You won't deceive me for long - NC18[ Loïs & Jesus ]

Pendant deux secondes, Loïs avait l'impression de l'avoir perdu quand il lui avait demandé un surnom. Ah non hein, il n'allait pas encore dormir sur la béquille ! Ça n'était pas pour rien qu'il avait précisé qu'il ne voulait pas sa véritable identité. Aucune réponse alors, hein... Au moins il lui laissait le champ libre. Mais sans apparence, sans nom, sans rien... C'était difficile a trouver ! A part des trucs du genre ridicule et oh. Lui ? Loïs étira un sourire entre ses baisers. Et il aimait beaucoup ce que l'autre garçon faisait avec son bassin. Le jeune employé ministériel soupira de contentement pour le lui faire comprendre, comme il faisait depuis le début pour le guider, mais pas seulement.

« Silène a plus pour habitude de m'appeler Valentine... Et des surnoms acides et vexants. On ne s'adore pas, a vrai dire... »

Il répondit en enroulant d'avantage ses jambes pour jouer avec lui, lui laissant le contrôle de ses mains.

« C'est intéressant au lit. Mais j'aime mieux quand tu n'essaie pas de l'imiter. Appelle moi comme tu veux honey. »

Et puis l'autre l'avait quitté dans un coup de vent, et lois avait une vue sur sa raie qui dépassait d'un caleçon trop large. Oh Merlin qu'il avait l'air idiot. Il ne put s'empêcher de rire aux éclats en le voyant, lui relevé sur les coudes, cet amant maladroit mais obéissant. C'était vraiment dur de rester dans l'ambiance avec un phénomène pareil, qui n'était soit pas a l'aise dans son corps, soit juste... Tellement pas habitué. Lois pouffait encore quand le rouquin s'était remis aux choses sérieuses, et même s'il eût un petit couinement ravi au sort emprisonnant ses mains, il rigolait comme si on le chatouillait alors qu'on le couvrait de baisser. Jusqu'à ce que les lèvres de son amant prennent un chemin plus en aval de ce a quoi il s'attendait.

Jusqu'ici, l'autre n'avait pas eu ce genre d'attention pour lui, il y avait de quoi être surpris ! Et vu son hésitation et sa...technique, la raison était plutôt évidente. Ça n'était peut être pas le meilleur moment d'avoir les mains prises, se dit Loïs, mais avec quelques indications l'autre s'en t'irait tout a fait honorablement. Tellement honorablement qu'il avait du mal a ne pas aller a sa rencontre, au bout d'un moment. Il n'avait toujours pas son nom, et ça devenait un problème, alors qu'il soupirait d'avantage que ça commençait à lui plaire. Il dut employer des trésors d'inventivité pour le gratifier, et lui demander de passer au plat de résistance. Il espérait qu'il n'avait pas oublié les sorts dont ils avaient usés les fois précédentes pour que tout se passe plus facilement, où il allait avoir du mal a marcher demain. Comme jusqu'ici, Loïs l'encourageait, donnait des directives au débutant jusqu'à ce qu'il soit sur la bonne voie, moment où ses reproches et ses réclamations se transformaient en invitation a continuer comme ça, et plus encore.

« Je suis pas en sucre ! Vas y non d'un troll mal baisé ! »

Oui, il pouvait devenir vulgaire si frustré. Mais bien vite il en demandait encore, s'accrochant a son lien alors que l'autre le faisait sien. Il essaya tous les noms qui lui venait par la tête, babe, honey, un certain nombre en français jusqu'à ce que-

« Jesus YES ! »

Il vit des étoiles alors que ses doigts de pieds de recroquevillaient et ses jambes se seraient autour de son amant. Décidément, il était bien meilleur quand il n'y allait pas a moitié et qu'il ne l'oubliait pas a moitié pendant ! L'adrénaline retombait doucement, et il réclamait des baisers, voulant a présent qu'il defasses ses liens afin qu'il l'enlace comme il se devait.

Les petits noms coquins, la créativité, le romantisme -oui, tout dans le même panier, prix de groupe- c'était pas trop son truc. Il n'était pas certain de vouloir trouver un surnom à Loïs. En fait, son prénom, c'était pas mal. Ou son nom, à la limite. Il essaya de réfléchir, pour trouver quelque chose qui lui fasse plaisir. Mais.. ça le déconcentra un peu, il s'en rendit compte après être resté quelques secondes, penché au dessus de la peau nue du brun. Avant de fuir, instant récupération de baguette oblige.

