It's not like I like-like you or anything [ Noah & Connor - NC16]

Merci Merlin. Noah avait l'air d'avoir compris qu'il était physiquement incapable de faire face aux sentiments exprimés aussi franchement dans cette situation. Ou toutes les autres, en réalité, mais ça peut être qu'il ne le savait pas. L'autre homme avait il compris ce que voulait dire renardeau sauvage, vraiment ? Ledit rouquin Avait les oreilles basses, mais la truffe humide et l'oeil vif, ça restait bon signe ! Ses doigts jouaient toujours affectueusement jusqu'à un certain baisemain qui lui fit sauter un battement. Foutu Noah et son foutu romantisme a la con ! -oui oui Coco on te croit.

Il reprit place en attendant d'être servi comme un invité poli, passant ses doigts dans les quelques mèches rebelles pour les recoiffer, ignorant totalement que Noah le préférait sans doute échevelé et décoiffé a souhait.

« Why not both ? »

Ne lui demandez pas de choisir quoi que ce soit alors que des bras musclés qui tendaient une chemise étaient en train de s'agiter a remuer la chantilly ! Et bien Connor, on réagit a sexy Cook Noah de façon bien forte ce soir. Il se laissa servir en se redressant avec plus d'appétit dans les yeux. Il commença par un morceau de tarte noisette, parce qu'il n'en avait jamais mangé et que ça l'intriguait beaucoup. Il avait oublié de souffler, et se brûla un peu la langue, mais n'attendit pas longtemps avant de goûter un autre morceau. C'était bon ! Et fait avec amour. Gosh, il devenait aussi moelleux que tout le caramel là dedans.

« What. »

Il rétorqua à probablement un regard enamouré de Noah. Defensive Connor mode ON. Et puis une lueur maline se réveilla dans son regard, et il coupa un bout de l'autre pour la tendre au bout d'une fourchette devant la bouche de Noah. Il aimait la romance ? Il allait être servi ! Servi en chantilly du front jusqu'au bout du nez, aussi ! Et TOC. Qui ici s'inquiète pour la différence d'âge a nouveau ? Apparemment pas Noah qui courait avec lui autour de la table comme un gros gamin.

Après plusieurs feintes, Connor avait triché bien sûr et avait charmé la chantilly de la cuillere de Noah pour qu'elle lui arrive dessus. Classique retour à l'envoyeur. Il avait tenté alors de s'enfuir dans le salon-jardin et s'était caché derrière l'arbre en pouffant comme un idiot. D'où venait cette bonne humeur, ce sentiment qui le rendait si léger ? Voir Noah arriver à sa suite avec encore la moitié de la chantilly sur son visage le rendait stupidement fier de lui, et heureux. C'était ça, en fait, il était heureux. Il avait toujours conjuré son Patronus en pensant au jour où il avait atteint l'âge légal pour quitter cet enfer qu'était la maison qui l'avait vu grandir. Le jour où il avait obtenu un poste à la Gazette aurait pu marcher, aussi. Mais là ? Quand Noah avait débarqué et avait -probablement sans aucun effort- attrapé le rouquin pour le torturer affectueusement dans ses bras, il avait carrément ri à gorge déployée. Et l'arrosage automatique (comment voulez vous faire pousser tous ces végétaux sans ça ?) s'était déclenché, encourageant son hilarité. Attendez qu'il voit le beau Inuksuk en chemise mouillée, on verra qui rigole à ce moment là.

Et si Noah pouvait le soulever de terre avec ses gros bras, il pouvait aussi, pas vrai ? Il lui manquait juste des muscles. Et qui mieux que par exemple... Le pâtissier préféré de Pandora pour ça ? Il renversa la balance en quelques secondes, oubliant combien ça pouvait être perturbant pour l'autre et voulant juste gagner, soulevant Noah -qui avait un bon paquet de centimetres en moins, sans peine. Où est-ce qu'il pouvait bien le jeter ? Le tas de coussins, allez !

