ParanoïaJulian & AlexL’enterrement a été d’un silencieux respectueux, mais surtout d’un silence pesant. Il a été emplit d’émotions, alors que tu avais réussit à tenir bon jusqu’à faire ton discours en mémoire à celle que tu avais toujours connu, si ça n’avait été de ta période où Vincent vous avez éloignés l’un de l’autre. Tu avais essayé le plus possible de tout dire, de tout démontrer l’amour que tu avais eu pour cette femme respectable. Tu avais essayé de ton mieux d’y démontrer tout ton amour, tout ton respect, mais surtout, de montrer combien Lyna avait été, du début jusqu’à la fin, une femme de nature forte et loyale. Et que les écrits du journal n’étaient que sottise par dessus sottise. Lyna était, sans aucun doute, une des personnes les plus loyales à ses convictions que tu connaissais. Tu avais confiance en elle, plus que tout. Au Ministère? Beaucoup moins. Tu avais tout fait pour honorer comme il se doit son silence, à la place d’Eurydice qui avait été incapable de dire quoique ce soit : Comme tu la comprenais… Tu avais finit par te blottir durant le reste de la cérémonie dans les bras de ton mari, incapable de voir le corps de Lyna s’engloutir sous terre. Heureusement, tous ces amis avaient été là, pour lui dire un dernier au revoir.
Cette journée-là, tu t’étais rendu sur le campus de l’Université, laissant ton mari aller travailler, pendant que tu parcourais les couloirs de cette Université où tu n’avais presque que de bons souvenirs… Cela te paraissait déjà si loin, lorsque tu étais professeur ici, et pourtant, cela ne faisait pas des masses de temps. C’était juste ta vie qui avait prit brusquement une tournure différente depuis plusieurs mois. Il faut dire qu’être Auror avait brusquement changé ta vie, et désormais, tu n’étais même plus sûr de vouloir le rester, avec le Ministère qui se faisait corrompre un peu plus, jour après jour. Tu avais l’impression de tout perdre, ces derniers temps, et de ne plus savoir où donner de la tête tant tout était si brusque. Qui croire, qui ne pas croire? Ce que tu savais de source sur, c’est que jamais Lyna ne vous aurez trahit, ce qui voulait dire que le Ministère était bien plus corrompu que ce que tu avais cru au début. Tes pas te mènent à la cour extérieure, et alors que tu marches doucement vers le campus, tes pas cessent que tu reconnais quelqu’un. Julian… Julian Laska si tes souvenirs sont bons…
Tu te rappel de lui, et surtout, de la triste raison de sa venue au Ministère. Son frère et sa sœur avaient été tué, tout deux travaillant au Ministère, et son frère travaillant même en tant qu’Auror. Et aucune explication claire ne lui avait jamais été donnée. Tu n‘avais, à l’époque, toi-même pas pu lui dire quoique ce soit. Tu aurais voulu l’aider, mais ton petit rôle peu important ne pouvait pas vraiment faire grand chose. Mais désormais que tu avais en tête que le Ministère était plus corrompu que ce que tu aurais cru, et surtout, que tu revoyais le corps de Lyna, tu te demandais si eux aussi, pouvaient avoir été tué, car ils en savaient… trop? C’était ta paranoïa, qui parlait, mais tu ne pouvais t’empêcher d’y penser. Alors tes pas t’amènent jusqu’à lui, doucement. « Monsieur Laska? » demandes-tu doucement, espérant ne pas te tromper.
Reprendre les études, cela n’avait pas été une décision facile pour lui. Julian avait vingt-neuf ans. Au milieu de ces jeunes, il faisait tâche. Il n’était pas bien vieux, certes, mais quand t’es entouré de personnes qui ont entre dix-huit ans et vingt-cinq ans en général, tu commençais à faire un peu vieux. T’es le mec en retard, celui qu’on regarde étrangement quand on apprend qu’il est seulement en première année. Julian n’était pas spécialement du genre à apprécier qu’on le fixe trop longtemps ; être le centre d’attention, non merci. Il ne se cacherait pas. Autant n’aimait-il pas l’attention, autant, au fond, il s’en fichait bien : il y avait des choses plus graves et importantes dans la vie.
