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Merci à tous pour cette belle aventure
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| Winter Training | |
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Auteur | Message |
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Messages : 346 Date de naissance : 02/02/1987 | Sujet: Re: Winter Training Mer 16 Jan - 16:19 | |
| WINTER TRAINING Le vent souffle fort ce matin. Rien qui puisse perturber la vie du clan, qui se déroule comme de coutume. Peu importe la neige ou le vent du nord. Imperméables à l'humidité, les Ecossais continuent leur travail sans se laisser distraire. Dès la sortie du château, des grondements agressifs se font entendre. Visiblement, ils ont quelques pensionnaires qui ne sont pas tout à fait d'accord avec leur nouvel habitat. Alistair reste imperturbable : il remonte le long du sentier – ou en tout cas, on l'imagine, car ce dernier n'est absolument pas déneigé – enroulé cette fois dans une longue cape plutôt que dans son éternelle veste en cuir. C'est qu'il ne voudrait pas l'abîmer avec toute cette neige. Dans les enclos, on trouve plusieurs ambiance. Il y a la femelle de la veille, calme, qui s'occupe jalousement de ses oeufs en jetant régulièrement de méfiants coups d'oeil au pré voisin. Ledit voisin, lui, est bien moins silencieux. Il gronde dès qu'on fait mine de l'approcher, lance des jets de flammes anxieux. Il a certes l'air d'aller mieux que la veille : la plaie sur la gueule a été soigneusement désinfectée, et commence à cicatriser, recouverte d'un pansement enchanté. Un bandage magique a été placé sur l'une de ses pattes pour aider la cassure à se résorber, la queue scintille d'une pommade cicatrisante qui a été étalée sur toute sa longueur. Les ailes de chauve-souris ont quant à elles retrouvé leur aspect initial ; si l'on oublie la cicatrice nette qui sépare les lambeaux survivant du combat du reste de la peau, reconstruite grâce à la magie. Ah ça, oui, il a l'air d'aller bien mieux que la veille. Il lui manque quelques épines dorsales, mais rien qui le diminue. Par contre, il n'est pas plus pacifique. Greuh. Alistair prend une profonde inspiration, vérifie inconsciemment l'état de ses côtes, puis enfin sort sa baguette. Quand il faut y aller… Cette fois, ils ne seront pas juste deux dans l'enclos. Ils sont sept à y entrer, Opaleye évidemment parmi eux. Comme la veille, ils sont accueillis par l'agressivité du dragon qui boitille de façon à tourner en rond, sa lourde queue balayant le sol. Mais cette fois, ils seront plus rapides. “ Stupefy !” entend-on rapidement, alors que le sort conjoint est parfaitement exécuté. Et d'un coup, le Noir des Hébrides s'effondre, stupéfixé. Et maintenant, au boulot. Chacun se voit confier une tâche et on charge Opaleye du traitement de la queue avec le plus jeune de la bande, probablement du même âge qu'elle. Alistair, lui, s'occupe de la gueule de l'animal. Gants aux mains, il se hisse sur la tête et travaille de concert avec un autre soigneur. Il faut changer le pansement magique, désinfecter, vérifier la cicatrisation. Aidé par son collègue, il s'occupe de l'énorme tête. Une fois la plaie réduite, il se laisse glisser sur le sol puis soulève une babine, histoire d'en profiter pour vérifier sa dentition. Oh le joli croc que voilà ! Une fois assuré que tout va bien, il jette un oeil vers la queue, s'assure que les deux jeunes gens s'en sortent bien. Il se tourne alors vers les autres, lance un ordre en gaélique. Il ne faut qu'un instant ou deux pour qu'il soit exécuté. Voici Colm qui arrive, tenant à bout de baguette un mouton, provenu de leur propre bétail. Ce dernier est déjà mort, mais entier, laine comprise. Il le pose au milieu de l'enclos pour inciter l'animal à aller le chercher lui-même, et bientôt, voici tous les soigneurs hors de l'enclos. On réveille la bête. Le dragon secoue la tête, comme contrarié, et, comme s'il n'avait jamais été stupéfixé, crache une nouvelle gerbe de flammes en direction des dragonniers – cette fois bien à l'abri de l'autre côté de la cloture magique. Il se détourne bien vite cela dit : il a bien senti l'odeur du repas dans son enclos. Omnomnomnom. |
| | | | Sujet: Re: Winter Training Mer 16 Jan - 17:56 | |
| Je suis le mouvement et obéis aux ordres pour soigner le dragon. Je travaille en binôme avec un autre jeune à qui je ne lâche que peu de mot : le mal aise social… tout ça… Mais je me plais à travailler avec d’autres de mon âge. Dans ma formation… Ils préfèrent être dresseurs de dragon. Je soupire en pensant à cela. Les dragons ne devraient pas être dressé ! J’observe le jet de flamme en silence avant de m’étirer jusqu’à en faire craquer mon dos. Je repars déjà demain soir… Je n’ai pas envie de repartir : je suis bien au contact des dragons. Je lève les yeux vers la neige qui recommence à tomber doucement. Mais pas le temps de niaiser ! On nous demande pour aller faire quelques remèdes et pommades.
