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 Bad Taste

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Dark Side ~ Magic Rule
Talulah E. Schwartz
Talulah E. Schwartz
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Date de naissance : 21/12/1988
MessageSujet: Bad Taste   Bad Taste EmptyLun 18 Nov - 13:25



Bad Taste

“One good thing about music, when it hits you, you feel no pain.”

 
Talulah Schwartz  ϟ  Octave Sylvanet

Saturday, November 16th

La nuit est d'une beauté glaciale. Le plafond nuageux laisse s'échapper quelques flocons mêlés d'une pluie légère. C'est à la fois un spectacle enchanteur et une sensation horripilante. Capuche de la capeline sur la tête, Talulah transplane juste devant l'entrée d'une illustre salle de spectacles sorciière de Londres et s'avance sans même regarder si elle devance des personnes dans son entreprise.
Ce n'est qu'une fois au sec qu'elle l'abaisse, dévoilant ses cheveux blonds qui n'ont pas eu à souffrir du temps hivernal qui s'installe. Elle n'est pas accompagnée, ce soir, son époux ne montrant que très peu d'intérêt pour les récitals de ce genre. Il faut dire que les musiciens de la représentation de ce soir ne sont pas spécialement connus, et qu'il est hasardeux de venir y assister.
Talulah est ici pour le travail avant toute chose. Elle compte rédiger une chronique au sujet de cette harmonie nouvelle dans le monde du spectacle. De ce qu'elle en a lu, il semblerait qu'ils aient une approche des plus originales pour des compositeurs aussi jeunes. Et ça, il se peut que ce soit un euphémisme pour dire qu'ils sont mauvais.
Enfin bon. Elle verra bien ce que cette formation a à proposer.
Abandonnant sa capeline au vestiaire, la jeune femme se dirige vers la petite salle un peu intime et s'installe avec la grâce et l'élégance dues à son rang. Elle guette autour d'elle, aperçoit quelques têtes connues du monde de l'art, mais aussi quelques jolies fortunes qui viennent sans doute ici pour le seul plaisir de se montrer et de cultiver leurs carnets d'adresses.
La personne à ses côtés compte sans doute parmi tout ce gratin venu simplement se montrer, se dit-elle. Il faut dire qu'Octave Sylvanet n'est pas vraiment au meilleur de sa forme, murmure-t-on derrière son dos. Limogé suite à l'attaque de Poudlard, remplacé par son propre frère pour la peine… Et ça n'était que la partie immergée de l'iceberg. Comme pour beaucoup de monde, tout un tas de ragots circulaient sur son compte. Étaient-ils vrais ? Pas pour la plupart, évidemment. Mais n'y a-t-il pas toujours une part de vérité dans les rumeurs ?
Elle ne prend pas la peine d'échanger avec lui, car voici déjà que les bougies qui illuminaient jusqu'ici la salle s'éteignent une à une, et que celles de la petite scène prennent le relais. Les musiciens sont installés et commencent leur représentation.
Une grimace déchire immédiatement le visage de la chroniqueuse : les instruments sont désaccordés. C'est une véritable cacophonie à laquelle ils assistent alors, sans doute une oeuvre qui se veut contemporaine, qui veut s'affranchir des codes, proposer quelque chose de nouveau…
Quel désastre !
Au point que, n'y tenant plus, après quelques longues minutes de torture, Talulah se lève et quitte la salle. Non mais quelle honte, oser présenter cela comme de la musique ? C'est une véritable torture pour les oreilles. Elle préfère donc s'orienter vers le comptoir qui offre des rafraîchissements, songeant aux mots justes qu'il lui faudrait pour décrire cette discordance des plus atroces.
Tiens, voici que la salle se vide alors qu'elle sirote tranquillement sa flûte de champagne. Elle entend les commentaires autour d'elle, pour la plupart… Dithyrambiques ?
What the hell ?
Ces personnes ne connaissent décidément rien à l'art. Ils n'ont aucune réelle sensibilité, se dit-elle, et se laissent berner par n'importe quelle équipe qui leur présente quelque chose, pour un peu que ce soit nouveau et bien emballé.
Lamentable.
Tiens donc, mais qui voilà qui s'approche ? Le même homme qui était plus tôt installé à ses côtés. Un homme de bon goût, non ? Un homme de musique, il lui semblait.
Well, I'm quite surprised you managed to attend the whole performance, Mr Sylvanet,” commence-t-elle, engageant la conversation, flûte à la main. “Please tell me it wasn't because you actually enjoyed it.1
Ca ne pouvait pas être elle qui n'avait pas compris l'oeuvre, bien évidemment.
Faut pas déconner.
_______________
1Eh bien, je suis plutôt surprise de voir que vous avez assisté à toute la représetation, Mr Sylvanet. Je vous en prie, dites moi que ce n'était pas parce que vous l'avez appréciée.

