Sujet: Dogs just wanna have fun Dim 17 Mar - 16:21
Dogs just wanna have funArthur & Ellie
Saturday, March 16th
“Mordred, sit ! … Dammit, Mordred !”1 Peu importe le ton de l'homme. Le chiot préfère s'enfuir dans les couloirs de la maison, le plus loin possible de son maître. Il jappe joyeusement et va traîner sa fourrure pelucheuse dans la chambre d'Arthur. Ce dernier grogne plus que jamais et, laisse à la main, part à la chasse au petit animal. Il grimpe les escaliers quatre à quatre, voit son compagnon à quatre pattes, bondit pour l'attraper. BLAM ! Et voici le fier auror étalé par terre, jurant de toutes ses forces, alors que Mordred, quant à lui, bondit en tous sens, manifestement très content d'avoir quelqu'un pour jouer avec lui. Étonnemment, pourtant, Arthur est loin d'être de mauvaise humeur. Malgré toute la vulgarité dont il fait preuve, ça lui plaît, en fait, de s'occuper de ce facétieux animal. Il se redresse, appelle à nouveau le berger tervueren qui s'est déjà fait la malle. Okay, maintenant fini de jouer. Arthur aperçoit le chiot au bout du couloir, prêt à courir dans la direction opposée à la sienne. Alors il sort son arme ultime : sa baguette magique. “I'm not going to let you win, boy,”2 prévient-il. L'animal ne comprend évidemment pas et aboie à nouveau avec une certaine joie. L'auror lâche la laisse et marmonne une incantation : la laisse est prise d'un trésautement et file droit vers le chiot. Ce dernier essaie de s'enfuir, mais c'est peine perdue ! Voici que la laisse s'attache à son collier, et s'élève, tel un serpent envoûté, n'attendant que la main de l'homme pour retourner à son état inerte habituel. La large patte de l'homme s'enroule autour de la poignée et un large sourire déchire son visage. “I'm afraid you can't win against me.”3
Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Lun 18 Mar - 13:46
Dogs wanna have fun
❝ There is nothing better than a friend, unless it is a friend with chocolate. ❞
La jeune femme salue l'épicier et quitte la boutique son panier à la main. Au village elle connaît tout le monde, pour la plupart les habitants l'ont même vu grandir. Si bien qu'en remontant la rue principale elle s'arrête régulièrement pour échanger quelques politesses avec Peter l'ancien menuisier à la retraite ou Agatha qui se lamente toujours en songeant que personne n'a repris la boulangerie de son mari. Le pauvre a pourtant pris sa retraite à un âge avancé comme il ne trouvait personne pour faire vivre son commerce. Les gens ici sont âgés, la majorité n'a pas de voiture. Ils sont donc dépendants des rares échoppes de cette petite bourgade campagnarde. Par malheur elles sont de moins en moins nombreuses et Ellie redoute le jour où Alfred l'épicier devra lui aussi prendre un repos bien mérité. Une fois les nouvelles prises, elle se remet en marche et quitte le village pour se rendre chez Philomena une grande amie de Dotty. La pauvre femme est veuve et il lui est devenu difficile de marcher jusqu'au village. Alors l'infirmière apporte chaque semaine les courses de la moldue qu'elle fait à sa place à l'épicerie. Elle toque à la porte, la voix chevrotante à l'intérieur l'invite à entrer.
« Ma fille, quel plaisir de te voir ! Tu n'aurais pas un peu maigri ? La sorcière ne s'offusque pas en entendant que l'ancienne couturière la confond de nouveau avec soa propre enfant. Sa vue n'est plus très bonne et sa tête ne fonctionne pas bien mieux. Avec douceur Miss Faraday embrasse la joue ridée qui se tend vers elle. - Non tout va bien Philomena, et vous est-ce que vous vous sentez mieux ? Je vous ai apporté de quoi vous préparer des tisanes en plus de vos courses pour la semaine. - Oh oui Ellie tu es mignonne. répond la propriétaire des lieux qui retrouve un peu ses esprits, pas assez visiblement. Mais comment va Dottie, elle n'est pas souffrante au moins. - Dottie vous embrasse. Je vais aller ranger vos courses et nous préparer une tasse de thé.
