Table for two... Or four [ Arthur & Loïs ]

Date de naissance : 23/03/1992

Merci, maman Valentine, pour cette merveilleuse idée. Un dîner aux chandelles avec sa nouvelle fiancée, quelle meilleure façon d'apprendre à se connaître ? Et pourquoi serait-il mécontent de passer une soirée en compagnie d'une charmante et parfaite inconnue qui... tire la gueule des qu'elle le viit. Réjouissant, non ? Une parfaite inconnue qui n'a manifestement aucune envie de vous connaître alors que dans quelques mois vous serez mariés. Après, il fallait bien que ça arrive un jour. Même si les quelques rendez-vous qui nous avait partagés jusqu'ici n'avaient rien donné. Et croyez-moi, Loïs faisait des efforts. Il était charmant, positivement charmant. Il savait y faire, a force de travailler des dignitaires étrangers au corps. De façon respectueuse bien sûr. Bizarrement, il n'avait pas tellement essayé de travailler Valma au corps pour l'instant. En même temps, qui a envie de draguer un glaçon.

La nuit était fraîche mais il ne pleuvait plus comme les soirs précédents, et Loïs, en parfait gentleman, s'était mis sur son 31 pour l'attendre devant ce restaurant français primé des rues magiques de Londres. Il lui avait proposé son bras, qu'elle avait accepté cette fois avec -beaucoup- de reluctance. Comme si c'était une corvée d'être en sa compagnie, rho ! Ils se dirigèrent vers le pupitre des réservations et sans qu'il ait même besoin de dire qui il était, on les accueilli généreusement et un serveur vint pour les amener à leur table qui donnait sur la Tamise. Charmante soirée en perspective, pas vrai.

On venait de lui faire goûter le vin pour qu'il choisisse en tant qu'homme a la table, et il avait épuisé ses idées de small talk et envisageait l'auto combustion quand il entendit le ton être haussé vers l'entrée, un grondement qu'il connaissait un peu trop bien. Sérieusement. Ici ? Lois allait vraiment finir par croire qu'Arthur le suivait, ça n'était pas possible autrement. Est-ce que perdre la mémoire avait réveillé un côté stalker chez lui ? Difficile de ne pas imaginer ça quand l'autre vous a attendu tapis en dehors de chez vous, a une photo de vous nu alors qu'il ne vous connait pas (plus) bibliquement et vous croise "comme par hasard" dans les couloirs du Ministère plusieurs jours auparavant. Est-ce qu'il aimait ça, le torturer ? Sa situation n'est pas suffisamment déprimante selon lui ? Valma remarque son absence et se retourne pour voir ce qui se passe.

« Sorry my dear, it's an old colleage of mine. Il should go and Say hi. »

Il se leva de table, et sans grand détour de dirigea vers le pupitre où Arthur et une jeune femme attendaient apparemment mécontents. Une femme hein. Il n'avait pas perdu de temps celui là. Loïs aurait plutôt parié sur Meredith (même si elle était un peu jeune) ou sa collègue...c'était quoi son nom déjà ? Bref.

« Evening Arthur. Fancy seeing you here tonight. Enchanté, miss ? »

Et un baisemain pour Viviane, un ! Puis il se tourne vers le clerc et demande où est le soucis avec ses deux amis. Ce dernier comprend qu'il a fait une connerie et s'empresse de s'excuser et de dire qu'il y a eu une méprise a la réservation, et qu'ils sont complets.

« Ah but my table is quite large enough for four, how about sharing ? »

Autant dire qu'ils n'avaient pas trop le choix. Pas plus que Valma qui allait être ra-vie. Mais écoutez, c'était ça ou avoir un Loïs qui regarde par dessus son épaule toute la soirée, même si elle l'ignore, c'est la meilleure solution vraiment.

Date de naissance : 13/07/1984

Table for Two… of FourArthur & Loïs

Saturday, March 7th

“Thanks, but no thanks.”¹
A quel moment a-t-il cru qu'il allait avoir le dernier mot avec Viviane ? C'est que non n'est pas une réponse, selon ses critères. Elle avait décidé qu'elle allait sortir ce gros sanglier de sa tanière, et elle comptait bien y arriver ! Il ne va passer sa vie à vider des cartons, quand même !
Il avait oublié beaucoup de choses ? Qu'à cela ne tienne, il allait se faire de nouveaux souvenirs. Hors de question qu'il s'enferme encore dans le travail – même si aujourd'hui ça n'est plus officiellement son boulot. Et puis c'est pas avec ces gros lourdeaux de docker qu'il va se sociabiliser, hein. Alors elle s'était dit qu'elle allait abandonner son mari ce soir, et s'occuper un peu de ce grand dadet d'aîné.
Elle a trouvé une table dans un super restaurant qu'on lui a recommandé, et compte bien l'y traîner, de gré ou de force. De force, plutôt, vu ses ronchonnements alors qu'il est torse nu au milieu de son salon et de ses cartons. Elle lui fait remarquer qu'il pourrait utiliser sa baguette, ça irait plus vite, il grogne. Bien, monsieur veut tout faire à la main, si ça le détend…
Ce qu'elle ne sait pas, et qu'il n'est pas prêt de lui dire, c'est qu'il est tout chamboulé, l'animal. Ces dernières semaines n'ont pas été simples à gérer, sentimentalement ou professionnellement. Il s'est même battu avec un collègue, cette semaine, dont il n'a pas réussi à supporter les propos homophobes plus longtemps. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas perdu son self-control à ce niveau là, et il en a déduit qu'il ne se dépensait sans doute pas assez. Alors il a ressorti son sac de frappe et l'a ajouté à son entraînement régulier.
Avec les séances dans une salle de sport de combat moldu, le footing quotidien, et le renforcement musculaire.
Il commence à entrevoir des réponses dans l'amas de souvenirs qui lui manquent, et ce n'est pas simple à gérer. Il a revu Eurydice, depuis, évidemment. Et il a longuement hésité avant de lui demander si, en plus des informations sensibles qu'il lui avait confiées, elle n'avait pas récupéré aussi d'autres choses au passage.
Difficile de savoir si c'était une bonne idée.
“What box have you tidied your suits in ?”²
Et voici Vee, têtue comme une bourrique, qui a décidé qu'il allait bien s'habiller et ouvre les cartons un à un pour trouver une tenue convenable à son frère.
Ce n'est pas parce qu'ils sortent en famille que c'est une raison pour qu'il débarque complètement débraillé ! Ça lui fera du bien de prendre un peu soin de lui, aussi !

