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 Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]

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MessageSujet: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyDim 29 Juil - 19:16

Sur un banc, face au mur

« Je souhaiterais aborder un sujet délicat avec vous. » « Dans la partie moldue de Londres si possible. Loin des oreilles indiscrètes. Je pense que vous comprendrez »

Il ne viendrait à personne l’idée de  donner un point de rendez-vous dans un musée, plus particulièrement quand il s’agit d’un sorcier souhaitant parler à un autre dans un musée moldu. Pourtant, le British Museum était réputé dans la ville, les murs et les salles illustrant l’histoire et la culture humaine. Autant dire que le lieu était totalement moldus et pourtant les yeux les plus avisés pouvaient remarquer des détails rappelant beaucoup les coutumes sorcières.
Et dans ce musée bondé comme à son humble habitude, Aaron s’y baladait d’un œil attentif. Les salles étaient remplies d'artefacts et de statuts que chacun martelait avec leur appareil photo, si bien qu’il était le seul à arpenter les couloirs comme un vrai touriste ; sans rien sur lui à part sa baguette magique.

Vêtu d’une simple chemise avec un jean, il passait presque inaperçu dans un monde dans lequel il avait appris à vivre étant plus jeune. Il avait beau être un Auror, il ne pouvait se permettre de ne côtoyer que le monde magique alors que ses parents s’étaient évertués à lui faire connaitre une autre culture. Ce musée, il le connaissait depuis longtemps malgré le fait que les œuvres changeaient au grès des saisons.

Il salua poliment un des surveillants, le connaissant de vue depuis de nombreuses années et ferma de nouveau son visage en se souvenant qu’il n’était pas là pour une simple visite. Plutôt dans la semaine, il avait eu un échange très bref avec Sebastian Hawke, éminent professeur à la MUL. Il ne pouvait que lui devoir du respect d’avoir choisi un corps de métier aussi complexe que la formation de plus jeunes sorciers et assurer la passation de son savoir, chose qu’Aaron ne pourrait faire, malgré toute la patience qu’il avait. Il aimait beaucoup trop son métier sur le terrain, c’était sa dose d’adrénaline pour ne pas perdre sa conscience ailleurs.
Mais finalement, à force d’effectuer des recherches discrètes sur sa sœur, ses premières pistes l’avaient mené à Tom Hawke … autant dire que la situation avait été délicate à gérer pour Aaron, avant même d’en parler à Sebastian.

Le fait d’enquêter officieusement sur la disparition de sa sœur lui compliquait fortement le temps de procédure et la façon d’appréhender un entretien. Il n’avait rien fait dans les règles, il risquait même certainement une suspension pour avoir fouillé dans des dossiers et tirer des ficelles pour un besoin personnel et savoir que sa piste avait un lien avec le propre frère d’un professeur à la MUL lui avait fait perdre quelques cheveux. Aaron était beaucoup trop poli pour rentrer dans une conversation qui s’avérait forcément délicate car il en viendrait certainement au fait que leur disparition était lié à d’autres événements.

Alors que l’Auror s’installait sur un banc par automatisme, il leva les yeux vers le mur en face de lui, totalement blanc et dépourvu d’œuvre. Il venait d’arriver dans une zone blanche qui faisait la séparation entre deux expositions, lieu où personne ne se posait en soi. Mais c’est à cet endroit exact qu’il attendait Sebastian, dans un lieu relativement neutre sans qu’aucune oreille de sorcier puisse épier leur conversation. Aaron n’était pas paranoïaque, il prenait seulement des précautions. Personne n’était au courant pour la disparition de sa sœur, chacun pensant qu’elle avait simplement déménagé dans un autre continent pour les besoins de son métier.

Il avait pris le soin de dévier chacune des questions qu’on pouvait lui poser sur elle depuis quelques années déjà et il se rendait compte, pour la première fois, qu’il allait devoir dire son prénom à voix haute par lui-même. Y arriverait-il ? Il le devait. Maintenant qu’il avait quelques informations en plus sur elle, il devait y faire face.




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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyLun 30 Juil - 22:23



Sur un banc, face au mur

Le côté moldu de Londres n'était pas vraiment connu du professeur. C'était étrange lorsqu'on songeait au temps qu'il avait passé entre les murs de la cité, mais peut-être pas tant que ça lorsqu'on regardait d'un peu plus près son parcours personnel. Né d'une famille de sang-purs rejetant tout ce qui touche aux moldus, sa seule revanche a été de quitter le sol anglais pour découvrir un autre monde...au final, il ne connaissait pas tant l'Angleterre que cela, et c'était peut-être dommage. Londres, en particulier, semblait intéressante à visiter. Mais ce n'était pas pour ça que l'homme avait quitté son petit cocon à la MUL. Il n'avait pas abandonné ses recherches pour se dégourdir les pattes. C'était un rendez-vous un peu spécial qu'on lui avait donné...un simple message auquel il avait répondu immédiatement, sans vraiment savoir de quoi il en retournait. Habillé comme un moldu sans aucune faute de goût, muni d'un simple portefeuille planqué dans la poche de sa veste, Sebastian héla un taxi qui passait dans le coin.

Le British Museum. Un immense bâtiment aux allures gréco-romaines, ce genre d'endroit où il est facile de se perdre lorsqu'on a aucun sens de l'orientation. Un peu comme le musée du Louvres, songea le trentenaire, qui réalisa au même moment qu'il en connaissait définitivement davantage des autres pays que celui dans lequel il était né. Le plan qu'il récupéra au passage à l'entrée ne serait pas superflu, il se devait de trouver un endroit particulier de ce musée...c'était sûrement plus facile à armenter lorsqu'on était familier avec l'endroit.

