Orphée Prettyheart | Miguel Angel Silvestre

Il était une fois, un jeune sorcier qui vivait en Angleterre avec son père Anglais, professeur de profession moldu et d'une mère française, astromancienne, oui vous avez bien lu, je vous sors la définition du dico: Astromancien: Celui qui effectue sa divination au moyen de l'observation des astres." Autant vous dire que j'ai tout appris d'elle, j'ai grandi dans une petite banlieue moldu de Londres. J'ai toujours été élevé avec cette double culture magique et moldu, je crois toujours à la cohabitation des deux communautés. Pour mon père, ma mère avait décidé de rester chez nos amis les moldus et nous élever avec mon frère. Mon père restait souvent sans voix face à une manifestation magique, mais il était le genre d'homme curieux et bienveillant. Il avait toujours pris le temps de comprendre et découvrir la culture magique de notre monde. Bien sûr, leur relation était mal vu par de nombreux sorciers ", c'est une grande erreur" ;"il y aura des conséquences terribles" ; "c'est une honte pour notre préservation" et toutes autres conneries du genre. Une chose est sûre, nous n'avions jamais manqué de rien, l'amour simplement l'amour d'un père et d'une mère, c'étaient les valeurs dans lesquelles nous avions grandi avec la tolérance. J'étais toujours attiré par la dimension magique, je voulais devenir un sorcier, l'indépendance et l'émancipation culturelle était une chose fondamentale, bien que je ne mesurais pas forcément l'impact que cela pouvait avoir sur ma famille moldu et mon père, j'étais jeune et insouciant.  

Petit, j'étais bercé dans la culture et la connaissance, avec la profession de mes deux parents, il était difficile de faire autre chose, la biodiversité, les paysages, la lune, les étoiles, les planètes, les astres, j'adorais ça, je lisais énormément de bouquins sur l'espace, les planètes et l'astronomie. Sans rire, j'avais la tête dans les étoiles sans jeu de mot. C'était mon plus grand défaut, j'étais rêveur, créatif et ma capacité de concentration était limitée. Côté manifestation magique, ma mère nous faisait toujours peur à ce sujet, la moindre utilisation chez les moldus serait mal vu et serait une très grosse bêtise, pour cette raison, nous avions toujours été vigilants à ce sujet, après vous dire que nous avions jamais utilisé de magie...non..Quand même pas.

Je me souviens de ma scolarité à Poudlard, quelle joie, quel plaisir. Mon rêve devenait réalité, vivre ma vie de sorcier, avoir ce choixpeau magique sur ma tête, ma joie de rejoindre Serdaigle,  de porter cette cape bleue et noire. J'adorais poudlard, bien sûr, avec ses hauts et ses bas, les conflits d'ados, les amourettes, la dangerosité du monde magique, le sale caractère de certains professeur. Ma scolarité d'étudiant était comparable à celle d'un étudiant lambda, j'étais du genre discret, à préparer mes devoirs et lire des bouquins à la blibliothèque. Bien sûr, j'adorais le sport, le quidditch était mon sport préféré. J'étais batteur de l'équipe Serdaigle lors de ma quatrième année, jusqu'à la fin de ma scolarité à poudlard. Mes premières embrouilles avec des Serdaigles,  ma première bagarre en troisième année avec un Gryffondor. Mon premier crush avec un Serpentard, mon premier baiser, ma première déception amoureuse également. Mon premier duel perdu, ma première partie de bavboule. Poudlard a été et reste la meilleure expérience de toute ma vie. J'étais super nul en botanique et excellent en Astronomie et en divination.

