I don't want to lose you feat. Alexander

I don't want to lose you

Ce qui s'était passé à Poudlard, Aedan avait du mal à s'en remettre. Allongé dans son lit, il se disait que de toute manière, c'était la même chose pour tout le monde. Enfin sauf pour ceux qui étaient à l'origine de tout ça ou encore ceux qui les soutenaient. Il ne les comprenait pas, c'était un fait. En même temps, vu son état, il ne pouvait pas vraiment penser le contraire. Ce serait étrange, en tant que cracmol, de vouloir rejoindre un groupe qui déteste les gens comme lui. Et puis pour être honnête, même si ce groupe ne détestait que les moldu, il ne se voyait pas les rejoindre. Ce n'était pas représentatif de ce qu'il pensait, loin de là. Oui, pendant le bal de la Saint-Valentin, il avait proposé de les rejoindre. Mais ce n'était pas par envie. En voyant les élèves, ses amis, tout ces gens se torde de douleur à cause de ces psychopathes, il n'avait pas hésité tout simplement. Il n'aurait pas été heureux s'ils avaient acceptés mais le prix à payer aurait été petit pour lui. Parce que dans un sens, il connaissait déjà ce genre de groupes. Ses parents en faisaient partie et même s'il n'avait jamais su les détails, il avait vu et entendu des choses…

« Excusez-moi… Puis-je savoir dans quelle chambre se trouve Alexander O'Reiley ? » demanda-t-il d'une voix douce. Il était désormais à l'accueil de l'hôpital, au milieu de tout ce bordel. Il voyait des médicomages passer, des patients au mauvais états et parfois, des corps qui ressortaient des chambres, recouverts. On avait terminé de s'occuper de lui. Il n'avait pas été énormément blessé mais avec ce monde, on avait pris soin de lui dans les derniers. Les blessés graves passèrent forcément devant tout le monde. Dans ses souvenirs, Alexander était bien blessé mais pas au bord de la mort. Ils avaient dû s'occuper de lui maintenant mais Aedan ne l'avait toujours pas revu. À leur arrivée ici, ils avaient été séparés. Et pendant les deux heures à attendre et à être soigné, Aedan n'avait arrêté de penser à lui. Ces derniers temps, ils étaient rarement séparés. Cela arrivait, bien sûr. Ils n'étaient pas collés l'un à l'autre, surtout que maintenant, Alexander n'était plus professeur mais en formation au ministère. Aedan dû retenir une grimace en pensant à ce mot. Ministère. Personne n'avait été dupe et aveugle : des aurors et autres avaient bel et bien trahi le monde magique en retournant leur veste au dernier moment… Depuis combien de temps étaient-ils là, cachés parmi eux ? Aux côtés d'Alexander…

Cela prit du temps mais on lui donna enfin le numéro de sa chambre. Il marcha rapidement dans sa direction, les douleurs presque toutes parties. Sa brûlure était encore voyante : on l'avait prévenu qu'elle mettrait quelques jours pour complètement disparaître. Au moins, il ne ressentait presque rien à part une légère sensation de chaud. La magie faisait de véritables miracles. Une blessure qui aurait laissée de grosses séquelles dans le monde moldu pourrait disparaître à tout jamais s'il faisait bien attention. Quand il arriva enfin devant la chambre où se trouvait Alexander, il ouvrit la porte presque bruyamment, ne faisait même pas attention si d'autres personnes se trouvaient dans la pièce. Des rideaux cachaient les autres lits et il n'allait très certainement pas faire le tour pour voir qui était là. Quand il aperçut enfin la personne qui occupait presque toutes ses pensées, il sentit les larmes monter un peu. « Alex ! » s'écria-t-il plus doucement alors qu'il trottinait jusqu'à son lit où il était allongé. On s'était déjà occupé de lui mais les traces étaient encore là. Et il semblait fatigué, surtout. Il l'entoura alors délicatement de ses bras, enfin autant qu'il le pouvait, et blottit son visage dans son cou. « Tu m'as tellement fait peur. » renifla-t-il un peu. « Je t'aime. Je t'aime tellement. » conclut-il, toujours calé.

