L'alcool, ce piège mortel Ft Charlize Ollivander

La nuit etait tombée depuis un bon bout de temps... Il devait être aux alentours d'une heure du matin, autant dire que le monde nocturne était en effervescence contrairement au Londres habituel.
Je passe dans les rues assez rapidement, je connais bien la ville donc il m'y est simple de me repérer, j'emprunte une ruelle sombre a l'occasion, depuis quelques années je les emprunte bien plus facilement. Elles sont devenue une seconde nature pour moi, l'ombre est tellement plus agréable que la lumière des projecteurs.

Apres de longues minutes de marche je me retrouve devant le grand néon du boite de nuit, je soupire. Sérieusement... Récupérer un colis dans une boite de nuit... Certes c'est discret mais des fois ils abusent, tous ca pour des feuilles compliqués a trouver... Heureusement que je suis toujours plutôt bien habillé parce qu'a coup sur le videur m'aurait recalé a l'entrée si je m’étais pointé en simple oiseau nocturne.

Bien sur je passe la porte sans grande encombre, de toute manière un petit billet dans la poche du gorille aurait fait l'affaire... Ou autre chose de plus persuasif bien évidemment mais pas besoin d'user de tous mes outils pour rentrer dans une simple boite de nuit. J'entre donc dans la bruyante salle principale ou se trouve déjà pas mal de monde, l'alcool coule a flot et la musique est forte, une boite de nuit habituel quoi. J'avais rendez vous dans les toilettes des hommes... Habituel et terriblement cliché, je m'y rend donc en rasant les murs pour ne pas me retrouver dans un cercle de connaissance sans le vouloir.

La bas m'attend un homme, le genre de mec a vendre de la drogue... En meme temps dans les boites de nuits on trouve de tous de nos jours... Je vais vers l'un des lavabo et me lave les mains. Il s'approche de moi et me tend une enveloppe marron, plus besoin de faire les présentations on se connait c'est l'un de mes fournisseurs de plante. Je me saisie de la fameuse enveloppe que je glisse dans ma veste pendant qu'il part. Entre nous la confiance regne pas besoin de verifier sa marchandise.

Quelques minutes plus tard je ressors moi aussi des toilettes, je me dirige vers la sortie et m’arrête en voyant le bar.


Je me dirige donc vers le bar, y pose le fameux bon ou il est inscrit "1 consommation". Un verre glisse sur le comptoir, un whisky, un bon alcool mais ici ca ne dois pas être d'une grande qualité... Je commence a boire une gorgée... Bien sur ca a pas de gout... Ça brûle juste un peu la gorge. Heureusement que c'est gratuit... Je le repose sur le comptoir et me retourne pour regarder dans la foule sur ma droite, que des p'tites jeunes...

"Wow Charlize! T'es superbe!"

Glissée dans une robe rouge courte, la Serdaigle fit balancer ses cheveux roux sur le côté, tandis que ses deux amies lui offraient une mine admirative. Ce soir, c'était entres filles qu'elle allait faire la fête. Pas de Corwin dans les parages. Pas de papa qui débarquait à l'improviste à l'appartement. Non, ce soir, elle allait vraiment vivre sa vie d'étudiante à 100%.

- Merci les filles. Bon, on y va dans cette boite de nuit moldue?

Son sac en forme de mini mandragore à la main, la jeune Ollivander suivit ses amies dans une ruelle sombre pour transplaner jusque dans une autre, pas loin de l'endroit de leur future soirée. Se recoiffant rapidement, le trio marcha jusqu'à la rue principale, où jeunes gens trainaient déjà en direction de la fameuse boite. Celle-ci venait à peine d'ouvrir que sorciers et moldus s'y côtoyaient. Parfois pour une danse, d'autres jusqu'au bout de la nuit.

Le nom de la boite éclairait l'entrée; " Au balais dansant". Le propriétaire ne devait pas avoir eu beaucoup d'idées. Les deux amies de Charlize eurent pourtant une moue en voyant la queue, mais la jolie rousse eut un sourire.

- Vous en faites pas les filles, je m'en occupe.

S'approchant du videur, elle lui fit ses yeux doux et comme par magie, celui-ci les laissa entrer toutes les trois. Impréssionnées, les deux Gryffindor questionnèrent la demoiselle, mais la sorcière ne répondit rien et se contenta d'avancer en direction des toilettes.

Il fallait une remise en beauté express, avant de commencer à draguer. En deux temps trois mouvements, tout était remis en place et le trio ressortit. Depuis sa rupture avec Toeris, Charlize avait empilé connerie sur connerie. Entre sa nuit en compagnie de Corwin et les quelques soirées un peu trop arrosées, la demoiselle profitait pourtant de sa vie à 100%.

Et ignorait complètement le danger.

Son regard, une fois dehors, traversa la salle. Bon, pas grand chose encore à se mettre sous la dent. À moins que...

Ses yeux furent capté par une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Un bel homme de la trentaine avancée, dont elle suivait les cours plus que régulièrement. Un fantasme inavoué qu'elle avait depuis sa rentrée à Poudlard.

Jessie Twinkle, son professeur de botanique.

Tiens, lui aussi fréquentait des endroits de ce genre? Il est vrai que l'homme était très mignon, mais ne devrait-il pas rester à la MUL pour s'occuper des ses plantes? Bon après tout, il avait bien le droit de faire ce qu'il voulait de sa vie, tout comme Cha.

- Les filles, je crois que ce soir, je vais bien m'amuser.

Laissant les deux étudiantes rejoindre la piste, la rousse s'avança nonchalamment et posa son ticket sur le bar, avant de s'asseoir aux cotés de son professeur.

- Un whisky s'il vous plaît.

Le serveur avança alors rapidement un verre, dont la jeune femme but une gorgée. C'était totalement infect, mais cela la contenterait. Son regard fuya alors sur son professeur qu'elle honora d'un sourire, avant de prononcer quelques mots.

- Je croyais que les professeurs ne côtoyaient pas les élèves...Je me suis trompée sur vous, Professeur Twinkle.

Alors que j'avais encore le gout de cet immonde whisky en bouche je me met a observer la foule sur ma droite, rien de bien intéressant... Je m’apprête a finir cet indélicat breuvage et quitter les lieux quand une voix familière commanda la même chose que moi, je me tourne doucement vers elle qui se trouvait a l'opposé de la ou je regardais.
La surprise se lit sur mon visage quand je découvre la petite Ollivander, elle dans ce genre d'endroit ? Je suis a la fois décu mais pas vraiment étonné, elle est jeune et aime s'amuser alors quoi de mieux que ce genre d'endroit.

Franchement, je te le déconseille... C'est affreux...

