Forget, forgot, forgotten

Sujet: Forget, forgot, forgotten Mar 17 Mar - 18:14

Forget, forgot, forgottenArthur & Loïs

Friday, January 24th

“I can still take care of myself, Vee, you know.”¹
La grimace sur le visage de la jeune femme en dit long. Non pas qu'elle pense que son grand frère ait besoin d'une baby-sitter, mais plutôt qu'elle s'inquiète de l'état actuel des choses.
Lorsqu'il a frappé à la porte de chez elle, le lundi précédent, il avait l'air complètement désorienté. Il n'a pas vraiment réussi à mettre des mots sur ce qui n'allait pas tout de suite, et pour cause : il avait conscience du temps qui avait passé, il se souvenait parfaitement de tout le travail abattu au cours des trois dernières années, de la tension, des missions, des raisons qui l'ont poussé à démissionner le matin-même, mais en même temps, il n'arrivait pas à se souvenir de ce qu'il avait fait la veille.
Quand est-ce qu'il est allé voir Viviane pour la dernière fois ?
Il a le sentiment d'avoir oublié des trucs importants…
Alors, ses affaires récupérées au bureau entassées dans une serviette, il s'est dit qu'il avait besoin de repos. De se poser, de dormir un peu peut-être. Le sortilège d'amnésie a vraisemblablement mal fonctionné sur lui, et il est normal qu'il se sente ainsi mal. Il a quitté le ministère et a pris le chemin de chez lui.
En plein centre de Londres.
Il pourrait se reposer, et en parler avec Constance ce soir. Ça lui fera du bien. D'autant qu'il n'arrive même à se souvenir de ce qu'elle pensait de cette démission. Ça lui reviendra, se dit-il, c'est passager.
Passager.
Première claque : il n'arrive pas à entrer dans l'immeuble où il est sensé occupé l'appartement du dernier étage. Eh bien ? Ce n'est pas un problème de magie, ça, il en est certain. Alors quoi ? La fatigue ? Aurait-il oublié le sort d'entrée ?
Il a donc fait part à ce qu'il y a de plus rationnel en lui et s'est rendu chez sa jeune soeur, complètement perdu.
Et là, il est tombé de haut.

Un long sifflement se fait entendre.
Le berger tervueren redresse les oreilles et cesse de fouiller dans le sable pour courir vers l'origine de cet appel. Sur la falaise, les mains enfoncées dans les poches, Arthur contemple la mer face à lui. Quand Vee lui a indiqué qu'il vivait ici depuis bientôt trois ans, depuis le départ de Constance, il a eu du mal à y croire. Et puis, finalement, il a compris son choix.
C'est un lieu calme et isolé. Le bruit des vagues a un côté rassurant et l'aide à dormir. L'odeur d'iode qui remplit ses narines l'apaise.
Cela fait deux jours qu'il est revenu chez lui. Sa jeune soeur a tenu à rester avec lui la nuit dernière, mais il l'a gentiment poussée dehors plus tôt dans la journée. Il a besoin d'être seul. De retrouver ses marques. De se réapproprier sa vie.
Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour se souvenir de la communication à utiliser avec Mordred, même s'il a encore du mal à se faire à sa présence. Il cherche la présence de quelqu'un d'autre dans cette grande maison qu'il n'arrive pas à voir comme la sienne.
C'est la sienne. Il trouve chaque objet sans trop réfléchir, ces derniers étant exactement là où il les aurait rangé. La quantité de prospectus de restaurants qui livrent et de plats cuisinés dans son congélateur lui ont confirmé qu'il vit bel et bien seul, depuis un certain temps de toute évidence.
Enfin, seul… Avec un adolescent, lui a-t-on rappelé. Merlin, comment va-t-il réussir à consolider sa relation avec Uther sans se souvenir des trois dernières années passées avec lui ?
La truffe de Mordred vient se glisser dans sa paume, et le fait sursauter. Il a déjà presque sa baguette à la main, avant de se rendre compte que ce n'est que son chien.
Chien qu'il a eu le mauvais goût de nommer selon la légende arthurienne, dans la digne lignée de son père. Quelle bonne blague…
“Let's head back home, shall we ?”² souffle-t-il en gratifiant l'animal d'une gratouille affectueuse.
Fidèle compagnon. Qui lui tourne autour, reste à ses côtés à chaque instant depuis lundi soir, lorsque Viviane est allée le chercher chez lui.
Les voici tous deux à repartir vers le cottage alors que le jour décline. Il faudra qu'il pense à se décongeler quelque chose à manger, se dit-il. Mais il est interrompu dans ses pensées par un aboiement de Mordred.
Et fronce les sourcils. Sur son paillasson, il voit la raison de la colère du chien qui se met à grogner dorénavant. Un chat parfaitement noir se tient devant sa porte.
Voici qui est fort étrange… Comme s'il l'attendait.
Viviane a bien évoqué une voisine qui possède des dizaines de chats, tous les plus dégénérés les uns que les autres selon ses propres mots. Mais celui-ci ne porte pas de collier.
“Well, well, well… What do we have here ?”³ interroge-t-il en se penchant vers l'animal, glissant la main sous la mâchoire de ce dernier pour le gratouiller. Mordred n'a pas l'air ravi de l'attention qu'il donne au chat, pour le coup, ce que son priopriétaire prend pour de la jalousie inter-espèces, rien de plus.
Il sort sa baguette, déverrouille la porte, tout en indiquant au chat qu'il serait sans doute mieux accueilli chez la vieille d'à-côt… Hey mais !
Oui, règle de base : c'est le chat qui choisit où il va, pas l'humain. Et là, le chat a de toute évidence décidé qu'il allait s'installer ici.
C'est étrangement rangé, par ailleurs. Vee est passée par là, profitant de la désorientation de son frère pour l'empêcher de créer du bordel à une vitesse incroyable. Mordred, mécontent de la présence du chat, reste obstinément collé à son maître, grognant parfois sur l'intrus. L'ancien auror, quant à lui, est pour le moins surpris de voir son invité surprise monter sur le comptoir séparant cuisine et salon, l'air d'attendre quelque chose.
Décidément, quelque chose lui échappe.
“What do you want ?” l'interroge-t-il, songeur. Il approche à nouveau la main, caresse avec des gestes adroits l'animal, surtout au niveau des mâchoires et des oreilles. “I don't have anything for you, little buddy.”⁴
Pas de lait, pas de croquettes – à part celles de Mordred – pas de poisson… Il faudrait qu'il aille faire des courses, demain par exemple.
Là, pour le moment, il essaie d'abord de se réapproprier les lieux.
________________
¹Je peux encore m'occuper de moi-même, Vee, tu sais.
²Allez viens, on rentre.
³Eh bien, qu'est-ce qu'on a là ?
⁴Qu'est-ce que tu veux ? J'ai rien pour toi, p'tit père.
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Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Jeu 19 Mar - 22:10