Julian ne vivait pas sur le campus. Tous les soirs, il prenait le temps de rentrer chez lui pour retrouver ses parents. Sa mère soupirait souvent, se plaignait que son mari et elle étaient assez grands pour s’occuper de leurs petites personnes. Pourtant, Julian voyait bien qu’elle appréciait l’avoir près d’elle ; après avoir perdu un fils, elle ne souhaitait pas que cela arrive encore. Elle avait malheureusement eu un avant goût de ce qui aurait pu être la mort de Julian et plus jamais il ne le ferait de peur comme ça. Il ne pourrait certainement plus, de toute manière. Il faisait des études en espérant intégrer le Ministère après tout ça mais… Pourrait-il vraiment ?
Parce qu’il avait peur. C’était une paranoïa continue et qui ne s’arrêtait jamais. Pas de vacances pour son pauvre cerveau qui voyait le mal partout. En même temps, comment ne pas l’être, parano ? Lui qui pensait quitter un monde terrifiant pour un nouveau, un meilleur, voilà qu’il se retrouvait en pleine guerre entre des terroristes qui étaient responsables pour la mort de son frère et de sa femme et un Ministère corrompu jusqu’à l’os. À quoi intégrer un endroit qu’il détesterait ? Peut-être devrait-il tenter de reprendre contact avec Arthur Thorn, l’ancien patron de son frère et, surtout, collègue et coéquipier de quelques temps. Julian l’avait revu plusieurs fois quand il était venu se plaindre au Ministère mais depuis le gala de janvier, plus rien.
Le gala. Julian y était. Eh oui. Quelle idée, aussi… Mais il avait voulu voir. Cette envie de faire parti d’un monde qu’il avait plus ou moins rejeté jusqu’à maintenant. Au départ, tout avait été plutôt bien : Julian avait même réussi à enchérir sur quelque chose qui lui plaisait et il était reparti avec, bien content. Non, c’était la fin qui avait été dérangeante. Quand le Ministre lui-même était arrivé pour arrêter le directeur de la MUL, l’accusant de tellement de choses que l’ancien agent secret avait été plus que surpris de voir les visages surpris des gens autour. L’homme devait être respecté car beaucoup semblait ne pas croire ces accusations. Mais ce n’était même pas le pire dans l'histoire, du coup...
Le pire, ce fut qu’après avoir été évacué, le lendemain, dans ce journal immonde, les nouvelles avaient été données : une Auror avait été tué et un autre membre du Ministère, blessé. Tous les deux étaient dépeint comme des traîtres. Mais Julian savait reconnaître de la manipulation de masse via les médias. Toute cette histoire était plus que louche et des murmures ne cessaient de s’élever : qui remplacerait le directeur à la tête de cette prestigieuse université ? Pour le moment, aucunes nouvelles ; c’était le Ministère qui devait s’occuper de tout ça dans son coin. Julian avait vraiment bien choisi son année pour revenir, quoi… Enfin, vu comme tout cela était parti, le monde sorcier n’allait pas aller mieux d’ici quelques mois, malheureusement pour tous.
Quelqu’un qui appelait son nom attira son attention alors qu’il se promenait sur le campus, toutes ces pensées courant dans sa tête. Il se retourna et reconnut immédiatement l’homme devant lui : il oubliait rarement les visages et les noms. « Oh. Monsieur O’Reiley, c’est ça ? Que faîtes-vous ici ? » demanda-t-il, surpris de voir un Auror sur le campus. Une surveillance, peut-être ? « Vous êtes là pour le boulot ? » L’enterrement de sa collègue avait été tenu il y a peu de temps et vu sa mine grave, il n’était pas dans son assiette, le pauvre. Julian l’avait vu plusieurs fois quand il était venu beugler au Ministre mais peu gradé, voire pas du tout, Alexander n’avait rien pu faire. Il ne lui en voulait pas : Julian comprenait mieux que quiconque la hiérarchie.
