Personne n'avait l'habitude de voir des enfants à la MUL. Effectivement, depuis la destruction du château de Poudlard et la mort de la Directrice, les enfants ont été emmenés à l'Université. Aven n'était pas présent lors du drame, profitant de ces vacances avec sa copine en Nouvelle-Zélande, coupés du monde, un voyage qu'il n'était pas prêt d'oublier. C'était en revenant avant la rentrée qu'il appris la nouvelle, cela lui avait brisé le cœur de savoir un si grand monument, réduit en poussière. Du coup cela ne l'étonnait pas de voir autant de monde à cette rentrée, lui commençait enfin sa deuxième année en vétomagie, il avait hâte de reprendre les cours et il n'allait pas chômer avec tout ce qu'il avait appris en vacances sur les créatures magiques.
C'était donc au milieux de ces jeunes de tout âges, qui généralement étaient tous gênés en croisant le regard des plus grand comme lui, qu'il se dirigeât dans un endroit tranquille, bien entendu il avait déjà du boulot à faire, mais il ne s'en faisait pas pour cela, vu la tête qu'il était, il allait forcement s'en sortir. Alors il décida tout autre chose, il était, étonnement, seul, il n'y avait pas Opaleye avec lui aujourd'hui et ce n'était pas grave, un peu de distance faisait du bien après un long voyage à deux, ils se reverraient forcement dans peu de temps après tout. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas métamorphoser, d'ailleurs, il ne l'avait pas fait depuis le poison au Bal de la Saint Valentin, le poison qui tuait les pouvoirs à petit feu. En fait, il avait peur. Peur d'avoir perdu ce don si précieux, ce don qu'il avait longuement appris avec son père, lui même étant une Corneille d'Amérique. Isaac, son père, aurait forcément compris s'il avait perdu ce pouvoir, mais Aven, lui, il ne savait pas s'il s'en remettrait.
Mais maintenant que le temps fut passer, c'était le moment pour lui, de voir si ce don avait disparu à jamais ou non. Le Poufsouffle s'abrita des regards, il était vrai que les jeunes ne comprendrait peut être pas, peut être qu'ils n'avaient même pas encore appris ce qu'était un Animagus. Mais bref de bavardage. Après un dernier coup d’œil dans les alentours, il posa ses affaires près d'un arbre et entama le processus de métamorphose. Son corps rapetissait, des plumes d'un noir charbon sortaient par-ci et par-là jusqu'à recouvrir entièrement son corps. Un bec remplaça sa bouche et quelques secondes plus tard, le voila Corbeau emmêler dans ses vêtements. Il bataillait vraiment pour en sortir, mais c'était une fois qu'il fut sortit de ce pétrin qu'il s'envola, retrouver le plaisir d'avoir le vent dans ses plumes..... Mais il n'alla pas si loin que cela. Bah oui, déjà qu'il était idiot quand il était humain, pourquoi ça changerait quand il était en corbeau ? Peut être était-ce la joie ressentit, car il n'avait finalement pas perdu son pouvoir, ou alors tout simplement parce que ce gros bêta ne regardait pas devant lui. Oui, si vous n'aviez pas compris, il venait de se prendre quelqu'un en pleine face, mais qui ?
Sujet: Re: Hazardous | Aven & Eziel Mar 15 Oct - 4:10
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ft. Jude A. Lewis
Azïel te suivait à la trace aujourd'hui. Elle ne semblait pas avoir vraiment apprécié la dernière fois qu'elle t'avait perdu de vue, c'est-à-dire quand tu avais fini dans un amphithéâtre et elle semblait bien déterminée à ne pas te perdre cette fois. Pourquoi elle tenait tant à rester à tes côtés ? Tu te le demandais bien. Oh, tu avais très bien compris qu'elle était à Poudlard (enfin la MUL actuellement) parce qu'elle était ton interprète, mais tu ne voyais pas ce qui justifiait qu'elle soit toujours dans tes pattes. Ce que tu ne savais pas, ne voyais pas, ne comprenais pas, c'était qu'elle s'inquiétait pour toi et qu'au final, elle-même craignait la solitude depuis l'attaque. Elle avait autant peur que tu finisses par sérieusement te blesser sans le réaliser parce qu'elle avait remarquer cette étrange insensibilité à la douleur, elle avait même fait des recherches dans ton dos, et elle ne voulait pas rester seule. Et ici, personne ne l'aimait vraiment. Elle était cracmol. Tu ne connaissais pas ce que c'était, tu ne t'en souciais même pas, c'était à peine si tu avais réalisé qu'elle ne se faisait pas vraiment une place parmi les autres camarades. Après tout, t'intéresser à la vie des autres était quelque chose de très rare de ta part.
Donc. Elle te suivait partout. Et toi, tu ne savais même pas ce que tu avais envie de faire. Tu avais terminé un cours de métamorphose où tu n'avais strictement rien suivi et pour lequel tu ne comprendrais alors strictement rien lorsqu'il viendrait à étudier pour, à faire les travaux qui t'avaient été donné. Lorsque tu devrais tenter de répondre à des questions sur un parchemin. Mais tu n'en avais pas grand chose à faire de ne pas comprendre parce que contrairement aux Sortilèges et aux Soins aux Créatures Magiques, le cours de métamorphose ne t'intéressait pas vraiment. Alors tu pouvais bien avoir une note passable. Tu sais, celle qui te permet seulement d'aller dans l'année supérieure. Tu n'avais pas des rêves de grandeur, tu ne voulais pas devenir un Auror, tu n'attendais rien de l'avenir et du temps qui se déroulait sans vous attendre. Tu ne l'attendais pas pour exister toi non plus. Tu te laissais prendre par tes dessins, par la vie qui existait dans ton esprit, par tes araignées. Et c'était tout ce qui semblait alors t'importer, c'était, en fait, tout ce qui t'importait sérieusement. Le reste pouvait bien disparaître en fumées, devenir des cendres comme Poudlard, sans venir t'atteindre.
Tu ne regardais pas devant toi, chose que ton interprète te reprochait très souvent d'ailleurs, regardant le dessin que tu avais commencé en classe. Ce dessin représentait une Recluse brune qui grimpait sur une feuille en pleine tempête, observée de loin par un aigle. En bas de la dite feuille se trouvait un tas d'araignées sauteuses sans leurs pattes, ou leurs yeux. Ça dépendait des araignées. Toujours cette touche qui donnait des frissons à ceux regardant tes oeuvres. Toujours cette touche bien glauque, bien particulière, très sombre qui te caractérisait, qui t'appartenait. Une touche qui ne changerait pas, aucunement.
