Sujet: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Mar 12 Mai - 18:42
La triste vérité
If they told me it's over, I wouldn't believe it because you know we both care. But we got to get over, over the mountain... We can't keep standing there.
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Ça faisait plus une semaine. Plus d’une semaine que Nathaniel avait abandonné Hyacinthe au Scamander Park sans lui donner d’explication. Il avait ses propres raisons, mais il s’en voulait terriblement. Chaque jour qui passait ne faisait que le faire culpabiliser un peu plus. Il regrettait de faire souffrir Hyacinthe, mais il regrettait aussi ne plus l’avoir à ses côtés. Il s’en voulait d’avoir cédé, d’avoir fait passer son besoin d’avoir un soutien dans cette école avant la raison. Il le savait, pourtant. Il l’avait su dès le début qu’il ferait souffrir cette personne. Pour autant, il n’avait cessé. Il se sentait si bien à ses côtés qu’il avait préférait oublier, mettre de côté la raison. La réalité l’avait rattrapé soudainement. Il avait réalisé que Hyacinthe allait finir par connaître la vérité, et que la douleur serait proportionnelle au temps passé ensemble. Deux solutions s’étaient présentées à lui : dire toute la vérité et faire souffrir Hyacinthe, ou s’éloigner afin de ne pas le blesser. Il avait opté pour cette solution, sachant pertinemment qu’il allait lui-même souffrir de tout ça. Ça avait été le cas. Il avait passé une semaine à devoir affronter sa solitude et sa culpabilité. Il s’était retrouvé seul, à la merci de ses propres démons. Certains jours, il n’avait même pas quitté sa résidence universitaire, évitant d’aller à certains cours. Hyacinthe lui avait écrit des lettres. Ça lui avait déchiré le cœur. Il était venu plusieurs fois frapper à sa porte, Nathaniel n’ayant jamais répondu. Ce dernier l’avait presque croisé, quelques fois. Il l’avait évité, à chaque fois. Non sans peine, non sans refreiner les larmes de ses yeux.
Il avait réussi à disparaitre, oui. Alors pourquoi se retrouvait-il à cette heure tardive devant la porte de Hyacinthe, prêt à taper ? La raison : sa dernière lettre. Cette fois, Nathaniel n’avait pu retenir ses larmes. Il le faisait souffrir, tellement souffrir. Il pouvait sentir sa souffrance, il ne méritait pas de souffrir comme ça. Le blondinet n’avait pas choisi la bonne solution, le samedi à la réserve zoologique. Il aurait dû dire la vérité. Toute la vérité. Hyacinthe aurait souffert, mais sa souffrance se serait transformée en colère. Il aurait détesté Nate. Et ça, le jeune homme pouvait l’encaissait. La seule différence, c’était que sa haine aurait été tout à fait légitime. Quoi qu’il en soit, il lui devait la vérité. Il ne voulait plus le voir souffrir à cause de lui. Peu importe les conséquences que cela pouvait avoir pour lui. Se mordant la lèvre, habitude qu’il avait fini par prendre finalement, il tapa sur la porte de Hyacinthe. Deux coups relativement forts pour être entendu. Il espérait que ce dernier serait seul. Il attendit, quelques secondes qui lui paru une éternité. Il pouvait sentir son cœur battre la chamade, prêt à exploser. Il se sentait trembler. Il redoutait ce qui allait arriver. Soudain, la porte s’ouvrit. L’envie de baisser le regard, de honte, se présenta. Mais il lui devait un minimum de respect.
« Bonsoir Hyacinthe. »
Sa voix était tremblante, son regard tentait désespérément de chasser les larmes qui voulaient s’y installer. Cette conversation lui paraissait si dure, à lui qui jusqu’alors réussissait à faire face à chaque situation en arborant son fameux masque. Cette fois, l’affect l’en empêchait. Il aurait souhaité que tout ceci soit tellement différent…
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Hyacinthe McDougall
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Mar 12 Mai - 20:55
Au début, il avait voulu croire en l’excuse de Nathaniel. Il avait vraiment voulu croire que Nate avait trop de travail pour le voir. Est-ce qu’il y avait finalement cru ? Non. Une intuition lui disait qu’il y avait un soucis. Quelque chose qui lui avait échappé. Les jours d’absence avaient confirmé cette crainte. Le laissant désemparé. Qu’avait-il fait pour mériter cet abandon ? Qu’avait-il fait pour mériter ça ? Il s’était sérieusement interrogé. Il avait tourné toutes ces heures qu’ils avaient passé ensemble dans sa tête. Essayant de se souvenir du moindre détail pour trouver la clef de l’énigme, le pourquoi de ce cuisant échec. De cette brûlante douleur. Cela virait presque à l’obsession. Il avait évoqué à demi mots ses questionnements à Drew. Sans jamais nommer Nathaniel. Juste, il s’était interrogé sur l’amitié. Est-ce qu’il avait mal fait des choses ? Il n’arrivait pas à savoir. Mais il se retrouvait seul. Et ça faisait mal. Il avait eu l’impression de s’envoler si haut alors la chute n’en était que plus douloureuse. Il avait pleuré en écrivant ses lettres. Il avait failli ne pas envoyer la dernière mais… ça lui faisait trop mal. Il devait lui dire. Lui faire comprendre. Seulement, si les premières lettres étaient restées sans réponse, celle-ci n’allait pas faire exception. Il ne se leurrait pas. Il ne méritait juste pas ce genre de bonheur ?
Alors après avoir écrit cette lettre, il s’était laissé tombé dans son lit. Il avait pleuré silencieusement. Il avait été idiot de se croire si unique aux yeux de Nathaniel. Il n’avait rien de spécial. On lui avait pourtant assez souvent répété. Ce qui l’avait fait tenir ces dernières semaines volait en éclats. Il ne valait rien. Il aurait mieux fait de mourir ce soir-là. Il étouffa un sanglot. Il ne savait même pas si sa colocataire était rentrée. Il voulait juste rester seul de toutes façons. Alors… Il avait failli ne pas se lever en entendant frapper. Ceri alllait ouvrir… Mais personne ne semblait ouvrir. Alors il était seul. Elle avait dû avoir des obligations avec les préfets.
Il se leva, et boita jusqu’à la chambre. Sa jambe lui faisait mal. Comme toutes les fois où il laissait sa tristesse l’emporter. La douleur avait toujours été dans sa tête depuis des années. Une cicatrice, ça ne fait pas mal après tant d’années. Il passa une main sur son visage, essuyant grossièrement ses larmes. ça ne rendrait pas ses yeux moins rouges et son air moins triste mais il devait le faire pour se sentir en capacité d’ouvrir à qui que ce soit. Il abaissa la poignée après avoir déverrouillée celle-ci.
Il resta figé en voyant Nate. Il ne savait pas s’il devait exploser de joie ou de colère. Il ne savait pas s’il devait lui sauter au cou ou lui coller une gifle de l’avoir laissé sans nouvelle comme cela.
“N...Nate… Qu...Qu’est-ce que tu fais là ?”
Sa voix tremblait, il eut même un hoquet qui était à deux doigts du sanglot. Il se sentait à deux doigts de s’effondrer. Il se décala de la porte. Pour le laisser entrer. Juste pour ne pas être à la vue de tous dans cet état. Qu’on n’ajoute pas ce grief à ceux qu’on accrochait à Nathaniel. Il lui indiqua sa chambre -il n’avait toujours pas eu le courage de reprendre une vie plus en communauté avec sa colocataire, laissant cette cloison magique qui aurait dû être provisoire-. Il s’assit sur le lit et désigna une chaise à Nathaniel. Il le laissa s’asseoir, ne disant d’abord rien, puis il leva un peu la tête.
“Au… au moins… tu… tu as l’air d’être en bonne santé… ça… ça me rassure…”
Il se mordilla la lèvre.
“Pou...pourquoi… ?” demanda-t-il juste.
Pourquoi tu m’as laissé ? Pourquoi tu reviens ? Pourquoi je t’aime autant ?
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Mar 12 Mai - 22:14
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Il ne savait pas comment réagir face à Hyacinthe. Ce dernier paraissait si triste, il ne pouvait pas s’empêcher de penser à toute la peine qu’il avait dû lui infliger. Les lettres avaient été assez explicites à ce sujet, mais le voir ainsi l’avait tout simplement achevé. Il se sentait misérable d’avoir fait ça. Nathaniel voulut répondre à Hyacinthe, sur la raison de sa présence. Mais comment lui expliquer ? Comment lui dire tout ça ? Tout ce qu’il s’était dit, tout ce qu’il avait préparé avant de faire le chemin jusqu’ici avait disparu de son esprit. Il avait perdu les mots, tout se chamboulait. Finalement, Hyacinthe l’invita à entrer, le conduisant jusqu’à sa chambre où il s’assit sur son lit. Nate pu s’asseoir sur une chaise non loin. Un petit silence s’installa, tandis que l’étudiant en 6ème année avait le regard baissé vers le sol. On ne pouvait pas revenir sur le passé. Mais pour sûr, il aurait souhaité ne jamais être rentré dans la vie de Hyacinthe. Il se détestait de l’avoir fait souffrir. Ce dernier reprit la parole. Nathaniel ne retenu qu’un mot : Pourquoi ? Devait-il le dire ? Là, tout de suite ? Après tout, n’était-il pas venu pour ça ? Il ne voulait pas tourner autour du pot et retarder l’inévitable. Il l’avait déjà trop fait, il avait suffisamment menti à la seule personne qui lui avait accordé un peu d’attention dans cette école. Le regard toujours au sol, il sentit les larmes revenir. Cette fois, il ne put les chassait.