Oui je la tutoie, après tout ici je ne suis pas son professeur et en tant qu'ami de son paternel rien de plus normal de se tutoyé en dehors de l'université.
Le serveur arrive un verre a la main, il lui offre avant de m'offrir un ravissant sourire... Oh non ca va recommencer... Pourquoi croit ils tous que j'suis gay sérieux ?! J'abandonne l'idée de le remballer puisqu'il s'en va laissant la parole a la petite rousse.

Pas de professeur ici Charlize... Et puis techniquement je ne côtoie pas mes élèves, je côtoie les moldus.

J'avais prononcer mon dernier mots un peu plus... Furtivement. On était tout de même en leurs présence, qu'ils n'aillent pas croire qu'on était différent même si c’était vrai.

Il y a beaucoup de chose que tu ignores sur moi... Ton père te le confirmera. Sur ce je n’étais que de passage ici, laisse moi te souhaiter une bonne soirée petite renarde.

Alors que j’étais en train de me relever un verre glisse de nouveau sur le bar pour s’arrêter devant moi. Je lève la tête, encore ce serveur... Bordel il va insister... Je lui fait signe de dégager de la main mais le verre étant servit et même s'il s'agit d'un breuvage immonde je me rassoit par politesse. Mon regard dérive vers Charlize une nouvelle fois et une idée me vint... Je m'approche de l'une de ses oreilles tout en regardant ce même serveur qui continuait de me sourire en me faisant des signes, je prend un air quelques peu coquin feintant de lui dévoiler des paroles digne des plus grands Don Juan.

Je crois que j'ai un soucis et que ce serveur ne compte pas me laisser partir comme ca... Désolé de te demander ca mais si tu pouvais bien me donner un coup de main avec lui... Je te revaudrais ca.

Intérieurement je faisais la grimace, j'avais horreur d'avoir des dettes. La connaissant un minimum je me dis qu'elle doit comprendre ma situation... Du moins j’espère. Apres tout je pourrais transformer un "effort exceptionnel" en "optimal" rien qu'une fois en contre partie...
Franchement... Qu'est ce qui m'avait prit de m'installer sur cette chaise de bar pour boire un alcool si dégueulasse... Dans quoi je me suis encore fourré.

Il est vrai que Charlize connaissait son professeur depuis bien longtemps, mais leurs relations n'avaient jamais été des plus proches. Il était le stagiaire de son père quand la rousse n'était encore qu'un enfant, mais elle savait très bien que Elydor n'avait pas arrêté de voir le sang-mêlé après son départ. Ils s'entendaient plutôt bien de ce que l'étudiante avait compris, mais son père ne lui parlait que très peu de ses amis. Peut-être parce qu'elle n'était qu'une enfant encore à ses yeux?

Les mots de l'homme n'étaient pas un mensonge, car la jeune femme eut une légère grimace au goût de ce breuvage. C'était totalement infect. Voilà pourquoi les gens payaient au lieu d'utiliser leur bon. Le tutoiement ne l'intrigua pas. Il était normal après tout que Jessy la traite comme la fille d'un ami, mais elle avait encore du mal à le tutoyer. C'était une chose que son père lui avait enseigné: vouvoyer ses ainés.

- Quelle horreur...je regrette de ne pas avoir choisi les Trois balais.

Un petit rire s'échappe des lèvres de la jeune Ollivander. Oui, pas de professeur en effet, mais là il venait de se griller lui-même. Heureusement que tout le monde vaquait plus à ses occupations que ne s'occupait de leur discussion.

Alors qu'elle allait répondre, le professeur annonça son départ et la rousse eut une moue. Bon, ce ne serait pas pour ce soir qu'elle pourrait discuter plus en détails avec le beau brun. Replongeant son regard dans son verre, elle entendit cependant le bruit d'un verre sur le bar et observa la scène. Tiens, le serveur avait jeté son dévolu sur lui. L'étudiante se retint d'un rire. En effet, Irina lui avait bien parler de la réputation de ce bar, comme faisant partie de la communauté LGBTQ+. C'est d'ailleurs pour cela que Charlize s'était laissé emmené par ses amies. Même si de nombreux hétérosexuels s'y rendaient, le personnel était gay pour la plupart d'entre eux, dont évidemment ce serveur comme elle en avait déduit.

Jessy finit par venir glisser sa bouche à son oreille. Ca y est, il avait compris la chose et la rousse comprenait que son professeur n'était pas de ce bord. La jeune Ollivander eut un sourire, avant de simplement hocher la tête en souriant. Si elle avait été legillimens, elle lui aurait dit de se laisser faire.

L'étudiante déposa alors sa main sur la cuisse de l'enseignant, tout en tenant le menton de celui-ci pour qu'il lui fasse face. Son regard dérivait alors de temps à autre vers le serveur qui semblait se demander ce qui se passait.

- Si un jour, j'aurais imaginé pouvoir vous séduire de cette façon...

Elle eut un petit rire, tandis que ses doigts caressaient doucement la jambe du plus âgé. Elle déposa ensuite son coude sur le bar, faisant voler sa chevelure, tandis que ses yeux se plongeaient dans ceux du Professeur Twinkle. Elle mordit alors sa lèvre, tout en mettant parfois quelques regards sur le serveur qui s'agaçait, tout en servant un autre client.

- Soyez tactile avec moi, il semble croire que je vous force...

Comme je lui avais dis ce whisky est clairement immonde et elle s'en rend compte. Au moins ca nous servira de leçon a tous les deux. Pour une fois que ce n'est pas moi qui les donnes les leçons...

Je te l'avais dit... La prochaine fois fais moi confiance, le whisky ca me connais.

J'esquisse un bref sourire qui disparaît rapidement, ce n’était pas dans ma nature de sourire et encore moins quand je buvais une boisson dégueulasse. Simplement que de la voir réagir ainsi m'amusais un peu dans le fond.

Je remarque bien qu'elle fait une moue lorsque je décide de partir, heureusement pour elle et malheureusement pour moi mon geste est stoppé par l'intervention de ce serveur qui en veut a mon arrière train... A tout les coups mon revendeur m'avait traîner dans un bar gay... Sérieusement la prochaine fois je lui en colle une pour ca. Il ne me fait que des coups foireux comme ca ! Heureusement qu'il vend de la qualité sinon ca ferrait un moment que je l'aurait largué pour un autre plus efficace.

A peine j'avais demander a la jeune Ollivander de me tiré de ce pétrin qu'elle pose sa mains sur ma cuisse, jusque la rien d'anormale c'est alors qu'elle me tourne la tête pour lui faire face... Je ne l'avais encore jamais regarder réellement dans les yeux et je devais avouer qu’apprêter de la sorte et dans le contexte actuelle elle était loin d’être vilaine... Je me met une claque intérieurement !