Mais puisque tu ne regardais pas devant toi et que ta traductrice ne fut pas assez rapide (en fait, elle hurla avant de se rappeler que ça ne servait à rien, réflexe de personnes entendantes), et bien un corbeau te rentra dedans et te fie échapper ton calepin. Bien heureusement, tes crayons étaient dans ton petit sac à dos tenu sur une seule épaule. Atrax se mit en position d'attaque, surprise. Tu regardas la bestiole qui se retrouvait maintenant dans tes mains à la place de ton cahier à dessin, un peu abasourdi. La situation s'était déroule bien plus vite que ce que ton cerveau avait pu enregistrer. Tu t'accroupis pour déposer le corbeau sur le sol et décida de t'asseoir et de le regarder. Tu le saluas de ta main. Maintenant, tu parlais aux oiseaux. Enfin, pas vraiment. Mais tu avais décidé que oui. Même si ce corbeau était étrange et que c'était particulier d'en croiser un maintenant. Azïel semblait bien plus énervée que toi. Elle secoua ton épaule et tu levas la tête vers elle. « Ce n'est qu'un corbeau, pourquoi tu lui fais un salut ? Il va même pas comprendre ce que tu dis ! » Tu ne pris même pas la peine de lui répondre et tu retournas ton attention vers l'animal. Le volatil. Ce n'était pas ton champ d'expertise. Tu tendis la main pour le flatter, attendant son approbation.
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Aven Byrne
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Sujet: Re: Hazardous | Aven & Eziel Mer 16 Oct - 20:29
Hazardous.
Punaise, il n'a même pas pût profiter cinq minutes de sa métamorphose, ça lui avait manquer de pouvoir s'envoler loin et regarder le paysage de là-haut. Pour l'instant tout ce qu'il voyait, c'était des mains. Un peu sonné, l'élève devant lui avait été bien trop proche de là où Aven c'était envolé, pourtant il avait bien vérifier les alentours. Le plus étonnant c'est qu'il entendait une autre personne avec lui, un peu plus vieille surement. Il espérait alors que ce ne soit pas un prof parce que la plupart des professeurs de la MUL savait pour les dons des élèves, possiblement une question de sécurité. Puis de toute façon il se trouvait sur les registres des Animagus au Ministère, mais dans l'enceinte de la MUL ce n'était pas bien conseillé, moins strict qu'à Poudlard, mais il y avait quand même pas mal de règle a respecter.
Aven leva le bec vers l'élève qui lui décida de le reposer par terre. Tant mieux, il n'était pas tomber sur un psychopathe, il lui faisait même un coucou de la main, bon bah pourquoi pas, le Poufsouffle leva son aile pour faire une sorte de salut, mais version oiseau. Il n'imaginait même pas ce que le jeune homme allait penser. Aven tourna la tête vers la femme et de ce qu'il comprenait, elle utilisait la langue des signes. Même en y réfléchissant, il n'avait pas entendu qu'un élève sourd ou muet était ici. Bon en même temps, connaitre tout les élèves de Poudlard qui ont été muté ici, c'était compliqué.
Le jeune corbeau sautilla sur lui même, comment réussir a communiquer avec lui, sans connaître la langue des signes et en étant un oiseau ? On était d'accord que pas beaucoup de monde se posait cette question. Le Poufsouffle voulait l'amuser, il allait surement rester en corbeau un petit peu plus longtemps.
Sujet: Re: Hazardous | Aven & Eziel Jeu 17 Oct - 4:20
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C'était difficile comprendre ce qui comptait pour toi, ce qui avait du sens à tes yeux. Comprendre si seulement quelque chose avait du sens ou une quelconque importance, si tu comprenais les principes même de la vie, la base. Mais était-ce si important dans le fond ? Parce que cette absence de sens ne t'empêchait pas de poser un regard sur le monde, un regard particulier, bien à toi, mais un regard qui pouvait exposer différentes facettes qui ne seraient pas ressorties autrement. Et te voilà aujourd'hui, à regarder un corbeau qui t'était rentré dedans sans jamais te demander si c'était logique la présence d'un tel volatil dans l'enceinte de la MUL. Non, jamais tu te demandas si c'était normal, s'il n'y avait pas quelque chose de caché dans une telle présence, et tu ne te posas pas plus de question quand le corbeau ouvrit une seule aile. Tu inclinas très légèrement la tête, te demandant vraiment si c'était un salut. Ça en donnait tout l'air tout du moins. Tu haussas légèrement les épaules.
Atrax décida de ne pas vouloir rester sur place et descendit de ton épaule pour aller se promener dans les environs. Faut croire que ton araignée n'aimait pas trop l'oiseau. Ta traductrice recula légèrement. Elle ne l'avait jamais aimé ton araignée, mais tu ne t'en étais jamais vraiment soucié. Ce n'était pas ton problème. On ne t'avait jamais appris à te soucier des autres, de toute façon. Tu regardas le corbeau qui s'était mis à sautiller sur lui-même en te demandant bien pourquoi il faisait ça. Tu ne savais pas trop ce que tu avais envie de faire. Tu lui avais dit coucou, mais tu ne pouvais pas trop parler avec un oiseau. Alors... tu décidas de mettre la paume de ta main face au ciel de sorte à ce qu'il puisse monter dessus s'il en avait envie et que tu puisses le voir de plus près.
Après tout, tu ne pouvais pas faire grand chose d'autre. Tu savais très bien que derrière toi, ta traductrice espérait que tu en aies vite marre de taper la discute avec un corbeau. Mais tu n'avais pas envie de t'en aller tout de suite, toi. Alors tu le regardais, et de ta main libre, lui fis gentiment signe de venir, de ne pas avoir peur.
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Aven Byrne
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Sujet: Re: Hazardous | Aven & Eziel Mar 22 Oct - 18:33
Hazardous.
C'était mal de faire croire à un enfant qu'il arrivait à parler avec les animaux ? Aven s'en voulait de rester comme ça, mais il ne voulait pas que le gosse partent les jambes à son cou, surtout s'il est sourd ou muet. Comment le Poufsouffle allait-ils lui expliquer ? Il y avait bien la dame derrière lui, qui le regardait toujours aussi bizarrement et qui avait l'air d'être là pour l'aider et lui parler, mais, c'était surement elle qui allait s'enfuir en première en hurlant de tout ses poumons.