« Je suis désolé, Hyacinthe. Tellement désolé. J’aurais dû te dire ça plus tôt, répondre à tes lettres. Je… j’arrivais plus à faire semblant en sachant ce qui t’est arrivé. »
Nate leva le regard pour affronter celui de Hyacinthe. Il crut mourir à cet instant. Ce regard était si doux, si pur mais empli de tristesse. Ce qu’il s’apprêtait à lui dire allait tout changer. Il ne le verrait plus jamais de la même façon. Il allait le détester, non seulement de l’avoir fait mais aussi de lui avoir caché.
« Avant de te dire tout ça, je veux que tu saches que tu es une très bonne personne, Hyacinthe. Tu mérites tellement. Mon but n’a jamais été de te faire souffrir, ni maintenant, ni au début. Je… je n’ai pensé qu’à moi, j’ai été égoïste. J’avais besoin de toi pour aller bien, et ensuite je me suis tellement attaché à toi que je ne pouvais plus envisager de te perdre. J’ai voulu éviter d’y penser, je me suis dit que ça valait mieux. Et puis, finalement… je n’y arrive pas. Tu mérites la vérité, tu mérites de tout savoir sur moi. »
Il se leva. Rester en place lui était impossible, il n’arrivait pas à se contenir. Il commença à faire les cent pas dans la petite chambre de Hyacinthe. Pour lui, c’était un moyen de se calmer. Ce n’était clairement pas suffisant. Il tremblait d’enfin lui révéler son pire secret qui allait raisonner comme une mauvaise blague, comme un air de déjà-vu chez Hyacinthe. Ses yeux étaient toujours embués de larmes, Hyacinthe l’avait-il remarqué ? De toute façon, sa voix l’avait trahie. Elle était brisée, cassée, détruite par toute l’émotion qui en était prisonnière.
« Si je suis parti des États-Unis et d’Ilvermorny, ce n’est pas par choix. J’ai dû partir et venir ici. J’ai fait des choses là-bas, Hyacinthe. Des choses graves… bon sang ! »
Il n’arrivait pas à cracher le morceau, il se sentait tellement idiot et stupide. L’avait-il seulement dit à voix haute, ne serait-ce qu’une fois ? Il avait enterré ce secret, depuis tellement longtemps. Toute sa nouvelle vie ici n’était que la conséquence de ce secret, il s’était promis de ne jamais parler de tout ça. À personne.
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Hyacinthe McDougall
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Mar 12 Mai - 22:48
Le silence était si pesant. Si lourd. Pourtant, ils en avaient partagé des silences qui n’avaient rien de ça. Ils avaient partagé ces silences complices, apaisants. Alors pourquoi cela était si désagréable en cet instant. Pourquoi Hyacinthe se sentait comme prêt à mourir de chagrin à chaque mot ? Pourquoi de le voir si triste cela l’atteignait tant ? Ne devrait-il pas lui en vouloir ? Pourquoi il n’y arrivait pas ? Pourquoi était-il si inquiet ? Les sourcils de Hyacinthe se froncèrent. De quoi parlait-il ? Cela avait un rapport avec… son agression ? Avec ce que les Death Wings avaient fait à son frère ? De quoi parlait-il ? Il n’arrivait pas à comprendre. Il se sentait encore plus perdu. De quoi voulait-il le protéger ? Il ne le protégeait de rien, il lui faisait juste du mal en l’abandonnant… Il n’arrivait même pas à être en colère. Il l’aimait bien trop pour ça. Il était inquiet.
“Nate… Je… Je veux pas te perdre… Je… Je mérite rien… Je… Je veux juste être avec toi…” murmura-t-il au bord des larmes.
Il le regarda se lever. Il avait juste envie de prendre sa main. De le rassurer. De lui dire que rien de tout cela n’avait d’importance. Il était peut-être fou de l’aimer si inconditionnellement. Peut-être que ce n’était pas un ami comme les autres. Cette amitié était si particulière pour lui. Son regard le suivait marcher avec tant d’angoisse. Pourquoi avait-il l’impression que son coeur allait exploser ? Voler en éclat ? Qu’avait-il pu faire de si horrible ? Les idées les plus sombres lui passèrent à l’esprit. Avait-il tué quelqu’un ? Non, quand on tue quelqu’un on a pas l’opportunité de fuir… Alors quoi ? Il ne voyait pas ce qui méritait de s’en vouloir à ce point.
Il se leva péniblement et avança vers lui. Il s’arrêta en face de lui, et le prit dans ses bras. Il le serra doucement contre lui. Il ne voulait pas le voir comme ça. Il pouvait sentir sa détresse. Sa culpabilité ? Il se fichait de ces choses graves. Il était égoïste lui aussi. Il voulait être avec Nathaniel. Qu’importait son passé. On a le droit à une rédemption non ? Une seconde chance quand on s’égare… Si Nate s’était égaré, il voulait le guider vers un endroit plus lumineux. Il ne voulait pas le laisser seul dans ses ténèbres. Hyacinthe ne voulait pas sombrer dans les siens non plus.
“Nate… Je suis là… Je partirai nulle part…” chuchota-t-il d’une voix tremblante. “Je… Je te promets de pas t’abandonner… Personne ne mérite d’être seul… Ni toi… Ni un autre… Laisse-moi rester à tes côtés….”
Il pensait ces mots. Il était prêt à tout entendre. Il aurait pu avoir tué quelqu’un que Hyacinthe serait prêt à l’accepter. N’aurait-il pas tué son agresseur sans Arthur pour l’arrêter ? Tout le monde peut commettre des erreurs. Il n’était pas un saint, et Nathaniel n’était pas un monstre. Ils étaient juste deux humains égarés dans un monde absurde.
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Mer 13 Mai - 8:29
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Nate tournait en rond dans cette petite chambre, incapable de tenir en place dans un moment tel que celui-ci. Les mots, quant à eux, se bousculaient dans sa tête et ne parvenaient pas à faire des phrases correctes. Il se sentit si stupide face à Hyacinthe. Ce dernier était un exemple de force et de courage, et lui ne pouvait même pas sortir une pauvre phrase pour expliquer ce qu’il avait fait. Ce qu’ils avaient fait. Pour expliquer le drame de cette nuit. Sans qu’il s’y attende, Hyacinthe se leva pour se mettre face à lui et le prendre dans ses bras. Ses yeux laissèrent échapper une, deux, quelques larmes pendant cet instant. Était-ce la dernière fois qu’il avait l’occasion d’être si proche de lui ? Et ses mots, cette voix qui se voulait réconfortante bien qu’aussi tremblante que la sienne… Il se retrouvait à devoir se faire réconforter par son ami, la situation s’inversait. Il resserra son étreinte sur Hyacinthe. Il voulait le garder dans ses bras, au moins encore un peu. Il voulait profiter de ce moment comme si c’était le dernier, puisque c’était probablement le cas. Quelques secondes s’écoulèrent, tandis que les larmes perlaient sur ses joues. Il ne s’était jamais senti si vulnérable qu’à cet instant. Finalement, il relâcha Hyacinthe et se recula. Ses yeux, ce regard qui transmettait un paquet d’émotion. Il voyait bien que malgré tout, il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Pourquoi tant de mystère ? Pourquoi l’avoir abandonné et ignoré pendant toute une semaine ? Dans un dernier élan de courage, il décida de se lancer. Cette fois, elle allait être révélée cette triste vérité.
« À Ilvermorny, j’étais une autre personne. J’avais des amis, trois avec qui j’étais assez proche. J’étais connu dans toute l’école, mais pour les mauvaises raisons. Avec mes amis, on nous craignait parce qu’on avait tendance à se moquer des gens, à les bousculer et à répandre des rumeurs en tous genre. On passait notre temps à harceler les autres élèves juste… par plaisir, parce qu’on avait décidé que c’était quelque chose d’amusant. On se sentait invincible, puissant et malgré tout on pensait que rien ne nous arriverait parce que ce n’était pas méchant. À nos yeux, il n’y avait rien. On était stupide, vraiment stupide de croire ça. »
Nathaniel fit une pause. Son passé à Ilvermorny le hantait toujours. Cette situation pouvait sembler drôlement ironique, aujourd’hui. De voir un ancien harceleur devenir cette personne mise de côté et ignoré, ça avait comme un sentiment de vengeance. Probablement qu’il n’avait que ce qu’il méritait. Non, il méritait bien pire. L’histoire ne s’arrêtait pas là. Il avait longtemps souhaité qu’elle ne s’était arrêté que là. Le regard plongé dans celui de Hyacinthe, la honte s’était emparée de lui. Il allait voir ce dernier changé d’avis à son propos, au fur et à mesure.
« Un jour, un élève nous a répondu. Il a menacé d’avertir le directeur, en disant qu’il avait des preuves et que c’était la fin pour nous. Il avait notre âge. L’un de mes amis, Jaymes, a alors suggéré quelque chose. Il voulait qu’on lui fasse peur, qu’on l’effraie pour l’inciter à ne pas parler. Et.. et c’est ce qu’on a fait. Le soir-même, on s’est arrangé pour se retrouver seuls avec lui près d’un parc. On a commencé par le bousculer, un peu. Mais il ne voulait pas arrêter de parler, il n’arrêtait pas de dire que ses parents étaient influents à l’école et qu’on allait payer pour ce qu’on faisait. Alors on a commencé à être plus violent. On… on l’a frappé. Ça a mal tourné, Hyacinthe. Je ne sais pas comment ça a pu dégénérer comme ça. On l’a vu tomber sous nos coups, mais on a continué. » avoua-t-il, la voix tremblante. On pouvait ressentir la peur, la peine dans sa voix. Cette histoire, il ne l’avait raconté à personne avant ce soir. « À la fin, quand on s’est reculés, il était par terre et il y avait tellement de sang… Il ne bougeait plus. On pensait qu’il s’était simplement évanoui. Mais j’ai tenté de le réveiller mais ça n’a rien donné ! J’ai voulu prendre son pouls, et il n’y avait rien… Il était mort. On l’avait tué, on l’a tué ! »
Les yeux pleins de larmes, il baissa la tête. C’était le pire moment de sa vie. Ce qu’il avait ressenti ce soir-là, c’était indescriptible. Un mélange de tellement de sentiments : la peur, la honte, la culpabilité… Il s’était vu comme un monstre. Il était un monstre, un tueur, un criminel. Ils avaient tué cet élève qui avait juste eu le courage de s’opposer à eux. Il avait voulu arrêter ce qu’il avait considéré comme étant de l’injustice. Ce que tout le monde voulait faire pour Nathaniel, finalement. Désormais, il comprenait. C’était trop tard. Tout était définitivement trop tard. Il se recula d’un pas, se laissant tomber sur la chaise sur laquelle il s’était assis précédemment. L’histoire n’était pas terminée.