Et puis bien vite, il oublia ces histoires de nom à trouver. De toute façon, sa bouche ne tarda pas à être occupée, il ne pourrait pas crier grand chose dans les instant qui suivraient. C'était une première, pour lui. Le brun lui donnait envie de tenter des trucs. Et le polynectar le laissait libre de faire ce que jamais il ne se serait permis. Sans contraintes, sans se poser de questions sur l'image qu'il renvoyait, c'était bien plus facile de se lancer. Et si il aurait en d'autres temps jugé humiliant ce qu'il entamait, entendre Loïs l'encourager, le sentir se contracter et apprécier ses traitements, ça lui faisait presque tout oublier. De toute façon, c'était pas vraiment lui, autant tout se permettre...
Pour une rare fois de sa vie, il se fit élève modèle et presque discipliné, suivant les quelques indications et gestes de Loïs pour qu'il y prenne le plus de plaisir.

Il se laissa guider encore lorsque le brun l'encouragea à passer à d'autres réjouissances. Se saisit de sa baguette magique pour lancer les quelques sorts dont il avait le souvenir, ensorceler sa baguette (l'autre) et le fessier de son partenaire. Et repartit s'occuper du corps de Loïs, passant ses mains entre ses cuisses, puis plus bas. Il le laissa lui dire, s'appliquant pour le satisfaire au mieux, un peu plus attentif que les dernières fois. Peut-être... trop attentif ? Il tiqua un peu lorsque le brun l'encouragea en lâchant quelques injures. S'arrêta l'espace d'une seconde, le temps d'un éclat de rire. Ça ne ressemblait pas à Loïs, ce genre de noms d'oiseaux. C'était plutôt son vocabulaire à lui, habituellement.

"Tes désirs sont des ordres !"

Il lança en riant un peu. Et puis cessa d'être si appliqué, si précautionneux, comme son partenaire le lui demandait. Se lâchant vraiment, laissant son corps et celui de Loïs le guider. Lui aussi, il tenta quelques noms, sans grande inventivité. Il se contenta de son prénom et de son nom, finalement. Pas besoin de s'emmerder avec des fioritures et de la dentelle pour se rentrer dedans. Même si ouais, pour ce genre de sensations grisantes, il se serait creusé le cerveau toute la journée, s'il le fallait. Parce que ça valait tellement le coup. Et là, alors que la tension montait, qu'il en oubliait tout le reste, concentré sur ses mouvements répétés, les mots de Loïs sonnèrent comme un verre d'eau froide. Au pire moment. Qu... What the f... ?

Il s'arrêta de bouger. Oh, pas longtemps, une fraction de seconde. Le temps de laisser ses neurones se reconnecter et analyser la situation. Comment était-ce possible ? Il se payait sa tête ? Depuis combien de temps sava... oh. Il leva les yeux, regardant ceux, clos, du brun. Était-ce juste une mauvaise coïncidence ? Son cerveau lui hurlait de fuir. Son entrejambe lui hurlait de s'en foutre. Et ... niveau sensations, en cet instant, elle gagnait haut la main. Alors il secoua un peu la tête et reprit le mouvement, un peu plus lentement. Pas tout à fait tranquille. Mais son corps, celui de Loïs, sûrent bien vite lui faire oublier. Faudrait qu'il pense à flipper quand même, plus tard. Mais pas maintenant, il avait d'autres chats à fouetter. Enfin un, surtout.
La tension monta à nouveau. Jusqu'à la libération, cette fois.

Le souffle rapide, le corps bouillant, encore un peu sonné toutefois, il se laissa retomber contre le brun. Et allongea le bras pour attraper sa baguette du bout des doigts et libérer les poignets de Loïs. Il aurait pu se sentir si bien, si serein. Mais une partie de lui ne l'était pas totalement. Il glissa aux côtés du brun, l'embrassant au passage sur le coin des lèvres.

"J'suis pas sûr, pour les noms de dieux, tu sais... Jesus, tout ça.. C'était ça, hein, que t'as dit ?"