J’observe l’endroit, fascinée par toutes les plantes et tout ce qu’il y a ici. Aitu m’a pri plusieurs fois dans son atelier et j’ai pu aussi prendre des notes ! Si bien que je partage ma connaissance avec les soigneurs. Aitu est un Maori, si bien qu’il a ses propres recettes incroyables. Dès qu’on me parle de dragon je suis très à l’aise, du moins autant que je puisse l’être et j’ai plus de facilité à aller avec les autres. Je ne sais pas si ce que je dis est bien prit, mais… je le dis. Tout doucement. À peine fini il est l’heure d’aller à la nurserie.
Et on arrive au bon moment ! Il y a des œufs qui s’ouvrent ! Je suis comme une petite fille devant ses cadeaux de noël. J’aide à s’occuper des nouveaux nés avec affection avant de les déposer dans leur nid et de les regarder avec attention. Je plisse un peu le nez en me dandinant un peu : ma jambe est légèrement raide. Je passe une main dans mes cheveux, j’ai la chemise trempée de sueur, il fait très chaud ici. Je souris à Alistair, la journée est bien avancée, je ne sais pas ce qu’il souhaite faire… |
| | | Messages : 346 Date de naissance : 02/02/1987 | Sujet: Re: Winter Training Mer 16 Jan - 18:57 | |
| WINTER TRAINING Le spectacle du dragon se jetant sur sa pitence est peu ragoûtant. S'il ne semble pas pour autant dégoûté par la scène, Alistair entraîne déjà Opaleye vers l'étape suivante. C'est qu'il aimerait terminer la journée rapidement. Il a du travail administratif à faire et devra malheureusement fausser compagnie à la jeune fille à ce moment là. Mais nous n'y sommes pas. Ils se dirigent bientôt, à travers neige, vers ce qui, de loin, ressemble à une petite maison faite de pierres, avec son toit de chaume. Lorsqu'ils passent l'entrée, la Néo-Zélandaise peut découvrir un grand atelier, insoupçonné compte tenu de son aspect extérieur. Dans un coin, deux chaudrons fument. Au centre, on vérifie l'état des concoctions versées dans des pots en terre cuite de toutes tailles. On s'affaire, on se bouscule. Les vapeurs des potions se baladent, et une odeur indéfinissable en résulte. On tend immédiatement un masque aux visiteurs, pour se protéger des émanations, et on les met au travail. Comme à l'écloserie, le chef de clan confie la stagiaire au personnel compétent, et va s'enquérir de l'état des stocks – de matières premières, et de préparations. On remarque, sur les étagères, que c'est aussi ici que l'on traite le sang de dragon, les nerfs et ventricules pour les baguettes, ou les griffes, en prévision des ventes. Il surveille du coin de l'oeil la jeune fille qui donne des techniques utilisées à l'autre bout du globe, voit les collègues qui reprenne un mouvement, l'aide à être plus précise. Il entend un commentaire en gaélique, critiquant qu'on ne peut pas à la fois aller au contact avec les bêtes et être doué dans le noble art des potions ; il hausse les yeux au ciel, mais préfère ne rien dire. Opaleye lui paraît tout à fait compétente. Peut-être ce domaine n'est-il pas celui qu'elle préfère, qu'importe. Et puis, n'était-ce pas un environnement qui ne lui était pas familier, avec d'autres méthodes, d'autres techniques ? Cette jalousie, car il l'interprète comme telle, l'agace. À moins que ça ne soit un refus de voir des étrangers ici, de partager des connaissances ancestrâles ? Boarf. Il était maintenant l'heure de manger – car quand même, midi, il fait faim et il y a du haggis ce midi ! - mais, alors qu'il s'apprête à retourner au château, Alistair voit un patronus arriver à sa hauteur. Le majestueux cerf élaphe lui annonce que sa présence est requise à la nurserie. Les oeufs ont commencé à éclore. Il grogne un juron entre les dents