« On a paniqué. On s’est dit qu’on allait finir en prison. Alors on a pris une autre décision stupide. On a décidé de maquiller tout ça en agression. On s’est frappé, les uns les autres, pour donner l’impression d’avoir été agressé en même temps que lui. On s’est fait passer pour de pauvres victimes, alors qu’on était les coupables. On a ensuite avec le directeur de l’agression. On nous a crus. Personne n’a remis notre parole en doute. Ils ont crus à une attaque du clan maléfique. Pour eux, nous n’étions que les victimes chanceuses d’avoir pu échapper à la mort, au contraire de notre camarade qui avait péri lors d’une terrible agression. On a menti à partir de ce jour, on a tous menti. Ils n’ont forcément jamais retrouvé les agresseurs. Peu après, j’ai demandé à être transféré ici, à la MUL, prétextant avoir peur d’une nouvelle agression. Et du coup, je suis arrivé ici… »
Nathaniel venait de tout avouer sur cette nuit, à Ilvermorny. La personne détestable qu’il avait été, la façon dont ils s’étaient acharnés sur ce pauvre élève et le stratagème pour n’en subir aucune conséquence. Mais le résultat était bien là : ce soir-là, il avait tué quelqu’un. Ce secret aurait pu en rester un. Mais plus maintenant qu’il connaissait Hyacinthe. Plus maintenant qu’il savait ce qu’il lui était arrivé. Il avait réalisé qu’il aurait pu, fût un temps, être son agresseur. Le regard sur le sol, Il n’arrivait plus à penser. Ses yeux étaient devenus rouges. Il n’espérait aucune compréhension de la part de Hyacinthe. Ce qu’il avait fait été horrible, le fait de le cacher l’était tout autant. Il avait face à lui un meurtrier. Finalement, Nathaniel ne put prononcer que quelques mots supplémentaires. Ces derniers mots, plus que tout ce qu’il avait pu dire, était empli de peine.
« Je… je suis désolé, Hyacinthe. Tellement désolé. »
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Hyacinthe McDougall
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Mer 13 Mai - 14:26
Hyacinthe le laissa se reculer. A contre-coeur. Mais il resta debout. Il ne comprenait pas l’état de son ami et son incompréhension se lisait dans ses yeux autant que son inquiétude. Il ne savait pas de quoi il avait peur mais pour que Nathaniel soit dans cet état, c’était atrocement grave. Il le suivait du regard. Et en l’écoutant, ses sourcils se froncèrent. Il essayait de comprendre. Il n’arrivait pas l’imaginer dans le rôle de ses persécuteurs. Il n’arrivait pas à le voir sous ce jour-là. Il avait toujours été si gentil avec lui. Il ne pouvait pas avoir été… Hyacinthe ne put s’empêcher de secouer inconsciemment la tête de droite à gauche. Comme pour nier l’information. Il ne voulait pas que ça soit vrai. Ce n’était pas possible. Hyacinthe ne pouvait pas y croire.
Tout aurait dû s’arrêter à cette information. C’était déjà probablement suffisant pour se sentir trahi. Pour être en colère. Mais Nathaniel continua de parler. Le plus jeune recula abasourdi en voyant la chute arriver. Il buta contre le bord de son lit, et tomba à demi dessus. C’était impossible. Cela ne pouvait pas. Les larmes coulaient le long de ses joues. Les images de sa propres agression se superposaient aux mots. Non. Non. Nathaniel ne pouvait pas être comme eux. Il ne pouvait pas aimer quelqu’un comme eux. Sa respiration se coupa. Mort. Il avait tué ce garçon. C’était un meurtrier. Il aurait pu être ce garçon. Son coeur explosa de douleur. C’était monstrueux. Ce qu’ils avaient fait. Il dévisageait Nathaniel. Dévasté par la tristesse. Ils avaient tout pris à ce garçon. A sa famille. C’était horrible. Mais il n’arrivait pas à éprouver la même haine que celle qu’il avait pour ses agresseurs. Il n’y arrivait pas.
Il se releva. Il attrapa Nathaniel par le col. Et il le frappa. Un violent coup de poing. Puis un second. Mais… Il s’arrêta avant de porter un troisième coup. Ce… Ce n’était pas ce qu’il voulait. Et ça lui faisait si mal de le frapper. Il n’arrivait pas. Il n’arrivait pas à voir un monstre. Il aurait préféré être en colère. Il aurait préféré le haïr. Il aurait préféré. Mais il y arrivait pas. Il garda sa main serrée sur le tissu de son haut, son poing en l’air menaçant. Son bras tremblait. Il ne pouvait pas le haïr. Mais il ne pouvait pas rester de marbre. Parce qu’il aurait pu être ce garçon. Il avait salement amoché Nate en deux coups. Il s’en voulait déjà de l’avoir frappé. Parce que ça ne changeait rien de le frapper. ça ne l’aidait pas à calmer le tumulte en lui. Il laissa son poing retomber. Mais il restait accroché à Nathaniel.
“J’aurai pu être ce garçon…” murmura-t-il d’une voix brisée.
Il imaginait sa famille. L’absence. Peut-être que ce garçon aurait été un brillant sorcier. Mais ils avaient pris son futur.
“Son nom. Dis… dis moi son nom.”
Ce n’était pas négociable. Il devait le savoir. Et Nathaniel devait le lui dire. Pas pour le dénoncer.
“Parce que c’est pour lui que tu vas vivre, t’as compris ?”
Le ton de Hyacinthe était peut-être plus virulent.
“Je te pardonnerai rien, Nathaniel. J’ai rien à te pardonner. C’est pas à moi qu’il faut dire pardon.”
Son souffle s’était accéléré.
“Tes… tes regrets le rameneront pas… Et… Je… je suis quoi ? Ta caution...pour...pour ta ré..rédemption ? Ta… ta bonne action ? Ré...réponds- moi ! Je suis quoi ?”
Sa deuxième main était aussi arrivé à son col. Secouant Nate avec force, une force surprenante par rapport à sa tendresse si habituelle. Mais là, il n’était pas dans son état normal. Le désespoir l’envahissait. Il s’en voulait. De l’aimer encore. De vouloir encore de lui dans sa vie. De croire qu’il avait changé.
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Mer 13 Mai - 17:06
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Nathaniel venait de s’excuser. Il s’excusait d’avoir été quelqu’un d’autre à ses yeux. Il s’excusait de lui avoir menti par omission. Il s’excusait d’avoir été cette personne dans cette ancienne vie. Il s’excusait de tout gâcher maintenant. Il n’arrivait plus à penser de façon rationnelle, mais il redoutait la réaction de Hyacinthe. Cette dernière ne se fit pas attendre. Il sentit Hyacinthe l’attraper par le col. Tout se passa très vite. Il sentit le point de Hyacinthe s’écraser sur sa mâchoire. Puis une seconde fois, sur son arcade sourcilière. Celle-ci se mit à saigner sous l’impact. Un troisième coup se préparait à venir. Instinctivement, Nathaniel avait fermé les yeux. Il les rouvrit légèrement pour voir le poing de Hyacinthe, bien levé, prêt à s’abattre sur son visage. Sa mâchoire lui faisait si mal, mais il n’en avait rien à faire. Non, sur le moment, il savait avoir mérité ces coups. Et même plus. Hyacinthe aurait dû le frapper, encore et encore. Aucune punition n’était suffisante pour rattraper ce qu’il avait fait. C’était impossible. Il pouvait mourir, ici et maintenant. Sa vie s’était arrêté le jour où il avait commis l’irréparable. Quel avenir s’offrait à lui désormais ? Il avait été cette personne, ce monstre qui avait mit fin à une vie. Quel choix avait-il ? Se dénoncer et en subir les conséquences ? Non. Le lâche qu’il avait été lorsqu’il avait fui la première fois n’était pas plus courageux aujourd’hui. En finir, une bonne fois pour toutes ? C’était ça, la vraie justice. Mais pas par ses propres moyens, ça non. C’était bien trop facile. Il méritait de subir le sort qu’il avait fait subir à Damian. Il méritait d’être battu jusqu’à son dernier souffle. Ces deux coups de poing que Hyacinthe venait de lui donner, il savait les avoir tant mérités. Ce dernier reprit la parole. Sa voix était brisée. Nate ne pût s’empêcher de fermer à nouveau les yeux. Il l’avait fait souffrir, mais tellement souffrir. Lui, le garçon qui lui avait permis de croire à un renouveau. À une renaissance. À un nouveau départ. Celui qui méritait un bonheur incommensurable, il était en train de le détruire. Soudain, il voulut savoir son nom. Son nom, il ne le connaissait que trop bien. Il le hantait depuis cette nuit. Toujours les yeux fermés, la voix tremblante, il répondit à Hyacinthe.
