la tête. Ça allait lui coûter un bras de racheter tout ça. Et plus de chaudron pour préparer des potions et pouvoir les vendre.. ça sentait la merde à plein nez. Il releva le regard vers le brun.

Donc c'était "on", maintenant ? Loïs s'était définitivement invité et il semblait déterminé à rester. Jesus laissa échapper un soupir de plus, regarda son appartement, un peu moins en désordre qu'auparavant mais toujours bordélique.Il attrapa ses dreads, tira sur trois d'entre elles entre ses doigts. Son regard se perdit un moment sur le brun, dont la pose semblait tout sauf innocente. Il s'appuya contre le rebord de la fenêtre à nouveau, gardant une distance raisonnable avec le lit. Dire qu'il était perdu, ce n'était qu'un euphémisme par rapport à l'agitation qui régnait dans sa tête. Ça partait dans tous les sens.

L'envie de nier était loin d'être enterrée. Il avait réussi à tenir comme ça pendant toutes ces années. Fallait-il vraiment que ça change ? Et en même temps, il avait beau faire l'autruche, il se rendait bien compte que ça clochait. Qu'il ne se sentait pas bien, ni dans sa vie, ni dans rien du tout. Est-ce que ça arrangerait les choses, de cesser de nier ? Il lui semblait que c'était l'inverse. Ce n'était pas pour rien, qu'il maintenait les portes du placard fermées à double tour. Mais maintenant que Loïs y avait passé un bras... voir la moitié de son corps déjà, c'était un peu plus compliqué, de tout rejeter en bloc. Pour autant, était-il prêt à tout accepter ?

"Ça pue la fumée ici... Est-ce que... on peut ... aller chez toi ?"

Il se faisait violence, pour le regarder droit dans les yeux et non plus baisser le regard. Donnant une impulsion de ses mains, il se redressa et s'écarta de la fenêtre, pour se rapprocher du brun. Un pas, deux pas. Il tenta un sourire, malgré la colère qui grondait encore en lui.

"On sera plus à l'aise, t'sais, pour... se regarder dans le blanc des yeux."

Et ça n'était pas le blanc, qu'il regardait, mais droit dans ses pupilles. Il fit un pas de plus vers lui, lui tendit la main pour qu'ils puissent transplaner. Entre un quatre étoiles et sa chambre miteuse, le choix était rapidement fait. Et puis son lit étudiant d'une place, niveau confort, c'était pas le top. Au-delà de ça, c'était déjà suffisamment compliqué d'accepter -momentanément- certaines choses mais chez lui... Il n'était pas encore prêt à passer le pas. C'était trop intime.

Sans chaudron, tout de suite... OK deux avaient l'air cramés et irrécupérables, mais le dernier qu'il avait ramassé et remis en place avec sa potion dedans, là, il en faisait quoi ? (vexé, Loïs ? Jamais !) Il avait l'air facilement sur les nerfs, celui là. Il suffisait d'un peu de nettoyage et... Bon, si c'était une potion de Chance Liquide là, qu'il faisait évaporer pour une fois de plus limiter les dégâts, c'était effectivement un peu ennuyeux pour le temps qu'il allait devoir passer à refaire mais le reste, quoi. Ca se rachète, tout ça, c'est juste matériel. Peut être que le Valentine oubliait que tout le monde n'avait pas un aussi bon job que le siens. Il avait ses inconvénients, ne serait-ce que le temps passé à faire des courbettes et à plancher sur ses discours, présentations et autre. Mais au moins ça payait bien, ça vous permettait des relations privilégiées avec certains membres influents politiques ou non et... Il y avait le prestige. Les horaires, par contre... Bref.

Tout ça pour dire qu'il le regardait toujours avec ses yeux de chats qui attendait, sur ses appuis arrières, nonchalant, sur son lit. Et il ne voulait pas juste qu'on lui grattouille le ventre. Le brun préférait ne rien dire à voix haute histoire que Jesus ne se rappelle pas que ces activités proposées révélaient d'une certaine inclination pour la gente masculine. Il ne fut pas déçu de l'entendre proposer d'aller chez lui plutôt. Pas parce qu'il préférait faire ça chez lui, ça avait un certain charme de continuer ici -et puis il soupçonnait Leen d'écouter encore au lieu de boire et manger comme il se devait- et puis ça voulait dire qu'il n'assumait pas de faire des cochoncetés avec un garçon dans son lit, aussi. Il roula des yeux au plafond, puis lui rendit son sourire.

