Benjamin avait reçu un parchemin de son Père. Cela faisait plusieurs jours qu’il le lisait encore et encore. Alcyone avait apparemment des problèmes avec le Ministère par rapport à ce qu’il s’était passé pendant le gala. Benjamin n’était pas idiot. Il savait très bien que le Ministère était aussi corrompu que Pétain pendant la Seconde Guerre Mondiale. Alors pourquoi lui mentir ? Ou alors, était-il prêt à mettre en danger sa fille biologique pour obtenir quelque chose ? Il en doutait énormément. Alcyone était beaucoup trop importante pour leur Père. Était-ce un piège alors ? Il n’en serait pas surpris… Mais il doutait. Benjamin ne pouvait pas faire autrement : malgré tout, il se disait que s’il y avait une micro chance pour qu’Alcyone soit en danger et qu’en refusant d’y aller, il lui arrivait quelque chose… Jamais il ne pourrait se le pardonner.
Alors oui, ce soir, il allait y aller. En ce 29 mars, Benjamin se préparait. Et il ne savait même pas à quoi. Allait-il devoir aider sa jeune sœur malgré ce qu’elle avait fait ? Parce que si elle en avait besoin, il le ferait. Il serait toujours là pour elle malgré tout. Alycone n’était pas mauvaise ou méchante de base ; on l’avait façonnée pour qu’elle rentre dans le moule que leur Père avait crée. Benjamin ne pouvait pas lui en vouloir ; il avait été dans ce moule pendant des années. Mais maintenant qu’il s’en détachait, qu’il en voyait les défauts… C’était difficile d’accepter que sa petite sœur qu’il aimait tant puisse enfin y adhérer. Si seulement il avait pu ouvrir les yeux plus tôt… Peut-être aurait-il pu l’aider. L’emmener loin de tout ça, la protéger de cette violence que même lui ne comprenait pas toujours. Mais il était trop tard désormais. Et venant d’un mec qui prenait toujours plaisir à tuer ceux qu’il considérait comme les représentants des péchés, c’était quelque chose…
Il était arrivé au manoir en fin de journée, vers les 17h. Il avait dû finir quelques cours avant et il devait bien l’avouer, il avait traîné avant de venir. Mais il était enfin là. Il avait apparu dans la zone spéciale. Son regard tomba sur les centaines, si ce n’était pas milliers, d’arbres qui entouraient l’énorme manoir de la famille Adaar. Il commençait déjà à faire sombre et ce n’était pas surprenant : Benjamin avait toujours eu l’impression que cet endroit était plus sombre qu’ailleurs. Il soupira un bon coup avant d’entrer dans le manoir. Il n’allait quand même pas toquer, n’est-ce pas ? Il referma doucement la porte derrière et alors qu’il entra dans le salle à manger imposante, son regard croisa immédiatement celui du paternel. « Père. » dit simplement Benjamin, surpris de le trouver ici aussi vite et surtout, seul. Que manigançait-il ? « Où est Alcy ? J’ai cru comprendre qu’elle avait des problèmes. » continua-t-il, refusant de se laisser intimider par son regard fixe et insistant. Il était là pour sa petite sœur et il ne souhaitait pas traîner dans le coin.
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Sujet: Re: [TW; Violence] Boulevard of broken dreams Mar 5 Mai - 2:22
Boulevard of broken dreamsBenjamin & Alcyone
29 mars 2020
Le regard fixé sur le plafond de ta chambre, tu te laisses aller à tes pensées. Bientôt Benjamin retrouvera le chemin de la raison. Pour cela ton père a prévu de faire ce qu'il faut, à savoir le punir pour le remettre sur le droit chemin. Le vôtre. Habituée à vivre ainsi, tu estimes que c'est normal. Que c'est le moyen pour lui de se repentir. Que c'est pour son bien. Aux grands maux, les grands remèdes. Ton frère est perdu. Enfin ça, c'est que tu crois. En réalité, c'est toi qui est complètement perdue. Ta notion de ce qui est bien ou pas est complètement bafouée par ce que ton père t'a inculqué. Ton père qui t'a dit qu'il s'occupait de tout. Quand tu l'avais questionné pour en savoir plus, il t'avait répondu que tu le saurais le moment venu et que tu devais te tenir prête.
~~~
Ulrich Aadar, le visage impassible, attend dans la salle à manger. Il est le seul humain dans la pièce. Installé sur son fauteuil, ses doigts glisse sur le pelage du flereur qui ronronne sur ses genoux. Il se dégage du patriarche, une aura glaciale. Quand Benjamin arrive, il s'adresse à lui avec un calme olympien. Une intonation bien loin d'être rassurante.
- Je t'attendais Benjamin.
Il fait pivoter son fauteuil pour se retrouver en face de lui. Le patriarche de la famille fixe Benjamin d'un air qui fait froid dans le dos. Le flereur quitte alors sa place, en passant contre les jambes de Benjamin. Son fils adoptif est inquiet pour Alcyone. Il demande où elle est. Le patriarche ne répond pas à sa question. Il lance un accio, pour ramener une bouteille d'une liqueur spéciale et un verre qu'il rempli et tend à Benjamin.