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MessageSujet: Re: Bad Taste   Bad Taste EmptyJeu 21 Nov - 22:30

Lentement mais sûrement, Octave commençait à sortir de la grotte dans laquelle il s'était terré depuis son éviction du Ministère. On voyait quelques fines raies de lumière. L'une d'entre elles, c'était l'opportunité, encore en discussion, de reprendre la direction d'une petite salle de spectacle du Londres sorcier. C'était bien loin des fonctions qu'il avait exercées jusqu'alors. Mais l'idée de se rapprocher du milieu culturel était tentante. Il était connaisseur en musique plus qu'en théâtre mais le propriétaire de la salle semblait disposé à lui faire confiance. Et il ne serait bien entendu pas seul à décider de la programmation, loin de là.

La décision n'était pas encore prise, elle le serait dans les jours à venir, il espérait. Il y avait deux autres candidats et encore faudrait-il qu'il se distingue. L'une des raisons pour lesquelles il avait décidé d'étoffer sa connaissance de la scène sorcière Londonienne et de ce qu'il se faisait de mieux. Cette semaine, il s'était rendu à un ballet, une représentation d'une pièce de théâtre, un spectacle de percussions et finalement le voilà devant ce récital dont on lui avait vanté l'originalité.

Dans la petite salle, beaucoup de têtes déjà croisées au cours des soirs précédents ou lors d'autres événements mondains. Ce milieu est tout petit. Beaucoup ne sont là que pour le geste, pour être présents et se montrer. Il en salua quelques uns de loin, d'un signe de la tête, se déplaça à travers les rangs pour serrer quelques mains et rejoignit sa place. La salle était presque pleine. A croire que le bouche à oreille fonctionnait bien. Il esquissa un sourire pour sa voisine dont le visage ne lui était pas inconnu, juste avant que les flammes ne s'éteignent.

La scène s'éclaira de mille feux. Et l'incendie commença dans leurs oreilles. Il ne fallut que peu de temps pour que des poils se hérissent sur tous les avants bras, que les cheveux ne se dressent sur quelques têtes. Le spectacle était suffisamment mou et peu intense sur scène pour que tous se préoccupent de la réaction de leurs voisins. Était-ce le but du spectacle ? Susciter le désarroi, le doute et le malaise ? Allez savoir.. Il aurait dû tiquer lorsqu'il avait vu le mot contemporain accolé à celui de musique. Généralement, ça ne faisait pas bon ménage.
Il ne put s'empêcher de rire intérieurement, en voyant sa voisine déranger les quelques spectateurs jusqu'au couloir pour sortir de la salle. Elle ne fut pas la seule. Les oreilles d'Octave auraient été reconnaissances s'il avait fait de même. Mais il tenait à comprendre pourquoi on ne tarissait pas d'éloges sur ce récital. Et... abrégez les souffrances de ce violoncelle, par Merlin, accordez-le !
S'il les gens n'avaient pas été si occupés à se scruter les uns les autres, il se serait déjà bouché les oreilles.

Ce fut interminable. Et enfin, la libération. Ses oreilles bourdonnaient encore, moins du volume sonore que de la dissonance, lorsqu'il se leva pour quitter la scène. Il allait lui falloir un sacré remontant pour faire passer les acouphènes et la souffrance morale. Ce qui le mena droit au buffet de rafraîchissements. Il attrapa une coupe de champagne et avisa la jeune femme qui se dirigeait vers lui.

"Vous avez loupé le clou du spectacle, c'est bien dommage !"

Non. C'était juste une mauvaise blague de quelqu'un qui s'était fait user les oreilles pendant beaucoup trop de temps. Quelle qu'ait été la durée du spectacle réelle, il avait semblé durer une éternité. Et Talulah était partie avant qu'un chanteur ne se joigne à la composition, alignant des vocalises qui, on l'aura compris, ne s'accordaient en rien au reste de la musique. Si on pouvait qualifier ça ainsi.