Levant son aile en espérant que l'élève le prennait bien pour un salut, il pencha la tête, il devait se demander ce qu'il se passait et Aven trouvait cela vachement drôle. Il croassa, limite comme un rire, ce qui lui valait un regard étrange de la part de la femme toujours présente malgré les choses étranges qui se passait devant ses yeux. Il y avait même une araignée qui partait, Aven tenta de l'approcher en sautillant, mais elle se faufila plus loin. Oh ça allait, il n'allait pas la manger tout de même.. Est-ce que ça mangeait des araignées les Corbeaux ? Bonne question. Quand le jeune tendait la main, Aven se demanda s'il devait vraiment continuer et monter sur celle-ci ou faire demi-tour et reprendre sa forme humaine. Il décida tout de même de faire un petit tour sur sa main, picorant un peu sa paume, essayant de ne pas trop lui faire mal.
Le Corbeau poussa un léger croassement quand il fût plus proche du visage de l'enfant. C'était quand même marrant, il n'aurait jamais penser à ça un jour. Heureusement que cela tombait sur un jeune élève, si cela avait été un adulte de son âge, il aurait pu finir directement dans le bureau du directeur de la MUL.
Sujet: Re: Hazardous | Aven & Eziel Jeu 7 Nov - 21:10
hazardous
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La situation qui se déroulait devant tes yeux, celle à laquelle tu prenais sans hésiter part, était belle et bien unique et particulière. Mais ça ne semblait aucunement te déranger, bien au contraire. Tu ne semblais même pas un seul instant te demander si c'était usuel. Non, définitivement, cette pensée ne t'avait même pas un seul petit moment effleuré l'esprit. Tu te contentais d'observer ce corbeau, de "communiquer" avec lui avec les gestes, de la même façon que tu communiquais avec tout le monde puisque c'était une des seules façons de te faire comprendre. Peut-être aurais-tu dû te sentir seul, terriblement seul dans cette condition qu'était le tienne, mais tu apparaissais seulement comme habitué, comme terriblement adapté à une fatalité à laquelle tu n'as même pas eu la moindre chance de t'échapper.
Tu n'avais pas essayé. Tu t'étais laissé aller à cette vie qui s'était imposée à toi sans tenter de fuir, tu avais attendu qu'on t'ouvre la porte de l'orphelinat, attendu que Virginie parte et s'efface de ton champ de vision. Toujours, tu avais attendu sans tenter de changer les choses. On pouvait peut-être te caractériser de passif, ça ne te dérangeait pas. De toute façon, tu ne les entendais pas, les mots à ton sujet, les rumeurs tournant autour de toi. Tu ne les entendais pas et les savoir ne t'intéressaient absolument pas. Tu te contentais de te lever le matin, de poser un pied devant l'autre, de respirer et de t'occuper d'Atrax qui était tout ce qui importait dans ta vie.
Quand le corbeau se décida de monter sur ta main, ton regard le suivit bien attentivement, le regard picorer dans ta main. Sensation que tu aurais dû ressentir, mais qui ne provoqua pas la moindre réaction de la part de tes nerfs. Tu n'avais jamais rien ressenti à ce niveau. Tu avais cette étrange impression d'être anesthésié de partout, tout au fond, de la tête au pied, de ne pas avoir eu de chance en naissant, d'être brisé.. mais il ne fallait pas y penser. Ne pas se poser de questions auxquelles les réponses n'apparaissaient pas. Ça prenait du temps pour rien et le temps était compté. Chaque seconde rapprochait tout le monde de la mort. La vie n'avait rien d'éternelle. Tu le vis ouvrir la gueule, tu sentis les vibrations jusque dans ta main, ce qui mena à ce que tu prennes ton autre main pour délicatement flatter l'aile de ce volatile. Léger soupir sur tes lèvres alors que tu pouvais sentir ton interprète s'agiter derrière toi. Pourquoi ne pouvait-elle donc pas rester tranquille ? Ce n'était qu'un corbeau. Et même si c'était autre chose, ça ne justifierait jamais un tel comportement.
Tu continuais doucement de flatter l'aile ne sachant pas trop quoi faire d'autre. Tu aimais bien les animaux. Tout particulièrement les Arachnides et encore plus spécifiquement, les araignées. Comme Atrax. Tu aimais Atrax. Tu étais fasciné par la faune et par les insectes. Tout ce qui les concernait s'inscrivait rapidement dans ton esprit sans difficulté. C'était agréable, c'était calme, ce moment où tu t'occupais d'un corbeau sans regarder le monde autour de toi. Et tu tentais de dévisager chaque détail pour les reproduire fidèlement dans ton carnet de dessin plus tard.
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Sujet: Re: Hazardous | Aven & Eziel Mer 13 Nov - 18:23
Hazardous.
C'était marrant cet instant, il n'avait jamais "jouer" avec quelqu'un d'autre qu'un autre corbeau sous sa forme d'Animagus. Son pote corbeau (qui n'a toujours pas de nom d'ailleurs) le jugeait pas mal sur ces métamorphoses, mais au moins il lui faisait découvrir pleins de chose une fois dans le ciel. Il était censé être son compagnon, Aven adorait les hiboux, mais c'est son corbeau qui livre les messages, enfin s'il le veut, c'était quand même très têtu ces bêtes là. Là, dans la main du jeune homme, il se sentait minuscule même si les Grands Corbeaux - d'où leur noms - étaient très grands.
L'enfant s'amusa avec son aile, et après quelques minutes de silences, où la femme derrière s'impatientait, Aven décida de descendre de la petite main, il comprenait l'énervement de la dame, mais il n'avait pas la gale non plus ! Il sautilla un peu, avec quelques battements d'ailes, avant d'arriver vers ses affaires qui traînaient par terre. Avec son bec il attrapa le premier truc qui venait, son tee-shirt apparemment, sautilla encore un peu et en quelques secondes, sa métamorphose commença. Des craques, des étirements, des croassements qui se transformaient un peu plus en grognement humain. Avait-il fait peur à la dame qui accompagnait l'enfant ? C'était possible.
Une fois la métamorphose fini, le vent froid le faisait frissonner et il se dépêcha de s'habiller au plus vite. Déjà parce qu'il ne voulait pas attraper ffroid, mais en plus être nu devant une femme et un enfant en travers de la MUL.. Bonjour sa réputation. Pantalon, chemise, veste de la MUL et hop, comme si de rien n'était. Aven se retourna alors vers le jeune homme, voir s'il ne les avaient pas trop choqué.