C'était au final assez récemment que Connor avait appris à utiliser son don pour changer de forme de façon volontaire. Et sans trop d'accroc. Noah avait même eu de la chance dans leurs ébats, même chaotiques, qu'il n'ait pas réagit plus que ça. Associez un violent manque de confiance en soi à la capacité de changer votre corps à volonté et imaginez les premiers essais du rouquin, maintenant. Pas joli joli de devenir une blondinette quand vous jouez à touche pipi avec un autre élève dans un placard à balais entre les cours. Ca l'avait beaucoup inquiété, et on était pas sortis de l'auberge encore, mais à aucun moment, dans leur jeu de chat, Connor avait pensé que ça gênerait Noah. Déjà parce qu'il n'avait aucune idée de ce qui le liait au pâtissier grand et musclé -ça c'est la joueuse qu'on remercie- et puis parce que ça ne voulait rien dire, pour lui. Peut être que ce serait une bonne chose d'apprendre au rouquin le respect de l'identité des gens qu'il imitait, un jour.

« Oh... Sorry. »

Il dit malgré tout, un peu penaud. Noah avait déjà vu cette expression sur le visage de Nathanael. Après tout, leurs dernières fois se soldaient souvent par ce dernier s'excusant de ne pas être à la hauteur, ou déprimé, ou incapable de se détendre une soirée. Mais on pouvait peut être reconnaître Connor derrière, même si ce dernier s'excusait beaucoup moins, dans le genre. En peu de temps, le géant repris sa forme initiale de renardeau chétif, qui hésita avant de se laisser tomber dans le tas de coussins du canapé. Retour à la case départ ?

« I didn't think you'd mind. »

Il dit avant de jeter un "hey !" quand Noah le fit tomber. Et puis une fois de plus, il se mordit la lèvre en revenant se poser contre lui, dans une moue désolée. Effectivement, Noah avait de la chantilly partout. Ca le déconcentrait un peu, mais pas autant que la main qui allait chercher son fessier et qui déclencha un autre "hey !" avant que Connor n'aille lui mordre le nez. Gentiment hein. Juste vengeance ! Il s'était redressé et assis pour éviter de lui rougir en pleine face quand Noah s'était remis à le complimenter. Et ça n'avait rien à voir avec la chemise mouillée et collante de Noah bien sûr. HEIN.

« You're just saying that. Why d'you keep saying that all the time, it's not true. »

Il ronchonna. Ronchon et décoiffé, le regardant par dessus son épaule et à travers sa crinière. C'était assez sauvage pour toi Noah ? Et puis il lui tourna le dos à nouveau, soupirant. Si Noah avait des goûts bizarres... aussi fou que ça puisse paraître, il était peut être sincère et pas juste un vil flatteur. Et puis il releva sa baguette, Et charma les deux assiettes de gâteaux vers eux avant de s'installer dans le fond du tas de coussin avec Noah pour les déguster. Et puis après une nouvelle pause, il charma aussi quelques bougies et ne trouvant nul part où les poser sans risque, décida de les faire flotter dans l'air autour d'eux. Un sort plutôt compliqué, pour son âge, si on y réfléchissait bien.

« OK let's say I believe you. I'm still not strong enough to lift you up or... Do anything to you without magic I mean look at you ! »

Il montra l'entièreté de Noah et de son physique si parfait, outre la chantilly qu'il avait encore à certains endroits où l'arrosage n'avait pas finit de le nettoyer. Et qui en fait le rendait encore plus insupportablement beau et adorable. (Connor, il y a beaucoup de choses que tu peux lui faire sans magie, on en reparlera plus tard). Il soupira, et ajouta dans une voix mi ronchon, mi désespérée, et en tout cas proche d'une messe basse.

« You're the one who's gorgeous here. That's part of why I don't get... you know. Why you... »

Love me. Il attrapa la tarte aux pommes entamée et croqua dedans. C'était en plus putain de bon. Rha. Cet homme était si parfait, si on oubliait qu'il manquait clairement d'empathie parfois. La pluie toute légère continuait à tomber autour d'eux, et rendait leur petit cocon de coussin éclairé à la bougie extrêmement romantique. Et ça commençait à atteindre le rouquin et à le calmer, tout ça.