La fatigue, pure et simple, fait du mal à un homme. Même un homme aussi habitué que le jeune Valentine aux jeux de pouvoirs, de secrets et de manigance tel que lui. Les suites de l'arrestation du directeur de l'Université ainsi que les changements qui l'ont suivi (précédé, plutôt, mais ça ils n'étaient pas beaucoup à être au courant) se faisaient sentir jour et nuit, où qu'il aille. La place que son père lui convoitait là devant lui, alors que petit à petit les autres démissionnaient. Il ne pouvait pas se plaindre, il avait fait tout ce qu'il fallait pour se retrouver là. Même s'il aurait aimé qu'on le laisse finir ce qu'il avait entreprit. Surtout concernant un certain Auror en particulier. Est-ce que ses plans avaient changé douze fois depuis qu'il l'avait rencontré ? Oui. Est-ce qu'il était compromis à jamais à cause d'un simple cochon grognon ? Faut pas déconner. Mais... Quand il avait appris sa démission, après deux semaines de grosses tentions dans les bureaux, alors... Il s'était surpris à chercher à lui parler. Mais pour dire quoi ? Le moment était passé, rapidement dans les bureaux, un regard et Arthur était parti avec ses affaires et une partie de son équipe. L'équilibre avait changé.

Les préparatifs se faisaient de plus en plus omniprésents. Finies les soirées libres (si on peut parler de soirées vu les horaires qu'il faisait déjà) à danser avec ou devant des inconnus, fini les dîners de snacks et de bon vin avec ses ami.e.s, ou ses ébats avec ses amant.e.s. Il ne fallait pas lui parler de tout ça, au travail ou ailleurs, où vous aviez droit à la véritable colère froide d'un Valentine. Surtout qu'il se privait bien moins, maintenant que l'équipe était composée d'alliés. Enfin, façon de parler, alliés de son père bien évidemment. Plus les choses avançaient plus il sentait que tout ce qu'il voulait, lui, ce n'était pas la grandeur, ou le pouvoir ou une position, comme Caesar Sylvanet par exemple. Non, lui, il voulait la paix. Et ça paraissait tendu pour la récupérer un jour. Il perdait le sommeil depuis la fameuse nuit entre Noël et le Jour de l'An où son père lui avait mis les fers aux mains et aux pieds. Et l'étau se resserrait.

***

Ce soir là, c'était la goutte de trop. les Aurors et autres sorciers qui avaient pris part au coup du Gala de charité ne se cachaient même plus. Son père, ne se cachait même plus. Un dîner en compagnie du premier ministre allait lui tomber sur le coin de la gueule, et c'était la goutte de trop. Qui aller voir, quand tout fout le camps et qu'on peut mettre la moindre personne un peu trop proche en danger ? Pas Isleen, non. Jesus n'en parlons pas. Et ça allait pour tous les petits mignons et mignonnes qu'il avait courtisé.e.s en chemin (à savoir dans quelle catégorie ranger Octave, maintenant). Non. Il fallait quelqu'un qu'on ne pouvait pas mettre en danger. Qui se foutait pas mal de votre vie, qui n'aurait pas pitié de vous, parce que ça c'était bien le plus insupportable à supporter. Il n'y avait qu'un Thorn pour ça, au final. Et Loïs avait sa petite idée de comment échapper aux possibles fanboys qu'il avait au cul.

« Meow ! »

J'ai failli attendre, ça veut dire, Arthur. Le chat noir attendait sur le pallier dans le froid avec le vent nocturne depuis bien trop longtemps à son goût ! Et en voyant Mordred qui avait drôlement pris du poids et de la hauteur, il n'allait pas être de meilleur poil non pl- oh oui, juste au coin de la mâchoire... hey ! Il fallait reprendre ses esprits. La porte tout juste ouverte, Loïschat avait fait un huit de crâneur et de marquage de territoire entre les jambes d'Arthur avant de filer à l'intérieur. Il sauta sur le comptoir, bien en dehors de la zone de danger du clebs. Hehe. Ho et, s'il pouvait avoir un peu à boire après toute cette attente, ça ne serait pas de refus !

« Mroaww ! »

Comment ça, rien pour lui ? Et c'était quoi ce surnom ridicule dont on l'affublait. Tssst. Le chat n'était pas content, du tout. Mais le Loïs était aussi frustré. Il voulait d'avantage de main sur son pelage ! Enfin sur sa peau, enfin vous voyez. Il jugea Arthur depuis son perchoir, mais c'était difficile de se concentrer quand de grosses mains expertes s'occupaient si bien de lui. Un sursaut de lucidité le traversa et dans une rapidité et une fluidité sans pareille, le chat redevint humain, assis sur le comptoir, et ne perdit pas un instant pour passer ses bras autour des épaules du propriétaire des lieux pour réclamer un baiser.

« What do you mean, nothing for me ! »

Il geint avant de s'en emparer. Enfin, tenter de s'en emparer. Il est loin d'imaginer qu'Arthur ait un mouvement de recul, le concernant. Il n'avait pas eu l'air particulièrement gêné de coucher avec un homme fiancé, alors qu'est-ce qui le laisserait croire qu'il avait développé une conscience entre temps. Ou qu'il manquait d'autre chose. Même si ce dernier n'avait eu aucune intention ou aucun geste à son égard depuis, ça n'allait pas l'arrêter.