- Heum.. Bonjour, je suis désolée si je vous ai fait peur..
Le Poufsouffle s'adressait un peu aux deux en même temps, savoir qui allait lui répondre en premier.
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Aucune attention n'était décernée envers ta traductrice, ton interprète. Non, tu ne te souciais actuellement que du corbeau qui était sur tes mains. Tu ne te souciais aucunement de ce qu'elle pourrait dire. Elle pouvait même partir que ça ne te dérangerait pas. Tu n'avais pas grande reconnaissance envers elle, tu ne te souciais pas trop de sa personne. Mais on ne t'avait pas appris à te soucier de quelqu'un. Virginie ne se souciait pas de vous et en tant qu'enfant, tu avais calqué sur elle tout. Ainsi, les sentiments, ça t'échappait. Tu ne comprenais pas trop le concept des sentiments.
Tu suivis des yeux le volatil quand celui-ci décida de descendre de ta main et de sautiller vers des vêtements. Chose que tu ne comprenais pas. Pourquoi avoir besoin de vêtements ? L'incompréhension marquait ton regard sans pour autant qu'on y trouve trace d'agacement. Ça ne te dérangeait pas de ne pas comprendre, du moment qu'on te fournissait une explication par après. Tu le regardais toujours quand tu vis la forme peu à peu devenir humaine et ton interprète devenir totalement inconfortable. Tu pouvais le sentir. Tu avais appris à la ressentir. Ressentir tout ce qui se passait autour de toi. Même si tu ne comprenais pas tout.
Tu regardais ce qui était maintenant un homme s'approcher de vous deux. Enfin, il s'habilla avant tout parce qu'il était visiblement nu. Si ta traductrice se montrait incommodée, toi, tu n'en avais pas grand chose à faire. Tous les corps se ressemblaient. La nudité ne devait pas être taboue alors même que ce n'était qu'un corps, un système reproducteur, un système digestif. Pleins de systèmes mis ensembles pour former un organisme vivant qui se trouvait à la tête de la chaîne alimentaire. Enfin. Les moldus pensaient ce fait. Alors que les dragons pouvaient aisément vous tuer.
Tu lui fis un signe de la main pour le saluer tandis qu'elle te dépassa pour se placer légèrement devant toi. Tu te levas en t'écartant d'elle. Son côté protecteur ne te plaisait pas. Tu pouvais te défendre. C'était toi qui avais des pouvoirs magiques dans le lot, pas elle. Elle signa en même temps de parler pour te faire comprendre ce qu'elle disait. « Franchement ! Je doute que ce soit permis de te transformer en pleine cours ! Encore heureuse que ton Animagus ne soit qu'un corbeau ! » Elle semblait totalement furieuse et tu ne comprenais pas pourquoi. Tu haussas les épaules envers l'homme pour lui faire comprendre que toi, t'en avais pas grand chose à faire. Tu pris ta baguette pour marquer dans les airs un seul mot. Animagus ?
En fin de compte il n'avait pas l'air si choqué que cela, le jeune homme lui faisait même coucou de la main une fois qu'Aven fut rhabiller. Par contre ce n'était pas le cas de la fille qui était avec lui, elle l'engueulait même. Certes il était dans la cours, mais il avait fait exprès de se mettre un peu de côté, en retrait, pour ne pas se faire prendre. Il tira une tête de laisse moi tranquille je suis plus un enfant.
- Vous êtes pas fun vous, tu dois t'ennuyer, disait-il en dirigeant son regard vers le jeune blond oubliant même qu'il ne l'avait pas entendu parler depuis le début de leur rencontre. Dites moi, il est sourd ou muet ?
Sa question était sérieuse, surtout quand il le voyait écrire "animagus ?" dans l'air. Il était étonné qu'il n'avait pas encore appris cela en cours, et sa traductrice ne lui apprenais pas grand chose apparemment, il allait falloir remédier à cela et vite ! Il adorerait aider le jeune homme à apprendre pleins de chose et de son côté, Aven aimerait par dessus tout apprendre le langage des signes, il aura une chose en plus à montrer à son père.
- Traduisez ça s'il vous plait, ordonna-t-il avec tout de même une forme de politesse. Les animagus, c'est des personnes qui ont la capacité de se transformer un animal, par exemple moi, je suis un Grand Corbeau, c'est mon père qui m'a appris comment devenir Animagus, lui c'est un Corneille d'Amérique.
Aven sortie sa baguette et lança un spero patronum pour montrer la Corneille d'Amérique, qui était son patronus. L'oiseau bleuté vola sereinement entre eux, faisant des tours. Il était beaucoup plus gros que l'animagus d'Aven et il était impressionnant a regarder avant qu'elle ne disparaisse. Il allait surement se faire une nouvelle fois engueuler par la fille pour usage de la magie dans la cours, mais tant pis. L'étudiant se rapprocha du jeune homme.
- Comment tu t’appelles ?
Le Poufsouffle espérait que la jeune femme allait continuer à traduire ce qu'il disait. En tout cas il avait un nouveau défis maintenant, celui d'apprendre le langage des signes, il avait toujours soif d'apprendre.
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Il en fallait beaucoup pour te choquer, pour venir te chercher, provoquer une quelconque réaction chez ta personne. Vraiment, vraiment beaucoup. Le meilleur moyen de provoquer une réaction chez toi, c'était de t'en prendre à ton araignée, à Atrax, mais ce n'était pas du tout la meilleure des idées. N'est-ce pas ? Parce que ça poussait dans les ressentiments les plus sombres. Ce n'était jamais une bonne chose de commencer à ressentir par des émotions ténébreuses. Et c'était ce qui s'était produit.
Parce que toi, toi tu avais été présent pendant cette bataille, cette attaque envers Poudlard, tu avais vu Atrax manquer d'y laisser la vie et tu en étais ressorti avec une brûlure prenant toute la largeur du dos de la main sans rien ressentir de cette douleur physique. Mais celle émotionnelle avait pris toute la place C r u e l l e m e n t. Mais ce n'était pas grave. Te voilà aujourd'hui, aussi calme, aussi insensible, aussi curieux du monde qui t'entourait, voulant tout savoir, tout connaître. Comme tu avais toujours été. Mais.
S e c r e t s dans ton coeur. qui demeure. A t t e n d s. Tout viendra. Tu ne seras plus le même. C'est impossible de ne pas changer, de toujours demeurer le monde. Attends et ce calme ne sera plus le même. Attends et ça changera. Mais. Pour le moment, concentre-toi sur cette personne qui était auparavant un corbeau. Tu n'avais pas fait attention à ton interprète qui semblait totalement furieuse. Tu ne l'avais pas vu répondre à cette étrange personne.