ParanoïaJulian & AlexC’était bien la paranoïa et rien d’autre, qui parlait en ce moment entre tes deux neurones. La paranoïa qui avait toujours suivit chacun de tes pas depuis quelques temps, mais encore plus suite aux derniers évènements. Parce que tu n’y croyais aucunement, au fait que le Directeur pouvait avoir quoique ce soit à faire avec les Deathwings. Tu ne l’avais pas hyper connu personnellement, mais à l’époque où tu travaillais à l’Université, tu te rappel avoir apprécié chaque contact que tu avais pu avoir avec lui. C’était un homme d’honneur, un homme de parole, comme peu tu avais rencontré. Ash, Alistair, Arthur et Aedan faisait parti de ces rares personnes que tu jugeais avec autant de respect. Mais le Ministère vous avez, depuis quelques temps, montrait quelques fois que leurs intentions n’étaient pas toujours saines, et vu cette arrestation brusque, vu l’expression d’Arthur, rien n’avait été normale cette journée-là. Sans compte ce foutu journal qui racontait n’importe quoi sur Dorian et Lyna. Tu te rappel l’avoir déchirer avec violence, tant ton cœur avait saigné de ces mots. Normal que Aedan ne voulait plus te voir avec les Aurors. Toi non plus, tu n’avais plus aucune envie de suivre un Ministère corrompu. Ta paranoïa, déjà forte avant, n’avait qu’augmenté, et tu n’avais aucune envie de la voir prendre contrôle de ton être. Alors tu essayais de garder le contrôle, de réfléchir à chaque décision que tu prenais, à chaque mot qui sortait, comme Arthur t’avait apprit. Arthur qui avait disparut, depuis sa démission. Arthur, dont tu te demandais chaque jour où il était rendu, maintenant…
Désormais que tu essayais de tout voir d’un œil extérieur, d’un regard qui savait désormais que le Ministère était corrompu, bien plus que tu ne l’aurais cru au début, tu essayais de voir toute information, tout petit accident qui aurait pu arrivé, qui n’en était peut-être pas un. Tu essayais de comprendre ce qui avait pu t’échapper, ce qui pourrait peut-être t’éclairer sur la suite des évènements. Tu ne voulais pas abandonner, ça c’était clair : Comme Alistair t’avait dit, tu étais un homme de conviction. Abandonné, ce n’était pas toi. Tu avais toujours voulu protéger les autres, et avec ou sans les Aurors, tu continuerais à les protéger. Tu étais fait pour ça. Alors tu essayais, tu essayais de comprendre, d’analyser, de chercher, et tes pas avaient finit par t’amener à l’Université, après que tu ailles laissé Aedan partir à son travail. Tu n’avais pas le gout d’être très loin de lui, ces temps-si. Puis, c’est là que tu l’avais aperçu, reconnaissant lentement son visage pour l’avoir vu maintes fois au Ministère. Tu te rappelais de son inquiétude, de ces cris, et tu n’avais que trouvé ça horrible de ne rien pouvoir lui dire, par cause que tu n’en savais strictement rien. « C’est bien ça. » souffla-tu avec douceur, un léger sourire aux lèvres. « Je suis venu raccompagné mon mari à son travail, et, comme vous je crois, je suis venu m’aérer l’esprit dehors… »