- Bois.
L'intonation d'Ulrich Adaar est assez claire pour comprendre qu'il ne tolérera aucun refus. Benjamin, sait ce dont il est capable même si il est encore bien loin de la vérité.
- À moins que le sort d'Alcyone ne te préoccupe pas plus que cela…
Il sait où appuyer pour atteindre sa corde sensible. Il n'y a pas que physiquement qu'Ulrich est capable de blesser quelqu'un.
- Mon cher fils. Nous n'avons pas eu l'occasion de nous parler en tête à tête, depuis bien trop longtemps. Tu dois sûrement être bien trop occupé avec tes cours et tes élèves…
Un rictus narquois s'affiche sur son visage. Ils discutent pendant un moment, Jusqu'à ce que l'effet de la potion somnifère plonge le jeune homme dans un profond sommeil.
- Le moment est venu.
Deux autres des enfants adoptifs sont entrés dans la pièce. C'est ensemble qu'ils portent leur frère adoptif, jusque là où ils doivent l'emmener. Quand il se réveillera, le Ben au Bois Dormant aura une sacrée surprise.
~~~
Circée, l'une de tes sœurs adoptives est venue te chercher. Une bonne partie de la famille forme un cercle autour de Ben qui ne devrait pas pas tarder à sortir de son sommeil sans rêve. Tu ne peux t'empêcher de lancer un regard noir au jeune homme attaché sur la chaise. Drew, celui qui t'a brisé le cœur. Ta main serre fermement ta baguette avec nervosité . L'ordre de ton père est clair et sans appel : l'otage doit rester vivant, jusqu'à ce qu'il en décide autrement.
Bien sûr que leur Père l’attendait. Benjamin pouvait déjà le sentir : il était tombé dans un joli piège tel un idiot. Il s’en était douté pourtant mais… Mais dans le doute, il avait préféré être certain que rien n’arrivait réellement à sa petite sœur. Où était-elle d’ailleurs ? Et les autres ? Leur Père ressemblait presque à un de ces mafieux dans les films et dans un sens, l’analogie était assez bonne… Et qui faisait pivoter son fauteuil comme ça ? Les moldu avaient une émission comme ça là, avec des gens pseudo connus qui retournaient leur siège pour trouver le chanteur qui gagnera. Benjamin n’avait jamais vraiment compris le concept mais il ne comprenait pas grand-chose, en même temps. Le Père fait apparaître une bouteille d’alcool et ordonne à son fils de le boire. Pouvait-il vraiment refuser ? Le choix n’existait même pas. Il n’y avait plus de fuite possible et Benjamin ne pouvait qu’espérer que tout ce petit manège serait bientôt terminé. Surtout qu’il osait se servir d’Alcyone pour le faire boire. Il n’était pas idiot. Ce n’était sûrement pas un alcool comme les autres. Ce n’était pas une gentille petite réunion de famille, après tout…
« Arrête de tourner autour du pot. Alcy. Je suis là pour Alcyone. Pas pour toi. » tenta-t-il mais le Père avait déjà son plan en tête, apparemment. Il continuait de parler et plus il parlait, plus Benjamin avait l’impression de s’endormir. Et ce n’était pas une manière de parler. Il ne disait pas ça pour exprimer son ennui et son impatience. Non, il se sentait vraiment fatigué. Et il savait très bien pourquoi. L’alcool. Une drogue sûrement ou une potion concoctée exprès pour ce genre de situation. Leur Père était toujours prévoyant. Il avait des centaines de plans de secours et de manières de se sortir de mauvaises situations. Benjamin seul n’aurait rien pu faire, de toute manière. Peut-être aurait-il dû prévenir quelqu’un qu’il venait ici. Mettre en garde Drew que quelque chose clochait. Ou Eurydice, avec qui il n’avait pas parlé depuis un moment. Il n’y était pas arrivé, se sentant bien trop coupable pour la mort de sa meilleure amie et auror, Lyna. Rapidement, ses yeux qui étaient troubles se fermaient. Il n’entendait plus très bien ce qu’on lui disait et alors qu’il quittait enfin le monde des éveillés, un frisson d’horreur le parcouru enfin.