I don't want to lose youSi ton corps te fait mal, ce n’est pas ça qui te tient réveiller. Si ton épaule te lance douloureusement, ce n’est pas ça qui te fait regarder le plafond depuis une heure, en voyant parfois un médicomage venir s’assurer de tes blessures. La dernière fois que tu avais été étendu ici remontait à des années en arrière, quand tu avais été transformé en lycanthrope. Quand ton corps, détruit par les coups de Vincent et par sa morsure, t’avait conduit proche de la mort. Aujourd’hui, ta situation est bien moins critique, mais ta tête est dans le même cercle vicieux. Si ton corps va se relever facilement de cette attaque, c’est autre chose pour ton mental. Il y a de ces années, tu étais dans une chambre semblable, à désirer que la mort ne vienne te chercher. Pourtant, rien n’était jamais venu. La mort ne t’avait pas prit. Et tu avais dû apprendre à vivre avec le monstre qui grandissait en toi, impulsif, sauvage. Tu avais dû apprendre à ne faire qu’un avec le monstre que tu croyais devenir. Pourtant, tu avais bien grandit depuis ce moment là. Tu avais apprit, tu avais maturer, et surtout, tu avais recommencé à aimer. Ash. Irina. Drake. Freyja. Lyna. Ariel. Tes tendres élèves… Puis Aedan. Aedan qui avait réussit à apaiser tous tes tourments. Aedan qui avait réussit à apaiser le monstre en toi. Aedan. Un ange à tes yeux. Un ange bien trop pur pour ce monde.
Comme tout ces enfants et ces parents. Qui ne se relèveront jamais.
Comme toutes ces familles détruites.

Tu détournes la tête quand les larmes commencent à rouler sur tes joues, quand la douleur te prend au ventre, alors que tu éclates en sanglot, venant glisser tes mains sur ton visage. Ces corps sans vie. Ces blessés graves. Lyna. Ta coéquipière, une de tes plus proches amies, ta confidente. Aedan. En danger. Ces familles détruits. Belladone. Eurydice. Et tes premiers décès entre tes doigts. Ces vies que tu as enlevées pour sauver d’autres vies. La douleur est présente, grande, énorme. Fatigué. Tu es épuisé. Tu es détruit. Les images reviennent toujours en tête, alors que tu sens la douleur te faire hoqueter. Tu as juste envie de te lever, de sortir d’ici. De continuer vos recherches. D’aller aider à enterrer ces corps sans vie. De faire quelque chose. Tu te sens inutile. Tellement inutile. Et c’est ça qui te fait le plus mal. Ce sentiment d’inutilité. Si seulement tu avais pu en finir avec Belladone. La détruire. Tu te lèves lentement, pour t’assoir dans le lit, venant glisser tes doigts sur tes joues mouillés. Tu aurais été prêt à partir, à fuir cette endroit, si la porte ne s’était pas ouvert sur celui que tu aimes plus que tout. Aedan, l’amour de ta vie, ton âme sœur, celui qui te rend tellement meilleur… Ton regard croise le sien, et tu n’as qu’une envie : le prendre contre toi. Aedan semble du même avis vu qu’il te rejoint rapidement, alors que tu l’attrapes dans tes bras pour venir le serrer avec force contre toi. Tu l’agrippes, tu le blottis contre toi, tu le protèges même si tu sais qu’aucun danger ne peut l’atteindre ici. Tu viens blottir ton visage contre sa nuque, éclatant en sanglot alors que tes mains ne peuvent faire autrement que s’accroche à lui. À celui que tu aimes tant. À celui que tu serais prêt à tout pour son bonheur. « Je t’aime, je t’aime, je t’aime… » Ces répétés, faiblement, mais avec toute l’amour et la sincérité du monde, alors que tu viens le regarder dans les yeux, caressant lentement ses joues, avant de l’embrasser rapidement. Avec une certaine vitesse, empressement, mais dont tu te calmes rapidement pour l’embrasser avec douceur, venant lentement glisser tes mains sur sa nuque pour approfondir le baiser. Tu avais eu si peur. Tu avais eu si mal. Tu avais cru… qu’on te l’enlever. Et tu ne pouvais pas imaginer un futur sans lui. Tu ne voulais pas en imaginer un. « Tu… Tu es blessé… » dit-il en remarquant la brulure, l’inquiétude glissant dans son regard. Mais les médicomages semblaient s’en être bien occupé… « Ça fait… Ça fait encore mal? » murmure-tu en effleurant à peine la blessure, les sourcils froncés. Pourquoi tu ne cesses de pleurer…? Ton bras vient reprendre les hanches de Aedan, l’attirant contre lui en reniflant un peu. « Je… Je suis un monstre, Aedan… J’ai… J’ai tué et… » Ta voix tremble, se brise, alors que tu rencontres les iris de ton amour.
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Au fond, il en voulait à Alexander. Mais c'était un sentiment bien trop peu puissant pour qu'il soit vraiment important. Il lui en voulait de lui avoir fait aussi peur. D'avoir foncé dans le tas de cette manière tout seul, sans avoir pensé aux menaces autres et qu'au fait que peut-être, Belladone possédait plus de ressources nécessaires. Mais cette rancune était surtout liée à la peur qu'il avait eu et qu'il avait toujours en lui. Aedan n'avait rien pu faire et jamais il ne pourrait faire quoi que ce soit. C'était un fait : il n'avait pas de pouvoirs et n'était d'aucune aide dans ce monde. Il pouvait seulement faire le minimum pour aider les autres et donc, en l’occurrence, aider ses proches. Il avait compris son inutilité pendant l'attaque et même celles d'avant. Il se retrouvait toujours pris en plein dedans, perdu, sans pouvoir faire quoi que ce soit pour aider. Il regardait des gens mourir, se faire blesser. Il était le témoin de toute ces horreurs sans pouvoir lever le petit doigts, sans pouvoir sortir une jolie baguette pour crier des sorts de protection ou d'attaque. À la place, il regardait. Des familles mourir, des enfants perdre leurs parents. Le contraire aussi. Le nombre de corps d'enfants ou d'adolescents qui jonchaient le sol avaient été marquant. Ce n'était pas qu'une attaque envers la Directrice, l'école ou le Ministère. Tout le monde avait été touché. Tout le monde avait été à ça de mourir ou de perdre quelqu'un. Aedan pleurait pour ceux qui avait bel et bien perdu une personne proche, quelqu'un de cher et qui ne reviendrait pas.

