It's not like I like-like you or anything [ Noah & Connor - NC16]

Date de naissance : 15/12/1994

Comment ces dernières semaines pouvaient être les plus stressantes et terribles de sa vie, et en même temps les meilleures ? Deux raisons. A force de demander, il avait obtenu gain de cause sur deux plans très différents, bien plus rapidement qu'il ne l'aurait imaginé. La première chose, c'était à la Gazette. A force de trop tirer sur la corde, Pandora avait finalement lâché prise et accepté de se faire soigner... ce qui voulait dire, après une longue discussion et de nombreux éclats de voix, que Connor reprenait certains de ses dossiers. C'était comme de l'avancement, en gros. Sans la paie, et avec trois fois plus de stress pour un junior comme lui tout fraîchement arrivé depuis un an seulement. Et à peine supervisé... Autant dire que ses nuits étaient courtes, et ses weekends inexistants. Ce qui nous amenait à l'autre gain de cause qu'il avait obtenu sans jamais trop oser y croire.

Ce soir, il était en compagnie de ce dernier. Noah, donc, son... petit ami ? Ils n'avaient jamais discuté le sujet et de toute façon ça n'était pas comme s'il y connaissait quelque chose. Mais vu qu'on en était à leur... quoi, quatrième date ? Est-ce que ramener Noah bourré chez lui et s'embrasser contre un arbre comptait aussi ? C'était quoi les conventions... Bref. C'était une cause qui le terrifiait tout autant que ses nouvelles responsabilités de travail, mais qui lui faisait des papillons dans tout le corps à chaque instant. Ce qui est assez déroutant, quand on ne connait pas. Dès qu'il le voyait, dès qu'il entendait sa voix ou lisait un de leurs échanges de courrier. Midinet, s'invectivait-il devant le miroir quand il se préparait à voir Noah. Surtout lorsqu'il usait de son don pour améliorer son physique, et finissait par laisser tomber derrière en soupirant.

Ce soir, c'était restaurant sans prétention -Connor ne savait pas si Noah avait remarqué qu'il n'avait pas tellement de moyens, ou si c'était son genre de resto aussi, mais ça lui allait très bien. Ils discutaient d'une anecdote de travail de Connor, qui, le temps que Pandora soit vraiment arrêtée, devait se taper les interviews pour lesquels elle s'était engagée sous sa propre apparence -autant vous dire qu'il en avait des belles et un bon nombre de remise à l'ordre à son actif depuis- quand il vit encore les yeux de Noah partir dans le vide. Il était observateur, le rouquin. Fallait pas croire. Pas doué avec les gens, ni pour trouver quoi dire quand il faut mais... Les rares fois où ils avaient pu se croiser, l'autre homme finissait toujours par avoir ces sourcils inquiets qui revenaient. Le plus dur ayant été chez Noah.

Connor avait accepté, malgré ses peurs de... et bien... tout ce qui pouvait se passer quand on dort chez un petit ami après plusieurs date, justement parce qu'il avait vu ce regard là. Et que c'était début septembre. Et la rentrée des petites à laquelle leur papa n'assisterait pas... Connor n'y connaissait peut être pas grand chose, mais il était vraiment trop malin pour ne pas comprendre. Et imaginer Noah seul chez lui avait été trop dur à supporter pour la conscience (si, il en avait une !) de Connor. Bien sûr il ne lui avait rien dit de tout ça.

« Hey... you sure you're alright ? »

Il demanda timidement. Parler de choses sincères n'était pas son fort. Mais il lui faisait de la peine. Et comme le réconforter physiquement, c'était encore plus compliqué...

« Is it the hearing...? I know I'm busy all the time... But I could help. »

Il se sentait particulièrement inconfortable d'aborder le sujet, et a la fois il le devait. C'était ça, ou avoir l'ombre de Noah avec lui toute la soirée, et c'était tout aussi dur pour lui. Il rangea quelques mèches rousses derrière ses oreilles, essayant un sourire maladroit. Une petite voix lui disait qu'il avait -encore- gâcher leur rendez vous galant ce soir. Mais il préférait se tromper que de laisser Noah comme ça.

***
Hey... tu es sur que ça va ?
C'est l'audience...? Je sais que j'suis occupé tout le temps... Mais je pourrais aider.

Date de naissance : 21/11/1978

It's not like I like-like you or anything

Connor & Noah

Saturday, September 28th

Ne pas voir ses filles de tout l'été a été une épreuve. Le retour à la normale, au rythme de travail habituel et à la routine du quotidien ne peut qu'améliorer les choses non ? Ça permet d'alléger l'esprit de ses tourments et de ne plus penser qu'aux serres à entretenir, aux étudiants à accompagner, aux cours à prodiguer…
Mais non.
Car avec septembre arrive la rentrée des classes. La dernière d'Amaryllis avant d'entrer dans le système scolaire sorcier – cette dernière qui se fera à Beauxbâtons, selon toute vraisemblance – et une nouvelle pour Hazel qui a sans doute salué sa nouvelle maîtresse en lui adressant un énorme sourire édenté.
Et cette année, il n'a pas accompagné ses petites filles pour leur premier jour à l'école. Certes, c'est toujours un moment un peu gênant, puisque Farashuu et lui maintiennent une distance de sécurité entre eux près de la grille, mais… Ce matin là, le réveil a été difficile. Le retour à la maison le soir également, le premier week-end où il aurait dû les recevoir a été particulièrement silencieux. Pas de cris de la cadette jouant entre les plantes, pas de plaintes de l'aînée râlant qu'il y a trop de bruit pour qu'elle puisse faire ses devoirs.
Ce samedi là, rongé par la solitude et n'y tenant plus, il a préféré passer la soirée en bonne compagnie. Oh, il n'est pas fier de lui, je vous prie de le croire, car pour lui, Connor commence à être plus qu'une simple relation casual. Mais ce soir là, lorsqu'il l'a invité à venir manger chez lui, ce n'était pas seulement pour le plaisir de le voir.
Ce qui n'a rien retiré au délice de le serrer contre lui.

Il est d'humeur morose, ces derniers temps. C'est inhabituel chez ce botaniste d'ordinaire souriant et enjoué. Il avait pourtant réussi à reprendre du poil de la bête au cours du mois précédent. Avait commencé à consulter un avocat, s'était renseigné sur les procédures à suivre.
Il n'aura suffit que d'une date symbolique pour lui miner le moral. Il tente de ne pas se laisser aller à de sombres pensées, mais elles reviennent régulièrement, empoisonnant les moments les plus légers.
Cette soirée au restaurant en fait partie. Un restaurant sans prétention, qui a notamment été retenu pour son choix en matière de plats végétariens, en compagnie de ce jeune homme qui le séduit un peu plus chaque jour… Une bonne soirée. Sans doute très bonne. Il paiera la note, non sans ajouter un petit pourboire, lui proposera de le raccompagner chez lui – ou bien peut-être l'invitera-t-il à passer la nuit chez lui, mais sans lui forcer la main. Il voit bien que Connor a besoin de se sentir à l'aise, et se dit qu'il a aussi besoin de prendre son temps. Alors il l'apprivoise comme ce dernier a réussi à l'apprivoiser, et se montre patient. Il veut aussi faire l'effort de ne pas lui faire subir son moral en berne.
Après tout, comme il le lui explique, Connor fait lui-même face à ses propres difficultés en récupérant les dossiers de sa patronne.
Et pourtant… Sans cesse, les soucis reviennent. Un rire d'enfant, le début d'un caprice… Tant de sons du quotidiens qui le ramènent à sa triste réalité.
L'audience au tribunal des affaires familiales aura lieu à Paris dans quelques jours. Son avocat est plutôt optimiste, mais Noah ne peut s'empêcher d'angoisser. Ce genre d'affaires peut prendre du temps, même si cela penche en sa faveur. Lui voudrait juste revoir ses deux petites filles… Mais il y a tout à parier que son ex-femme ne les amènera pas à l'audience.
“Hmm ? Yeah, sorry,”¹ répond-il machinalement avant de boire une gorgée d'eau. Il croise alors le regard du jeune homme et se rend compte qu'il n'a pas écouté un traître mot de ce qu'il vient de lui raconter.
Quel piètre petit ami il fait…
“I'm not sure… But I got a lawyer, it should be okay.” Il tente un sourire, attrape brièvement la main du journaliste sur la table – brièvement, parce qu'il n'a pas l'impression que ce dernier soit très à l'aise avec les manifestations d'affection en public. “According to him, law is on my side but… Well, you never know. French people can be very conservative and…”²
Il secoue la tête.
“Nevermind. I'm sorry I wasn't listening to what you were saying,” s'excuse-t-il une fois encore. “So, tell me about that interview ? How did it go ?”³
___________________
¹ Hmmmm ? Ouais, pardon.
² Je sais pas… Mais j'ai pris un avocat, ça devrait aller. D'après lui, la loi est de mon côté mais… On sait jamais. Les français peuvent être très conservateurs et…
³ Peu importe. Je suis désolée de ne pas avoir écouté ce que tu disais. Dooooc parle moi de cette interview. Comment ça s'est passé ?

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/12/1994

Connor ne le remarquait pas particulièrement lui même, mais la présence de l'autre homme le changeait petit a pei9. Quoi que n'avait-il pas objecté, quand Noah avait mis en avant les contres de leur relation, que ce dernier le rendait meilleur ? iIl avait envie d'être meilleur, pour lui. Et ça n'était pas un si gros effort, finalement. Il s'inquiétait honnêtement, et c'était avec tout autant de franchise qu'il cherchait a aider. Ce qui n'avait jamais été dans l'habitude du rouquin qui préférait se débrouiller seul, habituellement. Là, il y avait le double à prendre en compte et aussi fou que ça soit... il semblait ne pas avoir encore tout fait foirer. Alors il croisait les doigts.

En parlant de doigts, les siens s'étaient un peu raidis en voyant le geste de Noah. C'était plus pour le monde qu'il y avait autour que pour ce geste en particulier, il n'en était plus a rougir quand on lui prenait la main. Enfin si il rougissait mais... Enfin c'était pas la syncope quoi. Il eut l'air désolé de cette réaction, Noah avait l'air d'avoir besoin de réconfort. Il chercha ses mots, voulant éviter de dire une bourde insensible, comme ça pouvait lui arriver souvent.

« I'm sure it will be ok... If he did his job and knows how good a dad you are, you don't need to worry. »

Il y avait quelque chose de rassurant sans doute, a entendre quelqu'un d'aussi critique que Connor, et prompt a faire l'avocat du diable, dire ça. Pour lui il n'y avait aucun doute sur ça. Il l'avait vu de ses propres yeux.

