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 give me the answers i need - jude a. lewis

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Slytherin ~ Hogwarts
Eziel L. Burst
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MessageSujet: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyDim 13 Oct - 23:08

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ft. Jude A. Lewis
Longue journée n’est-ce pas ? Enfin, elle se serait montrée longue si tu avais eu la moindre notion du temps. Ce n’était pas le cas. Le temps filait, s’écoulait, entre tes doigts sans jamais avoir ne serait-ce qu’un seul pauvre petit regard de ta part alors que tu te concentrais sur la feuille de papier sous tes mains. C’est, d’ailleurs, tout ce que tu avais fait de ta journée, alors que l’enseignant donnait son cours en avant. Un coup de crayon, puis d’efface. Rien n’existait autre que ce qui se trouvait sous tes mains et l’araignée qui demeurait toujours sur toi, ou sur ton bureau. Atrax avait trouvé refuge sur le coin droit de ton bureau pendant tes cours parce que tu bougeais bien trop pour qu’elle puisse tenir de façon confortable. Elle te regardait dessiner. Enfin, il. Mais une araignée, c’est féminin. Tu l’avais appris, ainsi on disait quand même elle parce que « araignée » même si Atrax était un mâle.

À tes côtés, il y a cette jeune fille qui te suit partout. Elle facilite souvent tes contacts avec les professeurs quand tu as besoin de leur poser des questions, mais autrement, tu n’as pas vraiment de regard pour elle. Tu n’en as pour personne. Seulement pour Atrax et tes dessins, rien d’autre ne comptait vraiment. Tu avais, par moment, remarqué des coups d’œil désobligeants de la part des enfants à l’orphelinat, mais tu ne changerais pas pour leur faire plaisir. Virginie n’avait pas changé pour les beaux yeux de ton père. Elle avait même décidé que Némésis était une bouche de trop à nourrir et qu’il ne servait à rien sur cette terre, malade comme il était. Elle faisait ce qu’elle voulait. Tu avais hérité d’elle ce comportement très centré sur ta petite personne. Comment les autres disent déjà ? De l’égocentrisme. Mais ce n’était pas ça pour toi, c’était seulement… vivre. À ta manière.

Ta traductrice avait dû te secouer lorsque le dernier cours fut terminé, toi tu étais en train d’achever quelques détails du dessin que tu avais fait toute la journée. C’était une toile qui montrait un dragon miniature arracher la tête d’une araignée alors qu’il se trouvait prisonnier d’une toile contenant des milliers d’autres araignées. À la base de chaque araignée, tu avais inscrit le nom latin leur correspondant. C’était quelque chose qui était fait à chacun de tes dessins. Ils étaient excessivement réalistes dans leur description de l’espèce d’araignée représentée sur cette petite toile. Dans le coin droit de ta feuille, ta signature y était apposée. « Loxos » parce que c’était ainsi que tu te nommais. Tu étais une araignée. Tu étais venimeux. Tu n’avais seulement pas encore fait tes preuves. Un jour, peut-être ? Qu’en penses-tu ? Un jour, tes preuves seront faites. Tu démontreras que tu étais une Loxosceles. Une Veuve Noire. Ou peut-être une Atrax ? C’était l’espèce la plus venimeuse qui pouvait tuer rapidement un homme de taille et poids moyens.

Au bout de la troisième fois que sa main venait tapoter ton épaule, tu relevas la tête et la regardas brièvement avant de regarder autour de vous. La pièce était vide. Tous les élèves étaient partis. Elle aussi, elle voulait aller à la cafétéria pour manger, c’était l’heure du repas du soir. Mais toi, tu n’avais pas faim. Tu voulais aller te promener, sentir l’air frais sur ton visage, faire prendre de l’air frais à Atrax qui semblait assez patraque depuis le début de la journée, plus amorphe que nécessaire. Tu rangeas tout de même ton nécessaire à dessins dans ton coffre à crayons et tu fermas ton calepin. Tu tendis la main pour qu’Atrax monte sur ton bras et rejoigne ton épaule avant de prendre tes choses dans tes bras et la suivre. Elle, elle avait faim. Lorsqu’elle entra dans la cafétéria en pensant que tu la suivais, tu continuas tout droit. Toi, tu n’avais pas envie de t’asseoir et regarder les autres manger. Surtout qu’il n’y avait même pas assez de place pour que tu t’installes pour dessiner.

Alors que tu marchais, tu fus interrompu par un flot ininterrompu de personnes sortant d’une salle. Sur la porte, une inscription indiquait que c’était l’amphithéâtre. C’était là que les conférences avaient lieu, la jeune fille qui te suivait presque tout le temps en avait déjà vaguement parlé. Ton regard se posa alors sur une affiche à côté qui indiquait qu’une conférence venait de se terminer. Elle était animée par un Vétomage. Il serait peut-être en mesure de te dire pourquoi Atrax semblait en manque d’énergie aujourd’hui ? Atrax était définitivement le centre de ton monde. Tu attendis alors que les étudiants ou peu importe ceux qui avaient assisté aient fini de sortir et tu te faufilas avant que la porte ne se referme. Tu t’approchas de là où un homme se trouvait. Si ça se trouvait, tu allais le déranger. Mais ce n’était pas ce qui allait t’arrêter, n’est-ce pas ?

Tu montas sur la scène et gardas une certaine distance de cet autre être humain avant de sortir ta baguette et l’utiliser pour faire des lettres lumineuses. « Bonjour, M. Lewis. J’ai besoin de vous parler.» Les lettres dansèrent quelques instants dans les airs avant de ne laisser qu’une éphémère traînée de poudre. Tu déposas ton calepin et tes crayons sur le sol avant de prendre Atrax dans tes mains. Tu espérais qu’il puisse t’aider.
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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyLun 14 Oct - 0:35

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la toile de tes songes

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« - (...) Et c'est pourquoi il faut faire attention à toutes les réactions d'un tel animal. Merci pour votre écoute, et bonne journée à tous. »


D'un mouvement de baguette, Jude éteignit le rétroprojecteur magique, plongeant la salle dans une ambiance tamisée, alors que le brouhaha des conversations commençait à s'élever, mélodie de plus en plus forte, féroce, jusqu'à couvrir jusqu'aux pensées du vétomage. La pression retomba d'un seul coup. Tout ce temps passé à préparer une telle conférence avait finalement porté ses fruits. Tout s'était bien passé, les démonstrations avaient ravi, éveillé les curiosités, les questions n'avaient pas été timides. L'après-midi de conférence touchait à sa fin, et Jude pouvait finalement souffler. Cette journée l'avait stressé depuis quelques temps, il devait l'avouer. L'idée d'être seul, devant on-ne-savait combien de personnes, à présenter quelque chose qu'on ne connaît pas forcément sur le bout des doigts, l'avait empêché de bien dormir depuis quelques jours déjà. Mais tout était terminé maintenant, il pouvait respirer. Aucune question ne l'avait piégé, il avait toujours été en mesure de répondre en concordance avec ses nombreuses lectures. Il avait aussi ravit la curiosité de beaucoup d'étudiants, et en avait vu très peu s'ennuyer. Il fallait dire qu'une conférence comme la sienne, libre d'accès, n'attirait en général que les intéressés.