Il ne fallut pas plus de dix minutes au grand brun pour trouver l'endroit en question, une zone dépourvue de toute exposition visiblement désertée par la plupart des touristes. Il fallait dire que malheureusement, l'Asie n'intéressait pas grand-monde par ici...ajouté à cela que l'heure et le jour n'étaient pas propices aux visites. Qu'importe! Ils allaient pouvoir discuter tranquillement sans avoir peur d'être interrompus.

"Monsieur Rawley. Ravi de vous revoir."

Cet homme lui a toujours paru un peu...étrange. Pas dans le sens désagréable, mais il lui donnait cette sensation d'être en permanence soucieux de quelque chose, comme s'il n'arrivait pas à se détacher d'une affaire sombre et importante. Peut-être que tous les Aurors étaient semblables. Sebastian n'en connaissait pas tellement, évitant cette profession comme la peste de peur qu'on lui demande trop de renseignement sur sa famille. Rawley était d'ailleurs bien le seul qu'il ait laissé l'approcher récemment. Son attitude l'intriguait beaucoup.

"Vous parliez d'une affaire délicate. Pourquoi ne pas nous être retrouvés dans un café quelconque? Vous pensez être espionné?"

C'était peut-être courant chez les Aurors d'avoir une montagne d'ennemis capable de les intimider. Ils étaient l'équivalent sorcier des enquêteurs, après tout. Mais peut-être était-ce autre chose...peut-être que cette affaire en particulier lui tenait trop à coeur. A moins qu'elle soit effectivement dangereuse. Un rendez-vous dans un musée aussi vaste leur laissait tout le temps de s'échanger des informations avant d'être retrouvés par d'éventuels traqueurs.

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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyMar 31 Juil - 22:23

Sur un banc, face au mur

Il ne resta pas bien longtemps seul, remarquant au loin la silhouette très reconnaissable du professeur Hawke au vu du si peu nombre de visiteurs que comptait l’allée. Sebastian Hawke était loin d’être habillé comme il l’avait toujours vu à la MUL, même s’il ne l’avait que très rarement croisé. Des habits moldus, tout comme lui, afin de se fondre sans encombre tout en gardant cette sérénité sur son visage. Il n’était pas dans un endroit familier, contrairement à Aaron mais ce dernier n’en faisait pas un terrain conquit.

L’auror se redressa jusqu’à se lever en le saluant respectueusement d’un signe de tête, baissant les yeux furtivement pour lui montrer qu’il considérait toujours les professeurs avec une très grande estime. Aaron avait été élevé dans les règles de l’art baignant autant dans les traditions sorcières que moldus et dans les deux, le respect des aînés et de ceux qui enseignaient avait une place bien plus haute que tout le reste. Dans la foulée, il passa sa main sur sa baguette enfoui dans une de ses poches et murmura en silence un « assurdiato », faisant en sorte que n’importe quelle autre personne passant à côté d’eux n’entendrait nullement leur conversation.

« Monsieur Hawke, moi de même, malgré les circonstances. »

Il se rassit sans hâte sur le banc, espérant que son interlocuteur en ferait de même. La remarque du professeur le fit légèrement sourire, se rendant compte à quel point il ne tournait pas autour du pot. Après tout, ils étaient tous les deux Gryffondor, ils n’avaient aucune peur d’affronter la situation si déjà elle se présentait. Il sentait une certaine tension venir sur ses épaules mais devait à tout prix surpasser cette gêne pour casser cette glace qu’il maintenait depuis déjà quelques années.

« Loin de moi l’idée d’être paranoïaque mais cette entrevue n’est pas officiellement reconnu par mon bureau. Dans un café ou dans n’importe quel autre endroit susceptible d’accueillir des sorciers, je ne pourrais aborder un tel sujet. »


Il tenta d’apporter un sourire, comme il aimait le faire pour rassurer ses proches. C’était son truc à lui, de pouvoir apporter un peu de bien même si la situation ne s’y prêtait pas. Il s’apprêtait à franchir une limite qu’il s’était juré de ne pas approcher, sauf exception et cette dernière n’avait qu’un seul nom. Hawke. Tom Hawke.

« Suite à des recherches un peu plus poussées » et il accentua ce dernier mot pour lui faire comprendre que le bureau n’était toujours pas au courant de cela « votre nom est sorti dans une très petite affaire de recèles d’artefacts noirs. Sauf que ce n’est pas votre prénom. »

Il respira le plus silencieusement possible, se rendant compte de la petite bombe qu’il venait de lancer sans même un café à boire pour détendre l’atmosphère. Aaron plongea son regard dans le sien, comme pour y percevoir le moindre changement d’attitude, comme il le faisait toujours en tant qu’auror. C’était son métier d’observer et de réagir en conséquence, même si la plupart du temps, c’était surtout sa baguette qui réagissait par la suite. Il se rendit compte pourtant immédiatement qu’il n’était pas venu par obligation, il était venu et avait tenu à revoir ce professeur parce qu’il en avait besoin.

Son ton se fit alors moins formel, peut-être un peu plus familier pour tenter de faire comprendre à Sebastian Hawke que ses intentions n’étaient pas mauvaises, malgré les souvenirs qu’il pouvait faire faire remonter sans même prononcer le prénom de son frère. Car les Hawkes étaient une famille nombreuse, dont la plupart avait tourné dans la magie noire.