Heureusement que ma conscience prend le dessus parce que j'aurais clairement pu me laisser emporter dans le tourbillon de ses yeux et m'y noyer. C'est que le dissolvant qui était dans mon verre était tellement immonde qu'il retournait presque le crane.
Je suis alors dos au fameux serveur, il n'y a que Charlize qui peut le voir directement. Je lui fais confiance pour faire durer le petit manège le temps qu'il jette sa ligne ailleurs. C'est pour cela que je me laisse faire veillant a ne pas me perdre dans ce regard quasi hypnotique, je rebois quelques gorgés de ce tord boyaux histoire de reprendre pied sur terre jusqu’à ce qu'elle prenne la parole.

Profite en parce que tu n'en auras surement plus jamais l'occasion.

Je lui souris tout de même, même si ce n'est pas dans ma nature je dois paraître agréable pour quelqu'un qui flirt avec une jeune fille. La jeune sorcière reprend son numéro d'aguicheuse, ca dois vraiment bien marcher sur les hommes... C'est vrai qu'il y a quelques années je l'aurait bien laisser grimper sur mes genoux...

je soupire intérieurement, elle veut que je sois tactile ?! Non mais sérieux c'est la fille d'un ami et elle pourrais être ma petite sœur ! Comment je peut être tactile dans ce genre de situation ! Je me résigne et prend mon courage a deux mains après avoir regardé ma montre... Je prend mon verre quasi plein et le vide d'une traite. Elle veut du tactile elle va voir comment on faisait il y a 15 ans ! Je romps le contact de ses petits doigts parfaitement manucuré pour venir retiré ma veste, je la pose sur la chaise de bar veillant a ne rien laisser dedans... Ne sait on jamais dans ce genre d'endroit. Devrais passer directement aux choses sérieuses pour qu'il comprenne directement ? Allons y j'ai vider mon verre tant pis pour lui ! J’enlève encore une couche, je me retrouve torse nu devant elle lui dévoilant ainsi mon torse qui on doit bien l'avouer est assez bien sculpté.

Je lui tends la main, quand elle la saisit je l’embarque sur l'un des cotés de la piste que le serveur voit bien ce qu'il se passe et je glisse mes mains le longs des hanches de la petite rouquine. Je m'approche dangereusement de son corps fin et pourtant plutôt bien doté et entame un lent collé serré qui pour le coup se marie a la perfection avec la musique.

Durant l'un des mouvements j'approche mon visage du siens pour lui murmurer tout de même assez fort.

Assez tactile ce coup ci ?

J'avais tout de même un sourire aux lèvres, ca faisait bien longtemps que je n’étais pas venu dans ce genre de lieu surtout pour faire ce genre de chose avec aussi peu d'alcool dans le sang.

La jeune femme souleva légèrement les yeux à la remarque de son professeur.

- Vous n'êtes pas le seul à connaître...Croyez-moi, je ne suis pas la fille de n'importe qui.

En effet, c'est avec son père que Charlize avait appris à boire et surtout à discerner le bon du mauvais. Jessy devait en avoir conscience, car Elydor ne buvait que du whisky ou à la rigueur du rhum. Le patriarche aimait l'alcool pur et sa fille poursuivait la lignée.

Les choses s'enchainèrent très rapidement et le "faux" couple se mit en place. La demoiselle jouait avec ses doigts sur le jeans de son ainé, tandis qu'elle essayait de voir si le serveur comprenait la chose. Leurs regards se croisent, jouent et la jeune femme apprécie bizarrement ces contacts. C'est quand elle énonce le fait qu'elle ne pensait jamais pouvoir séduire cet homme de cette façon que son professeur réplique.

Profiter? Elle allait le faire. Elle s'approche alors doucement de son cou et s'en occupe subtilement pendant quelques instants, lorgnant sur le serveur. Une fois une belle marque laissé, elle remarqua bien que le serveur n'y croyait pas du tout. Charlize en fit bien évidemment la réflexion et coup de chance...Jessy sortit le grand jeu.

Après avoir bu son verre d'une traite et échapper à son contrôle, voilà que l'homme...se déshabille. Nom d'un niffleur. La jeune femme s'attendait à tout...sauf à ça. Inconsciemment, sa lèvre vint se glisser à nouveau sous sa dent, tandis que son corps commençait à lui faire comprendre que sa libido réagissait au quart de tour.

Telle une poupée de chiffon, l'étudiante se laissa emporter sur la piste de danse, sentant bien évidemment les mains de Twinkle sur ses hanches. Elle tourna alors la tête en direction du serveur en lui adressant un petit sourire satisfait. Celui-ci la fixa d'un regard noir.

La demoiselle se retrouva alors à danser à une distance peu raisonnable du jeune professeur et se prêta au jeu. Leurs visages rapprochés et un sourire sur les lèvres du botaniste la firent totalement craqué. Mais, elle devait garder le cap et ne pas se comporter en adolescente.

Le combat ne faisait que commencé.

- Je crois qu'il manque quelque chose pour combler le tout, Jessy...

C'était la première fois qu'elle l'appelait par son prénom depuis très longtemps. Un petit sourire en coin, elle finit par déposer ses lèvres sur les siennes, dans un baiser presque enflammé. Puis, à bout de souffle, elle vint lui chuchoter à l'oreille.

- Tout le monde a compris que vous étiez hétéro, on est sauvé. Je vous offre un verre de la victoire?

La jeune femme lui afficha ensuite un sourire simple, avant de le tirer par la main jusqu'au bar. Le barman occupé, c'est une barmaid qui les accueille.

- Deux scotchs s'il te plait. Et pas l'ignoble chose que nous a offert ton ami.

La demoiselle acquiesça et leur servit un bon verre, avant que la rousse ne le goutte par précaution.

- C'est du Midleton Dair Ghaelac...Mais je pense que vous connaissez?

Evidemment qu'elle devait avoir quelques connaissances... Vu comment était son père elle devait forcément y avoir goûter plus d'une fois et en aucun cas a des choses aussi infecte que l'eau de javel qu'on venait de nous servir.

Si tu oses me dire que ton père te fais boire des choses comme ca crois moi que je lui dirais !

Je ricane suite a ma remarque, je connaissais parfaitement la réponse car je connaissais parfaitement Elydor.
L'instant d’après la jeune Ollivander et moi même nous retrouvions a former un couple improvisé pour échapper aux griffes du barman... Chose qui me met un peu mal a l'aise au début... Comment faire pour feinter d’être en couple avec la fille d'un ami ! C'est éthiquement impossible voyons ! Quoi que... Il y a quelques chose dans son regard... Quelques chose qui m'ouvre en deux et laisser mon cœur apparent. Comment puis je ressentir ce genre de sensation avec elle ? Je ne peut me le permettre pourtant ce breuvage immonde me fait me sentir quelqu'un d'autres.
Ce n’était pas tout... Même ses petites caresses sur ma cuisses semblent différente... Agréable... A tout les coups j'ai eu le droit au fond de bouteille et les résidus m'ont griller le cerveau. Elle se glisse alors dans mon cou sans que je m'y attende et me dévore tel un fauve affamé devant ce pauvre serveur, si il ne comprend pas le message... Vraiment je pense que ce whisky est trop vieux parce que pour que je la laisse faire sa petite marque dans mon cou.