« But if it can ease your mind up a bit I could do some research on similar cases or... Help you with your part. »

S'il proposait ça, c'était parce que c'était ce qu'il connaissait. Rat de bibliothèque, journaliste, prompt a prendre la parole pour défendre ses idées... Il ne connaissait rien a la paternité ni aux lois de divorce mais pour Noah ? Il pouvait rapidement devenir un spécialiste. C'était a ce point que son coeur l'emportait ce petit renardeau au coeur d'artichaut.

« Or I can just stay with you and take your mind off things... I mean not like... I mean you know. »

Woups, qui est tombé dans son propre piège ? Vite, un changement de sujet avant que les joues n'enflamment les tapisseries autour. Il était drôlement bon, ce plat. C'était de la betterave ? Miam. Il s'en pris une bonne bouchée avec du riz, les yeux sur son assiette, avant de répondre a Noah.

« Nothing fancy. I just smacked his face for touching my ass on the way back from the interview. It's the third one this month I... I knew it was hard for my coworkers but Merlin those guys are jerks. »

Il dit, mangeant avec appétit. Il s'était un peu lâché, au départ timide de se faire sans arrêt inviter a manger, maintenant il n'y pensait plus. Il ne finissait que rarement son assiette, pour ne pas se rendre malade. Il aurait pu se remplumer s'ils se voyaient plus souvent. Et s'il ne brûlait pas tout en bossant comme un fou. Son teint n'etait pas plus coloré ces derniers temps.

« What about your classes ? How many love letters have you got already? »

Il dit, supposant que ça devait arriver souvent. Il se souvenait de son expérience a l'école et des histoires...

***
Je suis sûr que tout ira bien ... S'il fait son travail et sait à quel point tu es bon père, tu n'auras pas à t'inquiéter.
Mais si cela peut te soulager un peu, je pourrais faire des recherches sur des cas similaires ou ... aider avec ta partie.
Ou je peux juste rester avec toi et te changer les idées ... Je veux dire, pas comme ... enfin tu vois.
Je viens de lui claquer le visage pour m'avoir touché le cul au retour de l'interview. C'est la troisième fois ce mois-ci. Je savais que c'était difficile pour mes collègues, mais ces types, Merlin quels imbéciles.
Et tes cours? Combien de lettres d'amour as-tu déjà?

Date de naissance : 21/11/1978

It's not like I like-like you or anything

Connor & Noah

Être un bon père ne suffit pas, s'entend-il penser avec un défaitisme qui ne lui ressemble pas.
Le jugement ne peut que pencher en sa faveur si on s'en tient à la loi dans ce qu'elle a de plus factuel. Le problème étant que la prise de décision ne se fait pas toujours de façon objective, et que quelque chose lui dit que Farashuu n'hésitera plus, dorénavant, à faire appel à des arguments d'une bassesse rare.
Irait-elle vraiment si loin ?
Après tout, elle l'empêche bien de les voir, et veut lui retirer définitivement son droit de visite…
Tout ça pour dire que ce n'est pas gagné et qu'il ne s'avancera pas tant qu'il ne pourra pas serrer ses filles dans ses bras.
“Don't trouble yourself,” répond-il en secouant la tête. “You're busy enough at work, ain't I right ?” Il ricane d'un rire sans joie, sans doute un peu forcé. Mais c'est un réel sourire qui vient éclairer son visage à l'idée de se changer les idées avec le rouquin. “Thank you for being here.”¹
Oui, il lui a repris la main et l'a brièvement portée à ses lèvres.
Il sait que ça met le jeune homme mal à l'aise. Mais autant il parvient facilement à réfréner ses élans d'affection quand il s'agit de le prendre dans ses bras, lui tenir la main ou l'embrasser contre un arbre – en pleine rue, hein, pas dans sa serre – autant il lui est plus difficile de retenir ces petites attentions fugaces, ces petits riens qui, de son point de vue, font tout.
Et qui permettent aussi de ne pas s'attarder sur le platonisme de leur relation.
Platonisme qui a l'air de gêner Connor plus que Noah, qui pour le moment ne se pose pas tellement la question – son esprit est trop ailleurs pour qu'il laisse son désir prendre le dessus, là – puisqu'il s'empresse d'attraper la perche tendue plus tôt pour parler de son travail.
Les déboires traversés par le journaliste auraient pu, en d'autres circonstances, agacer l'américain. Témoin de ce genre de situations, il n'est en général pas de ceux qui restent assis à ne rien faire. Mais ce soir, il ne sait que trop répondre à ce que son date traverse.
“Hmmm, everything's fine. First years are still trying to figure out what they're doing at Uni, but they're gonna be alright.” Il enfourne une bouchée de je ne sais quoi, mais c'est quelque chose de végétarien, soyez-en sûrs. “But no love letters yet. New students are too shy for that,”² plaisante-t-il avec un demi-sourire aux lèvres.
Il n'a jamais reçu de lettre d'amour de ses étudiant.e.s jusqu'ici. Ni de ses lecteur.rice.s d'ailleurs. D'où la plaisanterie sur laquelle il pense surenchérir.
Il finit par poser sa fourchette, sans finir son assiette – il n'a pas beaucoup d'appétit ces derniers temps, l'audience approchant.
“Do you have any chance to get a permanent position at the Prophet now that Pandora is gone ?” tente-t-il. “They sure know that you can handle it now…”³
___________________
¹ Ne te dérange pas pour ça. Tu as assez de travail comme ça, non ? Merci d'être là.
² Hmmm, tout va bien. Les première année cherchent encore à savoir ce qu'ils font là, mais ça va aller pour eux. Mais pas de lettre d'mour encore. Les nouveaux sont trop timides pour ça.
³ Est-ce que tu as tes chances pour obtenir un poste permanent à la Gazette maintenant que Pandora est partie ? Ils savent pour sûr que tu peux tenir le coup maintenant…

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/12/1994

Sortir avec un homme était déjà toute une expérience a part entière, mais un homme comme Noah, c'était tout autre chose. Et pas seulement pour toute l'aventure "papa qui essaie de récupérer la garde de ses filles", tout le reste avec. Les gentilslts et les attentions et... Est-ce qu'il venait vraiment de lui embrasser la main comme sortant d'un film ? Connor n'avait pas l'énergie de s'énerver, mais il y eut un mélange de ronchonnements dégonflé et de protestations accompagnées de rougissements de son côté. Au moins, il avait eu sa main dans la sienne ? C'était l'intention qu'il avait, pour le consoler, au départ. Mais il avait échoué dans sa tentative d'être autrement utile a Noah.

« I don't believe you'll have to wait for long... »

Il dit, cachant un sourire derrière une bouchée de son plat de pâtes. Comment penser que Noah ne recevait pas régulièrement des déclarations enflammées... Même si ça ne l'intéressait que modérément a l'époque de l'Université, il avait vu le jeu des étudiants et étudiantes en pâmoison devant les professeurs du genre de Noah. Et il ne les aurait pas blâmés. On ne pouvait pas appeler ça une lettre d'amour mais... Il avait bel et bien écrit à ce professeur en botanique pour l'interviewer et ne lui avait pas lâché les basques depuis. Et il avait du mal a le regarder dans les yeux sans avoir des papillons dans le ventre encore aujourd'hui. Merlin il était dans de beaux draps.

Même si, il fallait avouer que les soucis de ce dernier lui permettait de se comporter d'avantage en l'adulte mature qu'il était que l'adolescent transi. Déformation professionnelle, il y avait un problème, et il voulait le régler. L'injustice était vraiment son cheval de bataille. Noah était cependant doué pour changer de sujet.

« I don't know... I'm not sure if they like the way I'm handling things. Or not handling them. »

Ses doutes s'affichaient avec évidence sur son visage, et la façon dont ses doigts remplaçaient les mèches rousses derrière les oreilles. Il remarqua l'assiette de Noah. Et se rendait bien compte qu'il ne parvenait pas à lui changer les idées comme il fallait. Et ça le désolait. Est-ce qu'il était un mauvais petit ami ? Quelle que soit la réponse, Noah n'allait pas bien.

« Say...would you like to take all this some place else ? They have take out box I bet ? »

Il essaya un air tentateur, penché sur la table. Il prit son air le plus mignon jusqu'à ce que Noah accepte. Et paye, puisqu'il en avait fait la demande. Un jour il faudrait qu'ils parlent de ça parce que ça le gênait d'être tout le temps invité... Leur reste de dîner et dessert en boîte, Connor et Noah prirent la poudre d'escampette. Et une fois dans la rue, une fois surtout que le plus jeune des deux s'était assuré que personne ne regardait trop dans leur direction, ce dernier passa ses bras dans le manteau de son amoureux pour un câlin. Maladroit et le coeur palpitant, mais un véritable câlin de rouquin.

« It's still pretty early... Want to follow me somewhere cool ? »

Il redressa son nez sans trop se détacher, mais juste assez pour voir son expression.

****
Je ne crois pas que tu doives attendre longtemps ...
Je sais pas ... Pas sûr qu'ils aiment la façon dont je gère les choses. Ou ne les gère pas.
Dis ... tu voudrais emmener tout ça ailleurs? Ils ont des boîtes pour emporter je pense ?
C'est encore assez tôt ... Tu veux que je te montre un coin chouette ?