« Je ne viens pas vous prévenir avant qui que ce soit, je ne vous interrogerais pas sur des antécédents familiaux. »

Il était venu le voir parce que Tom Hawke et sa sœur avaient fini par être amis à Poudlard alors que leurs deux maisons respectives les séparaient au plus haut point. Aaron espérait que son frère pouvait le conduire à sa sœur. A une sœur tout autant disparue que son frère.

« De quand date les dernières nouvelles que vous avez eu directement de lui ? » demanda-t-il sans tourner autour du pot.




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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyMer 1 Aoû - 14:38



Sur un banc, face au mur


Assurdiato...évidemment, il prend beaucoup de précautions. Sebastian commençait à se demander s'il ne voulait pas le mettre dans la confidence pour un truc un peu illégal. C'est étrange comme comportement pour un Auror, non? Il ne connaissait pas assez cet homme pour tirer des conclusions trop hâtives, mais ne pouvait non plus lui faire entièrement confiance. Les forces du mal avaient toujours tenté d'infiltrer le ministère après tout, et il ne serait pas étonnant de trouver dans les rangs des Aurors des sorciers partageant la même idéologie qu'un taré comme Grindelwald. Il en savait quelque chose, le Gryffondor. Sa propre famille avait jadis infiltré le ministère de cette façon, et avait presque réussi à déclencher la plus grosse crise que le monde des sorciers aie eu à gérer depuis les procès de Salem. S'il y a bien une chose pour laquelle le professeur avait honte, c'était ses ancêtres.

Mais Rawley ne semblait pas prêter allégeance aux dires de Grindelwald, tant mieux pour lui. Sa requête semblait très personnelle, et c'était pour cette raison qu'il choisissait un endroit aussi isolé que celui-là pour en parler. Sebastian s'installa à ses côtés sans le quitter des yeux, cherchant certainement à lire au fond de ses prunelles la vérité qu'il semblait peiner à laisser sortir. Il s'apprêta à l'encourager à parler lorsqu'une simple phrase le figea sur place. Son nom, hein? Son nom était synonyme de beaucoup de choses, et même s'il tentait d'en redorer le blason, toute une famille derrière lui détruisait chacun de ses efforts. L'homme soupira longuement avant de s'adosser contre le mur. Il n'avait plus la prestance habituelle à laquelle ses élèves et collègues étaient habitués. Là, tout de suite, son passé refaisait surface à un moment inopportun, et une fatigue immense écrasait ses épaules; comme si le poids de ses origines n'était jamais vraiment parti.

"Mon nom, hein...que voulez-vous savoir? Si je ne suis pas complice dans ce genre d'affaire?"

Même durant ses jeunes années, le professeur avait mis un point d'honneur à ne jamais enfreindre la loi. Le règlement de l'école peut-être, s'attirant parfois des ennuis pour protéger son frère, mais jamais au point de se faire renvoyer. Son casier judiciaire s'il existait réellement devait être vierge. C'était la moindre des choses pour enseigner à d'autres après tout, il s'agissait de montrer l'exemple.

"Si vous n'êtes pas là pour cette affaire et si vous ne voulez pas m'interroger dessus, pourquoi cette rencontre?"

Ca avait forcément à voir avec Tom. Ca avait toujours à voir avec Tom. Malheureusement pour Rawley, son petit frère avait disparu de la circulation. Il n'était pas d'une grande aide, pour le dire autrement. Mais sa question eut au moins le mérite de lui faire hausser un sourcil.

"Si vous voulez parler de la dernière fois où nous nous sommes adressés la parole, ça remonte à il y a plus de dix ans. Nous nous sommes battus en duel, mais j'ai été incapable de le tuer. Il s'est enfui, et moi j'ai quitté le pays. Depuis mon retour, les seules nouvelles que je grapille sont des rumeurs ou des affaires sordides comme celle dont vous me parlez. Je ne suis pas certain d'être d'une grande aide pour votre histoire."

Et il ne lui faisait surtout pas assez confiance pour lui donner les détails de ce qu'il savait. Si le professeur ne mentait pas en disant que les rumeurs étaient ses seules sources d'informations sur Tom, il dissimulait une partie qui ne devrait pas être racontée à un Auror. Celui-ci pourrait se méprendre, et croire qu'il avait des contacts avec les mages noirs. Peut-être n'avait-t-il pas tort, au fond.

"Pourquoi vous intéressez-vous à Tom si ce n'est pas pour une enquête officielle?"
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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyJeu 2 Aoû - 21:41

Il était évident que le professeur Hawke serait sur sa défensive, sa famille était loin d’avoir une très bonne réputation. Bien au contraire, dans le bureau des Aurors, leurs ainés avaient enfermé plusieurs membres de cette famille, soupçonné puis accusé d’usage de magie noire. Et si Sebastian Hawke avait réussi à se faire une place à la MUL à travers tous les regards qu’il avait dû avoir depuis son enfance, cela ne tenait qu’à sa propre volonté alors que chacun des membres de sa famille s’évertuait à tout gâcher.

