French Manners | NC 18

Octave Sylvanet n'avait pas menti, la masse de travail s'était considérablement accumulée avec les dernières semaines. Ho, Loïs ne l'avait pas attendu pour faire les trouzemilles rapports qu'on lui demandait pour avant hier constemment, mais il semblait que ce nouveau boss aimait tout particulièrement les rapports. Sur tout. Et le fait qu'il parlait un français aussi parfait que le sien ne laissait pas beaucoup de marge de manoeuvre à l'inventivité ou au tire-au-flantage (français, vous avez dit français ?). L'ancien Serpentard ne comptait plus ses heures, et les parchemins qui s'accumulaient à mesure que sa plume écrivait pour lui (mais il devait dicter, quand même).

Autant dire que quand il avait vu Meredith passer le bout de son nez en trompette par la porte, il avait vu la lumière divine tomber sur elle et d'autant plus quand elle lui avait annoncé qu'on avait besoin de lui au bureau des Aurors. Tiens tiens, la famille "je lance des sorts d'abord et je réfléchis ensuite" avait besoin de lui ? Il posa sa plume et son dernier dossier en court avant de la rejoindre, sans oublier de lui raconter le potin de la dernière fois où ils s'étaient amusés dans le placard a fournitures tous les deux. Elle avait l'air de trouver la réaction guindée d'Octave aussi drôle que Loïs. Il savait qu'il l'avait bien trouvée celle là.

Débarquant dans le bureau plein d'Aurors en pleine affaire, le jeune Valentine ne se sentait pas comme un coq en pâte mais presque. Meredith ne manqua pas de lui résumer la situation et ils se promirent silencieusement de remettre ça alors qu'ils arrivaient devant le bureau du fameux Arthur Thorn. Loïs lui rendit son signe de tête. Et un regard de chat.

« She did. You have quite the good secretary, Mr Thorn. »

Vu la reputation du patron, elle méritait un bon salaire, aussi. Supporter la tête d'ours qu'il avait quotidiennement et faire du bon travail... En plus de ses activités hors curriculum avec lui-même.

« He's in the interrogation room number 1, right ? If he is who he claimed to be, we might have a problem. But I'll see to that. »

Et sans perdre une once de sa prestance, il replaça ses manches de chemise sous sa veste ajustée, rangea sa baguette a sa ceinture, et entra dans la salle d'interrogation. Il ne lui fallu pas longtemps pour reconnaître le personnage qui se tenait là. Si lui aurait du mal a le reconnaître sans connaître son nom, Loïs savait que cet homme, Gaston Lagarde, figurait parmi les hauts dignitaires au sang pur que son père fréquentait. Ah, la famille. Il ne fallu pas longtemps de discussion pour le jeune Valentine pour déterminer qu'il faisait effectivement très probablement partie de ces gens à qui l'immunité diplomatique donne des ailes. L'homme d'un certain âge n'avait pas besoin de confesser quoi que ce soit pour que Loïs sache que s'il n'avait pas levé la baguette, il était au moins là pour regarder. Lorsqu'il s'était finalement présenté, il avait vu la lueur dans ses yeux, son père avait donc été faire de la lèche jusque là... Il le salua poliment, lui dit qu'il ferait ce qu'il pouvait dans les termes dont il avait l'habitude, avant de sortir et aller faire face à l'Auror mal léché.

« You're going to have troubles putting this one in Azkaban. He's a close friend of the French President and works for the Wizarding European Union Bureau... Does he have your name ? »

Il demanda à Arthur Thorn, se demandant s'il y en avait un qui allait se faire remonter les bretelles par le Premier ministre britanique voire perdre son job. Il avait haussé un sourcil, absolument pas impressionné par l'homme, et pour le coup tout sauf vraiment concerné. Il continua sur un ton qui le sous entendait plus ou moins.

« I'm no Auror myself, but there is no way for you to prove he did it, and every witness you will found will swear you otherwise once... well, you do know how politics works, I suppose. »

Des sorciers devaient déjà avoir nettoyé les mémoire encombrantes voire avoir changé les témoignages déplaisants. Bon courage Mr Thorn, disaient les yeux de Loïs.

Loïs observait silencieusement les traits de l'Auror fatigué (sérieusement, le fondement ça prendait deux secondes le matin dude) et semblait pondérer sur quelque chose. On ne pouvait pas appeler ça de la pitié, et pour rien au monde le jeune Valentine ne se mouillerait dans des affaires qui ne le regardaient ou ne l'intéressaient pas directement. Mais il calculait les risques, pendant que l'autres grognait presque à voix haute. L'homme était un haut dignitaire, sans doute intouchable. Du moins c'était ce que Arthur Thorn avait compris de son compte rendu. Intouchable par son petit bureau d'Auror britannique, ça oui. Il allait sans doute le faire extrader, même si rien que ça, Loïs n'était pas certain qu'il en ait le pouvoir. D'un autre côté, dans l'autre pièce, Lagarde savait qu'il ne risquait rien, encore moins depuis qu'il avait vu sa petite trombine. Dans peu de temps, son père aurait des éloges de sa part, pour l'avoir tiré d'un mauvais pas et des griffes d'un sanglier enragé (sans exagération aucune).