Date de naissance : 21/11/1978

It's not like I like-like you or anything

Connor & Noah

Aller ailleurs ?
Oui, ça peut être une bonne idée. Ça lui fera du bien de prendre l'air, après tout. Il n'a jamais trop aimé être enfermé, surtout quand il s'agit de ressasser les choses. Et puis il se comporte de façon épouvantable là. Certes, il s'intéresse au jeune homme, mais seulement en surface. Il ne trouve pas les mots pour l'encourager ou le soutenir, n'arrive pas à vraiment s'inquiéter de le savoir avoir un contrat moins précaire à la Gazette, bref il n'a pas l'énergie d'être vraiment à ses côtés.
Et il déteste ça.
D'un geste, il appelle un serveur, demande à ce que leurs restes soient emballés et à ce qu'on leur apporte la note. Il règle tout cela sans vraiment regarder à la dépense et, quelques instants plus tard, voici les deux hommes dehors dans la fraîcheur automnale. Ils s'engagent dans les rues et ruelles sans but réel, et Noah est quelque peu pris de court par le geste d'affection auquel il est confronté.
Les réflexes sont pourtant formidables, car il enveloppe le corps frêle de ses bras pour le serrer contre lui et, une fois la surprise passée, profite grandement de cette étreinte dont il a bien besoin, tactile comme il est. Il pose sa joue barbue contre la chevelure flamboyante, ferme les yeux un instant.
Et se redresse en entendant la proposition, écarte à peine le visage pour mieux voir celui du jeune homme.
Dans un endroit sympa ?
“Well… I guess, yeah.”¹
Serrés l'un contre l'autre comme ils sont, ce n'est pas difficile pour Connor de les embarquer tous les deux dans le même saut spatial. Et ce n'est qu'une fois arrivés à destination que le botaniste desserre sa prise, guettant l'environnement autour de lui.
Où sont-ils ?
S'il en croit la vue qui s'étend à ses pieds, ils sont dans les hauteurs de Londres. Côté Londres sorcier, dirait-il, à vue de nez. Il passe complètement à côté de la mise en scène, avec les chaises mal assorties et les bougies qui ne demandent qu'à être allumées, et s'avance jusqu'au rebord pour admirer la vue.
Le vertige ? La possibilité de tomber d'une telle hauteur à cause d'un équilibre précaire ?
Noah n'est pas tellement soumis à ces peurs. Ajoutons à cela qu'un sorcier a des ressources inépuisables pour ne pas mourir d'une simple chute de quelques étages… Alors il monte sur le rebord, et balaie les environs du regard. Il est sensible au spectacle chatoyant des lumières de la capitale britannique, quand bien même désapprouve-t-il ce besoin qu'ont les moldus de toujours tout éclairer.
Quand comprendront-ils qu'ils abîment ainsi l'écosystème ?
“It's beautiful,” commente-t-il à mi-voix. Il se tourne vers Connor, toujours perché sur son rebord. Le paysage urbain ne vaut pas, selon lui, la beauté de la forêt vierge, mais il a le bon sens de ne pas faire un tel commentaire. C'est qu'il est assez désagréable comme ça ces derniers temps sans en rajouter.
Il redescend, revient auprès du jeune homme qu'il attire contre lui, juste assez pour lui voler un court baiser.
Après tout, ils sont seuls, non ? Pas d'élan de timidité à craindre !
“So… Is this where you're hiding when you want to be alone ?” tente-t-il de taquiner sans grande conviction. “Now I know where to find you…” Un nouveau baiser, tout doux tout léger, vient se poser sur les lèvres du rouquin. “… Or where to spend time with you.”²
Pour être tranquilles.
Sans personne pour les épier.
If you know what I mean.
___________________
¹ Je… J'imagine, oui.
² C'est magnifique.
Dooonc… C'est ici que tu viens te cacher quand tu veux être seul ? Maintenant je sais où te trouver… Ou où passer du temps en ta compagnie.

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/12/1994

Noah changeait Connor en tellement peu de temps, ses amis ne le reconnaîtraient pas. S'il avait eu des amis.il y avait bien Isaac qui essayait, au travail et... Peut être qu'il ne détestait pas Pandora non plus. Ça ne faisait pas grand chose, mais ils n'auraient rien compris en voyant non seulement une effusion d'affection de sa part, presque en public en plus, mais le voir si calme et plein de compassion. C'était ça qui le poussait à prendre soin de Noah et a ne pas le laisser seul, pas vrai ? (La personne qui crie "l'amour !!" dans le fond va se prendre un Avada bien vite attention.) Enfin, toujours était il que contrairement à lorsque Noah jouait avec ses timides ronchonnements quand il le taquinait, il prenait là les devants avec plus d'assurance.

Avec une seconde d'hésitation, il les avait fait tous les deux Apparaître sur un toit. Ce n'était pas n'importe quel toit, pour lui. Mais ça Noah n'avait peut être pas a le savoir. Pour le moment. Connor le laissait prendre ses marques, non sans appréhension. Ça avait son Importance, l'avis de l'autre homme, n'empêche. C'était bien rare, les seuls qu'il avait du respecter comme ça c'était probablement ses professeurs et Pandora.

« Do you like it ? »

IL avait demandé, alors que Noah était allé se percher exactement là où Il avait l'habitude de de percher lui pour regarder la ville défiler sous ses pieds. Ce n'était pas tant la beauté esthétique de la chose que l'incroyable fourmillement de la ville... Des humains, sorciers ou non, qui pendant des années ne l'avaient pas vu. Il aimait être a l'écart parfois, et invitait rarement quelqu'un dans sa bulle comme en ce moment. Il fond dans ce court baiser. Ses yeux cherchent la sincérité de Noah. Quelque chose qui lui prouvera qu'il ne rêve pas, que ça n'est pas une mauvaise blague et que tout ça ne va pas juste mal finir.

« Yeah... Now you know. Can't hide anymore. »

Il répondit, l'air totalement plus maladroit que le trait d'humour qu'il voulait. Il se serra contre lui encore une fois et lui proposa de s'asseoir un peu avec lui, sur le bord. Un incendio dans le barille juste derrière eux suffirait a leur tenir chaud à cette altitude. Ils discutèrent un peu, de tout et de rien, Connor aimant débattre de tout ça n'était pas difficile de trouver de quoi, surtout avec son travail. Une partie de lui, celle qui voulait lui dire ce que tout ça signifiait pour lui, le démangeait vraiment fort... mais les mots ne venaient pas. Et puis il commença a se faire tard, et il n'arrivait pas à faire manger Noah (really Connor ?! Au moins tu vois ce que ça fait de vouloir nourrir quelqu'un qui ne veut pas) et Noah proposa au rouquin qui baillait de venir boire un café a la maison.

« But then you wouldn't be able to sleep. »

Il protesta, avant de comprendre. Enfin, comprendre... Il rougit, et accepta l'invitation. Ils n'allaient faire que dormir, pas vrai ? En parlant de ça, Connor préférerait mourrir que de l'avouer, mais piquer un T shirt a Noah pour la nuit était sa nouvelle passion. Aussi ridicule qu'il s'était senti le premier soir, après avoir été rassurrassuréer...ça sentait trop bon. Il se glissa dans le lit, avec mille précautions, espérant que Noah ne serait pas déçu de n'avoir qu'un câlin encore une fois. Quand le botaniste arriva a son tour, le rouquin ouvrit grand ses bras pour l'accueillir. C'était la première fois qu'il s'essayait a prendre soin et rassurer quelqu'un comme ça. Et ça se voyait au rouge de ses joues mais il ne de démonterait pas.

« 'Night Noah... »

Il dit, l'embrassant entre tendresse et maladresse, essayant de permettre a son coeur de se calmer en le serrant comme une peluche range -si Noah n'entendait pas le vacarme, c'était qu'il se faisait vieux et sourd. Connor était épuisé, mais ça tournait bien trop dans sa tête pour bien dormir. Il faisait encore nuit noire quand il s'était doucement extirpé pour aller a l'étage, sortir les papiers de sa besace et annoter ceux ci a la lumière des étoiles et de sa baguette sur l'oreille.

***
Tu aimes ?
Ouais ... Maintenant tu sais, je peux plus me cacher.
Mais tu ne vas plus dormir.
'Night Noah ...

Date de naissance : 21/11/1978

It's not like I like-like you or anything

Connor & Noah

En temps normal, Noah aurait su apprécier un moment pareil à sa juste valeur. Quelques instants volés à la vie, de précieuses minutes où le temps semble s'arrêter et où il ne reste que le bonheur d'être deux.
Il avait rémonté la pente ces dernières semaines, avait décidé de ne pas se laisser abattre et de trouver une solution à ses problèmes. L'approche de l'audience avait fait remonter le stress, l'angoisse d'être officiellement privé de ses filles. Et tout cela l'empêche d'être l'homme jovial qu'il parvient à être d'ordinaire.
Non pas qu'il soit insensible aux efforts du journaliste, bien sûr. Mais il n'arrive pas à se donner entièrement à lui.
C'est aussi sans doute ce qui le rend moins entreprenant vis à vis du jeune homme.
Plus dans l'écoute que dans la parole, il est attentif à ce que lui raconte Connor, reste autant concentré que possible pour ne pas penser à nouveau à ce qui le tracasse. Et puis, quand le froid commence à être trop prégnant pour le combattre avec un simple feu, il pose la main sur celle du jeune homme.
“What about a coffee at my place ? We'll be warmer.”¹
La réponse, pour le moins inattendue, lui arrache un rire. Il s'approche du garçon, éteint le feu d'un coup de baguette et l'attire contre lui. Un baiser sur le front plus tard et les voici devant la porte de chez lui.
Il passe par la salle de bain pour se débarbouiller avant d'aller rejoindre Connor dans le lit suspendu, vêtu d'un simple boxer, et se glisse à ses côtés. Qu'il soit rouge comme une pivoine ne le perturbe pas alors qu'il l'entoure de ses bras, l'embrasse à nouveau avec un peu plus d'entrain que lorsqu'ils étaient à l'extérieur, appuyé sur un avant-bras et collé contre lui, mais n'insiste pas.
Il a bien compris qu'il n'est pas prêt à ça. Et ça tombe bien, parce que lui n'a pas tellement la tête à ça non plus.
“Good night,”² souffle-t-il en le serrant contre lui.
À plusieurs mètres du sol.
Et s'endort après quelques longues minutes, apaisé par l'odeur épicée du jeune homme blotti contre lui.

Est-ce la force de l'habitude, ou l'absence de présence dans son lit, qui l'éveille de longues heures plus tard ?
Toujours est-il qu'il se redresse avec un air un peu absent, sourcils froncés. Il lui faut quelques secondes pour se dire qu'il ne s'est pas endormi seul et s'inquièter de ne pas trouver Connor à ses côtés. Il se glisse alors hors du lit suspendu, rejoint le sol avec une certaine souplesse et s'avance pieds nus sur le sentier de son appartement. Sourcils froncés, alors que le soleil n'est pas encore levé, Noah monte dans la serre et y trouve le jeune homme endormi sur un tapis de mousse, une feuille collée sur la joue et de multiples parchemins étalés devant lui.
Et un sourire attendri de fleurir sur le visage du botaniste qui, d'un coup de baguette, fait apparaître une couverture sur les épaules de Connor et le laisse finir sa nuit.
Une douche rapide, et le voici déjà en train de s'occuper des plantes sur la terrasse, avant d'aller préparer le petit déjeuner.