La sang-mêlé n'a pas la force de lui rappeler que sa grand tante est décédée depuis plusieurs années déjà. Dans la cuisine, elle sort les achats du panier et les place dans le réfrigérateur ou le placard. Pendant que l'eau chauffe dans la bouilloire, elle en profite pour faire un brin de ménage. Ellie regrette intérieurement de ne pas pouvoir animer le balai et l'éponge à l'aide d'un sortilège comme chez elle. C'est tellement plus pratique. Elle sert ensuite le thé, classique pour elle-même, avec des herbes médicinales de sa concoction pour l'ancienne. Dans le salon, la jeune femme fait la conversation et s'assure que Philomena finisse bien sa tasse. Puis elle prend congé.
- Je reviendrai vous voir samedi prochain, faites bien attention à vous. Elle se penche pour déposer affectueusement ses lèvres sur la joue de cette vieille dame qui a toujours été gentille avec elle. - La prochaine fois tu devrais venir avec ton mari et tes enfants. Je ne les ai pas vu depuis longtemps. »
Ellie se contente d'acquiescer le cœur un peu lourd. Ses enfants et petits enfants ne viennent pas souvent lui rendre visite. Ils doivent certainement lui manquer. La porte franchie et refermée, un soupir triste s'échappe d'entre ses lèvres. Cela lui rappelle l'état dans lequel était Dottie sur la fin. Au moins Philomena n'a pas l'air de souffrir elle si ce n'est d'isolement, la maladie l'a épargné jusqu'ici. Et l'infirmière veille à ce qu'elle ne manque de rien. Cela tombe bien qu'Arthur ait demandé à la voir aujourd'hui. Elle est toujours heureuse de retrouver son ami, cela lui changera les idées. La brune s'éloigne et émet un léger sifflement. Kalyo arrive à tire d'ailes, tournoie au dessus de son humaine de compagnie puis se pose sur son épaule. Une fois certaine de ne plus être à portée de regards, Miss Faraday transplane. Elle arrive non loin du parc où le duo a rendez-vous. Marchant sur le chemin, son regard balaie de droite à gauche pour voir si elle aperçoit l'ancien Auror. Visiblement elle est arrivée la première. Elle dépose son panier dans l'herbe, y récupère une couverture rouge et blanche qu'elle étale sur le sol. Ellie s'y installe. Sa main se glisse dans la poche de son manteau et récupère une baguette à la réglisse qu'elle commence à déguster. Le jobarbille profite du décor pour retourner voleter et sans doute rendre visite aux oiseaux qui nichent dans les arbres du parc.L'infirmière se perd dans ses songes et c'est un gobelet volant qui la ramène au moment présent. De sa main libre elle saisit le gobelet, repérant rapidement Arthur qui est déjà tout proche. De l'autre, elle glisse le restant de réglisse dans sa poche. Elle a à peine le temps de réagir aux propos de son ami qu'une petite truffe apparaît en gros plan devant ses yeux. Amusée, la belle sourit largement et gratifie le nouveau venu de caresses.
« Eh bien, si je m'étais attendue à cela. Tu as fait un bon choix Mordred, c'est un humain de compagnie d'exception que tu t'es trouvé. - glisse-t-elle en souriant malicieusement. Continuant de laisser ses doigts vagabonder dans la fourrure du chiot, elle relève le nez vers l'ancien Auror. Bonjour à toi Arthur, je vais bien merci. Et vous deux? Et comment va ta famille ? L'air de rien, elle détaille les traits de son visage. La jeune femme est une des mieux placés pour savoir ce qu'il a traversé et elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour lui, même si elle n'en dira rien. C'est un talent qu'elle a aiguisé au fil du temps : s'occuper des malades en évitant de les traiter comme tels. La brune a bien compris que rien n'horripilait plus les patients qu'être traités comme des personnes faibles ou diminués. Tu as bien fait de l'amener au contraire. Figure-toi que j'ai toujours rêvé d'adopter un chien depuis que je suis gamine. Je m'en abstiens à cause des quatre chats de Dotty dont j'ai la garde. Déjà que la cohabitation entre eux et les oiseaux n'est pas aisée...
En parlant du jeune canin, Miss Faraday remarque qu'il renifle avec insistance sa poche. Elle réalise aussitôt que l'odeur de la friandise doit sûrement l’appâter. Promptement, elle sort la réglisse de sa poche d'une main et sa baguette de l'autre. D'un « Evanesco » elle fait disparaître la sucrerie.