"Mes oreilles en sifflent encore, j'ai rarement entendu tel désastre, même un enfant qui apprend à jouer du violon fait moins de dégâts que ces gens-là."

Après un petit temps, il apprendrait à être plus modéré, pour ne pas froisser le gratin de ce milieu. Mais à chaud, avec le mal de tête qui pointait, difficile de ne pas être cinglant. Il avait souffert pendant bien trop longtemps ce soir ! Il entama le champagne, levant son verre en direction de Talulah.

"J'avais besoin de me faire ma propre opinion sur le récital dont on parle tant. Je crois qu'elle est faite."

Elle l'avait d'ailleurs été à la minute où les premières notes avaient retenti.

"Qu'est-ce qui vous amène ici ? Ce n'est pas l'amour de la musique, je présume ?"

Il ne parvenait pas à se souvenir du poste qu'elle occupait ni même de son nom. Avec un peu de temps, ça lui reviendrait peut-être. Ils s'étaient déjà vus, c'était certain.
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Talulah E. Schwartz
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MessageSujet: Re: Bad Taste   Bad Taste EmptySam 23 Nov - 21:33



Bad Taste

“One good thing about music, when it hits you, you feel no pain.”

 
Talulah Schwartz  ϟ  Octave Sylvanet
En effet, Octave devrait faire un peu plus attention au choix de ses mots en fonction des personnes qu'il a en face de lui. La jeune femme, coupe de champagne à la main, ne se prive pas d'esquisser un sourire en entendant sa critique, veillant à bien mémoriser chaque mot, quitte à les écrire sur un morceau de parchemin quand son interlocuteur serait parti.
Elle se voit déjà faire sa chronique à la radio : comme me le faisait très aimablement remarquer Mr Sylvanet, ancien directeur du Département de la Coopération Internationale, même un enfant qui apprend à jouer du violon fait moins de dégâts que ces gens-là.
Oui, une belle formulation, un nom connu par les auditeurs, de près ou de loin, voici de quoi intéresser la sorcière de moins de cinquante ans avide de potins mondains.
Talulah trinque poliment avec le français, dans un sourire d'une blancheur impeccable. Elle ne peut, cela dit, qu'acquiescer à la remarque suivante, quant à son besoin de se faire son propre avis. En effet, on vantait tant ce récital… Encore une façon pour le gratin de se faire mousser, de se gargariser de sa propre importance en faisant croire qu'on est d'une intelligence supérieure.
Alors qu'ils n'ont fait que se rendre à une performance de très bas niveau, où les musiciens essaient de dissimuler leur médiocrité derrière une mise en scène misérable en espérant qu'on trouve une explication à leur absence de talent.
Et ça avait, jusqu'ici, marché à merveille.
Elle se fera un plaisir de leur faire une critique acerbe dans sa chronique de demain.
It could have, but not this time,” sourit-elle en réponse à son interlocuteur. “I'm here for work, actually.” Elle sirote à nouveau une gorgée de champagne, ménage son suspense. Si elle a reconnu l'ancien employé du ministère, il semblerait que le contraire n'est pas vrai, sinon il aurait sans doute deviné la raison de sa présence ici. “I'm a radio commentator, I'm sure you've already listened to my cultural column on the WWN.1
Un rire léger soulève sa poitrine lorsqu'elle évoque la chronique qu'elle anime, alors qu'elle se délecte d'avance de ce qu'elle va dire demain.
I share your opinion about that performance, mark my words. But I wouldn't have stayed for the whole show even for all the gold in the wo-…2
Elle s'interrompt. Un grand bruit vient de se faire entendre juste à l'entrée du théâtre. Avec quelques grands éclats de lumière, comme un échange de maléfices. Le temps semble s'arrêter, des regards s'échangent. Et puis une explosion, juste à l'extérieur.
Il n'en faut pas plus pour déclencher un mouvement de panique. Les sorciers présents sortent les baguettes sans se dire qu'il est improbable que les Deathwings lancent une attaque dans ce lieu majoritairement fréquenté par les sang-pur. Talulah a laissé s'échapper sa coupe de champagne et comme d'autres a sorti sa baguette. Elle s'est écartée dans l'espoir de se planquer derrière le comptoir, mais faute de pouvoir le faire, se cache très courageusement derrière Octave.
Bah quoi ?
Ça vient de l'extérieur, il n'y a pas de possibilité de sortir du théâtre.
Comment pourraient-il savoir qu'il ne s'agit que de plaisantins, d'un canular destiné à créer la panique ?
Fichus gosses.
_______________
1J'aurais pu, mais pas cette fois. Je suis ici pour le travail, en fait. Je suis chroniqueuse radio, je suis sûre que vous avez déjà écouté mon émission culturelle de la RITM (Radio Indépendante à Transmission Magique).
2Je partage votre opinion sur cette performance, croyez-moi. Mais je ne serais pas restée pour l'entièreté du spectacle pour tout l'or du mon-...