Il a l'impression d'être un manchot. Et ne se prive pas de le faire savoir à sa cadette.
Il est ridicule, surtout à côté d'elle qui est toute pimpante, ravie de cet instant qu'elle a réussi à lui arracher. Ils ne sont jamais vraiment sorti se faire un restau, tous les deux. C'est un peu étrange, comme idée, quand même. En famille, oui, avec toute la fratrie – comme le jour où elle leur a annoncé être enceinte, hein – mais juste eux deux ? Proches comme ils l'ont toujours été, c'est limite surprenant qu'ils n'aient jamais eu cette idée.
Pour ne pas avoir Enid dans les pattes et pouvoir discuter entre adultes.
Il a un mouvement un peu gauche des épaules, comme s'il se sentait à l'étroit, et lui tient la porte pour la faire entrer en premier dans le restau-…
…
Mais il est fancy as fuck, son restau ! C'était donc pour ça qu'elle avait tenu à ce qu'ils soient aussi… Ausi…
Ne trouvant pas de terme adapté, la narratrice va sortir des pensées de son personnage avant que son mauvais caractère ne l'épuise.
Reprenons plutôt le cours des évènements. Viviane s'annonce auprès du réceptionniste alors que son frère, fidèle à lui-même, scanne les lieux, repère les sorties, bref, suit ce que sa déformation professionnelle lui impose. Il ne consent à avoir une interaction avec le personnel que lorsqu'il entend qu'on répond avec mépris à sa soeur.
“What do you mean, you have no booking in the name of Thorn ?”² gronde-t-il. Et on lui répond sur le même ton qu'à la jeune femme, vous pensez bien.
Alors oui, il n'a aucune envie d'être ici ce soir. Mais il ne compte pas laisser ce type traiter sa soeur de la sorte. Elle qui se faisait une joie de sortir ce soir ! Et qui l'avait traîné jusqu'ici, lui qui a un goût très modéré pour la gastronomie et risque de sortir de là en ayant encore faim.
Le ton monte, donc. Et juste quand Arthur se demande quels ennuis on peut vraiment lui faire s'il noie le groom dans l'aquarium de l'entrée, quelqu'un vient les sortir de là.
Oh non pas lui.
C'est à peu près ce qu'on peut deviner à la tête qu'il tire, les joues roses, alors qu'il se tourne vers leur sauveur. Il avait voulu le revoir, un mois plus tôt, persuadé qu'il trouverait des réponses auprès de lui. En a-t-il trouvé ? Oui. Quel est le problème, me direz-vous ?
Le problème, c'est qu'entre temps, il a vu Eurydice.
Eurydice qui avait en sa possession un souvenir bien précis d'Arthur, récupéré par une soirée trop alcoolisée. Qu'elle lui a rendu.
Pour faire simple, disons qu'il a maintenant un souvenir particulièrement vif d'une soirée dans une chambre d'hôtel.
“Of all people...”⁴ grogne-t-il alors que Viviane, ravie et surtout ignorant parfaitement qui est ce jeune homme qui leur offre une place à sa table – Elijah lui a bien sûr parlé de Valentine, mais elle ignore sa trombine.
“Viviane. And you are…?
- Loïs. Evening.”⁵
Il lui dira de qui il s'agit plus tard, se promet-il. En grognant moins, peut-être. Il omettra tout ce qu'il y a à omettre, bien sûr, il ne compte pas parler de ça à sa soeur !
Et c'est ainsi qu'il prend place à côté de Valentine, au comble du malaise, en face de sa soeur, et surtout en présence de cette femme qu'il devait épouser. Qu'est-ce qu'ils sont mal assortis, sérieusement, les deux-là.
Tiens, la mémoire effacée ne change pas sa mauvaise foi.
De toute évidence, elle a l'air aussi enchantée que lui, si tant est qu'il arrive à lire une expression sur ce visage de marbre.
La soirée va être gaie, tiens...
“Well, thank you Loïs,” commence alors la plus jeune de la tablée – eh ouais – avec un sourire. Vous saurez que les deux frangins ont le même sourire. Le problème c'est que l'un des deux – devinerez-vous lequel – ne sourit pas souvent. “Or thank you both, should I say. We haven't been introduced, Miss …?”⁶
Devinerez-vous, aussi, lequel des deux fait des efforts pour se sociabiliser et être reconnaissant ? Ou bien est-ce que c'est le baise-main qui a fait grogner Arthur qui a plu à Viviane ?
Elle lui donne, d'ailleurs, un coup de pied sous la table pour le forcer à être moins ronchon.
“Hmmm ? Yeah, it's a pleasure to meet you.”⁷
Tu parles.
Et maintenant, il va devoir supporter le parfum de Valentine toute la soirée.
________________
¹Merci, mais non merci.
²Dans quel carton t'as rangé tes costumes ?
³Comment ça, vous n'avez pas de réservation au nom de Thorn ?
⁴De tout le monde…
⁵Viviane. Et vous êtes ?
- Loïs. Bonsoir.
⁶Eh bien, merci Loïs. Ou plutôt devrais je dire merci à tous les deux. Nous n'avons pas été présentées, mademoiselle … ?
⁷Hmmm ? Ouais, c'est un plaisir de vous rencontrer.
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Date de naissance : 23/03/1992

Viviane. Viviane Thorn ? Ho, voilà qui était des plus intéressants, maintenant. Le baisemain n'était pas de trop, évidemment, et Loïs était on ne peut plus ravi parce qu'il allait pouvoir échapper aux regards glacés de sa fiancée et emmerder Arthur un peu plus. Et ça c'était toujours une bonne chose, pas vrai. Sans un regard pour le groom -merci la joueuse- Loïs guida Viviane galamment vers leur table, proposant la vue à la jeune femme. Savait-il qu'Arthur ne voudrait tourner en aucun cas le dos à la salle ? Possible, simple réflexe ou pas d'ailleurs. Qui sait. Viviane, drôlement mieux élevée que son frère, l'a remercié et se présentait.

« Valma Sylvanet. »

On se sent difficilement moins bien accueilli que par une Sylvanet, dites donc. Même Octave est plus chaleureux que ce glaçon là. Une fois assis, Loïs enchaine pour briser un peu la glace. N'oublions pas que c'est un peu son métier, la parlotte et les ronds de jambes.

« Valma, I hope you don't mind, this is an ex colleague of mine from the Ministry and his sister. Arthur I think you recognise my lovely fiancée from the pictures in the papers I presume. »

Est-ce qu'il a entendu un gros "thonk" sous la table ? Oh, mais il l'aime déjà celle là. Il reprit la parole comme si de rien n'était pour expliquer qu'ils étaient sur le point de choisir, mais qu'il s'occuperait du vin, s'ils étaient d'accord. Non, Arthur, pas de bière on a dit. Et il enchaîna pour leur recommander tel ou tel plat en fonction de leurs goûts respectifs. Il connaissait assez bien ceux de l'aîné, d'ailleurs. A force de le voir dîner à pas d'heures au bureau, en plus des quelques fois où ils avaient découché. Rien de trop subtil, donc, mais qui tient au ventre et qui a du goût, pour lui. Sur quoi il en profita pour vanner gentiment, prenant Viviane à parti, sur l'hygiène alimentaire déplorable de nos Aurors. Il était en forme, le bougre. Ne pensez pas cependant qu'il ne voyait pas Arthur du coin de l'oeil, grogner son mécontentement. Et ce n'était pas tout ce qu'il voyait, d'ailleurs. Ses épaules carrées dans ce costume mal taillé ne passaient pas inaperçues non plus.

« Mais ne parlons pas de ça aujourd'hui, Viviane, que faites vous dans la vie ? »

A le voir, on dirait que ça l'intéresse vraiment. Et peut être que c'est un peu le cas, dans un but différent d'une personne lambda. On leur apportait les entrées, joliment présentées bien évidemment, et Loïs complimentait sa fiancée sur sa profession. Cette dernière avait finit par accepter d'en discuter, puisqu'il n'y avait aucun moyen de faire taire le jeune diplomate autrement. Et les deux jeunes femmes, aussi simplement que ça, discutaient. Discrètement il glissa un petit sourire en coin à Arthur, pour valider sa victoire. Est-ce que c'était lui, ou était-il un brin perturbé et engoncé dans son costume ? Probablement le style du restaurant. Certainement pas son parfum, oh si délicatement appliqué, en tout cas. Et sans doute pas le fait qu'il se penchait vers lui quand les serveurs et serveuses venaient leur apporter les plats. Finalement, cette table n'était peut être pas assez grande pour quatre personnes. Oups.

« So Arthur... »

Vous la sentez venir, la connerie ? Ils en étaient au plat de résistance, autant mettre les deux pieds dans le plat directement maintenant, pas vrai ?

« Except being the most grumpy date Viviane here ever had, what at you doing with your life recently ? »

Et voilà, nice and subtle. Si tu as besoin d'une methode de Heimlisch parce que tu t'étouffe en plein repas, Arthur, ne compte pas sur lui. Par contre tu pourras compter sur un genoux qui se promène un peu près du tiens si tu refuses de répondre correctement et gentiment pour la tablée. Finalement, la pire soirée du siècle s'était transformée en intéressante Double Date. Restait à savoir qui avec qui.

***
Valma, j'espère que ça ne dérangera pas, c'est un de mes anciens collègues du ministère et sa sœur. Arthur, je pense que vous reconnaissez ma charmante fiancée d'après les photos des journaux que je présume.
Mais ne parlons pas de ça aujourd'hui, Viviane, que faites-vous dans la vie?
Alors Arthur ...
À part être le rendez-vous le plus grincheux que Viviane n'ait jamais eu, que faites vous de votre vie récemment?