Suivant les pas de Julian pour marcher un peu avec lui, n’aimant pas faire du surplace, tu soupirs un peu en glissant tes mains dans tes poches. « Non… Non, je ne viens pas pour le travail. Je ne sais même pas si… je vais continuer en tant qu’Auror. » Tu secoues tes épaules lentement, ne voulant pas trop embêter Julian avec ça. « Vous étudiez ici? Je ne vous avez pas vu, quand j’étais professeur… Vous êtes en quoi? » demandes-tu curieusement, marchant à ses côtés lentement. Tu viens lentement te tourner vers lui, t’arrêtant un peu de marcher. « Je voulais m’excuser… De ne pas vous avoir aidé, avant… Avec tout ce qui se passe désormais, j’avoue ne plus savoir trop quoi y penser… » Tu viens regarder un peu le ciel, lentement, avant de te tourner de nouveau vers Julian, les mains toujours dans tes poches. « Je me demandais si… Vous auriez pu m’aider un peu… Je chercher à comprendre ce qui se passe au sein du Ministère, et… je sais que vous savez très peu de choses sur la mort de vos proches, mais je me demandais si vous pouviez me redire ce que vous savez? »
Julian ne s’était pas attendu à croiser Alexander ici. En effet, le Ministère ne traînait plus vraiment à l’université, même si certaines surveillances arrivaient encore. Et surtout, il ne semblait pas être au boulot ; ce n’était pas le genre de visage que l’on avait si on surveillait une école qui pourrait être en danger à tout moment. Mais bon, il n’était pas spécialement là pour juger le pauvre homme qui devait vivre des moments difficiles après la mort de sa collègue et peut-être, de son amie. Il ne pouvait pas savoir, ne connaissant pas assez bien l’Auror pour ça. L’homme lui confirma bien qui il était et comment il s’appelait. Manquerait plus qu’il se trompe, ce serait gênant… Il lui demanda ensuite pourquoi il était ici, quand même un peu inquiet de voir un membre du Ministère sur le lieux de ses études. Déjà qu’avec l’arrestation du Directeur, c’était un beau bordel, alors si en plus les Aurors débarquaient pour surveiller tout ça, bonjour les tensions… Julian n’osait pas imaginer le choc émotionnel des pauvres élèves à Poudlard qui avait vu leur école exploser et qui maintenant étaient témoins de l’arrestation de leur nouveau Directeur. Beau foutoir, pas vrai ? Un beau mal de crâne surtout...
En entendant qu’il était ici pour accompagner son mari au travail, il fut bien entendu surpris. Il n’avait aucun professeur qui portait le nom de O’Reiley… Ou peut-être que son mari avait gardé son nom de famille d’origine, tout était possible. « Oh, il enseigne ici ou est membre du staff ? » Parce que oui, il pouvait aussi s’occuper de la nourriture, du ménage, de la bibliothèque, bref, il y avait plein de possibilités et Julian ne connaissait ni les prénoms ni les noms de ces gens-là, en général. Il n’était là que depuis le début d’année et ce n’était pas forcément ce qui l’inquiétait le plus en ce moment, honnêtement. Voyant que l’homme ne voulait pas rester ici, Julian suivit alors le pas, restant prêt du plus âgé pour continuer de lui parler. Alexander continua alors à parler de son travail, faisant alors une révélation à laquelle Julian ne s’attendait pas. Ce n’était pas non plus tous les jours que quelqu’un annonçait de pas savoir s’il allait rester à son boulot ou pas. « Oh. Pourquoi ça ? À cause de ce qu’il s’est passé au gala de charité ? » tenta-t-il de demander, toujours prêt à pécher quelques informations par-ci par-là. On n'était jamais trop sûr.