« Allons nous regarder dans le blanc des yeux ailleurs, donc. »

Il lui tendit son bras, le laissant le hisser hors de sa couche qui puait la cendre, et ils transplanèrent sur le perron de son appartement, où Loïs ne perdit pas une seconde pour sauter sur le beau brun lèvres les premières. C'était à se demander comment il allait ouvrir la porte, mais en deux temps trois mouvement, ils lui grimpait déjà dessus dans l'entrée, comme un koala à son arbre.

« Une préférence, pour cette fois ? »

Il pouvait parler du lieu, du type d'activité, du rythme ou même de l'accompagnement musical s'il voulait. Et s'il était trop paumé alors il lui donnerait un petit coup de pouce -ou d'autre chose. Lui en tout cas, il était déjà tout à fait décidé, ses cuisses bien ancrées autour de Jes. Est-ce qu'il avait totalement oublié la façon dont il l'avait traité ici, la derniere fois, et dont le Serpentard l'avait viré de chez lui ? Peut être pas, mais ça lui sortait totalement de l'esprit tant qu'il sentait ses mains sur lui et qu'il l'embrassait avec fougue en retour. Il ne faisait même pas attention à ce que l'autre visait comme lieu de copulation.

« Il faudra m'expliquer après... »

Smooch

« ...comment tu as fait pour... »

Smooch

« ...te retrouver dans les griffes de Leen, quand même. »

Smooch

« Après. »

Qu'est-ce. Qu'il. Était. En train. De foutre ? La main tendue vers Loïs, ils transplanèrent tous deux devant son appartement. Dire que quelques semaines plus tôt, ils s'étaient lancé des noms d'oiseaux venimeux à cet endroit même. Beaucoup de choses avaient changé dans sa tête depuis cette fois-là. Et en même temps.. pas tant que ça. Ses appréhensions restaient les mêmes. Son dégoût aussi. Seulement cette fois, il était envers lui-même et non plus envers les autres. Il n'était toujours pas certain de bien vouloir assumer. Ni qu'il y ait quoi que ce soit à assumer, d'ailleurs. Désirer Loïs de cette façon, ça faisait vraiment de lui un gay ? La question était stupide et pourtant, elle lui restait en tête.

Autant d'éléments qui firent qu'il resta un petit peu en arrière, statique, alors que le brun lui sautait dessus, littéralement. Il le rattrapa, lui rendit ses baisers sans trop de conviction ni de passion. Est-ce qu'il ne ferait pas mieux de disparaître, là ? Il n'était pas certain de pouvoir passer le pas. Oui, ils l'avaient déjà fait, plus d'une fois mais... pas avec ce corps là.

"Euh... j'sais pas vraiment si..."

Décidément, depuis le début de la soirée, il y avait un tas de trucs qu'il ne savait pas. Loïs ne le connaissait peut-être pas assez pour savoir à quel point il savait être franc et décidé, en temps normal. Il se dirigea vers le canapé et y déposa Loïs, toujours accroché à lui, se penchant au dessus de lui. Ses lèvres se déposèrent dans sa nuque, sur le haut de ses épaules, ouvrant un à un les boutons de la chemise qu'il s'était donné du mal à fermer, un peu plus tôt. L'envie y était mais.. les freins aussi.
La main sur la cuisse de Loïs, Jesus se redressa et s'assit à ses côtés.

"T'aurais pas un truc pour... t'sais... marquer le coup... avant ?"

Marquer le coup de quoi, on ne savait pas. C'était surtout pour se désinhiber, en l’occurrence, qu'il cherchait à boire un coup. Il aurait peut-être dû boire une potion aphrodisiaque, au lieu de la gnôle, tout à l'heure. L'apéritif avait certes été entamé chez Isleen plus tôt mais.. pas suffisamment pour qu'il ne pèse plus chaque geste, qu'il ne ressente plus de dégoût à chaque baiser.
L'homophobie, ce fléau sacrément accroché...

