Date Night [ Noah & Nathanael ]

Date de naissance : 15/04/1982

Difficile de ne pas être mal lorsqu'on a l'impression d'avoir ruiné une parfaite journée rien qu'à soi seul. D'abord au dîner, puis au parc, jusqu'aux aux revoirs. Et en même temps, de tout ça, tout ce que Nathanael avait retenu de l'autre homme, c'était que le passé n'avait pas d'importance. Qu'il valait mieux aller de l'avant. Mais ça sonnait faux, dans ses oreilles. Nate voulait bien aller de l'avant, mais ça avait un goût de faux semblants. Il n'était pas une personne balayait d'un geste de la main ce qui venait d'arriver, quoi qu'il arrive. Il faisait partie de ces gens qui avaient besoin d'en parler. De crever l’abcès, pour guérir. Sinon tout lui semblait... Superficiel. Noah avait beau dire qu'il voulait le connaitre, c'était un peu comme s'il ne faisait rien pour. Qu'il ne voulait rien savoir de ce que Nate cherchait à exprimer. Et c'était blessant, en quelques sortes.

Mais il voyait bien que l'autre homme essayait. Ils étaient peut être juste vraiment différents. Ou peut être qu'il ne savait pas exprimer ce qu'il avait au fond, quand c'était réellement important. Le pâtissier était vraiment amer. Et triste. Quelle qu'était la relation que Noah avait voulu nouer avec lui, il s'était attaquer à plus qu'il ne pouvait gérer, sans doute. Et ça n'avait pas l'air de le décourager. Pourquoi ? C'était ce qu'il avait envie de demander. Mais il ne pouvait que le regarder avec ce regard douloureux qu'il abordait un peu trop souvent. Il ne comprenait pas son éternel optimisme, le concernant. Oh, il admirait l'optimisme chez tout un chacun, mais à ce point ? Ce n'était pas, comme il l'avait pensé plus tôt, parce que Noah refusait de voir tout ce qui avait un semblant de négatif, et qu'il faisait table rase "pour aller de l'avant" ? S'il n'avait pas trouvé quoi dire à sa première trouvaille, la suite lui arracha un pouffement de rire plus qu'involontaire. C'était les nerfs. Et le fait que ça sortait de nul part, aussi.

« Seriously... Are you for real ? »

Il demanda, soupirant, les sourcils arqués vers le haut en signe de reddition. Comment est-ce qu'il pouvait avoir envie de l'embrasser après tout ça ?

« I guess... You can but... This doesn't solve anything, you know ? »

Il dit en souriant à demi, se demandant si Noah comprenait seulement ce qu'il voulait dire par là. Il voulait bien essayer sa façon... Mais Nathanael partait encore une fois perdant.

Le baiser de Noah était plus doux qu'il ne l'aurait cru. Plus calme, aussi. Nathanael se demandait ce qui se serait passé s'il avait compris plus tôt. S'il n'avait pas abordé ses problèmes durant le dîner, s'ils avaient eu un véritable rendez vous comme le botaniste l'avait imaginé. Sans doute que ce baiser aurait été moins amer, pour lui. Il ne trouva pas ses mots quand leurs lèvres se séparèrent. Il pensait à ses filles. Il pensait au mal qu'il pourrait leur faire, à elles et à leur père, s'il se lançait dans cette relation comme ça. Cela allait sans dire que son air perdu se lisait sur ses traits, et qu'il avait besoin d'être rassuré.