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MessageSujet: Re: Bad Taste   Bad Taste EmptyLun 25 Nov - 23:05

Ça devait se voir, à son regard un peu perplexe, en train de la scruter, qu'il tentait de se souvenir d'où ce visage lui était familier. En vain, de toute évidence. Il n'allait pas le lire dans ses yeux juste en la fixant bien. Mais dans le doute, il essayait quand même. Jusqu'à ce que la jeune femme lui apporte la vérité. Chroniqueuse radio. Oui, maintenant qu'elle le disait.. ça lui disait quelque chose. Il n'écoutait pas souvent la radio mais ça lui était familier. Ils s'étaient déjà croisés, sans doute à quelques soirées mondaines. Il prit une gorgée de champagne, tentant de reconnecter les informations.

"J'ai déjà dû vous entendre oui, c'est certain..."

Il laissa traîner un peu, essayant de remettre un nom et un peu plus de contexte là dessus. Il avait son nom sur le bout de la langue. Ça sonnait germanique un peu, quelque chose comme ça... Quoi qu'il en soit, il n'aimait pas tellement ce ton de condescendance et de jugement. Elle estimait peut-être pouvoir se faire une opinion en quelques minutes -et dans ce cas-ci, on la comprenait- mais de son côté, Octave préférait pouvoir juger de toute la représentation. Et donc à présent lui cracher dessus allègrement. Mais il n'eût pas plus de temps pour exposer son point de vue. Une explosion venait de se faire entendre, il avait semblé que le bâtiment avait tremblé un peu et un mouvement de panique gagna l'assemblée en quelques secondes. Lui-même sortit de sa veste sa baguette magique, prêt à riposter. Tous avaient encore en tête l'attaque de Poudlard, dont les souvenirs étaient bien ancrés. Difficile de ne pas faire le lien et de ne pas réagir de la sorte.

Et l'une des premières réflexions qu'il eût, ce fut de penser que ça serait peut-être l'occasion de se racheter auprès du Ministère. De se montrer digne.
Un peu de réflexion et moins de panique aurait foutu cette pensée aux oubliettes. Déjà parce qu'il n'avait rien à racheter. Il avait fait tout ce qui était en son pouvoir lors de l'attentat de Poudlard et on l'avait remercié en le jetant dehors. Pourquoi obtiendrait-il autre chose aujourd'hui, alors que son frère était en place en plus ? Mais ça, il y penserait plus tard. Là, son cerveau surchauffait alors que la salle commençait à partir dans tous les sens.
Il vit la jeune femme se glisser derrière lui eût lui-même le réflexe de se mettre en première ligne et de faire bouclier, fier et investi de cette mission de protection que ça lui octroyait. Les vieilles manières ont la vie dure...

"Ne vous inquiétez pas, restez derrière moi..."

Il lui glissa encore, alors qu'il essayait de se diriger vers la source des bruits, avec méfiance tout de même, baguette à la main. Un autre bruit le fit sursauter. Dans la foulée, une tortue apparut à la pointe de sa baguette et se dirigea droit devant eux en éclaireur pour les protéger.
Personne ne semblait savoir ce qu'il se passait. Personne non plus ne devait soupçonner cette plaisanterie de mauvais goût. Les temps se prêtaient bien trop à la paranoïa pour ça.

"Les bruits semblent venir de l'extérieur. Personne ne doit sortir !"

Tenta-t-il de crier à travers la foule, sans penser à user d'un sonorus pour que sa voix porte sans devoir la forcer. Il se tourna vers Talulah, toujours planquée derrière lui.

"Vous savez vous défendre Mme Schwartz ? Je vais devoir voir ce qu'il se passe... Vous pouvez me couvrir ?"

Tiens, voilà qu'il remettait son nom, enfin. Mais ça n'était pas bien le moment de marquer ces retrouvailles. Ils avaient d'autres lutins à fouetter..
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Talulah E. Schwartz
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MessageSujet: Re: Bad Taste   Bad Taste EmptyMar 14 Jan - 17:04



Bad Taste

“One good thing about music, when it hits you, you feel no pain.”