Apparemment il n'y croyait pas le type ! Je vais devoirs sortir le grand jeu... J’enlève mon haut, l'attire vers moi et la piste de danse. La jeune femme semblait plus que réceptive a cette petite comédie... J’espère qu'elle ne pense pas que ca ira plus loin que ca sinon je risque d'avoir des problème... Pas forcément avec les gens mais des problèmes sur ma façon de me voir...

Alors que nous dansons sur le rythme de la musique elle me lance une phrase qui tic dans mon esprit... Je ne  voyais qu'une seule chose qui manquait véritablement pour conclure sur la nature de notre pseudo relation, surtout qu'elle l'avait appeler par son prénom. Chose qu'elle n'avait jamais oser faire.
Sans que je n'ai le temps de réagir ses lèvres se retrouvent sur les miennes ! J'allais la décoller quand leurs gout se mélange a ma salive... Un gout particulier... Serait ce l'alcool ? Je ne sais pas mais je me sens obliger de lui répondre par une fougue qui avait disparu de mon corps depuis bien longtemps. J'avais presque envie de la prendre contre moi et de l'attirer dans mes bras pour évacuer toute cette fougue. Mais calme toi Jessy ce n'est qu'une comédie ! Quand nous nous décollons elle me propose un verre... Au stade ou nous en sommes de toute manière !

Pourquoi pas de toute manière je crois que je te dois bien un verre en tête a tête... Histoire de commencer par le commencement !

Elle m'attire vers le bar ou je remet mon haut. Dommage pour elle a priori ! Je souris légèrement en me re installant sur mon siège, discrètement je vérifie que le contenue de l'enveloppe soit toujours présent dans ma veste puis reviens a elle. Elle commanda deux scotch, avec une petite précision qui avait toute son importance !

Bien sur, j'en ai déjà bu avec Elydor. Crois bien qu'on a fait le tour de sa cave. Mais dis moi, tu viens souvent dans ce genre d'endroit ?

A peine avait elle eu le temps de répondre qu'une grande blonde s'approchait de nous, par habitude je me retourne vers prêt a lui parler mais au moment ou j'ouvre la bouche pour lui dire que je suis déjà accompagné et se tourne vers Charlize ! J'y crois pas ! Je viens de me prendre un vent ! La c’était une claque monumentale.

Les deux ravissante créature discutent entre elle devant moi faisant monter une pointe de colère en moi. Pour qui elle se prenait cette blondasse ? Voila qu'elle l'invite même a danser ! Elle croit pouvoir se pointer et me prendre celle qui pour le coup partageait ma soirée ?! Au moment ou sa main prend la sienne la mienne, plus imposante se pose sur son avant qu'elle serre avec force. Mon regard se fait plus ténébreux qu'habituellement et ma voix est irrévocable.

J'en doute. Nous étions en pleine discussion alors t'es gentille tu vas voir ailleurs avant que je ne m’énerve et t'encastre dans un mur.

Elle me regarde d'un air outré de pétasse et tourne les talons vexé, qu'elle fasse la gueule mais on ne me vole pas ce qui est a moi. Je me retourne et m'accoude sur le comptoirs ou se trouve mon verre, d'un geste je le saisit et en boit quelques gorgés. Un breuvage bien plus agréable ! Sur ce je reviens a la rouquine et lui lance un petit sourire pour faire passer l'altercation précédente.

Ou en étions nous déjà ?

Pourquoi ses lèvres ont elles un gout si particulier ? Pourquoi cette fougue m'envahit lorsque nos lèvres se touchent ? Pourquoi une telle envie ? Mon esprit lui se refuses a penser que j’apprécie ce contact si intime et interdit... Pourtant... Mon corps lui est en total contradiction avec mon esprit, mon corps la veut, proche de moi, la ou brûle cette passion ardente que j'ai pour elle a cette instant.

Pourquoi une telle passion pour cette jeune femme que je vois pourtant comme... Une petite sœur ? Oui elle l’être mais ma peau ne la voit pas ainsi a cette instant. La fougue dont elle fait preuve me fait frissonner tout le long de la colonne vertébral.
La dernière fois que j'avais ressenti ce sentiment c’était avec elle... Celle qui m'avait brisé il y a un an, j'a l'impression de revivre nos premiers baisers. Ceux qui sont les plus magique. C'est au moment ou ce flash apparaît que je reprend mes esprits, le baiser s'interrompt et nous nous retrouvons au bar pour boire un verre.

Cette fois ci une véritable boisson, pas cette immonde breuvage qui nous avait été servit auparavant. J'en suis bien heureux parce que ce whisky était en train de me rendre fou, a ce rythme la je n'allais pas finir la soirée.

Je ne sais pas pourquoi mais je me sent obligé de l'admirer, malgré qu'elle soit de profil et cacher sous sa chevelure de feu je l'admire, le peu de ses trait fin sont ensorceleurs... Pourquoi je pense de cette façon ? C'est encore une enfant... Mais une enfant magnifique... Mon mental est tiraillé entre la raison et l'obsession, oui elle m’obsède ce soir ! Depuis ce baiser en tout cas je n'arrive pas a chasser son regard et son sourire de mon esprit.

Je prend le contrôle de la discussion quand une blonde arrive, je m’apprête a lui répondre mais elle me met le vent de l'année, ce n'est pas pour moi qu'elle est la et mon ego en prend un coup. Je rumine donc dans mon coin jusqu'au moment ou elle tente de me dérober celle que j'apparente désormais a ma possession. Evidemment j'intervient en saisissant le bras de la blonde et en l'envoyant balader avec une gentille petite menace.

Nous reprenons notre discussion comme si de rien était, je sirote mon verre qui est évidemment bien meilleur alors qu'elle me parle de cet endroit.

Pour tout t'avouer je ne suis pas ici pour fréquenter ce genre d'endroit. Je devais simplement retrouver un ami l'espace d'un instant.

Même si le fait qu'il achète des plantes étrangère sur le marché n’était en soit pas vraiment honteux... Il avait clairement fait pire par le passé. Alors qu'il rebuvait une gorgé de sa boisson elle lui parle d'une tradition... Un mètre de shooter... Sérieux j'ai plus l'age pour ces conneries moi !

je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée... Ce qu'il m'a refiler juste avant m'a déjà bien retourner le ventre.

Enfin ma raison reprend le dessus alors que je regarde le reste du contenu de mon verre.