« Il… Il s’appelait Damian. Damian James. Il était étudiant en 4ème année, en magie avancée… »
Il connaissait ce garçon. Ce n’était pas juste sa victime, pour lequel il n’avait eu aucun ressentiment. Il connaissait son prénom, son âge, ce qu’il étudiait à Ilvermorny. Son futur, il l’avait imaginé des centaines de fois. C’était un garçon brillant, courageux et assez fort pour s’opposer à Nathaniel et à son groupe. Il aurait pu accomplir de grandes choses. Nathaniel le savait. Hyacinthe reprit à nouveau la parole. C’était pour lui qu’il allait vivre. Nate rouvrit les yeux pour affronter le regard de celui qui était son ami, quelques minutes auparavant. Sa vie ne valait pas celle qu’il avait enlevée. Il ne ferait sans doute pas la moitié de ce que Damian aurait fait s’il ne l’avait pas… Hyacinthe poursuivit. Son ton était devenu plus agressif, plus accusateur aussi. Nathaniel pouvait sentir toute la colère dans sa voix. Il ne comptait pas lui pardonner. Il estimait qu’il n’était pas la personne à qui demander pardon. Nathaniel n’arrivait pas à lui répondre, il se contentait de recevoir tout ça en pleine face. Il avait tenté d’effacer tous ces mauvais souvenirs si longtemps qu’il devait les affronter désormais. Il devait enfin mériter un châtiment quelconque. La colère de Hyacinthe en était un. Bien qu’il fût insuffisant. Ses larmes continuaient à couler, il n’arrivait plus à les sentir rouler sur ses joues. Chaque battement de cils en libérait une nouvelle. Pour autant, Hyacinthe avait raison. Ses regrets n’allaient rien changer pour Damian. Il n’était plus là, tout simplement. Son ancien ami le secoua avec force, comme pour le forcer à se réveiller d’un mauvais rêve. Nathaniel n’était plus que l’ombre de lui-même. Cette personne qu’il avait été lui semblait si loin, étrangère désormais. Pour autant, celui qu’il pensait être devenu depuis son arrivée ici n’était qu’un imposteur. Il n’était plus rien, ni personne. Hyacinthe le laissa finalement répondre.
« Hyacinthe, je… Tu… Tu m’as montré ce qu’aurait pu être ma vie, si j’avais fait les bons choix. Mon intention n’a jamais été de t’utiliser d’une quelconque façon. Je… je voulais juste un peu de paradis dans mon enfer personnel. Tu as été ce paradis, Hyacinthe. C’était égoïste, et je te devais la vérité. Je ne m’attends pas à ce que tu me comprennes, encore moins à ce que tu me pardonnes. Je ne mérite aucune pitié, aucune compassion de ta part. » Répondit-il, la voix également brisée. Il était difficile, ce retour à la réalité. C’était difficile, de tout assumer sans pouvoir se cacher. « Je… je suis un monstre. Je sais ce que j’ai fait, je ne me cherche aucune excuse. J’ai fait tellement de mal autour de moi… à Damian, à sa famille, à ses amis. Je ne mérite rien, et de personne. Et je ne te méritais pas. »
Hyacinthe le tenait toujours par le col. Nathaniel pouvait sentir le sang chaud couler doucement sur son visage. Les coups de poing de l’étudiant en 2ème année avaient été violents. Sa mâchoire était douloureuse et son arcade était ouverte. Pour autant, il ne lâchait pas le regard du garçon face à lui. Ses regrets étaient sincères, sa culpabilité était grande ; même si cela ne rattraperait jamais les erreurs qu’il avait pu commettre. Au moins, il avait été sincère. Il avait dit la vérité à Hyacinthe, toute la vérité. Il l’avait probablement perdu, mais Hyacinthe méritait mieux que quelqu’un comme lui. Qu’un meurtrier. Quant à lui, il avait réalisé et finalement accepté qu’il n’y avait aucune fin heureuse à cette histoire. Sa vie s’était véritablement terminée ce jour-là. Il avait fait tous les mauvais choix possibles. Ça devait s’arrêter.
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Hyacinthe McDougall
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Mer 13 Mai - 21:49
Damian. Damian James. Le nom s’ancra dans la tête de Hyacinthe. Il ne comprenait même pas pourquoi. Ce n’était pas sa vie. Et pourtant, il savait qu’il était relié à tout ça. Que Damian faisait parti de sa vie. Sans Damian après tout, jamais il n’aurait rencontré Nathaniel. Sans sa mort, il n’aurait jamais… aimé comme il aimait Nathaniel. Et c’était horrible de se sentir pris au piège de cet enchaînement d’événements. D’être la résultante de quelque chose de si horrible. Que son bonheur ait pris source dans ce destin tragique. Damian faisait parti de sa vie. Qu’il le veuille ou non.
Il arrêta de secouer l’autre garçon. Ses forces s’évaporaient. Chaque larme versée par Nathaniel éteignait sa colère naissante. Chaque larme écrasait son cœur. Il avait trop mal. De le voir comme ça. De voir où ils en étaient arrivé. Il l’avait frappé. Comme si c’était à lui de rendre justice. Non. Il n’était personne. Il n’était pas la justice divine. Il n’était pas le rédempteur. Il n’était rien sans Nathaniel. C’était la sensation qu’il avait. Nathaniel l’avait tellement aidé en si peu de temps. Il s’était relevé en s’appuyant sur lui. Sur sa présence. Et là, il voulait tout lui ôter ?
C’était encore plus cruel de lui dire tout ça. De lui jeter cette vérité d’une façon si catégorique. Sans lui laisser le choix de ses décisions. Il était révolté par ses mots. Il n’avait juste pas l’énergie de le montrer. Il se sentait vide de tout. Il refusait ça. Il avait le droit de choisir ce que lui voulait. C’était peut-être à lui de décider de ce qu’il méritait ou non. Ce n’était pas à lui de payer le prix de sa culpabilité. Il avait le droit d’être heureux. Il avait le droit de l’aimer. Il en avait le droit, non ?
“Arrête… Arrête de pa...pa...parler à ma place !”
Hyacinthe pleurait toujours. Le flot ne s’était pas interrompu. Il avait mal. Mais il avait le droit de penser ce qu’il voulait.
“Si...Si t’es un monstre… Pourquoi tu t’en veux ?”
La question n’attendait pas de réponse. C’était plutôt un constat. Il avait relâché son col. Il s’était approché de son bureau pour attraper une fiole dans un tiroir, et prendre sa baguette. Il revint vers Nathaniel.
“Ce...ce… ce qui est égoïste...C’est...C’est de croire que...que...que tu peux… que tu peux entrer dans la vie des gens… tout… tout détruire et partir comme ça… T’as… t’as pas le droit ! Je… Je te l’interdis… Je… Je suis aucun paradis… T’es pas un monstre… T’es… t’es un humain… et...et…”
Je t’aime tellement. Il pointa sa baguette vers Nathaniel. Il ne dit rien, se concentrant juste pour lancer correctement et silencieusement un “epiksey” sur sa mâchoire. Le craquement émit par celle-ci prouva à Hyacinthe qu’il avait frappé beaucoup trop fort. Il s’en voulait. De cet excès de rage.
“Si… si tu veux… un… un jugement… une punition… ou… quoi que ce soit de...de...de ce genre… a...alors dénonce-toi… Dénonce tous...tous tes an… anciens amis… Je… Je te donnerai aucun… jugement… Aucune pu...punition… Je…”
Il rangea sa baguette dans sa poche de pantalon. Il ouvrit la fiole et fit tomber quelques gouttes sur l’arcade du blond. La plaie cicatrisa presque immédiatement.
“Si...Si tu me laisses… Moi… Moi aussi tu me tues…” murmura-t-il d’une voix éteinte. “Je… Je t’aime… trop… Nathaniel… Trop…”
Il ne pardonnait pas. Il ne pouvait même pas comprendre mais… Il l’aimait. Trop pour son propre bien sans doute. Il l’aimait à en crever. Il ne pouvait plus nier ce fait.
