Drew J. Carter | Alberto Rosende

Tout commença un soir d’hiver. La neige tombait à gros flocons sur la petite ville montagneuse du Montana. Noël approchait à grands pas, et avec lui, les humeurs étaient à la fête et aux réjouissances. Malgré cette atmosphère douce et emplie de joie, deux moldus se rendaient en urgence dans l'hôpital le plus proche : Jane allait donner naissance à leur fils, leur deuxième enfant. Il était temps, il fallait se dépêcher.
Les premiers mois se passèrent sans encombre pour la petite famille de moldus récemment agrandie. Les deux parents, ravis, partageaient leur amour entre leur fille aînée, leur nouveau né et leur chien. Tout se passait pour le mieux, et tout présageait un avenir heureux.
Le ciel commença à s’assombrir lorsque Drew passa le cap des cinq ans. Il commençait de plus en plus à faire des choses étranges, principalement faire jouer les instruments à corde de son père sans même les toucher. Le garçon, brillant et plein d’énergie, s’amusait souvent à composer des mélodies qu’il chantait à ses parents. Tout ceci n’était pas normal, et, un peu déboussolés, les parents de Drew cherchèrent des réponses. De longues années, ils se dépêtrèrent avec un fils doué, lui apprenant que quel que soit son don, il ne devait pas en faire usage en dehors de la maison. Les temps furent difficiles, Drew ne comprenant pas pourquoi, et les parents ne comprenant pas comment. Mais les réponses restèrent aux abonnés absents. Celles-ci leur vint finalement sous la forme d’une lettre : une école bien étrange proposait de prendre en charge les spécificités de Drew lorsqu’il en eut l’âge. Aussi intrigués que rassurés, les deux moldus acceptèrent de l’y inscrire.
Drew était un sorcier. Ce furent les premiers contacts qu’ils eurent avec le monde magique.
L’adolescent fut donc envoyé à Ilvermorny, où il excella tout le long de sa scolarité. Sa fascination pour la magie, et l’espoir d’enfin comprendre que ce qui n’allait pas chez lui était en réalité le quotidien de beaucoup de jeunes, lui offrit un vent de fraîcheur et un sentiment d’appartenance. Il y rencontra un autre garçon avec le même passé que lui, et le duo d’amis qu’ils formèrent n’eût pas d’égal. Après ses premières années fructueuses et réussies, Drew s’offrit un an pour profiter avec son ami, se découvrir et continuer la musique. Ils voyagèrent, profitèrent de ce temps béni avant le début des études. Après cette année de pause, il entama trois ans pour devenir journaliste et se plongea dans ses études, pour oublier que son meilleur ami était maintenant parti de l’autre côté de l’océan. Suite à son diplôme, il travailla quelques mois dans un journal, mais le travail qu’il faisait finit par l’ennuyer. Il entra donc en première année d’herbolomagie, sans laisser de côté sa passion pour la musique. Peut importait l’âge qu’il avait, la charge de travail qu’il endossait, il trouvait toujours un temps, chaque jour, pour s’adonner à l’apprentissage d’un nouvel instrument, à la pratique de ses préférés, ou à la composition de musique. Tout ceci dura paisiblement à rythmer sa vie et celle de sa famille, jusqu’au jour où ses parents furent mutés en Europe. Très attaché à sa famille, Drew suivit le déménagement pendant les vacances qui séparaient sa 1ère année de la 2e. Le destin faisait bien les choses, car l’école anglophone la plus proche de ses parents, était aussi celle qu’avait choisie son meilleur ami, deux ans plus tôt. Il décida donc d’intégrer la MUL pour sa deuxième année et la fin de ses études.