et, en oubliant de prévenir Opaleye – à qui il avait prévu de dire de rentrer et de ne pas l'attendre – part directement en direction du bord de la falaise. C'est un peu surpris qu'il constate, en arrivant, qu'elle l'a suivi. Bon. Tant mieux, finalement. Il entre en trombe dans l'écloserie, juste à temps pour voir le premier museau sortir de sa coquille. Gants aux doigts – et imposant à l'étudiante d'en porter également – il attrape le premier bébé par la queue et le pose dans sa main. Ce dernier toussote quelques étincelles avant de s'y rouler en boule. Awwww. On ne sépare pas les fratrie, quand bien même ne compte-t-elle que rarement plus de deux petits, et on les dispose dans les nids, non sans leur avoir donné de quoi manger. Ils n'ont pas encore leurs épines dorsales, et on peut encore les caresser, ce qu'ils apprécient. Le ventre de l'Ecossais hurle famine quand enfin ils transplanent vers le château. Il faut dire qu'une bonne odeur de repas chaud flotte dans la maison et que le fait que Lucàs soit en train de faire la sieste, peluche contre lui, dans un fauteuil, leur signale qu'ils ont dépassé l'heure du déjeuner depuis longtemps. “ You can go and help yourself in the kitchens, if you're hungry, lassie. I'll have to leave you this afternoon...” Enfin, ce qu'il en restait. “ … Feel free to go back to the enclosures or to the nursery, or to stay here if you wish. We also have a library upstairs, modest but with a lot of works about dragons, some of which rather old.” 1Il s'excuse enfin de devoir la laisser, et disparaît dans la foulée, provoquant un sursaut chez son fils, sans le réveiller. Il ne revient qu'alors que tout le monde est à table, avec sous les yeux les cernes de celui qui travaille beaucoup trop. Lucàs l'accueille la bouche pleine de haggis, interrompu dans ses innombrables questions posées à Opaleye. La soirée est à l'image des autres, à cela près qu'Alistair mange beaucoup et parle peu, prend le temps de demander à la jeune fille comment elle a occupé son après-midi, s'excuse une fois encore d'avoir dû lui fausser compagnie. Il prend également le temps de lui annoncer le programme du lendemain, avant son départ : matinée à l'écloserie, où l'arrivée des petits avait augmenté considérablement la quantité de travail, et après le déjeuner, il relâcherait le dragon femelle qu'ils avaient ramenée avec ses oeufs. Un sacré programme en perspective. ______________________ 1Tu peux aller te servir dans les cuisines, si tu as faim, jeune fille. Je vais devoir te laisser seule cet après-midi… Mais tu es libre de retourner aux enclos, ou à l'écloserie, ou de rester ici si tu le souhaites. Nous avons aussi une bibliothèque à l'étage, modeste mais avec des nombreux ouvrages traitant de dragons, parmi lesquels d'assez vieux documents. |
| | | | Sujet: Re: Winter Training Mer 16 Jan - 19:37 | |
| C’est une journée bien chargée et j’adore ça. J’ai l’impression qu’il y a toujours quelque chose à faire. Ce qui est le cas en réalité, les dragons ne sont pas des objets et il faut gérer tout ça. Je j’apprécie grandement m’en occuper. Peut-être que je ne serais jamais une directrice de réserve, mais n’être rien qu’employé est vraiment gratifiant pour moi. Je n’ai besoin de la reconnaissance de personne dans ce métier. Puis être chef ça veut dire discuter avec les autres… Ce genre de trucs. Je ne sens même pas mon ventre gronder de faim, je suis trop occupée à m’occuper des bébés qui sont absolument trop mignons. Je demande la permission de prendre un morceau d’œuf : c’est pour ma collection ! J’ai le droit et je glisse un beau morceau de coquille dans ma poche. Mais il est l’heure de rentrer.