-Je suis désolée Mordred, si j'avais su que tu étais aussi gourmand que moi j'aurais apporté des biscuits plutôt. Je crois que la réglisse ce n'est pas très conseillé pour toi. J'espère que cela ne nous empêchera pas de devenir amis. Le chiot la regarde d'un air circonspect mais comme elle reprend ses grattouilles il semble ne pas garder rancune de son geste. L'attention de la jeune femme se reporte sur son maître. Excuse-moi, tu disais ? Ah oui les Deathwings... Moi qui espérais que tu m'avais fait venir pour le simple plaisir de prendre des nouvelles d'une amie. -taquine-t-elle. J'en ai évidemment entendu parler et c'était à la une de la gazette. J'avoue que c'est très inquiétant, je n'avais jamais eu connaissance de plantes ou substances capables d'une telle chose. Mes recherches récentes sur la question n'ont rien donné pour le moment. Je suppose que le choix de Belladone comme surnom de leur meneuse n'est pas anodin. La Belladone contient de l'atropine, un poison. Enfin je ne t'apprends sûrement rien. De ce que je sais, les médicomages travaillent à trouver un antidote. Je crois que les remèdes à base de racine de mandragore n'ont pour le moment rien donné. Il faut qu'on étudie le fonctionnement même du poison ou qu'on arrive à isoler les ingrédients dans sa confection pour comprendre comment les contrer. Et toi ? Tu n'as pas plus d'informations par le ministère ? En tout cas tout cela est inquiétant. Ils semblent de plus en plus actifs et ont visiblement des ressources insoupçonnées. Qu'en penses-tu ? J'imagine que tu regrettes de ne pas pouvoir être sur le terrain.
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Arthur H. Thorn
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Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Lun 18 Mar - 14:47
Dogs just wanna have funArthur & EllieS'il y en a bien un qui est aux anges, c'est Mordred. Il est certes déçu de ne pas avoir pu planter ses crocs dans le bâton de réglisse, mais ce qu'il y gagne au change est autrement plus appréciable. Owi, papouilles ! Le chiot se roule par terre pour obtenir des caresses sur son petit bedon tout duveteux, gigote une petite patte pour faire savoir son appréciation. Son maître en serait presque attendri s'il ne savait pas que l'animal était capable de changer d'attitude en une demi-seconde pour aller tenter de chasser l'éternel jobarbille d'Ellie. Arthur ne répond pas tellement à la question sur sa famille – il n'y a pas grand chose à dire de toute façon : Galaad a la forme, comme toujours ; Viviane se plaît à la MUL, Enid sur les talons ; Morgane et Tristan font leur crise d'adolescence ; Uther tente de battre le record détenu par ses aînés de nombre de retenues obtenues en une année ; Bohort continue de grandir en posant ses questions d'enfant. Rien de bien nouveau de ce côté là. Quant à lui… Si nouveauté il y a, il n'en parle pas. Il n'a jamais vraiment été homme à se confier ; non pas qu'il soit particulièrement cachottier, mais il n'aime pas parler de ce qui le tracasse quand il peut l'éviter. Ne pas embêter les autres avec des soucis qui n'ont pas de solution. Installé à côté de son amie, Arthur avale une longue gorgée de café brûlant. Il manque d'ailleurs de la recracher au demi-reproche qui lui est adressé. Les joues un peu moins blanches, il se tourne trop brusquement vers elle pour pouvoir nier sa culpabilité, la regarde d'un air désarçonné. Mince. Il aurait peut-être pas dû l'agresser comme ça d'emblée. C'est vrai qu'il avait été plus que direct – déformation professionnelle, sans doute. Ne le sait-il pourtant pas ? Les interactions sociales nécessitent quelques conventions. D'abord, saluer. Ne pas oublier de demander comment on va. Puis quelques banalités pour lancer la discussion et, une fois que les choses se font naturellement, aborder les sujets importants. Une fois encore, il montre que toutes ces subtilités ne sont pas pour lui. Ni la finesse de l'ironie, par ailleurs, puisqu'il n'arrive pas à savoir si la remarque de l'infirmière est à prendre au premier degré ou non. Et après, on se demande pourquoi il a peu d'amis. Entre son manque de finesse psychologique et son côté ronchon perpétuellement en train de râler… Alors il opte pour un grognement en guise de réponse à la jeune femme ; ça n'engage à rien, après tout, et ça passe partout. Et visiblement, elle ne lui en tient pas rigueur, puisqu'elle ne tarde pas à répondre à sa question. Ouf.
Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Mar 19 Mar - 15:46
Dogs wanna have fun
❝ There is nothing better than a friend, unless it is a friend with chocolate. ❞
Pas une seconde Ellie ne songe qu'elle a pu froisser ou mettre mal à l'aise son ami avec sa petite taquinerie. Ce n'était nullement un reproche déguisé de sa part, juste une plaisanterie bonne enfant comme celles qu'on adresse à une vieille connaissance avec qui l'on est en confiance. Miss Faraday a bien des défauts, juger l'attitude des autres que ce soit en fonction d'une prétendue morale ou de ses propres attentes n'en est pas un. Elle a cette capacité à prendre la vie et les gens comme ils viennent, sans rien espérer. C'est une façon commode d'appréhender l'existence en s'évitant la peine d'être déçue. Heureux celui qui apprend de ses erreurs. La seule fois où la sorcière a eu des attentes, des espoirs envers quelqu'un elle s'en est bien mordue les doigts. Elle s'est jurée qu'on ne l'y reprendrait plus. Et puis n'est-ce pas ce que nous souhaitons tous en ce monde ? Pouvoir tomber le masque, être soi-même sans avoir à redouter le regard ou rejet de celui qui se tient face à nous, de le décevoir ? Ellie ne s'offusque pas de son grognement ni de son invitation motivée par ses questionnements. L'infirmière aime mieux quelqu'un comme l'ancien Auror, direct, franc sur qui elle sait pouvoir compter, plutôt que cent individus mielleux avec qui elle échangerait des banalités vides de sens sans jamais savoir ce qu'ils pensent d'elle au fond.
Une petite moue se dessine sur ses traits tandis qu'elle l'écoute évoquer ce que lui-même a appris. Son visage si expressif à l'image de ses grands yeux noisettes trahissent comme souvent son état d'esprit. Elle s'inquiète pour ceux qui ont été affligé par cette perte de magie. Bon nombre d'entre eux lui sont inconnus, ce n'est pas pour autant qu'elle ne se sent pas concernée par le problème. Les Deathwings ne vont sûrement pas s'arrêter de frapper. Leurs revendications étant nébuleuses, il semble difficile de leur offrir ce qu'ils demandent. Sans compter que comme le dit cette phrase mythique devenue une sorte d'adage : on ne négocie pas avec les terroristes. Y voyant une faiblesse, ils reviendraient forcément à la charge avec d'autres exigences encore plus grandes. Ellie a bien du mal à s'imaginer un monde sans magie. Bien sûr avec les douloureuses épreuves rencontrées lors de son entrée à Poudlard elle a souhaité alors être née cracmol comme Dotty, ne jamais avoir entendu parler de cette maudite école. Puis elle a découvert toutes ces choses merveilleuses que l'on peut faire une baguette en main. Aujourd'hui il lui serait difficile de renoncer à cette partie d'elle-même. L'idée même que cela puisse advenir la terrifie au point qu'un frisson désagréable lui parcourt l'échine. Un instant sa main se crispe dans la fourrure de Mordred qui, ressentant cette infime pression, tourne la tête vers elle.
La suite de la discussion n'est pas pour la rassurer. Si même quelqu'un d’expérimenté et de bien informé comme Arthur s'inquiète aussi, cela ne présage rien de bon. Il faut dire que ce groupuscule a réussi ses coups d'éclat, tant par l'impact que cela a eu sur la vie la poignée de gens touchés de plein fouet que par la vague de rumeurs et de peur qui en a découlé. Parfois l'ombre d'une menace est plus effrayante que la menace elle-même. La brune voyant que ces sombres pensées affectent tout autant Arthur qu'elle-même vient délicatement poser sa main sur celle de son ami qui caresse le chiot. Un geste innocent de soutien qui ne dure que quelques secondes à peine avant qu'elle ne retire sa main. Étant d'un naturel plutôt positif voir optimiste, Miss Faraday essaie de philosopher.
- Tu sais ce qui se passe quand on impose par la force ce genre de choses à un peuple ? Il se trouve forcément des êtres courageux et volontaires pour faire barrage, pour se dresser et faire en sorte que ces gens-là échouent. Tu me trouveras sûrement naïve, mais j'ai envie de croire qu'avec des personnes comme toi, et comme beaucoup d'autres sans doute qui ne renonceraient pas, on arrivera à déjouer leurs tentatives. L'histoire a prouvé qu'on en était capable. Pour l'instant ils semblent intouchables, sauf que s'ils ont trouvé ce poison nous réussirons nous aussi à mettre la main sur sa formule. J'espère juste que nous y parviendrons avant qu'ils ne répandent un peu plus leurs ténèbres dans nos rangs.