Le vétérinaire rangea ses affaires avec lenteur, profitant du flux sortant de personnes qui laissaient un calme bienvenu derrière eux. Il inspira longuement et expira avec autant de lenteur. Ca y était. Il avait vaincu ses peurs, il avait parlé longtemps devant beaucoup de personnes, et ça s'était vraiment bien passé. Un sourire ne se décrochait pas de son visage depuis que tout s'était terminé. C'était une excellente nouvelle concernant le travail personnel qu'il entreprenait sur lui-même, un chemin de croix qu'il avait débuté un peu à reculons, mais chaque étape réussie lui apportait un sentiment salvateur de bonheur et de fierté. Un pas après l'autre, il se dirigeait vers la personne qu'il avait envie de devenir, laissant derrière lui des peurs et des angoisses, apprenant à dompter l'anxiété et à se faire confiance. Au moins un peu.

Toutes les personnes qui avaient assisté à son exposé étaient parties, et Jude passa son sac à dos sur son épaule après y avoir rangé ses affaires et autres notes. Il releva ses lunettes sur son nez à l'aide de son index, et d'un mouvement de poignet, à l'aide de sa baguette, il ouvrit les rideaux de la salle de conférence pour faire entrer la lumière de fin d'après-midi. Tous semblaient se diriger vers les zones proposant une quelconque nourriture, et son estomac lui rappela que le stresse ne lui avait pas permis de se nourrir assez. Qu'à cela ne tienne, il allait rentrer chez lui sous peu pour se rassasier, fêter sa petite victoire personnelle, et un nouveau contrat en temps qu'intervenant à l'université. Il avait déjà une autre démonstration de prévue dans les semaines qui venaient, et cette expérience rafraîchissante le ravissait.

Tous partaient manger, tous sauf un enfant qui venait d'entrer, beaucoup d'affaires dans ses bras, et ce qui semblait être une araignée lui tenant compagnie. Jude releva le nez pour l'observer, lui offrant un sourire avenant et curieux. Que faisait un si jeune étudiant, à cette heure, dans une salle de conférence vide, accompagné d'une araignée? Il n'allait pas tarder à le savoir. Le plus jeune monta sur la petite estrade qui sur-élevait la zone pour le conférencier, et écrivit quelques mots dans les airs. Jude les lut avec attention et sourit en retour, l'observant. Pour qu'un jeune de cet âge communique avec la magie, il devait y avoir une raison. Renfermé, sourd, muet, timidité maladive, Jude n'allait pas jouer à pile ou face. Mais ce qui était certain, c'était que le vétomage allait lui répondre de la même manière. Il prit sa baguette et écrivit ces mots dans les airs, à l'aide de poussière trouvée ça et là dans la pièce : Enchanté. Comment puis-je t'aider?

Les lettres retombèrent en poussière volatile lorsque le garçon posa ses affaires au sol, et tendit son araignée vers Jude. Ce dernier enfila ses gants blancs qu'il avait récupérés d'une boite distributrice sur le bureau, et recueillit l'animal dans ses paumes. Il l'observa un moment, avant de se concentrer sur le garçon pour voir s'il pouvait lui donner plus de détails sur le problème qu'il semblait avoir décelé.

« halloween »
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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyLun 14 Oct - 2:06

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Dans cette fameuse cafétéria ouverte à tous et différent de la Grande Salle de Poudlard, Azïel s'était installée et avait commencé à manger, satisfaisant ainsi la faim qui tenaillait son estomac avant de se retourner et de noter l'absence d'Eziel. Elle soupira. Vraiment ? Il n'était jamais foutu de suivre et de ne pas lui fausser compagnie ! Elle avait encore une très grande difficulté à comprendre comment ce garçon fonctionnait. Fallait dire que ce n'était pas très aisé et, en plus, que lui-même ne l'aidait pas beaucoup à laisser beaucoup de ses longs monologues signés avec simplement un haussement d'épaules. Mais elle ne décourageait pas et elle pouvait évoluer dans un environnement magique, ce qu'elle n'aurait jamais pu autrement. Bon... il faudrait qu'elle aille le trouver peu importe où il était parvenu à se paumer, après avoir fini de manger. Elle n'allait quand même pas se priver de repas du soir pour lui.

Pour toi. Elle ne se priverait pas de repas du soir pour toi, mais il allait sans dire que tu ne te souciais pas trop de où elle se trouvait et de ce qu'elle allait penser de ton absence. Tu ne te demandais même pas si elle avait déjà remarqué que tu n'étais pas à ses côtés. Sans doute que si, après tout, elle regardait très souvent pour toi. Cependant, ce détail ne te dérangeait pas. Elle pouvait très bien vivre sa vie sans toi, elle n'avait pas besoin d'être collée à ton derrière constamment, si ? Toi, tu n'avais pas faim pour le moment. Tu ne ressentais pas vraiment la faim, à bien y penser et il fallait que tu te forces à manger. Que tu y penses. Que tu penses à mener la nourriture à ta bouche, à boire de l'eau ou quelconque autre liquide. Toi, tu pouvais passer tout ton temps enfermé dans ta bulle, à dessiner les esquisses qui se trouvaient dans ce calepin maintenant sur le sol. Tu t'en fichais pas mal des besoins que les autres considéraient comme essentiels. Atrax était ce qui était essentiel à ta vie.

M. Lewis, tu ne connaissais pas son prénom, que le nom affiché sur l'image placardé devant l'amphithéâtre, avait décidé de prendre le même moyen que celui que tu avais utilisé pour te répondre. C'était bien la première fois qu'on se décidait de t'imiter sur le moyen de communication quand tu étais sans ta traductrice, Az' que tu appelais. C'était plus simple à signer. Alors cette initiative de la part de l'autre te fit brièvement froncer les sourcils. Ça te perturbait. Qu'on sorte des sentiers battus, qu'on ne tente pas de répondre avec la parole. Qu'on fasse comme toi. Ça te perturbait. Tu n'avais pas l'habitude. C'était la première fois qu'on le faisait.

Alors tu te contentas de tendre ton araignée vers lui, dans tes mains, Atrax ne réagissait pas vraiment, elle ne bougeait pas. Elle te faisait confiance. Atrax t'avait toujours fait confiance. La preuve : tu étais encore vivant alors même que tu la manipulais lorsqu'elle était venimeuse et qu'elle aurait pu retirer la vie de ton être si facilement. Tu l'avais caché des autres enfants, tu l'avais protégé. Personne n'avait eu le droit de l'approcher. Tu ne voulais pas qu'ils fassent venir un exterminateur et qu'Atrax finisse les quatre pattes en l'air. C'était ta seule amie. Et tu voulais qu'elle aille bien. Tu regardas M. Lewis mettre des gants blancs et prendre Atrax délicatement. Ton regard glacé suivait chacun des gestes de ce conférencier pour t'assurer qu'il ne soit aucunement brusque avec elle.

Toujours bien perturbé par l'initiative de l'homme devant toi, ta main droite attrapa et serra le petit pendentif en forme de veuve noire à ton cou, exposant alors la cicatrice de cette brûlure qui s'étendait sur tout le dos de ta main. Tu sais, celle provenant de l'attaque qui avait eu lui, cette attaque qui avait manqué de tuer Atrax et qui avait perturbé tout ton été. Tu l'avais passé dans un cabinet vétérinaire proche de l'orphelinat ou à donner des médicaments à Atrax alors que tu étais dans ta chambre de laquelle tu n'avais point foutu les pieds en dehors. Tu le regardais, ta baguette dans ta main gauche, très inquiet pour ton araignée. C'était d'ailleurs le seul être pour lequel tu démontrais de véritables sentiments autre qu'une indifférence marquée. Tu ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose et tu t'inquiétais très rapidement pour elle surtout au vue de ce qu'elle avait vécu, oubliant par la même occasion que toi-même aurais dû être traumatisé. Tu ne l'étais pas. Tu n'avais même pas ressenti la moindre douleur face à la brûlure importante à la main qui laissait une vilaine trace.