« Il est sourd. Donc muet. Enfin, j'imagine qu'il pourrait parler, s'il apprenait, mais il semble sourd de naissance alors ça s'entendrait. » Tu n'avais pas non plus remarqué l'autre lui répondre, parce que tu t'étais enfoncé dans tes pensées. Par contre, tu la vis lever les yeux au ciel. Elle ne semblait clairement pas l'aimer. Tu ne comprenais pas pourquoi. Elle s'était retournée vers toi sans sembler daigner dire à voix haute ce qu'elle disait. « Donc. Outre le fait qu'il pense pouvoir me donner des ordres parce que j'suis pas de son âge... il te dit que les animagus [...] » Tu appris donc qu'on pouvait devenir animagus et c'était très clairement intéressant. Tu voulais devenir un animal. Tu serais quel animal ? Tu voulais être une araignée.
Je peux en devenir un ? Les lettres flottaient de nouveau dans les airs et tu vus l'air excédé de ton interprète qui ne semblait très clairement pas vouloir faire la traductrice dans cette situation. Elle tenait bien trop aux règlements pour prendre la chance d'être expulsée. C'était son seul moyen de voir de la magie. Tu haussas les épaules. Tu ne te souciais pas vraiment de ce qu'elle désirait. Elle te traduit la phrase de l'inconnu après que celui-ci ait montré son Patronus, ce qui avait fait briller quelques étranges étoiles dans tes yeux. C'était une magie puissante. La puissance était quelque chose qui coulait dans tes veines et que tu voulais faire grandir.
Loxos, et toi ? Parce que pour toi, tu t'appelais Loxos.
Donc il était bien sourd, le grand brun ne pouvait pas imaginer sa vie sans entendre, enfin, en même temps c'était quelque chose dont tu t'habituais depuis gamin, mais il serait triste de ne plus entendre les musiques entraînante d'Irlande. Quand Aven aura appris la langue des signes, ce sera beaucoup plus simple et il sera sûr de ce qu'il dit, parce que pour l'instant, il ne savait pas si l’interprète de l'élève lui disait exactement ce que lui disait. C'était quand l'étudiant voyait les lettres se former dans le ciel pour faire une phrase qui le fit grandement sourire. Il était vrai que c'était quelque chose que tout le monde voudrait être, devenir un animal, ressentir ce qu'ils pouvaient ressentir, se faufiler, se cacher, c'était des sensations incroyables que tout le monde voudrait avoir. Le seul problème, c'était la manière de le devenir. D'un côté cela restait raisonnable, sinon tout le monde deviendrait animagus.
- Je t'avoue que tu es un peu trop jeune, j'ai eut de la chance d'avoir un père qui voulait me l'apprendre rapidement. Il faut passer des épreuves difficiles et n'en louper aucune !
Le Poufsouffle avait tourner la tête vers la jeune femme, oui il savait être raisonnable même en faisant lui même de la magie et des bêtises dans l'enceinte de la MUL. Il allait surement décevoir le jeune homme, mais s'ils gardaient contact, il ne dirait pas non pour lui montrer comment faire ! Il serait curieux de voir en quel animal il voulait se métamorphoser. Qu'est ce qui lui irait bien ? Aven commençait à imaginer.. Peut être en lion vu sa crinière blonde ? Nan, surement en quelque chose de plus petit, il à l'air très discret. D'ailleurs, entendrait-il des choses sous sa forme animal ? Trop de question et d'expérience à tenter, là il en était sûr, il n'allait pas lâcher le jeune homme de si tôt.
- Ne t'inquiète pas peut être qu'un jour je t'aiderais à en devenir un ! disait-il avec un grand sourire, il enchaîna ensuite tout en avançant sa main pour une poignée de main. Enchanté Loxos, moi c'est Aven.
Sujet: Re: Hazardous | Aven & Eziel Mer 8 Jan - 22:19
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i add another scar to my collection
La surdité ne te dérangeait pas. Ton monde se déclinait en nuances de couleurs et de mouvements. Mais pas en nuances de sons. Mais pour ce que ça changeait ça ne te dérangeait pas. T'aurais-tu davantage mélangé aux autres si moindrement ça avait été différent ? Tu ne penses pas. Ton incapacité sociale ne venait pas de la surdité en elle-même, mais de ta personne. De toutes les autres particularités que tu possédais, qui te formaient, qui te forgeaient. Et tu ne te posais pas trop de questions, tu ne te projetais pas. Tu ne te torturais pas. Et si ? Cette question n'apparaissait pas dans ton esprit. Tu savais bien qu'avec des "et si" le monde pouvait être refait. Et si tu n'avais pas eu cet handicap ? Et si tu n'avais pas eu cette mère ? Et si tu savais appréhender le monde ? Et si le monde était différent ? Oui, les et si refaisaient le monde entier sans pour autant changer la réalité. Et toi, tu existais dans la réalité. Tu ne vivais pas dans une quelconque réalité parallèle, un quelconque univers alternatif. Tu étais Eziel Loxos Burst, un sorcier de Poudlard qui vivait avec des couleurs, des mouvements, mais pas de sons, qui était l'ami des araignées.
Tu attendais. Tu attendais que ton interprète fasse le message, traduise, fasse son travail tout simplement, la raison pour laquelle elle se trouvait à la MUL, qu'elle cesse de déplorer le manque de respect de l'ordre et des règles de cet homme pour faire l'interprète et que tu puisses savoir ce qu'il venait de te dire. Oh, tu aurais pu lire sur ses lèvres, mais ça aurait nécessité de l'attention, et tu n'avais pas envie de faire trop attention à ce qu'il disait. Quand elle était là pour ça. Elle avait qu'à se montrer utile.
Elle finit par le faire, par ailleurs, se retourner vers toi et te traduire ce que l'homme devant vous avait dit, t'avait dit à toi. Tu fronças très légèrement les sourcils. Tu ne comprenais pas pourquoi tu ne pouvais pas. Enfin, tu voulais bien comprendre que c'étaient des étapes difficiles, mais qu'est-ce qui lui disait que parce que tu étais jeune, tu n'étais pas à la hauteur ? Tu devais bien admettre que cette réponse n'était pas celle que tu aurais aimé recevoir. Mais tu pris une grande respiration. Chaque chose en son temps, n'est-ce pas ? Tu allais trouver toi-même comment faire s'il ne voulait pas t'apprendre.