Le réveil fut difficile. Benjamin avait mal à la tête et ce sentiment qui grattait le fond de ses entrailles ne le quittait pas. Il eut besoin de temps avant de pouvoir voir plus ou moins clair. Et dès qu’il pu enfin voir nettement, son regard tomba sur celui de Drew. Drew ? Ce n’était pas possible, il était chez… Non. Son Père n’aurait pas osé, pas vrai ? Sa famille formait un cercle autour de lui mais il ne s’en préoccupait pas. Difficilement, tanguant un peu, il se dirigea jusqu’à Drew et sortant sa baguette, il murmura un sort. Rien. Avait-il raté son sort ? Pourquoi ? L’alcool ? La drogue ? Une potion ? Ou alors… Un sort spécial qu’il ne connaissait pas. Comment Drew avait-il été attaché ? Magiquement ou ? Une douleur plus forte le fit soudainement tomber à genoux devant Drew. Il se tenait la tête, jurant doucement. Que lui arrivait-il ? Il perdait de ses forces et ne savait plus quoi faire. Il pourrait peut-être tenter de partir avec Drew mais dans son état… C’était bien trop dangereux. Il aurait été, il aurait tenté. Mais avec Drew… Il regarda alors autour de lui. Sa famille. Alcy. Il pouvait sentir sa gorge se serrer et ses yeux s’humidifier. Il refusait de pleurer.
« Il… Laissez Drew partir. Il n’a rien… fait. Rien à voir avec tout ça. » réussit à dire Benjamin. Pourquoi emmener Drew ici ? Il leva sa baguette en direction d’un de ses frères. Pas Alcy. Jamais Alcy. « Laissez nous partir. » Il ne pouvait pas faire grand-chose dans son état honnêtement mais il pouvait tenter… Le Père s’approche un peu, se détachant du groupe sans non plus être trop près. Une précaution peut-être. Le Père rit un peu. Une rage sans nom prend place au creux de l’estomac de Benjamin. « Ben, Ben, Ben. Tu sais, tu étais l’un de mes préférés. Être trahi par un de mes précieux enfants ? Je suis meurtri, tu sais. » commença-t-il. Tant de drama pour lui annoncer qu’il comptait le torturer jusqu’à ce que son corps lâche. Jusqu’à ce qu’il donne des noms, des informations. Benjamin savait très bien comment tout cela fonctionnait. Il avait déjà participé à tout ça. « Tu sembles tenir beaucoup à ton ami pourtant si… impur. Mais je suis généreux avec les faibles, tu le sais ça ? » demanda-t-il en s’accroupissant devant son fils, lui relevant le menton avec sa baguette.
« Réponds moi. » Ce que Benjamin fit. « Donne moi ta baguette, fils et ton ami pourra partir. Je le jure. Et tu sais que je ne jure jamais dans le vent. » C’était vrai. Leur Père ne jurait pas dans le vent. Il ne mentait même jamais. Il contrôlait. Il manipulait. Et Benjamin savait très bien que c’est ce qu’il faisait avec lui aussi. Mais que pouvait-il faire d’autre ? Toujours faible, il leva le bras, posant sa baguette dans la main présentée devant lui. Il mit du temps à la lâcher mais il le fit. Il avait perdu, encore une fois. « Bien. Je vois que tu es encore le fils que j’ai élevé. » C’était faux. Et ils le savaient tout. Sinon, Benjamin ne serait pas là. « Tu as promis. » lui rappela alors le jeune homme à genoux. Il ne savait même pas s’il pourrait se relever. Que ce soit à cause de la drogue ou des émotions, il n’en savait très rien. Les deux, peut-être. Dans tous les cas, il attendait. « C’est vrai. Libérez l’ami de votre frère. » commanda-t-il pour que l’un de ses autres enfants aillent détacher le pauvre Drew. Enfin, souffla Benjamin intérieurement. Enfin.
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Sujet: Re: [TW; Violence] Boulevard of broken dreams Jeu 7 Mai - 6:00
Boulevard of broken dreamsBenjamin & Alcyone
29 mars 2020
Tu ne comprends pas. Qu'est ce qu'il fait là. Pourquoi lui ? Ben se précipite pour le sauver. Son sortilège ne marche pas. Le regard rempli de rage tu observes la scène qui se joue devant tes yeux. Ton frère menace un autre de tes frères de sa baguette. Il ne reçoit qu'un sourire narquois en guise de réponse.
Ben supplie votre père de les laisser partir ? Pourquoi tient il à ce point à le sauver ? Le patriarche se rapproche de ton frère. Tu peux entendre les paroles qu'il lui dit. Cette proposition qu'il lui fait. Comment ça, il lui offre la possibilité de sauver son ami en échange de sa baguette ? Pourquoi vouloir l'épargner ? Rien n'a de sens.
Ton frère cède à la demande de votre père . Quand il lui dit être un bon fils, on peut entendre plusieurs pouffements de rire. Pas toi. Tu restes complètement de marbre. Perdue dans tes pensées. Le patriarche ordonne à Circé de libérer le prisonnier. Ta sœur s'avance vers lui d'une démarche chaloupée, elle lance quelque sorts de premier soins et le libère de ses entraves.
Drew s'avance vers Benjamin, toujours agenouillé et l'aide à se relever. Une main sur son épaule, Il lui murmure à alors au creux de son oreille :
- Tu n'aurais jamais dû…
Un sourire narquois s'affiche sur son visage avant qu'il lui donne un coup de genou à l'abdomen pour le remettre à terre. Tu ne comprend pas une telle réaction. Il achève sa phrase, en prenant le menton de Ben :
- Mon frère.