***
Vraiment... tu es réel ?
Je suppose ... Oui mais... Ca ne résout rien tout ça, tu sais ?

Date de naissance : 21/11/1978

Date Night

Nathanael & Noah

Ah ça, oui, Noah est tout ce qu'il y a de plus réel. Autant dans sa bonne humeur et sa bêtise que dans son optimisme. Il sourit plus grandement en l'entendant lui donner son accord et s'avance d'un pas, se hisse sur la pointe des pieds – c'est qu'il est grand, le pâtissier ! – et vient lier ses lèvres aux siennes. Il n'avait pas envisagé un baiser marqué, dans un premier temps, et s'était imaginé l'embrasser sur le coin des lèvres lorsqu'il s'était préparé pour ce rencard.
Mais finalement, il a envie d'un peu plus, de lui montrer qu'il n'est pas juste un homme enjoué, mais qu'il est aussi quelqu'un de tendre et d'attentionné.
Choses qui ne sont pas forcément ressorties ce soir, loin s'en faut.
Il se détache lentement de lui, rouvre les yeux pour croiser son regard. Glisse la langue sur ses lèvres.
“I know it doesn't.”¹
Un demi sourire sur les lèvres, le regard pétillant, il arrive pourtant à parler avec une voix posée, presque sérieuse.
“But you're a good man, I can tell. And I want to get to know you.” Il s'est écarté cette fois, gardant son sourire en coin, une main enfoncée dans une poche. “We ain't gotta know everything about each other right away. I understand you're having a hard time lately.” Le sourire s'efface. “You don't need to face it on your own. Give yourself a chance.” Hop, le sourire revient sur le visage. “A chance to be happy.”²
Même si ça ne doit pas durer. Car après tout, le bonheur n'est pas quelque chose qui peut durer éternellement – sans quoi il n'existerait plus. C'est en l'ayant perdu qu'on peut réussir à le retrouver. C'est en s'en séparant un temps qu'on peut ensuite le savourer pleinement.
Noah n'a sans doute pas compris grand chose à la psychologie de Nathanael, mais il voit bien que c'est un homme qui a tendance à s'isoler. Et il a assez d'instinct pour savoir qu'un tel réflexe n'est une bonne chose pour personne. Alors il attrape la main qui serait la sienne plus tôt et lui sert cette fois un immense sourire.
“Sooo ! How about that walk ? Remind me, what breed is Cosmo again ?”³
Il se souvenait d'une histoire de chien bleu avec des plumes – Hazel en avait longuement parlé, elle en avait même fait un horrible dessin devant lequel il s'était extasié avant de l'accrocher avec d'autres de ses oeuvres sur la colonne de la cheminée – et était pour le moins curieux de faire la connaissance de l'animal.

Le parc, non loin, où Nathanael promène son doggamy a un petit côté champêtre, se dit-il en observant les coquelicots sauvages dispersés ça et là. Il y quelques hautes herbes un peu folles, typiques des habitudes sorcières et bien loin des petites pelouses proprettes des non-maj' britanniques.
Noah se laisse guider là dedans, observateur assez silencieux pour le coup, main toujours dans celle de Nathanael si ce dernier le laisse faire.
“Sooo… tell me. What would you like to know about me ?”⁴ finit-il par trancher dans le calme de la nuit, comme s'il lançait une bouée à la mer pour essayer de rattraper un naufragé.
Parce qu'après tout, il n'est pas fermé à parler de lui, même si ce n'est pas l'exercice qu'il préfère. Mais bon, il lui doit bien ça, non ?
____________________
¹Je le sais.
²Mais tu es un type bien, je peux le voir. Et j'ai vraiment envie d'apprendre à te connaître. On n'a pas besoin de tout savoir sur l'autre tout de suite. Je comprends que tu passes par des moments difficiles. Tu n'as pas besoin d'affronter ça tout seul. Donne toi une chance. Une chance d'être heureux.
³Dooooonc ! Et cette promenade ? Rappelle moi, de quelle race est Cosmo ?
⁴Doonc, dis moi. Qu'est-ce que tu aimerais savoir sur moi ?

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/04/1982

Ne nous mentons pas, Nathanael était encore très inconfortable dans ses chaussures. Le baiser de Noah l'avait adouci, calmé même, mais de là à leur donner une chance ? Car il ne s'agissait pas juste de lui, mais de eux. Il n'avait jamais été en relation avec quelqu'un qu'il n'avait pas aimé dès le départ, et ne savait pas comment s'y prendre. Pour certains, ça lui était tombé dessus assez vite, sans doute le charme de l'inatteignable -ou des grognements- mais... Noah ? Il était encore pour lui un mystère à élucider, difficile de tomber amoureux d'un mirage, aussi brillant soit-il. Et aussi beau soit-il. Parce que non, Nate n'était pas aveugle, juste pessimiste.