Mais était-ce là le bon calcul ? Parce qu'un homme, très certainement la main mise dans les petits groupes en capuches, qui se laisse aller à des jeux aussi grossier, Loïs n'était pas certain que son père appréciait. Son père ou lui même d'ailleurs. Il ne pensait pas grand chose du sort des Moldus en réalité, mais aller jusqu'à faire de façon ostentatoire des conneries pareilles en public, ça n'était pas bon. Pour l'image, pour la politique que sa famille et d'autres tentaient d'instaurer, un clown pareil laissé en liberté mettait plutôt leurs plans en danger. Plans dont il ne se mêlait pas. Mais est-ce que ça ne valait pas plus le coup de se mettre le ronchon dans ses petits papiers, qu'un vieux soit disant intouchable. On notera que "dans son lit" pouvait très bien se substituer à "dans ses petits papiers" pour le coup. C'était Sylvanet qui serait content de connaître son raisonnement, encore une fois. La question était, prendre la décision seul ou en référer à son père...

Il se rapprocha de l'Auror, naturellement, pour lui parler plus bas alors que ses collègues n'étaient pas bien loin. Ses yeux de chat en disaient long sur ce qu'il pensait pour la suite, ou du moins il essayait de le sous entendre maintenant.

« How long have you been detaining him up until now ? »

Demanda-t-il, comme s'il était juste curieusement intéressé. Il se pencha vers lui, de façon à ce que les autres pensent qu'il s'agisse surtout d'un débordement -qui n'a pas sa place sur le lieu de travail, non mais ho- et d'une invitation qu'autre chose.

« I -could- try and contact some people in France... I'm not sure they would like to hear about what this guy does with his diplomatic immunity. »

Il se redressa un peu, appuyé contre le bureau, retenant un sourire en coin. Il n'avait pas l'air habitué à ce genre de confidence à l'oreille, le Mr Thorn. Mais non, on n'avait pas envie de se faire jeter dehors tout de suite, Loïs, molo sur la drague sur le lieu de travail. Il finit par ajouter aussi bas que le reste, d'un air nonchalant.

« You never know, they might find the witnesses you need. But it might take the evening. »

Depuis qu'il avait mis les pieds au Ministère, Loïs répugnait à appeler papounet pour ses affaires de travail. Mais pour une fois, ça pouvait s'avérer utile. Si l'autre homme acceptait il se rendrait dans son bureau pour contacter ce dernier par sa petite cheminée, et ensuite il n'y aurait qu'à patienter. Avec un peu de chance, les collègues d'Arthur Thorn partiraient. Loïs n'avait remarqué qu'alors à quel point il avait de beaux yeux. On avait qu'à dire qu'il faisait ça pour eux, hein.


***
Depuis combien de temps le détenez-vous jusqu'à présent?
Je -pourrais- essayer de contacter certaines personnes en France ... Je ne suis pas sûr qu'elles aimeraient entendre parler de ce que ce type fait de son immunité diplomatique.
On ne sait jamais, ils pourraient trouver les témoins dont vous avez besoin. Mais cela pourrait prendre la soirée.

Il avait de beaux yeux, mais il avait l'air assez lent à la comprenette, l'Auror. Loïs voyait parfaitement que l'autre homme ne lui accordait pas du tout son attention, jusqu'au moment où ses yeux s'étaient mis à pétiller. Un peu comme une princesse Disney. Il avait fini par la capter, parfait. Il avait ramassé ses affaires et s'était éloigné du plus gros des autres collègues d'Arthur qui le regardaient comme s'il avait approché une bête sanguinaire un peu plus tôt, et comme s'ils attendaient que sa tête tombe. Rho. Ceux qui grognaient le plus n'étaient pas ceux qui mordaient en premier.

« Time always is. »

Il ajouta en partant avec un sourire, le laissant sur cette note de mystère. Que ce soit pour une aventure, un contrat, une vie, le temps avait toujours une importance cruciale dans la vie de tout sorcier. A présent, en fin de soirée, par exemple. Loïs savait exactement où trouver son père et qu'il ne devait pas manquer ce moment. Son pas n'était peut être pas pressé, mais il était assuré. Plus que ses pensées en tout cas. Est-ce que c'était la bonne décision, une question qui revenait alors que le jeune homme n'était pas connu pour avoir beaucoup de doutes.

L'entrevu avec son père dura un moment. Moment moyennement agréable durant lequel il avait du expliquer son raisonnement, insistant sur le fait qu'il était plus judicieux de se faire apprécier du chef de la brigade Auror que d'un abruti d'arriviste incapable de la garder dans son fourreau. Valentine sénior n'était pas un idiot. Il était réputé pour ça, d'ailleurs, même s'il montrait pâte blanche lorsqu'il le fallait, on savait qu'il n'était pas né de la dernière pluie, son fils le premier. Lorsqu'ils achevèrent leur conversation une bonne demi heure plus tard, l'affaire était presque bouclée. Comme Loïs l'avait prédit, il allait falloir attendre.