L'instant d’après je relève le visage, je vois ses cheveux s'enrouler autour de son index et mon cœur s'emballe. Certes j'avais toujours eu une petite faiblesse inavoué pour la rousses mais la c’était clairement démesuré. Je fini par céder face a ce visage d'ange... Je crois que demain je vais énormément regretter cette soirée...

Mais si c'est la tradition... Il vaut mieux ne pas froisser les ancêtres non ?

Je fais donc signe a la barmaid de la main, elle avait payé le scotch hors de question qu'elle avance les shoots.
Celle ci revient quelques minutes plus tard avec une longue planche ou était posé plusieurs verre rempli jusqu'a ras. Je la regarde et sourit d'un air de défi.

Un chacun et le premier qui s'effondre a un gage ?

Tels deux inconnus se rencontrant dans un but bien précis, nous jouons au fur et à mesure et ces actes sois-disant factices, semblent plus s'apparenter à une future relation intrigante. Je n'ai jamais eu l'habitude de craquer pour des hommes plus âgés que moi. À la limite, fantasmer, comme l'adolescente que j'eus été quelques années auparavant, comme la majorité de celles-ci. Certains avaient un charme inexplicables qui nous laissaient vagues à des idées plus farfelues les unes que les autres.

Jessy avait toujours côtoyé ma vie de près ou de loin. En l'occurence, durant mon enfance, c'était plutôt de loin, car nous n'étions pas du même monde. Mais à présent, j'avais 19 ans, j'étais majeure...

Et prête à me mettre quelque chose sous la dent.

Ses interventions me laissaient à penser que ce n'était pas seulement que le breuvage qui agissait. Non, je n'avais pas glissé un flacon dans son verre ou demander à le faire. C'était différent. C'était une attraction conséquente d'actions diverses et incongrues. Un baiser et voilà qu'il se comportait comme si j'étais véritablement sa petite-amie..., mais ne serait-il pas entrain de continuer à jouer pour sauver sa peau?

Le sujet de l'endroit revint rapidement sur le tapis quand mes doigts se reposent sur mon verre de rhum. Je lui explique et lui avoue indirectement ma pansexualité. Lui concède qu'il est venu pour un ami. Ah? Pourtant, cette formulation me laisser imaginer des choses...suspectes. Peut-être était-il un envoyé du ministère et que ce lieu était assez discret pour transmettre des informations? Il est vrai que les forces du mal, car je sais qu'il en existe toujours, ne viendraient pas chercher des espions par ici.

- Je vois...

C'est après un rire, face à son comportement gêné, que je proposais le mètre de shooter. Après tout, c'était offert par la maison et surtout...cela pourrait être une excuse pour la suite de la soirée?

Sa réponse ne me fait ni chaud, ni froid, tandis que je joue de mes cheveux. Je sais que peu de garçons peuvent y résister. Je suis un diable en tenue d'ange, comme dirait Corwin. Après tout, c'est moi qui lui ai tout appris...

Il finit par acquiescer. Deux-Zéro pour moi. Et bien, il n'était pas si difficile à convaincre. Il fait donc signe à la jolie serveuse qui m'adresse un sourire en déposant le plateau. Un sourire ne peut s'empêcher de se dessiner sur mon visage, tandis que mon regard croise celui de mon professeur, étrangement plein de défis.

- Tu n'es clairement pas prêt, Twinkle.

Je lui envoie un baiser de la main, avant de prendre le premier shot que je descends d'une traite. Les verres s'enchainent, mais je ne faiblis pas. 2,3,4,5... Nous nous retrouvons enfin au dernier verre, qui comme le veut la tradition doit être partager entre les deux participants. Je m'approche alors doucement de Jessy et m'installe sur ses genoux, le verre à la main.

- Jusqu'au bout, respectons les ancêtres.

J'engloutis une partie, avant de faire avaler doucement le reste à mon professeur par un baiser dominateur. Mes lèvres le prolongent doucement, avant que je le regarde, mes mains sur ses joues.
- Alors, mon cher, suis-je à la hauteur de vos exigences, maintenant?

Je dépose alors mes mains autour de sa nuque, un sourire satisfait aux lèvres. Je sais que je vais le regretter dans une heure ou deux, mais restons stable pour l'instant.

Moi qui pensais simplement aller chercher l'une de mes commandes et passer le reste de la soirée a concocter quelques potions de soins me voila dans un bar... Avec la fille Ollivander... Je l’appréciai par la passé mais ce soir... Je me sent attiré par sa personne... Je suis son pole sud et elle mon nord nous sommes deux aimants qui n'avaient jamais été mit en contact et voila que ce soir nous sommes collé l'un a l'autre.
La distance de sécurité qui était autrefois de mise a été envoyé sur les roses et depuis ce contact je ne peut m’empêcher de vouloir la dévorer, je retiens mon regard mais mon corps lui a du mal a s'y tenir. Cela fait un bon moment qu'il n'a pas côtoyé le corps d'une femme et la siens a quelques chose... De différent, de plus puissant et irrémédiable.

Mais pourquoi ce soir ? Pourquoi cette comédie avait déclencher ce déclic ? Nous nous fréquentions depuis des années et c'est ce soir que je la découvre sous cette forme... La forme de Charlize que j’apprécie bien plus que l'ancienne. Une question qui restera surement a jamais un mystère... Un coup du destin ? Je regarde mon avant bras ou une chaîne est tatoué, a mes yeux elle représentait la chaîne du destin qui nous emprisonnait et liait a notre futur déjà tracé.

Sur ce je reprend mes esprit et lui avoue la raison de ma présence, je reste évidemment vague... Qu'elle n'aille pas apprendre que je traîne avec des types du marché noir ca la foutrait mal. Heureusement ce que je lui sers semble lui convenir, tant mieux si j'avais du approfondir j'aurais surement dit quelques chose de travers.

Pour animé la conversation elle propose un mètre de shooter... Ça fais bien des années que je n'ai pas fait ca mais face a son regard je cède et lui laisse champs libre. Ce soir elle a un pouvoir quasi hypnotique sur moi, c'est a la fois agaçant et terriblement plaisant... Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti cette attirance.
Je fais signe a la serveuse pour qu'elle apporte le sujet de la conversation, une fois fais elle sourit a la belle rousse... En vrai jaloux maladif je le vois évidemment mais ne réagit pas, elle n'est pas vraiment a moi a mon grand regret...



Encore une fois je me résous a écouter ma conscience, ce que je fais ce soir est clairement mal. Je ne peut pas faire ca a Elydor et vis a vis de l'université...

Les shooters pointe le bout de leurs nez sur le comptoir, je ricane en l’écoutant me provoquer.

Je faisais ca alors que tu buvais encore du soda chez ton père alors je ne serais pas si sure de moi si j’étais toi.