Friday, October 11th

Il n'arrive pas à nouer sa cravate. Il en est à la quatrième tentative, et commence gentiment à s'énerver sur le pauvre morceau de tissu. Là, Noah atteint un niveau de stress improbable. Jamais il n'a eu les mains aussi moites, ou une pareille boule au ventre.
Aujourd'hui, il y a l'audience préliminaire au tribunal familial, à Paris, en réponse à sa plainte pour non-représentation d'enfants et à la demande de son ex-femme pour qu'on lui retire son droit de visite.
Ça va être conflictuel, et ce qu'il a tenté d'éviter pendant toutes ces années va se réaliser : le couple qu'ils avaient un jour été va se déchirer. Et tout cela va éclabousser les deux petites filles.
Exactement ce qu'il ne voulait pas voir arriver.
Il faut qu'on lui vienne en aide pour que le noeud de cravate soit enfin fait, et ressemble à quelque chose. Les yeux du botaniste se posent sur celui qui partage de plus en plus son lit ces derniers temps, mais il ne parvient pas à lui dire sa reconnaissance à être là, ni à lui prodiguer un quelconque geste d'affection.
L'angoisse est la plus forte.
Connor lui a demandé s'il pouvait venir, Noah s'est d'abord montré réticent, puis a accepté à la condition qu'il ne s'en mêle pas. Aujourd'hui, il est content de se dire qu'il aura un visage amical dans les environs, quelqu'un vers qui se tourner si tout cela se déroule mal.
Les petites filles seront-elles là ?
“I should get going,” dit-il d'une voix rauque. “My lawyer's probably waiting for me… I'll see you later.”³
Il a un geste maladroit, comme s'il voulait avoir une attention tendre pour lui, mais n'en fait rien. Échange un dernier regard, et s'écarte. Met sa veste de costume, vérifie qu'il a sa baguette, et passe à travers la cheminée.
Direction la France.

“Good morning, Farashuu.”⁴
La belle Kenyane toise celui qui fut son mari d'un regard noir et glacial. Comme il fallait s'y attendre, elle est venue seule avec son avocat. Sans les enfants.
Comment est-ce qu'ils en sont venus là ?
___________________
¹ Que dirais-tu d'un café chez moi ? On sera plus au chaud.
² Bonne nuit.
³ Je devrais y aller. Mon avocat m'attend probablement… A tout à l'heure.
⁴ Bonjour, Farashuu.

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/12/1994

S'endormir serré dans les bras de Noah avait généralement quelque chose de rassurant. De relaxant, maintenant que le rouquin avait passé le cap de la nouveauté. Au départ, ça lui avait été presque impossible, et pas seulement par ce que dormir contre un homme NU impliquait (exhibitioniste !) Mais parce que la présence d'un autre être humain, la respiration d'un autre être humain... C'était tellement différent.

Ça n'était pas pour dire que la mousse sur laquelle il s'était endormi, la moitié de ses parchemins éparpillés, était plus confortable. C'était juste qu'il était au bout du rouleau. Mais pas assez pour ne pas arriver avec des tas de solutions alternatives pour son travail, et pour Noah le lendemain matin. C'était toujours comme ça les epiphanies. Il ne faudrait pas moins d'un long petit déjeuner pour que Connor les lui expose sur un papier, et lui propose de venir au moins sous d'autres traits pour le soutenir. Il avait eu l'air si intense, après avoir englouti ses toasts, Noah n'aurait jamais pu dire non !

***

Comment fait on un noeud de cravate sur quelqu'un d'autre ?! Sur lui même, Connor était passé maître avec tous ses exposés. Un coup de baguette et hop ! Mais quand il avait finit par craquer et dire a Noah de le laisser faire... ou c'était le stress ? Il n'était jamais stressé pour des sottises voyons, surtout que ça n'était pas lui qui allait a la barre... Connie, mon bouchon, il faut décidément qu'on parle des fleurs et des abeilles. Plusieurs essais plus tard, le nœud était parfait, comme son porteur. Même si Noah n'était que l'ombre de lui même.

« It's going to be OK... Even if not today, there is always other way to fight. »

Il dit, essayant d'être aussi rassurant que possible. Le jeune homme qu'il était apprenait tous les jours, décidément. Il ne savait vraiment pas comment faire mieux, pour Noah. Sans s'emporter ou crier ou casser quoi que ce soit. Hein ?

Le lieu était inhospitalier au possible. Serré dans son jean noir, chemise rentrée et une nouvelle veste pour parfaire le kit de la jeune journaliste en herbe qu'était "Coralie", Connor justifiait sa présence aupres des clercs a l'entrée quand Noah revoyait avec assez peu de joie dans ses yeux, son ex femme. Il ne fallu pas longtemps au rouquin (maintenant brunette aux cheveux longs) pour reconnaître l'anthropologue renommée. Et pour avoir un goût amer dans la bouche en voyant quel genre de personne était Farashuu Ouma dans la réalité.

Ce fut alors leur tour, et les Intéressés, ainsi que quelques rares personnes et la greffière prirent place. Connor restait dans le fond, et adressa un regard discret à Noah. It's gonna be alright. IL voulait lui dire. Mais rien n'aurait pu le préparer au combat salé qui allait se lancer. L'avocat de Noah était bon. Mais celui de Farashuu? Où avait il appris que la plus jeune avait échappé a la surveillance de son père pour se retrouver seule en plein chemin de Traverse, pour se retrouver heureusement chez un gentil pâtissier ? Il avait sans doute pressé les petites filles comme des citrons pour ces informations. Et elles n'étaient même pas là pour défendre leur père. Le rouge commençait a lui monter aux oreilles sérieusement, et sa plume grattait fort le papier sur lequel il notait des idées de défense. Même si ce n'était pas lui l'avocat.

L'audience ne menait à rien, et une pause fut réclamée par le juge. Connor était dans les toilettes pour femmes en train de se mettre de l'eau sur le visage quand il vit l'ex femme de Noah entrer. L'ennemi n'avait pas le même regard quand son ex mari n'était pas là. Mais elle donnait l'air de ne pas plaisanter. Elle l'avait sans doute vu au fond de la salle.

" I saw you back there. Who are you ? "

Elle avait demandé, directement en anglais en dévisageant "Coralie". Autant dire que le visage de celle ci ne renvoyait pas la gentillesse, une fois la surprise passée. Merde, intelligente en plus d'être sacrément fierce. IL s'en doutait, vu ses écrits, mais quand meme !! Elle l'avait grillé si vite ? Pas totalement...

« Nobody you know. »

Il répondit, inspirant profondément pour garder son mépris pour lui. Surprise, ça n'allait pas marcher longtemps. Surtout si l'autre femme se montrait hostile -oui, pour Connor, parler sur ce ton et faire du mal a Noah, c'était hostile. Pas comme lui qui avait fustigé cette femme durant tout le procès, hein. Du tout.

" Is that so. I didn't think my ex husband was into adolescent girls. But maybe I should talk to my lawyer about this. "

Garder son visage était assez difficile, pour Connie, mais le garder impassible allait devenir impossible a ce stade là.

« What you're doing, it's all level of bad. You must know he's a good father, or you wouldn't let your lawyer lie through his teeth to make him look so bad. »

***
Ça va aller ... Même si ça ne marche pas aujourd'hui, il y a toujours d'autres moyens de se battre.
Je vous ai vue là-bas. Qui etes vous ?
Personne que vous connaissez.
Je ne pensais pas que mon ex-mari était branché adolescentes. Mais je devrais peut-être en parler à mon avocat.
Vous savez que c'est un bon père, sinon vous ne laisseriez pas votre avocat mentir à ce point pour le faire paraître si mauvais.

Date de naissance : 21/11/1978

It's not like I like-like you or anything

Connor & Noah

Noah n'a pas été très optimiste sur la façon dont les choses pourraient se passer, souvenez-vous. Il craignait une offensive directe, ainsi qu'un système un peu trop conservateur pour lui donner l'avantage. Il est dans son bon droit normalement : Farashuu n'avait à aucun moment le droit de le priver de ses filles sans une décision du tribunal, et surtout sans avoir prouvé qu'il était vraiment dangereux pour les deux petites d'aller voir leur père.
Il ne doute pas que la Kenyane est convaincue du bien fondé de sa requête, et qu'elle est persuadée de faire ça pour l'équilibre des deux gamines. A-t-elle seulement conscience que sa rancoeur lui fait détruire tout ce qu'il restait d'eux et de ce qu'ils avaient vécu ensemble ? Il ne l'a jamais haïe, malgré le ressentiment qu'elle lui porte, et a toujours voulu voir la bonté en elle.
Car n'allez pas croire que Farashuu Ouma est une reine des glaces, au coeur froid comme la neige ! Elle est simplement aussi lunaire que son ex-mari est solaire, aussi austère qu'il est radieux, aussi renfermée qu'il peut être extraverti. Et il sait mieux que personne ce qu'elle cache derrière cette carapace de froideur et de dignité, bâtie en réaction à une vie pas toujours facile.
Il ne lui en veut pas d'être ainsi, ou de se montrer aussi impitoyable, car il sait qu'elle le fait pour ce qu'elle estime être la meilleure solution. Ça ne veut pas pour autant dire qu'il ne prend pas très mal toutes les attaques dont il fait l'objet. Et qu'il compte se laisser faire.
L'air sérieux et les sourcils froncés, il a l'air bien moins avenant qu'il peut l'être d'ordinaire, à subir les accusations les unes derrière les autres. On essaie de faire de lui un père irresponsable, un éternel enfant d'une insouciance dangereuse. On ressort des anecdotes sans réelle importance pour décrire un homme qu'il n'est pas, on le dénigre de bout en bout. Son avocat est bon, mais il lui semble que celui de Farashuu est meilleur.
Il devrait avoir la loi de son côté.
Mais pour le moment, c'est plutôt mal engagé.

Difficile de tenir le coup quand tout est contre soi.
Assis sur un banc en face de la salle d'audience, Noah se prend la tête dans les mains, et pense à toutes ces anecdotes entendues années après années, ces histoires de père privés de leurs enfants alors qu'ils auraient déroulé le monde à leur pied s'il l'avait fallu.
“Don't worry, it's not done yet.”¹ Son avocat se veut rassurant, pourtant il a l'air aussi fatigué que le botaniste.
Et aucun des deux ne se doute de ce qu'il se passe, quelques mètres plus loin, dans les toilettes des femmes…

Farashuu toise la toute jeune fille du haut de son mètre quatre-vingts avec un mépris palpable. Pourtant, elle parvient à esquisser un sourire.
“Because you know him so well you can tell if my lawyer's lying, is that so ?” rétorque-t-elle d'une voix doucereuse. “You don't know him like I do. You don't know how irresponsible and careless he can be. That is what put our children in danger, are you getting me ?”²
Elle s'approche d'un pas à peine, mais ne fait pas mine de vouloir aller se soulager ou se passer de l'eau sur le visage. Elle n'est vraisemblablement venue que pour confronter cette tierce personne qui n'a rien à faire ici.
“It's unfortunate this has to happen. I'm not doing this because I hate him, mind me. But whatever lies between the two of us shouldn't get in the way of our children's safety. And if I have to be mean to him to protect them, then I will.”³
Le sourire a disparu des lèvres de l'anthropologue, qui ne compte pas s'éterniser ici à causer avec cette jeune femme, quel que soit son lien avec son ex-époux.
Un lien qu'elle a du mal à comprendre sur le vif de cet échange. Elle est manifestement proche de lui, et ça a l'air de relever d'autre chose que de l'amitié.
Ce qui ne colle pas avec ce qu'elle sait de son botaniste d'ex-mari.
___________________
¹ Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas encore terminé.
² Parce que tu le connais si bien que tu es capable de voir que mon avocat ment, c'est ça ? Tu ne le connais pas comme je le connais. Tu ne sais pas à quel point il peut se montrer irresponsable et insouciant. C'est ce qui a mis nos enfants en danger, tu vois où je veux en venir ?
³ C'est malheureux de devoir en arriver là. Je ne le fais pas par haine pour lui, attention. Mais ce qu'il y a entre nous deux ne doit pas se mettre entre nous et la sécurité de nos enfants. Et si je dois me montrer malveillante avec lui pour les protéger, alors je le ferai.