« He's a Doggamy. I still don't know how much of the Occamy's powers he's got appart from changing size and the fur but he... Well, he's very special. »

Il répondit avec affection, se souvenant du jour où Hazel s'était retrouvée tête à tête avec lui et avait sans doute eu la peur de sa vie. Ils avaient été très mignons tous les deux, une fois la peur passée. Il proposa à Noah de monter avec lui, et se retrouva bien gêné après tout ce qui venait de se passer. Il le guida par la porte de la ruelle adjacente, puis en haut de l'escalier, ne lui proposant pas vraiment d'entrer une fois la porte de l'appartement ouverte. Comme il n'avait pas vraiment ouvert son coeur, il avait du mal à lui ouvrir la porte de chez lui. Cosmo était bien impatient -et sous sa forme la plus imposante- et Nate eut tout le mal du monde à accrocher une laisse à son collier avant de revenir à Noah, qui devait avoir malgré tout eu un bel aperçu de son salon.

Un peu plus tard, ils étaient dans ce parc où il se rendait tout le temps depuis qu'il n'était plus capable d’apparaître en dehors de la ville pour promener Cosmo. Il n'était pas immense, mais il était plutôt désert la nuit, et il se permettait donc de lâcher l'animal pour que ce dernier puisse courir tout son saoul. Ce qu'il fit, le laissant partir à vive allure, le laissant seul avec Noah. O-oh...

« I... don't know a lot about you. Except that you're optimistic, passionate, strong willed and... sweet. »

Il avoua en souriant doucement dans la nuit. C'était difficile de ne pas aimer Noah, sur le papier. En parlant de papier...

« Actually, I read this paper about you the other day. It was quite the read. Is everything true ? »

Il surveillait Cosmo en lançant cette bombe. Il avait vraiment l'impression de ne pas connaître l'homme qu'était Noah Inuksuk, c'était un fait, et il s'en était rendu compte en apprenant tellement de choses sur lui en lisant la Gazette des Sorciers. Mais il voyait bien qu'il était quelqu'un de bien.

Date de naissance : 21/11/1978

Date Night

Nathanael & Noah

La nuit est fraîche et agréable, et Noah en savoure chaque instant. Il profite de la présence de Nathanael à ses côtés, alors que l'animal les a laissés seuls. Un animal des plus étranges, mais aussi des plus impressionnants, correspondant grossièrement au dessin d'Hazel – ou plutôt, le dessin correspond grossièrement à Cosmo. Un animal qui lui semblait bien grand pour vivre dans l'appartement qu'il n'avait fait qu'entrapercevoir sur le pas de la porte. Loin de lui l'idée de s'imposer chez cet homme qui avait l'air pour le moins farouche, il avait surtout été étonné de voir la taille du doggamy.
Mais puisque, visiblement, il peut contrôler l'espace qu'il occupe, ça doit faciliter les choses, se dit-il alors.
Il sourit quand il l'entend énumérer ses qualités. Il est toujours agréable de se l'entendre dire, mais aussi incroyablement gênant. Noah a alors un geste de la main un peu étrange, comme pour ne pas s'attarder là dessus. Il n'était pas resté avec lui pour l'entendre chanter ses louanges. Il voulait plutôt essayer de repartir sur le bon pied, retrouver cette facilité qu'ils avaient eue à parler en début de soirée – lui avait-il semblé.
Il hausse toutefois les sourcils, sincèrement surpris à la mention de cet article, de cette interview qu'il avait déjà oubliée. Pas l'échange avec le journaliste, non, mais la publication. Il lui avait bien envoyé une copie avant que le journal ne la publie, mais…
“To be honest, I haven't read it,” avoue-t-il, presque un peu penaud. Ce n'était pas très sympa pour le travail de Connor, et il n'en était pas très fier. Mais ça le mettait mal à l'aise de lire ce que lui-même avait dit, de lire quelque chose qui parlait de lui… Et non pas de son travail. Ou en tout cas, pas seulement.
“But I guess everything should be. That journalist seemed to be a serious guy, so I doubt he invented anything…”¹
Et puis, les histoires qu'il avait partagées étaient déjà bien assez complètes en soi, sans avoir besoin d'en rajouter. Rien que sa traversée du continent américain à pied aurait pu faire l'objet d'un roman, quand bien même Noah n'aimerait pas le retrouver sur les étales d'une librairie.
Est-ce par modestie, ou par pudeur, c'est dur à dire. Sans doute cette même barrière l'empêchait-elle encore de s'ouvrir totalement à Nathanael. Est-ce une façon de se protéger, pour ne pas se laisser emporter trop vite, comme il a déjà eu tendance à le faire ? Est-ce parce qu'il veut être jugé pour ce qu'il est aujourd'hui, et pas forcément pour ce qu'il a pu faire auparavant ?
La joueuse ne sait pas.
“All that kinda… Everyday life, in the same place, with a job is… It's all new to me. I'm used to being on the road all the time.” Il serre la main de Nathanael dans la sienne, comme pour s'empêcher de la planquer à nouveau dans sa poche. “I had to settle down. For my girls.” Un sourire rêveur s'étire sur ses lèvres. “I don't regret it, just… It's not that easy to get back to normal.”²
Tiens, il semblerait qu'il essaie de te dire quelque chose, Nate. Quelque chose un peu plus à coeur ouvert.
“Especially here, in Europe. You have such a different way to perceive relationships and to make them work… I'm sorry if I… I tend to forget British people ain't as outgoing as americans.”³
Moui, c'est pas très clair tout ça.
Mais on dirait que finalement, Noah essaie de faire pour le mieux.
Parce que Nathanael lui plaît vraiment beaucoup.
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¹Pour être franc, je ne l'ai pas lu. Mais je suppose que tout doit l'être. Ce journaliste avait l'air d'être un gars sérieux, donc je doute qu'il ait inventé quoi que ce soit…
²Ce genre de… vie quotidienne, au même endroit, avec un même travail, c'est… Nouveau, pour moi. Je suis habitué à être tout le temps sur la route. Je devais me poser. Pour mes filles. Je ne le regrette pas, juste… Ce n'est pas si simple de revenir à la normale.
³Surtout ici, en Europe. Vous avez une façon tellement différent d'envisager les relations et de les entretenir… Je suis désolé si je… J'ai tendance à oublier que les Britanniques ne sont pas aussi extravertis que les Américains.