***
Miaou !
Mraouuu !
Comment ça, rien pour moi !

Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Ven 20 Mar - 11:54

Forget, forgot, forgottenArthur & LoïsQu'il est autoritaire ce chat !
On dirait même qu'il comprend ce qu'il lui dit et que ça ne lui plaît pas du tout. Franchement, c'est de plus en plus suspect cette affaire, surtout de l'oeil de l'auror expérimenté. Il n'a pas encore fait le lien avec le fait qu'un animagus travaillait avec lui au bureau, mais ça ne saurait tarder.
Après tout, ce chat a encore un comportement de chat, et il ne voit pas pour quelle raison saugrenue un sorcier comme Valentine pourrait venir chez lui. Il y a tout à parier, en tout cas, que cette visite l'incite définitivement à quitter les lieux.
Cette adresse est trop connue, et trop de personnes à qui il accorde une confiance modérée peuvent y accéder. Il est temps qu'il se pose et réfléchisse à l'étape suivante… Ce qu'il a pour le moment remis à plus tard, le temps de se remettre du sortilège d'amnésie et de ses conséquences.
En tout cas, pour l'heure, il ne voit pas trop ce qu'il peut apporter à ce chat, à part quelques papouilles et une poignée de croquettes pour chien. Il devrait peut-être l'amener à la vieille d'à-côté. Elle est antipathique au possible, lui a-t-on rappelé, mais au moins elle voue un amour inconditionnel aux chats, et aura sans doute ce qu'il y a de mieux pour ce chat errant.
Quoique… Avec la bande de félins félés qu'elle se traîne, il se pourrait qu'une lutte de pouvoir se forme et que l'animal qu'il a entre les mains passe un sale quart d'heure. Et puis, les gens n'aiment pas trop les chats noirs, d'ordinaire.
Il paraîtrait que ça porte malheur, hein.
Tout à ses pensées pour le moins décousues, il est ramené à la réalité quand le chat s'écarte de sa main. Il fronce les sourcils, et là dessus…
Tout se déroule très vite.
D'un côté, la transformation, les bras autour des épaules de l'ancien auror, la plainte et le mouvement amorcé pour obtenir un baiser.
De l'autre, un grognement, et des réflexes : pas de geste de recul, non. Mais Valentine n'a pas le temps de cueillir les lèvres d'Arthur que ce dernier a déjà la pointe de sa baguette plantée dans le cou du jeune homme.
Le corps entièrement tendu, les mâchoires serrées.
“Definitely nothing for you,” grogne-t-il. “'the fuck are you playing at, Valentine ?”¹
La scène est surréaliste, et chacun des deux protagonistes a de quoi être surpris.
Déjà, imaginons bien la situation : l'un assis sur le comptoir, l'autre debout face à lui, tous deux très proches l'un de l'autre, les visages séparés de quelques millimètres seulement, centimètres tout au plus.
Ensuite, mettons nous à la place d'Arthur, puisqu'il n'appartient pas à sa joueuse de présumer ce qu'il peut se passer dans la tête de l'autre personnage.
Il a démissionné quelques jours auparavant, et se trouve dans un état de vulnérabilité assez désagréable. Il ne sait rien de ce qu'il a fait de sa vie privée au cours des trois dernières années en dehors des bribes que sa jeune soeur et sa soeur d'armes ont bien voulu lui partager. Tout a été bousculé dans sa vie. Et voici que, out of the blue, un de ses collaborateurs forcés débarque chez lui comme si cela était naturel, et essaie de l'emballer ?
Il savait Valentine débridé, mais quand même !
“I wouldn't stand so close, if I were you.”²
Ce n'est plus un marmonnement. C'est une menace. Claire, énoncée froidement et articulée distinctement.
Rien à voir avec l'homme que Loïs a pu fréquenter ces derniers mois.
________________
¹Rien pour toi, assurément. A quel putain de jeu vous jouez, Valentine ?
²Je ne me tiendrais pas aussi près à votre place.
Note : c'est un détail, mais le vouvoiement de la trad est fait exprès !
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Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Ven 20 Mar - 21:05

Manqué ? Est-ce qu'Arthur Thorn lui avait manqué ? Pensez vous. S'il avait voulu, il se serait jeté sur les lèvres de quelqu'un d'autre, hein ! Et elles étaient nombreuses les personnes qui seraient ravies de l'accueillir pour un langoureux baiser, croyez le. Ceci dit, un étrange sentiment de satisfaction s’apprêtait à s'emparer de lui alors qu'il fondait -littéralement- sur son prix. Peut être que c'était le temps passé, où la frustration de la journée, du mois même. Toute cette tension qu'il allait enfin pouvoir jeter dans leurs ébats fougueux comme à leur habitude. Arthur devait en avoir sacrément sur la patate, ce qui promettait une nuit de folles parties de jambes en l'air, pas vrai ? Mais alors, pourquoi est-ce qu'il se retrouvait, sans lèvres dures et gourmandes en récompense, plaqué contre le comptoir une baguette sous la mâchoire ? C'est un peu la douche froide. En d'autres circonstances, ça aurait pu être sexy mais Loïs n'était pas d'humeur à jouer à ça là.

« I could ask you the same thing, now take that wand away from me ! »

Son ton empressé et chaud s'était refroidit de plusieurs degrés, et il avait fini autoritaire comme rarement avec Arthur Thorn. Ses yeux noirs fixaient les siens, bleus et glacés. Quelle mouche l'avait piquée encore, celui là. Est-ce qu'il avait fini par lui reprocher les exactions de son père, comme tous ses collègues de bureau ? Ou est-ce qu'il avait compris qu'il aurait pu les prévenir de ce qui allait se passer avec le directeur de la MUL mais qu'il n'avait rien fait ? Ces questions commençaient à faire surface quand le couperet des dernières paroles d'Arthur tombèrent.

« That's not what you told me last time, Thorn. When you were -ever- so eager to have me closer. »

Un sourcil se soulève, provocateur et accusateur, alors que son propriétaire ne baisse ni les yeux ni le menton. Manquerait plus que ça. Alors c'est comme ça, que se termine cette aventure ? Chacun repart de son côté, dans son nouveau camps, puisqu'il fallait choisir et qu'on avait clairement choisi pour lui, en oubliant tout le reste. Il sent la baguette s'enfoncer d'avantage dans sa peau. Franchement, il ne l'avait pas mérité, celle là ! Et puis, c'était quoi ce regard confus, Arthur. Il faut être deux pour faire des cochonneries, est-ce qu'en plus de faire marche arrière, il allait faire le type qui nie tout en bloc maintenant ? Ils étaient tous les deux allés bien trop loin pour ça.

« You're pathetic. »

Il ricana, moqueur mais surtout désillusionné. Mais il n'avait pas pensé avoir un tel accueil parce qu'Arthur était dans sa mauvaise période du mois. Il ravala sa salive, plus amer que joueur, soudainement. La vexation grimpait et la frustration avec. Celle de la situation, bien sûr, mais surtout celle de ces dernières semaines. Il commença à aller à la rencontre de la baguette, en se redressant et s'éloignant du comptoir.