Quand il était arrivé dans la chambre d'hôpital, Aedan n'avait pas hésité avant de foncer droit vers son petit-ami pour le prendre dans ses bras, lui murmurant en même temps de nombreux mots doux, les larmes coulant déjà sur ses joues qui n'avaient pas le temps de sécher en ce moment. « Oui… Mais ce n'est rien. Je te le promets. » Ses blessures n'étaient pas si importantes que cela. Il avait un peu mal mais rien qui l'empêcherait de vivre ou de s'endormir le soir. Par contre, ces images qu'il avait en tête… C'était ça qui risquait de rester. De le hanter pendant des mois et sûrement des années. Il n'était pas seul dans cette situation, il le savait bien. Toutes les personnes présentes étaient dans le même cas mais… Ce n'était pas une compétition. Que l'on soit blessé ou pas, que l'on ait perdu quelqu'un ou pas, toutes les personnes ici présentes étaient des victimes qui venaient de survivre à un acte terroriste. Ça n'allait pas être facile de s'en remettre. Ils n'allaient jamais oublier. Et peut-être qu'ils ne pardonneraient jamais. « Tu n'es pas un monstre, Alex. Tu as fait ce que tu devais faire pour défendre des innocents. » Tuer n'était pas la réponse, certes, mais dans ce cas là… Aedan avait bien peur qu'au contraire, c'était la seule réponse que ces terroristes connaissaient. « C'est eux les monstres. Les Deathwings. Et le Ministère, aussi… Oh, Alex. Le Ministère, ou d'une moins une bonne partie, était corrompue. Le monde magique a été trahi par ses défenseurs. » continua Aedan, ayant presque oublié ce léger détail qui n'était pas si léger que cela. C'était même un détail très important. « Tu as besoin de quelque chose peut-être ? À boire ? Quelque chose à manger ? Une infirmière pour vérifier que tes blessures vont bien ? » demanda-t-il rapidement quand il réalisa qu'Alexander s'était réveillé et n'avait pas reçu de soin entre temps. Aedan était là pour s'occuper de lui, après tout.