Codage par Emi Burton

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Date de naissance : 15/04/1982

Si le journaliste n'avait rien inventé, et effectivement, Nate ne remettait pas en parole ses dires, la vie de Noah jusqu'ici avait été tellement...folle. c'était le seul mot qui venait a l'esprit du pâtissier. Tout ce qu'il avait connu s'en approchant était les quelques détachements qu'il avait vécus en tant que Médicomage de terrain... Et pour le coup, il s'était réadapté à une vie "normale" et posée à une vitesse incroyable. Il n'avait pas tellement eu le choix, avec les responsabilités. Mais il semblait que ça avait été beaucoup moins un crevé cœur que pour Noah. Ils avaient décidément des personnalités vraiment opposées. Jusqu'à cette main qui venait prendre celle de Nathanael sans aucune hésitation. C'était presque par envie de ne pas le blesser qu'il ne l'a lâchait pas. Mais il n'aurait jamais été si démonstratif sans background. Noah essayait de mettre des mots là dessus, mais il était a côté de la vérité.

« There is something to that but... All Europeans are not like this, either. »

Il le regarda, un air un peu désolé, se jetant carrément la pierre, là.

« I... Probably lack confidence but it's also because I've never been in a relationship like this. And... The only laid back thing I tried ended up meaningless or... One sided. »

Nate avait finit par récupérer sa main, un peu avant que Cosmo revienne coller son flanc contre lui plein d'affection. Il l'avait caressé, presque rassuré. Ils n'étaient pas amoureux... Se tenir la main sonnait vraiment bizarre, pour lui. Est-ce qu'Arthur avait ressenti la même chose quand Nathanael avait essayé encore et encore, de tisser un lien qui n'existait pas vraiment ?

« I'm probably still getting over it. The last man I was with. Even though it was very brief and... I probably was the only one keeping it alive... It was the closest I've been to opening to anyone... since my first relationship. »

Il dit, regardant d'avantage Noah en face. C'était peut être dur, d'annoncer ça comme ça, mais c'était aussi plus juste pour l'autre homme. Qu'il comprenne d'où il revenait.

« Maybe that's why it's so hard to... Even though you are an amazing man... »

Il soupira.