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/12/1994

Souvent lorsqu'il était sous une autre apparence, Connor oubliait qu'il n'était pas le rouquin hargneux qui allait avec. Le full package quoi. Il ne perdait pas ni ne gagnait en confiance, au final, alors qu'il aurait pu en toute impunité. Il était au naturel, comme ça. Aussi grande que l'autre femme soit, aussi dur que soit son regard, il ne pliait pas et ne reculait pas non plus (seule une certaine blonde avait réussi cet exploit pour le moment. Et un certain Mthunzi aussi.) Il étudiait autant qu'il jaugeait Farashuu. Elle n'avait pas encore tout compris, apparemment, ça lui laissait un train d'avance.

« Nobody could have known the danger, it could have been you. And you know that well. You're just scared. »

Il dit, le menton de son visage en coeur relevé.

« Which would be forgivable if it wasn't just selfish and misguided, the way you push all the guilt on him . »

Si un regard pouvait tuer. Farashuu allait continuer lorsque le jeune journaliste jeta toute caution dans les airs et la coupa.

« It's reassuring is it, to tell yourself he's a bad father and you're the only one who can take care of your girls. This way you have control. But the ones you're going to hurt doing that is not just Noah. And you're too blind to see it. You're hurting them more than he ever did. »

C'était a son tour de fermer l'espace qui les séparait. L'adrénaline pulsait dans ses oreilles a mesure qu'il prononçait ses mots, et le sang lui montait aux joues. Moins que dans sa forme habituelle, mais suffisemment pour que ce soit visible sur ses pommettes. Pommettes qui avaient gagnées en tâches de rousseur, non ? Et que penser des pointes de ses longs cheveux bruns, qui prenaient une teinte auburn ? Du coin de l'oeil Connor aperçu ces changements et il inspira fort par les narines pour les stopper.

« I'm here because I know the truth. And maybe I know your ex husband more than you, because you just forgot the best of him. »

Et après un dernier regard des plus intenses -on aime le drama ici- il fit voler sa chevelure en tournant les talons (qui étaient des chaussures plates vernies, déconnez pas) pour retourner dans le couloir où Noah et son avocat parlaient à voix basse. Il se rapprocha rapidement d'eux, toujours le coeur battant dans ses oreilles.

« I want to help. If things go south, I want to tell them what really happened. »

Il dit fermement, essayant de se calmer sans y parvenir, se tournant vers Noah. Il ne voulait pas se mêler de sa vie sans être sûr qu'il n'empirait pas les choses, mais rester bras croisés face a une telle injustice ? C'était contre tout ce en quoi il croyait. C'était contre les raisons pour lesquelles il était devenu journaliste, merde. On pouvait croire qu'il s'agissait d'impulsivité mais son cerveau avait déjà calculé en amont ce que ça voulait dire. Entre autre, reprendre son apparence, donner son identité... Et dire a la barre ce qui le liait a Noah, si son ex femme était aussi perceptive qu'elle semblait l'être c'était à prévoir... Et ça ne serait ni facile, ni agréable si ça devait arriver.

***
Personne n'aurait pu connaître le danger, ça aurait pu être vous. Et vous le savez.Vous avez juste peur.
Ce qui serait pardonnable si ce n'était pas simplement égoïste, de la même manière que vous repoussez toute la culpabilité sur lui.
C'est rassurant de se dire que c'est un mauvais père et que vous êtes la seule à pouvoir prendre soin de vos filles. De cette façon de contrôler les choses.Mais les personnes que vous allez blesser ne sont pas que Noah. vous êtes trop aveugle pour le voir. Vous leur faites plus de mal que jamais.
Je suis ici parce que je connais la vérité. Et peut-être que je connais votre ex-mari plus que vous, parce que vous avez tout simplement oublié le meilleur de lui.
Je veux aider. Si les choses tournent mal, je veux leur dire ce qui s'est réellement passé.

Date de naissance : 21/11/1978

It's not like I like-like you or anything

Connor & Noah

“It doesn't matter how much they try, they're only listing events you had no control on.”¹
Le couloir est parfaitement silencieux en dehors des chuchotements entre les deux hommes, juste en face de la salle d'audience. L'avocat a fait apparaître deux tasses de café et, bien qu'il lui préfère le maté, Noah s'est réfugié dans le breuvage amer pour ne pas penser aux longues minutes qui se sont écoulées dans le tribunal.
C'est un désastre. Il ne reverra plus jamais ses gamines.
“You cannot be held responsible for those events. The best we could do is to have people who witnessed them, so they could explain how you handled them. Are you following me, Mr Inuksuk ?”²
Le botaniste hoche la tête d'un air absent. Il voit où son avocat veut en venir, mais n'est pas persuadé de l'efficacité de sa méthode. Difficile de rester optimiste face à la situation.
Bien sûr qu'ils peuvent encore gagner. Tout ne se fera pas aujourd'hui, de toute façon.
Ils sont interrompus par l'arrivée d'une jolie brune aux taches de rousseur qui se plante devant eux. Noah fronce les sourcils, avant de voir passer son ex-femme juste derrière “Coralie”. Les deux anciens époux échangent un regard, et l'américain perd quelques couleurs.
Il ne sait pas ce qu'il s'est passé dans les toilettes des femmes, mais Farashuu a l'air d'avoir compris bien trop de choses. Des choses qu'il n'est pas prêt à afficher au grand jour, pas tout de suite. Ce jardin secret qu'il avait commencé à entretenir… Il aimerait le garder secret. Encore un peu. Rien que pour lui.
Sans parler du fait qu'avoir une relation avec un jeune homme de quinze ans son cadet risque de lui porter préjudice. Ça, Farashuu le sait et n'hésitera pas à s'en servir.
Alors quand la journaliste leur fait savoir qu'elle veut témoigner, l'avocat se tourne vers son client, lumineux.
“It's exactly what we need !” s'exclame-t-il, avant de se reprendre. Il fait face à “Coralie”, son carnet de notes à la main. “Okay, tell me, what do you know and do you know it ?”³
Noah, silencieux, ne l'écoute que d'une oreille, réfléchissant à toute vitesse sur la meilleure stratégie à adopter de ce qu'il connaît de son ancienne compagne.
“What have you told her ?”⁴ interroge-t-il d'un ton bien moins chaleureux qu'à l'habitude. Non pas qu'il veuille se montrer désobligeant avec Connor, bien sûr, mais l'état dans l'audience le met en plus du besoin d'envisager les choses froidement n'aident pas tellement.
A-t-elle deviné ?
Il y a tout à parier que oui. Donc on peut aussi envisager le fait qu'elle soit déjà en train d'en parler à son avocat. A-t-elle compris que “Coralie” n'est pas qui elle prétend être ? C'est une possibilité.
Est-ce que le témoignage de Connor peut vraiment faire plus de mal que de bien ?
“Let's do it.⁵
___________________
¹ Peu importe leurs essais, ils ne font que lister des évènements sur lesquels vous n'aviez aucun contrôle.
² On ne peut pas vous tenir responsable de ces évènements. Le mieux qu'on puisse faire c'est de faire témoigner des personnes qui pourront expliquer comment vous les avez géré. Vous me suivez, Mr Inuksuk ?
³ C'est exactement ce qu'il nous faut ! Okay, dites moi, que savez-vous et comment le savez vous ?
⁴ Qu'est-ce que tu lui as dit ?
⁵ Okay, faisons ça.

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/12/1994

Est ce que c'était ça, être totalement en dehors de sa comfort zone ? C'était pas agréable du tout en tout cas. Pandora l'avait prévenu que souvent, sous couverture ou en investigation, ils en arrivaient a jouer des rôles qui n'étaient pas taillés pour eux. Que contrairement à ces fois où il savait ce qu'il faisait, où il avait tous les éléments de l'enquête et les risques étaient minimums...parfois il allait devoir nager la brasse dans l'Atlantique avec un boulet au pied. Deux, là, en l'occurrence. Son inexpérience des procès, son implication personnelle surtout... Il en avait conscience. C'était sciemment qu'il avait pris cette décision, vous pensez peut être qu'il avait envie d'assumer au grand jour le rôle de petit ami alors qu'ils ne s'étaient encore jamais dit qu'ils s'aimaient ?

« It's not... Ideal. But I was there with Noah when everything happened at Hogwarts. »

Il avait une voix bien moins assurée, mais il essayait de faire bonne figure. Il sentait que Farashuu avait toujours son regard posé sur lui à l'autre bout du couloir, prête à retourner a l'audience. Le rouquin / brunette expliqua avec précision la soirée a l'avocat. Le fait qu'il y était pour un reportage, qu'il avait proposé aux filles et a leur père -qu'il avait interviewé pour la Gazette du sorcier quelques mois plus tôt- d'aller visiter les lieux, et ce qui s'en était suivi. Il n'ommis aucun détail, parce qu'ils étaient gravés dans leur tête. Leur père qui couvrait les petites de son corps. Le sort d'assourdissement, les soins rapides opérés. Le fait qu'il n'avait pas risqué leur vie et qu'ils étaient en train de fuir quand les Deathwings étaient partis.

Le ton de Noah ne lui fit ni peur, ni de la peine. D'autres auraient pu être vexés qu'il ne s'inquiète 0as du fait de la rencontre houleuse avec son ex femme, mais pas lui. Il n'était pas en sucre ! Il lui rendit son regarde qui malgré ses yeux différents dégageaient la même énergie.

« That she's wrong by making you look irresponsible and take the blame. And that she's scared, and misguided. I'd have added control freak but she would have cursed me...»

Il marmonna, en essayant de faire sourire Noah. Pas sûr que ça marche. Mais apparemment, il était prêt. La boule dans l'estomac de Connor doubla de volumes et il déglutit. Et vérifia les yeux de Noah tout en annonçant la suite avec caution.