Les questions dérivèrent ensuite sur Julian, qui, surprit, hocha la tête. « C’est ma première année ici, en fait. Je suis en Protection Magique. Un première année plus vieux que certains professeurs. » répondit-il en souriant doucement. C’était vrai, en plus. Certains professeurs ici avaient à peine vingt-cinq ans ou un peu plus. Julian, avec ses vingt-neuf ans, faisait souvent tâche au milieu des premières années qui avaient presque tous dix-huit ou dix-ans ans. Dix ans de moins que lui, quoi… Mais bon, s’il voulait faire quelque chose de sa vie dans le monde magique, les études étaient une étape par laquelle il devait repasser. Il aurait sûrement pu trouver quelque chose avec ses années de service dans le monde moldu ou avec le peu d’influence qu’avait la famille de sa mère, mais non. Il avait préféré recommencer à zéro, comme un nouveau départ. Même si comme tout cela partait… Franchement, il regrettait presque d’être revenu ici. Il aurait plutôt dû aller vivre en Antarctique ou quelque part comme ça, là où ni les moldu ni les sorciers n’allaient parce qu’à part de la glace, il n’y avait rien d’autre d’intéressant.
Alexander s’arrêta ensuite de marcher et se retourna doucement vers lui. Julian regarda un peu sur le côté avant de ramener son regard sur l’homme. Pourquoi il le regardait comme ça ? Il avait quelque chose sur le visage ou il était juste du genre dramatique ? Oh, c’était pour parler du sujet qui fâche. Le frère de Julian et les semaines passées au Ministère à beugler comme une vache pour avoir des réponses. Sans en obtenir, bien entendu. « Ce n’est pas de votre faute. Je ne crois pas que grand monde sache vraiment ce qu’il se passe. Mais c’est certain que des choses plus qu’étranges se trament là-bas, ce qui est assez embêtant vu que le Ministère est censé nous protéger... » grimaça un peu Julian. Il connaissait plutôt bien ce genre de système, qui, en fin de compte, se rapprochait beaucoup de ceux des moldu. « Vous aider ? Je ne pense pas être d’une grande aide mais… Pas de problème, oui. Tout ce que je sais, honnêtement, c’est que mon frère et sa femme n’étaient pas en service de jour-là. Ils n’ont pas été spécialement visés. Ou du moins, c’est ce qu’on pourrait penser. À part ça… Je ne sais pas. Je dois rencontrer quelqu’un qui aura peut-être des réponses. Je pourrais peut-être vous recontacter après ? » proposa Julian, gardant secret la personne qu’il devait rencontrer même si c’était facilement devinable.
ParanoïaJulian & Alex Depuis que ton amoureux t’avait proposé de travailler en ton compte, pour ne pas à avoir à suivre des règles, des demandes que tu ne voudrais pas suivre, le temps qu’Arthur ne revienne, tu avais commencé à réfléchir à ce que tu serais apte à faire. Puis, cette idée avait commencé à germer en toi, en voyant combien le Ministère semblait de plus en plus… néfaste. Cette idée de quitter les Aurors, surtout de quitter le Ministère, était de plus en plus présent en toi, et cette paranoïa que tu ressentais désormais envers eux n’aidait pas. Tu préparais donc un plan B, si tu te retirais des Aurors. Détective à ton compte. Car plus le temps passait, plus tu te rendais compte que le nombre de gens qui cachait des choses était énorme. Même si tu n’avais pas encore des preuves solides, depuis le Gala, tout te soufflait à l’oreille que le Ministère était bien plus corrompu que tu n’aurais cru. Et sans doute pas seulement le Ministère. Désormais que le directeur de l’Université avait été « arrêté », qui allait le remplacer? Et qui était celui à avoir prit la place de la directrice de Poudlard? Tu avouais ne pas t’être assez renseigné, étant resté assez cloitrer chez toi depuis le Gala, depuis Lyna… Avec cette légère « peur » que le Ministère puisse mettre la faute sur toi aussi, comme il l’avait fait avec Lyna et Dorian. Puisse révéler ta nature aux yeux de tous… Nature que tu apprenais encore à accepter grace à Aedan.