Tenta-t-il, en enroulant les cheveux de Loïs autour de ses doigts. Il était putain de beau, ce con. C'était injuste, quand même ! Il n'était même pas certain qu'il serait dans son lit, avec sa vraie gueule. Pas qu'il le voulait, hein, en vrai les mecs ça l'intéressait pas, bien sûr. C'était que pour s'amuser, ça... N'empêche qu'il se posait quand même la question. Peut-être la faute à son nom, qui l'avait sorti de ce drôle de rêve éveillé. Il se redressa un peu et posa sa tête sur le torse de son amant. C'était si bizarre mais si... bordel, c'était pas désagréable. Même si Loïs respirait un peu fort. Même son odeur mêlée de parfum et de transpiration lui paraissait savoureuse.

"T'as toujours envie de m'attacher ?"

Demanda-t-il un peu plus tard, un petit sourire étirant ses lèvres, alors que sa respiration était enfin revenue à la normale, ou presque.

Redescendre la vague après l'action, c'était une activité différente selon chaque amant. Il avait beau s'appliquer souvent a cette activité, ça n'était pas exactement comme un ballet bien orchestré. Si le reste de leurs ébats s'était fait de plus en plus a l'unisson, il avait senti l'amant perturbé reprendre ses efforts sur la fin, et lois n'était pas du genre a délaisser le plaisir de son prochain. Il l'avait reçu contre lui jusqu'au bout, et se délectait de le sentir partir après lui. Il n'aurait pas dit non a un câlin, par contre. On était pas (que) des bêtes... Mais l'inconnu s'était effondré a côté. Après quelques sorts de nettoyage d'usage, le minimum syndical quoi, il s'installa contre son épaule, et le laissa jouet avec ses cheveux alors que lui dessinait des chemins entre les tâches de rousseur empruntées. Il pouffa.

« C'est ça qui t'a perturbé ? C'est une expression mon chéri, j'ai grandit avec pas mal de cathos coincés. Jurer par les dieux et non par Merlin les rendait fous. »

Il expliqua d'un air mutin.

« C'est mignon que tu aies cru que c'était ton nom a toi ! »

Il embrassa ses lèvres et retourna sur son coussin. Et puis l'autre garçon s'était rapproché et installé sur lui. C'était agréable aussi, comme ça. Il n'avait pas tant l'habitude de cocooner les gens, mais il s'appliqua a l'enlacer et a dessiner des formes sur la peau de son dos, soupirant encore tout l'effort qu'il avait fait juste avant. Il lança en l'air des surnoms ridicules, tels qu'Apolon ou Hercules, riant un peu, parlant de tout et de rien jusqu'à ce que le temps ait suffisamment passé et que son amant se réveille d'une autre façon. Décidément, il l'avait bien déniché, celui là.

« J'ai bien envie de te faire un sacré nombre de choses, mon cher. Est-ce que tu tiendras la distance par contre... »

Un peu de provocation ne faisait jamais de mal, surtout avec celui là on aurait dit. Il avait l'air d'avoir apprécié les semi insultes un peu plus tôt. Il lui sussura à l'oreille les idées qu'il avait le concernant, et il se fit sentir contre lui une certaine approbation. Le sourire félin de Loïs s'étira. Il continua avec des mots plus crus, et la réaction ne tarda pas a se faire sentir a son tour. Lentement, les deux étaient a nouveau en train de relancer le moteur, et progressivement, Loïs prit les devants. Ou plutôt...

Installant son amant sur le ventre, confortablement la tête dans les coussins, il lui offrir un savoureux massage et l'attacha quand il le sentit suffisamment partant. Il mettait autant d'étapes qu'il fallait entre ce moment et le suivant, sentant qu'il était vraiment inexpérimenté. Il avait déposé des baisers a des endroits que beaucoup jugeraient indécents. Avait préparé le terrain longuement, langoureusement et presque avec gourmandise jusqu'à ce que l'autre le réclame d'avantage. Loïs ne lui avait donné ce qu'il réclamait que lentement, terriblement patiemment, jusqu'à ce qu'il sente son corps s'arquer et épouser le sien plus fort, instinctivement. Et alors il s'empressa de l'emplir de plus en plus fort, encore, et encore, prenant soin de lui donner du plaisir. Une main sur ses hanches et l'autre sur son entrejambe pulsant, il lui soupirait encore tout le bien qu'il pensait de leur échange. Il tint bon jusqu'à ce que celui qui n'aimait pas qu'on l'appelle Jésus cède au plaisir, et ne mit pas beaucoup plus de temps avant de venir après lui.