I don't want to lose youLe lycanthrope avait passé une bonne partie de sa vie à désirer, à regarder, à apprendre pour devenir un auror, rêve qui avait été brisé lorsqu’il s’était transformé en monstre, lorsque sa vie avait commencé à tourner vers un cauchemar en fréquentant trop longtemps Vincent. Mais son rêve n’avait jamais disparut, jamais il n’avait été détourné, bien qu’il avait adoré son rôle de professeur, et que même continuer dans cette voie ne lui aurait sans doute pas valu un futur triste, au contraire. Mais, avec les temps qui couraient, tout l’avait ramené à son rêve : Les Deathwings, Aedan qui s’était fait maltraité par une famille approuvant ce genre d’idée, Ariel et son père horrible, et que dire d’Ash ou Drake, ces deux meilleurs amis qui, même s’ils aimaient la magie noire, n’avait jamais approuvé les idées sombres des Deathwings. Tout ça l’avait ramené au fait que, peu importe s’il adorait son rôle de professeur, une partie de lui voudrait toujours faire plus, protégé plus, donner plus, et être un Auror lui avait semblant être la suite logique des choses. Car s’il y avait bien quelque chose pour décrire Alex, c’était son courage, sa loyauté, sa force, sa persévérance, et son instinct de protection. Oui, il était atrocement impulsif comme l’avait prouvé ce combat, mais tout ça, c’était pour protéger des amis, des familles, des personnes. Tout ça, c’était pour accomplir le but de pourquoi il était devenu Auror : Protéger. Et pourtant, dans cet impulsivité, il y avait oublié un détail important : Quoiqu’il ferait, il serait amené à tuer un jour ou l’autre. Et ce jour était arrivé, dans un combat horrible, dont les souvenirs d’Alexander étaient bel et bien clair. Des corps, des familles détruites… Rien ne serait plus jamais comme avant désormais. Rien.

Le regard du loup-garou se pose sur le jeune homme à ses côtés, venant glisser sa main sur sa cuisse, sur sa hanche pour le ramené proche de lui, alors que son regard vient se glisser sur la blessure, lentement. Il la regarde, comme pour essayer de voir si elle est grave, mais les mots d’Aedan viennent apaiser son esprit, alors que l’homme secoue la tête en gémissement. « Tu ferras attention quand même…. », murmure l’ancien professeur, lentement. Les larmes s’écoulent tout seul, la douleur vient s’insinuer, et alors qu’Alex s’accroche un peu à Aedan, ces mots résonnent en lui. Les Deathwings. Le ministère qui les a trahit. Le regard d’Alex se perd un peu, alors qu’il resserre sa prise autour de Aedan. Il a raison. Ils ont perdu une bonne partie de leur effectif, cette journée là. Des hommes, des femmes, dont les gens faisaient confiance avec leurs vies, avaient osé tourner leurs capes de sens, dévoilant leur vrai visage. « Non… Non, ça va… Je guéris bien. » Alexander se redresse lentement dans le lit, serrant un peu les dents sous la douleur, avant de glisser ses jambes hors du lit pour se poser au côté d’Aedan, venant le regarder dans les yeux en glissant sa main sur sa joue, puis sur sa nuque lentement, caressant sa peau du bout des doigts. « Aedan… Je te promet : Dans aucune histoire, les méchants finissent par gagner. Aucune. Je sais… Je sais que c’est horrible en ce moment, mais je te promet que les Aurors se révèleront, et nous continuerons le combat, jusqu’à gagner. Je ferais tout pour… »