Meredith n'en avait pas perdu elle pour faire comprendre, en des mots simples parce que les sous entendus ça n'était pas trop son fort sur ce genre de sujet et elle le savait avec le temps, l'intérêt que le jeune homme du Département de Coopération Magique Internationale lui portait. Après tout, ne manqua-t-elle pas de le glisser sans insister, elle était bien placée pour le savoir. Mais elle connaissait aussi bien son boss, et savait quand s'arrêter. Loïs était passé la voir et elle l'avait envoyé dans son bureau à lui, avec le même genre de pouce en l'air qu'aurait pu lui envoyer Isleen si elle avait été là. Y'avait pas à dire, Loïs avait du goût pour les choisir.

« Mr Thorn. »

Il le salua à nouveau, peut être un peu plus fatigué qu'un peu plus tôt, mais qu'Arthur le remarque ou non, il faisait bonne figure. Le jeune homme pris place dans une chaise face au bureau et prit la tasse qu'on lui avait tendu. Il aurait charmé une theïère à l'attention d'Arthur si ce dernier ne l'avait pas précédé.

« Things might go smoother than expected. I cannot promise anything but I think you can send your...men, troops, whatever you call them now. »

Oui, il y avait beaucoup de paraître dans ce métier. Et de non dits. Mais une fois la tasse reposée, Loïs en laissa une partie de côté pour s'installer plus confortablement -et de façon moins protocolaire- dans son fauteuil.

« If you don't mind, I'm going to wait for their return with you. You might have use of me before the end of the night. »

Pour son don en langues étrangères ou... oui, vous avez bien compris.

***
Le temps l'est toujours.
Les chose devraient se passer de façon plus douces qu'attendues. Je ne peux rien promettre mais je pense que vous pouvez envoyer vos... hommes, troupes, quoi que vous les appeliez.
Si ça ne vous ennuie pas, je vais attendre leur retour avec vous. Vous pourriez avoir besoin de moi avant la fin de la nuit.

« -Like I like my men, hot and strong. »

Avait-il répondu. Oui on est comme ça, on ne laisse pas le mystère planer, nous. Mais par Merlin... C'était d'avoir passé plus d'une demi heure à converser avec son paternel qui l'avait fait péter un cable comme ça ? Pauvre garçon. Ou peut être que c'était le ton machinal d'Arthur qui l'avait lui aussi amené à être machinal. Au naturel, quoi. Il rit un peu, après avoir écarquillé les yeux de sa propre audace et remarqué le teint pivoine d'Arthur, puis reprit son sérieux alors que l'Auror en chef donnait des instructions à ses collègues. Il y avait de quoi intéresser ses yeux -autre que le physique ravageur de l'autre- et il étancha sa curiosité un moment, ses yeux glissant sur ses effets personnels avant d'adresser un sourire complice à Meredith qui décidément était une bien gentille secrétaire. Vu ce qu'elle racontait parfois sur son irascible patron lorsqu'ils partageaient un café ou autre chose.

Si Loïs n'avait pas non plus été jusqu'à préméditer ce sous entendu pour obtenir un tel résultat, voir les joues roses de Mr Thorn le réjouissait. Mais il n'allait pas le montrer. Il était professionnel non mais. Hein, Octave. L'ancien Slytherin trempa ses lèvres dans son thé noir et brûlant avant de le poser sur le bureau.

« Oh nothing at all, Mr Thorn. It would be very rude of me to suggest anything while we don't know each other. Yet. »

Oui, cette petite addition était faite sur un ton laissant sous entendre qu'il aurait tout le loisir de le connaître. Mais avant qu'Arthur puisse s'en offusquer encore, il enchaîna.

« I meant that we don't know what you may find, or when, so I was merely suggesting I could stay here in the meantime. Where you can see me. »

Oui, il avait sourit une nouvelle fois avec un air entre sincérité et sous entendu. Mais un joli sourire pour Arthur quand même. Puis il but une nouvelle gorgée de thé comme pour ponctuer avec effet ses prises de parole. Se levant ensuite, il parcourut lentement le bureau de l'homme, un oeil par la porte lui disant qu'il n'y avait plus grand monde dans le bureau. Déjà, à cette heure, et puis aussi, ils avaient tous reçus une tâche bien précise. Et il s'arrangeait pour parcourir la pièce sous les yeux de son propriétaire, en effet.

« I shouldn't have said that, earlier, though. I sometime forget myself... but I'm not a bad person Mr Thorn. »

Il attrapa un bibelot entre ses doigts, toujours aussi curieux et tactile, puis le reposa tout en se rapprochant du bureau.