« You should probably know that my name is Connor Egern. I'm a Metamorphagus and... we might be...involved. With... »

Ahem. Connor attendit que les autres soient rentrés pour reprendre sa forme habituelle, dans un craquement d'os et de chair plus que déplaisant. Là, il avait besoin d'un regard un peu rassurant de la part de Noah.

« Better not bringing it up if possible, I think... But you're the professional here. »

Bien sur, Connor, le sass maintenant c'est une bonne idée... Mais c'était ça ou l'agressivité, quand il était nerveux ou angoissé. Un mécanisme de défense au point quoi. Noah ne le réalisait peut être pas mais a part peut être à l'Université, en bravade en réponse a des accusations homophobes, il n'avait jamais fait un tel coming out. Encore moins pour dire qu'il était en relation avec quelqu'un. Là, croyez moi, il le réalisait bien. Heureusement que le sang quittait son visage a cause de la réalisation de ce qui allait se passer, il aurait été sinon rouge prêt a exploser. On les rappela a l'intérieur, et Connor attacha ses cheveux en hauteur, les doigts tremblants mais le menton haut. Jusqu'à ce que l'avocat annonce qu'il avait un témoin a faire apparaître a la barre.

Heureusement que Noah l'avait forcé a manger un toast ce matin (et l'inverse). Devant lui, il avait une vue parfaite sur l'ex femme de Noah et ce dernier, ainsi que le reste de la (heureusement assez vide) salle. Un instant, il se demanda ce qu'il faisait là. Ce que ses hormones ou .. son coeur lui faisait faire. Il avait l'impression de ne pas appartenir au tableau de cette famille brisée, d'être un intrus. Aussi précisément que possible, et sans aucune émotion dans la voix -merci le stress- il décrivit les faits exactement comme ils s'étaient déroulés. Et a mesure qu'il regardait l'homme qu'il admirait et appréciait tant, il reprenait confiance. Et ajoutait des détails. Plusieurs fois l'autre avocat objecta, ce n'était pas les faits que de tirer des conclusions.

« I'm telling it like it is ! You can't call him a bad father for taking his girls to a school ! Nor can you-»

Oups, le Connor en colère se réveille. L'avocat de la partie adverse le rappela a l'ordre, et annonça qu'il allait le contre interroger.

***
Ce n'est pas ... Idéal.Mais j'étais là avec Noah quand tout s'est passé à Poudlard.
Qu'elle se trompe en te faisant paraître irresponsable et en blâmer. Et qu'elle a peur et qu'elle est paumée. J'aurais ajouté un contrôle freak mais elle m'aurait jeté un sort...
Vous devriez probablement savoir que je m'appelle Connor Egern. Je suis un métamorphage et ... il se peut que nous soyons... impliqués. Avec ...
Mieux vaut ne pas en parler si possible, je pense ... Mais vous êtes le professionnel ici.
Je dis ça comme ça s'est passé ! Vous ne pouvez pas l'appeler un mauvais père pour avoir emmené ses filles dans une école !

Date de naissance : 21/11/1978

It's not like I like-like you or anything

Connor & Noah

Involved.
C'est sans doute la façon la plus froide et pragmatique de décrire une relation que Noah ait jamais entendue. Doit-on y voir de la timidité, ou une difficulté à assumer les choses ? Ça aurait dû lui mettre la puce à l'oreille, il aurait dû comprendre l'effort que cela allait demander à Connor.
Il aurait dû se douter que ce qu'il lui propose là est en fait un coming-out en public.
Quelque chose qui n'effleure même pas l'esprit du botaniste qui a sans doute un peu oublié la difficulté que cela peut représenter dans le monde actuel, surtout quand on est jeune et un peu timide comme l'est le journaliste. Quand on n'a pas autant de confiance en soi que lui.
Il manque carrément d'empathie pour le coup.
C'est tout juste s'il grimace en entendant les os du jeune homme craquer pour lui rendre son apparence originelle. L'avocat, quant à lui, a l'air de ne pas en revenir. Même si la relation qu'ils entretiennent peut leur causer plus de tort qu'autre chose, avoir un témoignage direct peut avoir son poids. Idéalement, il aurait aussi fallu celui de ce pâtissier qui avait recueilli la petite Hazel au travers de sa cheminée, mais ils s'en passeraient.
Quand on les appelle pour reprendre l'audience, Noah se lève sans un mot, mais a tout de même un geste pour Connor, alors qu'il pose la main sur son épaule, la serrant brièvement. Il a la gorge serrée.
Et n'a sans doute jamais eu l'air aussi vieux, maintenant qu'il a perdu son sourire et son aura solaire.

Les yeux noirs comme l'ébène de Farashuu suivent le témoin appelé à la barre. Si doutes elle avait eus, elle n'en a désormais plus : elle reconnaît les vêtements de l'adolescente qu'elle a croisée quelques minutes plus tôt. Et à le voir maintenant sous sa véritable apparence, elle arrive à rectifier les incohérences qu'elle avait relevées. Elle ne dit rien, bien sûr ; mais son regard en dit long sur ce qu'elle pense de cette venue.
Le témoignage commence. Noah écoute attentivement le récit de Connor, quand bien même préfèrerait-il ne pas avoir à revivre cette nuit d'horreur. Oh ça, comme beaucoup de victimes, il aurait préféré passer à autre chose, oublier même. Mais on ne lui – leur – laisse pas cette possibilité.
En le blâmant pour une chose sur laquelle il n'avait aucune influence.
En le forçant à en parler encore et encore.
Et Amarillys ? Et Hazel ? Sont-elles suivies ? Son ex-femme a-t-elle pris le traumatisme psychologique à bras-le-corps au lieu de le blâmer ?
Auront-elles seulement leur mot à dire ?
Dans une prochaine audience peut-être. À huit-clos, cette fois.
L'avocat revient à ses côtés alors que le juge rappelle le jeune homme qui s'emporte à l'ordre. Et c'est au tour de l'autre de s'approcher de Connor. Et le botaniste d'essayer de croiser son regard pour lui témoigner son soutien.
Il sent, il sait que ça va pas être de la tarte.
“What is your relationship with Mr Inuksuk, Mr Egern ?”¹ demande-t-il de but en blanc.
Noah pince ses lèvres d'agacement. C'est ce qu'il craignait. Exactement ce qu'il craignait. Qu'on diminue le témoignage du journaliste en raison de sa relation avec lui.
La réponse à la question, en revanche, surprend l'assemblée, Noah le premier. Il ne connaissait pas ça de Connor. Et pour le coup, cette façon d'envoyer chier l'avocat n'est absolument pas le genre de chose qui peut aller dans leur sens.
Il faut croire qu'il aime les personnes qui ont du caractère… Une façon de compenser une certaine forme de naïveté, peut-être ?
“Facts can be distorted, embellished even.”² Il a un sourire, et à ce moment là, sa stratégie est évidente : discréditer le témoin.
Merde.
“Especially when love gets in the way.
- Irrelevant, your Honour ! He's juste trying to discredit the witness !”³
Un ange passe. Puis le juge hoche la tête, mais intime Connor de répondre à la question.
Eh bah, heureusement que ce n'est pas un procès à l'américaine, avec jury itou. Sinon ce serait déjà foutu.

Noah est une boule de nerfs.
L'audience a pris fin, et l'attente est insupportable. L'avocat du botaniste a laissé un peu d'espace à ce dernier et l'a laissé seul sur son banc – mais il sera sans doute rejoint sous peu par son jeune compagnon, se dit-il. Sauf qu'avant Connor, c'est Farashuu qui s'avance et vient s'installer à côté de lui.
“I guess this is what they call a middle-life crisis.”⁴
Cette fois, c'est un son d'un mépris incroyable qui s'échappe des lèvres de Noah. On ne ressort pas d'années de vie commune avec une Kenyane sans prendre quelques mauvaises habitudes. Et en l'occurrence, le long tchip qui résonne dans le couloir est clairement un réflexe pris chez son ex-femme.
“Yeah, the kinda crisis that's making my life better,”⁵ siffle-t-il d'un ton cinglant.
Pendant toutes ces années, il avait trouvé des excuses à son ex-femme. Il lui avait pardonné sa froideur, son mépris même ; après tout, elle réagissait comme une femme qu'on avait blessée.
Aurait-il dû mettre le holà tout de suite ?
Non. Il a agi pour le bien-être des deux gamines.
Leurs deux filles.
Car il sera pour toujours reconnaissant à Farashuu pour avoir donné la vie à ces deux petites perles.
___________________
¹ Quelle est la nature de votre relation avec Mr Inuksuk, Mr Egern ?
² Les faits peuvent être déformés, embellis même.
³ En particulier quand l'amour s'en mêle.
- Sans pertinence, M. le Juge ! Il essaie juste de discréditer le témoin !
⁴ Je suppose que c'est ce qu'on appelle une crise de la quarantaine.
⁵ Ouais, le genre de crise qui rend ma vie meilleure.

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/12/1994

Ça avait si bien commencé, pourtant. Il s'était assis, avait salué poliment, n'avait pas regardé l'ex femme dans les yeux avec un air meurtrier et avait maintenu son teint a un pâle convenable... Il avait décrit les faits avec l'exactitude du journaliste qu'il était, avec sa mémoire un peu trop bonne, peut être trop détaillés. A la première insinuation de l'autre avocat, il avait repris entre ses dents serrées. Après tout, comme il le rappelait, il était journaliste, pas romancier.

Il se peut que sa question concernant sa relation avec Noah, poussée -il en était certain- par son ex femme, fasse ressurgir son naturel à cran et sa langue un peu trop acérée. Il n'avait pas eu le temps de réagir qu'il s'était entendu questionner si le professionalisme de l'avocat était lié a la personne qui partageait son lit ou quelque chose du genre... Connor lui même était choqué de ne pas avoir pu retenir celle là. Pas autant que le juge, et probablement Noah. Il lui fallut respirer par le nez plusieurs fois pour pouvoir répondre plus calmement la dernière fois.

« I'm sorry your honnor, he's questioning my professional integrity I thought I should repay the favour. »

Non. Non non non non non...

« My apologies. »

Il ajouta, un ton plus bas et réellement sincère cette fois. C'est là qu'il finit par donner la réponse qu'il avait prévu de donner des le départ. Il avait eu le temps de le répéter plusieurs fois dans sa tête, pourtant. Le rouquin s'en tient aux faits pour le reste, rappelant ses propres soins et protections. Et s'apprêtant a rappeler que personne n'aurait pu faire mieux quand l'avocat le coupa et le renvoya de la barre.