Talulah Schwartz ϟ Octave Sylvanet

Plus que des habitudes, ce sont des problèmes d'éducation et de société qui ont la dent dure. Voyez avec quel naturel Talulah a cherché la protection de l'homme avec qui elle conversait jusque là, avec quelle spontanéité Octave a embrassé ce rôle en allant au devant de la chroniqueuse. D'autant plus que ce dernier l'encourage dans cette voie, prenant les choses en main.
Et ça arrange bien notre courageuse sorcière, qui reste donc bien sagement derrière lui. Bien loin ses paroles incisives ou son insolence habituelles ! Il paraît qu'on ne montre son véritable visage que face au danger ; dans son cas, c'est chose faite.
Elle se hausse parfois sur la pointe des pieds pour tenter de voir par dessus l'épaule de son chevalier servant, guettant les potentiels Deathwings qui s'en seraient pris à ce haut-lieu de la culture sorcière. C'est parfaitement insensé ! Il n'y a ici que des membres de la haute société, essentiellement des sang-pur, ce serait contraire à leur dogme, non ? Ne devraient-ils pas plutôt aller faire leurs actions d'éclats dans un de ces gourbis moldus pour leur signifier leur juste place ? Ou bien ne pourraient-ils pas s'attaquer à des traîtres à leur sang, comme ces dégénérés de MacFusty, ou bien encore tous ces Sang-De-Bourbe à qui on octroie des postes prestigieux…
Ce ne sont pourtant pas les cibles qui manquent !
Par chance, elle était jusqu'ici en pleine conversation avec un homme assez téméraire – ne parlons pas de courage, voulez-vous, nous savons tous que c'est un euphémisme pour inconscience – pour prendre les choses en main. Elle ? C'est tout juste si elle ne proteste pas quand il lui demande de le couvrir.
I beg you pardon ?!1 a-t-elle tout juste le temps de s'offusquer. Elle a une tête d'auror, aussi ? Nan mais pour qu'il la prenait ? Un court moment, l'odieuse animatrice retrouve toute sa superbe, mais force est de constater qu'elle va devoir s'y plier.
Alors elle essaie de trouver un endroit où elle serait à l'abri pour pouvoir assurer les arrières d'Octave – et surtout protéger ses miches. Elle le trouve sur le côté d'une des vitrines, à travers lesquelles on devine l'extérieur, mais en étant cachée par les piliers et les grandes affiches vantant les spectacles joués dans cette salle. Bien. Là, elle ne risque rien. Bon, elle pourrait avoir une meilleure vue, mais c'est un bon compromis, non ?
Une nouvelle explosion retentit dans la rue, et la foule, cette fois, tente d'entrer dans le théâtre pour se mettre à l'abri. Pourtant, on ne voit toujours aucune personne masquée, aucun sort qui fuse. Juste des étincelles colorées dans lesquelles une personne observatrice pourrait reconnaître un dessin. Un sourire par ici, un doigt honteusement levé par là.
Une mauvaise plaisanterie. Sauf qu'on est encore trop occupé à se bousculer pour s'en rendre compte. Elle guette, entre deux affiches, la silhouette du français qui tente de fendre la foule. Elle a baissé sa baguette sans s'en rendre compte, s'appuyant clairement sur cet homme pour espérer sans sortir.
Elle ne s'est même pas rendu compte que son chignon a commencé à se défaire.
Et puis, d'un coup, le calme revient. Est-ce parce qu'on a calmé la meute ? Parce qu'on s'est rendu compte qu'il ne s'agit que d'une plaisanterie ? Un groupe d'étincelles fait son entrée dans le hall du théâtre, s'entortille et se secoue jusqu'à ce qu'elles prennent la forme d'une langue tirée avec malice.
C'est avec des yeux écarquillés que Talulah commence à comprendre, sans se rendre compte que cette forme en particulier est le symbole d'un groupe de rock moldu bien connu.
Mais what the hell ?
Sa bouche forme enfin une grimace des plus disgrâcieuses, pour manifester son mécontentement. C'est un scandale ! Mais que font les aurors ? N'est-ce pas leur rôle que d'empêcher ce genre de canulars ? Il aurait pu y avoir des morts à cause du mouvement de foule !
Ah ça, elle veillerait à ce que ses collègues du service politique de la radio s'en chargent dès le lendemain !
Elle replace une mêche blonde derrière son oreille, tente de se recomposer sans paraître trop outrée. Autant vous dire qu'elle n'y arrive pas du tout.
Oh, here you are,” fait-elle quand l'ancien diplomate réapparaît. Remarquez comme elle ne s'enquiert pas de son état. “Did you see who were the little twats that did that ?” Lèvres pincées, menton relevé, elle est particulièrement contrariée. Scandalisée. “Do they even realize what they're doing ? People could've died in that stampede !2
Y a-t-il des blessés ?
Franchement, vous donne-t-elle l'impression de s'en soucier ?
_______________
1Je vous demande pardon ?
2Oh, vous voilà. Avez-vous vu les idiots (ndlj : twat est un mot très insultant) qui ont fait ça ? Se rendent-ils seulement compte de ce qu'ils font ? Des gens auraient pu perdre la vie dans ce mouvement de foule!