Sous les yeux de Benjamin et du reste de la famille, Phantasos l'un de tes frères adoptifs reprend sa véritable apparence. Le métamorphomage, rejoint le cercle formé par la famille autour de Benjamin. Ton père, la baguette de Benjamin en main, celle en bois pas autre chose, la regarde avec admiration.
- Il fut un temps où cette baguette a fait des œuvres merveilleuses. Toutes les vies de ces pourritures qu'elle a arrachée. Tu étais si doué…
Deimos, un autre de tes frères, le plus ancien des enfants adoptifs, celui qui est le bras droit de ton père, le rejoint pour empêcher Benjamin de bouger.
Ben était l'un des enfants préférés d'Ulrich Adaar. Si il y a bien une chose qu'il ne supporte pas, c'est la trahison d'un de ses enfants. Benjamin doit en payer le prix fort. Alors qu'il s'apprête à briser la baguette du jeune sorcier, il s'arrête juste avant de faire le geste décisif.
- Alcyone, ma précieuse. Viens ici.
Une fois que tu l'a rejoint, il te donne la baguette de ton frère et d'un air implacable t'ordonne de la briser. Immédiatement.
Une lueur de désespoir s'affiche dans ton regard. Tu n'as aucun de mal à torturer et à tuer, briser une baguette devrait être un jeu d'enfant pour toi. Pourtant, ce n'est pas le cas. Parce que c'est celle de ton frère. Ton frère que tu aimes. Tu hésites, tu sembles être incapable d'exécuter l'ordre de ton père.
Ton père te fous une gifle. Et te sommes de briser la baguette de ton frère. Tu n'y arrives toujours pas. Ça te brise le cœur.
- Très bien, puisqu'il en est ainsi… Endoloris !
Le sortilège noir t'atteint de plein fouet. La douleur est vive, brûlante. Tu as cette sensation que chacune de tes cellules souffre le martyr. Tu t'écroules au sol, ton père récupère la baguette, le temps que tu retrouves tes esprits. Une fois, que tu les as retrouvé, et que tu t'es relevée, ton père te redonne une nouvelle fois la baguette et s'adresse à toi avec une voix moins dure que d'habitude.
- Benjamin ne mérite pas ta clémence. Il a trahi notre famille. Il n'y a plus rien à sauver de lui.
Il caresse tes cheveux, comme un parent qui cherche à réconforter son enfant.
- Il s'est détourné du droit chemin et a voulu t'entraîner avec lui. Dois-je considérer ma fille. Toi mon propre sang comme une traîtresse ? Est-ce, comme cela que tu pourras venger ta sœur ? Ou peut être penses-tu que l'honneur de Perséphone n'en vaut pas la peine ?
Des mots qui te font bien plus de mal que le doloris que tu as subi. Que ton propre père puisse penser que tu es une traîtresse toi aussi. Pire encore, que ta propre jumelle n'a plus d'importance à tes yeux.
- Brise sa baguette. Pour Perséphone. C'est ton devoir ma fille. Ne déshonore pas sa mémoire.
L'évocation de ta jumelle te serre le cœur. Tu sens une larme perler sur ta joue au moment où tu brises la baguette de ton frère en deux.
Benjamin n’avait pas hésité longtemps avant de donner sa baguette à leur Père. Il pouvait sentir les regards de ses frères et sœurs sur lui. Celui d’Alcyone. Mais il n’osait pas les regarder dans les yeux, honteux. Pendant des années, ils avaient été sa seule famille et ses seuls amis. Mais Benjamin avait grandi et était apparemment l’un des seuls à voir à travers les mensonges de leur Père. Ou alors, il était le seul qui avait une conscience et des images qui n’arrêtaient pas de le hanter depuis maintenant des mois. Il les aimait toujours. Ses frères, ses sœurs. Même leur Père. Leur Mère, aussi. Il n’avait pas grand-chose contre elle, la mère de famille n’était pas assez manipulatrice et impliquée dans des affaires noires que son mari. Il ne faisait pas ça pour se venger ou parce qu’il ne les aimait plus. C’était un choix personnel et il savait très que ce n’était pas un choix que l’on possédait réellement chez la famille Adaar.