Aaron se rendit compte à quel point il avait dû être difficile pour lui d’avoir été à Gryffondor alors que ses oncles et ses tantes devaient le maudire et lui envoyer des beuglantes à longueur de journée. Sebastian semblait pourtant très sûr de lui, très confiant dans sa position mais il a fallu qu’il mentionne l’existence de son frère pour le faire douter. Et donner par-dessus toute une distance entre lui et Aaron. Il devait se méfier des Aurors comme de la peste et Aaron n’y faisait pas exception, loin de là maintenant qu’il avait évoqué le sujet épineux.

« Je ne vous accable en rien professeur. » dit-il calmement

Les questions fusaient entre ses lèvres tandis que la méfiance s’installait sur le banc et Aaron se sentit soudainement aussi tendue que lui. Il lui rappela par cette simple politesse qu’il était effectivement professeur au-delà de toutes les lourdes valises qu’il portait sur son dos, à chaque fois qu’on devait prononcer son nom de famille. Il devait être un bon professeur, il avait certainement dû se battre pour se faire une place sans que son nom n’entache son besoin d’enseigner.

Il note mentalement toutes les informations qu’il daignait lui dire, sans omettre le moindre mot. Il n’était pas enquêteur, il était bien plus doué pour agir que parler, mais également bien plus doué pour écouter que parler. Il comprit cependant qu’il n’aurait certainement pas plus d’informations que ce qu’il ne savait déjà, à savoir qu’il était aussi porté disparu que sa sœur sans laisser aucune trace. Pourtant, il sentait qu’en tant qu’ancien Gryffondor tout comme lui et fervent partisan du bien, Sebastian Hawke aurait certainement plus à lui offrir que cela.

Si Sebastian ne lui faisait pas confiance, il était clair qu’Aaron ne faisait confiance à personne pour parler de sa sœur. Mais il décida de briser ce fait et de parler avec une certaine retenue sur les raisons pour lesquelles il avait demandé à lui parler.

« L’enquête n’est pas officielle car je n’en ai pas fait la demande. Vous êtes un éminent professeur qui n’a pas besoin d’être sous les feux des plumes à papote des journalistes. J’osais espérer pouvoir parler à votre frère pour démentir les éventuelles rumeurs qui, comme vous le savez, peuvent aller en bon train trop rapidement. »

Et par extension, que le nom de sa sœur sorte aussi subitement sans qu’il ne puisse contrôler la situation. Sans prendre le temps de mâcher les mots, il lui posa une simple question qui pourrait tout balancer de l’autre côté. Il n’avait pas encore établi une relation de confiance avec Sebastian Hawke mais transposait avec sa propre situation. Malgré toute l’animosité qu’on pouvait avoir pour un membre de sa famille, une disparition ne laissait jamais de marbre. Surtout son frère, tout comme Aaron et sa sœur.

« Comment se fait-il que vous n’ayez jamais cherché à le retrouver ? »

Question qui aurait pu paraitre légitime mais en même temps grotesque, au vu de la façon dont ils s’étaient tous les deux quitté. Mais pouvait-on réellement oublié l’amour que l’on portait à son frère et à sa sœur ainsi sans once de regret ou de remord d’avoir mal fait quelque chose ? Les propres épaules d’Aaron s’affaissaient en même temps que le poids de la disparition de sa sœur qu’il n’avait jamais cessé de chercher. Il pouvait tenir une piste en la personne de Sebastian Hawke.

« Je m’excuse de vous paraître impoli. Mais je sais qu’on ne cesse de s’inquiéter quand une personne aussi proche disparaît. » ajouta-t-il en pesant ses mots


Il ne souhaitait pas être impoli ni rude avec lui. Pour autant, il n’était pas là pour prendre des pincettes mais pour avoir des renseignements précieux et utiles. Devait-il lui rappeler que si l’affaire n’était pas officielle, les dires qu’il recueillait n’irait jamais aux oreilles de ses supérieurs ?
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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyVen 3 Aoû - 16:20



Sur un banc, face au mur


Rawley n'était pas un Auror pour rien. Il ressentait certainement la tension qui émanait entre eux à cause de quelques petits mots, et agissait en conséquence. Le rassurer n'expliquait pourtant pas ce qu'ils faisaient là tous les deux, à discuter tranquillement des Hawke comme si de rien n'était. Sebastian croisa solenellement les mains, écoutant avec attention l'explication de son vis-à-vis. Ca se tenait, si on y réfléchissait bien. Il se passerait volontiers de devoir répondre une fois encore à diverses questions stupides, que ce soit aux Aurors ou à la presse qui ne le lâchait que depuis peu. Heureusement, son voyage prolongé lui avait permis d'échapper pendant un temps à cette mascarade, qui n'avait repris qu'à son retour. Trouver une place à l'université n'était pas chose aisée, heureusement ses contacts lui avaient permis d'y entrer sans trop de souci. Tous le connaissaient comme le vilain petit canard de la famille Hawke tristement célèbre, et si certains se méfiaient de ce qu'il pouvait cacher au grand public, la majorité s'était donné le mot pour le défendre en cas d'affront. C'était donc confiant que le professeur dispensait ses cours, évitant toujours avec une aisance déconcertante les questions gênantes, rumeurs et autres réflexions qui allaient bon train dans les couloirs.

"Je comprends votre démarche."