Quelques minutes plus tard a nouveau, l'inconnu multiforme et Lois étaient essoufflés sur le matelas, le brun tactile ses jambes enroulées paresseusement autour de l'autre. Il commençait vraiment a trouver dommage de ne pas avoir son nom pour mieux le taquiner. Ni la raison pour laquelle il ne s'affichait pas...

« Dis moi... Ça fait quoi, d'être totalement incognito dans le lit d'un Inconnu ? »

Il soupira, près de l'endormissement.

« Quand on est un Valentine... Tout le monde vous connait. Ou croit vous connaître, en tout cas. Est-ce qu'on se lâche encore plus ? Rien ne doit avoir d'importance... ».

Il s'installa dans son cou, tirant les draps sur eux pour ne pas avoir froid mais n'y parvenant qu'à moitié. Et la flemme de faire mieux.

« Ça doit être bien. Et en même temps, est-ce que c'est aussi bon ? De savoir que l'autre désire un corps qui n'est pas le sien... Hm. Je ne sais pas. »

Il conclut, finalement plus pour lui même.

Ah tiens, les cathos coincés, voilà qui leur faisait un point commun. Et pas des plus courants, chez les sorciers. Ni des plus sympathiques, à son avis. Il ne regrettait que rarement son enfance et ses parents aux habitudes archaïques. Même s'il aurait aimé que ça se passe autrement.

"J'ai pas des super bons souvenirs des cathos, j'dois avouer..."

Ça lui faisait presque une excuse toute prête sur un plateau. Et une vraie, pour une fois.. Il n'avait pas eu à la chercher bien loin, cette fois-ci. Il tenta de lui sourire un peu, alors qu'il passait sa main dans les cheveux du brun.

"Non mais j'ai pas cru que c'était mon nom hein ! J'suis juste... pas... à l'aise avec les trucs cathos, c'est tout !"

Crut-il bon de justifier tout de même, lorsqu'il aurait peut-être mieux fallu ne juste pas relever et se taire. Mais... la volonté d'anonymat à tout prix et le stress d'être découvert restaient deux très bons vecteurs de conneries. Difficile d'être vraiment détendu lorsqu'on craignait à tout moment d'être découvert ! Ce qui ne l'empêcha pas de se prélasser un petit peu contre le torse du brun, appréciant cette proximité et ce moment de calme auxquels il laissait habituellement peu de temps. Il avait plutôt l'habitude de faire ce qu'il y avait à faire et de repartir direct. Ni deuxième round, ni câlins, le temps était compté et il ne maîtrisait jamais totalement la durée du polynectar. Mais... il commençait à prendre confiance dans la durée de ses potions, qu'il avait maintenant testées et éprouvées. Et le brun lui donnait envie de découvrir quelques autres choses. Pas forcément les surnoms, hein, ça il n'était pas toujours très sûr. Mais pour le reste...

Non, il n'était pas très sûr non plus. Et le rouge lui était monté aux joues lorsque Loïs l'avait titillé à nouveau. C'était tout sauf raisonnable. Mais c'était aussi l'occasion parfaite de tester ce que jamais il ne se permettrait en temps normal. Et.. il était curieux. Et très certainement tête brûlée. Et puis Loïs savait se montrer persuasif. Et... il en était encore à se trouver des justifications dans sa tête lorsqu'il s'installa entre les coussins, les mains attachées au cadre de lit. Oh... bon. Plus question de reculer, maintenant. Au moins, il était entre des mains expertes.
Celles-là même qui firent rapidement cesser les questions dans sa tête. Il découvrit. Frissonna lorsque des mains le caressèrent sur ses hanches puis lorsque des baisers s'aventurèrent là où nul n'était encore jamais allé. Il n'était pas certain de la position, se retrouvant à la merci de Loïs sans rien pouvoir rendre en retour. Rarement dans sa vie, l'expression lâcher prise n'avait eu autant de sens. Et ... ça avait quelque chose d'excitant. Le concept. Bon, les traitements du brun aussi.
Il râla, un petit peu, le freina avec appréhension au départ. Et finit par l'encourager, le demander, réclamer qu'il vienne d'avantage. C'était... différent. Et.. il remerciait les sortilèges de rendre la douleur moins vive. Pour le reste, la sensation était... oh. C'était nouveau ça. Et... Ah oui. D'accord. Il approuvait.
Tirant sur les liens qui entravaient ses mains jusqu'à se rougir les poignets, il se fit progressivement plus présent, se reculant et s'arquant pour mieux accueillir Loïs en lui. Les mains attachées le frustrèrent un petit peu sur la fin. Il aurait aimé les passer en arrière, plaquer le corps du brun contre le sien. Mais il se contenta de crisper les poings et de se redresser un peu plus, encourageant son partenaire par tous les mots qui lui passaient en tête. Jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus.