***
Oh pardon.
Je ne pensais pas que ça te dérangerait.
Tu dis juste ça comme ça. Pourquoi tu continues à dire ça tout le temps, c'est pas vrai.
OK disons que je te crois. Je suis toujours pas assez fort pour te soulever ou... te faire n'importe quoi sans magie, je veux dire regarde toi ! C'est toi qui est canon ici. C'est en partie pourquoi je comprends pas... tu vois. Pourquoi tu...

Il était difficile pour Connor de ne pas remarquer l'attractivité de Noah, ou de nier, là. Bien sûr qu'il remarquait la façon dont les vêtements mettaient en valeur un corps déjà particulièrement bien taillé. Et c'était plutôt rare, pour lui, donc d'autant plus déroutant. Alors oui, il connaissait les canons de beauté, et savait reconnaître une personne esthétiquement belle, ou normale, ou comme son propre cas, loin des canons de beauté. Il n'était pas aveugle, même si sa sexualité avait l'air de se foutre de l'apparence des gens en temps normal. Mais là... C'était une des rares fois où il réagissait aussi positivement à ça. Si on pouvait appeler positif d'avoir chaud à en transpirer, rougir, avoir le coeur qui bat et le regard fuyant, hein. Est-ce que c'était la gentillesse de Noah qui le rendait sexy ? Qui appuyait son physique qu'il aurait autrement jugé "ok" et son visage certes angélique et parfaitement ciselé mais qui ne serait pas sorti de la norme pour lui, habituellement ? Ou son intellect... Ou les deux ?

« Of course it's your looks I've been pursuing all along. I'm not here for your brains or your personality or whatever. »

Il répondit avec insolence, mordant à nouveau dans sa part de tarte. Avant de râler parce que la main de Noah était encore en train de le tripoter, et de la remettre à sa place un peu plus haut ou ailleurs. Incorrigible. Et c'était lui, l'adulte ?

« Stop it... »

Râla-t-il à nouveau, alors qu'il commençait à vraiment plus savoir où se mettre. Quand Noah complimentait son physique, bon. Il pouvait le croire, même s'il n'arrivait pas à voir ce qu'il voyait, et c'était gênant. Mais le reste ? Ca paraissait plus plausible et c'était encore plus embarrassant. Quand à l'effet qu'il lui faisait... Gosh. Son ventre ronronnait alors qu'il se souvenait parfaitement de l'effet en question, plus qu'évident quand un Noah est collé à vous et que son corps le trahit autant que le votre. Si son empressement et son engouement avaient été la goutte d'eau qui l'avait fait paniquer, il ne pouvait pas mentir sur le reste. Il resta sans le regarder un moment, plus silencieux en finissant sa tarte dans l'embarras le plus total.

Et puis il était revenu contre lui, utilisant l'homme comme le traversin vivant qu'il était tous les matins au réveil, jambe et bras en travers de lui.

« You have no idea either... »

Il murmura dans son cou, ses joues ne reffroidissant pas d'un poil. Il avait beau essayer, il ne parvenait pas à réfléchir posément. Tous ses neurones semblaient l'abandonner en la présence de Noah. Et c'était terrifiant, pour un rouquin qui a l'habitude de tout gérer. Qui a l'habitude de ne jamais se laisser dépasser par les événements -à part quelques petites colères, oui, bon. Il s'autorisa un moment comme ça, à laisser ses doigts courir sur la chemise humide, son nez dans le cou de Noah dont le parfum avait un effet des plus calmants et rassurants. Il prit le temps de savourer le moment, se rendant parfaitement compte de son côté exceptionnel, pour lui.