Je lui fait un petit clin d’œil et naturellement et sans m'en rendre compte je lui renvoie son baiser.
Je bois un verre... Deux... Trois... Plus ils s’enchaînent plus le comptoir bouge... Ca bouge un comptoir ? Dans mes souvenirs il ne semble pas... Ma raison me dis que c'est peut être le moment de ralentir. Mais elle ne semble pas ralentir, hors de question que je me laisse distancer. Quatre... Cinq et voila qu'il n'en reste qu'un, dans mes souvenirs quand le duel opposait un homme et une femme il devait être partagé...

Elle s'en saisit et grimpe sur mes genoux, normalement je l'aurait repoussé mais enivré comme je suis et sachant que mon corps la réclamait déjà je ne peut qu'encaisser la chaleur qui m'envahit.
A peine avais je le temps de dire quoi que ce soit que la dernière partie du verre se retrouva dans ma bouche, je l'avale d'une traite comme les autres alors qu'elle m'embrasse furieusement, mes mains glisses sur ses belles hanches déjà bien dessiné pour qu'instinctivement je lui offre de petites caresse de bas en haut du revers de la main durant cette tradition qui c’était transformé en baiser.

Une fois que nous nous décollons mon cœur bat la chamade, impossible de l’arrêter ! Elle est si proche de moi que je ne peut que partager la chaleur qui émane de moi. L'espace d'un instant une idée effleure mon esprit... Et si nous finissions la nuit ensemble... J'entend une voix, lointaine très lointaine et quasiment imperceptible.



C'est comme le bruit d'un moustique, je le chasse d'un léger mouvement de tête pour plonger mon regard dans le siens.

Tu marques de plus en plus de points....

Mentir ? Non jamais... J'amoindris les dégâts... Finalement c’était peut être écrit que je devais boire ce tord boyaux ce soir... Mon regard dérive sur la serveuse qui vient chercher les shooters vide, je la vois encore sourire a celle qui pour ce soir est mienne... Ça passe déjà difficilement... Mais elle se permet de lorgner sur ses formes ! La j'explose ! Je la pointe du doigt et hausse le ton pour lui faire comprendre ce qu'il se passe.

Toi tu arrêtes ca tout de suite ! Elle est a moi ! Et je ne laisserais personne d'autres posé la main sur elle !

Et voila mon coté possessif avait prit le dessus et s'il y avait bien un endroit qu'il détestait c’était les boites de nuits !

Si il y aurait une chose à raconter à Corwin, ce serait cette soirée très étrange, mais pour l'instant, je ne fais que apprécier. J'aime le danger et concrètement, flirter avec un de ses professeurs en était un très gros. Même si celui-ci vous connaissait depuis l'enfance. Il devait avoir quoi? Le double de mon âge? Comment on pouvait être aussi séduisant à presque 40 ans? Bon, beaucoup de mes camarades trouvent aussi mon père super attirant, mais cela me rebute plus qu'autre chose. Et si il avait une femme? Des enfants? Non, il ne trainerait pas dans des bars comme celui-ci et n'accéderait pas à mes désirs aussi rapidement. Et puis, de ce que je me souviens, papa m'avait dit qu'il n'avait personne dans sa vie...

Le mètre de shooter semble avoir été une très bonne idée dans un sens. Du moins, j'ai la chance de finir sur les genoux du plus beau membre du personnel de Poudlard. Enfin, selon mes goûts évidemment. Notre baiser est plutôt intense et j'en profite un maximum. Deux baisers en une soirée et le goût est le même. Désirable, qui ne donne pas envie de le terminer. Mes bras autour de son cou, je me surprends à l'observer plus distinctement. Ses yeux légèrement enfoncés ont une belle couleur que je distingue de part les quelques néons de la boite de nuit. Son nez est fin et sa barbe de trois jours lui donne cette maturité qui semble plaire à de nombreuses adolescentes, comme c'est mon cas actuellement.

Mais comparée à Iris et Leia, j'étais plus proche du but que n'importe laquelle de ses soupirantes. Ses mains sont sur mes hanches et son regard dans le mien. J'ai clairement mes chances.

Son constat me fait sourire. Puis alors que je me retourne vers la serveuse qui m'offre un beau sourire, en plus d'un clair intérêt, je n'ai pas le temps de commander un verre d'eau que la voix de Jessy intervient. Ses mots me figent.


D'un coup, mon coeur commence à battre un peu plus fort dans ma poitrine généreuse, tandis que mon regard s'est reposé sur mon ainé.

- Jessy, tu..

Mais aucun mot ne sort de ma bouche. Je finis par fermer les yeux en secouant la tête. Il est sûrement trop ivre pour savoir ce qu'il dit, mais je suis peut-être aussi trop ivre pour me rendre compte que ses mots viennent du coeur. Après tout, je n'étais pas la seule à avoir reçu un choc électrique, si?

Je finis par regarder la serveuse qui comprend tout de suite que j'ai besoin d'un shot. Elle m'en sert alors un que je descends, encore sur les genoux de mon partenaire du soir. Je secoue la tête en reposant le verre, affichant une mine de dégout. Ca y est...ça tourne déjà légèrement.

- Je... Je crois qu'on devrait rentrer. J'habite pas très loin d'ci...Au moins, on sera plus tranquille.

La soirée avait quelques chose d'interdit... La tabou de flirter avec une élève, danse aussi proche et finir par s'embrasser n’était pas du tout dans mes plans. Qu'avais je bien pu rater comme détail pour en arriver la ? En y réfléchissant tout était bien la faute de mon revendeur... C'est lui qui m'avait dit de venir ici pour me donner ce que j'avais demander. Une idée que j'aurais du tout de suite trouver mauvaise, tout comme l'idée du faux couple. Pourquoi je n'ai pas simplement dis que je n’était pas intéressé ?
Avais je eu besoin de me rapprocher d'elle ? Inconsciemment mon corps me l'aurait il fait savoir ? C’était complètement tiré par le cheveux mais la finalité était la... Nous avions joué au jeu dangereux de la séduction et j'avais totalement céder a la tentation, l'alcool ? Peut être... Le manque ? Peut être aussi mais le fait était la... Elle me plaisait.

Le mètre de shooters n'arrangeait rien a l'histoire, plus les verres s’enchaînaient plus je voyais en elle un ange tombé du ciel. Une solution a tous mes problèmes de solitude... Le monde extérieur s’effaçait pour ne laisser place qu'a son sourire et son regard qui me transperçait littéralement le cœur.

Elle s'approche pour partager le dernier comme le veut la tradition, que ce soit des deux cotés il est prolonger en un ardent baiser. Baiser qui a le même gout que le premier, pas le gout sucré et enflammé qu’apporterait l'alcool mais ce gout addictif qui fait qu'on en peut plus s'en passer après y avoir goûter. Je m'enflamme en posant mes mains sur ses hanches, même ici elle est parfaite...