Après une ou deux minutes, tu réalisas que M. Lewis te regardait et semblais attendre des indications de ta part. Tu t'approchas légèrement pour tendre la main droite, qui lâcha son emprise sur ton collier et vint flatter l'araignée afin qu'elle sache que tu n'étais pas loin. Que tu ne l'abandonnais pas. Tu reculas ensuite de quelques pas et tendis la baguette pour marquer de nouveaux des mots qui se matérialisèrent sous une fumée maintenant de couleur bleue. Parce que tu aimais bien jouer sur les couleurs. « Elle manque d'énergie. Elle est apathique. Elle est plus réactive d'ordinaire. » Et tu ne voulais pas qu'elle soit mal. Au final, Atrax était ton seul lien, ton pilier, le seul pilier de ton monde dans lequel tu vivais tous les jours. Tu n'avais qu'elle. Alors tu voulais qu'elle soit entièrement et parfaitement heureuse. Même si toi, tu ne connaissais pas trop ce concept. « Tu peux l'aider ? Elle a besoin d'aide. Je ne veux pas la perdre. Tu peux l'aider ? » Cette fois-ci, les lettres clignotaient en passant du bleu vers le rouge et du rouge vers le bleu. Mais elles demeuraient lisibles.
moi, j'ai juste hérité de son nom sur un acte de naissance ; famille en pièces détachées m'a rendue infirme, qui pourra réparer mes blessures intimes ? l'absence me laisse des traces, des traces que tu effaces ;
un jour, tu me donnes la vie, puis l'autre tu m'abandonnes, si je cherche ton fantôme comment
devenir un homme ?
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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyLun 14 Oct - 4:05

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la toile de tes songes

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Il y a quelque chose de l'ordre de l'inattendu, du surréaliste, lorsque l'on rencontre une nouvelle personne, quelqu'un qui nous est complètement et totalement inconnu. Quelque chose de vibratoire, de presque incompréhensible. Ce petit quelque chose qui nous fait accrocher ou pas à la personne au premier regard, aux premières paroles si paroles il y a. Et Jude n'avait jamais vraiment eu de déclic, quel qu'il soit. Et ça n'arrivait pas, et peut être que ça n'arriverait jamais. Ce petit quelque chose qui prend aux tripes, qui fait adorer ou détester instantanément. Ou peut être que Jude n'était tout simplement pas fait comme ça? Il était peut être plus différent qu'il ne le pensait, à offrir sa chance à chacun à partir du moment où on l'approche. Une différence, une chance, une main tendue sans concessions. Une loyauté sans failles, un digne Poufsouffle. Mais il avait toujours du mal, à comprendre les autres, parfois. Il se posait trop de questions. Trop de "et si", trop de "pourquoi" qui gambadaient aisément dans son esprit comme des moutons dans une prairie. Et il n'était pas assez bon loup pour les chasser, ni assez bon berger pour les calmer. Il n'avait rien de spécial, rien d'accrocheur. Etait-il capable de créer ce petit quelque chose chez quelqu'un? Rien n'en n'était moins sûr.

La nouveauté avec cette rencontre était toute autre. Un jeune garçon, qui communiquait différemment. Aux yeux bleus comme la glace marine, comme les profondeurs d'un lac d'eau presque transparente. Un jeune garçon, Serpentard aux vues des couleurs sur son uniforme, seul, avec une araignée en guise d'ami et d'animal de compagnie. Et ce n'était pas n'importe quelle araignée. Jude ne s'y connaissait pas des masses en arachnides, mais il en savait assez pour savoir que le spécimen qu'il manipulait aussi délicatement que possible, n'était pas des araignées inoffensives que l'on laissait dans sa maison à faire leur toile sans crainte aucune. Jude ne saurait donner le nom exact de l'espèce, et il ne s'y risquerait pas. La seule chose qui lui trottait dans la tête était de ne pas se faire mordre, piquer, il n'en savait trop rien. Mais surtout, ne pas mourir aujourd'hui.

Le regard du vétomage se porta sur le mouvement que faisait le plus jeune, ramenant une main pour prendre entre deux doigts un pendentif. Une araignée, une veuve noir, pendait là comme un trophée, ou un porte-bonheur. Le sourire de Jude s'effaça un peu alors que son regard glissait sur la marque de brûlure qui ornait la main du plus jeune. Il avait certainement dû passer par de nombreuses épreuves dans sa vie, qui expliqueraient ses blessures physiques et peut être même sa différence de moyen de communication. Jude n'en savait rien, et Jude n'était pas celui qui allait demander des détails non plus. La curiosité pouvait faire le bien, comme le mal, et il préférait s'abstenir plutôt que de se risquer sur une pente glissante. Le plus jeune vint toucher son araignée, visiblement inquiet pour elle, avant de reculer et marquer des mots, en bleu cette fois. Apathique, peu réactive. Il devait bien avouer que l'animal ne semblait pas disposé à bouger, et peut être fort heureusement pour Jude, serait-elle trop effacée pour se décider à le tuer par il ne savait quelle manière.

Le plus âgé se concentra quelques secondes sur l'araignée, cherchant des signes de blessure, ou d'inconfort. Mais il ne remarqua rien, ou du moins rien qu'un non expert dans son genre ne puisse détecter. Un clignotement attira l'intention de Jude, et il se concentra pour pouvoir lire les lettres qui flottaient et changeaient de couleur. Son manque de concentration n'était pas aidé par tous ces micro changements mais il fit de son mieux. L'aider, ne pas la perdre. Le garçon avait l'air de beaucoup apprécier son animal, et Jude n'allait pas le blâmer, même s'il avait en sa possession une bestiole mortelle. Mais d'ailleurs, c'était dangereux de laisser un enfant au milieu d'autres enfants avec une bête pareille! Jude secoua la tête et déposa délicatement l'animal sur le bureau. Il l'observa se mouvoir une patte après l'autre, dans une lenteur qui semblait aussi calculée qu'obligatoire, comme fatiguée. Il prit sa baguette et fit voleter la poussière pour écrire des mots en réponse au garçon : Elle mange normalement? Il s'est passé quelque chose de spécial récemment? N'importe quoi? Il n'en savait trop rien, et il ne savait pas comment aider un animal qu'il connaissait aussi peu, de toute façon. Jude posa son sac par terre et l'ouvrit pour en sortir son livre de vétomagie qui contenait quelques lignes sur chaque espèce vivante qu'on lui avait apprit à soigner. Il passa rapidement à la catégorie des araignées et son doigt courut les lignes pendant qu'il lisait, gardant un oeil en biais sur l'animal mortel. La réponse du plus jeune serait déterminante.

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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyLun 14 Oct - 4:55

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ft. Jude A. Lewis
Les araignées avaient toujours été tout pour toi. Jamais tu n'avais pu l'expliquer, le décrire, donner une raison, ça avait seulement été ainsi depuis le début de ton existence, quand tu n'étais encore qu'un enfant vivant avec sa mère et sa soeur. Les araignées représentaient le centre de ton être, tant et si bien que tu avais eu ce pendentif comme présent de la part de Virginie quelques temps avant qu'elle ne te laisse sur les marches de cet orphelinat. Tu ne lui en voulais pas. Tu ne l'attendais pas. Tu savais qu'elle ne reviendrait pas. Tu ne lui reprochais pas. Elle vivait sa vie, tu vivais la tienne, vos chemins s'étaient séparés. C'était aussi simple que ça.