Le regard d’Alexander vient rapidement se poser sur la table de chevet, au côté de son lit, et son souffle se fait rassurer quand il voit la petite boite en velour poser sur la table, dont il la récupère rapidement. Il ne l’a pas perdu, au moins… Il aurait désiré un endroit plus beau, un décor moins triste, mais avec ce qui vient de se passer, n’était-ce pas justement un bon moment de le faire? Avec les temps qui courait, rien n’était certain. Rien. « Aedan… » Le lycanthrope se tourne vers lui, pour lui faire à nouveau face. « J’aurais voulu que ça ce passe d’une autre façon, mais… J’ai une demande à te faire. » Glissant sa main dans celle d’Aedan, il vient la poser sur son torse, doucement, tout en le regardant dans les yeux. « Aedan… Depuis que je t’ai rencontré, depuis que ma vie a croisé ton chemin, je ne fais que penser à toi. Dès les premiers jours où nous avons commencé à parler, je me suis sentit bien à tes côtés, je me suis sentit comprit et aimer. Et tu sais combien avec mon histoire, ton histoire, notre amour aurait pu être voué à l’échec… Et pourtant, tu m’as toujours aimé pour celui que j’étais, pour celui dont je n’aimais même plus moi-même. Tu m’as appris à me faire confiance à nouveau, à accepter cette partie de moi que je ne pensais jamais accepté. Depuis que nous sommes ensemble, je n’ai jamais été aussi confiant et heureux avec une personne. Pourtant, toi… toi tu arrives à me faire croire à une famille futur, à un amour éternel, à une vie heureuse. Je n’y croyais plus, avant toi… Et grace à toi, désormais, j’ai envie de vivre mon futur à tes côtés, pour toujours. Je sais que c’est un peu précipité, mais avec ce qui se déroule en ce moment, je préfère ne pas perdre une seconde de plus quand je le sais, je le sens, que c’est toi que j’ai attendu tout ce temps… Aedan, tu ferais de moi l’homme le plus heureux du monde, si tu acceptais de m’épouser… Et je te promets de toujours prendre soins de toi, de toujours te protéger, de toujours t’aimer… Et surtout de ne jamais t’abandonner. Et ensemble, nous ferons de ce monde un meilleur futur… » Lentement, le lycanthrope vient ouvrir la petite boite en velours pour venir montrer la bague à Aedan, sans le quitter des yeux.

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Ce n'était pas facile de voir Alexander dans ce lit d'hôpital, blessé et complètement tiraillé par ce qu'il venait d'arriver. Il le comprenait, Aedan n'était pas dans le meilleur état psychologique non plus mais cela faisait toujours un coup de voir son petit-ami, d'ordinaire si fort et sûr de lui, être complètement démuni face à la situation.Et dans un sens, à part être là pour lui, Aedan ne pouvait pas faire grand-chose. Personne ne le pouvait, en fait. Cela dépassait les petits problèmes personnels et les remises en question. Alexander vint s'installer à ses côtés, tentant de le rassurer du mieux qu'il pouvait. « Je sais mais… Nous ne sommes pas dans une histoire où tout finit bien. Et si, dans la nôtre, ce n'était pas le cas ? Parfois, le mal résiste et gagne.. » soupira Aedan, défaitiste. Il ne voulait pas abandonner le combat ou autre, bien sûr que non. Mais il n'était tout simplement pas aussi positif et croyant qu'Alexander pour ce genre de choses. Il aimerait bien penser que les ''gentils'' de l'histoire allaient gagner. Mais avec tout ce qu'il s'était passé ces deniers temps… C'était bien difficile à croire. Et savoir que le Ministre était de mèche, que beaucoup d'Aurors et autres étaient, en fait, des traîtres… ça n'aidait vraiment pas.

Alexander se retourna d'un seul coup vers lui après avoir attrapé quelque chose. Curieux, Aedan le regarda quelque secondes, les sourcils relevés. « Une demande ? » questionna doucement le concierge, perdu. Pourquoi faire autant de convenance pour une simple question ? Ou faveur ? Ils étaient en couple et… Oh. C'était ce genre de demande. Un léger rougissement avait pris place sur ses joues alors qu'il écoutait la tirade de son compagnon. Tellement de louages en si peu de temps, il ne s'y attendait pas vraiment. Jamais personne ne lui avait dit ça dans toute sa vie et il avait abandonné l'idée d'un mariage heureux il y a bien longtemps. Il s'était toujours imaginé devoir épouser quelqu'un choisi par sa famille, même maintenant. Et voilà qu'Alexander, dont il était amoureux depuis si longtemps, venait de le demander en mariage. Dans quel monde vivait-il ? Il flottait sur un joli petit nuage et au fond, il avait tellement peur que quelqu'un vienne l'en descendre. « Je… Oui. Bien sûr que je veux t'épouser. » répondit-il difficilement, essuyant les quelques larmes de bonheur qui s'étaient mises à couler pendant les paroles de son petit-ami. Il renifla de manière peu glamour mais n'y prêta que très peu d'attention.