Mais la suite apaisa ton esprit qui cherchait à s'enflammer quelque peu. Oh, tu étais quelqu'un de calme, mais disons que tu avais tendance à faire ce qui te tentait même si on t'expliquait que ce n'était pas possible. Tu appris, au passage, qu'il s'appelait Aven et tu hochas la tête pour signifier que tu avais compris et allais retenir son nom. Et tu étais satisfait, maintenant qu'il t'avait dit que peut-être plus tard, il allait t'apprendre. Ça te convenait, d'attendre, si tu avais la possible certitude que ça allait payer. Tu fis traduire encore ton interprète. C'était plus simple, signer. Enchanté Aven ! J'espère bien pouvoir apprendre ! Ce serait bien, un nouveau monde, de nouvelles découvertes. C'est toujours agréable d'apprendre !
Enfin, faut dire que tu appréciais apprendre que lorsque ça t'intéressait. Autrement, tu en avais pas mal rien à foutre. Tu serras la main d'Aven lorsqu'il te la présenta. Par la suite, tu te passas une main dans tes cheveux. Petit tic qui démontrait toujours la brûlure sur ta main. Celle dont tu oubliais jusqu'à même l'existence. Tu signas, de nouveau, à la jeune fille qui s'empressa de le dire à Aven oralement. Que fais-tu à la MUL ? Tu es étudiant ou professeur ? Si tu es professeur, tu enseignes quoi ? La curiosité. Tu ne comprenais pas, parfois, qu'il fallait laisser le temps aux personnes de répondre avant d'enchaîner sur d'autres questions.
Sujet: Re: Hazardous | Aven & Eziel Mar 14 Jan - 20:14
Hazardous.
Le visage triste du jeune homme faisait mal à Aven, cela se voyait qu'il avait envie de savoir, envie d'y arriver, envie de vivre quelque chose d'aussi spécial, et il l'aidera il en était certain ! Ce confirmant par la femme qui interprète ce qu'il disait, il avait vraiment envie, cela réchauffait le cœur du Poufsouffle. Un nouveau monde, c'était bien plus que cela, c'était une deuxième vie qui fallait absolument découvrir. D'ailleurs il n'arrivait pas à comprendre pourquoi il n'y avait pas plus de monde que cela en tant qu'Animagus. Aven sentait que le jeune homme avait autant soif d'apprendre que lui, il avait hâte de l'aider.
- Je te montre comment devenir Animagus, a une condition, disait-il en levant le doigt esquissant un sourire à la jeune dame qui ne s'attendait pas à quelle bêtise il allait sortir encore. Je veux juste que vous m'appreniez a signer !
Elle fut surement soulager que ce ne soit que ça, il aurait très bien pu lui demander de l'argent en échange, ou de se faire punir à sa place s'il faisait une connerie dans la MUL, mais non, il était Poufsouffle tout de même. Loyal et le cœur en or. Tout ce qu'il voulait, c'était communiquer sans l'aide de quelqu'un à côté et de pouvoir partager un savoir qu'il adorait. Enfaîte c'était ça, un échange de savoir, et ça, ça lui plaisait fortement. Aven écouta la question du jeune blond et ne pût s'empêcher de rire.
- Non non, je ne suis pas professeur, j'ai l'air si vieux ?
Il se tourna aussi vers la jeune femme, attendant une réponse. N'importe laquelle, dans tout les cas ça allait le faire rire. Non mais c'était vrai, lui professeur ? La dernière fois qu'il avait pu expérimenté cela, c'était parce qu'un imbécile avait fait une potion qui échangeait les corps. Aven n'était pas très à l'aise dans le corps d'Alexander qui était encore prof à ce moment là. D'ailleurs ces cours lui manquaient beaucoup.
- Je suis étudiant en vétomagie, c'est ma deuxième année ! Répondait-il alors à la question d'Eziel des étoiles dans les yeux. Et toi alors, tu voudrais faire quoi une fois à la MUL ?
Bizarrement, Aven s'attendait à ce qu'il lui dise qu'il voulait être en protection magique, il avait une tête blonde qui lui faisait penser à quelqu'un. Quelqu'un de grand.. très grand.
fredoom is a form of agony, i have no fredom but chase it
Apprendre.
Quelque part, apprendre avait toujours été une activité intéressante que tu ne dédaignais point. Enfin, quand ça venait toucher à ta curiosité, ça venait t'intéresser. Apprendre. Et là, tu étais intéressé. Tu voulais apprendre à devenir un animagus. Était-ce bien comment ça que ça se signait ? Bonne question. Mais peu importe, tu voulais apprendre. Comprendre les fonctionnements. Tu ne te souciais pas de la difficulté que ça pouvait représenter, tu la dépasserais. Tu n'avais jamais arrêté devant quelque chose qui s'annonçait difficile, tu avais toujours poursuivi ton chemin. Et tu n'allais pas te laisser intimider par les efforts à fournir cette fois non plus.
Et tu savais. Tu savais que ça ne se faisait pas seul, que tu n'y arriverais jamais sans aide. Parce que tu ne savais même pas ce que c'était à la base, tu avais dû demander. Tu ne t'étais jamais penché sur le sujet, rien n'avait attiré ton oeil. Ton monde demeurait composé de dessins et d'insectes, d'arachnides plus particulièrement et on pouvait toujours pousser plus loin en parler d'Araneae. Un monde sombre, un monde isolé, ça ne t'avait jamais dérangé. Ce ne serait pas aujourd'hui que ça commencerait. Mais.
Il y avait toujours un mais.
Tu voulais apprendre, comprendre, tu voulais voir en quoi tu serais transformé si tu prenais la forme d'un animal quelconque. Aurais-tu la possibilité de choisir la forme que tu prendrais ? Si oui, la question ne se posait pas. Cet homme apportait tant de mystères que tu voulais découvrir, analyser, décortiquer. Tu n'allais pas le laisser filer, n'est-ce pas ? Pas quand ta curiosité était piquée. Tu ne regardais toujours pas l'homme, et elle devait sans cesse attirer ton attention pour traduire ce qui avait été dit puisqu'en ne portant pas attention, en dessinant des formes aléatoires sur un sol qui ne les gardait pas, tu ne pouvais pas lire sur les lèvres de cet étudiant - puisque ce n'était rien de plus qu'un étudiant. Ne portant pas attention, tu ne pus donc point remarquer ton interprète qui approuva quand Aven demanda s'il faisait vieux.