Mais était-ce réellement la seule raison pour laquelle il enquêtait discrètement? Cela sonnait plutôt comme une recherche personnelle...un excès de zèle, peut-être pour aboutir à la capture d'un dangereux mage noir. Pourquoi Rawley risquerait-il sa place au sein du ministère, si ce n'est pour assouvir une vengeance personnelle? Sebastian n'aimait pas cautionner tout ça, mais ne pouvait faire semblant de ne pas comprendre. Lui aussi avait souhaité se venger de sa famille, avant de disparaître pendant plusieurs années. Peut-être que le monde entier aurait besoin de voyager, de quitter ses racines assez longtemps pour éviter la casse. Il n'y aurait peut-être plus de mages noirs...ou au contraire, peut-être que le mélange de mages noirs venant de plusieurs pays créerait une organisation destructrice telle qu'il n'y en a encore jamais eu. Le professeur n'était pas assez naïf pour croire qu'un simple petit voyage changerait profondément une âme corrompue.

"Ne vous en faites pas, j'ai compris votre question."

Et ça me donne davantage d'informations sur vous, monsieur Rawley. Exit l'excès de zèle pour impressionner la hiérarchie, exit également la vengeance personnelle; il s'agissait ici d'une perte profonde qui blessait cet homme et le motivait à enfreindre les lois. Le brun sourit par compassion.

"Peut-être parce que je sais déjà où il est, avec qui, et ce qu'il fait."

Sebastian n'en dirait pas plus, pas avant que l'Auror ne lui en dévoile un peu plus sur ses motivations. Ils avaient tout leur temps, l'un comme l'autre; personne ne pouvaient les interrompre ni même les espionner.

"Vous avez perdu quelqu'un. N'est-ce pas? Et vous pensez que je peux vous aider à le retrouver. Mais il va falloir m'en dire un peu plus sur cette histoire, monsieur Rawley. Je ne discute pas de ma famille avec n'importe qui pour des raisons évidentes. Vous comprenez, bien sûr. J'ai dû me battre à de nombreuses reprises pour ne pas être mis dans le même sac, et...enfin, vous voyez."

Par fierté, il n'avouerait jamais s'inquiéter en permanence pour Tom. Qu'il déplore le chemin que le garçon a choisi d'emprunter, et qu'il crevait d'envie de le retrouver pour l'aider à sortir de là. Malheureusement, Tom était tout aussi fier et orgueilleux que lui. Les deux ensembles avaient toujours fait des étincelles; une fois l'amour fraternel tari, il ne restait plus que ce ressentiment commun à tous les membres de leur famille. Sebastian Hawke n'existait plus à leurs yeux, il n'était qu'un traître qui avait fui pour s'associer à leurs ennemis.
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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptySam 4 Aoû - 11:03

Immédiatement, Aaron sembla rassurer que ses propos n’aient pas été pris de la mauvaise manière mais il savait que cela ne suffisait pas à instaurer ce climat de confiance qui aurait été idéal. Mais il ne pouvait pas en demander autant, il ne faisait lui-même confiance à personne quand il s’agissait d’avoir des informations pouvant le mener jusqu’à sa sœur. Car après tout, chacun pensait que cette dernière avait déménagé dans un autre pays pour les besoins de son métier, du moins, c’était ce que ses parents et lui-même racontaient laconiquement à chaque fois qu’on demandait des nouvelles de sa sœur. Des paroles automatiques qu’il avait travaillées depuis des années pour ne pas laisser paraitre le vide qu’elle avait laissé derrière elle et pourtant, face à Sebastian Hawke, il sentait le poids de ce mensonge lui peser sur sa conscience. En mentant sur sa sœur, il avait fini par la faire oublier de tous ceux qu’elle avait pu connaître finalement.

Mais lorsque le professeur lui annonça qu’il savait peut-être où il était et ce qu’il faisait, Aaron ouvrit grand les oreilles malgré une attitude relativement neutre. Il n’était pas Auror pour rien, il était toujours en alerte mais son langage physique ne pouvait être compris comme quelqu’un de très intéressé. Dans le silence d’Aaron, Sebastian se mit à évoquer, très logiquement suite à ses paroles, la possibilité d’un être disparu.

Il se rendit compte que tous les deux ne parlaient que trop vaguement de ce qui les touchait au plus profond d’eux même, par fierté ou par responsabilité d’ailleurs. Aaron ne pouvait lui-même parlé de sa sœur aussi rapidement, trop risqué malgré tous le respect qu’il avait envers cet ancien Gryffondor. Mais il comprenait que dans cet entretien, cela devait être du donnant-donnant sinon quoi, il n’avait rien sans rien.

« Je comprends qu’on ait jamais envie de parler des travers de sa famille. »

Il regarda autour de lui, ce musée qu’il avait tant visiter avec elle. Elle lui manquait, c’était certain mais il avait appris à vivre avec ce manque. Devait-il risqué de trahir un secret pour en savoir plus malgré tout ? Il n’avait pas demandé à Sebastian Hawke de venir jusqu’ici pour faire demi-tour. Il hésitait, c’était certain mais si sa sœur était en danger, il devait tout faire pour la ramener à la maison.

« Votre frère était en contact avec ma sœur avant d'apparaître, si on peut dire, dans mon radar. Ils étaient dans la même promotion à Poudlard malgré leur maison opposée. »


Il était assez explicite dans ses propos pour qu’un seul fait soit implicite : que sa sœur soit mêlé à de l’occulte et qu’Aaron n’ait pas réussis à mettre la main sur elle. S’il avait réussi à avoir Tom dans une affaire des plus simples, il espérait que cette piste le mènerait à elle.

« Pour le moment, les affaires où votre frère plonge se sont pas ma priorité. » dit-il peut-être un peu trop crument mais assez pour faire comprendre à Sebastian qu’il ne cherchait pas à le mettre à Azkaban tout de suite.