Les joues d'Ellie rosissent légèrement. Les grandes envolées lyriques, les longs discours ce n'est pas vraiment son genre habituellement. L'infirmière se sent soudain un peu bête et saisit le gobelet de café qu'elle avait posé sur la couverture (hors de portée des pattes remuantes du jeune chien histoire d'éviter tout accident). Elle en prend une gorgée le temps de reprendre contenance. Comme pour la soutenir ou plutôt par un heureux hasard, le jobarbille revient se poser sur son épaule. Il guettait le trio de loin sans oser les rejoindre étant donné la présence d'un potentiel prédateur. Rassuré par la proximité de sa sorcière de compagnie, il décide tout de même de se jmêler à eux. Pour montrer que lui aussi ne serait pas contre quelques attentions, il donne d'affectueux coups de bec dans la chevelure brune. Aussitôt la demoiselle tend sa senestre vers lui afin qu'il y vienne et le guide vers ses genoux où il sera plus facile de le grattouiller. C'est sans compter l'instinct de Mordred qui intrigué par ce curieux volatile bleu aimerait bien jouer avec. Avant qu'Ellie n'ait eu le temps de réagir, il se remet sur ses quatre pattes et bondit sur elle, ou plutôt sur le pauvre Kalyo et par extension les genoux de l'infirmière qui l'avaient accueilli. Lui l'a vu venir et s'enfuit sans même pouvoir piailler une protestation. Sous le choc, la sang-mêlé laisse échapper son gobelet de café chaud.
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Arthur H. Thorn
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Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Mar 19 Mar - 17:43
Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Mer 20 Mar - 15:21
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❝ There is nothing better than a friend, unless it is a friend with chocolate. ❞
Le regard bienveillant de l'infirmière se pose sur son manteau où s'étale à présent une jolie tâche de café. Par chance avec le coloris sombre, cela ne se voit pas tant que cela. Les couches de vêtements ont absorbé une partie du liquide encore chaud de sorte qu'elle a à peine souffert de son contact sur sa peau. La couverture a pris aussi, c'est un moindre mal. Au final Ellie se sent presque plus responsable que ce pauvre Mordred qui se fait rabrouer. Elle aurait dû voir venir la catastrophe. Ce n'est pas comme si avoir fait cohabiter de fourbes chasseurs félins avec ses pauvres petits oiseaux aurait pu lui servir de leçon. Il faut dire que depuis le temps les matous se sont habitués à leurs colocataires à plumes, poussant la sorcière à relâcher sa vigilance. Ce qui néanmoins, au grand regret de l'humaine, ne leur a pas passé le goût de chasser les autres proies volantes des environs. Au moins ils ne cherchent plus à prendre entre leurs griffes ceux qu'elle a adopté. Ellie a même décroché les mangeoires extérieures pour ne pas attirer plus de victimes dans son jardin. L'éventualité de planter un saule cogneur pour tenir les pauvres oiseaux à distance a été envisagée. Cela aurait été une mesure trop drastique.
- Non pas de bobo, ne t'en fais pas. Et puis une petite brûlure aurait vite été soignée. -répond-elle d'un ton doux.
Cela serait un comble si Miss Faraday ne connaissait pas de sortilège aussi simple que celui pour guérir une chose aussi anodine. En parlant de magie, son ami prend les choses en main et en moins de temps qu'il n'en faut pour l'incanter, toute preuve du méfait a disparu. Elle lui sourit d'un air reconnaissant tandis qu'il s'excuse pour le manque de manières du chiot.
- Il est tout jeune c'est naturel. Et je suis sûre qu'il apprendra vite.
La jeune femme tourne la tête vers celui dont il est question. Il semble appeler de ses jappements son jobarbille moins décidé que lui à faire ami-ami. Le regard noisette monte le long de l'arbre jusqu'à dénicher la tâche bleu qui toise la bête à poils en contrebas. Pauvre Kalyo, il sera sûrement moins ravi de voir Arthur dorénavant. Ellie compte bien lui donner sa friandise préférée en rentrant pour se faire pardonner : du millet. L'ancien Auror reprend la parole en expliquant ce qui l'a poussé à adopter son jeune compagnon. Reportant son attention sur lui, la brune lui sourit à nouveau.
- Elle a bien fait, les animaux sont de merveilleuse compagnie. Ils ne vous jugent jamais ni ne vous déçoivent. Et puis je crois que leur présence apporte une certaine sérénité en plus de leur affection. Repensant à la démonstration toute récente du canidé, le sourire devient un brin malicieux. Bon pour la sérénité, il faudra peut-être attendre que Mordred grandisse encore. C'est quelle race de chiens ? Il me fait un peu penser à un berger mais je n'ai pas reconnu lequel. Tu l'as depuis combien de temps ?