Pouf ! Lucas dort et il est absolument trop mignon. Je hoche la tête. Je vais effectivement aller manger un petit morceau puis… je verrais ce que je fais. Je souhaite au maître des lieux une bonne après-midi avant d’aller manger rapidement… Et de me perdre dans les couloirs pour aller à la bibliothèque, et je m’y installe pour lire sur les dragons, caret prêt de moi. Je suis rejointe après un moment par Lucas à qui je lis les ouvrages à voix haute. Il me pose plein de questions, mais n’étant pas encore une spécialiste, je ne peux pas toujours y répondre. Le reste de l’après-midi est joyeux et le fantôme d’une des tantes nous propose d’aller manger. C’est Lucas qui me tire par la main jusqu’à la table pour manger. Je souris quand Alistair arrive, sauvé par le père, le fils va m’ensevelir sous les questions. C'est Lucas qui répond à ma place en expliquant que je lui ai lu des ouvrages sur les dragons et que j'ai joué avec lui., pour ma part je l'excuse pour son absence ! Je souris encore plus largement en entendant le programme de demain.
« C’est parfait. »
Après le repas je joue encore un peu avec Lucas avant de monter me coucher. J’entends les fantômes parler. « Dommage qu’elle ne soit pas pure ! Elle aurait fait une excellente épouse pour Alistair ! Tu penses qu’on doit en toucher un mot à sa mère ? Oui ! Pas de doute allons lui proposer ! Même s’il est à côté ! » J’ignore de qui ils parlent, je préfère le sommeil.
Avant de descendre le lendemain, je prépare mon sac avec soin avant de descendre déjeuner. J’ouvre mon carnet et fronce les sourcils. Il y a un problème.
« Comment on dit « Dragon » en Gaélique ? »
Je veux apprendre à le dire dans toutes les langues ! |
| | | Messages : 346 Date de naissance : 02/02/1987 | Sujet: Re: Winter Training Mer 16 Jan - 21:05 | |
| WINTER TRAINING Ce matin, Alistair est de fort méchante humeur. On lui a pris la tête jusque tard, hier soir. Fort heureusement le château est grand ; eût-ce été une maison qu'on aurait sans doute entendu le chef de clan perdre son sang-froid et se mettre à tonner avec force. La discussion avait très rapidement tourné au vinaigre, et même certains spectres avaient pris part à la dispute. Pas longtemps toutefois. Les colères de l'Ecossais sont rares, mais violentes. Et autant, étant déjà morts, ils ne risquaient pas grand chose – à part se faire bannir du château -, autant ils préféraient ne pas se mettre le gamin à dos. Après, ils les ignoraient superbement pendant plusieurs jours pour leur rappeler qui commandait sur l'archipel. Et parler avec un homme plongé dans un mutisme obstiné n'avait rien d'agréable. Aoife, elle, avait tenu bon. Elle avait tenu tête à son fils, convaincue d'être dans son bon droit. Ce n'était pas la première fois qu'elle mettait la question sur le tapis. Oh, elle avait certes déjà rencontré une autre famille, française, et projetait d'emmener Alistair à leur rencontre pour enterriner les fiançailles. Mais là, l'opportunité était idéale : il y avait une affection claire entre le chef de clan et sa protégée, ce serait plus facile pour lui de se projeter dans un potentiel mariage. Erreur. Ça n'avait eu pour seul effet que celui de lui faire péter un plomb. Il n'en avait pas dormi de la nuit. Lui qui pourtant avait besoin de sommeil… Je vous laisse imaginer le taux de café dans son sang. Il a été un peu trop