Quoi qu'il en soit, les araignées avaient toujours été le point central de ce monde dans lequel tu étais bien ancré. Si bien que rapidement, tu avais appris le nom scientifique et chaque espèce, les genres, les familles. Tu savais que c'étaient des Arachnides, et que c'était plus précisément des Aranea. Tu avais tellement rapidement appris tous ces détails et tu avais continué d'apprendre. Aujourd'hui encore, tu espérais apprendre de nouveaux renseignements au sujet de ces petits êtres qui représentaient tellement pour toi. Et elles avaient composé ton intérêt et tout ce que tu voyais si bien que jamais tu n'avais porté attention au monde qui t'entourait et que jamais tu n'avais pu ressentir quoi que ce soit au sujet des êtres humains. Tu n'avais jamais eu ni amour ni haine, ni dégoût ou attirance. Tu avais toujours considéré les êtres humains comme un puits d'indifférence.

Jusqu'à cet été, n'est-ce pas ? Enfin. C'était la situation et l'état d'Atrax qui t'avaient fait ressentir une haine sans faille qui se couplait à une indéfinie inquiétude. Pas vraiment ceux qui en étaient la cause. Mais c'était la toute première fois qu'un soupçon d'angoisse naissait dans ton coeur, alors pouvait-on dire que la cause n'était pas nécessaire perdue au fond ? Peut-être qu'un jour quelqu'un serait en mesure d'entrer la porte de ton monde et de véritablement communiquer sur une longue période avec toi de sujets qui ne t'intéressaient pas de prime abord, mais que tu aurais décidé alors d'écouter avec un véritable intérêt parce que c'était cette personne qui te les contait. Peut-être qu'un jour quelqu'un compterait un peu, ou peut-être autant que les araignées. Autant qu'Atrax. Il ne fallait pas trop espérer pour le moment.

Ton esprit venait répéter en boucle la phrase «Tu peux l'aider ?» que tu avais adressé à M. Lewis. Tu peux l'aider, tu peux l'aider ? Mais ta main ne venait pas remarquer les mots dans les airs. Elle semblait pourtant inscrite dans tes prunelles alors que tu observais attentivement chacun des gestes de ce Vétomage. Atrax était tout ce que tu avais, tout ce qui comptait pour toi. Avec les araignées. Mais Atrax était spéciale et t'accompagnait depuis déjà tellement longtemps que tu ne pouvais pas faire autrement que de t'être attaché sérieusement à cette araignée mortelle. Qui n'avait plus sa glande à venin. C'était la condition pour qu'elle puisse te suivre. Et elle ne semblait jamais s'en être vraiment mâle porté.

Tu ne voulais pas quitter Atrax des yeux et tu dus prendre sur toi pour porter tes yeux aux lettres qui se dessinaient maintenant dans les airs, écrites par M. Lewis. Ta main se reporta à ton collier et le serra encore légèrement. Perturbé. Cette perturbation demeurait. Tu n'étais pas l'être le plus flexible du monde et les changements heurtaient un mur quand ils venaient dans ta vie. Tu ne les acceptais pas. Tu ne les aimais pas. Tu restais ancré dans ton monde, ta routine, tes habitudes et ça, ça n'en était pas une. Que quelqu'un communique avec toi de la même façon que tu communiquais avec lui. Enfin, la langue des signes, c'est différent. C'est le langage habituel des moldus malentendants. Mais là, c'était pas pareil. C'était une façon que tu avais prise pour être sûr de te faire comprendre et c'était déstabilisant que cet homme s'est décidé de l'utiliser pour te répondre.

Et les questions que tes prunelles déchiffrèrent dans les lettres rendirent ton regard bien plus froid, plus glacial. Ramenait l'araignée venimeuse qui existait en toi, celle que tu étais. Ramenait Loxos plutôt qu'Eziel. Tu aurais voulu être déjà suffisamment fort pour pouvoir protéger Atrax des attaques extérieures, de faire regretter quiconque venait la blesser comme ils l'avaient fait. Tu n'en avais rien à faire de ta main qui s'était retrouvée également amochée, non, c'était Atrax qui importait. Alors que ton regard avait perdu toute expression, n'était plus qu'une glace furieuse, une haine pure, les lettres dansaient de nouveau dans les airs sans pour autant fournir une réponse. « Tu peux l'aider ? Tu peux l'aider ? » Ta main serrait toujours ton collier. Tu n'étais qu'un enfant pas assez expérimenté pour faire fuir l'ennemi. Pour faire protéger l'araignée qui comptait le plus dans ta vie. Pour protéger Atrax. Néanmoins, ton regard finit par se poser sur Atrax et tu semblas reprendre légèrement tes esprits. Ta main posa la baguette sur les lettres clignotantes rouges pour les effacer et en dessiner des nouvelles.

« L'attaque à Poudlard. Atrax a failli mourir. J'ai pas pu la protéger. Je l'ai veillé tout l'été. Ils m'ont donné des médicaments pour elle. Elle était toute brûlée. Elle mange. Elle va mieux. Elle respire. Ils ont failli la tuer. Tu peux l'aider ? » En effet, tu avais cette fâcheuse tendance à te répéter et tu ne le réalisais maintenant. Seulement le discours que tu pouvais tenir semblait toujours revenir au même point de départ, comme une boucle sans fin. Ça pouvait paraître étrange. Ce l'était. À bien y penser.

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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyLun 14 Oct - 14:01

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la toile de tes songes

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L'inattendu avait toujours quelque chose de déconcertant. Ancrés dans nos petites habitudes, dans ces choses que l'on fait parfois sans même s'en rendre compte, on oublie l'inconfort de la nouveauté. On oublie ce que c'est, de sortir de sa zone de confort, d'explorer l'inconnu, de découvrir de nouvelles choses. Et si l'on se lance dans cet inconnu, forts de se dire que l'on peut changer, évoluer, pour le meilleur ou pour le pire, rien n'est jamais comme on avait pu l'imaginer. Jude n'aurait jamais pensé, un jour, être en mesure de faire des conférences. Il n'aurait jamais non plus imaginé avoir son propre cabinet, réussir à le faire tourner seul, et se débrouiller pour avoir une vie sociale à côté. Il fallait dire que la magie aidait pour beaucoup. Les tâches ménagères et les comptes étaient très vite faits grâce à elle, et cela lui sauvait du temps pour s'occuper de lui. Profiter. Découvrir. Retrouver cette ville où il avait étudié étant plus jeune. Mais ce matin, même en sachant qu'il se jetait dans un lac de probabilités, en se lançant dans cette nouvelle aventure d'intervenant à l'université magique, il n'aurait jamais pu se préparer à ce qui se déroulait sous ses yeux en cet instant.

Qui aurait pu penser qu'il croiserait un enfant avec une araignée. Qui aurait pu penser que cet enfant communiquerait différemment, et que son araignée irait mal? Le hasard faisait souvent bien les choses, et souvent des choses improbables. Mais c'était là toute l'essence, la quintessence de la vie, du destin. Jude ne pouvait que sourire à tout ce que ceci pouvait lui amener. Le regard du vétérinaire se posa sur l'enfant alors que les lettres du plus âgé disparurent en poussière. Les mêmes mots vacillaient avec une espèce de rage et d'inquiétude, alors que le regard déjà glacial par sa couleur, laissait passer de nombreuses émotions négatives. Colère, haine, froideur. Toutes ces choses passaient et virevoltaient dans les iris bleues d'un enfant de pas plus de treize ans. Et ce regard était porté sur Jude, qui ne comprenait pas ce qu'il avait bien pu faire. Le poufsouffle n'était pas à l'aise. Pas face à un Serpentard qui ramenait déjà bien assez de mauvais souvenirs à sa mémoire, pas face à une araignée mortelle qu'il ne savait comment aider, pas dans des conditions telles, face à un jeune homme qu'il n'était pas capable de déchiffrer, dans une situation particulière et nouvelle pour lui aussi.