C'est décidé, un jour viendra où Miss Faraday adoptera elle aussi un chien. Les chats commencent à se faire vieux, ce serait cruel de leur imposer la venue d'un toutou remuant quand ils passent le plus clair de leur temps à roupiller. Même si le cottage est vaste, mieux vaut attendre encore. Ellie sait se montrer patiente.
- Sais-tu qu'un chien peut apprendre plus de 150 mots ou signes ? Les plus malins parviennent même à en comprendre 250. Cela doit être amusant de leur enseigner des tours. Dans une autre vie, être professeure ou éleveuse ne m'aurait pas déplu. Et toi, si tu devais te choisir une nouvelle vocation tu opterais pour quoi ?
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Arthur H. Thorn
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Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Mer 20 Mar - 17:57
Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Jeu 21 Mar - 15:38
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Les deux amis échangent à propos de Mordred et de la race canine en général. D'une nature curieuse et aimant dévorer des bouquins, la brune a compulsé pas mal d'informations sur les animaux en général. Les chiens ne font pas exception. Il est plaisant de voir qu'Arthur se soit trouvé à la fois une occupation et une compagnie. Il a été prouvé scientifiquement par les moldus que les animaux pouvaient avoir des effets thérapeutiques. Il existe même de nombreux chiens éduqués par exemple pour aider des enfants atteints d'autisme. Ellie est convaincue que la présence du chiot aux côtés de l'ancien Auror apportera du positif. Elle se garde de lui en faire part pour ne pas évoquer un sujet douloureux autant que compliqué. La réflexion sur les tours de son ami la poussent à apporter une précision.
- Oh mais pour eux c'est un jeu tu sais, même une forme d'épanouissement. Je ne parle pas de l'éduquer pour qu'il épate la galerie ou devienne chien de cirque, plutôt de voir quelles sont ses capacités et l'accompagner pour qu'il soit bien dans ses pattounes justement. La complicité entre un chien et son maître est épatante je trouve.
Ce n'est pas pour rien qu'on dit que le chien est le meilleur ami de l'homme. Bien des humains pourraient prendre exemple sur eux pour ce qui est de la loyauté. Miss Faraday acquiesce en entendant que le né moldu a adopté Mordred tout récemment. Au moins ne l'a-t-il pas récupéré trop tôt comme cela arrive trop souvent. Comme le sujet de la discussion revient vers eux l'air ravi, l'infirmière en profite aussi pour reprendre ses caresses. La tête étant prise, elle s'occupe du flanc. Le chiot lui a l'air plus qu'heureux de recevoir double dose d'affection. Elle dévie la conversation vers un tout autre sujet. Ses yeux viennent chercher les prunelles d'Arthur tandis qu'il évoque l'enseignement de la défense contre les forces du mal. Il a sans conteste l'expérience pour officier à ce poste. Pour ce qui est de la patience, en effet la chose est moins certaine. Un petit sourire amusé étire les lèvres carmines de la jeune femme en l'imaginant dans une salle de classe. Ellie se prête ensuite à la question, un juste retour des choses.
- J'y ai songé avant que je ne démissionne de Sainte Mangouste, oui. Cela m'est difficile de perdre un patient, d'accepter que parfois même la magie est impuissante. Je suis sans doute trop sensible pour cela. Je me suis dit que l'enseignement ferait une bonne option. J'avais tout de même quelques réserves à ce sujet, tu sais combien je suis à l'aise quand je dois parler devant un groupe de personnes... Et avec ma toute récente expérience à l'université, je me dis que j'ai bien fait de ne pas changer de voie. Elle baisse un instant les yeux, songeant à la rudesse avec laquelle certains la traitent là-bas. A l’hôpital, il y avait bien quelques patients désagréables. Pour autant ils lui manquaient moins de respect que les quelques cas difficiles croisés à la MUL. Loin de s'apitoyer sur son sort, la guérisseuse voit cela comme une opportunité de se forger un peu plus la carapace et le caractère. Je ne suis pas certaine non plus que j'aurais su tenir une classe, cela demande de la poigne. Je n'ai jamais aimé m'imposer.