« Je t'aime tellement. Je… Tu as changé ma vie, toi aussi tu sais ? J'étais si seul avant. J'avais l'impression que personne ne me comprenait. Que personne ne pourrait jamais aimer quelqu'un de brisé et d'inutile. Et puis, tu es arrivé. Je suis tombé amoureux de toi si rapidement que… Que j'ai trouvé ça ridicule. J'avais l'impression d'être dans ses histoires d'amour idiotes qui passent sur les télévisions moldu à noël. » rit-il doucement, essuyant encore ses joues. Il accrocha ensuite délicatement ses bras autour du cou d'Alexander, se blottissant dans son épaule. « Personne ne m'a jamais dit qu'il m'aimait. Pas… Je veux dire, personne d'autre que ma tante, mon oncle, mon frère et ma sœur. Des fois, j'ai l'impression qu'ils sont obligés de m'aimer, tu vois ? » renifla Aedan, presque désolé. « Je veux être heureux avec toi. Je le suis déjà. Mais… J'ai si peur. Je veux qu'on fasse notre vie avant que… Si jamais quelque chose devait arriver… Je veux être heureux et te rendre heureux aussi. Alors, je le redis : oui. Je veux t'épouser. C'est oui, oui et oui. » répéta-t-il en relevant son visage, se décidant enfin à se moucher pour arrêter de renifler comme un gamin de primaire. Il déposa ensuite un doux baiser sur les lèvres de son désormais fiancé, scellant la promesse qu'ils venaient de se faire.

I don't want to lose you Tout ça t’avait ébranlé bien plus que tu n’aurais voulu le faire paraitre. D’habitude, tu tentais de resté fort, « impassible » d’une certaine façon, mais surtout de rester optimiste. Tu essayais de cacher ta douleur, derrière un visage fier et combattant. Mais cette fois-là, après avoir vu tant des vôtres vous trahir, après avoir dû enlevé la vie à des hommes, de femmes, qui ne pourraient plus jamais revoir leurs familles, et surtout, après voir vu cette école s’effondrer devant toi, sans être capable de faire quoique ce soit, tu avais compris que parfois, tu avais beau être l’homme le plus optimiste au monde, cela ne changeait rien à cette douleur pesante qui prenait désormais le contrôle de tes émotions. Cette peur d’avoir cru perdre Aedan, d’avoir cru aussi, voir la mort de trop prêt. D’avoir vu tes élèves ce faire blessé. D’avoir tant perdu. Et rien gagné. C’est ce qui est horrible. Vous n’avez rien à quoi vous accrocher. Rien. Du moins… C’est ce que tu croyais. Parce quand tu vois Aedan se blottir ainsi contre toi, tu te dis que tu n’as pas encore tout perdu. Par preuve, sa chaleur, son odeur sucré, ses mains qui s’accroche à toi, elle te donne cette sensation d’être encore en vie, malgré tout ce que vous venez de vivre. Et même si tu as horreur de le voir blessé, tu n’es que soulagé de le sentir contre toi. Alors tes mains se pressent contre lui, et tu viens le serrer tout contre toi, prêt à le protéger des prochains dangers. Tu comprends sa peur, mais… tu ne dois pas la laisser gagner. « Je sais… Mais si nous laissons la peur nous gagner, alors nous avons déjà perdu, Aedan. Et je refuse ça… Alors, combat à mes côtés, Aedan… Tu es bien plus fort que tu ne le crois. Tu es ma force. Tu es… Tu es cette douceur que beaucoup de gens cherchent pendant toute une vie. Tu n’as peut-être pas de magie, mais tu as ces bons mots, au bon moment, et cette façon de me faire sentir bien, même après… tout ça. »