Il sembla à Jude que c'était bien trop de pression pour lui, qu'il s'était infligé bien plus qu'un simple essai de dompter sa peur de parler devant de nombreuses personnes. Le vétomage n'avait pas encore prit réellement conscience de la destruction de Poudlard. Il avait lu des journaux, certes, mais n'avait jamais vraiment percuté la réalité. Pour lui ce n'étaient que quelques dégâts, les photos devaient mentir. Non? Il soupira et son regard bleu-gris se plongea dans les deux glaçons haineux qui lui faisaient face. Il n'avait rien fait de mal. Il avait toujours été très précautionneux avec l'animal, par conséquent, ça ne devait pas être pour lui, n'est-ce pas? Il essaya de s'en convaincre. De toute façon il avait assez confiance en sa capacité de jeter des sorts de protection pour pouvoir se défendre face à un enfant, aussi fort soit-il. Non? Il secoua la tête, se refusant d'imaginer de telles choses.

Finalement d'autres mots se dessinèrent dans les airs et Jude pu se détendre un peu. Les explications venaient. Tous deux avaient vécu l'attaque, et l'araignée avait failli y rester. Ceci couplé à un âge qui pouvait être avancé, il suffisait qu'elle mette du temps à se remettre. Jude se tourna de nouveau vers l'animal et l'observa, utilisant la magie pour la soulever dans les airs avec délicatesse. Il pu ainsi la tourner sous tous les angles sans risquer de la blesser, et finit par la reposer sur le bureau. Le vétérinaire se remit à lire dans son livre, histoire d'être certain qu'il ne ratait rien d'important. Mais si elle mangeait et qu'elle allait mieux, ça devait aller. Il utilisa sa baguette pour écrire de nouveau : Elle a fait sa mue depuis l'accident? Il attendit quelques secondes que le garçon lise, puis changea les mots : Je pense qu'elle a juste besoin de repos. Elle ne m'a pas l'air blessée, et si elle mange elle est en bonne voie de guérison.

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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyMar 15 Oct - 3:32

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Des habitudes, tu en avais. Enfin, considérant que ton monde tournait davantage autour de tes dessins et des araignées, tes petites manies s'étaient construites à ce niveau. Même si tu possédais quelques habitudes concernant le monde qui t'entourait, à commencer par le fait que c'était Azïel qui permettait de vraiment bien communiquer avec les autres, parce que très rarement on faisait véritablement l'effort de tenter de comprendre de quelle façon on pouvait entretenir une discussion avec toi. Alors oui, tu n'avais pas cette habitude qu'on utilise le moyen de communication que tu avais utilisé et ça te perturbait. Considérant le fait que tu n'avais pas cinquante milles habitudes et que ton esprit pouvait se montrer très rigide, tu avais une immense difficulté à passer au-dessus de cette perturbation.

Pour autant, tu essayais de respirer et de ne pas te laisser emporter par ce petit détail. Toi qui ne t'ancrais que très rarement dans la réalité, tu ne savais pas trop comment réagir maintenant que tu faisais face à un sorcier qui t'affichait clairement tes manques, tes failles. Non, tu ne savais pas. Encore une fois : tu n'en avais pas l'habitude. Ton interprète avait rapidement abandonné l'idée de véritablement communiquer avec toi même en connaissant la langue des signes, parce qu'il fallait réussir à capter vraiment ton attention et ce n'était pas du tout une tâche facile. Alors tu étais cet enfant, cet adolescent, ailleurs, dans un monde qui n'existe que pour lui, tu étais une araignée dans un coin du placard, tissant ta toile autour d'un monde pour lequel tu n'as pas le moindre avis.

Virginie t'avait appris à ne pas avoir d'attaches. Pendant les deux années de vie où tu avais été avec elle, tu avais appris à ne pas t'attacher. Tout du moins, à des êtres humains, tu avais appris à ne pas nouer le moindre lien sur la durée, ne pas avoir d'amis, ne rien avoir et seulement te soucier de ce que tu désires, toujours tout faire dans ton propre intérêt. Parce que les seules relations qu'elle entretenait se retrouvaient à être dans un but précis. Parfois, il y avait des dommages collatéraux. Tu en étais un. Némésis en avait été également un. Ta seule attache était Atrax. Et Atrax n'était pas un être humain. Peut-être que ça te donnait une faille, mais tu avais décidé d'un jour, rapidement, un jour proche, apprendre à masquer cette faille et apprendre à te défendre pour qu'elle ne puisse jouer contre toi. Qu'elle joue en ta faveur.

Enfin. Peut-être devrais-tu te concentrer sur le sorcier devant toi, le vétomage que tu étais venu déranger dans le but d'obtenir des réponses parce qu'Atrax ne donnait pas le sentiment de très bien aller ? Au final, tu ne t'étais jamais demandé si tu étais un élément perturbateur dans le déroulement de sa journée, et pour être honnête, tu n'en avais strictement rien à faire. Tu voulais savoir ce qui n'allait pas chez Atrax et l'important était que tu obtiennes tes réponses. Tu pourrais bien le retarder de plusieurs minutes, ça ne venait pas t'émouvoir. Était-ce possible de t'émouvoir ? Disons que... peut-être qu'un jour ce le serait. Les émotions semblaient doucement t'être apprises. Il ne fallait pas trop en demander d'un coup, n'est-ce pas ? Pas à pas. C'était ce que tellement de gens disaient.

Ton regard se posa sur les lettres dansantes dans les airs qui venaient d'apparaître, créées par la baguette de M. Lewis et tu hochas la tête. Tu vins prendre Atrax dans tes mains, sans même lui demander la permission, sans attendre de savoir s'il avait fini de l'observer. Tu avais décidé de reprendre Atrax. Elle a fait sa mue. Elle manquait juste d'énergie. J'ai passé l'été à la soigner. Je voulais être sûr. » Les lettres s'étaient affichées dans une douce couleur bleu, sans clignoter, sans artifices. Simplement. Quel étrange garçon devais-tu sembler. Tu ne mangeais pas avec les autres. Tu ne parlais pas, et tu avais visiblement comme seule amie une araignée. Mais tu ne t'étais jamais soucié de l'impression que tu laissais aux autres. Tu vins t'asseoir près de tes choses et tu ouvris ton cahier à dessin. Oui, tu avais décidé que tu dessinais ici. À même le sol de l'amphithéâtre alors que les lettres changèrent. Alors, elle n'est pas malade ? C'est juste le contrecoups des blessures de l'attaque ? Tu es certain ? Je ne veux pas la perdre. » Tu avais ouvert ton calepin sur ton dessin avec ton dragon et les araignées, celui que tu faisais depuis le début de la journée, décidant qu'il n'était pas encore parfait.
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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyMar 15 Oct - 12:38

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Tout était à la fois si similaire et si différent. Ce retour dans des salles de classe, qu'il n'avait pas côtoyées depuis trois ans maintenant. La même angoisse, la même appréhension. La même sensation de ne pas tout à fait être à sa place, ou être le bienvenu. Tout était si ressemblant, il lui semblait ne jamais avoir quitté les bancs de l'école. Ne jamais avoir réussit à faire ce qu'il voulait de sa vie. Ne jamais avoir grandit, évolué, changé. Tout lui rappelait constamment ces temps difficiles, maudits, où rien n'allait vraiment bien. Et c'était difficile, de s'immerger de nouveau dans cet univers, dans ces pensées scellés, ces souvenirs enterrés. Le tremblement de terre de l'expérience, du déjà-vu, venait soulever la poussière et raviver les flammes brûlantes d'une scolarité difficile. La réalité et le souvenir se mélangeaient, même s'il n'était pas à Poudlard. Même si Poudlard devait être détruite. Il ne l'avait toujours pas intégré, et sa mémoire lui jouait des tours pour troubler son esprit. Le petit Serpentard étrange, au regard gelé, n'aidait pas à ce qu'il combatte ses angoisses. Mais c'était lui l'adulte. Et c'était à lui seul de contrôler son anxiété.