Date de naissance : 13/07/1984

Table for Two… of FourArthur & LoïsUn regard s'échange entre les deux Thorn, signe qu'ils ont tous les deux relevé la même chose.
His sister ?
Si l'un se demande depuis quand Loïs sait reconnaître sa soeur, l'autre s'interroge sur à quel point les deux se connaissent pour que leur sauveur sache faire le lien entre eux. Ils se ressemblent un peu, forcément, mais ça ne saute quand même pas aux yeux tant que ça… si ?
Autant vous dire que la situation a déjà complètement échappé à Arthur, et qu'il déteste ça. Parce que Valentine se fait un plaisir de balancer tout ce qu'il aurait voulu passer sous silence. Le fait qu'ils aient travaillé ensemble, qu'il cotoie les aurors, qu'ils se connaissent assez pour qu'il reconnaisse sa soeur…
Il imagine déjà la fin de soirée, quand il ramènera la jeune femme chez elle. Elle va évidemment parler de tout cela à Elijah. Et de fil en aiguille, ils vont se monter le bourrichon… Il entend déjà son beau-frère rire devant le couple improbable qu'Arthur formerait avec cette crapule de diplomate.
Tout sauf ça…
Difficile de savoir ce qui le gêne le plus dans tout ça. Mais contrairement à ce que vous pourriez croire, ce n'est pas principalement parce qu'il va être difficile de noyer le poisson et d'assumer ça en famille. Non, c'est parce qu'on l'a forcé à ouvrir la porte de son jardin secret, qu'il chérit plus que tout.
Je vous ai déjà dit qu'il y a certaines choses qu'Arthur n'aime pas partager ?
Alors il a toutes les raisons du monde de se montrer ronchon. Surtout quand il entend Viviane rire aux plaisanteries de l'animagus, levant les yeux au ciel quand on évoque son hygiène alimentaire.
“Talk to me about it !” s'exclame-t-elle. “I'm living with one of them !”¹
On remarquera qu'elle évite de souligner que, sans lui, ils mangeraient surtout du charbon, Enid et eux. Mais on remarque surtout le grognement poussé par son aîné, conscient que Viviane donne beaucoup trop d'informations à son goût. Elle avait vraiment besoin de faire savoir qu'elle était mariée à Elijah ? Non pas que Valentine ne puisse pas avoir l'information, mais quand même… Un peu plus de méfiance lui ferait pas de mal, quand même.
Et la conversation de reprendre de plus belle, et lui de constater que vivre entourée d'aurors n'a pas rendu Viviane plus méfiante. Alors il se contente de grogner ça et là, de répondre par monosyllabes quand on lui pose une question directe, tout en mangeant.
Ils sont sérieux sur les portions ? Au prix qu'ils paient !
Se rendant compte que, de toute façon, cette soirée ne tournerait pas en sa faveur, il se recentre sur le contenu de son assiette, en essayant d'ignorer le parfum et la présence de la personne à côté de lui. Et v'là ti pas qu'en plus, Viviane arrive à briser la glace avec la pimbêche qui sert de fiancée au français. Grmbl.
Ouais, c'est ça, fanfaronne Valentine, songe-t-il en croisant son regard. Au moins, ils ont l'air de passer une bonne soirée. C'est déjà ça de pris.
Ah, voilà la suite. Il finit son verre de vin – sérieux, ça vaut pas une bonne bière –, s'interroge une seconde de comment il va bien pouvoir se servir des couverts qu'on vient de leur mettre, quand le jeune homme décide qu'il ne l'a pas assez mis mal à l'aise pour la soirée.
Ooooh, il n'aime pas le savoir aussi près de lui. Enfin si. Enfin non. Putain, il sent bon ce con. Il tourne la tête vers lui, et commence à manger le plat de résistance pour ne pas avoir à lui répondre.
Mauvaise idée.
Car le voici qui manque de s'étouffer en entendant la question.
Mais c'est quoi cette question ?
L'attention de la tablée revient donc tout naturellement vers lui alors qu'il reprend son souffle, et réussit à grogner un “What the hell do you think…”² à peine audible. Il ne finit pas sa phrase. Déjà parce qu'un genou se rapproche un peu trop du sien, occasionnant une coloration de ses joues – qu'on pourra, fort heureusement, attribuer au fait qu'il vient de frôler la mort – mais aussi parce que Viviane lui écrase le pied droit sous la table pour l'empêcher de dire n'importe quoi – et de jurer comme un charretier.
Il ne veut plus jamais avoir à gérer sa soeur et son amant – enfin… son ex-amant ? Il ne sait pas – en même temps. Ils s'entendent beaucoup trop bien ces deux là.
“Not much,”³ ronchonne-t-il en lançant un regard assassin à sa cadette. Il tousse encore un peu, puis reprend son repas en essayant de retrouver sa contenance. Le problème, c'est que l'assiette est trop fournie pour l'occuper bien longtemps.
Mais qu'il pousse son genou ! Il veut quoi, lui faire du pied aussi ?
“It's way calmer now.”⁴
Et il n'est même pas sûr de se douter à quel point. Il n'a plus à gérer toutes les troupes d'aurors, plus un détachement de diplomates, les querelles entre les deux… Maintenant, d'ailleurs, il voit d'un oeil différent ses coups de gueule pour rappeler ses hommes à l'ordre quand ils bousculaient un peu trop Loïs.
“It's giving me time for myself,” continue-t-il, veillant à ne pas parler la bouche pleine pour ne pas encore sentir le talon de Viviane s'enfoncer dans son pied. “Too much, even. I had forgotten what it felt like.”⁵
Là. On ne parle pas de son nouveau travail, ni de son déménagement, et on essaie de faire en sorte que Vee ne trouve pas ça intéressant d'en parler. C'est qu'il ne sait pas sur quel pied danser avec Valentine, et il est parfaitement sûr de ne pas vouloir que cette Sylvanet en sache davantage.
Il n'a pas oublié que ce nom traîne depuis un peu trop longtemps à un poste clef du ministère.
Et au passage, il fait remarquer qu'il a du temps à revendre. Enfin, pas tant que ça, mais tout de même plus qu'avant. Que Loïs y voit ce qu'il veut y voir, Arthur n'insistera pas là dessus.
“How about the two of you ? I hope we're not intruding in a special night you'd been waiting for, Miss Sylvanet.”⁶
Hop, on refile la patate chaude.
Et on évite soigneusement de regarder Loïs.
Il le sent bien assez.
________________
¹Ne m'en parlez pas ! Je vis avec l'un d'eux !
²Mais qu'est-ce tu crois que…
³Pas grand chose.
⁴C'est beaucoup plus calme, maintenant.
⁵Ca me donne du temps pour moi. Trop, même. J'avais oublié ce que ça faisait.
⁶Et vous deux ? J'espère qu'on ne vous a pas interrompus dans une soirée spéciale que vous auriez attendue, Miss Sylvanet.
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Date de naissance : 23/03/1992

Loïs avait eu un rire clair quand Viviane avait évoqué son auror de mari. Voilà qui était intéressant. Viviane, probablement dans un soucis de ne pas
laisser cette ambiance à couper au couteau s'épaissir d'avantage, bavardait pas mal pour une Thorn. Vous le sentez vous aussi, le Valentine qui s'amuse comme un petit chat ? Il faut le comprendre, la seule discussion qu'ils avaient eu jusqu'ici concernait la politique du Premier Ministre et à l'international. Quoi de mieux que l'import export pour un peu de romantisme, pas vrai ? En tout cas, Loïs découvrait que si, Valma Sylvanet est douée de parole, et qu'elle a des choses à dire quand il ne s'agit pas de lui. Intéressant. Et un peu vexant aussi. Mais ça permettait au jeune homme de se concentrer sur son voisin de table du coin de l'oeil, qui en plus de prendre une petite teinte rosée, manque de s'étouffer avec la fin de son entrée alors qu'on leur déposait les plats principaux. Rho, c'était innocent, comme question, quand même !

« Good for you. It must feel weird not to have people to yell at everyday. »

Il dit sur un ton amusé avec un clin d'oeil à Viviane. Quoi, flirter avec la soeur de votre plan cul, c'est tout à fait ok non ? Et si ça faisait enrager Arthur, il gagnait des points. D'ailleurs ne penses pas que Loïs n'a pas remarqué que tu n'avais pas du tout répondu à la question, hein. Par contre, si celui ci se lançait sur ce sujet là, il allait rapidement en perdre, des points. Avec Loïs mais surtout avec Valma qui se refermait comme une huître à la simple mention des mots "special night". Arthur, si doué à se faire des amis. A n'en pas douter, un nouveau "thonk" se faisait entendre sous la table. Le tibia, faites que ce soit le tibia, pensait Loïs. Une chose était sûre, son genoux était revenu dans son périmètre et laissait la jambe d'Arthur tranquille à présent.

« Not really no. »

Merci Valma. D'un coup, tout le monde s'intéressait d'avantage à ce qu'il y avait dans son assiette, et on n'entendait plus que les couverts qui cliquaient. Loïs t'a recommandé ce plat, Arthur, tu as intérêt à kiffer. Aussi brave qu'une Gryffondor, la soeur du sanglier (ça faisait d'elle...quoi ? une laie ? Elle était pas assez ronchon pour cet animal là) tenta une nouvelle avancée dans les tranchées en demandant à Loïs ce qu'il faisait dans la vie pour avoir croisé le chemin de son ronchon de frère (ses mots pas les miens). Ca avait le mérite de le faire rire silencieusement, de bonne grâce.

« I work for the department of Magical Cooperation. As I'm part French part Danish, I have a good deal of things to do. »

Il avait pris son verre de vin -qui se mariait pafaitement avec son plat, non mais espèce de rustre- et en but un peu en plus de jouer avec le liquide en répondant à la jeune femme. Et il expliqua à la jeune femme que pour plus de "coopération" lui et certains collègues avaient du déménager dans les bureaux des aurors -mais elle devait le savoir avec son cher époux- mais qu'il avait dû collaborer avec le ronchon d'à côté bien avant, sur plusieurs cas internationaux. Il expliquait ça avec tout le naturel du monde, sans aucun détail compromettant si ce n'est quelques tacles à la façon dont il avait été reçu.