Connor attendit que tout le monde sorte avant de sortir à son tour. Il se sentait comme souvent, dans cette prison qu'était sa propre colère, sauf que cette fois il subissait les effets secondaires. La culpabilité. Il avait vécu un long moment sans y faire attention, il était dans son bon droit, pas vrai. Mais jais ça n'avait éclaboussé sur quelqu'un à qui il tenait... C'était horrible, cette culpabilité.

Quelques pas vers le couloir et il n'avait pas besoin de se forcer pour entendre ce que disait Farashuu de lui. Ni ce que Noah répondait. Il ne le méritait pas a cet instant.

« When I thought you couldn't sink any lower. This is not what the girls need. I won't have it. »

Et elle ne se priva pas de lui jeter un regard noir perçant avant de s'éloigner de son ex mari. Connor en profita pour s'approcher. Il n'arrivait pas a le regarder en face...honteux. Le jeune journaliste s'assit à côté de lui, encore a moitié traumatisé par les possibles conséquences de son action. Et par ce coming out public UN brin traumatisant aussi. Timidement, il posa sa main sur le dos de l'homme assis a côté, tant que personne ne regardait. Le fait que Farashuu soit encore dans les parages ne changeait rien au fait que Noah avait besoin de soutien, pas vrai. Voire elle était la raison pour laquelle il en avait besoin. Il chercha à l'attirer près de lui, maladroitement. Il voulait lui dire qu'il était désolé. Mais son pardon n'était pas ce qui importait pour le moment.

***
Je suis désolé, Votre Honneur, il remet en question mon intégrité professionnelle. Je pensais que je devais lui rendre la pareille.
Mes excuses.
Quand j'ai pensé que tu ne pouvais pas descendre plus bas. Ce n'est pas ce dont les filles ont besoin. Je suis contre.

Date de naissance : 21/11/1978

It's not like I like-like you or anything

Connor & Noah

Face à la mauvaise foi, il n'y a que le mépris.
Voici qui résume parfaitement la position du botaniste qui, à la nouvelle remarque de son ex-femme, tchipe une seconde fois, dans un bruit de sucion plus dédaigneux que jamais. Oubliée, la réserve qu'il a pu avoir quant à sa relation avec le jeune homme. Oublié, le problème de l'écart d'âge. La bassesse de l'attaque ne mérite pas son intérêt.
Juste ce son méprisant qui lui manifeste bien ce qu'il en pense sans lui témoigner trop d'attention.
C'est que Noah est du genre à se montrer cassant et irrévérencieux quand on lui cherche un peu trop des poux.
Il ne bronche plus quand c'est au tour de Connor de venir s'asseoir à ses côtés. Pas plus quand ce dernier pose la main dans son dos ou essaie maladroitement de l'attirer auprès de lui. Là, il est trop secoué pour vraiment prêter attention à quoi que ce soit.
Que le jeune homme ait besoin d'affection, d'un peu de reconnaissance quand même, pour l'effort qu'il a fait et ce qu'il vient de vivre ? Ce n'est pas vraiment qu'il n'en a pas conscience, disons plutôt qu'il essaie d'abord de gérer ses propres émotions avant tout.
La peur.
La colère.
Le dégoût.
Ce qu'il ne voudrait pas retourner tout cela contre lui, n'est-ce pas ?
Il lui faut de longues minutes pour qu'enfin il retourne la faveur et prenne en main la maladresse du jeune homme pour le prendre dans ses bras. Rien de très exubérant, juste de quoi sentir sa présence, partager sa chaleur, témoigner son affection.

Ils sont à nouveau appelés à l'intérieur pour le verdict donné par le juge. Chacun reprend place, et c'est un silence plus pesant que jamais qui s'installe. L'angoisse prend le pas sur tout le reste.
C'est maintenant que tout se joue, que tout se décide.
Dans quelques secondes, il se peut qu'on lui interdise de voir à nouveau ses filles de façon officielle.
Ou qu'on lui permette de reprendre la garde partagée.
Difficile de rester optimiste après une telle audience. Mais son avocat lui souffle une dernière fois que si on s'en tient à une interprétation stricte de la loi, tout devrait aller pour le mieux.
Et puis le juge prend la parole.
Et Noah pense avoir mal entendu.
A-t-il bien dit qu'il rejetait la demande de suppression du droit de visite ? Qu'il n'y a pas de mise en danger volontaire, et qu'il n'y a aucune raison de lui retirer ses gamines ?
Oh putain.
Il se sent tellement plus léger, d'un coup ! Comme si on avait retiré le poids du monde de ses épaules.
“In addition, Mrs Ouma's failure to present the children to her former husband is to be discussed accordingly to Mr Inuksuk's complaint.”¹ Et la peur change de camp. Farashuu pensait agir pour le mieux, mais a agi en dédain de la loi. Et ça pourrait avoir encore plus d'impact que prévu.
Une autre audience est ainsi fixée, mais en huit-clos, afin de pouvoir le faire en présence des deux gamines d'ici quelques mois.
Et l'audience d'être définitivement levée. On rappelle à la mère de famille son obligation de présenter les enfants à leur père d'ici peu, selon les dispositions habituelles, dans l'attente du procès.
Mère de famille qui ne s'éternise pas, lèvres serrées et regard assassin envers son ex-mari.
Mais Noah ne le remarque pas. Il est trop occupé à serrer Connor dans ses bras, plus heureux que jamais.
___________________
¹ De plus, la non-représentation d'enfants de Mme Ouma auprès de son ex-mari sera discutée en réponse à la plainte déposée par Mr Inuksuk.

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/12/1994

C'est amusant comme les deux semblent manquer ce que l'autre essaie de dire en cet instant. Connor qui essaie de rassurer Noah, Noah qui s'évertue, après avoir reprit ses esprits, a faire pareil. Le pire est passé pour le rouquin, ou du moins c'est ce qu'il essaie de se dire. L'humiliation est encore fraîche, c'est d'ailleurs entre autre ce qui fait qu'il met du temps a rejoindre le père de famille sur son banc. Ça et là culpabilité. A aucun moment il ne cherche a être consolé ou rassuré du coup, et ne comprend pas quand son câlin à Noah devient un câlin pour lui.

Le jugement arrive à la fois trop tôt et pas assez vite. Et s'il avait grillé toute chance pour l'homme qu'il aimait un peu trop de récupérer ses filles ? Tout ça a cause de son caractère, et d'un enfoiré d'avocat qui avait remis en cause son professionnalisme de journaliste (tu es sur, Connor, que c'est ça qui t'a mis en colère ?). Il était resté en retrait, quelques bancs plus loin, et n'en revenait pas de la pierre qui pesait sur ses intestins à lui aussi. Depuis quand est-ce qu'il était devenu aussi réceptif à la vie d'un autre comme ça ? Et puis, comme par magie, la pierre s'était évaporée. Tout le monde s'était levé, perdants comme gagnants, et il avait mis un temps a réaliser. Il croisa aussi le regard de la femme en colère, qui ne semblait pas réaliser qu'elle était seule responsable de son malheur ? Ça viendrait avec le temps. C'est un Connor un peu fébrile que Noah récupéra dans ses bras.

« Noah... You're smothering me to death... »

Il geint un brin, embarrassé mais avec un sourire heureux pour lui. Et comme par magie, ses poings s'étaient refermés autour du corps de l'autre homme et s'étaient mis à le serrer. C'est là qu'il se rendit compte à quel point il avait eu peur lui aussi. Et il le serra encore plus.

Croiser et recroiser les sources pour cet article était déjà une épreuve fastidieuse sans toute l'agitation qu'il y avait eu ce matin. Des recherches sans fin, des hiboux qu'on ne comptait plus... Mais là il n'arrivait nul part tellement il lui était impossible de se concentrer. Comme bien trop souvent lorsqu'il s'agissait de Noah. Non mais sérieusement, non content de hanter ses rêves la nuits et ses pensées a des moments plus qu'inopportun (hum) maintenant c'était jusqu'au travail qu'il se glissait ! Ça n'était plus des grognements qu'il lançait q travers l'Open Space, mais de réelles insultes. Auxquelles certains collègues répondaient avec amusement. Ce a quoi Connor répondait avait agacement. Le cercle de la vie. C'est après un vol plané de parchemins et autres papiers en l'air qu'il décida que c'était idiot et improductif. Et c'est de cette façon qu'il se retrouva quelques minutes plus tard, et quelques heures plus tôt que prévu, devant la porte de Noah.

« Hi, I... Am I too early? »

Son cœur, en tout cas, lui disait que c'était pas trop tôt, voire qu'il avait déjà trop tardé. Il soupira d'agacement, envers lui même et un peu le botaniste responsable de tout ça Il lui attrapa les joues barbues pour l'embrasser, comme si sa vie en dépendait. Et tout de suite ça allait beaucoup mieux.

***
Noah ... Tu m'étouffes...
Hey, je... suis en avance ?

Date de naissance : 21/11/1978

It's not like I like-like you or anything

Connor & Noah

C'était quand, la dernière fois qu'il s'était senti aussi léger ?
Il pourrait presque voler, là, tellement il se sent soulagé. Il ne se rend pas compte qu'il serre Connor un peu trop fort, mais ce dernier échappe au pire : si Noah s'écoutait, il l'aurait embrassé à pleine bouche au milieu de la salle d'audience.
C'est à se demander s'il a déjà été aussi heureux un jour.
De savoir qu'il allait revoir le visage rayonnant d'Hazel et le sourire mutin d'Amaryllis…
Oui, ça va rester un souvenir extraordinaire. Il l'aidera à faire un patronus de plus magnifiques.