Et puis il remua un peu, pour pouvoir y laisser un baiser. Noah devra attendre pour les suçons parce qu'il ne sait tout bonnement pas comment faire, mais le contact est tout aussi agréable, pas vrai ? Apaisé par le bruit de la pluie, et la lueur des bougies, le renardeau méfiant tente par des attentions délicates de montrer à l'homme qu'il l'apprécie lui aussi. Volontairement ou non, il instaure un rythme suffisamment lent -pour le torturer sans doute !- qu'il est capable de suivre, lui. Et puis, quand il remontre un peu sur son radeau de Noah, il finit par se retrouver les yeux dans les siens, soupirant et cherchant des mots qu'il aimerait pouvoir lui dire aussi.

« I like it when you laugh. »

Bon. Ca ne sera pas pour cette fois, mais son prochain baiser aura pour tentative de lui dire ce que lui n'arrive pas encore à articuler.


***
Bien sûr, c'est après ton apparence que je cours depuis le début. Je ne suis pas là pour ton cerveau, ta personnalité ou quoi que ce soit.
Arrête ça ...
Tu n'as pas idée non plus ...
J'aime quand tu ris.

Depuis le jour où il avait rencontré cet espèce d'ours rieur et jusqu'à ce soir, ça n'avait été qu'une lente et douce décente en enfer pour le rouquin. Mais un super enfer, hein. Un enfer pour quelqu'un d'aussi sûr de tout et qui aime tout gérer que lui, de ne plus savoir quoi faire ou quoi penser quand Noah était près de lui. Ou juste arriver a penser en général, même au quotidien parfois. Petit a petit, il avait fini par laisser tomber l'idée d'y résister et s'était juste laissé aller par la douceur et la gentillesse que le botaniste apportait dans sa vie. Son naturel qui le faisait rougir. Son rire qui le rassurait tellement. Toute sa personne qui lui donnait envie de lui faire encore plus de bisous de renardeau gourmand.

Pourtant ce n'était pas vraiment en lui même qu'il avait le plus confiance, là, mais surtout en Noah et le fait qu'il ne le repousse pas. Qu'il le laisse essayer plutôt qu’arrêter ses gestes était encourageant. Et les deux grandes mains qu'il sentait dans son dos... faisaient des merveilles et déclenchaient un certain feu dans ses reins que les baisers de Noah n'éteignaient pas du tout. S'il n'avait pas peur que ça dégénère, il oserait sans doute plus que faire sauter ces quelques pauvres boutons. Il aimait s'accrocher a ses vêtements et a sa ceinture encore plus que ce qu'il aurait cru, surtout quand il commençait à avoir chaud comme là. Et il allait avoir chaud, vous avez vu ce buste ? Ces tatouages ?! A quoi il allait pouvoir s'accrocher maintenant, ses poignées d'amour ? Et qu'est-ce que ça allait être maintenant que Noah sussurait l'idée la plus indécente du monde a son amoureux (gnih). Parler de sexe ? Connor Egern ?!

« I... I'm... »

Whou. Eloquent, Mr. le Journaliste. Si Noah aimait le voir gêné, il n'allait pas être déçu. Il se retrouve assis à califourchon à ne plus savoir quoi faire de sa langue et de son propre corps, et maintenant il faut qu'il décide pour Noah ? La surprise passée, ses méninges tentent de reprendre le dessus, et réfléchissent à un moyen de rendre ça cohérent. Ses yeux cherchent une solution simple, et tombent sur ses propres mains qui profitent de leur prise sur la peau nue de Noah et qui ont l'air difficile à déloger. Avec celles ci, il récupère celles de Noah et les place là où il veut, se sentant particulièrement idiot. Mais son amant (yay !!) a raison, il faut un minimum de communication.  Etape par étape, et les oreilles aussi en feu que ses cheveux, il lui montre comment il ne serait pas contre un T shirt en moins. Et puis il les replace autour de lui dans son dos, redressant Noah pour qu'il revienne l'embrasser à la force de ses abdos (bah quoi, la vue est encore meilleure !). Le contact de sa peau est tout ce qu'il demande. Et il en redemande. Jusqu'à ce qu'il demande un peu d'air.