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MessageSujet: Re: Bad Taste   Bad Taste EmptyMer 22 Jan - 21:04

Pas le temps de se préoccuper de la réaction offusquée de Talulah lorsqu'il lui demanda de le couvrir. Il n'attendit que de voir si elle bougeait pour aller de l'avant. Il la vit du coin de l’œil alors qu'il s'avançait vers la sortie. Elle ne serait peut-être pas la meilleure des protections mais faute de mieux, ils feraient avec. Il y avait beaucoup de sorciers ici qui ne savaient pas se défendre. Et les dégâts et pertes de l'attaque de Poudlard étaient encore sur toutes les lèvres. Lui-même eût un instant de doute en se souvenant de ce jour tragique. Il ne s'en était pas sorti indemne. Et il ne devait qu'à un couple d'étudiants de ne pas y être passé. Mais il n'avait pas tellement le temps d'y réfléchir. Son cœur battait à toute allure alors qu'il se frayait un chemin à travers la foule, pour essayer de sortir et voir ce qu'il se passait. Et puis une autre explosion se fit entendre, dehors cette fois. Le mouvement de foule, qui rentrait vers le théâtre, manqua de le renverser. Il s'accrocha à la main courant des escaliers du théâtre pour lutter contre ceux qui voulaient le pousser à l'intérieur. A deux doigts d'user de magie pour les repousser. Mais il ne voulait pas faire plus de dégâts encore que ce qui se passait déjà. Il était là pour sauver des vies, pas pour faire trébucher des spectateurs.

Ce n'est qu'une fois dans la rue, à l'écart de la foule, qu'il se figea, en apercevant les éclairs se changer en farandoles de toutes les couleurs et en paillettes qui scintillaient dans la rue désormais déserte. Ce n'était définitivement pas la signature des Deathwings, les paillettes.

Il resta un instant la bouche bée, à la fois soulagé et énervé de se rendre compte de la supercherie. On passera sur l'humiliation qui se faisait une petite place dans sa tête. Il venait d'agir en héros pour sauver la foule d'une... plaisanterie. Autant dire qu'elle ne le faisait pas beaucoup rire. Il s'avança un peu plus dans la rue, entendit des pas de course au loin. Trop loin. S'il s'agissait des plaisantins, ils étaient déjà hors d'atteinte. Ce qui n'était peut-être pas plus mal pour eux. Octave avait toujours sa baguette en main et il était prêt à dégainer tous les sorts possibles pour leur faire payer. C'était grave, ce qui venait de se passer. Il souffla un long moment avant de retourner à l'intérieur. Les gens semblaient s'être calmés, en partie du moins. Le message avait dû passer ici aussi. Il regarda autour de lui. Difficile de voir à travers la foule s'il y avait des blessés. Il finit par repérer Talulah et se dirigea vers elle.

"Non, je n'ai pas réussi à les voir, ils étaient déjà en train de s'échapper. Sinon, croyez-moi, ils auraient passé un sale quart d'heure."

Et un petit Doloris leur aurait bien remis les idées en place. En tout cas, lui, ça l'aurait défoulé.

"Tout ça pour des conneries... Ils mériteraient un sacré redressement." Et pas que parce qu'il venait de s'humilier à vouloir sauver le monde de pétards magiques. Mais un peu quand même. Vous allez bien ? Vous avez vu s'il y avait des blessés ?"

