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Arthur H. Thorn
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MessageSujet: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyJeu 25 Avr - 15:41

Reset. Start over ?Arthur & Constance
Wednesday, April 24th

Busy tonite ? If not, meet me at MUL library, 6pm.1

Combien de fois avait-il rédigé le texto avant d'enfin pouvoir l'envoyer ? Combien de fois l'avait-il effacé, reformulé, réécrit, relu avant d'appuyer sur le bouton permettant de l'envoyer à ce numéro qu'il connaissait par coeur ?
Il avait laissé entendre qu'il la recontacterait. Sans trop savoir si cela était une bonne chose ou non, il savait qu'il en avait envie. La tentation avait été forte dès le moment où il s'était enfuie, mais il n'avait alors pas pu se résoudre à le faire, se disant que ça n'apporterait rien.
Aujourd'hui, les choses étaient différentes. Le hasard les avait remis l'un sur la route de l'autre. Ils avaient pu commencer à mettre tout à plat, à comprendre comment ils en étaient arrivés là. Tant d'écueils identifiés qui permettraient de ne pas répéter les mêmes erreurs.
Assis à l'une des tables de la bibliothèque universitaire, la jambe droite s'agitant nerveusement, Arthur essaie d'oublier son anxiété en lisant un traité sur la façon dont la magie noire corrompt le sorcier qui la pratique. Il n'est pas vraiment à sa lecture ; ça fait au moins trois fois qu'il lit la même phrase sans la comprendre.
Il n'a pas l'esprit tranquille. Partagé entre l'envie de la revoir et l'incapacité à y voir clair dans sa vie sentimentale, il ne peut s'empêcher de tourner en rond divers scénarii sur la façon dont cette conversation pouvait se passer. Il s'imagine diverses fins, essaie d'envisager s'il serait capable de toutes les encaisser.
Et si elle lui annonçait qu'elle tentait de se consoler de ses erreurs dans les bras d'un autre dont elle portait l'enfant ?
Et s'ils décidaient de rester amis ?
Il n'est pas sûr de savoir ce qu'il préfèrerait lui-même. Son coeur balance, sa raison lui dicte des choses que sa passion réfute – et vice versa.
Tap, tap, tap, tap, tap, tap.
L'index s'agite sur la table, accompagnant sa jambe dans sa danse de la nervosité. Il était retourné voir Nathanael, récemment, avant d'envoyer ce fameux texto. Il avait eu envie de le voir, et avait pris l'excuse d'acheter un morceau de gâteau pour Uther avant son retour à Poudlard. Le sourire du pâtissier en le voyant lui avait fait chaud au coeur, bien sûr. Ça le lui avait serré également, car sachanttrès bien la précarité de leur relation.
Tout dépendait de Constance.
Non, mon lapin, tout dépend de toi.
Que voulait-elle pour eux ? Voulait-elle qu'ils s'ignorent et ne se revoient plus, dans une suite du mouvement qu'elle avait engagé le jour de leur mariage ?
Voulait-elle qu'ils recommencent à se voir ? À se fréquenter, peut-être ? Quelque part en lui, il l'espère, autant qu'il le redoute.
C'est pour ça qu'il lui a donné rendez-vous dans cette bibliothèque, et pas ailleurs. Pas pour son calme, ni parce qu'ils sont assurés, eux qui ont quitté les bancs de l'université il y a bien longtemps, de n'y croiser personne de leur entourage. Mais parce que c'est un lieu qui, aux yeux de l'auror, revêt une signification particulière.
Il revoit la toute jeune femme, assise à cette table où lui-même s'est installé aujourd'hui, entourée par ses copines. Il entend à nouveau les gloussements de certaines quand il s'était enfin décidé à avancer vers elle.
Il s'en souvenait comme si cela s'était déroulé hier. Il sentait encore son coeur s'accélérer, ses joues brûler. Les mots qui butaient contre ses lèvres alors qu'il avait répété mille fois la phrase qu'il voulait lui dire. La joie d'avoir décroché ce rendez-vous dont il avait rêvé pendant des semaines.
Oui.
Il ne voyait pas d'autre endroit pour se retrouver. Ils n'étaient pas obligés de rester ici, bien sûr – Arthur n'a, après tout, jamais été un rat de bibliothèque.