"Et puis pour oublier l'incendie...tu vois..."

Et calmer le feu au cul de Loïs, peut-être.. Il se tourna vers lui, tenta un sourire un peu maladroit. Pour Loïs, qu'il ait une apparence ou une autre ne changeait peut-être rien mais pour lui, c'était tout autre chose. Après tout, avec un homme, il s'agissait de sa première fois, avec cette tête là. Alors il avait bien le droit de flipper comme un adolescent. Même si bon, il essayait, quand même, d'avoir l'air presque à l'aise. Si on omettait ses pieds qui s'agitaient, ses dreads qu'il tortillait.. Non. Il n'était pas tout à fait dans son élément.

Aussi inexpérimenté qu'était l'autre garçon, franchement, Loïs n'était jamais vraiment déçu de leur rencontre. Et il aurait pu, il avait de la bouteille de ce côté là -et de l'autre côté de la barrière aussi d'ailleurs. A part CETTE fois en particulier bien évidemment, mais c'était un cas particulier. Personne n'aimait se faire insulter par un type qui refuse corps et âme d'assumer les cochonneries qu'il avait fait avec vous. A plusieurs reprises, merde. Celle là on ne lui avait jamais fait... A part rejeter son sang, ses idéaux, son caractère de merde -ça c'était plus légitime encore. Mais non. Alors que Jesus le déposait sur le canapé d'angle largement assez grand pour s'y amuser à deux, et qu'il l'embrassait dans son cou, Loïs n'avait rien à redire. Pour ce qui suivait bon, peut être... Bien sûr, il y avait toujours une marge de progression mais il était là pour ça, non ? C'était pas l'armée du salut non plus, si l'autre avait été trop désespérant, il l'aurait envoyé bouler depuis longtemps !

Mais là, alors qu'il n'y avait qu'eux et aucune Isleen, aucun chaudron cramé pour les interrompre, son amant se retirait. Et autant vous dire que les excuses qu'il servait à Loïs n'étaient pas très convaincantes. Surtout pour un acteur comme lui. Il soupira, sans aucune tentative de cacher qu'il savait très bien de quoi il s'agissait, et qu'il était un peu... Agacé n'était pas le mot. Déçu, parce qu'il était très content de là où la soirée allait. Il avait laissé derrière lui une super soirée pyjama, alors Jesus avait intérêt à se reprendre, merde. Il lui dit quand même la suite dans une voix plus sympa qu'il n'aurait pu le faire.

« Le frigo est juste derrière, et les réserves dans les casiers à côté. Si tu trouves une bouteille de rouge, ramène là aussi, tu veux ? »

Il conjura les verres, lui, laissant à l'autre le temps de faire ce qu'il voulait. De se donner un peptalk interne, d'avoir un monologue de remise en question, tout ça, peu importe. Loïs se redressa dans son canapé, encore une fois à moitié débraillé -mais pas assez à son goût. Il attendit qu'il revienne avec la bouteille, et l'ouvrit (merci la magie, pas besoin de tire bouchon) et se servit un bon verre. Il observait les gestes de l'autre d'un oeil en coin. Après avoir laissé son vin décanter un peu, il en but une gorgée, et posa le verre, se tournant, accoudé au dossiers, vers lui.

« Si tu bois trop, on ne va rien pouvoir faire. J'ai appris récemment des notions supplémentaires de consentement, vois tu. »

Merci Hyacinthe pour ces leçons. Pfff ces gens bien, quels rabbat joies.

« A moins que ce soit ce que tu veuilles. Mais j'ai pas tellement envie de faire ça avec une étoile de mer tu sais ? »

C'était pas super fun. Des deux côtés. Même en fermant les yeux, il avait déjà essayé. Il sondait ceux de Jesus à la recherche de ce qui pouvait encore le bloquer, cette fois. Ca devait être chiant, de se poser autant de question sur sa sexualité et de surtout surtout ne pas vouloir avoir de réponse. Il reprit son verre pour une gorgée, et le reposa, se rapprochant un peu mais pas trop. Histoire de parler plus doucement mais ne pas le faire fuir non plus.