« What are you so afraid of ? What's the issue now ? THIS is where you draw the line ? You knew who you were screwing with, Arthur, so do tell me why you can't bear to touch me now. »

La douleur d'avoir un object pointu enfoncé dans sa gorge est bien présente, et sa voix n'en est que plus rauque, mais la colère monte aussi chez le jeune Valentine. Il est bien trop fatigué pour supporter quelque chose comme ça. Et il n'a pas peur d'Arthur. A vrai dire, il y a peu de choses qui puisse lui faire plus peur que ce qui l'attend dans sa vie à présent.

***
Je pourrais te demander la même chose, maintenant retire-moi cette baguette!
Ce n'est pas ce que tu m'as dit la dernière fois, Thorn. Quand tu étais si désireux de m'avoir plus près.
Tu es pathétique.
De quoi as-tu si peur ? Quel est le problème maintenant? C'est LA que tu trace la ligne? Tu savais avec qui tu baisais, Arthur, alors dis-moi pourquoi tu ne peux pas supporter de me toucher maintenant.

Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Ven 20 Mar - 21:58

Forget, forgot, forgottenArthur & LoïsOooooh, le petit ton autoritaire ne va pas du tout arranger ça si l'on en croit le grondement rauque qui s'échappe de la gorge de l'homme, en écho à celui d'un chien très attentif à l'échange. À défaut de pouvoir se fier à ses souvenirs, Arthur a l'air de pouvoir se fier à Mordred, et ce dernier n'a pas l'air très en confiance avec Valentine.
Et lui non plus, pour tout vous dire.
Autant vous dire qu'il n'est pas enclin à obéir. Il n'a jamais été très respectueux des règles dans son adolescence, et n'est rentré dans le rang une fois adulte que parce qu'il en comprenait la nécessité. Avoir été plusieurs années à des postes de commandement n'a pas aidé, d'autant plus maintenant quand on sait que sa démission vient notamment du fait qu'il ne veut plus avoir à suivre des ordres insensés. Ce n'est donc pas Valentine qui va le faire plier.
Bien au contraire.
Il reste donc droit comme un i, les yeux dans les siens, les sens à l'affût se préparant à la moindre attaque. Car ça ne peut être qu'un guet-apens, n'est-ce pas ?
La provocation du jeune homme ? Elle n'a pour seul effet que celui de voir la baguette s'enfoncer un peu plus dans le coin de sa mâchoire, à l'endroit même où l'humain gratouillait l'animal quelques instants plus tôt. Les mâchoires serrées, l'air clairement méfiant, Arthur ne pipe mot, cherche à comprendre.
C'est trop gros.
Bien trop gros.
Il n'y croit pas une seule seconde. Il faut dire qu'il a encore une certaine personne en tête, cette même personne qu'il avait réussi à évincer de sa vie… Grâce, justement, à ce jeune homme qui lui fait face. Mais ça…
Le ricanement de Valentine lui fait froncer un peu plus les sourcils, mais n'obtient pas davantage de réaction. Il en est encore à essayer de comprendre quand la colère – ou est-ce de la simple vexation ? - du français se fait sentir.
Et là, Arthur a la réaction la plus imprévisible qui soit.
Un éclair rouge s'échappe de sa baguette.
Et il rattrape d'un geste fluide le corps svelte qui s'effondre.
Stupéfixé.
Il entend Mordred aboyer comme pour signaler son approbation de sa réaction, et se contente de grogner, soulevant le jeune homme. Il contourne le comptoir, va allonger Loïs sur le canapé, et se redresse enfin, songeur.
Il ne peut pas y croire. Mais en même temps, il n'arrive pas à se convaincre du fait que la rumeur sur son état se soit déjà propagée : Eurydice et Viviane sont plus discrète que cela. Donc il lui semble improbable que Valentine soit venu profiter de sa vulnérabilité.
Dirait-il la vérité ?
Hm. Il ne s'imagine pas entretenir une relation privée de quelque nature que ce soit avec cette crevure. Enfin franchement ! Valentine n'est pas vraiment du genre fréquentable, hein.
Et pourtant… Pourquoi a-t-il enquêté sur lui ces derniers mois, déjà ? C'était avant d'accueillir quelques diplomates dans son service… Et avant, bien avant avoir été mis au courant de cette fusion des services.
Il émet un nouveau sifflement, et s'avance vers la porte, baguette à la main. Mordred obéit, vient à ses côtés et l'assiste alors qu'il fait minutieusement le tour extérieur de la maison, vérifie les environs. Rien.
“Basket,”¹ siffle-t-il sèchement au retour à l'intérieur, alors que l'animal est déjà en train d'aller renifler leur invité stupéfixé. Un son plaintif plus tard et le chien est allongé dans son panier, le museau dépassant de ce dernier. Attentif.
Mais pas autant qu'Arthur qui observe le corps inerte, baguette à la main, mâchoires serrées.
Putain, mais qu'est-ce qu'il a foutu pendant tout ce temps ? Il était quand même pas désespéré à ce point, si ?
Et en même temps, il a bien compris, aujourd'hui, à tourner seul dans cette maison, la solitude qui avait dû être la sienne.

“Rennervate.”²
Assis en tailleur sur le sol, part de pizza dans une main, baguette dans l'autre, Arthur se décide enfin à réanimer l'animagus. Si on en croit le carton de pizza ouvert sur la table basse, laquelle est déjà à moitié entamée, et la lumière naturelle qui a sérieusement baissée, environ une heure s'est écoulée. L'ancien auror jauge le jeune homme d'un regard suspicieux, mais qui a gagné en curiosité.
Il a entendu ce qu'on lui a dit. Mais il n'est pas encore prêt à accepter le fait qu'il ait pu être intime avec lui. Il faut le comprendre, hein, p'tit père.
“Why are you here ?”³
Le ton est moins agressif que précédemment. Il n'empêche qu'il a toujours sa baguette à la main, et qu'il s'en servira s'il l'estime nécessaire. Et sans hésiter.
Mais il n'est plus tant dans la défense que dans la recherche de réponses. Quand bien même auraient-ils été intimes, n'aurait-il pas dû avoir des indices quelques part ? Il n'a pas de traces d'une relation significative chez lui. S'il ne s'agit que d'un plan cul… Enfin, il n'a jamais eu de plan cul de sa vie, il ne sait absolument pas ce que ça peut impliquer, mais il ne pense pas que ça consiste en un débarquement à l'improviste chez l'autre juste pour s'envoyer en l'air. Ça va complètement à l'encontre de son fonctionnement, se dit-il.
En revanche, on remarquera qu'il ne l'interroge pas directement sur la nature de leur relation. C'est qu'il n'a pas très envie de dévoiler sa perte de mémoire à une personne en qui il sait ne pas pouvoir avoir confiance.
Pense-t-il.
________________
¹Panier.
²Enervatum.
³Pourquoi es-tu ici ?
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Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Ven 20 Mar - 22:48