Il n’avait plus de baguette. Plus aucun moyen de se défendre, désormais. Ce n’était pas ses talents en combat au corps à corps qui pourraient l’aider, pas quand il était entouré de mages noirs avec leurs baguettes. Maintenant, il attendait. Il attendait que son Père tienne sa promesse, ce qu’il fit en donnant l’ordre à quelqu’un de libérer Drew. Benjamin regardait son ami s’avancer vers lui en fronçant des sourcils. Pourquoi n’était-il pas plus paniqué que ça, désormais ? Ce n’était pas fini et il n’était pas encore sorti d’affaire. Et puis Drew ouvrit la bouche et Benjamin sentit son monde s’effondrer encore plus. À terre après un coup donné par le pseudo Drew, Benjamin ferma les yeux, retenant les larmes de rage. Il avait été piégé. « Tu appelles ça être honnête. » grinça-t-il entre ses dents alors qu’il fixait le Père de la famille. Pour un homme qui se voulait sans mensonges, il semblait mentir et piéger énormément les gens autour de lui…
Phantasos avait reprit son visage pour abandonner celui de Drew. Benjamin n’écoutait plus qu’à moitié leur Père et ses paroles vide de sens. Plus rien n’avait de sens, de toute manière. On le retenait, comme s’ils avaient actuellement peur de quelque chose. Que pouvait-il faire sans baguette ? Même s’il arrivait à reprendre la sienne, sa famille aurait largement assez de temps pour l’attaquer, le maîtriser ou même le tuer. Il n’était pas idiot au point d’essayer quelque chose d’héroïque ou d’idiot. Le Père appela ensuite Alcyone et Benjamin ne fut pas surpris. L’homme connaissait ses points faibles et ce n’était pas un secret qu’il affectionnait particulièrement sa jeune sœur plus que les autres. Alycone hésita et la gifle retentit dans la pièce sous les rires mesquins de certains et le regard incertain d’autres. Il n’allait quand même pas blesser sa propre fille ? Et pourtant. Le Doloris retentit aussi dans la pièce alors que le sort était lancé.
Les cris de sa sœur l’hanteront sûrement à jamais. Tout ça, c’était de sa faute. S’il n’avait pas trahi la famille… Et surtout, s’il n’était pas venu comme un amateur, sans plan de secours et sans en parler à personne. Il ordonna une nouvelle fois à Alcyone de briser sa baguette, répétant encore et encore qu’il n’était qu’un traître, rien de plus. Et puis, sous le regard d’un Benjamin qui ne pouvait rien faire, Alcyone brisa sa baguette. C’était comme perdre une partie de soi, dans un sens. Avec les années, un sorcier s’attachait à sa baguette et voilà que la sienne n’était plus. « Emmenez-le. » ordonna ensuite leur Père après avoir comblé de compliments sa fille. Alcyone était comme figée, encore sous le choc. Benjamin pouvait sentir qu’on l’emmenait loin de tout ça. Il savait très bien où il allait, d’ailleurs. Attaché en plein milieu de la salle de torture, voilà que c’était enfin à son tour. Il ne savait pas ce qui était le pire : la souffrance et que ce soit sa propre famille qui soit là.
Ce genre de moment, c’était autant de la torture psychologique que physique. Benjamin y avait participé tant de fois qu’il connaissait par cœur les techniques ou autre qu’utilisait sa famille. Et pourtant, il savait aussi très bien qu’il ne pourrait rien faire contre eux. Et c’est comme ça que la torture débuta sous la haine et la rancœur, une famille déchirée par une trahison.
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Sujet: Re: [TW; Violence] Boulevard of broken dreams Lun 8 Juin - 2:31
Boulevard of broken dreamsBenjamin & Alcyone
/!\ TW : sang, suicide.
En brisant la baguette de Benjamin, ton frère. L'un des seuls qui tenait véritablement à toi, tu as détruit votre relation. Comment pourrait il te pardonner l'impardonnable ? Ton père est fier de toi. Toi c'est tout le contraire. Tu sais ce qu'il va arriver pour Benjamin pour la suite. Votre père n'a jamais eu l'intention de le sauver. Tu l'as compris mais bien trop tard. Tu es seule Alcyone terriblement seule. Le patriarche te permet de quitter les lieux. Selon lui, tu as fais ce que tu avais à faire. Tu t'inclines et le remercie poliment de te laisser partir. Si il avait vu en toi cette lueur dans ton regard au moment où tu as quitté la pièce…
Tu es allée dans ta chambre. Tu as écris plusieurs lettres. Tes dernières lettres. Tes derniers aveux. Des mots qui ne seront peut être jamais lus. Tu l'ignores et tu ne le sauras jamais. L'espoir n'est plus. Cette cause pour laquelle tu t'es dévouée corps et âme n'a plus de sens. Plus rien n'a de sens. Et si finalement ton frère avait raison ? Toute une vie de souffrance pour rien. La culpabilité te bouffe de l'intérieur. Cette fois tu la ressens pleinement. Rien ne pourra justifier tes actes criminels. Rien ne pourra te faire revenir en arrière. Rien ni personne n'a pu te sauver de toi-même. Tu sais ce qu'il te reste à faire. Ça t'es venu comme une évidence. Avec un sortilège de feu, tu as brûlé ton violon. Peut être l'un des seuls objet qui te tenait encore ici. Là où tu vas aller tu n'en n'auras plus besoin.