Ce bien-sûr, qui vient répondre à ta demande, te fait lentement pleurer à ton tour, alors que tu sens un rire te prendre, mais un rire totalement charmé, incontrôlable et amoureux. De voir le visage d’Aedan ainsi mouillé de larmes, comme le tien bientôt, l’entendre te répondre avec cette voix tendue par l’émotion, ça te suffit à oublier toute le reste, au moins pour un instant. Parce que le temps se fige, et tout ce que tu vois, c’est ton ange, blottit contre toi, répondant de la meilleure façon possible à ta demande. La vie était trop courte, pour ne pas en profiter maintenant. Tant pis la belle petite cérémonie que tu aurais voulu faire : Tu voulais le marier, là et maintenant, avant que les Deathwings ne frappe à nouveau. Tu le voulais, lui, et tu voulais votre amour pour toujours. Ta main vient glisser la bague de fiançailles à son doigt, alors que tes mains viennent par la suite récupérer les hanches de Aedan pour venir le rapprocher de toi. Ta douleur? Tu ne veux même plus y penser… Tu te sens rire un peu : Un conte de Noël. Oui, c’est ce que vous êtes en ce moment. Cliché, et alors? Tu es tellement heureux. « Mon amour… Personne ne fait semblant de t’aimer, jamais. Tu es tellement… Un homme bon et pur, qu’il est même difficile de ne pas t’aimer. Moi, je suis juste l’homme bien trop chanceux qui a eu l’immense honneur de pouvoir devenir ton mari… » Tu viens te laisser tomber sur le lit, attirant le jeune concierge contre toi, pour venir enlacer vos jambes ensemble, alors que tes lèvres viennent quémander les siennes dans un baiser brulant d’un amour qui vous consume depuis des mois. « Je veux faire ma vie, à tes côtés, Aedan. Je ne veux pas les laisser gagner. Nous avons le droit d’être heureux. D’avoir un mariage, une maison, et d’être heureux. Tu es mon bonheur, Aedan… »

Vos corps se rapprochent, s’aiment, et tes bras se glissent autour de lui, comme les siens font pareil. Tu le laisses se moucher, dans un rire tendre et sincère, alors que ta main parcours ses cheveux sombres. Après quelques baisers tendres, tous plus amoureux les uns que les autres, tu murmures : « J’avais commencé à chercher une maison, pour nous deux, pour… te faire la surprise en même temps que la demande en mariage, mais du coup, j’ai un peu devancé le tout et… » Un rire tendre te prend. « Tu veux… qu’on cherche ensemble? Enfin, si tu veux bien habiter avec moi… » Tu te relèves dans le lit, venant doucement asseoir Aedan contre toi, alors que tes bras encercle sa taille pour le garder tout contre toi.

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Le Ministère était corrompu. Pas tout le monde dedans, bien entendu, mais pour que quelque chose comme cela ait réussi à arriver, c'était qu'une bonne partie devait l'être. Qu'allaient-ils faire désormais ? Virer certaines personnes ? Chercher des remplaçants pour ceux qui avaient montré leur vrai visage et rejoint définitivement les Deathwings ? Aedan avait du mal à imaginer les gens être très confiants ou heureux des choix futurs du Ministère, peu importe ce qu'ils feront… Et qui aurait encore complètement confiance ? Il plaignait les Aurors et autres qui étaient encore du bon côté et qui allaient en baver. « Je peux essayer mais malheureusement, je ne crois pas que le futur de cette guerre repose beaucoup sur mes épaules. Je peux déjà être là pour toi et nos amis. Il faut que je pense à contacter mon frère et ma sœur, je ne suis pas certain qu'ils sachent ce qu'il s'est passé ou alors, pour leur donner des nouvelles. » changea-t-il un peu de sujet quand il réalisa qu'il n'avait pas envoyé de hiboux à sa famille ou qu'il n'avait pas téléphoné. Ils s’inquiétaient vite et s'ils n'arrivaient pas à le joindre, ils allaient commencer à se poser des questions forcément et il ne voudrait pas les inquiéter.

Et puis, alors qu'ils parlaient, Alexander lui avoua qu'il avait quelque chose à lui demander. Aedan fut d’abords surpris, bien entendu, et puis ensuite quelque peu inquiet. Avec toutes ces histoires d'attaques et autres, il avait peur qu'Alexander lui ait caché une blessure ou quelque chose, même si l'autre homme ne semblait pas être sur le point d'annoncer une mauvaise nouvelle. Il avait l'air plutôt stressé, nerveux même alors Aedan ne le laissa pas poireauter dix ans et lui indiqua qu'il pouvait lui dire ce qu'il avait à dire. Et quelle fut sa surprise quand il le demanda en mariage au lieu de lui annoncer une mort imminente ou une séparation prochaine. Ému, Aedan accepta évidemment. Il en avait rêvé depuis longtemps et avec Alexander, son mariage ne pourrait être que parfait. Désormais, ils étaient tous les deux couchés sur le lit, l'un contre l'autre. « Je veux être heureux aussi. Et nous le serons. Que ce soit pendant deux ans, dix ans ou jusqu'à la fin de notre vie. Je t'aime tellement, Alex. » murmura-t-il pour que personne d'autre qu'eux ne puisse entendre. Même s'ils étaient normalement seuls, il préférait que cela reste un moment intime.