« But it seems to me you've already made up your mind. »

Il dit, l'air un peu attristé. Il ne l'était que modérément. Il avait l'habitude d'avoir des ennemis, des jaloux, dans tous les domaines. On n'arrivait pas à ce poste uniquement par les petits papiers du paternel, quoi qu'on en dise, et sa réussite autant que sa façon de travailler ne plaisait pas à tout le monde. Il ne faisait pas de cadeau, sauf lorsqu'il y avait de bonnes raisons. Il savait se faire les amis qu'il fallait. Et, n'en déplaise à son nouveau boss, tous les moyens étaient bons. Mais il avait un petit coeur, quand même... Il s'était appuyé contre le bureau de l'auror, prenant un autre bibelot en main.

« How about a drink ? When all this is over ? »

Il proposa innocemment. Si si, il avait l'air innocent.

***
J'aime mes hommes comme j'aime mon thé, chaud et fort.
Oh je n'attends rien, Mr Thorn. Ce serait très grossier de ma part de suggérer quoi que ce soit alors que nous ne nous connaissons pas. Pas encore.
Je voulais dire que nous ne savons pas ce que vos hommes trouveront, ou quand, et je suggérais simplement que je pourris rester ici. Là où vous pouvez me voir.
Je n'aurais pas du dire ça plus tôt, cela dit. Je m'oublie parfois, mais je ne suis pas quelqu'un de mauvais, Mr Thorn.
Même si vous avez l'air d'avoir déjà arrêté votre jugement me concernant.
Que pensez vous d'un verre ? Quand tout ceci sera fini ?

Les yeux sur le sanglier fulminant intérieurement, Loïs observait autant les changements de couleur que la petite veine sur la tempe qui lui disait quand se pointait la limite à ne pas dépasser avec ce personnage en particulier. Il était très territorial dans ses manières, mais malgré tout son petit jeu, il reposa l'objet qu'il avait pris dans les mains pour le perturber un peu de façon on ne pouvait plus respectueuse. Et puis, l'homme buvait du thé, c'était qu'on n'avait pas encore atteint des sommets irréversibles, non ?

Appuyé contre le bureau, un sourire à la limite mais toujours du côté de la barrière du professionnel (quand même, c'était plus un gosse en chaleur) il étudiait le retour de la question de l'Auror. Est-ce qu'il se le demandait vraiment ? Etait-ce rhétorique ? Non parce que, Loïs en avait vu, des bornés, des aveugles et pas qu'un. Est-ce qu'il ne voyait pas ce qu'il espérait ? Et en même temps, c'était un jeu qu'il aurait pu tout aussi bien laisser tomber pour être dans une entente bien plus cordiale et amicale. Pourquoi fallait-il qu'il choisisse de remuer la fourmillière alors qu'il savait être très cordial et plein de bonnes manières. Spoiler alert : parce que c'était plus rigolo comme ça. Mais cette question appela une autre réponse chez le garçon, qui le surprit lui même.

« Maybe I'm just bored. Or maybe I had the worst and most exhausting and painful floo call and I need to get some steam off now. But it can't be because I want to get to know my colleagues a little bit better. »

Il dit, non pas sur un ton acide mais bel et bien quelque chose de plus entier et un brin fatigué. La pression que lui mettait son paternel était belle et bien présente. Peut être que c'était pour ça qu'il pétait un cable et draguait ouvertement le chef du bureau des Aurors. Il ne pouvait pas nier qu'il était un brin usé. Ce qui ne l'empêchait pas de rêver, hein. En ce moment même, ses doigts parcouraient le bois du bureau d'Arthur Thorn et appréciait sa texture. Loïs était quelqu'un de goût quand cela concernait le mobilier (et ses amants). Même si son esprit était présentement en train de s'imaginer envoyer valser tout son contenu pour serrer ses jambes nues autour des hanches de l'Auror plutôt que d'apprécier le travail des moulures. Pun intended. Il lui fallu un moment avant d'enregistrer ce que ce dernier avait dit, tellement la rêverie était plaisante.

« For real ? »

Il dit, comme un jeune garçon à qui on avait promis une glace de chez Florean Fortescue. Ses yeux s'étaient illuminés, et puis il avait sourit et repris ses manières -et quitté le meuble qui le déconcentrait. Il reprit sa tasse et laissa un peu d'espace à Arthur pour en boire son contenu.

« I'm so delighted ! I suppose I schould get started on my repport while we wait for your colleagues, this way we can leave when they're back with the evidences. You don't mind if I use one of their desk, right ? »

C'était un peu trop timé exactement comme il l'espérait, mais le jeune Valentine tentait de ne pas trop le montrer. Ils allaient sans doute attendre encore un long moment, mais tout de suite, la fin de soirée s'annonçait plus prometteuse.

***

Plus tôt que prévu -bravo au service de l'ordre du Ministère de la Magie !- les quelques Aurors sous les ordres d'Arthur Thorn étaient revenus avec de quoi inculper notre haut dignitaire. Et ce fut avec délectation, même si ça n'aurait pas été professionnel d'en laisser voir quoi que ce soit, que Loïs accompagna Arthur dans la salle où il était retenu en garde à vue pour le lui annoncer en français. Bien évidemment, il lui promit, après que l'autre ait beuglé que c'était une erreur qu'ils allaient tous regretter, que tout serait fait pour sa défense et qu'un avocat serait envoyé pour sa défense dès que possible. Un qui parle français, de préférence, mais cela prenait du temps. La nuit, sans doute. Est-ce que c'était juste Loïs ou est-ce que la mention d'un avocat avait fait se dresser l'autre Auror ?