« Tu vas finir par te faire cuir le cerveau là dessous, à force. Et plus tu refuseras, pire ça sera. »

Il avait attrapé une dread et commençait à jouer avec lui aussi.

« Vois comme ça marche bien avec la magie, et ceux qui essaient de la réprimer à l'intérieur, de nier ce qu'ils sont. Déjà entendu parler des Obscurials ? »

Sans aller jusque là, il savait ce qu'il disait. Réprimer ce qu'il était, son père avait essayé, et ce n'était que depuis qu'il vivait -presque- son autonomie qu'il avait vraiment l'impression de vivre.

Le service, c'était plus ce que c'était. Voilà qu'il devait se lever pour aller chercher lui-même à boire, maintenant. Sa main, jusqu'alors posée sur la cuisse du brun, se décala contre la sienne. Et il appuya ses deux paumes de main pour lever ses fesses du canapé. Il fouilla un petit peu, avant de trouver une bouteille de vin. Il regarda le reste, hésita avec de la bière, du gin mais préféra goûter au même alcool que Loïs.

Le vin n'avait pas sa préférence. Il grimaça un peu, lorsque le liquide âpre lui râpa la langue. Mais il essaya de faire bonne figure, engloutissant l'alcool par gorgées. Jusqu'à lever un sourcil étonné à l'encontre du brun. Tiens donc, il parlait de consentement... Après ce qu'ils lui avaient fait subir, Isleen et lui, c'était une première. Il ne lui semblait pas qu'il cherchait beaucoup son approbation, jusqu'à présent. Non pas qu'il n'approuve pas, il était surtout perdu mais... il sentait tout de même que Loïs lui avait forcé un peu la main. Il ne serait pas là, sinon.

"Ah ouais ? Et tu comptais en faire usage quand, de ces notions ?"

Il se tourna vers lui, un sourire en coin. Non, ce n'était pas un reproche, pas même maquillé, il était juste surpris. Il ne lui avait pas semblé jusqu'à présent que le brun s'en souciait beaucoup de son avis.

"J'suis loin d'avoir trop bu hein, j'ai pas sifflé la moitié de la bouteille avant, moi !"

Une bière ou deux, ça n'avait jamais tué un homme, il lui semblait. Il n'avait pas trop fait attention à la consommation d'alcool de LoÏs, en réalité. Il s'en fichait pas mal, de ce qu'il faisait avec ses verres. Lui, il sentait juste que le petit coup de boost ou de lâcher prise lui ferait probablement... du bien ? Momentanément en tout cas. Il fit la moue, regardant sa dread se faire malaxer entre les doigts du brun.

"J'ai pas dit que j'refusais hein... pas ce soir en tout cas !"

Sinon, il ne serait pas ici, c'était certain. Mais il n'avait pas dit qu'il acceptait non plus. D'ailleurs, accepter quoi ? De fricoter avec Loïs, c'était une chose. De là à accepter sa sexualité ... Il inspira et expira longuement. La comparaison lui semblait absurde. Et en même temps... L'était-elle vraiment ? Il regarda Loïs à nouveau. S'écarta de lui pour terminer son verre. Beurk. La sensation sur la langue n'était vraiment pas agréable. Il ravala sa salive pour la faire passer.

"Non mais ça a rien à voir hein..."

Mais ses mots, ils touchaient un point sensible. Même s'il persistait à croire que ça n'avait rien de comparable. Il commençait à comprendre que tout rejeter en bloc ne donnait rien de bon. Pour autant, l'accepter, c'était encore autre chose. Et pour commencer... Ne fallait-il pas se jeter à l'eau ?

A nouveau, il tourna le visage vers le brun. Et après une longue hésitation, il se pencha vers lui, glissa sa main dans sa nuque avant de s'emparer de ses lèvres. Etait-il capable de n'écouter que ses envies ? Il voulait le croire, momentanément au moins. Et l'exprimer à Loïs, en mettant dans ce geste toute l'envie qu'il ressentait pour lui. Sans le lâcher ou presque, il s'installa à califorchon sur lui, s'emparant de ses mains pour l'allonger sur le dos, l'embrassant encore.