brusque avec son journal ce matin, et c'est donc un papier partiellement déchiré – il n'a pas pris la peine de le rafistoler – qui est étalé devant lui. Il a envie de casser quelque chose. Où est Ash Nightingal quand on a besoin de lui ?Occupé à ruminer sa rage, il n'entend pas Opaleye descendre. La voir lui rappelle la conversation houleuse de la veille et… Hm. RIP le journal qu'il a fini de déchirer en deux. Il regarde les conséquences de son acte d'un air presque étonné, puis lâche un grognement et brûle le papier d'un coup de baguette rageur. Bon, aujourd'hui, il ne faut pas qu'il approche les bêtes. C'était un coup à se faire arracher un bras. “ Dragan,” répond-il en laissant le r rouler sur sa langue. Peut-être pourrait-il s'occuper des petits. Ça l'apaiserait sans aucun doute. Oui, s'abrutir de travail. Et oublier que sa mère avait dans l'idée de le marier avec une gamine de vingt ans, qu'il voyait davantage comme sa petite soeur. Il parle à la jeune fille par monosyllabes ce matin. Non qu'il soit foncièrement désagréable, mais il ne veut pas faire subir son humeur exécrable à Opaleye alors qu'elle n'y est pour rien – la joueuse, en revanche, c'est autre chose, mais ça, j'en fais mon affaire. Il descend jusqu'à l'écloserie, se glisse à l'intérieur et commence son travail. Et comme il fallait s'y attendre… Au bout de deux heures de travail, les bébés, sentant l'humeur de l'homme malgré son calme, s'en sont largement pris à lui. Le col de sa chemise est roussi, une entaille a été faite sur son avant bras et ses mains n'ont été épargnées que parce qu'il a eu la présence d'esprit de porter des gants. Hmpf. Hmpf. Hmpf. |
| | | | Sujet: Re: Winter Training Mer 16 Jan - 22:19 | |
| Ah… Il y a quelque chose qui l’a vexé… Est-ce que c’est moi qui ai fait une bêtise ? -Non ne t’inquiètes pas Opaleye c’est juste ta joueuse – Je regarde avec une légère appréhension le journal réduit en lambeaux avant de noter le mot avec soin sur le carnet avant de le glisser dans ma poche. Ça c’est fait ! Je trouverais tous les noms des dragons dans toutes les langues ! Comme j’aurais toutes les coquilles d’œufs ! Je finis mon petit déjeuner en silence avant de le rejoindre à la nursery.
Je suis dans mon coin et j’obéis aux ordres en portant mes gants en peau de dragon. Fait sur-mesure avec le cuir de Marama. Au moins quelque part comme ça elle continue de vivre et de voyager avec moi. Je suis contente de travailler, cela me vide la tête. J’ignore ce qu’il s’est passé mais Alistair n’a pas du tout l’air de bonne humeur et les siens l’évitent. J’ai vraiment fait une bêtise pour l’énerver comme ça… J’espère qu’il va me pardonner… Je m’en voudrais de l’avoir fâché. Est-ce que je devrais lui poser la question ? Pas le temps !
Son bras droit vient le voir et lui parle en Gaélique avant de me regarder de haut en bas et de bas en haut… D’accord j’ai vraiment fait une bêtise. Je baisse le nez et rajuste mes gants avant de me rendre vers notre dernière tâche : le transport de la dragonne. Et là… tout le monde parle en gaélique, sauf pour vaguement m’indiquer quoi faire. Je retiens un soupir et sers les dents avant de m’avancer pour aider sagement. En quelques heures on dépose à nouveau la dragonne et ses œufs dans leur vrai nid et on retourne tous au château. C’est bientôt l’heure pour moi de partir, deux petites heures.