« But who can blame them, it was like an invasion from another world. »

Il taquina, toujours si plaisant et agréable. Lui et Vee plaisantèrent un moment et Valma en profita pour s'excuser, et aller se rafraîchir avant la suite. Est-ce que c'était à cause d'un grognement d'Arthur ? Le fait que la discussion ne l'intéressait pas ? Comment savoir. En tout cas ça laissait Loïs entre deux Thorns, et il sentait presque les éclairs passer entre leurs deux yeux. Et puis la cadette s'excusa à son tour. Une chose que Loïs n'avait jamais compris, même s'il pratiquait le discours aux "isoloirs" lui aussi. Seul problème ? Ca le laissait seul avec un Thorn mécontent une fois que le bal des serveurs débarrassait leur table était achevé. Oups.

« So. What ARE you doing these days ? »

***
Je suis ravi pour vous. Ça doit faire bizarre de ne pas avoir de gens sur qui crier tous les jours.
Non, pas vraiment.
Je travaille pour le département de Coopération Magique. Comme je suis en partie français en partie danois, j'ai beaucoup de choses à faire.
Mais qui peut leur en vouloir, c'était comme une invasion d'un autre monde.
Donc. Qu'est ce que tu fais ces jours ci ?

Date de naissance : 13/07/1984

Table for Two… of FourArthur & LoïsOuch, putain !
D'accord, il a tué l'ambiance. Non, il n'a jamais été doué dans l'art de la conversation – ça lui apprendra à essayer ! – et okay, il a dit la seule chose qu'il ne fallait pas. Mais ça ne méritait pas un coup de pied dans le tibia non plus !
Assassinant sa soeur du regard, Arthur se promet d'investir dans des jambières et de mettre ses chaussures de sécurité la prochaine fois qu'il a dans l'idée d'accepter une sortie avec Viviane. Il va être couvert de bleus, si elle continue comme ça !
C'est qu'elle y va pas avec le plat de la main morte !
Au moins, la grenouille d'à côté avait arrêté de l'emmerder avec son genou. Il grogne quand même en s'en rendant compte. Peut-être que ça ne le gênait pas tant que ça, finalement.
Le silence, même s'il est épais comme une livre de beurre, lui convient plus que les piaillements de Loïs et Viviane, de toute façon. Il peut se concentrer sur son plat, bien trop chiche à son goût, mais bon tout de même. Il ne le dira certainement pas : c'est son voisin qui lui a conseillé, il est hors de question qu'il prenne le risque de polir son égo.
L'ambiance est retombée comme un soufflé, en attendant. Et quel meilleur moyen de la relancer que de faire allusion au mauvais caractère de son frère aîné ? Heureusement pour nous – et surtout Viviane – Arthur n'a pas le réflexe de lui donner des coups sous la table, lui. Alors il subit en grognant de plus belle.
Grmbl. Hmpf.
Il n'écoute pas moins la réponse du jeune homme, fronce les sourcils en l'entendant évoquer ses origines danoises. Tiens, il ne savait pas ça. Enfin, il aurait dû se douter qu'il n'était pas 100% français : les sang-pur commencent à manquer de sang neuf, à force, et doivent s'exporter pour éviter la consanguinité.
La suite le rend encore plus ronchon encore. Viviane est très intéressée de savoir qu'ils ont travaillé ensemble depuis un moment, s'étonne qu'il ne lui ait pas parlé d'un collègue aussi charmant, et s'amuse sans doute de le voir continuer à grogner en guise de conversation. Au moins, sa soeur passe une super soirée, s'il en croit son grand sourire. Elle est radieuse, bavarde, rit en n'hésitant pas à en rajouter pour charger son frère, bref, le monde tourne rond.
Même lorsque Valma va se repoudrer le nez – il est presque surpris que ça ne soit pas Valentine qui y aille – leur deux continuent de piailler. Et puis c'est au tour de Vee d'aller se rafraîchir.
Please don't, implore-t-il intérieurement.
Être seul avec Loïs n'est pas un souci, en soi. Être seul avec Loïs dans un lieu public qui est plus favorable au diplomate qu'à lui, en revanche…
Il grogne, encore, en l'entendant revenir à la charge avec cette fameuse question à laquelle il ne veut vraiment pas répondre.
“If you think I'm telling y-…”¹ Il s'est tourné vers lui et s'interdit en voyant la posture que ce dernier a pris. Son regard dérive vers la ligne de son cou, et le voici qui rougit à nouveau avant de se détourner. Il ne va pas se laisser destabiliser aussi facilement, vous pensez bien. Il est déjà bien assez sur le terrain de Valentin pour avoir envie de lui faciliter la tâche.
Grmpf.
“New job, new place, as you could expect,” accepte-t-il de concéder, tout de même. Pourquoi avait-il fallu que Viviane le laisse seul avec lui ? Elle n'a aucune idée du point auquel ça le met mal à l'aise, sans doute. “Why are you asking ? You're not really interested, are you ?”²
Peut-être que si. Il risque tout de même un coup d'oeil sur le côté après avoir bu une nouvelle gorgée de vin, espérant que l'alcool l'aide à se détendre.
En attendant le retour providentiel des deux filles.
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¹Si tu crois que je vais te le di-…
²Nouveau taf, nouvelle maison, comme on s'y attendrait. Pourquoi demander ? Ça ne t'intéresse pas vraiment, si ?
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Date de naissance : 23/03/1992

Faut-il vraiment le préciser ? C'est avec un air plus intéressé, la mâchoire appuyée sur son poignet et la tête penchée affublée d'un sourire en coin qu'il avait posé cette question. Comme pour dire " tu penses vraiment que je n'ai pas vu ton petit jeu ? " à un homme qu'il pensait plus malin que ça, quand même. Et le message avait l'air de passer. Qui a dit que les Aurors avaient un entrainement spécial pour mentir parfaitement et rester stoics en toute situation ? Non parce que là... bof bof. Son sourire s'élargit presque imperceptiblement, et il revient à son verre tandis qu'il obtient sa réponse. Ho, ça n'était pas beaucoup plus informatif, mais c'était plus correct, quand même. Par contre... New job, il s'y était attendu, mais nouvelle maison ?

« I would look like a fool if I showed up unannounced to some poor people's new acquisition, obviously. »

Ouais ouais, on va dire que c'est ça.

« I quite like your sister. She seems to be fairly bright, you know... for someone from your family. »

Whou, ça vanne. Vu son sourire, il s'agit plus d'une insulte à la rapidité des Thorns en général, plus qu'à son statut de sang. Même si quelque part au fond, Loïs y pense aussi. Après il ne l'a pas vue faire de magie, et il ne peut pas nier qu'Arthur fait partie des meilleurs sorciers qu'il connaisse. Dans son domaine. Parce qu'allez lui demander un sort de rangement, pour voir. N'essayez pas de lui mentir, il a vu l'état de l'homme et de sa maison. Est-ce que c'est un rouge différent qui prend les joues d'Arthur ? De la colère, peut être ? Ho mais quelle chance, c'est justement le moment que choisissent les serveurs et serveuses pour leur apporter la carte des desserts, et Loïs se fait une joie d'ignorer la réponse de l'autre pour se plonger dedans, non sans s'être recoiffé avant comme il le faisait souvent.

« Petite tarte aux Fraises & sa chantilly. What a good idea, I could have some champagne with it, what do you think ? »

Qu'Arthur ait probablement un visage plein d'envie de l'étriper, plus que l'envie de l'écouter, quand il se tourne à nouveau vers lui ? Prévisible. Les filles revenaient justement à table, sans savoir ce qui s'était passé, et Loïs ne comptait pas leur faire un résumer. Va pour la tartelette aux fraises. En l'honneur de Jesus, allez. Prononcée dans un français parfait, c'est pas sexy, ça ? Loïs était un gourmand finalement, en plus d'une fine bouche. Il ne put s'empêcher de conseiller les filles -c'était après tout son restaurant préféré- et Arthur sur les spécialités d'ici, avant qu'on ne revienne prendre leur commande.

« It really is a pleasure having you both here, right Valma dear ? I'm almost about to ask you if you'd like to join us to a small balet representation we're attending in two weeks. Nothing too fancy, although you'll have to dress up a bit like tonight I'm afraid, if you're in. »

M'enfin, Loïs ! Tu n'as pas l'impression que de cette tablée tu es le seul à kiffer la vie, là ? Il y en a une qui se pendrait bien, et l'autre qui TE pendrait bien haut et court. Il faut dire qu'ils n'ont aucune idée du fait que cette sortie est un cadeau d'anniversaire, en réalité. L'air est électrique à nouveau, entre eux. Et c'est curieusement Valma qui prend la parole en première, dans l'étonnement total de l'assemblée.

« I would enjoy that. That is to say, if you're agreeable. »

Wow. Est-ce qu'il y a une raison particulière, outre éviter de passer la soirée seule en compagnie d'un futur époux qui ne la réjouissait guère, qui la pousse à faire cette réponse là ? Viviane, on te regarde intensément, là.