"M'fais pas regretter..."

Il lui glissa à l'oreille, avant de l'embrasser à nouveau, laissant ses mains terminer ce qu'elles avaient entrepris plus tôt, à savoir ôter les derniers de ces satanés boutons, pour se glisser sur son ventre.

Lois avait adressé une grimace puérile à Jésus a sa remarque sur le consentement et sa notion tardive. Bah quoi, valait mieux tard que jamais, non ? Et puis il allait pas vraiment le forcer, il voulait juste le convaincre... Avec des arguments. Et de l'alcool oui oui. Hum. Bon. Quoi qu'il en soit, et comme le disait si bien l'autre, ils étaient loin d'être ronds, tout juste éméchés, au mieux. Mais c'était vrai que la façon dont Jésus avait présenté la chose... Il arrivait à baiser avec des mecs seulement s'il était trop déchiré pour faire la différence, maintenant ? Au moins il n'avait pas pris de Polynectar. S'il n'avait pas peur de le faire fuir ou de prendre un bibelot sur la tronche, il le lui aurait fait remarquer de façon narquoise, avec juste ce qu'il faut de moquerie.

« Non mais je comprends, j'ai une gueule qui fait peur, quand on a pas un ou deux verre dans le nez. »

Il dit, pensant bien évidemment le contraire. Il remuait son verre et voyait bien que son invité n'appréciait pas à sa juste valeur son vin français de qualité. Pffff... Ces rosbifs. Est-ce que c'était un sang pur celui là en plus ? Il en doutait. Il avait fini de jouer avec les cheveux de l'autre, qui semblait perdu dans sa tentative de justification. Quoi, il avait sorti un argument que même son petit cerveau étriqué ne pouvait pas réfuter ? Loïs souriait, comme à son habitude, en coin. Il aurait tout aussi bien pu faire avocat. Il avait étudié les lois, c'était juste... Est-ce qu'il aurait pu s'empêcher de tailler toute l'Assemblée, juge y compris, pendant une audience.

Et puis, l'autre avait récupéré ses lèvres, et il poussa un petit "hm !" Ravi.il était toujours ravi ou presque quand quelqu'un de pas trop dégoutant lui témoignait ce genre d'attention. Et Jésus avait l'air suffisamment curieux pour lui en donner pas mal, de l'attention. En tout cas Loïs en réclamait. Il n'allait certainement pas lui faire regretter vu comment on s'occuppait de lui. Il était trop ravi. Ondulant sous l'autre, ses mains et ses lèvres, il l'aida à perdre quelques couches aussi. Mais il se fit plus sages et obéissant que les fois précédentes (sauf quand Jes mettait vraiment trop de temps.) Il avait trouvé plusieurs endroits où glisser ses mains et sa langue qui faisaient sortir des sons intéressants chez l'autre aussi.

Ils avaient finis en sueur et débraillés, les traces de leurs méfaits encore à nettoyer (le vin y avait échappé belle plusieurs fois sur la table basse !) Et Lois ronronnait presque de bonheur, écrabouillé sous son amant. Il tâtonna sur son tapis à franges avant de trouver la baguette qui effaçait les traces de leur plaisir mutuel, et laissa tomber cette dernière pour l'enlacer et l'obliger à rester contre lui pour lui servir de couverture-ou d'ours en peluche, selon comment vous vouliez voir la chose.

« Tu t'améliores... »

Il souffla, encore en train de descendre la vague, et glissant ses doigts un peu partout sur la peau atteignable -approchant des zones interdites parfois pour l'embêter...

« J'ai le droit de dire ça ? »

Il glissa ses doigts sur le dos musclé, remontant les mains malencontreusement égarées trop bas avant de se les faire confisquer.

« Et j'ai le droit de dire que tu n'es pas dégueu à regarder, aussi ? »

Il en avait bien profité, pendant. On n'avait pas idée de cacher un visage pareil pendant ce genre d'activité, et ne parlons pas du reste. Non, vraiment, il n'avait pas perdu au change par rapport à ses précédentes apparences.