Plus facile à dire qu'à faire. L'idée de ne pas pouvoir aider ce garçon et son araignée dansait dans l'esprit de Jude, qui s'inquiétait de ne pouvoir lui donner une réponse adéquate. Mais des araignées, on en voit pas souvent. Surtout lorsque près de la moitié de sa clientèle est moldue. Et des araignées accompagnées d'enfants, qui ont survécu à une attaque d'école... C'était pour ainsi dire unique. Surtout vu les spécificités de l'araignée, et les spécificités de l'enfant. Il fallait dire que là, le hasard s'était bien amusé à réunir tous ces phénomènes improbables. C'en était presque rendu drôle. Comme si le destin cherchait à tester le vétomage. A le mettre en difficulté. Jude aimait se dire qu'on ne croisait jamais quelqu'un vraiment par hasard, que les routes se croisaient quand on avait besoin qu'elles se croisent. Ca s'était déjà avéré vrai, quelques fois. Comme avec Loïs. Comme avec Bartholomew. Il avait eu besoin de ces deux rencontres fortuites pour continuer d'évoluer, d'avancer dans sa construction. Régler les soucis du passé pour l'un, découvrir le futur pour l'autre. Sortir de sa zone de confort, se faire confiance. Il commençait à apprendre à le faire. Et surtout à gérer son anxiété.

Le plus jeune répondit aux questions du vétérinaire et récupéra son araignée comme un objet très précieux et fragile. Jude ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire doux à cette vision, content de voir que d'autres personnes pouvaient chérir les animaux comme lui les chérissait. Le blond s'assit, comme dans sa bulle, et se mit à dessiner. Ou du moins, compléter un dessin. Là, par terre, sur le sol d'un amphithéâtre. Le plus âgé approcha et s'accroupi non loin de lui pour regarder ce qu'il faisait, intéressé. Il distinguait un dragon, et des araignées. De nouvelles questions apparurent dans les airs et Jude releva le nez pour lire les lettres qui flottaient. Elle ne semblait pas malade. Mais il n'en n'était pas certain. C'était beaucoup de déductions, il n'était pas spécialiste. Son livre non plus ne l'aidait pas sur ce point là, et il n'avait encore que peu d'expérience en vétomagie. Surtout dans des domaines pour lesquels il n'avait encore pas eu de réelle demande. D'un coup de baguette, il répondit à l'enfant : Elle n'a pas l'air malade, juste au ralenti, comme si elle avait besoin de temps pour se remettre. Je n'en suis pas certain, pour être honnête. Mais de ce que je vois et de ce que j'ai lu, si elle mue et mange, elle devrait rapidement se remettre. Tu ne devrais pas la perdre. Le paragraphe flotte longuement dans le vide, alors que Jude observe l'étrange jeune homme et son étrange animal de compagnie. Allait-il encore avoir besoin de lui? Ou pourrait-il rentrer? Il ne pouvait cependant pas laisser le garçon dans cette salle, on lui avait demandé de la fermer. Il se redressa et retourna ranger son livre dans son sac qu'il mit sur son épaule avant de faire changer les lettres de place pour écrire de nouvelles choses : Je dois fermer cet amphithéâtre. Tu veux bien venir avec moi? Comment tu t'appelles?

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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyMer 16 Oct - 2:04

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Le bon sens voulait que tu te demandes si tu avais le droit de t'installer ici pour continuer ton dessin, pour ajouter les quelques détails qui manquaient à tes yeux, pour le perfectionner parce que ce n'était jamais assez bien. Jamais suffisamment parfait. On pouvait te qualifier de perfectionniste. Mais seulement lorsque ça touchait l'art, ou plutôt les dessins. Ce que tu passais ton temps, tes journées, ta vie à faire. Ta main avait déjà commencé à ajouter quelques petits détails qui pouvaient paraître n'être strictement rien aux yeux des autres, mais qui te dérangeaient par leur absence quelques secondes auparavant. Avant que tu ne les ajoutes. Ce n'était pas grave. Enfin, ce qui n'était pas grave, c'était que les autres ne le savaient pas, la différence. Toi, tu le savais et c'était clairement tout ce qui t'importait et qui t'avait toujours importé. Ton opinion. Ton avis. Tes désirs.

Peut-être étais-tu un peu trop centré sur ta propre personne. Tout ce qui comptait était ce que tu faisais, ce que tu voulais. Tu ne t'étais clairement jamais intéressé à ce que les autres voulaient et ressentaient, jamais tu ne t'étais questionné sur leurs sentiments, sur leurs envies quelconque. Tu t'étais encore moins questionné sur les droits et les règles entourant l'existence que tu menais. Du moment que tu en avais envie, ça te semblait totalement et entièrement légitime. Alors oui, tu te retrouvais assis dans cet amphithéâtre. Un coup de crayon après l'autre, et parfois c'était ton petit doigt utilisé pour atténuer quelques détails. Estomper. Ajouter les ombres, rendre le dessin vivant, que les proportions et les ordres de grandeur se voient. Ton esprit se concentrait sur chaque petit détail et comment les rendre encore mieux, encore plus vivant, jusqu'à presque rendre vivant ce même dessin.

Mais ton regard fut dérangé par de la lumière pas trop loin de toi et tu finis par déposer ton regard sur les lettres dansantes dans les airs. Tu inclinas très légèrement la tête en les relisant plusieurs fois. Tu finis par la redresser et la hocher. Atrax s'était réfugiée sur ton épaule droite et tu avais décidé que ce que M. Lewis te disait avait du sens, qu'il méritait que tu lui fasses confiance à ce sujet. Encore plus maintenant qu'il avait admis que ce n'était pas son champ d'expertise. Il s'était montré honnête. Il avait admis qu'il n'était pas certain. Mais ce qu'il disait avait du sens et tu préférais te dire qu'Atrax allait se remettre de ce manque d'énergie et reviendrait l'Atrax que tu avais toujours connu qui aurait pu tuer un homme dans le temps. Même si aujourd'hui, elle ne possédait plus de venin. C'était bien triste, tu aurais aimé qu'elle garde sa glande à venin, mais c'était la condition pour que tu puisses la garder. Tu avais capitulé. Tu n'aurais pu faire autrement.

Alors que tu t'en allais te concentrer de nouveau sur ton dessin qui était presque terminé, de nouvelles lettres s'affichèrent et dansèrent dans les airs. Tu les contemplas quelques secondes avant de secouer la tête, haussant très légèrement les épaules. Tu ne voulais pas bouger. Tu étais bien assis à même le sol. Pourquoi bouger ? Tu n'en avais pas envie, toi, de bouger. Et tu retournas à ton dessin, ajoutas de nouveaux traits, oubliant clairement le reste de la phrase. La question posée.