Lucas me saute dessus au retour du château et me réclame une histoire. Je le soulève délicatement dans mes bras avant de réfléchir et de m’installer devant le feu. Je finis par lui raconter celle que mon père me racontait : La légende de la montagne. Pour m’expliquer comment il était tombé amoureux des dragons et de notre pays, mais c’est aussi une légende concernant la naissance des dragons venue de l’amour entre la déesse du ciel et le dieu des montagnes. Je n’ai pas la voix profonde de mon père, mais j’ai son accent et j’en joue. Le petit me regarde avec de grands yeux ronds. Il me demande si c’est tout bien vrai et je souris simplement en haussant les épaules en consultant l’heure. Ça va être le temps.
« C’est à toi de décider. Moi c’est comme ça qu’on m’a toujours raconté. Tu m’accompagnes prendre mes affaires brave petit guerrier ? »
Je lui tends la main et il me l’agrippe aussitôt pour me mener à ma chambre. J’attrape mon sac et ma veste avant de m’habiller chaudement et de redescendre. Je regarde Alistair et souris.
« Merci pour l’invitation monsieur ! J’ai vraiment passé un séjour incroyable. Je vous remercie du fond du cœur de votre invitation et je m’excuse du dérangement ! » |
| | | Messages : 346 Date de naissance : 02/02/1987 | Sujet: Re: Winter Training Jeu 17 Jan - 14:23 | |
| WINTER TRAINING On dirait qu'on s'est passé le mot. Tout le monde évite le chef, ou ne lui parle qu'en cas de besoin. Les échanges sont brefs, et sur des éléments très pragmatiques. On s'épargne les sujets sensibles pour aujourd'hui. Il faut dire que tous ont bien vu l'humeur massacrante de l'Ecossais, et il est de notoriété publique qu'on ne peut de toute façon rien en tirer dans ce genre de circonstances. Il se calmera de lui-même, tôt ou tard. Essayer d'améliorer la situation autrement ne fera que l'envenimer. Par chance, ça n'empêche pas le fonctionnement. Alistair reste très professionnel, et garde au maximum sa grogne pour lui. Quand Colm vient le voir pour lui parler de sa protégée, c'est en grognant entre les dents qu'il lui répond. Il a eu vent des vifs échanges de la veille – encore un fantôme qui aura bien trop parlé – et on ne sait pas trop s'il vient manifester son soutien ou si, au contraire, il vient appuyer l'avis d'Aoife. Ah, visiblement, plutôt la deuxième option, si l'on en croit le ton sur lequel réplique le chef de clan. Que cela peut l'agacer quand on pense savoir mieux ce qu'il lui faudrait que lui-même !On pourrait penser que son statut lui accorde une liberté dont il pourrait jouir à loisir. Il n'en est rien : deux ans de veuvage, c'est trop. Il lui faut trouver femme afin de garantir la stabilité du clan, afin qu'ils aient une bonne image à l'extérieur de leur archipel. Alistair est également leur vitrine : un couple heureux en mariage vaut mieux qu'un bonhomme esseulé. Mieux vaut être seul que mal accompagné, dites-vous ? Être seul… Voici un privilège du petit peuple ! Hm, je m'égare. Ce n'est donc plus à deux, mais à trois qu'ils quittent enfin l'écloserie pour se rendre aux enclos. Cette fois, et comme rarement, Alistair accepte de déléguer et se fait spectateur du travail des soigneurs – son humeur ne ferait que rendre la dragonne aggressive. En l'occurrence, elle se montre plutôt calme, comme si elle sentait venir son heure. Tous l'entourent, précautionneusement. Calée confortablement sur ses oeufs, elle les regarde progresser avec méfiance. Depuis l'extérieur de l'enclos, c'est Alistair qui donne le signal. “ Finite !” Les sorts de protection s'évanouissent. L'animal est libre. Elle s'en rend immédiatement compte et déploie ses ailes de