Avoir conscience de ses forces et faiblesses permet d'essayer de s'améliorer. Ellie a son tempérament propre, pas le genre à croire qu'il faut bousculer les autres pour parvenir à ses fins. Avec le temps elle a fini par cesser de se dénigrer à cause de toutes ces fois où on l'a rabaissé. Elle a décidé d'avoir un regard plus critique sur elle-même et surtout de moins se soucier de l'opinion des autres. Quelqu'un de sage a dit que ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison. Il lui semble qu'il s'agit d'un moldu. D'ailleurs voilà une des qualités que la brune pense avoir. Contrairement à beaucoup, elle ne rejette pas la culture moldue en pensant qu'ils sont inférieurs car dénués de magie. A l'inverse, elle admire leur capacité à évoluer sans ce fabuleux outil, tout comme leur ingéniosité. Ce cheminement de pensées soudain lui donne une idée.
- Je pense à quelque chose sans doute d'un peu idiot et pourtant... Je me dis, pour revenir aux Deathwings, qu'on pourrait peut-être essayer une approche différente du problème, utiliser les sciences moldues pour étudier les empoisonnements. Je veux dire, un poison produit avant tout une attaque physique sur l'organisme à l'inverse d'un sortilège basé uniquement sur la magie. Je suis consciente que cela soulève pas mal de problèmes pour tenter l'expérience. Peut-être qu'il existe un sorcier assez calé dans ce domaine, un cracmol ou un parent de sorcier né moldu à qui l'idée pourrait être soumise ? Tu as le droit de me dire que je suis juste folle de ne faire rien qu'y songer...
Miss Faraday fait une petite moue. Parfois on devrait s'abstenir de réfléchir à voix haute. Sauf que quand tout le reste semble vain, autant tenter l'impossible ou l'improbable. C'est peut-être complètement tordu comme raisonnement, elle se dit que si les disparitions de moldues survenues il y a quelques mois sont liées à toute cette histoire cela pourrait permettre une avancée. Ou bien ce ne serait qu'une perte de temps alors qu'il est ô combien précieux...
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Arthur H. Thorn
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Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Sam 23 Mar - 13:38
Dogs just wanna have funArthur & EllieAh, s'imposer face à une classe… Prendre le pouls du groupe, gérer les individualités dans le collectif, prendre en compte les spécificités de chacun sans pour autant en oublier un seul ; trouver son style pour réussir à asseoir son autorité sur une classe, comprendre les subtilités relationnelles pour saisir la complexité de l'élève, saisir son fonctionnement pour créer du lien et percer sa coquille… Et enfin, enseigner. Non, ça n'était pas pour lui. Il saurait sans doute se montrer assez dur et autoritaire, très rapidement – après tout, il a très vite réussi à imposer sa patte en tant que chef des aurors – mais de là à les gérer, les amener à réfléchir, ouvrir leur esprit critique… Brr. Il avait déjà bien assez à faire avec un seul adolescent. Arthur ne se verrait pas non plus travailler avec des étudiants, qui n'étaient à ses yeux que de grands lycéens. Parfois, les jeunes recrues du bureau réussissaient à l'exaspérer, alors plus jeunes… Ellie y parvenait, visiblement, et devait sans aucun conteste y trouver son compte, puisqu'elle y restait. Il se contente de hocher la tête face à cette conclusion, les doigts grattant consciencieusement le haut du crâne et l'arrière des oreilles d'un chiot aux anges. Il a même l'air de commencer à s'endormir sous tant de papouilles.
Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Lun 25 Mar - 15:39
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Ellie s'attend à ce que l'ancien Auror démonte son idée en une seconde. Ce serait compréhensible étant donné que cela soulève plus de problèmes que cela ne pose de solutions. Pourtant elle est convaincue que les sciences moldus ont un certain potentiel. Et puisque le problème se heurte à un mur côté approche magique... Évidemment les sorciers intéressés par ces êtres sans magie ne sont pas légion. Face à l'argument d'Arthur, elle précise :
- Je pensais plutôt à identifier les substances liées au poison et non pas les effets sur les sorciers. Je doute que les technologies moldues puissent visualiser la magie ou son absence dans notre sang. Enfin comme tu l'as souligné, trouver quelqu'un d'assez calé qui soit issu de notre monde ou en lien avec lui paraît plus que compromis. C'est dommage. Peut-être qu'un jour la coopération entre les humains non magiques et nous s'étendra jusque là. Je l'espère pour ma part.
Ce n'est pas à l'ordre du jour, ce qui équivaut à dire que son idée est inutile dans la recherche d'un antidote contre ce poison anti-magie. Peut-être pas, puisqu'il en fait germer une autre dans l'esprit de son ami qui la lui expose. La brune acquiesce, elle connaît en effet l'existence de chiens élevés pour détecter grâce à leur flair l'hypoglycémie de patients diabétiques. Elle a aussi lu un article sur les recherches concernant la même utilisation pour identifier le cancer du sein. Par contre elle peine à voir en quoi transposer ce système au cas qui les préoccupe pourrait servir. Ce qui la pousse à demander quelques éclaircissements.