Quoi qu'il en soit, peu de temps après et après avoir tout bouclé, Loïs se retrouvait à commander son verre de vin pour accompagner la bière de l'autre homme, et qu'il proposait un toast.

« To a great first collaboration ! May there be many more. »

Il dit, faisant tinter son verre contre le siens, avant de le porter à ses lèvres, la pression qui retombait enfin. Même s'il n'avait pas oublié la conversation qu'il avait eu son père un peu plus tôt.

« Was I more helpful than annoying in the end ? »

Il demanda, presque mignon.

***
Peut-être que je m'ennuie. Ou peut-être que j’ai eu le pire appel de poudre de cheminette, le plus épuisant et le plus douloureux, et que j'ai besoin de me défouler. Mais ça ne peut pas être parce que je veux apprendre à connaître un peu mieux mes collègues.
Pour de vrai ?
Je suis tellement ravi ! Je suppose que je devrais commencer à rédiger mon rapport pendant que nous attendons vos collègues, nous pourrons partir quand ils reviendront avec les preuves. Cela ne vous dérange pas si j'utilise l'un de leurs bureaux, si ?
A une excellente première collaboration ! Qu'il y en ait beaucoup d'autres.
Ai-je été plus utile qu'ennuyeux à la fin ?

Il y avait quelque chose de plaisant dans les grognements de l'Auror à côté de lui. On aurait pu croire que c'était le côté viril et animal qui ressortait qui faisait de l'effet à Loïs, ou encore la preuve sonore qu'il était encore en train d'emmerder quelqu'un malgré lui. Mais non. Enfin un peu mais pas seulement. Clairement, Arthur Thorn ne faisait pas de rond de jambe, et même s'il s'était peut être un peu forcé, s'il était là, c'était qu'il le voulait un peu. On pouvait lire ça chez lui, il n'y avait pas de doute qu'il l'aurait planté au Ministère sinon. Il y avait cette franchise débridée (qu'il devait sans doute brider pas mal au ministère, même si pas assez selon certains) qui avait un charme certain quand on passait son temps à ne pas l'être totalement soi même. Loïs souriait contre son verre, et en avait prit une autre lampée en entendant la réponse à sa question.

Et puis, comme il en avait l'habitude, il avait passé sa main dans ses cheveux bien rangés pour le travail, les secouant un peu et les faisant tomber en cascade d'un côté. Il avait ensuite ouvert deux boutons de sa chemise, de son veston également, négligeant sa tenue impeccable -un savant mélange entre la mode sorcier et moldue pour le 3 pièces parce qu'on pouvait répugner tout ce qu'on voulait, ils avaient de bons designers. Et puis, il ouvrit des yeux un peu ronds, dans une surprise non feinte à la question d'Arthur.

« Do you really don't know ? »

C'était ... mignon ? Que le chef du bureau des Aurors ignore ce que les 3/4 de l'étage savait plus ou moins. Certainement qu'un Mr Thorn avait d'autres chats à fouetter (hum) que de s'occuper des parties de jambes en l'air de sa secrétaire et assistante mais quand même.

« I'm not one to tell, I'm a gentleman. But we've known each other well since quite some time now. She's a clever one, and she knows I'm good. » Il dit confiant, puis il regarda le rouge de son verre, ajoutant presque malgré lui. « And my... connections might have been the reason too, compared to some of my french speaking colleagues. »

Depuis quand on abordait de genre de sujet avec moins de fierté, Loïs Valentine ? Ses ancètres se retournerait dans leur tombe. Grand bien leur fasse. Non, clairement, sa conversation avec son père ne l'avait pas mis dans de bonnes conditions. Il secoua ce sentiment, mais peut être un peu tard pour qu'Arthur ne le remarque pas. Pour changer le sujet.

« And I'm glad she chose me. I don't think I'd ever seen such a hunger for justice since... Well, school. I was in Beaubatons, but we have our "Gryffindors" type too. »

Il lui sourit, comme quelqu'un qui savait.

« It was refreshing for once. »

Même s'il n'avait pas fait ça, lui, pour la sacro-sainte justice. Pour défendre le Moldu opprimé, et pour enfermer un pourri de plus. On pouvait dire qu'il l'avait fait pour les beaux yeux d'Arthur. Il avait tenté d'exprimer ça lors de son appel familial, et de vendre les bienfaits que cela pourrait apporter. Oh, il s'était pris en retour sceptiscisme quand au succès de sa mission "befriend the Head of Auror division office" et le sujet du comment il allait le faire, et de ses méthodes -déjà disputée par Octave Silvanet un peu plus tôt- était resté sur le tapis un bon moment. Loïs appuyait son coude sur la table et faisait tournée le fond de son verre en le regardant, comme hypnotisé. Est-ce qu'il avait envie de prouver au patriarche qu'il avait tort ? Oui. Avait-il envie de grimper sur les genoux de l'Auror assis en face de lui ? Aussi. Mais il n'avait pas menti depuis le début de la soirée, pour ça, et c'était assez rare pour le noter. Détourner la vérité, ça n'était pas vraiment mentir, pas vrai ?