La colère monte, l'indignation avec les reproches qui viennent et pourraient continuer à venir un bon moment, et puis soudain, plus rien. Ho l'espèce de salaud. Le gros lâche, le sale fils de troll. Est-ce qu'il avait eu trop peur de ce qui allait venir ensuite, que c'était le moyen le plus rapide et le plus efficace pour ne rien entendre ? C'était en tout cas ce qui allait traverser l'esprit de Loïs en s'évanouissant dans les bras d'Arthur Thorn, et les premières pensées qui allaient le traverser aussi en reprenant conscience. Où était-il ? Sur le canapé d'un gros lâche. Et ou était-il, celui là ? En train de manger du gras en part à deux mètres de lui, comme le porc au sang de bourbe qu'il était ! (sanglier, Loïs !) Il geint en se frottant la gorge, et chercha sa baguette des doigts, s'attendant presque à ce qu'elle lui ait été confisquée. Surprenant. A quel moment Arthur Thorn laissait son arme à son adversaire ? Son ennemi ? Parce que c'était ce qu'ils étaient, à présent, non ?

« You're a bloody nutcase, Thorn. »

Il lança, se redressant en récupérant ses facultés et sa langue de serpent. On remarquera que le "Arthur" a disparu, soudainement.

« Why in the name of Balthazar do you think I came here for ? A fun little shouting match with you ? Don't you think I have enough problems to deal with these days ? Fuck you and your drama queen reactions ! »

C'est Sainte Mangouste qui se fout de la charité, franchement ! Mais dans le fond... C'est la vérité. De la même façon qu'après Noël, il avait cherché un peu de réconfort chez cet homme aussi, plutôt que de venir lui dévoiler la triste réalité de sa vie, ne lui en déplaise. Et c'était peut être le plus rageant. Arthur Thorn était devenu celui vers qui Loïs se tournait quand sa vie lui échappait totalement. Un homme qui avait tout sauf du respect pour lui, un homme qui le méprisait, même. Mais qui malgré tout lui avait ouvert son lit sans plus de question, et ne lui avait rien demandé en échange. Rien. Est-ce que c'était pour ça que c'était si facile de tout oublier avec lui ? Dans ses yeux, la colère prenait une teinte de trahison. Parce que oui, bien sûr, Loïs se doutait qu'un jour il y aurait une limite à ce que l'autre homme serait capable d'accepter de la part de son opposé. Mais il pensait que ce dernier aurait un minimum de décence quand le temps serait venu.

Après l'avoir toisé, lui et sa pizza, il se releva et se rhabilla, passant frénétiquement ses mains dans ses cheveux pour se redonner de la prestance. Il devrait lui jeter un sortilège, pour l'avoir traité comme ça. Il attendait juste une bonne raison. Qu'Arthur lui dise qu'il avait mérité ça, qu'il essaie de justifier, d'une façon ou d'une autre, sa minable attaque. Ou encore qu'il essaie de se tirer de son trou de rat en niant qu'il en avait eu envie, lui aussi. N'importe quoi. Mais rien ne venait. Qu'est-ce qu'il attendait de lui, qu'il lui dise qu'il était venu parce qu'il avait envie de lui ? Parce que c'était encore à prouver ? Et pourquoi est-ce qu'il s'abaisserait à ça, franchement ?

« I don't know why I came tonight. I guess I thought there was something for me here, but I was mistaken. »

Loïs Oscar Valentine, que se passe-t-il là ? En même temps qu'il prononce ces mots, et ce même s'il les prononce sur un ton sec et aussi peu affecté qu'on peut l'espérer d'un Valentine qui cherche à blesser, il semble réaliser qu'il vient de dire tout haut ce qu'il pensait tout bas. Et plutôt que d'attendre la réaction d'Arthur, et de ce qu'elle pourrait vouloir dire, il tourna les talons pour atteindre la porte d'entrée. Il allait Apparaître loin de là, et tirer un trait sur tout ça. Non sans un "Goodbye Arthur" un peu plus affecté qu'il ne voudrait, la main serrée sur sa baguette en bois d'Acacia, prête à en découdre si ce dernier avait encore envie de jouer à ça.

***
Tu es un grand taré, Thorn.
Pourquoi au nom de Balthazar pense-tu que je suis venu ici? Un petit jeu de qui crie le plus fort ? Tu ne penses pas que j'ai suffisamment de problèmes à gérer ces jours-ci? Va te faire foutre et avec tes réactions de drama queen !
Je ne sais pas pourquoi je suis venu ce soir. Je suppose que je pensais qu'il y avait quelque chose pour moi ici, mais je me trompais.

Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Ven 20 Mar - 23:31

Forget, forgot, forgottenArthur & Loïs“I can't remember.”¹
Il a attendu le dernier moment pour lâcher ces quelques mots. Comme s'il avait attendu d'entendre ou de voir quelque chose pour être convaincu que c'était la seule chose à dire.
Les remarques de Valentine, toutes les plus incisives les unes que les autres, n'ont pas atteint leur cible. Arthur n'en a de toute évidence rien à carer. En revanche, il a assez d'empathie pour bien se rendre compte qu'il n'est pas venu ici en ennemi – ou bien c'est un excellent acteur.
Alors il l'écoute exploser en mordant dans sa part de pizza, assis en tailleur sur le sol, sans moufter. La pizza ? Oh, elle est dégueulasse. Mais ça nourrit, donc bon, ça remplit sa fonction. Il arroserait bien tout ça d'un peu de bièraubeurre, d'ailleurs, mais il a cru comprendre qu'Eurydice et lui ont bu tout le stock qu'il avait le vendredi précédent.
Il ne réagit pas immédiatement quand le jeune homme se lève, prenant le temps de réfléchir et de mettre tout bout à bout.
Les souvenirs qu'il a de lui. Les raisons de sa colère.
Hm. Il lui semble avoir lu, quelque part, qu'il s'était fiancé, non ? C'est à ce problème là qu'il fait référence, ou autre chose ?
Rah et encore cette sensation d'avoir oublié quelque chose d'important…
“Maybe there was something for you here.” Il mord à nouveau dans sa part de pizza, puis enfourne ce qu'il en reste. “Dunno.”²
Il se redresse enfin, coince sa baguette à sa ceinture, signe qu'il baisse enfin sa garde. Quoi que Loïs lui ait montré, il l'a convaincu.
La joueuse pourra vous dire que c'est un mélange de signes, mais que c'est surtout ces au revoir au ton si paticulier qui ont fait pencher la balance, comme s'il valait mieux le retenir que le laisser partir.
Il contourne le canapé, sans quitter le français du regard, comme pour anticiper si ce dernier veut tout de même partir ou non. Ou s'il a réussi à garder son attention. Capter son intérêt.
“I'm not used to asking questions I already know the answer to,” marmonne-t-il de cette façon de parler bien à lui, loin de cette articulation claire qu'il peut avoir quand il commence à s'énerver. Il n'est pas sûr de tout saisir, mais au moins il considère la situation avec un certain calme. “Why are you here ?”³
C'est qu'il insiste !
Non, ce n'est pas pour s'entendre dire qu'il a envie de lui. Ce n'est pas pour flatter son ego. C'est pour comprendre.
Oui, il a bien saisi que c'est une histoire de sexe. Mais il n'y a pas que ça. Ça ne peut pas être aussi simple, surtout compte tenu de l'explosion à laquelle il a assistée.
Non, ça colle pas. Et il aimerait comprendre.
Parce que comprendre lui permettra sans doute, peu à peu, de combler les trous, ou du moins l'espère-t-il. Et surtout de voir comment il a fini par se lier avec cette crevure à l'accent français. Les coups de main au boulot, okay. Mais… Mais comment en sont-ils venus à ça ?
Comment en est-il, lui, venu à ça, lui qui n'a jamais envisagé une seule seconde de nouer une relation intime avec un homme ?
________________
¹Je peux pas me souvenir.
²Peut-être y avait-il quelque chose pour vous ici. Chaipas.
³J'ai pas pour habitude de poser des questions dont je connais déjà la réponse. Pouquoi es-tu ici ?
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Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Sam 21 Mar - 11:39

Pourquoi est-ce qu'il était venu. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il attendait de la part d'Arthur Thorn, qu'il fasse ce que ni Octave ni aucun autre ne pouvait faire ? Ce qu'il refusait de la part des autres, est-ce qu'il allait le demander d'un amant né moldu avec un sens de la politesse et du goût plus que déplacé ? Arthur n'était pas plus un prince charmant que tous les autres. Le seul qui tenait encore cette place, au fond, c'était le seul que Loïs voulait et ne pouvait pas avoir. Alors oui, la question se posait, et la réponse faisait aussi peur à entendre que ça. Le fait qu'il se trouve ici plutôt que n'importe où ailleurs, chez Isleen par exemple, était révélateur d'un problème (oui, il voit ça comme un problème) qu'il avait commencé à comprendre dans un Bed&Breakfast sur la côté quelques semaines auparavant. La solution ? Partir, bien sûr. Avant que ça n'explose, ou qu'il n'explose Arthur Thorn comme il s’apprêtait à le faire si ce dernier continuait à lui manquer de respect.

Qu'il le haïsse ? No problemo. Qu'il soit en colère, pour ce que sa famille ou ceux de son rang faisaient en ce moment ? Une promenade de santé, pour le jeune Valentine qui avait l'habitude qu'on lui crache à la gueule (pas littéralement la plupart du temps mais ça arrivait) pour porter son nom. Après tout, il partageait une partie des idées de ces extrémistes, la pomme ne tombait jamais loin de l'arbre, etc etc. Mais qu'on se moque de lui comme ça ? C'était plus qu'il ne pouvait en supporter, et il voulait rester le jeune homme civilisé qu'il était -du moins en apparence. Et s'il le voyait encore se bourrer de pizza, Merlin seul sait ce qu'il était capable de faire.

Mais... Quoi ?

« What do you MEAN you don't know. »

Il s'était retourné d'un coup, du feu dans ses yeux noirs de geai et des étincelles crépitant au bout de sa baguette. Qu'est-ce qu'il attendait ? Des excuses ? Un repenti ? Est-ce qu'il était en train de lui dire qu'il avait tout gâché, à ne pas choisir de camps ? Parce que si c'était le cas, il avait du culot, monsieur je ne me mouille pas non plus et je couche avec un mec que j’exècre pour ensuite nier tout en bloc. Il allait devoir faire attention à ses mots, Arthur, parce qu'il avait un animagus sauvage en face lui prêt à exploser.

« You know full well why I'm here, I just told you, so don't humor me ! I don't know what game you think you're playing but I will NOT be having this ! »

Vraiment ? Ca ne te rappelle rien, Arthur ? Ce tempérament de feu, ce ton autoritaire que certes, tu as entendu au bureau mais pas seulement. Quand Loïs veut quelque chose, ou ne veut pas quelque chose, il sait le faire savoir. Alors oui, il est peut être bon que tu insistes sur le fait que tu ne PEUX pas te souvenir, et pas par simple petite vengeance, comme le jeune Valentine semble le penser. Ca, ça le fera tiquer. Ca et les deux cartons près de la porte.

« What do you mean you "can't remember". »

Et que fait cet album ouvert sur la table basse ? La baguette crépitante s'abaisse doucement.

« What did you do. »

Ca commence à s'imbriquer, sous la chevelure brune. Pas que ce soit son problème, bien sûr. Mais au moins l'autre abruti a arrêté de mâcher sa pizza, et fait un semblant d'effort pour communiquer. Loïs est à la porte, mais il lui accorde son attention. Elle est fragile, Arthur, alors c'est le moment d'arrêter de déconner. N'importe quel Auror débutant saurait voir ça, mais... un sanglier ?

***
Qu'est-ce que tu veux dire tu ne sais pas.
Tu sais très bien pourquoi je suis ici, je viens de te le dire, alors ne te fiche pas de moi ! Je ne sais pas à quel jeu tu penses jouer, mais je n'accepterai pas ça !
Qu'est ce que tu veux dire "je n'arrive pas à me souvenir"?
Qu'est-ce que tu as fait.

Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Sam 21 Mar - 12:25

Forget, forgot, forgottenArthur & LoïsBon.
Au moins, il avait réussi à capter l'attention du jeune homme. Pas de la meilleure des façons qui soit, si l'on en croit la colère qui vascille dans les yeux de ce dernier. Et l'explosion qui suit. C'est assez incroyable de voir avec quel calme Arthur assiste à la démonstration de rage de celui qui se dit son amant, indifférent au chien qui grogne depuis son panier, le corps tendu comme s'il était prêt à se jeter sur le français au moindre signe de danger.
En tout cas, ça l'aide à rassembler les pièces du puzzle. Quelle que soit la relation qu'ils aient entretenue, elle n'a pas dû être bien sérieuse, car il semblerait que Valentine le connaisse assez mal. N'importe lequel de ses proches pourrait vous dire qu'Arthur n'a pratiquement pas le sens de l'humour, ou alors un humour bien à lui, et surtout qu'il n'a pas pour habitude de se moquer des autres – pas plus que de se réjouir du malheur d'autrui, tu te souviens Loïs ?
En outre, il est beaucoup trop franc du collier pour s'amuser à ce genre de choses. Ou bien est-ce parce que son interlocuteur se projette ? Que ce serait le genre de choses dont il serait capable ?
Alors, dans un premier temps, il grogne en guise de réponse. Il pourrait se vexer qu'on le pense prompt à agir de la sorte, avec mesquinerie. Mais non.
“I cannot remember,”¹ insiste-t-il, une fois encore.
C'est qu'il se répète beaucoup ce soir. Ça a l'air d'avoir du mal à entrer, ou à faire sens dans l'esprit de l'animagus. Mais au moins, cette fois, on a l'air de l'entendre, ce qui n'a vraisemblablement pas été le cas la première fois. Tout bon pédagogue vous le dira : la base de l'apprentissage, c'est la répétition.
La répétition, j'vous dis.
Eh oui, un bon observateur remarquera les deux cartons dans l'entrée, l'un descendu du grenier, l'autre plein de photos et autres souvenirs que Galaad et Viviane ont réuni pour l'aider à remettre de l'ordre dans sa vie. Notons également l'album photo ouvert sur la table basse, montrant une photo de famille lors du mariage de sa jeune soeur avec Elijah. Ou encore ce tas de lettres, toujours sur la table, des lettres qu'il a échangées avec son frère Uther depuis son entrée à Poudlard.
Et je ne vous parle pas du temps passé à relire les textos dans son téléphone. Rares, mais précieux. Il a même redécouvert une conversation avec Constance datant d'il y a un peu moins d'un an pour tout vous dire. Et des numéros de téléphone de personnes qu'il ne connaît pas, comme un certain Nate.
Tout ça pour dire qu'un début de dialogue a l'air d'être possible. Arthur a pris le temps de réfléchir et d'éclaircir certaines choses, ce qui explique son calme, et est maintenant prêt à communiquer sans mettre sa baguette sous la mâchoire de son interlocuteur. Ce dernier a quant à lui cesser de crier, et c'est un bon début.
“I quit, that's what I did.”²
Il ronchonne, fidèle à lui-même. Il faut dire que le lien de cause à effet lui semble évident. Cela étant dit, il n'a pas très envie d'en dire plus, puisqu'il ne sait pas dans quelle mesure il peut faire confiance à Valentine : s'il lui dit que le sorcier qui était sensé lui effacer ces dernières années de travail s'est lamentablement foiré, il prend le risque que l'information se propage. Ce qui n'est absolument pas une bonne chose pour ses affaires.
“The procedure involves… Well,” explique-t-il de façon absolument lacunaire. Après tout, il est probable que Valentine sache ce que la procédure implique quand on démissionne d'un poste aussi sensible. “And I forgot a little too much.”³
Ouais, c'est bien ça. Ne pas dire qu'il n'a pas oublié ce qu'on aurait voulu qu'il oublie. Après tout, ce n'est pas vraiment un mensonge : il a oublié trop de choses. Et il se peut que ça fiche une partie de sa vie en l'air, puisqu'il ne sait absolument pas ce qu'il en a fait pendant tout ce temps.
Oui, bon, Vee lui a dit qu'elle ne lui a pas connu de relation sérieuse depuis le départ de Constance. Mais elle n'aurait pas été au courant de quelque chose de balbutiant. Déjà parce qu'il n'est pas du genre à en parler ouvertement, et aussi parce qu'il aurait été du genre à garder les débuts d'une relation pour lui, jalousement.
Quant à un plan cul… Il n'en aurait jamais parlé. Et certainement pas si c'était avec quelqu'un comme Valentine.
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¹Je ne peux pas me souvenir.
²J'ai démissionné, voilà ce que j'ai fait.
³Et la procédure implique que… Bah… J'en ai oublié un peu trop.
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Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Sam 21 Mar - 13:38

Qu'est-ce qu'on dit d'un animal blessé, déjà ? Qu'il est dangereux et qu'il vaut mieux ne pas trop s'approcher ? Arthur décidément avait plus de sagesse concernant les félins quand Loïs était sous la bonne forme. Là, tout ce qu'il parvenait à faire, c'était à le mettre en colère. Et se le mettre à dos. Mais au moins, ce dernier avait enfin compris qu'il se tramait quelque chose de pas normal. Que ça n'était pas lui, ce qu'il avait fait -ou justement ce qu'il n'avait pas fait- qui était remis en cause. Maigre consolation, me direz vous. Mais ça avait son importance. Merde, pourquoi est-ce que ça devrait être une consolation, en fait ? Pourquoi est-ce que c'était son problème ? Après tout, Arthur Thorn n'avait pas fait grand chose, à part gronder ses recrues une fois où deux quand ces derniers franchissaient une quelconque ligne imaginaire ces derniers temps. Son sort lui était égal, pourquoi est-ce que l'inverse serait différent ?

Loïs comprit assez rapidement, après sa première phrase. Pourtant il était au courant, qu'il avait démissionné. Ca n'était pas faute d'avoir essayé de lui en toucher un mot, le jour de son départ d'ailleurs. Mais la suite ne fit que confirmer tout ça. C'était donc ça, alors. Quelle bande de sauvages décérébrés.

« I see. Well that was thorough. »

Il dit, non sans un brin (enfin pas qu'un brin) d'ironie dans le ton. Il rangea sa baguette à son tour. Bien. Now what. Parce que la joueuse a peut être un million de scenario passablement romantique en tête, mais c'est sans compter que le beau Valentine est plus pragmatique que ce qu'on lui accorde la plupart du temps. Si si. A force de travailler pour une branche du gouvernement magique qui implique calculer le moindre mouvement et la moindre parole, sans compter une famille qui a ça dans le sang... Ca donne quelqu'un qui est du genre à réfléchir douze coups d'avance. Quand il ne réfléchit pas avec son bas ventre et ses pulsions bien entendu. L'animagus jauge l'autre homme, silencieusement. Et puis il s'évalue intérieurement aussi. On est moins dans l'explosion verbale, tout d'un coup.