Tu avais fini par vraiment relever la tête et regarder ton interprète qui attendait ta réaction, attendait que tu lui dises quoi transmettre, quoi traduire. Il te fallait maintenant te souvenir de ce qu'elle t'avait auparavant traduit, te souvenir de ce qui avait été dit, demandé. Ça t'appendra, à ne pas écouter forcément. Peu à peu, tu repris le fil de cette conversation interposée. Et tu pus donc hocher la tête. Bien sûr que tu allais lui apprendre à signer. Bon, tu te doutais que ce ne serait pas simple, que ça allait prendre du temps, mais c'était la condition posée par Aven et tu comptais bien la respecter.
i've got all theses demons hidding underneath
Tu ne te souciais pas de ce que ton interprète pensait. Tu n'avais pas appris à te soucier des autres, au final, seulement de ta propre personne. Peut-être était-ce la raison pour laquelle tu te retrouvais à Serpentard. Vétomagie. Tu avais déjà rencontré un vétomage. Il ne t'avait pas semblé très à l'aise avec ta personne et avait rapidement terminé votre entretien. La réponse à ta présence était bien différente aujourd'hui, bien plus plaisante quelque part, même si tu n'étais pas le type de personne qui était dérangé par ce qu'on pensait de toi. Tu signas à l'adresse de la jeune femme. « Il veut savoir ça prend combien d'années devenir vétomage, combien d'années il te reste ?
Tu inclinas légèrement la tête ensuite. Tu ferais quoi, toi, quand tu serais rendu à la MUL ? Y avais-tu seulement déjà pensé, à l'avenir, au plus tard ? Non. Tu vivais au jour le jour, dans tes dessins, dans des arachnides, tu vivais dans un univers qui n'englobait que ta propre personne. Fallait peut-être penser à t'ouvrir, n'est-ce pas ? Peut-être... l'idée ne te tentait pas. Tu étais bien comme tu étais. Agitant ta baguette, tu laissas des lettres être soufflées par la magie et l'air autour de vous. Je ne sais pas.
Tu ne savais même pas les possibilités d'études supérieures, quand tu aurais fini tes années à Poudlard, ou la MUL actuellement considérant que Poudlard n'était plus en état de vous accueillir. Chose que tu communiquas à la Cracmol qui traduisait ce que tu disais. « Il fait dire qu'il ne sait même pas ce que la MUL offre comme possibilités. Pourrais-tu lui expliquer les différents chemins possibles ? Enfin... si tu veux mon avis, Eziel est pas du genre à réfléchir à son avenir. La seule voie que je lui vois, c'est dessinateur. » Elle pouvait bien penser ce qu'elle voulait, n'est-ce pas ? Tu ne savais pas où ton avenir s'en allait.
Plus Aven réfléchissait, plus son cerveau divaguait. Le jeune homme se posait pleins de question et il savait que cela ne se faisait pas de les posé, surtout pas à un enfant. Déjà il se demandait si le petit savait lire sur les lèvres, puis le Poufsouffle se rappela son accent Irlandais, donc cela n'allait certainement pas l'aider. L'étudiant savait aussi qu'apprendre la langue des signes allait être long, mais il aimait les défis et celui commençait à lui tenir à cœur. De toute façon il faut aussi plusieurs mois pour réussir les étapes pour devenir Animagus, donc ils allaient bien s'amuser ensemble c'était certain.
- Personnellement je suis en deuxième année et il faut cinq ans pour arriver a zoolomage, dit-il tout sourire, j'en ai encore pour un moment !
Le jeune homme en face de lui avait une tête à réfléchir quand il lui demanda ce qui l'intéressait, pour finalement levé la baguette et lui répondre qu'il ne savait pas. En même temps, il était jeune, il avait le temps pour trouver et surtout ne pas se mettre la pression sinon, ce serait pire. Le mieux, c'est de toucher à tout, qu'est-ce qu'il aimait dans ses cours ? Qu'est ce qu'il détestait ? Faire un tableau pourrait surement aider. Si jamais il avait besoin, Aven pourrait le conseillé, même s'il n'était pas expert en conseil d'orientation.
- Il y a de tout à la MUL tu as le temps pour trouver ce qu'il te plait, de la médecine, du droit, de la magie avancée, de la protection magique et même de l'art, cria-t-il en attrapant son sac de cours. En plus tu dessines aussi, j'aimerais beaucoup voir ce que tu fais !
Aven commença à chercher deux ou trois brouillons dans sa besace, des dessins qu'il s'amusait à faire en cours de créatures magiques, ça l'aidait beaucoup pour comprendre leur corps et leur caractères. Il sortait donc un dessin récent d'un Augurey, le vert parcourait toute la feuille se mélangeant dans les plumes et dans d'autres tâches par ci par là.
- En tout cas, ne te met pas la pression sur ton avenir, commença-t-il avant de se penché vers lui, baguette à la main pour écrire dans les airs pour que se soit visible que par lui seul. Ne te laisse pas influencer, fait ce que tu aimes.
fredoom is a form of agony, i have no fredom but chase it
Les défis ne te faisaient pas peur. Tu n'avais jamais craint les défis, tu n'avais jamais craint la difficulté. Après tout, quand on a grandi dans une famille comme la tienne, même si ce ne fut que trois courtes années, comment pourrait-on craindre quelque chose de l'existence ? Tu avais vu Némésis mourir des mains de Virginie. Elle était malade, Némésis. Elle était un poids. Alors Virginie s'en était débarrassée. Tout simplement. La vie n'était pas compliquée lorsqu'on décidait de ne pas la rendre complexe.
Mais tu aimais bien la rendre complexe, parfois. Lorsque tu dessinais, la réalité apparaissait comme compliqué sur papier. Tu la représentais comme elle s'imposait dans ton esprit, sans plus te poser de questions, dans toute sa splendeur, dans toute sa noirceur. Dépeindre le monde cauchemardesque dans lequel vous viviez tous. Après tout, n'aviez-vous pas subi, l'été dernier, une violente attaque pendant laquelle ta main s'était retrouvée brûlée, dont la cicatrice était aujourd'hui encore portée ? N'avais-tu pas risqué de perdre Atrax, comprenant que les émotions étaient une vague incontrôlable et impossible à nommer, mais belle et bien présente dans ton être ? Tu te souvenais de cette vision altérée dans des étranges teintes de rouge, de ce coeur pulsant à tes tempes, de ce souffle coupé. Tu n'avais pas ressenti la brûlure, tu ne ressentais pas la douleur physique, mais la détresse psychologique s'était installée dans ton être.