À quoi bon s'accrocher quand le seul fil qui te retient n'est plus ? Tu croises votre Majordome. Étrangement tu lui souris et tu le remercies pour avoir été présent depuis tout ce temps. Tu n'as pas été tendre avec lui pendant toutes ces années. Tu lui dis que tu as besoin d'être seule. Seule tu l'as toujours été.
Depuis la perte tragique de ta moitié.
La dernière personne que tu vois est ta mère. Tu la prends dans tes bras tout contre toi. Une dernière fois. Tu lui dis ces mots que l'on ne dit pas assez souvent à ceux qui nous sont chers :
- Je t'aime maman.
Tu rentres dans la salle de bain et fermes la porte à clé. Tu fais couler l'eau du bain. Une larme coule sur ta joue. Tu plongés toute habillée dans l'eau. Avec ta baguette tu lances un sortilège pour activer le tourne disque magique. Les premières notes du Requiem de Mozart commencent. Tu prends la lame argentée dans ta main. Tu n'as jamais été aussi calme de toute ton existence. Tu n'as jamais été aussi sûre de toi. D'un coup sec et vif tu tranches les artères de tes poignets. Ton sang jailli à chaque pulsation de ton cœur.
Tu reposes ta tête contre le mur. Tu n'as plus qu'à attendre. Bientôt tout sera fini. L'un de tes bras est posé contre le rebord en marbre de la baignoire. Celui sur lequel tu portait le bracelet que t'avait offert Keyser. Le bijou glisse tombe sur le sol. L'eau limpide devient écarlate. Dans quelques minutes tout sera fini. Tu ne souffriras plus. Dans quelques minutes tu rejoindras Perséphone. Plus que quelques secondes.
Tu sens peu à peu la vie quitter ton corps. Tu sombres dans l'inconscience. Tu ne respires plus. Ton cœur a cessé de battre. Tu n'es plus là pour entendre cette porte que l'on tambourine avec véhémence. Cette porte que l'on ouvre avec un Alohomora. Tu n'entendras pas les hurlements de terreur de Taryn ni ses jurons quand elle te retrouvera ainsi. Inerte. Tu ne sentiras pas les larmes de ta mère tomber sur toi.
Maison : Aucune mais elle serait allée à Serpentard sans l'ombre d'un doute. Ou, sur un malentendu, à Serdaigle
Sujet: Re: [TW; Violence] Boulevard of broken dreams Mar 16 Juin - 17:09
Boulevard of broken dreams
Taryn n'était au courant de rien. Depuis qu'elle était mariée, de toute façon, c'était comme si elle n'avait d'Adaar que son nom de jeune fille. D'ailleurs, l'avait-elle été un jour? Taryn Adaar s'appelait, en réalité, Rachel Harper et ses parents biologiques étaient morts de la pire des façons. A la mesure de la souffrance qu'ils avaient infligée à leur fille unique pendant des mois tout simplement parce qu'elle était née sorcière. Ils avaient payé mais la douleur était toujours là et cette sensation de satisfaction était bien vite partie quelques semaines suivant son adoption et son changement de prénom. Les cauchemars étaient là. C'était comme si elle n'était jamais sortie de cette cave. Pour toujours, la petite Rachel, cette enfant qui failli devenir une obscuriale était enfermée dans cet endroit sombre et humide comme reléguée aux oubliettes. Pour eux, elle n'existait pas. Elle était une tâche dans leur tableau si parfait. Puis elle avait eu cette vision. Un homme grand qui viendrait la délivrer et lui offrir une nouvelle vie. Taryn n'avait pas été surprise en voyant Ulrich Adaar surgir dans la maison et se rappelle, encore, aujourd'hui de la lumière passant par la porte de la cave ouverte. L'obscurité au bout du tunnel qu'on appelait ça. Il était venu récupérer son corps maigre et tremblant de faim, de froid et de douleur. Elle était misérable, sale et, pourtant, il l'avait pris dans ses bras comme une petite chose fragile et précieuse. Elle avait senti, là et pour la première fois depuis longtemps, de l'amour. Et, juste après, la cruauté. La sienne. Ainsi que sa soif de vengeance. Il ne fallait pas de témoins. Mais le couple Harper était toujours vivant à ce moment-là, témoins de la sorcellerie. Et il lui a demandé. "Que dois-je faire d'eux?"... Comment est-ce que cette enfant, qui n'a connu que le malheur, aurait-elle pu réagir? ... La mort. Elle a demandé la mort de ses tortionnaires. De ses propres géniteurs. Et Ulrich Adaar a obéi.
Il l'avait sauvée, mise en confiance et adoptée. Il lui avait donné une famille. Une famille où on n'était pas battu parce que né différent. Bien au contraire! Car des enfants comme elle, plein rejoindront leur famille. Taryn s'y sentait bien. Ulrich Adaar avait une façon bien particulière de les élever mais Taryn prenait ça pour de l'amour. Ils étaient une famille. Ainsi quand elle tomba amoureuse de son propre frère adoptif, Taryn préféra fuir ses sentiments. L'annonce de son mariage avec Rem BlackStone fut une délivrance. Certes, elle n'avait pas choisi son mari mais ses sentiments incestueux pouvaient être relégués au second plan. Puis elle avait eu Idunn et Loki. L'éducation de ses enfants. Son devoir d'épouse. Tout cela était important. Plus important que la philosophie de vie que leur inculquait Ulrich Adaar. Ainsi, Taryn qui était d'abord une fervente partisane du combat de sa famille adoptive fini, sans s'en rendre compte elle-même, par s'en détourner.