Malheureusement je n’écoute plus cette voix dans ma tête depuis un bon moment... Nos yeux sont figés les uns dans les autres, nous nous observons a travers ces fenêtres que sont nos yeux. J'imagine le reflet de son âme dans ses iris, une âme aussi brûlante qu'une étoile.

J'explose ensuite face a la serveuse, ils n'ont pas fini de tous nous emmerder sérieusement ?! Quand ce n'est pas un serveur qui me drague s'en est une autre qui la drague elle. C'est assez je lui fait comprendre mon point de vue... D'ordinaire j'aurais surement ignoré ou alors aimablement discuté mais avec tout ce que j'ai dans le sang rien ne se passe comme prévu.

Je la sent quelques peu tressaillir dans mes bras, vu la délicatesse de mon mots je comprend son malaise... L'alcool m'a encore fait faire une connerie et il est sur qu'elle va prendre ses distances. C'est foutu.Le petite voix dans ma tête se réjouissait déjà que la solitude.
Déjà que je me sentais je n’était plus au top de ma forme un mal de cœur me prend... Après qu'elle ai enfilé un nouveau verre je l'invite doucement a reprendre sa place en la faisant glisser sur mes cuisses.

A ma grande surprise elle m'invite a venir chez elle ! Apres ce genre de soirée ca ne peut dire qu'une chose... Sans répondre sur le sujet je lui fait signe d'attendre.

Si tu me le permet je reviens je n'en ai pas pour longtemps.

Sur ce je file vers les toilettes, a allure modéré pour ne pas éveillé les soupçons mais une fois a l’intérieur et la porte fermée je me rue dans l'une des cabines. La porte se referme, je la verrouille et l'instant d’après dans le mouvement je me baisse. Le mal de cœur était de plus en plus présent et sans qu'il ne se passe plus de temps je renvoie mon repas du soir dans la cuvette.



Pas trop... Les trois quart de mes actes de ce soir ne pouvait m'offrir la fierté, boire comme ca, flirter avec la fille d'un ami qui a la moitié de mon age... Il n'y a aucune fierté a en tiré et maintenant me voila en train de vomir dans les toilettes d'un bar lgbt. Super.

Une fois la crise terminé je me relève pour boire quelques gorgés d'eau et me rincer la bouche. Je prend un morceau de papier a main et m’essuie le visage. Le miroir reflète encore ce bel homme que je suis. Comme si de rien n'était je reprend le chemin du bar pour la rejoindre, une fois la bas je prend ma veste... Au deuxième essai tout de même mais je la prend. Je me retourne vers elle et sourit légèrement comme si de rien était.

Je vais te ramener chez toi dans ce cas. Je m'en voudrais qu'il t'arrive quoi que ce soit après cette soirée.

Un acquis de conscience ? Certainement... Ou pas, la voix elle même résonnait dans mon crane en disant que c’était une excuse bidon. Elle avait raison... J'aimerais aller plus loin avec elle.... Dans cet état la je n'ai vraiment que des idées idiote. En aucun cas je ne devrais... Mais cela fait bien longtemps que mon corps ne suit plus la logique de mon cerveau.

Je m'embarque donc derrière elle pour la suivre, heureusement qu'elle n'habite plus chez son père... Le malaise.

Dire que j'étais partie pour m'amuser et peut-être finir entre les bras d'une énième personne, voilà que je me trouvais accrocher au cou de mon professeur. Digne d'une comédie romantique juste très fortement alcoolisée. Si j'avais su à ce moment-là que par ce simple jeu, nos destins allaient être liés et qu'il serait la personne qui changerait ma vie...

Tout s'enchaine vite. Les verres, les discussions, les baisers, les révélations, les coeur battants. J'en suis légèrement perturbée. Ma tête me tourne. Ses mains sur mes hanches me donnent un frisson que je ne pouvais espérer. Ses lèvres sur les miennes me rendent toute chose et pourtant je finis par lui proposer de venir chez moi. Peu convaincue et convaincante certes, mais assez pour qu'il semble accepter.

Il s'excuse pour rejoindre les toilettes et je devine bien la raison, vu sa marche hésitante. Vomir. Chose que j'allais surement faire aussi si je ne buvais pas un verre d'eau tout de suite. Heureusement, la serveuse est efficace et à peine Jessy partit, je me retrouve à boire doucement un verre d'eau. Je sens finalement deux mains sur mes épaules.


- Ca va Cha? Tu veux qu'on te raccompagne chez toi?

- Non, tout va bien. Je... Je crois que j'ai une touche.

- Attends, c'était pas du cinéma avec le professeur Twinkle? Wow! Tu vas te pécho le professeur le plus canon de la MUL.

- Je vais juste le ramener chez moi pour qu'il dorme dans de bonnes conditions, c'est tout. C'est un ami de mon père et il me tuerait si je le laissais dans cet état.

- Et tu as pensé à la tête de Corwin demain?

Je hausse les épaules. Corwin a l'habitude que je ramène des gens à la maison. Pourquoi ça changerait son comportement? Bon, ok, il est légèrement voir carrément jaloux et possessif, mais je fais encore ce que je veux non?

Les filles s'éloignent, tandis que notre professeur revient. Il prend alors sa veste, enfin il tente, tandis que je couvre mes épaules d'un châle. Un sourire traine sur mes lèvres.

- Avec plaisir. Mais, je te laisserais pas partir dans cet état. Mon lit est grand, tu pourras y dormir...et me tenir compagnie.

Dix minutes plus tard, nous voilà chez moi. Ma clef déposée sur le buffet, je dépose mon sac sur le portemanteau. Corwin est sûrement encore dehors, car sa chambre est ouverte et ses chaussures ne sont pas encore présentes.

Je tire alors Jessy jusqu'à ma chambre.

- Voilà. Je te laisse mon lit, je vais squatter le canapé.

Tout en disant cela, je me dirige vers la salle de bain annexe à la chambre pour me changer....

Il n'y avait pas énormément de mots pour décrire la soirée que je vivais... Enfin si il y en avait un : Chaotique. Je venais simplement chercher une commande de plante rare... Finalement je m'étais retrouver dans un bar penchant vers un bord qui ne m'intéresse pas du tout à boire un tordu boyaux immonde. Pour conclure ca je me retrouve dans un tête à tête tendancieux avec la fille Ollivander... Fille que... Que je n'avais jamais vraiment remarqué à sa juste valeur avant ce soir... Elle était si... Hypnotique et délicieuse... Comment avais-je pu l'ignorer tout ce temps ?

L'alcool avait eu raison de ma raison et ce petit jeu dangereux ou nous avons joué pour m'échapper du piège du Batman m'avait mit à nu. Moi qui pensais avoir tourner la page de ma relation me retrouvait totalement désarmée face à une jeune femme de la moitié de mon âge... Mais elle était si... Idéal...