« Where do you see yourself, in ten or more years ? When your girls are all grown up, and you can travel the world again. »

Sa voix était douce, dans la nuit. Mais aussi sérieuse. Il voulait que Noah réalise. Qu'il n'était pas raisonnable, peut être. Qu'ils étaient si différents aussi. Nate n'était pas capable d'être avec quelqu'un avec qui il ne pouvait pas entrevoir quelque chose de stable, même si ce n'était pas pour l'éternité. Avec Arthur, quoi qu'il disew il avait vraiment cru... Tout en sachant qu'il y avait peu de chances. Là, ça semblait plus qu'irrealisable. Il avait envoyé Cosmo jouer a nouveau. Il voulait bien essayer, mais il fallait que quelque chose lui dise que ce n'était pas un fiasco en devenir, à nouveau.

Date de naissance : 21/11/1978

Date Night

Nathanael & Noah

Qu'y a-t-il à répondre à cela ? Rien, et même quelqu'un d'aussi volubile que Noah peut comprendre que c'est le bon moment pour de taire. Alors il écoute ce que l'autre a à lui dire, essaie de comprendre en quoi ces confidences ont une influence sur la relation qu'il - qu'ils ? - essaie de tisser.
Résistant à l'envie d'enfoncer sa main à nouveau libre au fond de sa poche, le botaniste ne détourne pas le regard une seconde, et met les informations nouvelles en perspective.
Il est face à quelqu'un qui a l'air d'avoir eu à peu près autant d'histoires que lui. Sauf que ça avait l'air d'avoir été plus difficile pour lui. Non pas que ça ait été facile pour l'américain, qui avait vu sa vie basculer et avait du renoncer jusqu'à l'amitié de celle qui avait pourtant partagé sa vie pendant si longtemps... Le froid entre les deux anciens époux n'est pas quelque chose qu'il vit forcément bien. Il aimerait bien retrouver cette complicité avec quelqu'un... Et si ce quelqu'un pouvait être Nathanael, ça serait la cerise sur le gâteau.
Mais ça a l'air mal engagé.
Il ne va pas se déclarer vaincu aussi facilement pour autant.
"You know, if you need time and if you think I'm being too... Enthusiastic about it, you can tell me. I ain't gonna take it the wrong way. "
Et il est parfaitement sincère. Il peut tout à fait comprendre être tombé au mauvais moment dans la vie du patissier, à un moment où il avait peut-être besoin de moins de lumière et de bouleversement.
Ca ne lui ferait certes pas plaisir, mais il comprendrait. Et attendrait, s'il le fallait. Il lui semblait que Nathanael en valait la peine.
Autant que la peine de se laisser le temps de tomber amoureux. Car Noah sent bien qu'il y a quelque chose chez l'autre homme qui le fait craquer, peut être cette force tranquille qui l'attire et le séduit. Un peu comme une belle fleur que l'abeille qu'il est aimerait butiner année après année.
Sois mon coquelicot, et je serai ton abeille.
L'américain observe le chien revenir vers eux, mais ne fait pas de gestes vis à vis de ce dernier. Non pas qu'il n'ait pas envie de glisser ses doigts dans cette drôle de fourrure, mais il semblerait que l'animal soit plus d'humeur à rassurer son propriétaire qu'à se faire papouiller par n'importe qui.
"In ten years... Well, I don't think I'll be back on the road, even if the girls are grown up. I'll be too old for that."
Le problème de la sédentarité, c'est qu'il ne serait sans doute plus aussi habitué qu'il l'était encore quelques temps plus tôt. Et donc arrivé à la cinquantaine, son corps n'arriverait sans doute plus à suivre. Ou en tout cas, pas comme il l'avait fait jusqu'ici. Les excursions auraient besoin d'être plus courtes.
"I like it here. And I got a good position at uni... I'll probably still be around in ten years. Maybe working on another book." Il hausse les épaules. "But you never know, do you ? "

Codage par Emi Burton

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Date de naissance : 15/04/1982

Décidément, Noah méritait le prix de l'homme le plus gentil du Monde, aujourd'hui. Nate ne comprenait vraiment pas, de façon tout ce qu'il y avait de plus genuine, pourquoi il s'encombrait encore de sa présence après tout ça. Le sexe ? Il avait du comprendre que ça n'était pas au programme de la soirée. Sa compagnie ? Il devait être sacrément masochiste si c'était ça. Oui, le pâtissier ne voyait pas ce qu'il avait à offrir. Et il avait été plus généreux et ouvert envers bien d'autres gens, plus qu'envers Noah face à qui il ressemblait plus à une huître, fermée hermétiquement. Il se protégeait toujours plus des gens qui s'approchaient un peu trop près. Alors que veux qui vous font la gueule et grognent ? Il leur ouvrait son coeur. Nathanael n'était pas un ours pour rien.