« I guess it'd be ok if... well... You know. »

Non, Coco, c'est justement le problème. Il ne peut pas deviner ! Même si la façon dont il le chuchotte peut donner un indice sur le niveau de timidité qu'implique l'idée de proposer quoi que ce soit. N'étant pas certain que ça suffise à Noah, ou peut être parce que ce dernier le taquinerait en faisant exprès de ne pas comprendre, il récupéra ses mains pour les mettre sur son popotin préféré. Et le feu dans le creux de ses reins ne faisait que commencer. Aux traitements et aux attentions de Noah dans le cou qu'il lui offrait, il répondait sans grands éclats de voix mais parfois laissait échapper des petits sons malgré lui.

« You tickle ! »

Il se plaint dans son cou justement, jouant avec lui et lui pinçant les côtés pour se venger. Sans se rendre compte que lancer un combat de chatouilles n'était pas la meilleure chose à faire, vu comme il les craignait. Est-ce qu'il allait finir dans les coussins, rouge pour une nouvelle raison ? Tant qu'il récupérait Noah sur lui, et que ce dernier continuait à allumer le feu en lui (aucun clin d'oeil) jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus et qu'il finisse, peut être, par lui demander de les débarrasser du bas... Qui sait.


***
J...Je...
Je suppose que ça irait si... Tu sais.
Tu chatouilles !

La peau de Noah contre la sienne était la meilleure chose au Monde, soit dit en passant. Si Noah n'avait pas encore compris, la rapidité avec laquelle le rouquin cherchait sans relâche à récupérer l'autre homme contre lui pouvait lui donner une idée. Ou ses soupirs quand c'était enfin le cas... A moins qu'il pense que ce soit une diversion pour être moins exposé. Qui sait avec celui là. Quoi qu'il en soit, sa diversion se retournait contre lui la seconde où il avait voulu lancer un combat contre le barbu qu'il avait perdu d'avance. Il y eut quelques secondes de ridicules tentatives, où le jeune homme s'était débattu et plaint sans réelle conviction jusqu'à ce qu'il capitule. Au moins, Noah avait un rouquin encore plus rouge et décoiffé maintenant ! Et au souffle court, qui le regardait d'en dessous avec des yeux pleins d'envie.

C'est plutôt exposé et sur la réserve qu'il accueillit la main caleuse sur son torse, conscient du sait qu'il était impossible de se cacher comme ça. Sa résolution était fragile, il se rassurait dans le regard de l'autre homme appuyé près de lui. Il se sent terriblement vulnérable, et préfère encore lorsque Noah revient l'écraser de son poids dans les coussins. Son bassin vient l'épouser la seconde où ce dernier était contre lui, ses jambes répondant à ses mouvements lascifs en l'enserrant plus fort. Ses lèvres cherchent les siennes en soupirant, et ses mains commencent à bouger par elles même sans que son cerveau y réfléchisse à deux fois. Est-ce que ça griffe un peu le bas des reins ? Peut être. Pas assez pour y laisser des marques mais assez pour exprimer à Noah tout le bien qu'il pensait de tout ça.

Il sent son amant entamer sa descente, et s'il couine son mécontentement de le voir s'éloigner, il ne le retient pas cette fois. Connor a l'impression de perdre la tête en sentant cet homme s'en prendre à son ventre (aussi sensible que son cou, jackpot Noah !), et quand les boutons et autres fermetures éclaires sautent et que la suite est annoncée, on perd la tête rousse dans les coussins. Il lui faudra quelques baisers encore, quand le jean sautera avec le reste, avant que Noah ne soit trop occupé en bas, et puis il disparaîtrait à nouveau après les débuts, derrière ses mains, ou ses bras, ou un coussin ou un plaid qui passait par là. Il est bien incapable de dire à Noah ce qu'il veut, mais si ce dernier s'égare, il essaiera. Pour ne réapparaître que quand l'émotion serait trop forte et qu'il n'arriverait plus à tenir la route. Oui, Noah, il t'arrête quand ça fait trop de bien, on t'avait prévenu que c'était un drôle de renardeau !