Ne sachant pas le temps que l'audience lui prendrait, Noah a posé sa journée dans sa totalité. Il revient donc chez lui après la liesse, laissant derrière lui un journaliste qui, lui, devait retourner travailler. Que faire alors ? Eh bien on profite de son humeur au beau fixe pour s'occuper de certaines plantes à fleurs, remarque que certains boutons ont commencé à s'ouvrir, d'ailleurs.
Du bout de sa baguette, il lance l'arrosage général, puis grimpe aux arbres, taille des branches, bref, il a des ailes.
Mais c'est qu'il entretient sa serre avec une telle régularité qu'il a vite terminé le travail. Son panier de noisettes fraîchement cueillies sous le bras, il revient à l'intérieur de son appartement et direction la cuisine.
Il est franchement heureux, aujourd'hui.
Et il aimerait essayer de transmettre tout cela. Autant qu'il aimerait lui faire savoir à quel point il lui est reconnaissant, aussi, et qu'il est content de l'avoir dans sa vie et… Et il se sent comme un adolescent, en fait. Il faudrait qu'il fasse attention, s'il ne veut pas se réveiller avec un mal de dos carabiné demain matin.
Alors, avec toutes ses noisettes sous le bras, il se dirige vers la cuisine et se dit qu'il va préparer un bon repas pour ce soir. Le genre qui prend la journée. Le genre soirée romantique.
Il lui doit bien ça.
C'est toujours avec sa baguette à la main qu'il ensorcèle le casse-noisettes pour qu'il fonctionne de lui-même, et commence à sortir diverses choses des placards. Allez, au boulot. Un peu de farine par ci, des légumes du petit potager extérieur par là, bref, Noah se donne. Il a aussi sorti les bougies, qui attendent dans un coin, quand…
Hmmm ? On frappe à la porte ?
Il s'essuie les mains dans un torchon, sans voir que son pantalon est tout enfarinné, et se dirige vers la porte, qu'il ouvre pour y découvrir…
“Connor ?”
Déjà ?
Non pas qu'il ne soit pas content de le voir, si on en croit le sourire radieux qui est revenu éclairer son visage, mais… Ils avaient pas dit ce soir ? Il a déjà fini ?
“Well, yeah, but that's alright,”¹ a-t-il à peine le temps de lui dire.
À peine, parce que le jeune homme se laisse emporter par sa passion et lui saute littéralement dessus pour le coup. Est-ce que ça gêne Noah ? Pensez-vous ! Lui qui s'était retenu plus tôt, on lui donne l'occasion de tout donner, là.
Et donc il va tout donner.
Il attrape les hanches étroites du jeune homme, l'amène tout contre lui, et les fait entrer tous les deux. La porte claque d'un coup de pied, ils font quelques mètres – enfin… un ou deux – juste le temps que le botaniste trouve un arbre ou un mur contre lequel coincer son… Amant ?
En tout cas, il aimerait bien qu'il le devienne. D'un simple baiser, le renardeau a mis le feu aux poudres. Il faut rappeler aussi que le feu s'était éteint, ces derniers temps, et qu'il n'avait pas tellement cherché de rapprochement plus… Concret.
Quand enfin les lèvres se détachent – pour ne pas se retrouver, comme ils l'ont déjà fait pour reprendre une bouffée d'air – c'est pour que les siennes viennent trouver une joue, une mâchoire, un cou.
Il ne prête plus attention aux bruits de craquement qui leur parviennent de la cuisine.
Il a envie de lui. Plus que jamais.
Et il veut le lui faire savoir, de ses mains qui le retiennent, de ses lèvres qui l'effleurent, de son corps qui se presse contre le sien.
Mais rien de plus.
Il attend un signe, quelque chose qui lui signale qu'il peut aller plus loin. Lui ôter sa chemise, explorer sa peau.
Se lier à lui.
___________________
¹ Euh, oui, mais c'est pas grave…

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/12/1994

Le renardeau ne savait pas ce qu'il avait déclenché, en laissant exprimer sa frustration et son manque de Noah. Oui, son manque. Et ne parlons pas de la fréquence de ses changements de couleur, cutanés ou capillaires (comme à présent) comme effets secondaire, en plus de son irritabilité au travail. C'est un peu comme de la drogue, une fois qu'on s'y est mis. Est-ce qu'on l'avait prévenu, avant qu'il ne tombe dedans ? Pas du tout ! Déjà qu'il n'avait pas imaginé pouvoir s'offrir le luxe de cette drogue barbue aux yeux noisettes (et au bras aussi épais lorsqu'ils vous entouraient...). Il était loin de se douter qu'il allait y avoir droit plus d'une fois, bourré après une soirée un peu misérable, alors il ne s'était pas du tout préparé aux effets secondaires ou à l'addiction.

Ses baisers sont moins timides, même si loin d'être aussi experts que certains félins que l'on connait ici. Ils trahissent une véritable attraction pour l'autre homme, et la frustration de cet effet qu'il avait sur lui aussi. Il n'avait pas encore la tête à s'inquiéter, voire était plutôt soulagé lorsqu'ils se retrouvèrent contre une surface à peu près plane (hey, encore un arbre !) qui donne un peu de répit et de soutien à leur échange. Chaque séparation laisse Connor rouge et un brin essoufflé, mais laisse aussi l'occasion à ce dernier de montrer à Noah qu'il est bien, là. Et qu'il trouve ses lèvres particulièrement agréables, la preuve, il y retournait ! Jusqu'à ce que l'autre se décide à l'en priver. Noah, tu ne le sais peut être pas mais il a le cou sensible le rouquin. Il le laisse entendre, ses mains s'accrochent au tissus du vêtement du sorcier botaniste (pour une fois qu'il en portait !), il semble sur la même longueur d'onde. Il enfouira son nez dans le cou de Noah en échange, en le serrant fort contre lui aussi, s'essayant à embrasser son cou aussi, alors que la barbe de l'autre le chatouillait.

« Noah... »

C'était un peu tout ce qu'il pouvait articuler. Jusqu'à ce que les mains de Noah s'aventurent un peu trop sous des vêtements qu'il faudrait bien enlever. Et croyez le, une partie de lui avait envie de les enlever, rien que pour se retrouver plus près de lui encore. Mais une autre, plus forte, lui signalait qu'il faisait jour, et que ça n'était pas simple pour planquer ce corps qu'il avait beaucoup de mal à assumer. Et c'était sans dire qu'ils n'avaient pas tellement parlé de son manque d'expérience, non plus... ça serait rassurant, de "juste" cuisiner ensemble et juste se câliner et...

« I... maybe we should... you were cooking something ? »

Son coeur de renard sauvage battait plus que fort, tandis qu'il était en train de se chercher une porte de sortie. Quelqu'un d'attentif reconnaîtrait ça, surtout que ce n'était pas la première fois. Mais pour une fois, il ne s'était pas extirpé de l'étreinte, il s'agrippait plutôt. Connor n'avait pas invoqué le travail à faire chez lui pour rentrer ou dans un autre cas extrême, changé d'apparence... Si Noah se détachait pour le regarder, il reconnaîtrait le regard un peu fuyant, gêné... apeuré peut être ? Ca n'était pas comme les fois où l'autre attrapait ses fesses pour l'enquiquiner, ou faisait tout pour le faire rougir et ronchonner, là. Peut être que ça serait plus facile s'il pouvait lui dire, mais bonne chance pour ça.

***
Je ... on devrait peut-être ... tu cuisinais quelque chose?

Date de naissance : 21/11/1978

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Connor & Noah

Il n'attend qu'un signe. Et on peut dire que les petites plaintes émises par le jeune homme sont encourageantes. Le corps pressé contre le sien, Noah ne se prive pas de déclencher ces petits sons, s'en abreuve, essaie de les amplifier. Il embrasse, il effleure, il caresse, il s'applique.
Il sent qu'on tire sur sa chemise, sourit bien malgré lui et continue son oeuvre, essaie de dégager un peu son propre cou pour encourager le jeune homme dans son entreprise. Prenant ça comme une invitation à poursuivre, il glisse une main entre l'arbre et l'arrière-train de Connor – ce popotin qu'il aime bien pincer ou tapoter pour le plaisir de le voir s'agacer –, le retenant ainsi encore plus contre lui.
Et sa main gauche, sa main maîtresse ? Hmhm, elle a trouvé un autre chemin, sous une chemise, et commence à se faufiler contre sa peau blanche. Si agile qu'elle soit, elle aurait bien besoin qu'on lui ouvre un passage plus confortable. Alors les doigts décident de s'attaquer à un premier bouton et…
S'interrompent.
Oui, il était en train de cuisiner, mais rien qui nécessite sa pleine attention, sinon ils n'en seraient pas là. Quoique… Le botaniste se redresse juste assez pour pouvoir croiser le regard du jeune homme, la main toujours confortablement installée au bas de son dos. Il a lâché le bouton qu'il tentait de défaire pour le coup.
Bien, on dirait qu'il a mal interprété. Encore.
Ou bien… Moui, ce regard fuyant en dit long.
Sauf que cette fois, le langage corporel n'est pas le même que les quelques rares fois où il a tenté une approche un peu concrète. Une main constellée de taches de rousseur est encore agrippée à sa chemise, la chaleur se communique encore de l'un à l'autre, et… Erm, comment dire : il y a des indices qui ne trompent pas ?
Hmmm.
Noah reste immobile quelques longues secondes, cherchant à capter le regard de son petit-ami, et puis enfin prend une décision. Il dépose un dernier baiser dans son cou, l'embrasse au coin des lèvres et se détache avec une lenteur extrême, comme si cela lui demandait un réel effort.
“Yeah, I was…” Que faisait-il déjà ? Allez p'tit père, on reconnecte les bons neurones ! “… cooking. I wasn't expecting… I… Well, I wanted to do something special but…” Aurait-on un problème d'irrigation sanguine, mon lapin ? “I guess I can use your help.”¹
Il se tourne vers la cuisine, hésite, se tourne vers Connor, puis à nouveau vers la cuisine… Et attrape la main du jeune homme, non sans une certaine tendresse, pour l'entraîner avec lui, non sans lui sourire.
Il a du mal à marcher.
Dans la cuisine, les crics et les cracs des noisettes ont cessé, et deux beaux tas ornent la table : les noisettes d'un côté, les coques de l'autre. La pâte sucrée repose tranquillement sur le rebord de la fenêtre – ouverte – et on voit ici et là assez d'ustentiles et de bougies pour comprendre où Noah voulait en venir en disant qu'il voulait faire quelque chose de spécial le soir-même.
“Would you like to talk about this ?” dit-il finalement, alors que ses neurones enfin se reconnectent, dirait-on, tout en attrapant les légumes pour les laver et les tailler. “What are you afraid of ?”²
Pas d'accusation, pas de reproche dans sa voix. Peut-être un peu d'inquiétude. Il pensait jusqu'ici à de la timidité, un besoin d'être mis en confiance. Maintenant, il pense à quelque chose qui l'inquiète beaucoup plus : que Connor soit timide, c'est une chose, qu'il ait des complexes, il peut le gérer. L'inexpérience ? Ce n'est pas un problème en soi. Mais la responsabilité de déniaiser quelqu'un c'est… Pas tellement le genre de choses qu'il veut prendre à la légère.
“You know you can talk to me, hey ?”³
___________________
¹ Ouais, j'étais en train… De cuisiner. Je ne m'attendais pas… Je… En fait, je voulais faire quelque chose de spécial, mais… Je pense que tu peux m'aider.
² Tu veux qu'on en parle ? De quoi tu as peur ?
³ Tu sais que tu peux me parler, hein ?

Codage par Emi Burton

» It's not like I'm a fan or anything [ Noah & Connor ]
» It's not like I'm here for you or anything [ Noah & Connor ]
» It's not like I'm stalking you or anything [ Noah & Connor ]
» Date Night [ Noah & Nathanael ]
» Au milieu des plantes ‖ Noah