La tour d'astronomie était mon endroit préféré, vétuste, mais calme et à l'abri des regards, j'adorais regarder les étoiles le soir, discrètement. Comme tout bon Serdaigle, j'avais validé mes examens sans grande difficulté. Très vite, je devais faire un choix sur ma poursuite d'études, c'était assez évident, ma mère et mon père m'avaient beaucoup aidé et soutenu à l'époque. Je décidais de quitter l'Angleterre pour partir en France, ma famille française était là-bas et pour m'installais chez eux c'était le plus simple, sans grande surprise, je m'orientais en parcours Astromancie générale, comme ma mère l'avait obtenue plus jeune. Ce parcours était particulièrement intéressant, les trois premières années consistaient à devenir généraliste dans l'art de l'astronomie, un mélange de matières tels que l'astronomie, la divination, l'étude des planètes, la science des étoiles et pleins d'autres matières. Pour ainsi choisir une spécialité les deux dernières années, ainsi, je devenais généraliste, tant sur la partie des arts divinatoire sur le plan astral que sur l'étude de l'univers. Sur mes deux dernières années, je me spécialisais sur la partie étude de l'univers pour devenir un astronome confirmé. J'adorais les cours de mon programme, j'étais passionné et je découvrais des choses que j'ignorais totalement. Parfois, ma mère m'aidait sur certaines matières, je comptais beaucoup sur elle, pour être honnête, je lui devais le succès de mon diplôme dans certaines matières.

Ma vie en France avait été tout aussi incroyable, c'était une nouvelle culture, un nouveau pays, des nouvelles mœurs, c'était un magnifique pays, malgré les nombreuses critiques contre les Français, je les adorais. Tout paraissait parfait chez eux, le savoir-faire, la qualité de leurs vêtements, le savoir-être, hautain et arrogant aux premiers abords, mais très attachants au final. Je découvrais d'un peu plus près ma famille Française, ces vélanes de sang. Ma grand-mère, une femme étrange mais magnifique, je devais l'avouer, j'avais souvent eu des doutes sur son humanité, avec le temps, elle devenait de plus en plus aigrie, autant vous dire qu'elle était effrayante. Ma deuxième langue était le français, de ce fait, je n'étais pas perdu dans mes échanges. La vie paraissait si douce avec le temps en France, mais comme la plupart des étudiants étrangers, la nostalgie de mon pays m'affectait, mes petites habitudes, ma famille, mes amis, mon petit train train. Après, ne soyons pas drama queen pour un sous, j'habitais à côté de l'Angleterre, je faisais quand même des visites à ma famille.

Au bout des cinq années d'études en France et l'obtention de mon diplôme d'astronome, je décidais de plier bagages et de quitter ma famille Française pour retourner dans mon foyer natal de Londres. Pendant un temps, je restais vivre avec ma famille, le temps de faire des stages avec des spécialistes du domaine. Pendant un temps, j'étais devenu rédacteur journaliste pour une revue astronomique. Je voyageais à travers le monde pour découvrir des phénomènes incroyables sur les astres et l'astronomie. Un jour, l'opportunité de devenir professeur à Beauxbâtons était arrivée sans prévenir, le bouche à oreille, les relations sans doute. Professeur d'astronomie pendant sept ans, c'était un véritable accomplissement pour moi, j'arrivais dans ma trentaine et l'envie de stabilité se faisait sentir. Je restais assez proche de ma famille Française, le professorat était un métier complexe sous l'aspect pédagogue, mais un véritable épanouissement pour moi, transmettre mon savoir-faire et mes connaissances de génération en génération était quelque chose d'extraordinaire, se sentir utile en d'autres termes.

Au bout de sept ans, je sentais l'envie de partir, d'une part pour le besoin de changement et d'autre part pour mon père à Londres qui était tombé malade, un infarctus, il avait refusé de se faire soigner par la magie pensant que c'était injuste pour les moldu qui n'en bénéficiaient pas. Bien sûr, ma mère n'était pas le genre de femme docile à plier sous les remarques de son mari.
Elle ne lui avait pas laissé le choix. Pour le moral des troupes, j'étais revenu chez eux pour les aider et les soutenir. Suite aux incidents liés à Poudlard, j'avais proposé ma candidature pour le poste d'Astronomie, je sentais le besoin de me sentir à nouveau utile et d'apporter mon soutien à mon école de coeur.

L'année avait commencé et mon intervention arrivait en plein milieu de programme, c'était déroutant, mais à l'aide de mes sept années d'expériences dans le corps professoral m'avait permis de faire face à la situation et de reprendre le programme en mains pour les étudiants.