Rien a voir avec ça hein ? Et Loïs n'était pas un animagus en rut ce soir, peut être. Non mais à d'autres, Mr Thorn. C'était plus ou moins ce que le jeune Valentine essayait de réprimer dans son sourire. Le discours du chef des Aurors tendait a lui donner raison, d'ailleurs. C'était presque mignon. Non, c'était carrément mignon même, la façon qu'il avait de grogner tout en disant exactement la même chose. Loïs était réellement fasciné par tant de droiture, aussi naïf que ce soit, et se demandait s'il arrivait parfois a l'autre homme de déroger a ses règles, alors que celui là y pensait justement. Il n'avait pas posé trop de questions quand a la façon dont Loïs avait fait ressurgir les preuves. Arthur Thorn savait qu'elles n'étaient pas réapparues par magie.

« You wish it were as simple as that. »

Il titilla, tout en rajoutant a son taux d'alcoolémie lui aussi. Un verre vide. Merde, il était trop tard ou trop tôt pour un Cosmopolitain ? Il fit signe au barman de le resservir.

« I think you know full well that even in your office some people have their way around justice too. Although... I must admit I see a change with the way you run things. Fresh blood always shakez things up. »

Il remarqua, sans préciser s'il trouvait que c'était une bonne ou une mauvaise chose. Arthur n'était tout de même pas naïf au point de ne pas être au courant des malversation au sein du ministère et de son département, même. Ils avaient coupé la tête, mal les pattes verreuses étaient encore là. Han, il grognait encore... C'était trop mignon. Ça ne sonnait presque pas comme une insulte dans la bouche du sanglier, ce qu'il disait.

« I was raised and forged into this kind of business as you know and... Well. This is why it is so refreshing to me to assist you with your work. As I'm glad I did tonight.  »

Il sourit, d'un sourire plus doux que ceux acerbes qu'il avait pu servir plus tôt, ou pervers, juste... Sincère encore une fois. Loïs, tu t'étais racheté une conscience ? Il titilla l'olive au fond de son nouveau cocktail tout en regardant l'homme boire sa bière d'une traité ou presque. Il faisait exprès d'être sexy as hell ? Ça lui donnait soif. Pas que ce qu'il buvait n'etanche sa soif du tout..

« My part of the job is a lot more walking on eggshells and complicated decrees than passing on bags full of gallions, you know. Lately I've been working on one particular international wizarding meeting with some representative who hasn't agreed to meet in decades. Quite a handful. Less thrilling than one might hope and with very few time for leisure. »

Il expliqua, jouant avec le pic décoratif de son cocktail.

« This and my family always on my back badgering me about marrying into a good blood line and having an heir. You can understand why I prefer your grumpy yet refreshing company. »

Il avait prit l'olive et l'avait mordue avec un peu trop d'enthousiasme, les yeux entièrement sur le bel Auror. Qui devait comprendre, depuis le temps. S'il avait du mal, le genoux de Loïs qui s'était ouvert contre le sien était un bon indice. Ou la façon dont il passait sa main dans ses cheveux, pour les passer de l'autre côté de façon séduisante. Son sourire. Cet Auror était bien le pire des enquêteurs s'il n'additionnait pas deux plus deux

En plus de rafraîchissant, comme il ne se privait pas de le dire à l'Auror, Loïs était surpris de constater qu'il était facile de parler au chef du bureau des Aurors. Vraiment facile, en fait. Oh, il ne sentait pas l'amour déborder pour sa personne, mais il doutait qu'Arthur Thorn soit expansif de ce côté là quelle que soit la personne assise à côté de lui. Est-ce que les rumeurs étaient vraies ? Qu'il avait eue une fiancée, qu'elle était partie. C'était déjà difficile de l'imaginer sourire, alors à une fiancée... Oui, les Valentines étaient très bien renseignés. Mais comme toute information qu'il récoltait, il la rangeait soigneusement dans un coin de sa tête, pour mieux comprendre ses interlocuteurs. Les utiliser, aussi, parfois. Mais dans le cas de Thorn ? Il en était encore au déchiffrage.

Pour ce qui était de ses avances, un peu moins. Il l'avait senti tendu -dans le mauvais sens du terme- dans son bureau et là, il lançait un peu un filet dans la mer pour voir s'il y avait du poisson. Rien n'aurait pu dire à Loïs s'il allait se prendre des phalanges dans la figure ou si l'autre était un minimum ouvert à la proposition. Par contre, grossier, fallait pas exagérer. Qu'est-ce qu'il y pouvait s'il respirait la sensualité, hein ! Il avait relevé les yeux de son coctail au bruit de la pinte sur le comptoir, et l'avait regardé d'un air intéressé, la mâchoire appuyée sur son poignet.