Aujourd'hui encore, on pouvait dire que des séquelles demeuraient.
Atrax était doucement revenu, restant à distance raisonnable de l'autre être vivant tandis que tu le regardais, ta baguette en main. Trois ans. Il lui restait exactement trois ans. Enfin, peut-être pas exactement, puisque sa deuxième année n'était pas officiellement terminée encore, mais cet été, il lui restera alors trois années à tirer à la MUL avant de prétendre au titre de zoomage. Esprit pragmatique refusant de laisser toutes pensées qui n'étaient pas réalistes, qui n'étaient pas basées sur des données, des faits. Et pourtant, tu étais un artiste. C'était contradictoire, ne pensais-tu pas ?
Un jour, peut-être, ton esprit allait s'ouvrir, si jamais ton entourage venait à se diversifier. Si quelqu'un entrait réellement dans ta vie, dans ton existence. Pour le moment, tes murs étaient étrangement bâtis hauts, si difficiles à briser. Ce qui n'importait pas pour l'heure, alors que tu regardais cet étudiant, Aven, en faisant bien attention de lire ses lèvres, doucement, lentement, tentant de tout comprendre. Mais certains mots t'échappaient. Et ton interprète était là pour ça, t'expliquer ce qui t'échappait dans tes discussions.
C'était intimidant. Tous les choix que la MUL offrait étaient intimidants et tu te demandais comment tu allais faire pour devoir choisir. En fait, tu ne pensais pas à l'avenir, au futur. Parce qu'à tes dix-huit ans, tu n'aurais nulle part où aller. Tu ne travaillais pas, tu n'avais personne. Tu allais devoir te débrouiller par toi-même - parce que c'était ce que tu avais appris, toujours se débrouiller sans demander d'aide. Parce que demander de l'aide, c'était être faible, n'est-ce pas ? Tu regardas attentivement l'esquisse d'Aven. Il était doué. Tu le trouvais doué. Dessiner permettait toujours de mieux appréhender le monde, mieux le comprendre.
Tu avais regardé les lettres dansantes dans les airs avec l'esquisse d'un sourire. Aven ne devait pas s'inquiéter pour ça, tu suivais tes désirs, tes envies. Ce que ton esprit te dictait et non pas ce que les autres te demandaient. Autrement, ne serais-tu donc pas différent aujourd'hui ? Tu pris ta baguette et fis le même manège, sans prêter attention à ce qui semblait être comme de la frustration de la part de ton interprète qui ne pouvait point toucher à la magie.
Ne t'en fais pas, personne ne m'influence dans mes choix.
Tu tendis le bras pour qu'Atrax grimpe et rejoigne son épaule puis d'un geste de baguette, attiras ton sac vers toi. Tu pris ton cahier d'esquisse et dessin pour l'ouvrir et lui tendre sur une page exposant une toile d'araignée sur laquelle se retrouvaient plusieurs espèces, dont les noms scientifiques étaient inscrits. Araignées dessinées dans les plus petits détails. Il fit quelques signes à celle qui l'accompagnait.
« Il fait dire que vous dessinez bien. Et qu'il aimerait bien, un jour, vous dessinez sous votre forme animagus, si vous le voulez bien. Et il dit que cinq ans, c'est beaucoup, aussi ! »
Tu te levas après avoir pris ton carnet de dessin. « Il veut aussi vous présenter Atrax, c'est son araignée de compagnie, si on peut dire ça. »
Tu regardais cet étudiant de la MUL sans bouger. Puis, tu laissas des lettres, dans un geste assez fluide, danser dans les airs. Quand veux-tu commencer à apprendre la langue des signes ?
Il était vrai qu'Aven avait longtemps hésiter entre la branche de zoolomage et d'artiste, mais aider les créatures étaient quelque chose d'important pour lui. Il avait toute sa vie pour s'essayer à l'art à côté de son boulot, tout le monde faisait cela de toute façon ? Les cas de personnes qui font de leur passion leur métier étaient rares, le schémas était toujours un boulot et la passion en plus quand ils rentraient du travail. De toute manière, son art l'aidait beaucoup à la compréhension des créatures, dessiner leur corps l'aidait à retenir beaucoup de chose, les os, les races, etc.
Le jeune étudiant souriait quand Eziel lui répondait aussi avec des lettres dans les airs, et sa bouche s'élargissait encore quand il compris que le petit faisait ses propres choix. Et tant mieux, ce n'était pas beaucoup de monde qui ne pouvait se permettre cela, surtout un enfant avec un handicap comme le sien, même s'il ne le connaissait que depuis quelques minutes, le Poufsouffle savait que son handicap ne lui causerait pas autant de soucis, il avait l'air de savoir se débrouiller.
En un coup de baguette, le sac du jeune homme se rapprocha d'eux, et il pris un carnet qui semblait être un carnet de dessin. Aven fût étonné de voir autant de détails et d'attention dans ses dessins qui rassemblaient beaucoup d’araignées.
- Incroyable, tout ces détails sont stupéfiants, je ne suis pas adepte des araignées mais si tu es d'accord, tes croquis et ton ami - en désignant Atrax - peuvent pas mal m'aider à les comprendre un peu mieux.
Après avoir analysé la page, ses yeux se dirigèrent vers l’interprète qui lui parlait.
- C'est avec joie que tu pourras me dessiner, pas aujourd'hui bien sûr, j'essaie de limiter mes métamorphoses et de reprendre doucement, expliqua-t-il avant de tourner le regard sur Eziel.
Aven regarda l'heure, il devait filer voir sa petite amie, ils ne s'étaient pas vu de la journée encore et serait heureux de lui montrer ses prochaines leçons de langage des signes, il leva sa baguette pour répondre aux lettres dans les airs : Quand tu veux, c'est toi le prof, avant de lâcher un clin d’œil et de rassembler ses affaires.
- Je suis désolé, mais je dois filer rejoindre ma copine, j'espère qu'on se reverra vite, commença-t-il avant de sortir une feuille et une plume. Tiens, c'est ma résidence et le numéro de ma chambre si jamais tu veux m'envoyer un hiboux.
L'étudiant se releva, ajusta ses vêtements encore de travers et partit au trot, faisant un signe d'au revoir, toujours un grand sourire aux lèvres, pour les deux personnes qu'il venait de quitter.
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