Il récupéra ses poignets un peu irrités, passa sa main dessus et attrapa sa baguette pour leur lancer un sort rapide de guérison avant de se laisser retomber aux côtés du brun. La respiration courte, son corps entier battait encore le rythme alors que sa température redescendait, lentement. Il se tourna un peu vers lui, le sourire aux lèvres.

" Ça fait... hm... C'est pas désagréable, avec un inconnu comme toi.. "

Commença-t-il. Quoi, c'est pas parce qu'ils avaient déjà conclu que les flatteries n'étaient plus de mise. Et puis... là dessus, on ne pouvait pas lui reprocher de mentir. Loïs lui-même avait pu constater un peu plus tôt, aux encouragements et à ses grognements que le moment avait été plutôt agréable.
Il passa son bras autour des épaules de Loïs, sentant sa respiration se calmer petit à petit. Il se sentait épuisé comme rarement, après avoir tout donné. Et assez comblé.

"J'sais pas... j'ai jamais testé autre chose. Mais... t'sais, se sentir désiré, quel que soit le corps... j'crois que c'est pareil. Regarde, t'es pas différent quand j'ressemble à Silène ou à celui-là. Ça change rien, la gueule que j'ai, pour baiser... Surtout quand tu vois qu'mon cul."

Attention, philosophie de plumard, elle volait haut celle-là.

"Et.. puis j'kiff bien quand même, là, t'as du voir ... Enfin, va pas prendre la grosse tête hein ! "

Argument imparable, n'est-ce pas ? Mais ... il ne s'était jamais trop posé la question. Enfin. Ça faisait partie des questions qu'il refusait de se poser, pour être honnête. Ce qu'ils venaient de faire tous les deux ? Im-pen-sable qu'il fasse ça avec son propre corps. Personne ne lui rentrerait dans les fesses, ah ça non ! Alors.. la sensation serait sans doute différente. Meilleure ? Il n'en savait rien. Mais.. il n'en avait surtout pas envie. Absolument pas envie. Il tourna un peu la tête vers Loïs, calant son menton contre sa tête. Il continuait à l'intriguer, ce garçon. Un Valentine. Cette famille portait si fièrement le statut de son sang et il se perdait dans la déprave.. Comment pouvait-il s'en foutre de la sorte ? Et comment pouvait-il ne même pas se préoccuper de l'identité de celui qui partageait son lit ? Oh, ça arrangeait bien Jesus, évidemment. Mais il se demandait...

Il ne se rendit pas vraiment compte qu'il s'endormait. Peut-être qu'il s'était un peu trop détendu, cette fois-ci. Lorsqu'il s'éveilla dans un sursaut, Loïs semblait dormir profondément. Nom d'un troll velu ! Depuis combien de temps... Il regarda ses mains. Elles étaient trop foncées là.. il n'y avait pas que le manque de lumière. Oh m... Il sentit son cœur s'éveiller et battre à tout rompre. Panique à bord. Il ne fallait SURTOUT PAS que Loïs se réveille. Alors...
Il tendit le bras pour attraper sa baguette. Pas le temps pour ses fringues, il ne pouvait pas prendre le risque de faire du bruit et de l'éveiller. Il sortit à peine une jambe. Et transplana. Depuis le lit de l'autre. Jusqu'à sa chambre. A poil. C'était une première. Adieu, la dignité.