Mais comme toujours, parlé d’Aedan vient te souffler un sourire, sincère, amoureux. Car jamais tu n’aurais cru aimer autant avant lui. Jamais tu n’aurais cru avoir quelqu’un aussi présent pour toi, que présentement. Aedan faisait tout pour t’aider, te conseiller… « C’est le concierge… Aedan O’Reiley. » souffles-tu, ne pouvant t’empêcher de sourire au nom de famille. « Il travail ici depuis quelques années. Nous nous sommes rencontrés lorsque j’y étais encore professeur. » Tu viens lentement glissé tes mains dans tes poches, tout en marchant un peu, ici et là, dans ce jardin que tu connais très bien depuis le temps. « Entre autre oui… Ce qui s’est passé au Gala m’a fait douter de beaucoup de choses, de choses que je voyais, mais ne voulait pas vraiment réalisé. Et si Arthur n’est plus le Chef, je me vois mal continuer… » lâches-tu avec sincérité. Un rire t’échappe lorsque Julian mentionne qu’en effet, il ne doit pas être bien plus vieux que certains professeurs ici. Toi-même, tu as 33 ans. Si tu te rappels bien, Julian avait quelque chose comme 30 ans. « Ça doit te faire drôle en classe… Mais je suis heureux pour toi. Que veux-tu faire plus tard? »
Tu prêtes attention à ces paroles, à ces dires, les notant dans un coin de ta tête. Ils n’étaient pas visés, du moins en apparence. Ces mots tournent un moment dans ton esprit, lentement. Tu y crois peu, tu avoues. Avec ce que tu remarques ces derniers temps, tu y crois très peu… « Julian… Je vais te dire quelque chose, mais je veux que tu saches que je n’ai aucune preuve concrète sur ce que j’amène. Mais avec ce que j’ai vu récemment, avec ce que le journal à fait croire… Je crois que le Ministère est bien plus infesté de mages noirs que nous le pensions au départ, et surtout, de Deathwings. Peut-être même que certains de leurs chefs sont parmi nous. Et je crois que, malheureusement, votre frère et sa femme ont comprit, vu, ou entendu quelque chose qu’ils n’auraient jamais dû voir… Et c’est pour ça qu’ils ont été tués. Comme Lyna l’a été. Je suis certain que Lyna… a vu quelque chose, le soir du Gala, qu’elle n’aurait pas du voir… Quoi? » Tu t’entends soupirer lentement, le regard brillant. « Je ne sais pas, mais… Je connais Lyna. Je… Je la connaissais très bien. Les accusations sur elle sont fausses. Elle a vu quelque chose, et elle a été tuée pour ça… » Tu secoues un peu tes épaules, lentement. « Est-ce que tu saurais… Qui a prit la place du directeur de l’Université? »
Julian n’était pas au courant de grand-chose, forcément. Il n’était pas impliqué avec le Ministère ou le monde magique à la base alors les événements du moment le dépassaient au plus haut point. Il était certainement beaucoup plus perdu qu’Alexander dans cette histoire. Julian ne savait pas si le Ministère était vraiment impliqué ou non : après tout, ce n’était qu’une poignée d’entre eux qui avaient trahi les Aurors et cela ne voulait pas dire que tout était à jeter. C’était étrange et louche, certes, mais pour savoir ce qui se tramait là-dedans, il faudrait une équipe au complète. Julian avait entendu parlé des remplacements à la rentrée pour les nouveaux directeurs de l’université et de Poudlard mais il n’y avait pas plus prêté attention que cela. Après tout, c’était logique que des nouveaux arrivent pour gérer ce beau bordel, qu’ils soient ou non affectés par le Ministère. Ce serait logique que ce soit le Ministère qui s’en occupe, d’ailleurs. En temps difficile comme cela, c’était une autorité en charge qui s’occupait de ce genre de choses et par conséquent, vu que c’était pour le moment le Ministère qui gérait les deux écoles, c’était normal… « Oh, je crois que je vois qui il est. Je suis content pour vous. » sourit-il sincèrement.