« Cependant, j’ose espérer que si vous savez où il est, avec qui et ce qu’il fait, je pourrais en savoir plus sur où est ma sœur, avec qui elle est et ce qu’elle fait » avoua-t-il bien plus sur de lui en reprenant les mêmes mots que son interlocuteur.

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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyDim 5 Aoû - 0:10



Sur un banc, face au mur


Ce n'était pas vraiment pratique de parler avec quelqu'un qui n'osait pas s'ouvrir. Sebastian pouvait deviner une partie de l'histoire, mais pas vraiment comprendre où était l'intérêt de le rencontrer. Une personne disparue, certes. Et alors? Des gens disparaissaient tous les jours. Des familles se déchiraient, à l'image de la sienne. Des membres fuguaient, d'autres tentaient de s'assassiner mutuellement. C'était ça, la vie de sorcier. Il fallait croire que malgré leur évolution, ils n'étaient pas capables de régler leurs conflits internes. Le professeur soupira. Il n'allait définitivement pas être débarrassé d'eux de sitôt.

Rawley sembla finalement comprendre qu'il ne pouvait rien pour lui tant qu'il ne lui donnait pas plus d'informations. Enfin! C'était donc un lien fraternel. Une soeur disparue, hein...du jour au lendemain sûrement, sans jamais laisser de traces. Ca ressemblait fort à une fugue, et il ne pouvait rien faire pour l'aider. Cependant les déductions de l'Auror allaient bien loin. Elle était dans la même promotion que Tom, et alors? Beaucoup d'élèves transitent à Poudlard, et à cette époque, Tom ne baignait pas encore dans la magie noire. Ce n'était qu'un gamin avec des idéaux, encore un minimum proche de son grand frère du moins au début, bon à l'école et bien différent des autres membres de la famille; même s'il avait terminé à Serpentard comme eux tous.

"Et donc, vous pensez qu'il est toujours avec elle. Même si les années ont passé, même s'ils ont pu passer toute leur scolarité sans jamais se croiser, puisque Poudlard est tout de même un château énorme et qu'ils n'étaient même pas dans la même maison. Vous avez beau être Auror, vous sautez très vite aux conclusions, si vous voulez mon humble avis."

Mais s'il tirait ces conclusions hâtives, c'est qu'il devait savoir d'une façon ou d'une autre que sa soeur baignait dans l'occulte elle aussi. Le choc devait être terrible, plus encore que celui ressentir par le professeur lorsqu'il eut fini par confronter son protégé pour la dernière fois. La famille Hawke était après tout prédisposée à ce genre de destin, là où les Rawley n'avaient à l'évidence pas une réputation de mages noirs.

"Je n'ai pas vraiment d'informations sur les jeunes recrues qui accompagnent Tom, mais je veux bien partager avec vous certaines données inconnues du ministère. Le moyen ainsi que les raisons pour lesquelles je détiens ces informations doivent rester secrètes. Je ne dissimule rien, mais à l'image de vos recherches personnelles qui ne doivent être connues par vos supérieurs, les miens ne supporteraient pas qu'une once de soupçon pèse sur moi. Bien évidemment, pour les mêmes raisons qui m'ont bloqué un moment toutes les portes."

Ce que le Gryffondor savait ne pouvait être utilisé par quiconque. C'était simplement des précisions aux informations détenues par les enquêteurs, sur l'identité possible de certains membres de groupes dissidents dont Tom faisait partie. Des gens qui avaient mystérieusement disparu il y a un moment, laissant pour la plupart leurs familles dans le désarroi et sans aucune nouvelles.

"Sachez seulement que je ne fais pas passer ma carrière avant la sécurité du monde entier. J'ai beau être un sang-pur, je n'approuve pas les idéaux et méthodes employées par ces gens. Mais malgré tout ça, je ne veux pas voir Tom partir pour Azkaban tant qu'il n'a pas été prouvé qu'il faisait réellement quelque chose de mal...autre que le fait de détenir des artefacts de magie noire."

L'éminent professeur préférait tout de même se couvrir en parlant à cet homme. La douleur d'une perte n'était pas suffisante pour faire oublier son métier en général, et il ne tenait pas à avoir une floppée d'Aurors devant son bureau le lendemain matin pour les quelques révélations qu'il risquait de faire aujourd'hui. Tout cela pouvait aussi bien être un piège, non?

"Je ne peux entièrement vous faire confiance, déjà parce que la méfiance m'a permis de survivre plus d'une fois, mais ensuite parce que malgré vos dires, je n'ai aucune assurance de ce que vous ferez une fois sorti du musée. Je vais sonner paranoïaque, presque complotiste, mais ça peut aussi bien être une gigantesque mascarade pour me piéger. Pourtant, j'ai tout de même envie de vous aider. Je sais ce que ça fait, de perdre quelqu'un à qui l'on tient."
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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyLun 6 Aoû - 17:42

Aaron ne put répondre au questionnement de Sebastian Hawke à cet instant, sachant que toutes ses conclusions avaient été tirées par des conclusions ayant maturé pendant des années. La soudaine amitié entre Tom Hawke et sa sœur lors de leur dernière année à Poudlard, son absence de nouvelle alors qu’il entamait ses études et encore pire, sa disparition totale au moment où il lui avait dit qu’il venait d’obtenir son grade d’Auror. Il connaissait sa sœur, il savait qu’elle n’allait pas disparaitre par amour, elle savait assez s’affirmer pour confronter lui et ses parents quelque soit les choix de sa vie. Mais il savait qu’une seule chose la ferait cacher du monde entier et pas seulement que de ses proches. Il n’avait pas encore assez de contact pour savoir s’il était possible de reconnaître une quelconque signature magique dans le monde afin de pister plus précisément la localisation de sa sœur alors il ne pouvait que compter sur les très maigres indices qu’elle avait laissé derrière elle.