Idéal c'est ce que mon cerveau alcoolisé me faisait comprendre de la soirée en sa compagnie. Jusqu'à ce que mon ventre me rappelle à l'ordre sur la quantité d'alcool ingurgité. J'avais filé aux toilettes pour évacuer ce trop plein et à mon retour nous devions rejoindre son appartement. Cette fois ci j'avais les idées plus claires et JAMAIS je ne la toucherai. J'en perdrai la face face à Elydor.

Son commençons à quitter le lieu après que j'ai régler nos consommation. Une bonne dizaine de minutes nous suffirent pour arriver devant la porte.

De toute manière je crois bien que le caractère Ollivander ne me laissera pas le choix... Mais je ne voudrais pas que ça s'ébruite... Surtout aux oreilles de ton père...

C'est vrai que s'il apprenait ce qu'il c'était passer ce soir je perdrai le mentor que j'avais en sa personne. Un vide que je ne pourrais jamais combler, il était une sorte de père spirituel pour moi.

Nous nous dirigeons vers la chambre qu'elle me présente vaguement après m'avoir annoncer que j'y dormirais cette nuit. Plus vraiment le choix, elle s'apprête à me quitter pour aller dans la salle de bain que ses mots me font souffrir... Le canapé... Mon cœur se serre et je me retourne vers elle.

Tu sais... Je pense qu'il est assez grand pour y dormir a deux sans que nous soyons collé l'un à l'autre. C'est inconfortablele canapé... Et puis... Après avoir autant bu j'aimerais bien avoir quelqu'un pour me surveiller. Au cas ou...

Serieux Jessy ? Qu'est-ce que tu viens de nous sortir la ? Te surveiller ? T'es un grand garçon bordel... T'as pas besoin qu'on te surveilles, t'as juste envie de dormir auprès d'elle mais t'en a pas assez dans le caleçon pour l'avouer.
Je me retourne vers la chambre quasi resigner a attendre son refus et commence à enlever ma veste pour la poser contre un fauteuil. La petite pochette en tombe sans que je m'en aperçoive vu que j'étais déjà en train d'enlever mon haut pour être plus à l'aise. L'habitude de dormir en sous-vêtements...

Me vider de toute cette tension, c'est ce que j'avais envie de faire en dormant loin de celui qui me faisait vibrer. Mais tout ne se passait pas comme prévu, comme l'ensemble de cette soirée

Revenir avec mon professeur de botanique n'était clairement pas au programme, mais je ne pouvais pas le laisser dans cet état. D'une part, car mon père était son mentor et d'une autre, par principe de bonne conscience...ou pas. Non, clairement mon intérieur voulait le voir à mes cotés et surtout sentir encore une fois ces lèvres douces à proximité de ma peau. Cependant, il fallait que je sois raisonnable. J'avais une réputation à tenir.

Et alors que j'offrais le confort de mon lit à Twinkle ainsi que le repos de ne plus avoir accès à mon corps de braise, voilà que celui-ci m'exprima son envie de dormir en ma compagnie. Je poussais alors un soupir, m'arrêtant à l'entrée de la salle de bain. Devais-je refuser et avoir cette envie inassouvie, ou alors céder à ses avances avec le risque que Corwin me fasse des reproches le lendemain?

Pourtant, quand je me retournai, la vue de son corps presque nu me fit changer d'avis. Fichtre la conscience, je ne pouvais pas me refuser à cela. Et tant pis si Corwin en faisait un paté, mon corps était attiré par Jessy.

Je ne lui répondis que par un sourire en coin, avant d'aller m'occuper de mon propre-corps. Après avoir retiré mon maquillage, ma robe et coiffer mes longs cheveux, je revins alors chercher quelques vêtements. Debout en sous-vêtements devant l'armoire, je pris alors un t-shirt et un short que j'enfilais rapidement. Au moins, aucune ambiguïté ne serait présentable. Je ne serais pas nue.

Cependant, en me retournant, je tombais sur une pochette sur le sol. La ramassant sans l'observer, je la posais sur la table de nuit et revint vers le lit.

- Cela restera entre nous.

Embrassant sa joue, je finis par me glisser sous les draps de l'autre coté du lit.

- Bonne nuit Jessy...

Je m'appliquai alors à fermer les yeux pour ne pas me laisser tenter. Cela sans savoir que le lendemain allait être...explosif.

Pourquoi c’était si dur ? D'un coté j'avais envie d'elle... La désirait ardemment. Surement les effets de l'alcool et de la solitude prolongé qui me demandait le contact de la peau d'une femme... Mais d'un autre coté je m'y refusais, la belle Charlize Ollivander n’était autre que la fille de mon mentor et si je ne me trompais elle avait... La moitié de mon age ! Ajouté a ce que j’étais son professeur il n'y avait pas plus tabou.

Pourtant j'avais céder a mes pulsions... J’étais rentré dans le jeu de la séduction et même rentré chez elle ! Je me devais de lutter intérieurement pour ne pas que ca aille plus loin entre nous. Je le devais pour mon mentor mais aussi pour ma conscience.

Mais c’était loin d’être gagné... Elle venait de partir dans la salle de bain que sa chaleur me manquait, a croire que mon être brûlait en sa présence et que plus elle s’éloignait plus la flamme qui m'animait s'éteignait.
Elle revient... La flamme s'embrase d'un coup a la vision de son corps qui n’était que bien trop peu habillé. Mes yeux se remplissent d’étoiles et mon cœur palpite de nouveau jusqu’à ce qu'elle mettent une tenue bien moins excitante. Je suis quand même rassuré qu'elle ne vienne pas dormir en petite tenue... J'ai du mal a me tenir avec l'alcool en moi et ca devrait m'aider ne serait ce qu'un peu.

Je m'en vais fermer les rideaux de la grande fenêtre afin d'obtenir l'intimité d'une chambre a coucher. Je retourne ensuite vers le lit pour m'y asseoir.

Je te remercie... C'est quand même... Gênant comme situation...

Elle vient embrasser doucement ma joue, un geste d'affection qui au contraire de ce que je l'aurais cru apaise le brasier en moi. C'est chaud, doux et agréable a la fois, je souris et fini par me mettre sous les draps.

Bonne nuit a toi aussi.

Chacun reste de son coté, comme si un mur était érigé entre nous. Ce n’était pas plus mal finalement... Je fini par m'endormir pour ne pas penser a ce qu'il se trouvait a coté de moi.
Quelques minutes après mon endormissement, mon corps se retourne face a ce mur invisible. Ce fichu mur et brisé d'une simple pression tandis que mon corps se colle au siens et ma main passe par dessus ses hanches pour se poser sur son ventre. Je me blottit confortablement contre elle et marmonne quelques paroles incompréhensible.