- A quoi tu penses exactement ?
Hormis permettre de repérer les personnes transportant le poison, l'infirmière ne voit pas en quoi cela pourrait servir leur cause. Et pour parvenir à ce résultat, il faudrait disposer d'un échantillon de la substance. Ce qu'ils n'ont pas, sans quoi ils auraient pu identifier ses composants et sûrement trouver un antidote.
- Et les larmes de phœnix ? Tu sais s'ils ont cherché de ce côté là ?
C'est un élément très rare, pas à la portée d'une personne comme elle bien que la brune rêve depuis toujours d'apprivoiser cette créature mythique. A sa connaissance les larmes de l'oiseau de feu sont réputées pour leurs vertus magiques. Elles ont la capacité de soigner les blessures et même dit-on les maladies. Peut-être qu'un ingrédient à la fois magique et puissant comme celui-ci donnerait quelque chose. Cela valait la peine d'essayer. A condition de pouvoir mettre la main dessus. L'infirmière tourne et retourne ses connaissances dans sa tête des fois qu'un autre déclic se produise. Elle n'espère pas être celle qui trouvera la solution, des potionneurs éminemment plus doués qu'elle devraient avoir réussi auparavant si c'était à sa portée. Toujours cette capacité à douter d'elle-même et de ses facultés. C'est un peu frustrant de vouloir aider ces personnes victimes du poison sans y parvenir. Quand on a connu la magie, en être privé doit être terrible. Cela l’oppresse rien que d'y songer.
- Cela te dit qu'on marche un peu ?
En grande sensible, Miss Faraday se retrouve facilement dévorer par ses propres émotions. D'autant qu'elle est vive d'esprit, dispose d'un sens de l'empathie trop démesuré pour sa propre santé. Un petit tour lui fera du bien. Comme Arthur accepte, elle se relève et replie la couverture sur laquelle ils s'étaient installés. Elle la range dans son petit sac façon Mary Poppins. Voyant que son humaine de compagnie se prépare à lever le camp, Kalyo attend qu'elle soit debout pour revenir se percher sur son épaule. A cette hauteur la créature remuante à fourrure qui a bondi sur lui ne devrait pas l'atteindre. Mordred le comprend bien vite après avoir fait quelques fois le tour de l'infirmière en aboyant sur ce volatile si peu sociable. Des fois qu'il changerait d'avis... Les deux jeunes gens marchent côte à côte. Délicatement, Ellie vient passer son bras sous celui de l'ancien Auror. Un geste spontané, naturel qui n'a rien d'un calcul, qui n'engage rien de plus que l'affection qu'elle lui porte. Le silence s'est installé. C'est reposant de ne pas avoir à s'en soucier, de ne pas redouter une forme de malaise comme en éprouvent ceux qui ne savent pas l'apprécier. Comme elle Arthur n'a pas besoin de bavardages inutiles. Elle peut juste savourer ce moment, loin de sa solitude habituelle. Se rappeler que les contacts humains peuvent être faciles et plaisants, qu'on peut baisser la garde et juste se laisser aller à être soi-même. La sang-mêlé aime l'avoir auprès d'elle tout simplement. Ils suivent le sentier à l'ombre des arbres. Quelques feuilles commencent à peine à venir garnir les branches à présent que l'hiver touche à sa fin. Autour d'eux de petits oiseaux piaillent, poussant le jobarbille à tourner la tête dans une direction puis l'autre comme s'il écoutait leurs échanges.
- On devrait faire cela plus souvent. Glisse-t-elle en regardant vers lui et en lui souriant.
Ce n'est pas un reproche ou une demande, juste sa façon de dire que les moments passés avec Arthur compte pour elle. Au final en dehors de son travail le monde d'Ellie est assez fermé. Parfois elle se demande comment aurait été sa vie si elle avait suivi un autre chemin. Quelque chose la pousse à penser que rien n'arrive jamais par hasard, peut-être son optimisme qui parle ou le fol espoir que quelque chose de bon finisse par découler des choix difficiles.
- Est-ce qu'un de tes proches a été touché par ce poison ? Demande-t-elle soudain comme si elle était passée jusqu'ici à côté et que l'évidence venait seulement de la frapper.
(c) sweet.lips
Arthur H. Thorn
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Date de naissance : 13/07/1984
Sujet: Re: Dogs just wanna have fun Lun 25 Mar - 16:27