chauve-souris. Plus lourde et moins gracieuse que ses cousins austraux, elle se redresse d'abord sur ses pattes, avance d'un pas… Puis d'un deuxième, avant de s'élancer. Elle décolle moins rapidement qu'un Opaloeil, mais avec un certain panache tout de même. Elle octroie un dernier baiser enflammé à ses oeufs, avant de s'envoler dans le plafond bas, noirci de nuages blancs. Alors seulement le MacFusty s'avance-t-il vers le nid improvisé. Il ne fait pas l'erreur de toucher les oeufs, aussi piquants qu'un bouquet de chardons. Un fil ambré sort de sa baguette et vient s'enrouler autour de la précieuse cargaison. Le fil semble serrer sa prise, au point qu'on pourrait penser que les coquilles pourraient céder, puis… Dans un bruit désagréable, ils disparaissent. Renvoyés dans le nid originel. Installé à l'immense table en chêne massif qui orne la seule grande pièce du rez-de-chaussée du château, Alistair écrit sans discontinuer. Cela fait au moins une heure qu'il a déplacé ses affaires de son bureau, situé dans les étages, afin de travailler auprès de son garnement de fils et de son invitée. Longue plume à la main, il couvre d'encre des parchemins entiers. C'est tout juste s'il entend Lucàs demander à Opaleye, dans les escaliers, si elle doit vraiment partir. C'est qu'il aimait bien avoir quelqu'un d'autre que la maladroite Moira pour s'occuper de lui. Le père repose sa plume dans un soupir à fendre l'âme. Sa mauvaise humeur, sans s'être complètement dissipée, est sérieusement redescendue. Il n'a certes pas adressé un seul mot aux spectres du château depuis la veille, mais s'est montré relativement cordial avec la Néo-Zélandaise. Qui revient justement, accompagnée de son chevalier servant. “ You were no disturbance lass,” répond-il calmement, “ And it was a pleasure to have you here. You are more than welcome to come back anytime you want.1- Anytime,” insiste lourdement le fantôme du Cousin Duncan, apparu d'on ne sait où, avec une longue cicatrice lui barrant le visage, vestige d'une lutte à mort avec un dragon. “ Even to celebrate a wedding, if you know what I mean.” 2Toutes les couleurs ont disparu du visage d'Alistair. Il va exploser._______________ 1Tu n'as pas été un dérangement, jeune fille. Et ce fut un plaisir de te recevoir. Tu peux revenir quand tu le désires. 2Quand tu le désires. Même pour célébrer un mariage, si vous voyez ce que je veux dire. |
| | | | Sujet: Re: Winter Training Jeu 17 Jan - 14:50 | |
| Alistair semble bien plus calme quand il me rejoint. Tant mieux ! Je suis bien plus à l’aise comme ça. Lucas n’a pas envie de me lâcher la main. Je remercie Alistair d’un signe de tête en rougissant un peu face à son compliment avant de sursauter en voyant un fantôme apparaître… Je ne m’y ferais jamais je crois ! Je ris à ses mots et secoue la tête en essayant de calmer la rougeur qui s’étale sur mes joues.
« Je vous remercie, Ser, c’est un très bel endroit, mais si je dois me marier cela sera en Nouvelle-Zélande. Je ne compte pas vraiment quitter mon pays. Désolé. »
Comment ça je suis beaucoup trop attachée à ma terre ? Mais c’est normal quand on vit dans un paradis comme le mien ! Lucas fait les yeux doux à son père pour que je revienne plus souvent. Visiblement je joue mieux avec lui que sa nounou habituelle. J’ébouriffe doucement ses cheveux avec amusement, il est trop craquant ce gamin. Même s’il n’arrête jamais de poser des questions. Mais je pense que c’est quelque chose qui est logique chez tous les gamins de son âge. Puis c’est très bien qu’il pose des questions. C’est quelque chose qu’il faut faire : cela encourage la recherche et l’apprentissage.