Pourtant, Sebastian était prêt à accepter de partager les informations qu’il détenait, qu’importent les moyens par lesquels il les avait eus. Un contact ? Une rumeur qu’on n’avait pas encore entendu dans les journaux ? Aaron ne pouvait qu’être curieux car ses propres informateurs ne lui avaient jamais rapporté quelque chose de concret jusque-là, il avait dû lui-même aller sur le terrain pour pêcher ce qu’il voulait. Mais il avait la même réticence qu’Aaron en fin de compte, il ne lui faisait pas confiance et c’était tout à fait légitime.

Aaron prit quelques secondes pour réfléchir furtivement tandis que Sebastian lui tendait pourtant une belle perche. Il cherchait une protection, une garantie que rien ne lui arriverait et rien ne le rattacherait à cette affaire si elle venait à être publique. Il ne pouvait que comprendre, il menait une vie des plus sereines, loin de sa famille et si Tom venait à apparaitre officiellement dans le radar des Aurors, la réputation de Sebastian Hawke en prendrait un sacré coup.

« La détention d’artéfact et sa revente sont proscrits en dehors du marché légal et surveillé. Votre frère semble assez débrouillard pour cacher ses traces derrière lui mais je peux vous assurer que sans preuve affirmant qu’il ait porté atteinte à la vie d’autrui, je me porte garant pour lui afin qu’il puisse bénéficier de la meilleure protection possible. Il viendra un jour où il se dévoilera au grand jour, qu’importe quand. Mais je mettrais tous les moyens en œuvre afin que votre place à la MUL ne soit pas un exutoire pour le monde des sorciers »

Aaron n’était pas un fervent pratiquant des promesses mais lorsqu’il en faisait, il faisait en sorte de respecter ses dires ainsi que la personne à qui il demandait sa confiance en retour. Il savait ce qu’il pouvait couter à l’homme de dévoiler des secrets pour protéger son frère, l’esprit de famille passait au-dessus de tout. Si Sebastian Hawke souhaitait une assurance contre ses dires, Aaron était capable de le lui apporter tant qu’il avait une piste plus sérieuse à explorer.

« Je m’assurerais de la sécurité de votre frère s’il est innocent dans les actes barbares dont vous avez également entendu parler depuis quelques semaines. »


Il se répéta volontairement, souhaitant faire comprendre à son interlocuteur qu’il ferait en sorte d’avoir les renseignements dont il avait besoin pour retrouver sa sœur, mais tout en gardant conscience que son métier et sa loyauté ne sera pas mis en jeu et qu’il agirait le plus justement possible. Il se redressa légèrement et se tourna vers Sebastian, tendant une main certaine vers lui. Son autre main libre avait glissé sur sa baguette magique situé sous sa veste et bien caché à la vue de tous, sauf du professeur. Virant un regard plus que certain vers ce dernier, Aaron hocha la tête comme pour concrétiser le deal qu’ils se disaient à demi-mot.

« Un serment inviolable peut-être prononcer quand vous le souhaitez. »

Il aurait pu paraître trop sur de lui ou même culotté de pratiquer aussi rapidement un serment dont les conséquences pouvaient être désastreuses si les conditions n'étaient pas respectées mais c'était ainsi qu'Aaron prouvait qu'il pouvait être digne de confiance avec de remplir une autre mission. Bien sur, cette promesse se basait uniquement sur le fait que son frère n'avait pas commis l'irréparable encore.


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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyLun 13 Aoû - 16:01



Sur un banc, face au mur


L'auror semblait presque désespéré, à chercher à lui donner une contrepartie pour ses informations. Sebastian n'osait plus lui annoncer qu'il n'irait pas bien loin en sachant tout ça, que malgré ce qu'il savait, il n'avait pu arrêter Tom ou même trouver qui se cachait réellement derrière ces histoires de magie noire. Mais fier comme pouvait l'être le Gryffon, il se contentait d'acquiescer en écoutant silencieusement son vis-à-vis.

"Soit. "

Des paroles, encore et toujours. Comment être certain qu'il ne puisse réellement dénoncer Tom, et comment s'assurer également qu'il ne fera par le rapprochement avec le professeur? L'histoire se répète souvent, après tout, et beaucoup autour de Sebastian ne pouvaient accepter qu'il soit le seul Hawke à ne pas être tombé dans les ténèbres. L'homme esquissa un sourire amer en s'apprêtant à quitter les lieux, décroisant les jambes et les mains au passage. Cependant, les quelques mots de Rawley le figèrent sur place.

"Un Serment Inviolable? Êtes-vous certain de ce que vous demandez, là?"