« You're not ? »

Il demanda, comme une tentative. De s'autoriser ça. Dire non à quelqu'un d'aussi gentil, c'était dur. Parce que tout, même l'univers (*tousse*) semblait vouloir le pousser dans les bras de cet homme. Et Malgré tout Nathanael ne ressentait rien qui puisse le pousser dans cette direction. Il ragea ça dans un coin de sa tête.

Cosmo n'avait rien contre l'inconnu, mais à l'image de son maître, il était méfiant. Il avait vécu autant si ce n'était plus dans vie de Doggamy que le pâtissier, et ne faisait pas confiance facilement. Sauf avec les enfants. Mais ça trichait, les enfants. Il le regardait curieusement quand même, et repartait jouer et courir après avoir été rassuré que son maître était bel et bien toujours là.

« I'm not sure you can be too old for this, if that's what makes you alive. »

Dit Nathanael, observateur. Et puis il s'était rendu compte que ça sonnait un peu comme s'il le contredisait de façon vraiment impolie, et ça n'était pas très lui, tout ça.

« I don't know you a lot but I've seen your eyes, when you talk about plants. When you spot a place where they don't take care of them properly. My, I remember the look you gave that poor old man's shop when we first met. »

Autant dire qu'il n'avait pas adoré Noah au premier coup d'oeil, là. Mais c'était sans doute qu'il n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi franc et sans filtre. Et aussi séduisant que ça pouvait être pour certains journalistes, ça avait tendance à mettre le pâtissier sur la défensive. Mais ce soir, Noah dévoilait une autre partie de lui même. C'était la première fois qu'il le voyait plus mature, même s'il n'avait pas particulièrement bien vécu leurs discussions un peu plus tôt. Mais là, la nuit était plus douce. Cosmo avait piétiné un bon paquet de coquelicots sur son passage, et semblait totalement aveugle aux tourments de son maître à présent tellement il prenait enfin du bon temps, enfin.

« I just don't know Noah... I don't want to lead you on... I cannot even promise you I'll ever be... »

In love again ? Ca n'était pas la faute du botaniste. Le coeur du pâtissier avait peut être juste essuyé trop depuis trop longtemps. Ou peut être qu'ils n'étaient juste pas faits pour ça, tous les deux. Nate n'en avait aucune idée. Il savait juste qu'il ne pouvait pas faire semblant, maintenant. Il avait dit ça si bas, incapable de ne pas s'en vouloir de tout ça.

« I'd be glad to see you again for that diner though. You cook ? »