Au moins un sur deux qui s'en préoccupait. Pour la réputation et la forme plus que par pur altruisme, peut-être, il n'était pas médicomage non plus. Un homme sauta sur l'occasion pour se glisser entre eux.

"Une dame, là bas ! Elle ne parvient pas à se relever. Vous pouvez faire quelque chose ?"

Avec le mouvement de foule qu'il y avait eu, si c'était la seule victime, on s'en sortait plus que bien. Octave soupira et acquiesça auprès de l'homme. Il n'y avait donc personne dans cette salle qui savait faire les sorts de premiers secours ?

"Vous voulez jeter un œil ? Ou vous préférez monter la garde ?"

C'est qu'elle ne semblait ni très impliquée, ni très inquiétée par cette affaire. Lui-même n'avait pas une folle envie d'aller jouer les sauveurs, maintenant qu'il s'était rendu compte que ce n'était qu'une supercherie qui n'aiderait en rien sa position auprès du Ministère.

"Vous en aurez des choses à raconter demain à la radio... On en oublierait presque la catastrophe de ce spectacle"

Pourquoi peser ses mots, plus personne n'y prêtait attention de toute façon. Attrapant sa baguette à nouveau, il se dirigea vers la dame en question, allongée sur le sol, visiblement mal en point. Les sorts de soin, c'était loin d'être sa spécialité, il aurait préféré qu'on confie ça à quelqu'un d'autre. Il tenta un Vulnera Sanentur, pas de la plus grande efficacité. Mais ça devrait au moins la remettre sur pied le temps de l'amener à Sainte Mangouste...

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MessageSujet: Re: Bad Taste   Bad Taste EmptyJeu 23 Jan - 18:13



Bad Taste

“One good thing about music, when it hits you, you feel no pain.”

Talulah Schwartz ϟ Octave Sylvanet

Le comportement ridicule d'Octave face à la situation ? Oui bon. Il veut jouer au chevalier servant, c'est son problème. Il a bien le droit d'être idiot, après tout – même si de savoir cet idiot précédemment à la tête de la diplomatie britannique n'a rien de très rassurant. Du reste, tant qu'on ne lui demande pas à elle de faire la même chose, pourquoi pas.
Malheureusement, le héros du jour n'a pas réussi à mettre la main sur les chenapans responsables de cette catastrophe. Car oui, ça aurait bel et bien pu être une catastrophe ! Ce devait souvent être l'action de Sang-de-Bourbe, oui, il n'y a qu'eux que ça ferait rire de provoquer un tel vent de panique dans un milieu qu'ils ne peuvent même pas rêver de pénétrer.
De l'idiotie, et de la jalousie, rien de plus.
No, I am not. I am outraged !” répond-elle. Mais rien que le fait qu'elle puisse ainsi faire part de son mécontentement montre qu'elle va parfaitement bien. En revanche, sait-elle seulement s'il y a des blessés ? “I did not, but it'd be miraculous if there aren't any.1
Et en effet, il ne faut pas longtemps pour qu'on les entende et qu'on leur signale un blessé, justement. La jeune femme hausse les sourcils quand on lui propose de prodiguer les premiers soins… Ou de monter la garde.
Non mais elle n'a pas très envie de jouer les bons samaritains, elle ! Et puis, elle n'est ni auror, ni médicomage, en plus de n'être qu'une sorcière très médiocre. La moue qu'elle esquisse en guise de réponse en dit long sur son avis, d'ailleurs, et peut-être est-ce cela qui pousse Octave à un trait d'humour. Enfin, en est-ce seulement ? C'est ainsi que Talulah l'interprète en tout cas.
Ah, pour sûr, elle en aura des choses à dire demain. Elle pourra sans doute bénéficier d'une chronique plus longue que d'ordinaire pour pouvoir couvrir cet évènement déplorable. Un joli scoop pour la RITM, qui coiffera ainsi la Gazette au poteau.
Et maintenant ? Elle n'a plus rien à faire ici. Son interlocuteur est retourné jouer les héros, tant mieux pour lui. Elle préfère s'éclipser sans s'éterniser, d'autant plus qu'elle a beaucoup de travail qui l'attend.