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Mer 13 Mai - 23:56
La triste vérité
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Les réponses de Nathaniel ne semblaient pas être celles qu’espérait Hyacinthe. Ce dernier lui demanda alors de ne pas parler pour lui. Son avis, certes personnel, n’en était pas moins réaliste. Il ne méritait personne. Et surtout pas Hyacinthe. Ce garçon était l’être le plus adorable au monde. Au fond de lui, il avait plusieurs fois pensé qu’il n’aurait sans aucun doute pas fait tout ça s’il avait rencontré quelqu’un comme lui à Ilvermorny. Quelqu’un de lumineux et de fondamentalement gentil. Il avait fait sa connaissance trop tard. Ce qui était drôle, c’était que Nathaniel avait toujours crû aux âmes-sœurs. À cette personne qu’on a envie d’appeler à chaque petit événement de la vie quotidienne. À cette personne vers qui on se retourne pour voir la réaction à une blague. À cette personne dont le simple sourire suffit à obtenir ce sentiment de béatitude. Selon lui, il était rare de tomber sur cette âme sœur, car elle était unique en ce monde. Il regrettait de l’avoir rencontré à ce moment de sa vie, quand cette dernière n’avait plus de sens. Quelle ironie du sort, n’est-ce-pas ? Hyacinthe reprit la parole pour dire une phrase qui pouvait donner à réfléchir. S’il était un monstre, alors pourquoi culpabilisait-il ? Cela se tenait, au fond. Mais que lui avait-il fallu pour qu’il en arrive à regretter ainsi son geste, alors qu’il n’avait que fuit ses responsabilités en partant d’Ilvermorny ? Il était un monstre, non seulement pour ce qui était arrivé à Damian, mais aussi pour ce qu’il avait fait à Hyacinthe. Pour avoir fait passer son besoin d’avoir une personne ici avant sa raison, qui lui disait pourtant de ne faire rentrer personne dans sa vie si compliquée. Il était un monstre d’avoir pensé, ne serait-ce qu’un seul instant, qu’il aurait droit à une seconde chance. Les personnes comme lui ne méritaient pas de seconde chance, pas de cette façon, sans même avoir pu assumer la responsabilité de leurs actes. Hyacinthe le lâcha finalement pour repartir chercher quelque chose dans un tiroir. Nate resta là, sans bouger, le visage tuméfié. Son regard transmettait mille émotions. Son ancien ami revint vers lui. À nouveau, les mots qu’il prononça eut l’effet d’un coup de poignard dans le corps entier de Nathaniel. Alors, il avait bien détruit sa vie. À lui aussi. Il était arrivé, il l’avait détruit, et il allait repartir. Hyacinthe comptait tellement pour lui, mais ce dernier n’allait retenir que ça de Nathaniel. Que ces dernières minutes. Nathaniel ne savait plus quoi dire. Il n’y avait plus rien à expliquer. Il ne pouvait pas se faire pardonner. Il entendit Hyacinthe prononcer quelque chose, très doucement. Il sentit alors sa mâchoire se remettre en place, provoquant une grande chaleur rapidement suivi d’un froid glacial. Le sortilège de guérison. Hyacinthe rattrapait ses erreurs, car lui le pouvait. Il allait guérir les blessures de Nate. Hyacinthe reprit la parole, une nouvelle fois. Il ne voulait pas abréger ses souffrances, il n’allait rien faire pour ça. Non, si Nathaniel voulait être puni d’une quelconque façon, alors il devait se dénoncer. Dénoncer toute l’histoire. Dénoncer ceux qui avaient été ses amis. Et ça… il ne s’en sentait pas capable. Il voulut répondre, mais son ancien ami fit tomber quelques gouttes de la fiole sur son sourcil. La plaie au niveau de l’arcade cessa presque immédiatement de saigner.
Nathaniel se tenait alors toujours devant Hyacinthe. Ce dernier venait de le guérir, alors qu’il aurait mérité de continuer à souffrir de ses coups. Le jeune garçon reprit alors la parole. Ces deux phrases eurent l’effet d’une bombe. Littéralement. Ce cœur qui n’avait eu de cesse que de s’accélérer au fur et à mesure de la conversation semblait s’être arrêté. Le temps semblait s’être arrêté. Il… l’aimait trop ? Oui, Nathaniel n’en avait pas douté. Depuis la première rencontre, il l’avait su : Hyacinthe était son âme sœur. Ce qui avait été d’autant plus difficile pour lui. Mais se pourrait-il alors qu’il soit également celui de Hyacinthe ?
« Hyacinthe, je… »
T’aime ? M’excuse ? Dois partir ? Que devait-il dire désormais ? Il ne se sentait pas digne d’être aimé, peu importe la façon. Hyacinthe méritait mieux que lui, que ça. Il en était persuadé.
« … Tu ne dois pas. J’ai… je t’ai fait du mal, et je continue. Tu as raison, je devrais assumer ce que j’ai fait. Repartir en Amérique, tout avouer. Je… j’aimerais être la personne que tu mérites, Hyacinthe. J’aurais voulu pouvoir être aimé par toi. J’aurais tellement voulu que tout se passe autrement… » Répondit-il, la voix encore plus brisée qu’auparavant. Les larmes n’avaient jamais arrêté de couler, mais elle se faisait encore plus présente. Il renonçait à lui. Tout simplement. « Je… je ne veux pas parler pour toi. Alors je vais parler pour moi en disant que je ne mérite pas d’être aimé. Et surtout pas par toi. »
Surtout pas par quelqu’un d’aussi extraordinaire que lui. Il baissa la tête. Tout ceci ressemblait de plus en plus à des adieux, peut-être en était-ce. Il fit alors quelques pas, vers la porte de chambre de Hyacinthe. Il devait partir. Il devait le libérer de tout ça. Il méritait mieux, il ne le voyait pas encore, mais c’était mieux pour lui aussi. Nate perdait son âme sœur, mais Hyacinthe avait peut-être encore l’occasion de trouver la sienne. La véritable. Debout devant la porte, la main posée sur la poignée, il se tourna légèrement la tête en direction de Hyacinthe.
« J’ignorais ce que c’était. Merci de m’avoir permis de renaître. Et… d’aimer, pour la première fois. C’était… un agréable sentiment. »
Il l’avait dit, à demi-mot. Il avait avoué à Hyacinthe ce fameux samedi où tout avait dérapé qu’il n’avait jamais eu de relation amoureuse. Il n’avait jamais été amoureux. Il n’avait jamais connu ce sentiment spécial où il aurait été prêt à donner sa vie pour quelqu’un. Désormais, il savait. Il appuya sur la poignée et ouvrit la porte. Il avait fait bien trop de mal. Ce n’était pas une fin heureuse, ça il savait depuis longtemps que ça n’était pas possible. Mais c’était une fin.
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Hyacinthe McDougall
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Jeu 14 Mai - 15:15
Ce qui le détruirait, ce serait son absence. Il n’avait pas le droit de l’abandonner. Pourquoi ceux qu’il aimait finissaient par s’éloigner de lui ? Il ne voulait pas le perdre. Il ne pouvait pas le perdre. Il était prêt à accepter l'inacceptable. Il était prêt à ça. Parce qu’au fond de lui, il savait que jamais, jamais plus il ne pourra ressentir ça. Pas avec cette intensité. Il avait aimé Finn, mais jamais comme ça. Jamais autant. Il avait besoin de lui pour reprendre goût à la vie. Sans lui, ça ne valait pas le coup. Est-ce qu’il avait remis son bonheur entre les mains d’un meurtrier ? Etait-il fou à ce point ?
Les débris de son coeur sont un peu plus foulés. Comment pourrait-il maîtriser cet amour ? Il ne devait pas, et après ? Quel choix pouvait-il avoir ? Qu’est-ce qu’il pouvait faire ? S’arracher le coeur ? Se jeter un sortilège pour ne plus ressentir ça ? Non. Non. Il ne pouvait rien y faire. Il l’aimait. Qu’il le veuille ou non. Que Nathaniel le veuille ou non. Ce n’était pas quelque chose qu’on choisit. Alors, ça lui fait mal d’entendre Nathaniel le repousser. Il a l’impression de payer pour quelque chose qu’il n’a pas fait. Il n’est coupable que de l’avoir aimé. Est-ce qu’il doit en payer le prix ? C’était une sorte de châtiment ? Qu’est-ce qu’il avait fait de mal pour mériter ça ? S’il n’était pas la personne qu’il méritait, alors pourquoi son absence faisait si mal ? Pourquoi ses mots aux airs d’adieu lui faisait plus mal encore que de savoir qu’il était un meurtrier ? Pourquoi ?
Il le regarda se lever, interdit. Il allait partir. Il l’abandonnait ? Non. Il l’aimait trop. Il… Il ne pouvait pas le laisser partir. Il allait… Il allait trouver les mots pour le retenir. Il allait trouver une solution. Ils allaient pouvoir s’aimer. Ils avaient le droit d’être heureux. Il voulait être heureux qu'avec lui. Avec personne d’autre. Plus personne d’autre. Personne ne pourrait passer après lui dans son coeur. S’il partait… Il emportait tout après son passage. Non. Il ne voulait pas qu’il parte.
Il l’aimait lui aussi ? Sa respiration s’arrêta quand il comprit ça. Il devait réagir. Il se jeta vers la porte. La bloquant de sa main, la refermant, s’appuyant de son poids dessus. Non. Il n’allait pas partir. Pas après avoir dit ça. Pas… C’était un tel ouragan en lui. D’émotions contradictoires. Conflictuelles.
“Non… Me laisse pas…” murmura-t-il comme une supplique.” Qu’est-ce que ça changera ? Ta parole contre la leur… Et… Après ? Tu… Tu le sais que ça changera rien… Tu le sais… et… Je… Je veux pas que tu partes… Laisse… laisse-moi être égoïste… Rien qu’une fois… Je t’en supplie, Nate… M’abandonne pas…”
Quand il murmurait sa voix était plus limpide. Son regard exprimait sa détresse, sa peur. Il avait bien plus peur d’être abandonné que de lui. De son passé. Des conséquences. Il se colla contre lui, le serrant dans ses bras. Il ne le laisserait pas partir. Maladroitement, ses mains attrapèrent son visage, et il posa ses lèvres sur les siennes. Personne d’autre que lui ne devait avoir ce premier baiser. Personne.
“Me...Me laisse pas…” souffla-t-il presque contre ses lèvres.