Il l'arrête donc et soulève ses épaules pour le regarder droit dans ses yeux noisette. Ses mains tirent sur la ceinture de Noah, vont chercher les boutons, cherchent à le débarrasser de ce qui le couvre encore et sans rien dire -pas qu'il y en avait vraiment besoin là, si ?- il le récupère contre lui et finit de le désapper avec les pieds en l'embrassant ardemment. Ses poignées d'amour et son fessier feront d'excellentes prises, à présent, pour que l'homme comprenne ce qu'il lui restait à faire. Et si Noah avait besoin d'encouragement, les mains du rouquin pouvaient parfaitement aller chercher entre eux, ses jambes seraient toujours là pour accompagner leurs mouvements. Il ne ferait pas long feu, lui, pour sûr. Mais cette fois il voulait sentir Noah avec lui et n'allait pas le lâcher avant.

Contrairement à ce moment où Noah était occupé un peu plus bas, le laissant très a découvert -trop pour le goût du rouquin, sa nudité le dérange soudain beaucoup moins quand l'autre homme le recouvre aux trois quarts. Ses soupirs entre ses lèvres sont une très bonne indication de tout ça. C'est peut être pour ça qu'il préfère finir avec Noah contre lui, ou peut être que c'est parce qu'il a besoin de sa proximité pour ça. De son odeur, de sentir ses mouvements et son souffle. C'était plus fort que n'importe quelle gâterie pour lui.

Connor aura prononcé le nom de Noah au moment opportun, partant dans un festival de lumières alors que les bougies devenaient floues et revenaient, progressivement, dans son champs de vision. Ses côtes se gonflaient à bloc alors qu'il tentait de reprendre son souffle, sans vraiment parvenir à lâcher Noah. Peut être effectivement que là, la moitié de ses gestes et de ses baisers manquraient cruellement leur cible, pendant un moment. L'émotion, tout ça ! Il est cependant en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire de retour sur Noah, à s'appliquer de tout son possible. Peut être un peu maladroit au départ, mais pas une fois qu'il était un peu redescendu sur terre et qu'il écoutait attentivement.


Lové et enlacé, Connor frissonnait de chaud, de froid, des mots que Noah murmurait et de ses caresses tendres. Il refusa de bouger plus que quelques centimètres pour attraper sa baguette qui lui permettrait d'attirer à eux une couverture, un plaid, quoi que ce soit qui fasse qu'il ne soit pas aussi NU. Parce que la chaleur, elle, il l'avait émanant de Noah mais même si ce dernier aurait sans doute apprécié, Connor n'était pas du genre cul a l'air H24 (contrairement à certains félins c'était un renardeau respectable). Les bougies commençaient à s'éteindre et disparaître une a une, et la pluie a se calmer (merci les joueuses pour l'ambiance) et une fois un sort de propreté basique appliqué sur eux, il se sentait mieux. Connor resta niché dans les bras de Noah un moment, le nez de renardeau contre sa peau, avant de se décaler pour l'observer silencieusement de ses yeux si curieux. Ses doigts se permettaient d'avantage, sur la peau qui dépassait du plaid.

« I... Asked you once. About your tattoos, remember ? »

Il était déjà foutu jusqu'aux os a l'époque, et il ne le savait pas encore. Mais oui, il avait posé un paquet de questions a Noah dont il n'avait jamais eu les réponses.

« Would you tell me now ? »

Il demanda. Aussi reluctant qu'il était a l'admettre, il avait passé un cap d'intimité qui signifiait quelque chose pour lui. Et il cherchait a se le prouver. Là où ce genre de sport en chambre n'aurait rien voulu dire pour d'autres, même s'il n'avait pas le cran pour répondre aux sentiments de Noah a voix haute... pour Connor, faire suffisemment confiance à l'autre homme pour se montrer aussi vulnérable équivalait a la même chose. Peut être que Noah disait facilement qu'il aimait les gens, aussi, se disait il au fond. Peut être qu'il aimait souvent. Il avait aimé avant lui, contrairement au rouquin ici present. Ca n'avait pas d'importance. Plus vraiment.

***
Je...t'ai demandé, y'a un moment, au sujet de tes tatouages. Tu te souviens ?
Tu me raconterais maintenant ?