***

… and like us, you probably heard there's a new musical show in London at the moment. How is it ? Should you go and attend it ? Talulah Schwartz has the answers to your questions. Good morning, Talulah.
- Good morning Alfred…2
Un accent aux tonalités chaudes, un timbre de voix taillé pour la radio, voici ce que les auditeurs entendent quand la jeune femme commence à parler dans le micro. Notes étalées devant elle, l'animatrice débute sa chronique comme toujours, non sans évoquer les incidents s'étant déroulés dans les environs du théâtre en préambule – incidents déjà abordés par ses collègues de la section actualités. Elle fait un trait d'humour par ici, une remarque assassine par là, descend en règle le spectacle auquel elle est allée assister. Et ne se prive pas de partager les témoignages glânés sur le terrain.
… I was given the opportunity to debrief the show with someone you have all heard of : you of course remember Octave Sylvanet, our former Head of the Department of International Magical Cooperation. If you attend that show, you will, as I do, agreee with him on the fact that it is a real “disaster”, a “catastrophe” even.” Elle marque une pause, ménage son effet – et laisse un sourire mesquin se dessiner sur son visage. L'avantage de la radio : vos auditeurs ne peuvent voir votre expression lors de votre prise de parole. “Even a child starting to learn how to play the violin would've been a better choice. But do not worry, dear audience, there are a lot of other performances you can enjoy at the moment…3
Et la voici qui reprend le fil de sa chronique sans s'émouvoir du tort qu'elle peut faire à la réputation de celui qui, pas si longtemps après, prendrait la tête d'un théâtre de la capitale.
_______________
1Non, je ne vais pas bien. Je suis scandalisée ! Je ne suis pas blessée, mais ce serait un miracle que personne ne le soit.
2… et comme nous, vous avez probablement entendu parler de ce nouveau spectacle musical présent à Londres ces derniers temps. Comment est-il ? Devriez-vous y assister ? Talulah Schwart a la réponse à vos questions. Bonjour, Talilah.
- Bonjour Alfred…
3… J'ai eu l'opportunité de recueillir un avis de ce spectacle auprès d'une personne que vous connaissez tous. Vous vous souvenez bien sûr d'Octave Sylvanet, notre précédent chef du Département de la Coopération Magique Internationale. Si vous assistez à ce spectacle, vous serez, comme moi, d'accord avec lui sur le fait que c'est un réel “désastre”, une “catastrophe” même. Même un enfant apprenant à jouer du violon serait un meilleur choix. Mais ne vous en faites pas, chers auditeurs, il y a bien d'autres performances que vous pourrez apprécier en ce moment…
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Bad Taste   Bad Taste EmptySam 25 Jan - 21:29

C'est lors de son rendez-vous avec le propriétaire du théâtre, deux jours après le concert maudit, qu'il avait appris pour la chronique de Mme Schwartz. Ce n'était pas tellement dans ses habitudes d'écouter la radio, encore moins ce genre de chroniques.

"Vous n'avez pas votre langue dans votre poche, Monsieur Sylvanet. Un désastre ? Une catastrophe ? N'y allez vous pas un peu fort ?"

Il avait blêmi et maudit Schwartz, pendant qu'il cherchait de quelle manière présenter au mieux ce qu'il s'était réellement passé. S'il perdait ses chances pour ce poste à cause d'elle, Talulah allait entendre parler de lui. Mais le directeur l'avait interrompu par un rire inattendu. Il semblait... amusé, contre toute attente. Et il ne fallut pas beaucoup plus de temps pour qu'Octave apprenne que la salle de spectacle en question appartenait à un homme qu'il détestait. Plus surprenant encore, il le complimenta sur sa franchise, si rare par les temps qui couraient. Mais il ne manqua pas de lui recommander de se faire plus modéré tout de même. On attendait de la retenue, d'un directeur de théâtre.

Évidemment, ça ne méritait pas moins qu'une beuglante. Et il prit sa plume pour écrire une lettre, à peine rentré chez lui.


Chère Mme Schwartz,

Je tiens à vous remercier pour tout le crédit que vous avez accordé à mon humble avis. Je ne pensais pas mes mots si dignes d'intérêt à vos yeux.
Ce fut un honneur de partager ce désastre en votre compagnie.

Bien à vous,
Octave Sylvanet.


Ce n'était pas la première version. Un paquet de beuglantes incisives gisait dans sa corbeille. Mais ça serait lui donner trop d'honneur. Une simple lettre suffirait. Et puis il venait d'apprendre qu'il avait eu le poste, c'était une bien trop belle journée pour répandre la haine. Il retiendrait qu'en présence de Mme Schwartz, il fallait peser chacun de ses mots.
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Bad Taste
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