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Jeu 14 Mai - 17:47
La triste vérité
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Il avait ouvert la porte, il était prêt à partir et à enfin laisser Hyacinthe tranquille. Les moments de bonheur qu’ils avaient partagé se bousculaient dans sa tête. Et il ne voulait pas y renoncer. L’amour qu’il n’avait jamais connu se présentait enfin à lui, et il allait l’abandonner. Il devait le faire pour Hyacinthe. Il devait le faire pour qu’il ait une chance de trouver la personne qu’il méritait. C’était le cœur lourd qu’il s’apprêtait à sortir de sa vie. Il lui avait tant donné en si peu de temps. Il savait que sa vie n’aurait pas pris cette tournure s’il l’avait rencontré plus tôt. Hyacinthe se trompait ; il avait bien été son paradis. L’ange qui l’avait accueilli et qui lui avait tendu sa main pour l’emmener dans un monde bien meilleur que ce qu’il avait connu. Il était ce petit être qui avait réussi, par un tour de passe-passe, à sortir de l’enfer pour se faufiler dans ce paradis secret. Désormais, il allait retrouver sa place initiale. Il sentit la porte se refermer brusquement. Hyacinthe venait de s’interposer, de refermer la porte pour l’empêcher de sortir. Nate plongea son regard dans le sien. Il ne pouvait pas l’affronter davantage. Renoncer à lui était si difficile, qu’il ne pouvait y mettre une énergie considérable. Hyacinthe devait le laisser partir maintenant, ou il n’en aurait plus la force plus tard. Mais au lieu de ça, le jeune garçon reprit la parole. Il le… suppliait ? Il le suppliait de rester, malgré ce qu’il lui avait dit. Malgré son passé, malgré ses mensonges, malgré le monstre qu’il était. Nate n’arrivait plus à être rationnel. Encore une fois, son cœur prenait le dessus sur la raison. Et il n’arrivait plus à réfléchir, à savoir quoi faire. Son cœur battait si fort. Et d’être si proche de Hyacinthe, cette proximité entre eux lui faisait presque oublier qu’il s’agissait d’un amour impossible. Ce dernier se colla à lui. Nathaniel le serra légèrement. Il ne comprenait pas comment Hyacinthe pouvait faire tout ça après ce qu’il lui avait dit. Il le sentit se reculer. Il le regarda à nouveau. Et enfin, ce moment arriva. Quand les lèvres de Hyacinthe touchèrent celles de Nathaniel, ce dernier sentit son corps entier trembler. Soudainement, il ne voulait plus sortir de la pièce. Il ne voulait plus partir. Son seul souhait était que ce moment dure à jamais. Leurs lèvres se séparèrent après quelques secondes mais ils restèrent proches. Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Dans un souffle, Hyacinthe lui demanda à nouveau de ne pas le laisser. Nathaniel n’avait plus la force de se battre. Il n’en avait plus l’envie.
« Je ne veux pas quitter mon paradis… »
Il n’avait plus envie de partir, et de le laisser. Désormais, il ne se sentait plus si égoïste de vouloir rester avec Hyacinthe, en sachant que celui-ci le voulait également. À son tour, il approcha doucement son visage de celui de Hyacinthe pour l’embrasser à nouveau. Il voulait ressentir cette euphorie, il voulait avoir cette impression que le temps s’arrêtait. Il avait rêvé d’un moment comme celui-ci. Parfois, en le regardant, il avait presque senti la sensation de ses lèvres sur les siennes. Il ne l’abandonnerait pas. Il n’était pas celui que Hyacinthe méritait. Mais il voulait le devenir. Pour ça, il devait rester. Ça n’allait sans doute pas être facile. Mais à ce moment précis, il s’en fichait. Tout ça importait peu. Il voulait être avec Hyacinthe, c’était la seule chose qui comptait maintenant. Il stoppa doucement le baiser pour serrer le jeune garçon dans ses bras. Fort. Très fort. Quelques minutes auparavant, il pensait ne jamais plus avoir l’occasion de le serrer contre lui. Rapprochant ses lèvres de son oreille, il se mit à chuchoter à son tour.
« Je serais toujours là pour toi, Hyacinthe. »
Ça avait des allures de promesse. C’en était peut-être une. Il resterait le temps que Hyacinthe le voudrait. Désormais, il n’était plus dans son enfer personnel à errer tel un zombie, sans but. Il avait trouvé un sens à tout ça. Il l’avait trouvé. Il laissa ses bras autour de Hyacinthe, le retenant plus ou moins proche de lui. Il ne voulait pas le lâcher, pas tout de suite. Il voulait le sentir contre lui encore quelques instants, laisser son cœur accorder ses battements avec le sien…
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Hyacinthe McDougall
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Jeu 14 Mai - 22:20
Retenir Nathaniel, c’était comme un instinct de survie. Il avait besoin de lui à ses côtés. Il avait besoin de lui pour vivre. Il ne voulait pas pas survivre, il voulait vivre. Et pour ça, Nate devait être avec lui. Sa raison lui aurait dit l’inverse. Heureusement qu’elle était sérieusement anesthésié par ses émotions. Il avait tellement peur qu’il le repousse. Qu’il s’en aille malgré tout. Que ses mots n’arrivent pas à accrocher son cœur. Que ses lèvres se heurtent à son refus. Mais… Ce contact avait fait battre son cœur. Ce contact avait scellé son amour. Ce contact lui avait prouvé qu’il était vivant.
Les secondes lui paraissaient des heures. L’attente de sa réponse était insoutenable. Hyacinthe cherchait un changement dans son regard. Une étincelle, quelque chose. Ses mots lui effacèrent ses doutes. Peut-être qu’il pouvait accepter d’être son paradis. Même si ce mot ne lui plaisait pas… Nathaniel lia à nouveau leurs lèvres. Il sentit son estomac lui picoter. Il avait comme des libellules qui bourdonnaient dans son ventre. Il n’avait jamais senti ça. Il se serra contre lui, nichant sa tête dans son cou.
“Alors, ne pars pas…” murmura-t-il juste, d’une voix encore tremblante mais s’apaisant.
Il eut un frisson en entendant sa voix à son oreille. Ses mains enserraient son dos. Il voulait croire à ces mots. Mais… Cela sonnait comme une promesse impossible. Il préféra ne rien dire. L’avoir avec lui, autant que cela leur serait possible. Toujours et jamais, on sait que ce sont des notions floues, fausses.
“Et moi, je te laisserai pas partir, Nathaniel.”
Il resta tout contre lui. C’était un répit des plus salvateurs. Il se sentait à la fois complètement épuisé, et à la fois entier, comme pour la première fois de sa vie au complet. Il caressa doucement son dos. C’était… Si étrange. Et si naturel en même temps. Sa respiration s’était calmée. Il aurait pu rester des heures-là, dans son cou. Il sentit néanmoins un liquide un peu poisseux finit par lui coller à la joue. Il porta une main sur sa peau, et regarda le cou de Nathaniel. Il vit le sang. Et… Il réalisa avec quelle violence il l’avait frappé. Il pâlit un peu.
“Je… Je suis vraiment désolé… Pour… les coups… je… J’aurai pas dû…. Je sais pas… Comment j’ai pu te faire ça…”
Il se recula un peu. Il n’aurait jamais du en venir aux mains… Il avait vraiment… perdu le contrôle. Il attrapa dans sa penderie un tee-shirt propre, une serviette, et revint devant lui.
“Si...si...si tu...tu veux te laver le visage...et puis… te changer ?” proposa-t-il désolé.
Il lui désigna une porte qu’il partageait habituellement avec sa colocataire mais qui fort heureusement semblait ces derniers temps un peu absente. Elle se serait sûrement demandé pourquoi ils étaient ensemble dans sa chambre mais… Il s’en fichait. Il se fichait de tout ce qu’on pourrait dire d’eux.
"ça...ça ne te fait plus mal ?"
Il doutait de ses capacités. Une fois de plus. Quoique, maintenant, il ne douterait plus de la puissance de son coup droit. Ses cours de self-defense, il les avait peut-être suivi avec beaucoup trop d'assiduité.
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Ven 15 Mai - 7:56
La triste vérité
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Les deux restèrent collés l’un à l’autre pendant encore quelques instants. Nate en avait perdu la notion du temps, il ne savait pas si ça n’avait que quelques secondes ou plutôt quelques minutes. Ça lui avait paru être si rapide. Hyacinthe recula sa tête. Naturellement, Nate le regarda et put ainsi voir que le sang qui avait coulé de son sourcil quelques instants plus-tôt se retrouvait sur le visage du jeune garçon. Ce dernier s’excusa. Sa réaction avait été sincère, spontanée. Il n’y avait aucune raison de s’excuser. Cette colère incontrôlable, il avait eu besoin de la laisser sortir l’espace d’un instant. Nate ne lui en voulait pas, il était bien trop heureux à cet instant pour laisser tout ça venir trouver ses sentiments.
« Ça ne fait rien, Hyacinthe. Ne t’inquiète pas pour ça. »
Comme pour le rassurer quant à ses gestes, Nate laissa un léger sourire se dessiner sur son visage. Encore une fois, il ne pensait pas avoir à nouveau l’occasion de lui sourire. Ces moments lui auraient terriblement manqué. Aurait-il survécu au fait de perdre le seul amour de sa vie, son âme sœur ? Probablement pas. Il aurait été prêt à ça. À perdre toute envie de vivre pour laisser Hyacinthe vivre l’amour qu’il méritait. Par chance, c’était Nathaniel que Hyacinthe voulait. Ce dernier recula un peu pour aller sortir un tee-shirt et une serviette dans un tiroir non loin. Il lui proposa alors de se laver le visage et de se changer. Nathaniel ne s’était pas vu et ignorait les dégâts qu’avaient pu faire les coups de Hyacinthe. Il ignorait si le sang avait effectivement beaucoup coulé, si ça avait eu l’occasion de tâcher ses vêtements. Il lui prit le linge en question, tandis que le jeune garçon lui demanda s’il n’avait plus mal. Grâce à lui, non. Il avait su réparer ses erreurs.