***
J'aurais l'air fin si je me présentais à l'improviste à la porte de la nouvelle acquisition de pauvres bougres, évidemment.
J'aime bien ta sœur. Elle semble assez brillante, tu sais ... pour quelqu'un de ta famille.
Petite tarte aux fraises & sa chantilly. Quelle bonne idée, je prendrais bien du champagne avec, qu'en penses tu ?
C'est vraiment un plaisir de vous avoir tous les deux ici, n'est-ce pas, ma chère Valma? Je suis sur le point de vous demander si vous souhaitez vous joindre à nous pour une petite représentation de ballet à laquelle nous assisterons dans deux semaines. Rien d'extraordinaire, même si vous devrez vous habiller un peu comme ce soir, je le crains, si vous en êtes.
J'en serais ravie. Enfin, si vous êtes d'accord.

Date de naissance : 13/07/1984

Table for Two… of FourArthur & Loïs

Certes, il faut avouer qu'il aurait l'air bien bête s'il allait marquer son territoire autour d'une maison qui n'est plus occupée par la personne qu'il cherche. L'idée pourrait le faire sourire, et lui fait presque regretter d'avoir concédé de donner ces quelques informations au jeune homme.
Il n'a pas vraiment le temps d'imaginer la scène, et c'est bien dommage. Il se tend de façon perceptible en entendant la suite, serre les mâchoires et glisse un regard noir sur le côté, vers le jeune homme.
Finalement, il ne sent pas si bon que ça.
“Don't go there,”¹ siffle-t-il en détachant bien les syllabes, quand bien même cela serait à voix basse.
Qu'on le cible autant qu'il veuille, qu'il le vanne, qu'il le descende, peu importe. Il ronchonne mais, dans le fond, ne le prend pas vraiment mal. Par contre, il n'a pas intérêt à tenter de dire le moindre mot de travers sur sa soeur. Elle n'est pas fairly bright, non, elle est parfaitement intelligente. Et ça veut dire quoi, ça, pour une Thorn ? Bien sûr que c'est une façon de s'en prendre à lui, mais qu'il ait ce genre de sous-entendu sur le reste de sa fratrie, ça ne passera pas.
Toutes les rougeurs ont disparu de son visage, pour le coup. Il est plutôt de l'autre côté du spectre, tirant sur un teint blême. Il attrape la carte des desserts d'un geste vif, sans le moindre regard au serveur, et guette ce qu'il va bien pouvoir choisir là dedans.
Parce qu'il a encore pas mal faim, là.
Et il n'y a rien qui lui dise, là dedans. Sérieusement, ils font dans le diététique ici ou quoi ? En revanche, l'autre d'à côté est parfaitement à l'aise ici, évidemment. Il sait ce qu'il veut, et il balance ça avec son accent français sexy as fuck.
Mais qu'est-ce qui lui a pris de lui courir après, déjà ? Et de se montrer à peu près sympa avec ?
“I think I don't give a f…
- Oh, you're ordering desserts already ?”² l'interrompt Viviane qui revient avec un grand sourire. Elle se fait volontiers conseiller par Loïs, au grand damn d'un Arthur plus renfrogné que jamais. Elle fait son choix, elle aussi, lève les yeux au ciel en entendant celui de son frère – le truc qui a le moins de finesse et le plus de calories, forcément – puis se tourne vers l'animagus en l'entendant reprendre la conversation.
…
Il a pas osé…
Viviane a l'air surprise d'une telle invitation. Arthur ? Ce n'est pas qu'il est surpris, c'est qu'il est déjà en train de se demander les motivations de Loïs. Est-ce parce qu'il apprécie Viviane ? S'il veut essayer de flirter avec, il lui collera la tête dans un mur sans le moindre remords. Est-ce pour lui casser un peu plus les pieds ? Ça paraît plus que probable.
Ou peut-être est-ce simplement parce qu'il passe une bonne soirée et qu'il veut les revoir ?
Ah !
La bonne blague !
Il est, en revanche, aussi surpris que lui en entendant Valma reprendre la parole et approuver l'idée. Il ne manquerait plus que…
“What a charming idea ! I would love that ! What do you think, Arthur ?”³
Et Arthur de grogner. Bien, il ne va pas y couper. Il ne va quand même pas laisser sa jeune soeur passer une soirée avec Valentine, ça va pas ?
Et non, ce n'est pas parce qu'il aimerait bien, lui aussi, assister à un ballet en compagnie de Loïs. Vraiment pas. En plus, il va devoir remettre un costume dans lequel il se sent bien trop à l'étroit… Pff. Grmpf.
“Do you really c-…”⁴ commence-t-il, dans l'intention de se montrer parfaitement désagréable. Normalement, il aurait dû prendre un nouveau coup de pied pour lui apprendre à être poli en public. Sauf que Viviane a loupé sa cible, cette fois. Ça apprendra à Loïs à ne pas avoir son genou trop proche du sien.
Mais le but premier est atteint quand même : Arthur n'a pas dit ce qu'il comptait dire. Il est plutôt occupé à observer la mine de son voisin alors que sa soeur, comprenant sa méprise, se confond en excuses.
L'ancien auror ?
Il se marre intérieurement. Il a adoré entendre le petit glapissement surpris et douloureux de son voisin de table, d'autant plus qu'il a pris à sa place. Oh, serait-ce même un début de sourire que l'on voit se dessiner sur ses lèvres ?
Et Viviane s'essayer de rattraper le coup en demandant quelques détails sur ce fameux ballet, en plus des informations pratiques…
________________
¹Ne va pas par là.
²Je pense que j'en ai rien à f…
- Oh, vous êtes déjà en train de commander les desserts ?
³Quelle charmante idée ! J'adorerais ! T'en penses quoi Arthur ?
⁴Est-ce que tu…
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Date de naissance : 23/03/1992

Le plus fou, c'est que souvent Loïs est aussi impénétrable (no pun intended mais c'est drôle quand même) qu'Arthur, à bien y réfléchir. Parfois volontairement, pour perdre l'adversaire et avoir l'avantage et parfois... Juste par la force de l'habitude, parce qu'il ne savait pas faire autrement ? Surtout quand il s'agissait, comme à présent, de quelque chose d'important pour lui. Un peu comme cette fois, entre Noël et le nouvel an, où il était allé trouver Arthur dans son bureau pour un peu de tendresse sans que ce dernier ne sache pourquoi. Ca ne le vexait pas qu'on ne comprenne pas, du coup. Mais ça compliquait la chose quand il s'agissait de les faire accepter. Heureusement, Viviane était -en plus d'être une "quite bright" personne une gentille personne, et s'enthousiasmait déjà à l'idée. Ils n'auraient rien à payer, insista Loïs, ça serait pour les remercier d'avoir partagé leur table et s'excuser d'avoir un peu ruiné leur soirée. Plus tard, il essaierait de comprendre ce qui avait motivé sa future épouse à accepter par contre. Il la découvrait sous un autre jour, ce soir. Est-ce que c'était pour les beaux yeux d'Arthur Thorn qu'elle était de bonne humeur comme ça ? (oui, parler deux fois dans la soirée c'est de bonne humeur à ce qu'il a vu jusqu'ici). Pourtant elle a l'air d'avoir la même affection pour les nés moldus que lui au départ. Bref.

Comptez sur Loïs pour manger sa chantilly de façon tout juste décente, et sur lui aussi pour payer une bonne partie de l'addition tout en laissant de quoi ne pas se sentir trop redevable aux deux Thorns. Tout est question de proportion, avec les... moins fortunés. Il n'en dira pas beaucoup plus au sujet du ballet, pour garder la surprise assure-t-il, et promet à Viviane -avec une douleur lancinante et un juron sur le coin des lèvres- qu'il ne lui en veut pas pour le coup mal placé. Et puis ils se lèvent de table, Loïs parfait gentleman aide sa chère et tendre avec sa chaise et ils vont récupérer les manteaux entre hommes, comme ça se fait souvent pendant que ces dames finissent de discuter tranquillement.

« I'm sure you will enjoy some of it. »

Il glissa tout en récupérant sa cape et celle de Valma, sans le regarder, mais en souriant doucement.

« I really enjoyed myself tonight. Thank you Arthur. »

Est-ce que le frôlement d'épaule était volontaire ? Nul ne le sait, mais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il retrouve les deux jeunes femmes et se fiche au milieu (ah bah bravo) pour sortir en premier, pour les au-revoir et à bientôt.

Le Londres Sorcier regorgeait de vie et de trésors, lorsqu'on cherchait ou qu'on s'y connaissait un peu. Et Loïs Valentine ne s'y connaissait pas qu'un peu, c'était son Monde ou presque. Sans même avoir à se compromettre, il y avait des tonnes de théâtres, musées, petits bouibouis qui valaient le détour pour quelqu'un comme lui. Ce soir, c'était dans l'un de ces théatres anciens qu'il avait obtenu des places, et allez savoir comment mais il avait pu en rajouter deux dans le même balcon presque privé pour ses deux invités supplémentaires. Loïs s'était mis sur son trente et un, dans un costume de créateur d'un superbe vert forêt réhaussé de noir il était entre le concervatisme qu'il fallait pour ce genre d'endroit, et toujours une pointe de modernité. Sa cavalière n'était pas mal non plus, dans le genre veuve noire (on se prépare à l'avance, Valma ?). Ils attendaient tous les deux Arthur et Viviane dans le hall d'entrée chaleureux, où les chandelles flottaient au plafond, le personnel du théâtre indiquant l'endroit où prendre un verre ou une collation en attendant l'heure de l'installation.