« I guess it's a good thing. They won't see you as a threat, so you can go on with... whatever your life is going to be now. What's your plan, moving back to your family or something ? »

Il pèse ses mots, ramassant un bibelot sur la console de l'entrée, comme il aime faire quand il est chez les gens, le tournant entre ses doigts. Probablement un cadeau de sa nièce, Enid. Gosh, Loïs, tu en sais bien trop sur ce type. Quelle est la meilleure option, maintenant. Tous ces efforts depuis un an pour rentrer dans les petits papiers d'Arthur Thorn, réduits en bouillie. Et vu son statut à présent, il n'aurait pas le temps de tout recommencer. Ca c'était ce qu'on pouvait appeler du gâchis. Mais était-ce vraiment tout ce qui partait en fumée ? Bien sûr, il y avait le fait qu'il ne lui avait rien dit. Mais après tout, il ne lui devait rien, pas vrai ? De la même façon qu'il ne pouvait pas lui reprocher de ne pas lui avait dit qu'il était fiancé, en face... Loïs ne pouvait pas lui reprocher ça non plus. Quel immense merdier. Il reposa le bibelot, définitivement calmé.

« You're lucky, you know what ? You get to get out of this. I know it might now look like that but it's true. I suppose it's a good man's prerogative. »

Il dit, un peu amer peut être. Il cherche dans les yeux d'Arthur quelque chose qui lui dirait le contraire, mais clairement, à part cet air un peu paumé, il n'y a rien qui dise qu'il le connait d'avantage que comme un collègue du ministère un peu insupportable, et surtout pas quelqu'un qu'il pourrait respecter. Il soupira, de façon mesurée, et reprit sur la voix neutre d'un très bon acteur.

« Don't try to read too much into this. It's not worth it nor good for you. Goodbye Arthur. »

Et sur ces mots, il ouvre finalement la porte, et s'en va dans la nuit.

***
Je vois. Eh bien, c'était minutieux.
Je suppose que c'est une bonne chose. Ils ne te verront pas comme une menace, alors tu peux continuer à... faire quoi que ce soit que ta vie soit maintenant. Quel est le plan, retourner dans ta famille ou quelque chose du genre ?
Tu as de la chance, tu sais quoi ? Tu peux échapper à tout ça. Je sais que ça ne ressemble pas à ça de là ù tu es, mais c'est vrai. Je suppose que c'est l'apanage d'un homme bon.
N'essayez pas de lire trop là dedans. Ca n'en vaut pas la peine et ça n'est pas bon pour toi. Au revoir Arthur.

Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten Sam 21 Mar - 15:50

Forget, forgot, forgottenArthur & LoïsAaaah ?
Il semblerait que Valentine ait compris ce qu'il lui essaie de lui faire comprendre. Bien. Maintenant, ils vont pouvoir s'asseoir cinq minutes, calmement – n'est-ce pas – et discuter de tout cela. Finalement, cette intrustion inattendue va peut-être lui permettre de faire un peu plus de tri, et de recomposer le puzzle géant de sa mémoire, petit à petit.
Depuis quand es-tu aussi optimiste, Arthur ?
Quand il reprend la parole, l'ancien auror ne peut pas qu'être d'accord avec lui. Oui, le but de la manoeuvre c'est aussi de ne plus être perçu comme une menace, oui. Mais là où l'animagus se trompe, ce que ce n'est absolument pas dans le but de se mettre à l'abri qu'il agit de la sorte. Il voit plus loin. Bien plus loin. Et commence, tout doucement, à s'entourer de personnes de confiance. Quelques aurors, pour le moment, mais il se pourrait que ça prenne de l'ampleur.
Et il y compte bien. Car on ne peut plus défaire l'ennemi de l'intérieur désormais, ses ramifications sont trop étendues. Il va falloir tailler dans le vif, d'abord, et ça, on ne peut le faire que de l'extérieur, sans avoir pieds et poings liés.
En revanche, il ne s'attend pas vraiment à la suite. Bibelot à la main, il semblerait que son invité trouve la situation plutôt… Avantageuse ? Arthur fronce les sourcils, essaie de ne pas ôter des mains ce que l'autre tripote – il n'a jamais aimé qu'on touche à ses affaires – et essaie de comprendre où le jeune homme veut en venir.
Mais ce dernier a décidé que non, ils n'allaient pas s'asseoir et discuter. Qu'il valait mieux pour lui qu'il reste dans le flou.
Et puis il était parti. Comme ça.
Laissant le sanglier ronchon à sa solitude.
Quelle est donc la première chose que fait Arthur ?
Il grogne, évidemment. Quelque chose ressemblant à “as if you knew what's good for me”¹, et autres ronchonneries du genre. Il va fermer la porte, cherche dans la nuit s'il peut encore distinguer sa silhouette, mais Valentine a de toute évidence déjà transplané vers d'autres horizons.
Qu'est-ce qu'il a voulu dire ?
Et putain, mais quel genre de relation il a bien pu avoir avec lui ? Ce n'est quand même pas lui l'auteur de ces petites cartes sans autre signature qu'une marque faite au rouge à lèvres ? Bon, ce serait le genre de la maison, de ce qu'il en sait, mais ça lui semble bien trop… Romantique ? Oui, trop romantique pour un type comme lui.
N'essaie pas de trop comprendre, hein… On y croit, oui. Il compte bien comprendre et recoller les morceaux. Alors, au lieu de rester comme un idiot devant la porte, il la ferme et retourne à cette porte qui est apparue la veille dans sa maison alors qu'il ôtait la pellicule de son appareil photo.
Dans la petite pièce noire, plusieurs photos pendent, occupées à sécher et à dévoiler, peu à peu, les souvenirs pris par celui qu'il a été. Il y a une photo d'une Enid endormie dans les bras de sa mère, une autre des jumeaux occupés à se chamailler autour d'une partie de Monopoly, ou encore une d'un chiot qui essaie d'échapper à une petite fille surexcitée.
Et puis, au milieu de tout cela, il y a un intrus.
Un jeune homme nu qui s'amuse à prendre la pose sur son canapé.
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¹Comme si tu savais ce qui est bon pour moi…
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RP TERMINE

Sujet: Re: Forget, forgot, forgotten