« Voir le chef des Aurors partir, ça fait bizarre oui. Et ça aide pas à calmer les suspicions même si le Ministère a l’air de plutôt dire que c’était positif pour le monde magique. Calmer les gens, c’est leur spécialité ces derniers temps. » sourit difficilement Julian. C’était vraiment compliqué, toute cette histoire. Du moment où le Ministère était compromis, c’était tout le système magique du pays qui tombait en ruines… Et encore, si leur Ministère était infesté de traîtres, qu’est-ce qui leur disait que ce n’était pas la même chose ailleurs ? Pour le moment, les Deathwings ne sévissaient qu’ici mais ils préparaient peut-être des plus gros coups ailleurs… Ils semblaient être drôlement bien préparés pour des mecs qui n’étaient apparemment qu’une rumeur à la base. « Au début, je pensais intégrer le Ministère. Maintenant… Je me dis que c’est sûrement une mauvaise idée. J’attends de voir mon rendez-vous avec quelqu’un pour décider de mon futur l’an prochain. » répondit-il sans trop en dévoiler à Alexander. Dans un sens, il ne mentait pas : il était venu ici pour intégrer le Ministère mais maintenant, il ne pensait pas que c’était la meilleure des idées…
« Oui, ça me semblerait logique. Ou ils étaient sur le chemin. Jamais mon frère n’aurait rejoint une quelconque secte de magie noire et il était proche d’Arthur. » souffla doucement le jeune homme. « Lyna semblait être quelqu’un de bien. C’est triste de voir certaines personnes qui croient en ces rumeurs alors que sa mort est totalement louche. Il y aura toujours des gens pour croire à tout et ne douter de rien, malheureusement… Même en ces temps. » C’était triste mais ils ne pouvaient pas y faire grand-chose. C’était une réaction presque typique. Les gens ne voulaient pas croire que quelque chose de pire pourrait se tramer sous leur nez ; ils avaient peur et ça aussi, c’était complètement normal. « Si je trouve quelque chose dans les affaires de mon frère ou de sa femme, je vous recontacterai sans soucis. » Même s’il passerait sûrement par Arthur avant mais cela dépendrait encore et toujours de comment se passerait leur rencontre plus tard. « Je crois que c’est quelqu’un du nom de Harriet Wharton mais je ne sais pas grand-chose sur elle. De ce que j’ai entendu, elle m’a l’air assez stricte et a des idées bien arrêtées mais quel directeur ou quelle directrice n’est pas décrit de cette manière ? » Il n’en savait pas plus et ce n'était que des rumeurs.
« J’ai bien l’impression que le monde sorcier ne m’apportera pas la paix que j’osais avoir. J’ai été trop longtemps coupé de ce monde. Avant la mort de mon frère, je ne savais même pas que c’était aussi… compliqué. Mes parents ont préféré me préserver de tout ça ici mais je crois bien que c’est le pire moment pour moi pour découvrir tout ça. » soupira Julian alors qu’il repéra un banc. Il proposa alors à Alexander d’aller s’y asseoir quelques temps pour continuer de discuter dans un décor calme et discret. Ses jambes le remerciaient un peu de pouvoir se reposer même s’il n’avait pas fait grand-chose aujourd’hui. « Vous avez une ligne directe pour que je vous contacte ? Un téléphone moldu, peut-être ? Je ne sais pas si vous préférez les hibous ou autre chose. » questionna-t-il pour avoir le plus d’informations possibles. Ce n’était pas quand il aurait besoin de le contacter qu’il devra se poser la question, sinon ce serait inutile…