« Arthur, Viviane, it's so nice to see you. »

Il avait dit, certes de façon un peu trop convenue mais néanmoins... sincère ? Valma ne lui avait pas adressé plus de deux mots depuis qu'elle était arrivée, et il avait désespérément besoin d'un être humain qui était capable d'expression faciale. Même froncée et réprobative. Peut être que ça se sentait dans son ton ? En tout cas, son regard qui balayait les deux Thorns et leur style vestimentaire, lui, n'était pas discret du tout. Non d'un hypogryffe, c'est qu'ils étaient capables de goûts dans cette famille là ? Il glissa à la soeur -sans vraiment se cacher de l'aîner.

« Tell me now, which spell did you have to use to make him look this nice ? Did you body bind him somehow ? Imperio ? »

***
Je suis sûr que ça te plaira au moins un peu.
Je me suis vraiment amusé ce soir. Merci Arthur.
Arthur, Viviane, c'est si bon de vous voir.
Dis moi, quel sort est-ce que tu as dû utiliser pour qu'il soit si charmant ce soit ? Un sort de ligotage ? L'Imperio ?

Date de naissance : 13/07/1984

Table for Two… of FourArthur & Loïs

Friday, March 20th

“You're stunning. I'm sure Elijah's jealous,”¹ tente de plaisanter Arthur pour couvrir son malaise.
Enid leur tourne autour en clamant que sa maman est la plus belle du monde, Elijah se prépare psychologiquement à gérer le petit monstre seul pour la deuxième soirée de ce mois-ci. Mais ça ne le gêne pas : ça fait plaisir à sa femme de sortir, même si cela est en compagnie de Valentine.
Valentine quoi ! Et elle l'a trouvé charmant ! Rien que pour ça, il lui a lancé des regards assassins pendant deux semaines. Il a bien essayé de lui dire que c'était une crapule, qu'il fallait s'en méfier, et elle a rétorqué qu'il voyait le mal partout, et qu'il finirait sans doute comme Arthur, à force. Et quand il a voulu trouver du soutien auprès de ce dernier ? Il a grogné en haussant les épaules.
Merci la solidarité.
Toujours est-il que les deux Thorn se sont mis sur leur trente-et-un, l'aîné ayant même ressorti son plus beau costume sorcier, celui qu'il réserve aux réceptions mondaines qu'il a en horreur. Il a même fait l'effort de tailler sa barbe, dites donc. Il faut dire, comme le résume si bien Viviane, qu'il commençait à ressembler à un homme des bois, à force.
Un baiser affectueux sur le front de la jeune femme, un signe de la main au jeune père qui court après sa gamine, et les voici disparu de la coquette maison londonienne.
Direction la Haute.

Il a déjà eu à se frotter à cette société si différente de son quotidien par le passé, et ne s'y sent toujours pas à l'aise. C'est d'ailleurs écrit sur sa trombine dès le moment où il voit le théâtre de l'extérieur. On lui donne un coup de coude – il a dû grogner sans s'en rendre compte – et ils entrent tous les deux.
Valentine et sa fiancée sont déjà là. S'efforçant de ne pas songer à ce frôlement perçu entre eux quelques jours plus tôt, ou à la façon parfaitement inappropriée que le jeune homme a de manger la crème chantilly, il s'avance – ou plutôt est traîné par sa cadette qui lui tient le bras plus que le contraire. Il grogne quelque chose ressemblant à bonsoir, occupé à scanner d'abord les lieux du regard comme il en a l'habitude. L'ambiance est sympa, mais il ne voit qu'une entrée – qui tient lieu de sortie. Qui est le propriétaire parfaitement imprudent de ces lieux, sérieusement ?
Heureusement que Viviane est plus chaleureuse. Elle salue les deux jeunes fiancés avec un grand sourire, sincèrement ravie de les retrouver, et rit franchement à la plaisanterie de Loïs – qu'Arthur a parfaitement entendue si l'ont en croit son grognement, quand bien même est-il occupé à observer le chemin pour arriver à la salle de représentation ainsi que les personnes qui s'y pressent.
“Believe it or not, I didn't do anything for once,” sourit-elle d'un air entendu. “He showed up like that at my place. I was even surprised, was I not Arthur ?”²
Ah bah ça, elle s'était attendue à devoir le forcer à mettre un costume, mais non, il l'avait déjà fait, et sans trop râler. Il consent finalement à cesser de regarder ailleurs – lieux scannés, ready for mission – pour accorder son attention au petit groupe qui se met en branle pour rejoindre…
Un balcon ?
Ils ne seront pas dans la salle ?
Oh, Viviane est ravie du privilège ! Arthur, lui, oscille entre le ridicule de ce besoin de montrer à tout le monde qu'on a du pognon et le soulagement de savoir qu'il aura une vue d'ensemble de la salle.
On ne se refait pas.
En attendant, ne comptez pas sur lui pour faire la conversation, c'est sa soeur qui, une fois encore, s'en occupe. Elle papote gaiement avec Valma, la complimente sur sa tenue, quoi qu'elle la trouve un peu austère, lui demande de quelle marque est son rouge à lèvres… Bref, des choses qui n'intéressent pas Arthur le moins du monde. Il se retrouve donc en peu en retrait, laissant Loïs mener tout ce beau monde, Viviane à côté et lui derrière. Il guette par dessus son épaule, parce qu'il y a beaucoup trop de monde à son goût, avant de ramener ses yeux vers le petit groupe à peine devant lui et…
Les yeux tombent directement sur l'arrière-train de Loïs. Comme aimantés. Tout à fait.
C'est qu'il sait très bien l'effet que ce popotin a sur lui, maintenant. Il n'a peut-être récupéré qu'un seul souvenir, mais il a récupéré toutes les sensations, tout ce qui faisait qu'il était lui avec. Et il a bien envie de le tâter ce…
Loïs s'est retourné, sans doute pour lui dire un mot, ou vérifier qu'il était toujours là, et l'a donc probablement surpris en flagrant délit de matage. C'est malin.
Et il sent déjà ses joues chauffer. Merde.
Espérons qu'il fasse assez sombre dans la salle pour que ça ne se remarque pas trop.
________________
¹Tu es ravissante. Je suis sûr qu'Elijah est jaloux.
²Crois le ou non, je n'y suis pour rien ! Il s'est pointé chez moi comme ça ! J'en étais même surprise, n'est-ce pas Arthur ?
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Date de naissance : 23/03/1992

Si quelqu'un ici n'était pas dans son élément, ce n'était peut être pas seulement l'auror un peu trop bien fagoté. Mais qui donc me direz vous ? Leur élégant hôte bien évidemment. Loïs devait faire bonne figure pour la presse, si press il y avait, au bras de sa fiancée, tout en gérant les quelques personnes qu'il connaissait et qui venaient les saluer et les féliciter tous les deux. Accueillir -sans rougir- les deux Thorns et... Est-ce que Viviane venait bien de dire ce qu'elle venait de dire ? Loïs regardait à nouveau, d'un nouvel oeil, l'effort vestimentaire du rustre sang de bourbe qui osait porter un costume trois pièce plutôt bien taillé pour cette soirée. Damn. Il ne savait pas quoi en penser. Il allait surtout essayer de ne pas y penser, en fait, à l'élégance de l'ours mal léché.

« I do not. »

Il glissa, et trouva quelque chose d'autre à regarder -ho la belle tapisserie- au moment où Arthur aurait fini d'inspecter chaque millimètre du terrain. Quoi qu'il en soit, il ne trouvait clairement pas grâce aux yeux de Valma qui avait l'air de trouver l'auror toujours un brin vulgaire -vu son froncement de nez. Mais elle ne fit aucun commentaire désobligeant à mi voix, ce qui avait l'air d'être son effort maximum. Heureusement que Viviane est plus enthousiaste, dites donc. Loïs ne peut pas s'empêcher d'avoir un sourire amusé à ses réactions. Il a toujours été attiré par la candeur, que voulez vous (on se souvient de la mésaventure de Hyacinthe, ou Jesus, hein). Quel dommage qu'elle soit mariée. Et de basse extraction bien sûr ! Non, il n'avait pas oublié.

Il surprit le regard de l'aîné au moment où il les invitait à rentrer dans leur loggia, laissant les jeunes femmes passer en premier. Un sourire félin s'était étiré sur ses lèvres. Bien... Certaines choses ne changeaient pas en tout cas. Satisfait, il lui proposa le siège avec la meilleure vue. Pas sur la scène, non, mais sur le reste de la salle. Valma et lui auraient quand même les places de choix, mais Viviane ne serait pas en reste. Arthur aurait tout le loisir d'observer...ce qu'il avait envie d'observer.