« Ça va. Mais rappelle-moi juste de ne plus rien faire qui mériterait que tu te serves de tes poings sur moi. Mon visage n’y survivrait pas. »
Trop tôt ? Ce genre de ton désinvolte et presque léger était là pour détendre un peu l’atmosphère qui avait été très pesante. Maintenant que les deux garçons s’étaient (enfin) avoué leurs amours respectifs, ils avaient le droit au bonheur. Ils étaient tombés amoureux en étant naturels. Nate voulait être celui que Hyacinthe aimait. Il fit encore un petit sourire à Hyacinthe avant de se rendre vers la porte désignée par son ancien ami. En entrant, il put s’apercevoir qu’il s’agissait d’une salle de bain. Probablement une salle de bain commune avec son autre colocataire. Il referma la porte derrière lui, ne souhaitant pas mettre Hyacinthe mal à l’aise d’une quelconque façon. L’intimité qu’ils avaient partagée s’était limité aux câlins et aux très récents baisers. Il ignorait s’il était déjà possible de se changer devant lui. Il ne voulait pas s’y tenter. Ainsi, en s’approchant de lavabo où il allait nettoyer son visage, il put s’admirer dans un miroir. Il n’était pas beau à voir. Ses yeux étaient rouges d’avoir trop pleuré, ce qui faisait ressortir le bleu de ses iris néanmoins. Le sang était encore présent, notamment sur sa joue droite. Ce dernier avait coulé jusque dans son cou pour atteindre ton tee-shirt. Il avait perdu plus de sang qu’il ne l’avait imaginé, d’où le prêt du tee-shirt. Sans attendre, il enleva son haut et se nettoya le visage rapidement. Il ne voulait laisser aucune trace de ce terrible moment. Il n’allait pas oublier. Hyacinthe non plus. Mais il ne voulait pas que son visage soit un triste rappel de ce moment. Il enfila le nouveau tee-shirt, celui qui appartenait à Hyacinthe. Les deux garçons devaient faire la même taille, le vêtement lui allait plutôt-bien. Il prit son ancien haut dans sa main, puis sortit de la fameuse salle de bain pour retrouver Hyacinthe dans sa chambre. Ce dernier semblait attendre. Qu’avait-il pu penser pendant ces quelques minutes d’absences ? Nathaniel se surprenait à se dire que… peut-être, le temps allait permettre à Hyacinthe de laisser la raison prendre le pas sur ses sentiments. Était-il en sursis ? Le jeune homme se secoua légèrement la tête pour chasser ses mauvaises pensées. Il se contenta de poser son ancien vêtement tâché de sang sur la commode, puis de s’approcher de son ancien ami pour lui déposer un rapide baiser sur la joue.
« Suis-je plus présentable désormais, Mister McDougall ? »
Il souriait, sincèrement heureux à la simple vision de Hyacinthe. Son visage était si beau et si doux. Il ne réalisait pas tout ce qui venait de se passer. Passer de la révélation de son plus gros secret à la déclaration de son amour, pour finalement s’apercevoir qu’un avenir était possible malgré tout… C’était si inattendu. Tout ça ressemblait à une scène de sérié télévisé. La vie n’était normalement pas comme ça. Mais cela dit, sa vie n’avait rien de normal non plus. Alors peut-être que c’était comme ça. Il espérait simplement que Hyacinthe l’avait compris, lui aussi.
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Hyacinthe McDougall
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Ven 15 Mai - 11:46
Hyacinthe n’était pas si sûr que ce n’était rien. Il lui avait quand même cassé la mâchoire… Ce n’était pas rien. Et quelque part, ça lui faisait peur de se rendre compte qu’il pouvait être si dévastateur. Pas seulement sur quelqu’un qui vient de l’agresser. C’était étrange de s’apercevoir de ça. Même s’il l’avait soigné, en premier lieu, il lui avait fait du mal. Et ça, c’était… assez répugnant. Hyacinthe ne voulait plus refaire ça. Sur qui que ce soit. Il était vraiment désolé. Il ne voulait pas devenir une personne violente. Il se rendait compte que c’était si facile de perdre pied, de basculer dans cette rage. S’il n’avait pas réussi à s’arrêter ? Il préféra chasser cette idée. Loin.
Il baissa la tête un peu gêné à la remarque de Nate, rigolant à demi, mais plus gêné que détendu. Il espérait que Nathaniel ne lui en laisse pas l’occasion. Mais… C’était aussi à lui d’apprendre à mieux se contrôler. Plus.
“J’ai… j’ai pas spécialement envie de… de recommencer… Je… Je crois que je vais m’en vouloir… pour...pour au moins une décennie…”
Il laissa Nathaniel aller dans la salle de bain. Il remarqua que lui même avait du sang sur son tee-shirt, des projections. Il retira son haut pour éviter de rester comme ça. Il sortit sa baguette et lança un “aguamenti” sur une serviette, histoire de pouvoir aussi se débarbouiller. Il avait sans doute du sang sur le visage. Et puis, cela ne lui faisait pas de mal de se rafraîchir un peu. En fait… tout était allé si vite, il se sentait un peu déboussolé. Il enfila mécaniquement un tee-shirt propre. La fatigue lui tombait un peu dessus. Il lui faudrait sans doute quelques jours pour digérer tout ce qu’il venait de se passer. Pour réaliser ce qu’il acceptait aussi. Là, c’était trop flou, trop frais, trop brutal. Il n’arrivait pas à réfléchir. Et en même temps, une part de lui ne voulait se souvenir que d’une chose : ils s’aiment. C’est idiot ? De vouloir ne retenir que cela ? Il n’en savait rien. Il ne voulait pas réfléchir plus.
Il alla s’asseoir sur son lit. Enfin… S’affaler était peut-être plutôt le mot. Il se sentait à deux doigts de s’écrouler. Il avait si mal dormi ces derniers jours, il était au bout de son endurance. Et en même temps, les émotions le maintenaient encore éveillé. Il s’était passé temps de choses. Cela avait été de vraies montagnes russes. C’était vraiment une drôle de soirée. Digne d’un roman. Sauf que dans les livres, les héros sont un peu plus courageux et vaillants que lui. Il sortit de ses pensées en entendant Nate revenir. Il sourit légèrement en le voyant. Il était mieux sans l’option sanguinolente. Qu’est-ce qu’il paraissait beau à Hyacinthe. Malgré ses yeux rouges. Malgré la fatigue qui se traduisait un peu sur son visage à lui aussi.
Il se décala un peu pour lui faire une place sur le lit. Se sentant un peu rougir au baiser sur sa joue. Tout cela était si nouveau pour lui. Personne n’avait jamais eu ces gestes là pour lui. A part son frère, et un peu Drew, mais Drew était un ami, c’était différent.
“Tu es impeccable…” murmura-t-il avec un petit sourire.
Il attendit qu’il soit assis à côté de lui pour poser sa tête sur son épaule et se blottir un peu contre lui. Il ne savait pas bien comment s’y prendre. Mais… Il avait envie de ressentir sa présence. Sentir que Nathaniel n’allait plus l’abandonner. Il resta un moment silencieux, juste collé à lui, ses bras entourant l’autre garçon avec tendresse. Il releva après un moment la tête.
“Tu… tu veux rester dormir, ici ?” demanda-t-il timidement.
C’était une demande innocente. Il ne pensait vraiment qu’à dormir. Juste, il lui semblait que cela serait beaucoup plus agréable avec Nathaniel à côté de lui.
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Ven 15 Mai - 15:40
La triste vérité
If they told me it's over, I wouldn't believe it because you know we both care. But we got to get over, over the mountain... We can't keep standing there.
hyacinthe & nathaniel
Nathaniel l’avait donc rejoint sur le lit, et venait de lui déposer ce petit baiser sur la joue. SI on lui avait dit de faire ça pour le restant de sa vie, alors il aurait accepté sans rechigner. Il voulait le serrer contre lui, l’embrasser jusqu’à ne plus avoir de souffle. Il voulait prendre soin de lui, le protéger et peut-être inconsciemment lui prouver qu’il n’était plus cette personne qu’il avait décrite quelques minutes plus tôt. Hyacinthe posa sa tête sur son épaule, tandis qu’il passa son bras autour des siennes. Ils étaient à deux, alors plus rien ne comptait. Ils restèrent comme ça plusieurs minutes, mais Nathaniel eut l’impression que ça n’avait duré que quelques secondes. Hyacinthe releva alors la tête pour lui demander s’il voulait rester cette nuit. Nate tourna son visage vers lui. On pouvait sentir dans sa voix toute la timidité avec laquelle il avait posé la question. Il le trouvait si mignon, tellement adorable. Nate ne pouvait s’empêcher de l’admirer à chaque fois qu’il posait son regard sur lui. Et pas uniquement pour son physique, mais de manière générale. Il était si innocent et si sincère. Nate, pour sûr, avait beaucoup à apprendre de lui. Il espérait pouvoir lui ressembler, ne serait-ce qu’un peu, avec le temps. Sans laisser trop de suspens s’installait, il répondit à l’interrogation de Hyacinthe.
« Oui, j’aimerais beaucoup… »
S’endormir à ses côtés, en ayant la possibilité de sentir son corps chaud contre le sien, était une idée plus que séduisante. La perspective seule de laisser ses doigts se balader dans les cheveux bouclés de Hyacinthe lui donnait des papillons dans le ventre. Pour sûr, il ne se lasserait jamais de cette sensation qu’il ressentait lorsqu’il était proche de Hyacinthe. Cette sensation qu’il avait ressentie au cinéma. Il repensa à son choix de film. Il regrettait d’avoir provoqué tant de peur chez Hyacinthe, mais il était clair que ça n’avait pas été innocent. Il avait secrètement espéré que ce dernier se rapproche de lui durant ce moment. Était-ce de la manipulation ? Non. Il avait espéré que ses sentiments étaient réciproques. Et il avait peut être envisagé que ça l’était alors, il avait provoqué des situations. Le film d’horreur avait été l’une d’elles. Cependant, jamais il n’aurait imaginé que ses sentiments étaient aussi partagés. Surtout après lui en avoir dit autant de sa personne. Alors que son bras était toujours autour des épaules de Hyacinthe, il se serva de son autre bras pour l’attirer en arrière avec lui, de sorte à être tous les deux allongés sur le lit. Il gardait son petit sourire sur les lèvres. Il était tellement bien à cet instant. Il ne pensait pas à l’après, au lendemain qui allait sans doute s’annoncer difficile. Au fond, la vie pouvait-elle continuer comme avant malgré toutes ces révélations ? Pouvaient-ils vivre un amour sain et serein alors qu’il aurait pu, comme Hyacinthe l’avait si bien dit, l’un de ses agresseurs ? Ça n’avait rien de sain, mais les deux ne le réalisaient pas encore, sans doute.
