Aziraphale D. Dal Re || Chris Pratt

Tu es né, un jour de printemps. Un jour où les autres se remettent tranquillement des froideurs hivernales, retirent leur menteau pour laisser place aux couleurs de cette saison douce. Tu as été mis au monde à Berlin.  Le pays natal de ta mère. A vrai dire, tu es la descendance d'un couple aux nationalité bien inversées. Ton père étant italien, et ta mère étant allemande, tu as très vite apprit à parler, lire et écrire dans ces deux langues, en plus du français et de l'anglais. Tu es resté, pendant tes sept premières années, leur fils unique, mais cela a vite changé, avec l'arrivée de deux petits frères, et deux petites sœurs. La fratrie Dal Re s'agrandissait de la meilleure des façons. Désormais, le couple Dal Re possédait trois fils, et deux petites sœurs. Tu fus le seul à hériter d'un prénom qui vient de la fantaisie de ta mère : Aziraphale. Puis, héritier d'un second prénom, choisit cette fois-ci par ton père, Demetrio. Tes cadets, ce n'était pas la même histoire. En même temps, Constanze, Milhena, Matteo et Evan, ce n'est pas des prénoms que tu peux déclarer comme originaux. Ou peut-être que si. Tu ne sais pas trop. Mais qu'importe, tu adores tes cadets. Plus que n'importe qui au monde d'ailleurs. Sans compter tes parents, bien sûr.

Durant toute ton enfance, tu étais quelqu'un de très calme, à la limite d'une personne réservée et timide. Étant studieux, tu as très vite réussi dans tes années scolaires. Et ce fut presque un choc quand tu avais apprit que tu étais un sorcier. Tu étais d'abord très enjoué à cette nouvelle, car quand tes parents usaient de magie pour certaines activités, tu étais émerveillé, étant presque jaloux. Mais quand venu ton tour d'aller à Poudlard, peaufiner tes connaissances en magie, tu étais l'enfant le plus heureux. Ce qui n'était pas du tout le cas de ton plus petit cadet, Matteo. Vous avez six ans de décalage et étiez très attachés. Mais quand il avait su que vous alliez être séparé le temps que tu fasses tes cours, ne pouvant vous voir que pendant les vacances, il avait commencé à être distant avec toi. Presque plus de contact visuel, oral, rien. Il semblant t'en vouloir, de « l'abandonner » de la sorte.  Ce qui n'était pas le cas. Mais, même si ton cœur était brisé à l'idée que ton plus petit cadet t'en veuille, cet organe penchait aussi pour la curiosité de découvrir le monde sorcier. Ce que tu fis donc.

Très tôt, tu avais décidé de devenir un Animagus. Dès ta première année d'ailleurs, tu avais commencé à te renseigner, voir comment le devenir. Tu voulais en devenir un, car tout ce qui entoure la métamorphose, d'objet ou d'humain t'avait toujours fasciné. Pouvoir changé de forme aussi... "Facilement" était tout bonnement incroyable. Tes parents n'étaient pas trop pour, mais à vrai dire, tu avais envie de prendre toi-même ta vie en mains, et c'est alors à partir de ta quatrième année que tu tentas tant bien que mal de faire tout ce qu'il faut pour devenir un Animagus. Tu avais échoué, deux fois. Mais ta détermination était à rude épreuve. Tu voulais réussir. Et tu allais réussir, en y mettant tout ton temps, ton âme et ta détermination. Et cela avait porté ses fruits, un jour d'hiver. Cela avait fait mal, au début. Ce fut dur, périlleux. Mais le résultat en valait la peine. Tu pouvais désormais te transformer en renard. Un renard polaire. Comme clin d’œil à la nuit d'hiver où tu avais réussi. Les jours, les semaines et les mois qui suivaient furent un peu plus compliqué. Car tu voulais plus que tout réussir à maîtriser à la perfection ce don.  Mais ce n'est qu'après quatre années entières que tu arrivais à bien y maîtriser, correctement. C'est à dire à la fin de ta scolarité.

D'ailleurs, durant ces années d'entraînement, tu étais arrivé à la conclusion que tu voulais travailler dans la métamorphose, devenir professeur à Poudlard. Une école que tu affectionnais tout particulièrement. Mais malheureusement, il a fallu que tu traverses une périlleuse... Non. Des étapes périlleuses.

La plus connerie que tu avais fait dans ta vie, c'était de garder un secret. Le fait d'être un Animagus. A tes frères et sœurs. Tu ne voulais juste pas les effrayer en leur montrant que tu pouvais te transformer en animal comme bon te semble. Mais maintenant qu'ils étaient plus grands, tu pensais que la pilule allait passer. Tu le pensais, oui. Mais ce n'était pas le cas. Pas du tout. A vrai dire, tes deux sœurs et Evan l'avaient très bien pris, trouvant même cela incroyable et cool. Matteo en revanche, ton plus petit cadet, qui avait déjà de la rancœur envers toi, trouvait ça affreux. Effrayant.  Surtout quand il t'avait vu te transformer. Il avait prit peur, ne daignant plus s'approcher de toi. Cela t'avait fait un choc mental. Tu as donc décidé de prendre un peu de recul envers ta famille, éviter de faire peur à ton frère encore plus que de mesure. Tu es donc reparti en Angleterre, durant quelques temps. Tu y as d'ailleurs rencontré quelqu'un. Une jeune femme. Elle était ravissante, et vous vous étiez rapidement rapprochés, au point de vivre ensemble.

Si ta vie allait bien là, ce n'était absolument pas le cas en Italie, où tes parents avaient  décidé d’emménager. Matteo avait développé une peur, énorme, envers les renard, envers tout le monde, à cause de toi. A vrai dire, tes parents ne t'ont rien dit, mais il était devenu complètement parano depuis qu'il t'avait vu en animal.  Tu paniquais, énormément, en apprenant qu'il avait été hospitalisé suite à une énorme crise de panique. Tu ne savais pas si il était bon pour lui, pour toi que tu ailles le voir. Mais tu y es quand même allé, accompagné de ta désormais femme. Bien sûr, tu ne fus pas étonné de l'entendre hurler en ta présence. Ce fut dur. Dur à accepter que ton petit frère, celui avait lequel tu avais le plus d'affinité, avait fini par te haïr et avoir peur de toi. Son cas était grave. Et ses médecins, ainsi que tes parents ont pris la lourde décision de le mettre dans un hôpital psychatrique. Tu sentais très mal cette idée. Tu ne l'approuvais pas, mais tu n'avais pas eu ton mot à dire.

Même pas deux semaines après, tu avais appris le décès de ton frère. Décédé d'un arrêt cardiaque. Surpris par l'un de ses médecins. Tu fus abasourdi, te haïssant au possible. Tu piquais des crises de nerfs, pleurait sans arrêt. Tes émotions étaient insurmontables, si bien que tu avais mis fin à la relation que tu avais avec cette jeune femme, qui fut d'abord triste, avant que tu n'en ais plus de nouvelle du tout.  Au final ce sont Constanze, Milhena et Evan qui ont réussi à te sortir la tête hors de l'eau, donc tu as repris ta vie en main, et après quelques études supplémentaire, et l’obtention d'un diplôme, tu es devenu professeur, comme tu le désirais tant.