Ce n'était pas quelque chose à prendre à la légère. Un Serment Inviolable signifiait que leur accord serait scellé dans leur chair, impossible à défaire. S'ils venaient à se trahir mutuellement, leur mort serait immédiate et sans concession. Malgré son âge et son passé, Sebastian n'en avait encore jamais effectué, et n'avait été le témoin d'aucun d'entre eux...mais il savait parfaitement comment cela se produisait. Il suffisait juste de trouver une troisième personne pour leur servir d'Enchaîneur. Maintenant qu'il y songeait, le professeur se rendit compte qu'il n'avait pas tellement d'amis à qui demander cela, du moins pas en qui il pouvait avoir une confiance absolue...à part peut-être Ash, qui n'était malheureusement plus aussi proche. Quoique...il y avait bien une deuxième personne qui ne risquait pas de dévoiler ce secret...quelqu'un qui lui était redevable, même s'il avait préféré que son geste soit vu comme un remboursement d'une vieille dette contractée dans un pays lointain...

"Qu'il en soit ainsi. Retrouvons-nous ce soir, vers vingt-deux heures, devant la boutique d'anciennement Ollivanders. Nous ne devrions pas être dérangés, et...j'ai potentiellement un Enchaîneur pour nous aider. Si vous vous rétractez entre temps, envoyez-moi un hibou d'urgence. D'accord?"

Les deux hommes n'avaient plus rien à faire dans ce musée, à cet instant. Tout se jouerait ce soir, lorsqu'ils décideraient ou non de se faire mutuellement confiance. Un Serment Inviolable...que ne fallait-il pas faire pour protéger sa famille disparue, n'est-ce pas? Sebastian serra fermement la main de l'Auror, l'ombre d'un sourire sur le visage. Il allait devoir rassembler toutes les informations qu'il avait pu acquérir ces dernières années pour cet homme. En échange, il acceptait de se salir en protégeant un peu plus celui qui aurait dû finir derrière les barreaux depuis bien longtemps.

"Amusant, ce musée. On ne sait pas à quoi s'attendre lorsqu'on pénètre dans son antre, n'est-ce pas?"
© SWIRLY
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MessageSujet: Re: Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]   Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke] EmptyLun 13 Aoû - 18:49

La surprise qui passa sur le visage de Sebastian Hawke n’avait plus rien à voir avec l’expression d’indifférence qu’il abordait bien souvent en tant que professeur de la MUL. Si Aaron s’était lui-même surpris à parler au-delà de sa pensée, Sebastian venait presque d’être pris au dépourvu, donnant une dimension plus concrète des dires qu’ils avaient échangés jusque-là. Le jeune Auror hocha subtilement tout en gardant un regard sûr et certain, attestant de son assurance quant à sa proposition.

Mais il se rendit bien vite compte, certainement au même instant que son interlocuteur, qu’un tel acte nécessitait une troisième personne sous la confidence et concernant Aaron, il n’avait personne de proche à qui il s’était confié pour sa sœur. Il ne pouvait décemment pas avertir Lou à la dernière minute que sa sœur était portée disparue et la mêler à une telle histoire alors qu’elle avait déjà bien trop à faire. Ni même à ses autres amis aurors, c’était bien la dernière chose qu’il ferait. Ses amis, ses proches, personne ne devait savoir, ne sachant rien de ce qui se trouvait au-delà du vide que sa sœur avait laissé, il ne pouvait les laisser prendre aucun risque pour lui.

Sebastian lui proposa alors sa solution et Aaron resta sceptique un moment. Il y aurait toujours un inconnu dans l’équation et il devait faire confiance au professeur pour, par extension, faire confiance à un Enchaineur qu’il ne connaissait probablement pas. Pourtant, aussi rapidement que sa proposition, il accepta d’un simple regard.

« Disons plutôt vingt-trois heures, je ne serais pas dérangé pendant ma pause. »
murmura-t-il

Il ne mentait pas, il était déjà en dehors des heures de son travail en venant jusqu’au centre de Londres à cette heure-ci mais le soir était principalement réservé pour les missions sur le terrain et généralement, Aaron commençait ses missions après minuit car après tout, rares étaient les mages noirs commentant l’irréparable en plein déjeuné.

« Devant la boutique d’Ollivander. »
confirma-t-il en serrant la main de Sebastian

Il se forçait, par le Serment Inviolable, à lui faire confiance mais cette confiance serait inébranlable et seule celle-ci lui assurait de la véracité de ses informations. Il était capital pour lui de se mouiller pour sa sœur, il ne pactisait pas avec le diable mais il y mettait déjà les pieds en risquant sa place. Il lui rendit son sourire, se rendant compte de ce que cela coutait également à l’homme de se confier à lui. Mais ils avaient un accord, tout devait bien se passer à condition que l’Enchanteur soit également de confiance. Et ça, c’était une toute autre histoire.

« Des couloirs menant à d’autres. Un voyage vers un passé que certains ont enterré mais qu’on déterre pour le dévoiler au grand public. Nous aurons encore des pièces à découvrir mais ce musée a l’avantage de ne pas encourir trop de risques ceci-dit. »

Il se releva du banc, lissant quelque peu sa veste moldue. Ils devaient à présent se revoir un peu plus tard dans la soirée et auraient largement le temps de converser sur un sujet bien plus important. Un coup d’œil vers Sebastian le dissuada d’enquêter avant ce soir, se rendant compte que les pistes concernant l’identité de la troisième personne seraient trop vastes. Il en aurait donc la surprise, bonne ou mauvaise.

Il baissa la tête comme un geste poli pour le saluer et prit le chemin de la sortie, non sans enlever le sortilège qui les entourait jusque-là.


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Sur un banc, face au mur [Sebastian Hawke]
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