« Merci de me donner une chance. Je ne veux plus te décevoir. Je tiens tellement à toi, Hyacinthe… »
Il n’avait même pas les mots justes pour dire comme il était attaché à Hyacinthe, et comme il tenait à lui. Il colla sa tête à celle de son… son petit-ami ? Sans doute, et il ferma les yeux. Il était peut-être un peu plus fatigué qu’il ne l’aurait cru. Il avait soudainement l’impression de pouvoir s’endormir à tout instant. Ses yeux étaient fatigués par les larmes qui s’en étaient échappés et le fait d’être allongé n’arrangeait rien. Les papillons dans son ventre ne le quittaient plus, et il aimait cette agréable sensation. Pas seulement. Il en était sûr : Il aimait Hyacinthe.
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Hyacinthe McDougall
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Ven 15 Mai - 22:39
C’était étrange. D’avoir Nathaniel si proche de lui. D’avoir envie de rester juste avec lui pendant des heures. D’avoir une proximité physique avec lui. Ce n’était pas dans ses habitudes d’aimer les rapprochements. Mais là, c’était délicieux. Il se sentait comme enroulé dans une barbapapa ? Quelque chose comme ça. C’était si agréable après les montagnes russes. Il sourit en entendant Nate accepter de rester. Peut-être que cette nuit, il n’allait pas faire de cauchemars. Il allait pouvoir dormir tout contre lui. Être protégé de ses démons. Il ne l’avait pas abandonné.
Il se laissa entraîner dans la chute sur le lit. Il n’avait aucunement envie de quitter les bras de Nathaniel. Il était si bien là. C’était comme une pause enchantée après tout ce tumulte. Un répit qui n’allait probablement pas durer. Il ne pouvait pas oublier tout ce que Nate lui avait dit. Mais au moins ce soir, il voulait en faire abstraction. Juste consommer ce bonheur qui lui avait manqué. Il avait juste besoin de reprendre quelques doses de bonheur avant d’affronter la réalité. Là, il n’y avait qu’eux. Ni passé, ni avenir, juste eux, et leur amour naissant. C’était ce qui lui importait. Il n’avait pas osé rêver de ça. Il avait tellement cru que son envie de l’avoir physiquement près de lui était la cause de sa fuite alors… Non, jamais il n’avait pensé qu’ils puissent nourrir ce même désir de proximité. Ce même amour. Ils s’aimaient, hein ? Ce n’était pas un rêve. Ni une manoeuvre. C’était vrai ? Il peinait à y croire, mais… La chaleur de son corps, son odeur, toutes ces sensations nouvelles l’enivraient. C’était si agréable. Et si simple. Même plus besoin d’être terrorisé par un spectre vengeur pour avoir droit à ses bras. Il avait une sacrée chance quand même. ça lui éviterait d’aller voir un autre film d’horreur au cinéma… Cette pensée le fit sourire un peu plus.
“Ne me remercie pas… Nous nous laissons une chance…” corrigea-t-il dans un chuchotement.
Nathaniel aurait pu partir lui aussi. Ne pas affronter sa culpabilité. Ne pas vouloir rester avec lui. Alors tout le mérite ne lui revenait pas. Loin de là. Il fallait être deux pour s’aimer. Et puis, il avait tellement l’impression que Nathaniel l’idéalisait. Un peu trop. Il n’était pas parfait. Sans doute que l’autre blond finirait par s’en rendre compte… Il espérait juste que ça ne le ferait pas fuir ou regretter de leur avoir laissé une chance. Il était juste heureux en sentant son front contre le sien. Son souffle qui se mêlait au sien. Il l’observa silencieusement. Une de ses mains allant juste caresser ses cheveux, un peu son front, tendrement. Il le sentit s’endormir. Qu’il était beau comme ça. Il semblait si apaisé. Hyacinthe tendit le bras pour attraper un plaid plié sur sa table de nuit, pour le déplier sur eux. La prochaine fois, ils penseraient à se mettre sous les draps… Il ferma à son tour les yeux. Le sommeil ne tarda pas à l’emporter lui aussi.
Il dormit si bien, tout contre Nathaniel. Aucun cauchemar. Aucune vision. Juste le calme et la paix d’un sommeil profond. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas aussi bien dormi. Quand il ouvrit les yeux, il se demanda si tout était réel. Le visage de Nate face au sien le lui confirma. Il sourit. Encore un peu endormi. Mais… La lumière dans la pièce était forte. Quelle heure pouvait-il être ? Il tourna doucement la tête vers son réveil. Et… Il se leva d’un bond. Oh mince. Il allait réveiller Nathaniel…
“Oh… Désolé.. Nathaniel…” souffla-t-il en le voyant ouvrir les yeux.
Mais il avait une présentation importante en sortilège. Mme Slaviskova lui faisait déjà la fleur d’avoir un rattrapage, il ne pouvait pas arriver en retard. Il enfila une chemise propre à la va vite, un pantalon plus présentable aussi. Il manqua de se casser la figure dans la précipitation. Mais c’était trop important. Il ne voulait pas rater son examen.
“J’dois… j’dois y aller ! J’ai… j’ai un examen… en sortilège…” expliqua-t-il tout en nouant ses lacets de chaussure.
Il se pencha vers Nathaniel et après une brève hésitation déposa ses lèvres sur les siennes. Il eut un soupir de contentement. Il serait bien resté plus longtemps dans ses bras. Il lui désigna d’un signe de main ses clefs sur le bureau.
“Tu… tu.. Tu pourras fermer ? On...on… on se rejoint à l’arbre… ce...Ce midi ? Pour… pour manger ?”
Il n’attendit pas vraiment la réponse. Il devait vraiment y aller. Il attrapa son sac, sa baguette, et fila non sans jeter un dernier regard à Nathaniel. Pas le temps de réfléchir plus. Il devait se concentrer sur cet examen… Ne pas gâcher ses chances. Aller de l’avant.
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Sujet: Re: La triste vérité ► ft Hyacinthe McDougall Dim 17 Mai - 12:19
La triste vérité
If they told me it's over, I wouldn't believe it because you know we both care. But we got to get over, over the mountain... We can't keep standing there.
hyacinthe & nathaniel
Sans trop s’en apercevoir, Nathaniel s’endormit aux côtés de Hyacinthe. Sans doute était-ce la fatigue lié au fait d’avoir pleuré autant. Peut-être était-ce le stress et l’angoisse de l’annonce qui étaient retombés. Ou alors, le simple fait d’avoir Hyacinthe à côté de lui l’avait tant apaisé que son esprit s’était autorisé une petite pause. Ce devait être un peu des trois. Quoiqu’il en soit, il s’était bel et bien endormi. Sa nuit avait été tellement agréable. Le savoir si proche, pouvoir passer son bras autour de lui, le serrer dans ses bras… Cette nuit lui avait fait découvert le bonheur que ça pouvait être de dormir auprès de quelqu’un, mais surtout auprès de quelqu’un qu’on aime. Il s’était surpris à déposer un baiser en pleine nuit sur les cheveux de Hyacinthe, à moitié-endormi. Comme pour s’assurer qu’il était encore là, comme pour s’assurer que rien n’avait changé et qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. Le réveil fût plus mouvementé. Lorsque Nathaniel ouvrit les yeux, il vit Hyacinthe à côté de lui, comme paniqué. Il le vit se lever en vitesse, pour se préparer très rapidement. Nate, quant à lui, parvenait à peine à deviner l’heure qu’il pouvait être. Son premier cours était relativement tard dans la journée, et il ne devait pas être cette heure-là. Du moins, il l’espérait. Hyacinthe lui explique rapidement la situation, tandis que Nate se redressa pour s’asseoir dans le lit. Il comprenait, et ça l’amusait un peu de voir Hyacinthe s’en aller de la sorte. S’il ne le connaissait pas si bien, il aurait pu croire qu’il le fuyait. Mais en l’occurrence, il disait la vérité et ça donnait une toute autre dimension à la situation. Selon lui, la vie de couple était faite de petits imprévus comme ça. Et de ce fait, ça lui donnait vraiment la sensation d’être en couple avec Hyacinthe. Ça lui faisait un peu bizarre, il devait se l’avouer. Les choses ne s’étaient pas déroulés comme il l’avait imaginé, mais c’était une très bonne chose. Il avait encore du mal à réaliser que tout ça avait pu se passer.
Hyacinthe déposa un baiser sur ses lèvres, avant de lui indiquer des clés et de lui demander de fermer avant de partir. Nate allait lui répondre par la positive, mais ce dernier partit en vitesse. Il devait vraiment être en retard. Le jeune homme compatit, mais ne put s’empêcher de sourire avec tendresse en le voyant dans un tel état de panique. À son tour, il se leva. Selon l’heure qu’il était, il lui restait juste assez de temps pour rentrer à sa résidence se doucher et se préparer tranquillement. Sans attendre davantage, il fit le lit de Hyacinthe avant de prendre les clés. Il sortit alors de sa chambre, jetant un petit coup d’œil à l’endroit où s’était déroulé tant d’événements divers la veille au soir. Il sortit de la chambre en la refermant derrière lui comme demandé. Il n’était parti que depuis quelques minutes, mais il avait déjà hâte de retrouver Hyacinthe à midi, au grand arbre où presque tout avait commencé.
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