« I thought I just did. »

IL dit, même s'il aimait la répartie du brun. Comment ça il n'était pas clair ? Tourner autour du pot jusqu'à ce qu'on lui serve ce qu'il voulait, c'était un peu sa spécialité, a sa décharge. Et difficile de ne pas avoir l'air TROP intéressé pour ne pas faire fuir le saumon -oui Arthur était un saumon maintenant- mais en même temps, si Arthur avait besoin qu'on lui épele, hein. Loïs s'approchait pour lui glisser de façon bien plus directe et graphique ce qu'il avait en tête. Mais apparemment l'autre homme savait être on ne peut plus claire sans même avoir à faire de phrases complètes. Carré, hein. Franc, direct... Toute l'antithèse de Loïs dont les fossettes ressortaient à présent.

« My place. ».

Il répondit, sans hésiter. Il paya pour tous les deux, en espèces sonnantes et trébuchantes, et prit les devants pour sortir du bar. Il n'attendit pas longtemps avant d'attraper le bras de l'Auror pour transplaner. Arrivé sur son pallier, il leva les charmes de protection et prit sa main. C'était tout ce qu'il pouvait faire que de ne pas lui sauter dessus a la seconde. La porte une fois fermée, il captura son regard et contrairement a ses habitudes, ne prit pas la peine de lui offrir un autre verre avant de venir se planquer contre lui. Avec toute la passion et le feu qui l'animait -et zéro retenue- il attendit qu'ils soient tous les deux a bout de souffle pour lui dire exactement, et dans un vocabulaire que seul le français (et une certaine gourmande qu'il connaissait bien) maîtrisait a la perfection, ce qu'il attendait de la soirée.

L'expectative, dans beaucoup de cas, était bien meilleure que la chose en elle même. Trop de variables qui pouvaient merder. En l'occurrence, l'imagination de Loïs avait beau être débordante et très riche en détails, il n'aurait pas troqué tous les fantasmes du monde contre le contact dur et gourmand des lèvres de l'Auror a la recherche des siennes. Intense et cahotique, au point que leurs dents s'entrechoquent par moment et que l'oxygène en vienne à manquer. Voilà comment Loïs aimait embrasser et être embrassé. Il aimait aussi le laisser savoir en glissant de doux ronronnements et autres sons de gorge appréciatifs. Il y en eu de nouveaux quand le haut d'Arthur vola, laissant plus de place pour serrer la peau marquée du sorcier. Un autre encore quand les boutons de sa chemise de créateur avaient explosés un peu partout. Ho non, il ne lui en voulait pas. La preuve en était ses mains plus affairées a aller tâter du popotin et autres attributs... Durs et intraitables, comme la justice, pas vrai ?

La seule complainte qu'il avait émise, c'était quand Arthur s'éloignait pour finir de les déshabiller. Ou quand, après un délicieux porté et plaqué contre la vitre de la cuisine industrielle, les jambes bien serres autour de la taille de l'autre, il n'avait plus accès à grand chose. Qu'à cela ne tienne, Loïs redoublait d'intensité dans ses baisers, accueillant avec ferveur toute préparation même sommaire, jusqu'à ce qu'Arthur n'en puisse plus et consomme le tout a emporter. Son dos allait s'en souvenir. Et on ne parlait pas ici de celui de Loïs, mais bien de celui de l'autre ou des ongles s'enfonçaient déjà de plaisir. On n'était pas animagus chat pour rien. Aussi, le changement de position façon pancake aurait pu en frustrer plus d'un. Mais pas le jeune diplomate, oh non. Il fut même un peu plus généreux en décibels quand Arthur revint a la charge, ses reins empressés de rejoindre les siens. Ses mains, a la recherche de chair a marquer, s'étaient retrouvées entravées d'une façon qu'il appréciait particulièrement, et s'il en aurait bien usé d'une autre façon, Loïs n'hésita pas a commander a Arthur qu'il continue jusqu'à ce qu'il se sente venir. Ça n'était pas tout le monde qui devait dire à Mr Thorn quand finir ou non.

Douloureux, mais néanmoins satisfait, le brun dispensa quelques paresseux baisers avant de laisser l'autre s'éloigner de lui. Son premier réflexe fut pour sa baguette (l'autre) pour éviter certains embarras post coït. Et puis il charma une serviette pour chacun d'eux, avant de se servir d'un verre d'eau. La bière et le goût d'Arthur ne le dérangeait pas, mais il faisait chaud, non ? Il en proposa un a l'autre, appuyé contre le comptoir de bar -non ça n'était pas parce que ses jambes avaient du mal a le soutenir.

« And here I was, thinking you'd break my bed and make me scream into oblivion... My walls are still standing you know ? »

Il plaisanta, de façon évidente. Il ne savait pas a quoi s'attendre, mais outre quelques fausses notes, le jeune Valentine commençait à se dire qu'il n'avait pas tiré le mauvais numéro avec celui là. Il s'essuya le visage, les cheveux en pagaille, mais la mine ravie. Pourquoi fallait-il qu'il pense a son père, là tout de suite ? Parce qu'il aurait donné tout l'or de Gringotts pour voir sa tête s'il savait qu'il se tapait Arthur Thorn. Un auror. Un homme. Un sang de bourbe. Et un prolétaire, aussi.