ParanoïaJulian & Alex Malgré tout les drames qui arrivent présentement, malgré, surtout, la mort de Lyna encore bien récente dans ton cœur, dans ta peau, comme un cauchemar qui ne s’efface pas – après tout, il y a encore quelques nuits où Aedan se réveille sous tes sursauts et tes cris, quand tu revois le corps ensanglanté de ta meilleure amie dans tes bras -, malgré les nombreuses attaques et le Ministère qui semble se retourner contre vous, même si tu n’as pas encore de preuves concrètes, malgré tout ça, les mots de Julian te font sourire. Sa présence aussi, te fait sourire. Parce que oui, tu es heureux d’avoir trouvé quelqu’un comme Aedan pour partager ta vie. Tu es heureux de t’être marié et de pouvoir avancer main à la main avec quelqu’un, et non seul. Tu es heureux de le savoir à tes côtés, de savoir qu’il y aura toujours quelqu’un qui t’attendra à la maison, à ton retour. Tu es heureux de savoir que Aedan fait désormais parti de ton quotidien, et il le serra toujours. Et plus que tout, tu es heureux d’être enfin comblé en amour. Non seulement votre amour est une des choses les plus puissantes qui t’es arrivé, mais vraiment, tu te sens choyé d’être aimé par quelqu’un d’aussi tendre, doux qu’Aedan. Alors tu hoches la tête aux mots du Julian. Tu es heureux de le revoir, lui aussi. Tu es heureux de pouvoir avoir une « deuxième chance » espérant que cette fois-ci, vous puissiez vous entraider et peut-être enfin trouvé ceux qui ont été contre vous : Ceux derrière la mort de son frère et sa femme, ceux derrière la mort de Lyna… Tu te dis que heureusement que tu es passé ici aujourd’hui, peut-être pourras-tu enfin en apprendre plus sur ce garçon qui t’avait tant intrigué. « En effet… Je crois, et ce n’est que moi, qu’ils ont peur que les sorciers ce retournent contre eux, avec la peur qui monte, alors ils font tout en leur pouvoir pour nous garder calmer, pour nous apaiser, même si cela voudrait dire de nous mentir, comme j’ai l’impression qu’ils font depuis un moment. J’ai toujours été un peu… Paranoïaque sur les bords, et toute cette situation n’arrange en rien. »
Tu viens doucement glisser tes mains dans ton dos, alors que tu hoches quelques fois la tête à ces mots, souriant un peu, tristement. « Je ne te conseillerais en effet pas de rejoindre le Ministère en ce moment, pas avec tout ce qui ce trame, mais cela ne te concerne que toi… Je ne te donne que mon avis… Je ne crois pas que tu trouveras satisfaction là-dedans… » Tu soupirs un peu à ces mots, hochant quelques fois la tête. Oui, c’est désolant de voir tant de gens s’accroché à de telles rumeurs, mais en même temps, comment réellement leur en vouloir? Le monde tombe en morceaux, et plus personne ne sait vraiment qui se tourner… « Surtout en ces temps sombres… Tout est en train de tombé, et les gens s’accrochent à tout ce qu’ils peuvent croire pour ne pas sombrer aux aussi… » Tu viens t’assoir avec Julian, prenant place sur le petit banc à ses côtés, tout en joignant tes mains ensemble. Tu rigoles un peu à ces mots sur la directrice, parce que en effet, ça reste vague… « Je vois… Oui c’est ce que nous entendons sur beaucoup de directeurs et directrices! » Néanmoins ces prochains mots te font tiquer, comme curieux. Tu as toujours été trop curieux, mais avec le temps, heureusement, tu as appris aussi à ne pas trop t’enfoncer.
« Qu’est-ce que tu faisais, avant? Tu parles du monde sorcier comme si c’était nouveau pour toi… Tu travaillais du côté Moldu? » demandes-tu intrigué. « Si tu ne veux pas répondre, je comprendrais, tu n’es pas obligé! » Tu viens attraper une de tes petites cartes en même temps, avec ton numéro de téléphone que tu avais préparé quand tu étais Auror, mais bon… « Tu as mon numéro privé ici… J’aime beaucoup les hiboux, mais je préfère éviter en ce moment si tu dois me dire des choses plus ‘privés’… » Tu lui donnes ta carte en souriant, avant de rejoindre tes mains ensemble, lentement.