C'est "ce" jour maudit qui lui apprit à la dure que ce combat n'avait aucun sens. A la dure. Taryn avait décidé de faire une visite surprise à sa famille adoptive. Avec mari et enfants, ainsi qu'une petite valise prévue pour deux jours dans ce manoir des campagnes anglaises. Quand ils arrivèrent, ils sentirent une certaine pression. Rien à voir avec la sorcellerie ou une autre puissance magique, non. C'était un pressentiment. Un pressentiment qui avait pris Taryn aux tripes. Elle décida d'abord de l'ignorer. Tout était calme. Ils étaient arrivés après le drame. Puis son père était sorti de on-ne-sait-où, alerté par leur arrivée. Il était tout sourire. D'abord, Taryn crut qu'il était simplement content de les voir. Sa fille. Son gendre et ses petits-enfants. De loin. Puis il s'approcha. Taryn du prendre sur elle pour ne pas "partir en courant", sans savoir pourquoi. Ce regard, il avait le même après une mission. Après avoir accompli son devoir. Mais pourquoi l'avoir ici, au Manoir Adaar? Il n'avait pas d'ennemi ici! Et il était suivi par sa ribambelle de frères et sœurs adoptifs. Ils les saluèrent, également. Ce n'était pas souvent que leur sœur mariée revenait à la maison, ils décidèrent de fêter ça devant de bonnes choppes de bièraubeurres!
Taryn se força à se détendre et décida de demander à Rem d'emmener valise et enfants dans la chambre qui leur était désignée quand ils logeaient sur place. Puis son mauvais pressentiment lui revint en pleine face! Où était Mère? Où était Alcyone? Faisant le tour pour les croiser, elle cru d'abord qu'elles étaient parties se promener quand elle croisa sa mère adoptive. Cette dernière avait un visage à faire peur. Un teint cireux, des cernes sous les yeux qui étaient vides. Elle n'allait pas bien. En bonne fille, elle s'enquit de l'état de santé de cette femme qu'elle considérait comme sa seule et véritable mère. Et puis elle apprend. Les tortures. Les punitions. Faites à Benjamin et Alcyone. La baguette. Elle s'enquit de leur état, l'air de rien. Il ne fallait pas que sa fratrie ou son père captent ses inquiétudes. Premier réflexe après avoir pris connaissance de tout ça? Aller dans la chambre d'Alcyone.
Une fois devant la porte, Taryn tape doucement. Qu'allait-elle bien pouvoir dire?...Elle attendu quelques secondes puis essaya d'ouvrir. La porte était ouverte. Alcyone n'était pas là, finalement? Puis un bruit d'eau qui coule ainsi que le son du Requiem de Mozart lui arrivent. La salle de bain. Alcyone doit prendre une douche. Taryn frappe à la porte. Alcyone? C'est Taryn. Tu peux ouvrir? Rien. Elle attend. Toujours rien. Alcyone! Ouvre cette porte! C'est ta sœur! Encore rien. Là, Taryn commence réellement à paniquer. Alcyone n'est pas du genre téméraire au point d'envoyer bouler silencieusement sa sœur aînée. Alors Taryn tambourine plus fortement à la porte mais rien n'y fait. D'accord. J'ai compris! Mais on en parlera! Alcyone a brisé la baguette de Benjamin sur ordre de leur père. Comment était-ce possible? Taryn s'apprêtait à partir quand quelque chose l'interpella. Le requiem. Il répétait les mêmes notes comme si il était bloqué. Chose qui n'arriverait jamais sauf si...Puis le regard de Taryn se penche vers le bas de la porte. De l'eau! De l'eau coule par dessous la porte! Taryn ne réfléchit plus. Elle saisit sa baguette à sa ceinture et balance le sort d'Alohomora. La porte s'ouvre dans un fracas à cause de la puissance mis dans le sort. Taryn n'attend pas l'ouverture complète pour entrer. Puis la scène. Puis un blanc. Puis un cri. NON! Taryn se précipite vers la baignoire qui déborde. L'eau est rouge comme le sang. Comme celui qui s'échappe des veines de sa soeur. Elle s'est coupée de façon à ce que la perte de sang soit la plus rapide possible. Taryn n'a que peu d'espoir mais le peu qu'elle en a l'incite à glisser ses doigts dans la pliure de son cou pour mesurer le pouls. Rien. Il n'y a rien. Elle ne sent aucune pulsation. Taryn entoure de ses bras sa sœur. Sa sœur qui est morte. Elle s'est suicidée. Alcyone s'est donnée la mort. Volontairement. Taryn crie REM! PÈRE! MAMAN! A L'AIDE! Elle est complètement hystérique. Elle n'entend plus rien à l'exception de pas précipiter dans la salle de bain. Rem passe d'abord. Il n'avait jamais couru aussi vite de sa vie. Il retient un cri avant de voir sa propre femme couverte d'eau et de sang. Son premier geste va pour éloigner Taryn de cette scène funeste. Puis arrive la mère. Elle hurle sa tristesse. Semblable à celle qui serre le cœur de Taryn. Ulrich Adaar arrive. Il est d'abord paralysée. L'eau. La chaleur de l'humidité. Le sang. Les cris de sa femme. Les pleurs de sa fille qui serre son mari comme le ferait un noyé avec une bouée. Il croise le regard de sa femme puis celui de sa fille. Il la regarde bizarrement. Personne ne comprend. A part Callisto Adaar. Mine de rien, elle laisse son époux prendre sa place auprès de leur fille décédée dans cette baignoire.