«

Date de naissance : 21/11/1978

Date Night

Nathanael & Noah

Noah hausse un sourcil en tournant son visage vers Nathanael en l'entendant dire qu'il ne serait pas trop vieux pour retourner sur la route. Oh, non, il ne le serait jamais, c'était certain. Mais il sait pertinemment qu'il ne pourra plus revenir à cette vie faite d'incertitudes, d'aventures improbables mettant son corps à l'épreuve. Il ne pourra plus passer son temps sur les chemins du monde, et devra se contenter d'excursions ponctuelles – un peu comme ce qu'il a tenté de faire depuis son divorce.
Il pourrait apporter des précisions, mais sait que ce serait inutile, alors il s'abstient. Ça n'a pas d'importance, après tout. Et puis, c'est agréable d'entendre quelqu'un lui dire qu'il pourrait continuer à mener ce genre de vie simplement parce que c'est ce qui le rendait vivant.
Il fait bien. Parce que la suite n'est pas sans intérêt. Il prend un air faussement embarrasser quand le pâtissier évoque leur première rencontre, mais rit tout de même à l'évocation complète du souvenir. Oui, bon, il s'était un peu trop emporté sur ce coup là, et pour pas grand chose. Mais ça l'avait rendu dingue de voir toutes ces plantes en train de crever alors qu'elles ne demandaient qu'un peu d'eau et de lumière.
Il continue d'écouter avec attention quand l'homme à ses côtés poursuit, et cette fois sur une question peut-être plus sensible, plus intime presque. Il a l'ombre d'un sourire sur les lèvres, sans qu'on puisse savoir si c'est un signe d'optimisme, de confiance en l'avenir, ou plutôt le signe qu'il compatit mais est prêt à prendre le risque quand même.
Les deux, sans doute.
On ne vit pas sans risque, n'est-ce pas ? Il l'avait dit plus tôt, et il n'a pas peur de voir ses ailes fondre à s'approcher trop près du soleil. Il veut bien y perdre quelques plumes. De ce qu'il en a aperçu, il lui semble que le jeu en vaut la chandelle.
Aussi, quand Nathanael réitère son acceptation à venir dîner, et ce en sachant tout ce que ça implique, un large sourire vient déchirer le visage du botaniste. Quelle bonne nouvelle !
“Yes I do !” Et plutôt bien, d'ailleurs. Doit-il le prévenir qu'il cuisine exclusivement végétarien, cela dit ? Il préfère s'abstenir et lui laisser la surprise – pour garder un peu de mystère, vous comprenez. “And we could have the girls' pie for dessert. They'll be happy too see you again, especially Hazel !”¹
Même s'il y avait tout à parier que la petite fille serait déçue si le pâtissier venait sans son Doggamy. Noah, quant à lui, ne sait pas tellement si un animal pareil trouverait sa place dans la forêt qui lui tient lieu d'appartement.
“I probably should get going now. I've taken up a lot of your time already,”² souffle finalement le botaniste après un long moment de silence.
Mais comment se dire au revoir maintenant ? Il ne se voit pas vraiment l'embrasser à nouveau. Il ne va quand même pas lui serrer la main, si ? Un peu gauche donc, Noah se tourne vers son camarade, incertain de l'attitude à adopter.
“I… Lemme know when you're free to come. The girls will be in London for the last two weeks of July, so… Plenty of choice, right ?”³
Oh mon dieu, Noah, mais c'est absolument naze, ça ! Tu es le pire séducteur que la Terre ait porté. Mais au moins, tu y mets du coeur.
On va se consoler avec ça.
____________________
¹ Bien sûr ! Et on pourrait manger la tarte des filles en dessert. Elles seront ravies de te revoir, surtout Hazel.
² Je devrais peut-être y aller, maintenant. J'ai un peu abusé de ton temps.
³ Je… Tiens moi au courant que tu peux venir. Les filles seront à Londres les deux dernières semaines de juillet donc… Le choix du roi, n'est-ce pas ?

Codage par Emi Burton

Date de naissance : 15/04/1982

Noah ne savait pas ce qu'il entreprenait. Pourquoi s'accrocher autant alors que c'est peine perdue... Nate devrait en savoir quelque chose pourtant. Il s'était accroché, avec Arthur. Il avait forcé l'homme -et le destin- pour peu en retour. Même si ce peu avait été beaucoup pour lui. Et c'était ce qu'il était en train de reproduire, avec le rôle opposé. Mauvaise idée, lui disait son cerveau. Mais Noah était trop gentil, et il avait l'air trop convaincu pour que Nate ne lui accorde même pas un dîner. Et puis il ne pouvait pas être un monstre et ne pas goûter les pâtisseries des filles !

« Would it be alright if Cosmo comes with me ? »

Il n'aimait pas le laisser seul trop longtemps. Il pouvait toujours demander a Hyacinthe, mais il n'aimait pas trop dépendre de lui, alors que son petit frère reprenait enfin son envol.

« It was... Something. But I had a nice day, really. »

Il dit gentiment. Au final, des deux, c'était surtout lui qui avait terni la soirée. Tu vois, Noah. Il senti l'ai revoir compliqué, mais ne savait pas plus comment faire. Il aurait pu se forcer et l'embrasser. Ou lui prendre la main. Mais ces gestes ne venaient tellement pas du cœur, et Noah méritait mieux que ça. Alors il lui sourit juste doucement.