« Bien sûr que je veux vivre avec toi. On va se marier. C'est logique, non ? » bouda presque le concierge face à la question de son petit-ami, désormais futur mari. « Dès que tu iras mieux, tu me montreras cette maison, d'accord ? Mais là, je veux que tu te reposes, ok ? Et que tu te réveilleras, je serai à tes côtés, comme toujours. » sourit Aedan tout en forçant Alexander à se coucher, restant avec lui sur le lit, faisant attention à ne pas toucher ses blessures.

I don't want to lose you Tu étais heureux : Enfin, c’était un sentiment mitigé, vu que tu avais encore le cœur retourné face à cette situation désastreuse qui avait eu lieu à Poudlard. Tu avais aussi mal physiquement de tes blessures, et tu ne pouvais cesser de repenser aux images de ces hommes, de ces femmes, morts… Et certains d’entre eux que tu avais toi-même arraché la vie : Oui, tu n’avais pas eu le choix, mais le gout amer d’avoir retirer la vie à quelqu’un était encore bien présent dans ton esprit. Tout ça rajouté au fait que tu venais de voir plusieurs de tes camarades, de tes propres coéquipiers, retourner leur allégeance comme on retournait une simple cape t’avait affreusement dégouté… Mais au fond de toi, une petite partie de toi était heureuse : Aedan était là, avec toi. Aedan était à tes côtés, et juste cette petite douceur venait réchauffer un peu ton cœur meurtri par l’accident. Oui, tu étais toujours malade de ce qui s’était passé à Poudlard, mais sentir la présence de ton petit-ami, désormais fiancé, contre toi, venait apaiser, au moins pendant quelques temps, cette douleur. Tu ne pouvais pas dire que cela effaçait toute ta peine, mais de savoir que, heureusement, ton Aedan était toujours là, et qui de plus, voulait bien de ce mariage, venait rassurer une partie de ton être… et te donnait espoir d’un jour, d’avoir un avenir plus brillant. « Nous serons heureux, ensemble, Aedan… Je te le promets. C’est tout ce que je veux, tout ce que je souhaite. Je t’aimerais pour toujours, soit en certain… Je n’avais jamais ressenti une telle douceur avant toi… Et désormais que je t’ai trouvé, je ne risque pas de te lâcher… » lances tu d’un ton moqueur, mais tendre, très tendre.

Tu viens encercler sa taille de ton bras, que tu le vois se coucher à tes côtés, et tu viens reposer lentement ta tête sur son épaule, pour te refugier dans le confort de sa chaleur. Tu rigoles joyeusement à son ton boudeur, alors que tu viens effleurer ses joues de tes doigts, avant de venir rapprocher son visage du tien. « Tu as raison, c’est logique… », murmures tu en riant, avant de venir appuyer doucement ton front contre le sien, pour te laisser simplement bercer par le doux tambourinant de son cœur. Il serra à tes côtés, comme toujours. Cette certitude te fait l’effet d’une baume sur ton cœur : Il a raison, désormais, quoiqu’il arrive, il serra à tes côtés. Tu as une telle chance de l’avoir lui, d’avoir sa présence, ces mots réconfortants, sa douceur… Alors lentement, tu finis par t’endormir, et cette fois-ci, aucun cauchemar ne vient effleurer ton esprit. Tout simplement parce que tu sais qu’un ange gardien veille sur toi. Tu te sais chanceux d’avoir trouvé Aedan dans ta vie, surtout après avoir vécu une telle histoire avec Vincent. Et tu sais que ce mariage, il serra parfait…

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Sujet: Re: I don't want to lose you feat. Alexander

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