Après avoir terminé les derniers légers agencements nécessaires pour pouvoir dire que le dessin était terminé, tu tournas la tête vers Jude sans savoir combien de temps ça avait pris. Sans doute très peu vu la tâche de travail moindre. Mais tu n'avais pas la notion du temps, alors tu ne pouvais pas vraiment déterminer ce léger détail. Tu attrapas ta baguette que tu avais laissé traîner non loin de toi pour laisser jouer dans les autres de nouveaux mots. « Loxos. Eziel Loxos Burst. » Le fait qu'il te demande ton prénom venait de revenir dans ton esprit et tu avais décidé de lui répondre, en te présentant en premier comme Loxos. Parce que c'était ce que tu étais. Une araignée venimeuse qui faisait doucement, lentement, sa toile autour du monde. « Toi, c'est Monsieur Lewis, n'est-ce pas ? » C'était ce que l'affiche disait. Sauf si tu avais lu la mauvaise affiche. Tu n'avais toujours pas esquissé le moindre mouvement donnant impression que tu allais te lever pour sortir de l'amphithéâtre.

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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyMer 16 Oct - 12:19

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Plus le temps passait, plus l'es interactions semblaient étranges. Cette impression bizarre de ne pas tout à fait être à sa place, de ne pas tout comprendre. Ce sentiment douloureux, vaporeux, de ne pas saisir tout ce qu'il se passe, tous les tenants et aboutissants d'une situation complexe. Jude en était là. Perdu dans un moment aussi fuyant qu'ancré, un moment où il ne comprenait pas tout, mais où il devait garder pleine possession de ses moyens. Il le fallait, ne pas céder à l'anxiété. Après tout il était là pour ça : combattre ses démons, affronter ses peurs et espérer évoluer enfin. Jude avait déjà bien avancé sur ces points, et seuls des moments comme celui-ci, pendant lesquels il n'était pas certain d'avoir un minimum de contrôle sur lui, et surtout sur ses souvenirs qui remontaient, étaient capables de l'ébranler. Des flashs lui revenaient petit à petit. Des uniformes, du vert surtout, du bleu, un peu de rouge. Quelques pas, beaucoup de paroles, des choses peu glorieuses, des noms d'oiseau. Les cris de ses parents, la déception dans leurs yeux. Et tout recommençait, menaçant, comme s'il y était retourné. Les souvenirs étaient finalement plus vifs dans sa mémoire qu'il n'aurait voulu l'admettre. Lui qui pensait les avoir enterrés, rendus muets, cachés à la vue de sa mémoire... Il s'était trompé.

Fort heureusement, les souvenirs douloureux s'évaporèrent bien vite comme neige au soleil. Chassés par d'autres plus joyeux, Bartholomew, ses amis au Canada. Il lui sembla soudain ne pas tout à fait être à sa place, ici en cet instant. Surtout pas accompagné d'un enfant comme celui qui se promenait avec une araignée. Il lui semblait qu'il avait fait une erreur de vouloir revenir, qu'il n'avait pas prit la bonne décision. Tout semblait si vague, si flou, comme s'il ne voyait pas à travers ses propres yeux. Mais tout se calma enfin, son esprit s'apaisa. Finalement.

L'enfant s'était mis à dessiner, ignorant pendant un long moment les mots qui flottaient dans les airs. Que faire? Jude n'en savait rien. Tout ce qu'il savait, c'était ces paroles qui tournaient dans son esprit. Il faudrait fermer la salle après qu'il ait terminé. Mais il n'allait pas enfermer un élève à l'intérieur, non. Et s'en aller? En laissant ouvert? Il grimaça à cette idée. Il avait donné sa parole et sa loyauté n'avait de faille. Il allait la tenir, si seulement il trouvait un moyen... L'enfant avait levé les yeux, et répondait à une question. Il donna son nom, commençant par son second prénom. Jude cligna des yeux le temps de laisser son esprit procéder à la compréhension des mots qu'il lisait. Eziel Loxos Burst. Ce n'étaient pas des prénoms courants à l'avis de Jude, et il se fit la remarque que l'enfant était lui aussi, tout sauf courant. Il sourit simplement, remontant le sac sur son épaule. Il voulait partir, le lieu le mettait trop mal à l'aise pour l'heure.

Les lettres dansèrent et formèrent une question. Jude répondit de sa baguette : Oui, Jude Lewis. Je suis vétomage. Il attendit que l'enfant finisse de lire et changea rapidement les mots : Je dois fermer la salle, tu veux bien sortir? Il habilla son visage d'un sourire maladroit, il ne voulait pas le destabiliser, mais tenait à faire ce qu'il avait promis. Il était aussi fatigué de sa journée et l'envie de quitter les salles de cours se faisait pressante.

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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyJeu 17 Oct - 3:10

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Vive s'est toujours révélé être un drôle de concept. Entourée de règles, la vie semblait être plutôt une corvée que quelque chose de désirable et pourtant, tu avais décidé de considérer l'existence comme un terrain de jeu, un vaste échiquier géant dont tu modifierais les règles à ta guise, dont tu serais le maître. Tu avais refusé de plier l'échine, de te soumettre. Tu n'étais rien de plus qu'un enfant de treize ans, un étudiant sans pouvoir, un faible être qui devait accepter de se plier aux règlements des endroits dans lesquels il se trouvait et pourtant, dans ton esprit, tu avais conscience que les règles n'étaient qu'une façade et qu'elles étaient faites pour être transgressées à partir du moment où tu ne te faisais pas prendre.

Aujourd'hui, tu avais décidé, encore une fois, de faire seulement ce qui te chantait sans te soucier de ce qui devait être fait, ce que les autres devaient faire et tu ne t'étais pas demandé une seule seconde dans quel état et dans quelle position ça pouvait mettre le vétomage. Ça ne t'intéressait pas. Rien ne t'intéressait du moment que ça ne te concernait pas, que ce n'était pas toi qui en étais l'initiateur et c'était un comportement si rapidement observable. Jamais tu ne t'étais demandé d'où ça venait, un tel agissement, une si grande propension à ne penser qu'à sa propre personne et se voir au-delà même des règles de la vie. Laisse-moi te le dire, parce que je le sais : ça vient de ta mère. De cet être qui t'a mis au monde et légué une partie de son caractère détraqué, de cette sociopathie. Ou psychopathie. Tu ne le sais pas, mais ta mère est la cousine d'un grand être hautement psychopathe, un tueur en série qui agit dans l'ombre et ne se fait pas remarquer, qui court encore les rues aujourd'hui. Tu étais une araignée provenant d'une famille d'araignée. Vous étiez tous toxiques. Tu ne peux pas bien finir. Tu sais, la mère de son cousin, à ta mère, est également psychopathe. Était. Elle n'était plus de ce monde.

Enfin. Revenons-en au fait, veux-tu ? À ce que tu sais. Ce que tu connais. Ce que tu vis. Et à cette salle dans laquelle tu te retrouves, assis, avec ton carnet et ta baguette. Ton dessin sur tes genoux. Tu sais, l'instant présent. Ce que tu vis, l'instant dans lequel tu es constamment parce que tu n'es pas capable de te projeter, de penser au futur, aux moments où tu ne seras plus à l'orphelinat, à ce que tu feras, ton travail plus tard. Non, le futur est un concept encore plus vague et mystérieux que l'est la vie à tes yeux et ça ne te viendrait pas un seul instant en tête de te poser des questions au sujet de ce que tu seras. Pourquoi te le demander quand tu ne l'es pas ? Au jour le jour, tu l'appréhendes ainsi la vie. Parfois, c'est utile. À d'autres moments, ça vient te porter préjudice. Mais tu ne t'en ai jamais soucié.