« Anytime will do. Maybe Sunday ? »

S'il ne voulait pas être impoli et partir tôt parce qu'il se levait aux aurores, c'était mieux. Il lui souhaita simplement bonne nuit, et attendit qu'il Disparaisse le premier, avant de rentrer a pieds avec Cosmo en laisse a nouveau. Il n'était vraiment pas sur d'avoir pris la bonne décision, vraiment pas. Mais ce qui était fait était fait.

Date de naissance : 21/11/1978

Date Night

Nathanael & Noah

Ah. Hm. Erm. Noah tourne la tête à la mention de Cosmo, jauge l'animal du regard. Il l'a vu piétiner les coquelicots et se frotter allégrement contre les arbres. En soi, ça ne le gênerait pas : dans le milieu naturel, les plantes sont sans cesse malmenées par des bêtes sauvages, qui les utilisent pour dans leur vie quotidienne. Mais faire entrer un doggamy, race qu'il ne connaissait pas, dans sa forêt personnelle, il ne savait pas trop à quel point ça pouvait être un problème… Pour les végétaux, bien sûr, mais pous l'animal aussi : s'il se mettait à manger n'importe quoi, ça pouvait devenir un vrai souci.
“I don't mind, but I have lots of plants there, so we'll have to make sure he doesn't poison himself.”¹
Les mains du botaniste sont revenues au fond de ses poches. Il n'y aura pas de poignée de mains, ni de démonstration d'affection ce soir. Cela viendra-t-il ? Évidemment, Noah veut y croire. Il aimerait vraiment faire un bout de chemin de vie avec Nathanael. Et il va y mettre toute son énergie, vous pouvez me croire.
“Sunday suits me fine !” répond-il avec ce retour d'enthousiasme, bien que bien plus mesuré que ce qu'il avait fait jusqu'ici. Sourire aux lèvres, il reprend peu à peu du poil de la bête, et poursuit : “How about seven thirty ? Or a bit later, I dunno what time you close your bakery at.”²
Et le fait de ne pas avoir le dîner trop tard lui permettrait de mettre les filles au lit assez tôt… Et peut-être de partager une partie de la soirée en tête à tête.
Une fois cela réglé, le botaniste salue son compagnon d'un signe de tête, avant de transplaner au milieu du parc botanique près de chez lui. Ce dernier est fermé depuis longtemps, mais il n'a pas de mal à grimper à un arbre pour sauter la barrière et sauter dans une rue déserte à cette heure dans ce quartier plutôt résidentiel. Les mains dans les poches, un air un peu triste sur le visage.
L'enthousiasme est retombé. Il est carrément déçu, car il tire un bilan mitigé de la soirée. Certes, il a passé d'excellents moments en la compagnie du pâtissier, mais il a été difficile de percer la carapace de ce dernier – d'ailleurs, il doute avoir réussi. Non pas qu'il se soit attendu à y parvenir du premier coup, mais le voir s'ouvrir à lui en début de soirée lui avait donné beaucoup d'espoir.
La fin lui laisse un goût amer.
Mais il ne se laisse pas démonter. Entré dans son appartement, il jette un oeil autour de lui, vérifie que la chaleur intense de la journée n'a pas été trop difficile à supporter pour sa petite jungle. Ce petit rituel l'aide à se détendre, entre l'intérieur, la serre et la terrasse, et à se vider l'esprit.
Il n'aurait pas dû l'embrasser. Il s'était dit que ça leur permettrait de libérer la tension, de passer à autre chose… Mais ça n'avait pas eu l'effet escompté.
Bientôt, il est trop concentré sur sa tâche pour encore songer au semi-désastre que la soirée a été. Mais c'est tout de même avec une certaine amertume qu'il rejoint les bras de Morphée.
Nathanael n'avait pas l'air prêt, c'était un fait.
Mais et si c''était lui qui ne l'était pas vraiment ?
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¹ Ca me dérange pas, mais j'ai beaucoup de plantes là bas, donc il faudra s'assurer qu'il ne s'empoisonne pas.
² Dimanche me convient. A sept heures trente ? Ou un peu plus tard, je ne sais pas à quelle heure tu fermes ta boulangerie.

Codage par Emi Burton

Sujet: Re: Date Night [ Noah & Nathanael ]

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