Même s’il n’a pas très envie que je parte, le petit m’escorte, la mine boudeuse jusqu’à l’embarcadère. Je remonte soigneusement mon sac sur mes épaules et souris encore au petit garçon avant de regarder le père et de lui souffler.
« Lucas est décidément trop mignon. »
Je soupire en voyant le bateau arriver. Je n’ai pas du tout envie de rentrer… Mais pas le choix. Je tends maladroitement ma main vers Alistair.
« J’ai vraiment passé de supers moments. Merci beaucoup et j’espère vous revoir bientôt ! » |
| | | Messages : 346 Date de naissance : 02/02/1987 | Sujet: Re: Winter Training Jeu 17 Jan - 17:28 | |
| WINTER TRAINING Fort heureusement pour tout le monde, Opaleye prend l'homme de vitesse et rétorque sans arrière pensée. Sans doute n'a-t-il pas compris où le Cousin Duncan voulait en venir, et c'était tant mieux. L'expression sur le visage du fantôme se fait goguenarde, comme s'il avait l'intention de se faire comprendre. Puis il voit l'air sur la face du chef de clan, et se ravise. Ils s'engagent rapidement sur le chemin menant à l'embarcadère, Lucàs refusant de lâcher la main blanche. Il préfère quand sa grande copine est là. Est-ce qu'il aura le droit d'aller en Nouvelle-Zélande lui aussi, pour aller voir leurs dragons blancs ? Et quand il sera grand, il pourra se marier avec Opaleye ? Comme ça, il pourra jouer toute la journée avec elle ! Ah ça, il n'a pas boudé bien longtemps… Alistair accueille le compliment avec un modeste hochement de tête. Il n'y était pour rien, Charlotte était celle qui avait eu le plus de poids dans l'éducation de leur petit. Il avait hérité de sa curiosité et de son empathie. Aaaaah, Charlotte… Mais déjà, voici que la navette arrive. C'est l'heure des adieux déchirants. Alistair serre chaleureusement la main de la jeune fille, dans un sourire réservé. “ Thank you again for coming. Come by whenever you want.” 1Et non pas pour se marier avec lui. Loin de ces considérations, Lucàs s'approche de sa copine de jeux, les yeux mouillés : “ Will you come back and play with me ?” 2Comment refuser un tel privilège à un enfant aussi adorable ? Le père lève les yeux au ciel avec un sourire en coin, amusé par la comédie du petit garçon. Ce dernier réclame un bisou sur la joue pour se dire au revoir et accepte enfin de la laisser partir, se tenant sur la jetée, aux côtés de son père. Le contraste est d'ailleurs marquant entre l'adulte, droit comme un I, face à la mer, presque stoïque, et l'enfant monté sur ressorts qui s'évertue à faire de grands signes au bateau qui s'éloigne. Ils attendent de ne plus voir l'embarcation pour rebrousser chemin alors que, sur la mer agitée, le soleil se couche. Lucàs se montre étonnemment silencieux sur le chemin du retour. Une fois arrivé au château, il va se glisser près de la cheminée, avec son dragon en peluche et un livre pour enfant traitant de dragons. Il reste calme et, dans la soirée, demande à s'entraîner pour ses lignes d'écriture. Cela surprend Alistair, qui se prête toutefois au jeu et lui improvise donc une leçon d'écriture. L'enfant s'applique, bien qu'il se mette de l'encre partout, notamment sur le visage. Il tire la langue, concentré, sourcils froncés. Il demande à son père s'il a bien travaillé, sourit bientôt de toutes ses dents de lait dont l'une commence à bouger. Il finit par lâcher le morceau : il veut pouvoir écrire des lettres, comme Papa. Mais il veut les écrire à Opaleye, pour qu'elle n'oublie pas de venir le voir. Ils n'ont pas eu l'occasion de jouer à cache-cache dans les arbres. Mais en hiver, c'est nul, donc il faudra qu'elle revienne au printemps ! _______________ 1Merci encore pour ta venue. Reviens quand tu veux. 2Tu reviendras jouer avec moi ? |
| | | | Sujet: Re: Winter Training | |
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