Il les avait invités pour voir une interprétation de Black Swan, il se trouvait. Un ballet qui lui tenait à coeur. Peut être qu'une partie de lui s'identifiait. Ou peut être que c'était simplement les prouesses techniques et la musique qui avaient raison de Loïs, au point qu'il puisse le revoir sans rien perdre en intensité. Et de l'intensité dans le regard, il en a. Si au départ il jette quelques coups d'oeils en coin pour voir si ses invités apprécient -surtout Arthur, à vrai dire, qu'il n'aurait pas imaginé mélomane pour un sou- il se laisse bien vite happer de ses yeux noirs brillants. Est-ce qu'Arthur comprendrait, pourquoi il a tenu à ce qu'ils soient là Viviane et lui ? Sans doute pas. Aux vues de ce que ce dernier savait de lui, avec sa perte de mémoire... Mais ça n'avait pas d'importance. Il avait cédé à son caprice, et vivrait cette soirée beaucoup mieux que s'il n'était qu'en tête à tête avec Valma.

L'entracte s'annonçant, il proposa des boissons aux Thorns et à sa fiancée, pour les laisser profiter de la salle un peu plus longtemps. Il avait besoin d'être seul au bar, aussi. C'était sans savoir qu'Arthur fuirait la seconde d'après. Ce ballet le secouait plus qu'il ne voulait le montrer. Est-ce que c'était une si bonne idée finalement ? Se dévoiler était toujours un problème. Et il sentait le regard d'Arthur, sur lui, perçant. Comme à l'instant.

« Arthur ? You're not with the girls ? »

Il dit, recomposant un air plus avenant presque automatiquement. Il récupérait les boissons payées et lui tendit sa bière, comme pour remettre une distance entre eux. Deux parties de lui bataillaient à l'intérieur de son crâne, pour décider quoi dire.

« I really appreciate you coming here tonight. I know it must be painful for you, associating with the likes of me. »

Voilà, petit ton d'humour, de quoi désamorcer toute situation pas vrai ? Est-ce qu'il se fait soif, ou est-ce que c'est juste lui ?

« You look dashingly handsome tonight, Mr Thorn. »

Il finit, plus bas. En espérant que les ex aurors avaient une bonne oreille. Ne lui avait-il pas fait ce même compliment, un jour ? Quelle importance, vraiment. Qu'il s'en souvienne ou pas, ça n'est pas comme s'ils allaient se rouler de galoches devant tout le monde maintenant.

***
Non je ne vous croit pas.
Arthur? Tu n'es pas avec les filles?
J'apprécie vraiment que tu sois venu ce soir. Je sais que ça doit être douloureux pour toi, frayer avec des gens comme moi.
Vous êtes particulièrement élégant ce soir, Mr Thorn.

Date de naissance : 13/07/1984

Table for Two… of FourArthur & LoïsPoker face.
Surpris en flagrant délit de matage, mais imperturbable – si on oublie la couleur sur ses joues – Arthur fait mine de ne pas avoir été indiscret, prend place avec les autres et apprécie pouvoir avoir un regard sur la salle aussi bien que sur la scène.
Il va pouvoir profiter du spectacle sans regarder sans cesse dans une autre direction, et ça, c'est pas tous les jours. Il jette un regard à sa soeur, toujours en train de papoter avec Valma en attendant le début de la représentation, l'une penchée en avant et l'autre tournée vers l'arrière, puis à Loïs avant de se caller dans son siège et de balayer la salle du regard.
Et puis la lumière se tamise.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, Arthur n'est pas juste un rustre. Il est même plutôt sensible aux différentes expressions artistiques, quand bien même manque-t-il souvent de temps pour y assister. C'est donc avec un certain intérêt qu'il observe cette interprétation sorcière du Lac des Cygnes. Oh, il est bien moins subjugué que d'autres, mais au moins a-t-il cessé de regarder frénétiquement dans chaque coin de la salle, appréciant réellement le spectacle.

Les lumières reviennent, annonçant l'entracte. Arthur étire ses épaules endolories par la position statique, a dans l'idée de proposer d'aller chercher à boire aux autres pour pouvoir se dégourdir les jambes mais est devancé par Valentine. Il fronce les sourcils, sans un mot, et le suit du regard alors qu'il s'échappe.
Il aurait plutôt cru qu'il préfèrerait se faire servir, tiens.
Un grognement plus tard, Viviane a pris la place de Loïs pour pouvoir échanger ses impressions sur la pièce plus librement avec Valma. Elle sait très bien qu'elle ne doit pas attendre de son frère qu'il fasse la conversation, après tout. Frère qui décide qu'il n'a pas envie d'entendre leurs babillages et ronchonne quelque chose pour signaler qu'il sortait prendre l'air.
Et le voici à s'extraire de la salle, évitant de justesse la collision avec un vieil homme qui ne regarde pas où il va – hmpf – et rejoint le hall où quelques personnes se hâtent pour prendre un verre, aller aux toilettes, sortir fumer – eh oui, même chez les sorciers ! Par habitude, il observe les lieux et les personnes autour de lui, jette un regard à Loïs quand il passe à sa hauteur dans l'intention ferme de ne pas s'approcher de trop près.
Ce n'est ni le lieu, ni le moment.
Sauf qu'on l'a remarqué. Il l'a peut-être un peu trop regardé, aussi, et il a dû finir par sentir ses yeux sur lui. Il consent alors à renoncer à sa sortie – sans se douter qu'il en aura encore plus besoin dans quelques instants – et hausse les épaules à la question qu'il espère rhétorique. Non, il n'est pas avec les filles, puisqu'il est là. Ce n'est pas comme s'il allait faire la conversation à la fiancée de Loïs, hein.
Ou vice-versa, d'ailleurs.
Il prend le verre de bière qu'on lui tend, reste à cette distance donc. Il hoche la tête d'un air entendu en entendant le jeune homme faire savoir qu'il apprécie sa présence ce soir. Eh bien, c'est qu'il serait presque avenant, ce soir, l'animal ! Il a dans l'idée de lui faire remarquer que non, c'est pas si pénible et que de toute façon, il ne parle pas aux gens cmme lui – à part lui donc – et que ces personnes ne veulent pas lui parler non plus – n'est-ce pas Valma ? Mais il est pris de court par la suite.
Un… Compliment ?
De Valentine ?
On aura tout entendu. Autant vous dire que celle là, il ne l'a pas vue venir. Il dévisage l'animagus comme s'il le voyait pour la première fois, se demande s'il a bien entendu. Et pendant ce temps, on sent les joues qui chauffent, chauffent… C'est cette sensation qui l'engage à cesser de dévisager le jeune homme, se souvenant qu'ils sont en public, là, quand même.
Oui, il avancerait bien d'un pas pour lui rouler une pelle dont il se souviendrait toute sa vie. Et le traîner dans un endroit plus discret, aussi, pour d'autres amusements. Mais ce n'est pas très envisageable, là.
Il a la gorge sèche.
Oh, mais c'est qu'il a de quoi boire à la main justement. Quelle bonne idée ! Ca lui permettra de dissimuler son teint écarlate, sa gêne, et tout le reste d'ailleurs. Et c'est avec une sacrée descente qu'il attaque sa pinte, donc, sans avoir même pu ne serait-ce que remercier le français pour son attention – remarquée, d'ailleurs.
Ce n'est pas très distingué, on sait. Mais Arthur est-il quelqu'un de distingué, de toute façon ?
Il a à peu près repris contenance quand il baisse son verre aux trois-quarts vide, mais évite soigneusement de croiser le regard de Loïs. Il marmonne un “Gotta get some fresh air”¹, d'ailleurs, avant de tourner brusquement les talons et de se rendre à l'extérieur, donc.
Lui avait-il jamais fait un compliment pareil ? Sans doute pas. Il ne s'en souviendrait pas, de toute façon.
Il s'appuie dos contre un mur, prend le temps de respirer – et de finir sa bière, donc. Les yeux clos, il attend de se reprendre pour revenir à l'intérieur. Et il rejoint le petit groupe juste à temps : le spectacle reprend, ce qui lui épargne de devoir faire face à Valentine.