« There's a way you can make it up to me. But if you want to catch your breath, help yourself in the kitchen or in the bathroom. Make yourself at home. »

Il semblait parfaitement a l'aise avec la situation. Et pourtant, Loïs devait avouer que c'était particulier d'avoir le chef de la division des Aurors nu au milieu de son loft. Oh, il y avait des artefacts douteux en déco, bien sûr, mais ça n'était pas ça vraiment. D'un geste fluide, il répara sa chemise et la fit pendre sur un cintre, et puis il attrapa une pomme pour en croquer un morceau juteux en observant l'autre beau morceau dans ses appartements. Bah quoi, il fallait bien reprendre des forces !

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Et moi qui pensait que vous alliez casser mon lit et me faire crier jusqu'à l'évanouissement... Mes murs tiennent toujours, vous savez ?
Il y a bien un moyen de vous rattraper. Mais si vous voulez reprendre votre souffle, faites comme chez vous. Servez-vous dans la cuisine ou la salle de bain.

L'ours grognon n'avait pas l'air plus pudique que ça, nota Loïs non sans un sourire en coin. C'était une nouvelle chose qu'il notait au sujet d'Arthur qu'il n'aurait pas imaginé noter. Le rough sex curieusement ne le surprenait pas. Le manque d'échange verbal non plus, d'ailleurs. Loïs joue du bout des doigts avec la trace de morsure que ce dernier regardait un peu plus tôt et un nouveau frisson le parcourait. Ou bien c'était le regard que l'autre lui jetait ? On lui avait déjà dit qu'il mangeait les pommes avec autant de décence qu'un... Non, il n'y avait pas de comparatif pour ça. Mais il savait très bien ce qu'il faisait. Un morceau de plus et le jus qui coulait sur son menton, il sentait son corps protester et en même temps se ravir en voyant son amant sauvage revenir avec une baguette a la main. Un instant fou, il se demanda si c'était un piège d'une sorte nouvelle. Un imposteur ? Oui, Loïs vivait dans le genre de monde où c'était plausible, en fait. Et puis il avait rit, d'une sincérité qui le rendait tout de suite si beau.

« I believe I did, yes... »

Loïs heureux, mesdames et messieurs. Il ne lui en fait pas beaucoup, notez. Un bon coup et un peu (beaucoup) d'attention. Il ne lui en faut pas plus pour s'abandonner dans le baiser et rendre sa ferveur à l'autre homme, jouant de ses lèvres sur son oreille et bondissant presque autour de sa taille a nouveau. Une baguette dans une main, la pomme dans l'autre, ils avaient l'air fin tous les deux, nus et armés. Et c'était reparti pour un tour en effet. Mais cette fois le félin n'a pas l'intention d'être aussi passif. C'est son tour de retourner l'Auror comme une crêpe et en moins de temps qu'il ne lui fallait pour réaliser, il descendait goûter a la sueur de son corps jusqu'à des endroits moins souvent fréquentés. Si Arthur avait jalousé une pomme plus tôt, ce n'était plus le cas maintenant.

Entre provocation et réelle démonstration de ses talents, le jeune diplomate finit par chevaucher le sanglier et lui donner le goût du rodéo a sa façon. S'il avait pu l'attacher il l'aurait fait, mais on ne mattait pas un Thorn comme ça, manifestement. Loïs ne résista pas quand ce dernier voulut reprendre les rennes et étalé dans les draps et les coussins, il encaissa toute la frustration et la colère que l'autre avait a déverser. Non sans amocher son postérieur et son dos a nouveau, quand les sensations se faisaient plus intenses. Il était à deux doigts de penser à un certain professeur lorsque celles ci finirent par le submerger totalement. Est-ce que c'était le bruit d'une tête de lit qui craque, ce qu'il venait d'entendre par dessus ses cris ? Il n'allait pas pouvoir marcher, demain, qu'on se le dise.

Quelques moments plus tard, Loïs était enfin vidé -littéralement aussi, bande de coquinous- et affalé sur le ventre sur son matelas sens dessus dessous. S'il avait plus d'énergie, il serait déjà en train de prononcer les quelques sortilèges promettant une nuit moins douloureuse à son postérieur (et pas seulement). Mais il préférait observer, le visage posé dans ses bras croisés, celui qui l'avait mis dans ces états. Le Loïs qu'on connaît bien lui aurait sans doute dit qu'il avait besoin d'une sacrée thérapie. Mais il n'avait pas besoin d'être très malin pour savoir que c'était une mauvaise idée si 1- On voulait rester en vie et 2- recommencer un de ces quatre un jour où Arthur Thorn passerait une mauvaise semaine était dans vos projets.

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Je crois que j'ai évoqué quelque chose comme ça oui...