Ton regarde de glace se posa sur les lettres qui flottaient de nouveau dans les airs, confirmant ce que tu savais déjà : il s'appelait M. Lewis et était vétomage. Tu appris au passage son prénom, Jude. Mais rapidement, les lettres changèrent et tu fronças très légèrement les sourcils. Mais tu ramassas rapidement ton cahier et ton coffre à crayon, gardant ta baguette dans tes mains et tu te relevas et te dirigeas vers la sortie. Tu ne te souciais pas du fait que tu pouvais peut-être parfois être difficile à suivre, ça ne te regardait pas. Toi, tu te comprenais. C'était toujours l'essentiel. Tu t'appuyas contre le mur à l'extérieur de la salle et déposas tes choses par terre pour prendre Atrax dans tes mains pour la regarder et la laisser se déplacer dans tes mains. Tu n'avais pas une once de peur quand tu la manipulais. C'était sans doute quelque chose qui avait aidé à ne jamais te faire piquer. Quand tu le fis dans ton champ de vision, tu tournas la tête vers lui.

Un sourire se dessina sur tes lèvres. Un fin sourire, très léger. Mais un sourire tout de même. Et tu pris ta baguette pour laisser un seul mot flotter dans les airs.

« Merci. »

Tu ne serais pas étonné qu'il s'en aille. Il ne devait sans doute plus rien avoir à faire ici, dans ces lieux, et devait sans doute avoir faim comme tellement d'autres. Et tu te retrouverais de nouveau seul. Mais ça ne te dérangeait pas. Tu avais l'habitude. Tu l'avais été toute ta vie. Tu n'avais jamais connu autre chose.
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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyJeu 17 Oct - 4:19

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Tout était trop. La coupe se remplissait et elle arrivait à saturation. La panique prenait possession de tous ses moyens et il n'arrivait plus à faire la différence entre ce que sa mémoire fatiguée semait dans son esprit, et le réel. La fatigue des derniers jours ne l'aidait pas, et il dormait extrêmement mal depuis quelques temps. Le souvenir d'une nuit complète et calme s'estompait comme un sourire après des mots douloureux. Il avait besoin de repos. Il avait besoin de solitude. Il avait besoin de s'occuper de lui et seulement de lui. Sa main fourrée dans une de ses poches triturait un morceau de papier froissé, plié, déchiré par l'anxiété qui le gagnait. Il était temps de fuir, temps de s'en aller, prendre du recul, du repos. Il le fallait. Tous ses démons, enfermés, s'étaient libérés. Il n'arrivait plus à construire une pensée saine, complète, cohérente. L'angoisse frappait toujours plus fort dès qu'elle était partie. Amante vive et sadique qui donne des coups de bélier dans la porte pour entrer. Elle dépose ses bagages de larmes et de panique, prend ses aises jusqu'à ce qu'on la chasse.

Le moment était suspendu dans le temps, mais dans l'esprit de Jude tout déraillait. Même si en apparence rien ne se passait, tout s'écroulait, toutes les barrières, les protections. Les valves avaient rompu et il allait falloir tout réparer, raccommoder les bribes d'esprit. Et croiser les doigts pour que ça guérisse, enfin, pour de bon. L'enfant finit par bouger, à la grande surprise du vétomage. Il le suivit des yeux, un peu interdit, alors que le contact avec la réalité se faisait rude. Tout ce qui s'était joué devant ses yeux avait été le fruit de son imagination. Rien n'avait été réel. Heureusement.

Eziel sortit et Jude le suivit. Le temps pour l'adulte de fermer la porte à clé après s'être assuré que plus personne n'était à l'intérieur, le blond avait déposé ses affaires au sol. Il observait de nouveau son araignée. Il semblait y tenir beaucoup, et en même temps ne pas vraiment faire confiance au jugement de Jude. Ce dernier ne lui en tint pas rigueur. Il n'était pas spécialiste, et ne prétendait pas avoir la réponse juste. Mais le sourire qui illumina le visage de l'enfant arrêta le temps quelques instants. Il y avait quelque chose de naïf, de doux dans ce sourire presque timide. Il disparut aussi vite qu'il était venu. Jude ne pu s'empêcher de lui rendre un large sourire en lisant le mot qui dansait devant ses yeux. Merci. Il hocha la tête pour lui répondre que c'était normal, que ce n'était rien. C'était son travail après tout. D'un coup de baguette il lui répondit : De rien. Je vais rentrer chez moi. Si tu veux me contacter tu peux m'envoyer une lettre. en rangeant sa baguette dans son fourreau, Jude attrapa une carte de visite de la clinique dans sa poche. Il lui tendit en souriant, ainsi il pourrait avoir ses coordonnées s'il en avait besoin.

Finalement, après tous ces sentiments contradictoires, Jude tourna les talons après lui avoir fait un signe de la main, et rentra chez lui en fumant une cigarette pour tenter de calmer son anxiété.

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MessageSujet: Re: give me the answers i need - jude a. lewis   give me the answers i need - jude a. lewis EmptyJeu 17 Oct - 4:42

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ft. Jude A. Lewis
Il aurait peut-être fallu qu'on t'apprenne à te soucier d'autre chose que de ta propre personne. Tu n'aurais pas été aussi démuni face à l'inquiétude et la rage qui avaient pris part dans ton petit corps quand Atrax avait failli y rester. Peut-être que si tu étais né dans une autre famille, loin de Virgine qui n'avait rien eu d'un bon modèle dans tes premiers battements de coeur, tu aurais compris ce qui se passait dans le coeur et le monde de celui que tu avais égoïstement dérangé cette soirée-là. Mais tu n'avais pas eu cette chance. Non. Tu étais né au mauvais moment dans la mauvaise famille. Et tu devais encaisser les conséquences. Tu n'avais même pas conscience des conséquences.

Toute sa vie, ta vie n'avait fait que ce qu'elle voulait, ce qu'elle désirait, même lorsque que ça voulait dire transgresser les lois. Elle avait fait en sorte de vivre sa vie comme elle l'entendait et de toujours trouver le moyen de se débarrasser de ce qui venait l'encombrer. Rien ne l'avait jamais importé autrement que sa propre réussite et ses désirs. Comment aurais-tu pu ne pas être ainsi ? Tu avais hérité de sa personne.
Seulement, tu ne le sais pas, mais tu as également hérité de ce père errant, ce père qui ressent. Ce père qui est peut-être bien plus responsable qu'elle ne l'était. Alors patiente, Eziel. Les sentiments ressentis avant l'été reviendront et un jour, tu comprendras ce que M. Lewis ressent devant toi. Tu comprendras sa douleur, sa détresse. Ce mal qui le retient, l'étouffe. Ce mal que tu ne peux pas voir, crois-moi, tu le comprendras un jour.

Tu déposas ta baguette pour attraper la carte que te tendait le vétomage en hochant la tête. Tu savais que tu allais lui écrire quand Atrax se porterait mieux. Pour toi, c'était rien de plus qu'un désir de le tenir au courant, mais laisse-moi te dire que c'est un balbutiement de reconnaissance envers les actes des autres. Tu le regardas partir. Lui aussi avait sourit. En réponse au tien. Enfin, tu te retrouvais maintenant seul dans les couloirs de cet établissement. Tu haussas les épaules et déposas Atrax sur le sol pour prendre ton cahier et ouvrir une page vierge.
et c'est la réalité qui m'attend

(rp finiiiii ♡)
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