La deuxième partie est tout aussi belle que la première, bien sûr, bien qu'Arthur se surprenne à être moins attentif. Il jette des coups d'oeil furtifs vers le jeune homme, tout en s'invectivant intérieurement de sa réaction d'adolescent. Plusieurs fois, il s'efforce de rester concentré sur la représentation. Mais à chaque fois, il en revient à la même chose. Au point qu'il est le seul du groupe à se rendre compte, sur la fin, de l'effet qu'a eu le ballet sur Loïs.
Il… Non, il pleure ?
Il se doutait, après le coup du spectacle dans un bar de la ville et cette invitation, que la danse devait être quelque chose d'important pour lui, mais ne l'imaginait pas touché à ce point par un tel spectacle. Oh, oui, bien sûr que c'est très beau, mais… Mais il aurait pensé l'animagus bien plus maître de lui-même que cela. Assez pour ne pas craquer en public.
Comme quoi, il avait peut-être raison : il ne le connaissait pas tant que ça.
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¹Vais prendre l'air.
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Date de naissance : 23/03/1992

Dashingly Handsome. Tu en as d'autres, des comme ça, Loïs ? Il aurait tout à fait pu souligner que la couleur ne mettait pas vraiment en valeur ses yeux, ou que la coupe n'était pas parfaitement ajustée, qu'elle manquait de style, aussi. mais non. Il aurait pu s'en vouloir effectivement, mais finalement aux vues de la réaction de l'autre homme... Il ne regrettait rien. On vient de dire pas de roulage de palot en public, Arthur. Ou est-ce que ce regard trahit d'une gêne plus que d'une envie intempestive de renverser tout ce qu'il y a sur le bar, là, et le prendre sauvagement (toute) ? Un frisson envahit le jeune diplomate de bas en haut, et il se mord la lèvre en signe de rédemption. C'est avant qu'Arthur aille noyer son problème dans l'alcool, de façon plutôt exagérée. Il arracha un petit rire à Loïs, qui ne se tarit que quand Arthur se remit à parler. Est-ce qu'il se sentait grisé et d'humeur particulièrement... exacerbé ? Oui. Mais on était en public, effectivement. (Enfin, il y a toujours des placards pour ce genre de choses vous dira-t-il). Et puis les deux jeunes femmes attendaient leur boisson. Même si quelque chose me fait dire qu'elles étaient très bien sans eux, et que Valma n'accueillera pas son retour rapide avec beaucoup de joie.

La suite et la fin de la représentation se déroula plus calmement. L'orchestre symphonique commence son envolée pour arriver à une apothéose grandiose, qui arrache plusieurs larmes aux spectateurs, y compris notre Valentine ici présent. Il est tellement happé qu'il en oublie qu'un peu plus loin derrière, quelqu'un a des yeux partout, y compris sur lui. Aussi silencieuses que soient ses larmes, elles ne passent pas inaperçues. Il s'empresse d'essuyer ses joues, et les premiers applaudissements commencent à retentir. Il se lève, accompagné de Valma, pour saluer la fin d'un spectacle de toute beauté. Est-ce que c'était Loïs ou est-ce que sa fiancée avait les yeux brillants ? Lentement, ils se dirigent vers la sortie, en écoutant Viviane exprimer son ressenti de façon suffisemment enthousiaste pour les trois. Une fois de plus, ce sont les deux hommes qui vont chercher les manteaux et capes de tout le monde, à la suggestion de la brune assez curieusement.

« Did you enjoy yourself ? »

Il demanda innocemment, tendant son jeton pour récupérer sa superbe cape noire (qui tranche joliment avec sa tenue vert sapin avouez le !) et attendant le manteau de Valma aussi. Non, il n'allait pas évoquer le fait qu'Arthur avait -encore une fois- vu une de ses faiblesses. Mais même sans ça, le non dit flottait dans l'air de façon si présente qu'on ne pouvait pas vraiment l'ignorer.

« Listen, I... »

Il regarda par dessus son épaule, et voyant des têtes un peu trop connues sortir de la salle pour venir retirer leurs capes aussi, il attira Arthur par le bras en retrait, dans un coin moins exposé (mais malgré tout passant, on vous voit venir bande de médisants).

« I shouldn't have brought you here. But I did, because I wanted to. »

Aussi perturbé qu'il pouvait avoir l'air, Loïs gardait aussi son sérieux et son ton décidé. Si l'une de ses mains n'était pas posée sur la chemise de l'autre homme, ça aurait peut être eu plus d'impact, ceci dit. Dans l'entreprise de tirer Arthur hors du champs de vision, il s'était drôlement rapproché de lui, une bonne partie de lui avait envie qu'il fasse quelque chose d'inconsidéré, là, maintenant. Il n'empêche que son cerveau protestait de cette décision, et grandement. C'était tout ce que pouvait faire Loïs que de garder un minimum de sang froid -et croyez moi, il déplorait grandement l'effet qu'Arthur Thorn avait sur lui en cet instant.

« Give me an address and I will be there when I can. »

Une énième personne travaillant pour le théâtre probablement passa par là et ça suffit à Loïs pour glisser entre les mailles et retourner récupérer le manteau qui attendait, le coeur battant un peu trop fort dans sa cage thoracique. Whou. Il n'y avait pas que les Thorns qui avaient le sang chaud, finalement. Il avait abandonné Arthur à son sort et avait retrouvé les jeunes femmes pour les entraîner dehors, en plaisantant. Lui si observateur d'habitude aurait peut être pu comprendre, là, que sa fiancée n'avait d'yeux que pour la cadette. Mais il était bien trop perturbé par ses propres problèmes pour ça. Il était temps de rentrer, non ? Voyant Arthur sortir de loin il pressa la première, pour éviter d'empirer son cas, et disparut dans la nuit.

***
Est-ce que tu t'es amusé ?
Écoute, je ...
Je n'aurais pas dû t'amener ici. Mais je l'ai fait, parce que je le voulais.
Donne moi une adresse et j'y serai dès que possible.

Date de naissance : 13/07/1984

Table for Two… of FourArthur & LoïsVous la sentez, cette tension dans l'air ?
Ils sont peut-être un peu à l'écart, mais on peut tout de même les surprendre très facilement. Ce n'est pas le moment d'attirer le jeune homme contre soi et de céder enfin à ses pulsions, Arthur. Est-ce qu'il arrive à voir, en lisant ses traits, qu'il doit se faire violence pour ne pas le plaquer contre ce mur juste à côté ? Que leur proximité n'aide en rien, pas plus que la main qu'il sent sur sa chemise ?
Qu'avait-il dit, déjà ? Qu'il avait besoin de temps… Ou d'être seul. Il n'est plus très sûr. Mais il est certain qu'en tout cas, Valentine n'agit pas comme quelqu'un qui tient à le tenir à distance. Au contraire, il ne lui donne qu'envie d'être au plus près de lui – oui, vous avez bien compris bande de coquinous.
Après tout, il n'aurait qu'à se pencher pour…
Qu'y aurait-il d'autre à répondre à cela, de toute façon ? Merci ? Boarf, tu parles.
Sauf qu'il semblerait que l'animagus n'ait pas terminé de dire ce qu'il avait à dire. Et il prend à nouveau l'ancien auror de court. Ce dernier s'interdit, donc, et ne reprend contenance que lorsque le jeune homme s'éclipse en le frôlant un peu trop. Il le suit du regard, un peu con, avant de retourner chercher les affaires qu'il était venu récupérer.
Les joues roses.
La respiration un peu trop rapide.
Ptain, heureusement qu'il a mis un pantalon plutôt large.
Subtilité du soir, bonsoir !
Il arrive peu après Loïs, repère la troupe à la sortie du théâtre. Viviane est déjà en train de faire un signe de la main à sa nouvelle copine quand il arrive à sa hauteur, observant le couple qui s'éloigne. Il sort sa baguette, juste à temps avant qu'ils ne transplanent, faisant apparaître un morceau de parchemin dans l'une des poches de Valentine.
Un parchemin que lui seul pourra lire, bien sûr, et qui s'enflammera dès qu'il en aura lu le contenu – on compte sur ta mémoire Loïs !
Il tend ensuite le bras à sa cadette, ignorant sa question quand elle lui demande à quoi il joue avec sa baguette. Il préfère s'assurer qu'elle a passé une bonne soirée, avant de transplaner et de la déposer devant chez elle. Quelques mots, encore, une bise sur le front, et voici Arthur reparti chez lui.
Pour se laisser tomber dans son canapé, de tout son long, un bras sur le visage. Mordred lève le nez de son panier, réveillé par l'apparition soudaine, et vient lécher la main de son maître. Ce dernier laisse son bras découvrir son visage et adresse une gratouille à son fidèle compagnon. Et puis il se relève, parce qu'il ne peut décemment pas dormir sur le canapé.
Allongé sur son lit, il ressort cette fameuse photo qu'il a décidément bien fait de récupérer, la fait tourner entre ses doigts. Il la connaît par coeur, à force.
Mais il aurait aimé l'avoir en vrai, ce soir. Le tenir dans ses bras, et défaire les draps avec lui. Plusieurs fois de préférence.
Soupir.
Il hésite même à carrément aller frapper à sa porte, pour tout vous dire. Mais il est un peu plus maître de lui-même que cela, alors il se contente de retrouver le pays des songes.
Pour rêver de ce qu'il ne peut avoir.
Alors que, pendant ce temps là, sur un morceau de parchemin…

Portloe Beach
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Sujet: Re: Table for two... Or four [ Arthur & Loïs ]