Puis tout va très vite. Callisto prend son gendre et sa fille adoptive par le bras. Elle les emmène dans la chambre du couple. Partez! Dit-elle directement. Qu...Quoi?! Taryn est complètement déconnectée de la réalité. Mais elle comprend les paroles de sa mère. Elle leur demande de partir. Partir mais pour où? Pourquoi? Surtout à ce moment? Et Alcyone?! Alcyone est morte! Tu...Vous ne pouvez plus rien faire pour elle. L'entendre à voix haute est terrible. Le dire bien plus encore. Ton père va te reprocher ce qui vient d'arriver. Lui reprocher le suicide d'Alcyone? Mais pour... Callisto ne laisse pas Taryn poser de question et poursuit J'ai déjà... Perdu deux filles. Je n'en perdrais pas une autre! Et je ne perdrais pas mon fils! Benjamin est dans une chambre sécurisée de l'autre côté du manoir. Va le sauver. Partez avec les enfants. Sinon mon mari fera ce qu'il vous a fait. La mention de Benjamin et, surtout, d'Idunn et Loki réveille complètement la jeune femme. Sauver. Fuir. Protéger. Pense-telle. Elle sursaute quand deux bras délicats la serre. Je t'aime Rachel...Plus que tout au monde. N'oublie jamais que je serais toujours de ton côté. Puis avant de partir, Callisto lui confie deux choses. Une petite statuette portoloin. Il suffit de lancer une incantation pour partir dans l'endroit de son choix. Et, aussi, le bracelet d'Alcyone. Il est couvert de sang et encore humide à cause de l'eau. Taryn le serre dans sa main et se retint de pleurer. Le temps du deuil viendra. Mais pas tout de suite.
Callisto est partie. Elle va gagner du temps pour les laisser fuir. Rem a déjà pris les enfants et la valise. Sans plus tarder, la famille BlackStone se faufile à travers les couloirs du Manoir jusqu'à cette chambre. Un deuxième sort d'Alohomora franchit les lèvres de Taryn. La porte s'ouvre sur le lit sur lequel repose Ben. Evanoui. Taryn se précipite sur son frère. Benjamin?! Il est évanoui Taryn. Il faut partir. Rem demande aux enfants de se tenir à lui, de ne pas regarder, tandis qu'il met sa main sur l'épaule de sa femme. Taryn secoue la tête positivement puis pose sa main libre dans celle de son frère tandis que l'autre serre la statuette de sa mère et le bracelet de sa sœur. Puis elle pense à un endroit en particulier tout en murmurant un autre sort. La seconde d'après, la chambre est vide.
Il avait été traîné jusqu'en bas, là où se trouvaient non seulement les cellules mais aussi cette fameuse pièce où toutes les tortures se passaient. Il n'arrivait déjà presque plus à bouger et il n'avait plus de baguette pour se défendre. Ce ne fut pas long avant qu'ils ne commencent enfin. Si les premières minutes avaient été horribles alors qu'il se prenait des sorts en continue, il commença rapidement à perdre petit à petit connaissance. La famille Adaar ne s'arrêtait pas qu'aux sorts. Ils apprenaient à se servir d'instruments moldu pour mieux faire souffrir leurs victimes. Benjamin était bien placé pour le savoir, il adorait utiliser tout ce qui était tranchant. Mais jamais il n'avait encore connu cette douleur alors que les lames glissaient contre sa peau, coupant et séparant.
Il avait, à un moment donné, complètement perdu connaissance. Il ne savait même pas ce qu'il s'était passé après. Il ne vit pas Taryn et son mari arriver pour l'aider, ni le regard de leur mère. Il n'était même pas au courant qu'Alcyone, sa chère sœur, n'était plus de ce monde alors qu'on le torturait quelques étages plus bas. Il se réveillerait quelques heures plus tard, dans la douleur et la perte.
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