Un groupe d'étudiants entre dans les lieux, parmi lesquels une jeune fille aux cheveux noirs relevés en un chignon hasardeux. Il reconnaît la jeune femme immédiatement : c'est elle dont il a pris l'apparence l'espace d'une journée, trois semaines auparavant. Il veut détourner le regard, ne pas se faire remarquer, gêné, sans se dire qu'à aucun moment Isleen ne lui jettera le moindre regard – elle a autre chose à faire, si l'on en croit son air affairé alors qu'elle s'enfonce dans les rayons de la bibliothèque.
Mais ses yeux sont attirés par une autre silhouette, qui arrive juste après le petit groupe d'étudiants.
Son coeur rate un battement.
Elle est superbe.
Qu'importe le poids des années, qu'importe la douleur, elle a toujours ce même effet sur lui, qui doit se faire violence pour ne pas se lever et se faire remarquer. Il l'observe s'approcher, alors qu'il sent une boule venir se faire une place dans sa gorge.
Il sent déjà toutes ses résolutions s'effriter rien qu'à la revoir. Le monde entier s'éclipse et il n'y a alors plus qu'elle.
Il n'y a jamais eu qu'elle.
Constance…
Sa voix n'est qu'un souffle, et il est tout à fait possible qu'elle ne l'ait pas entendu. L'homme se râcle la gorge, s'efforce de paraître aussi maître de lui-même qu'il en est capable.
Ils sont là pour parler dans un endroit moins oppressant que le bureau qu'il occupe au ministère, et de façon plus posée qu'alors, où ils avaient tous les deux pour le moins surpris de se croiser.
Il a besoin de mettre les choses à plat – vraiment à plat. S'ils ne s'étaient pas déchirés la dernière fois, ils n'avaient pas non plus été des plus clairs vis à vis de leur situation. Entre les larmes de la jeune femme et sa douleur à lui…
Good evening,” la salue-t-il quand elle arrive à sa hauteur. Il ne se lève pas, ne lui tend pas la main – ça lui semblerait déplacé alors qu'il n'a qu'une envie : la serrer contre lui. “I'm glad to see you.2
Et il est sincère.
Il ne sait pas où tout ça va les mener, mais il est sincère.
Il ferme le livre devant lui, le renvoie d'un coup de baguette à sa place sur l'étagère où il l'a pris. Puis se tourne vers celle qui hante ses pensées sans qu'il sache si c'est une bonne ou une mauvaise chose.
Ils n'ont jamais eu besoin de mots, avait-elle rappelé, la dernière fois. Peut-être que s'ils avaient utilisés plus de mots, s'ils avaient partagé leurs fardeaux, ils n'en seraient jamais arrivés là. Aujourd'hui, ce sont de mots dont il a besoin. Les meilleurs et les plus justes possibles. Pour exprimer sa pensée avec clarté.
Autant dire que c'est pas gagné.
Il la regarde s'installer, se passe la langue sur les lèvres.
I'm sorry it took me so long to send you a text. It's been a rough couple of weeks,”3 commence-t-il à voix basse, pour ne pas déranger les étudiants.
Il a bien conscience d'employer ici un euphémisme : entre les sous-entendus de Viviane, les humeurs d'Uther, son flirt plus ou moins concrétisé avec Nathanael et ses pensées qui le hantent sans cesse, c'était déjà pas simple, alors si en plus on rajoute à cela l'efferversence de son travail… Et c'est écrit sur son visage, pour quiconque le connait bien. On voit les cernes creusées par la fatigue, signe de longues nuits d'insomnies partagées entre cauchemars et interrogations. On devine dans l'ombre de son regard la difficulté qu'il a à affronter tout cela à la fois.
Il avait pu, dans les moments difficiles liés à ses missions, s'appuyer sur son entourage et profiter de cette stabilité pour se relever. Aujourd'hui, il se rend compte que l'inverse n'est pas vrai : la stabilité dans son travail ne lui permet pas de se remettre de l'impasse sentimentale dans laquelle il se trouve.
How about you ?” Il plonge les yeux droit dans les siens, honnêtement inquiet. Elle avait l'air aussi remuée que lui, dévastée même, en sortant de son bureau. “Doing okay ?4
___________________________
1 Libre ce soir ? Si oui, rejoins moi à la bibli de la MUL, 18h.
2 Bonsoir. Ça fait plaisir de te voir.
3 Je suis désolé d'avoir mis aussi longtemps à t'envoyer un texto. Ces deux semaines ont été difficiles.
4 Et toi ? Ça va aller ?
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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyJeu 25 Avr - 17:41

Reset. Start over ?
I don't wanna know this feeling unless it's you and me. I don't wanna waste a moment And I don't wanna give somebody else the better part of me. I would rather wait for you.

« je serais la fille un peu nerveuse qui marchera vers toi. »
Combien de fois avait-elle lu ce texto avant de répondre ? Décortiqué chaque mot, imaginé les doigts du chef des aurors pianotant sur son vieux nokia, comme ses mimiques et ronchonnements alors qu'il s'évertuait à trouver la bonne formulation. Combien de minutes l'esprit bugué sur le lieu, à se demander s'il n'y avait pas un message derrière le message, si elle n'était pas trop stupide de vouloir y voir un signe. Comment faire autrement quand juste quelques lettres sur un écran arrivent à vous faire chavirer. Ne pas s'emballer, dire à son cœur de se tenir tranquille. Compter les minutes qui la séparent de l'heure fatidique en revivant un passé pas si lointain tant on l'a chéri. Parce que ces souvenirs sont tout ce qu'il me reste, que ça me nourrit quand il est loin. Il veut la revoir mais pour lui dire quoi ? Pas de cris dans une bibliothèque, pas de larmes sans doute non plus. Est-ce qu'il a choisi cet endroit pour ça ? Pour ne pas qu'elle puisse craquer comme elle l'a fait dans son bureau quand il rendra son verdict ? Elle ne croit pas Arthur capable de ce genre de cruauté. Alors qu'est-ce qu'elle doit penser ? Cette bibliothèque c'est les débuts de leur histoire, le chapitre un qui commence après la préface sur un Thorn si peu sûr de lui qui avance vers elle. Constance ne tient pas en place, l'appartement lui semble trop petit. Elle a envie de crier, de chanter, de pleurer, tout à la fois un sacré bordel. Cela ne lui ressemble pas à la Galloise si posée, si raisonnable. Elle passe et repasse devant son armoire, change trois fois de tenue. Rien ne va. Elle voudrait que tout soit parfait, sait que c'est stupide parce qu'elle n'a jamais aimé la perfection. Elle aime la maladresse d'Arthur, sa barbe mal taillée, ses cheveux en bataille au réveil. Cela ne lui facilite pas les choses de penser à lui. Mais elle a tellement envie de le voir, c'est plus qu'une envie c'est un besoin ! C'est maladif, comme quand on manque d'oxygène. Il lui faut sa bouffée de Thorn, elle a crevé sans lui, à petit feu sans même s'en apercevoir. Elle a fait semblant, elle a composé une existence rangée où elle pourrait donner l'illusion de vivre sans que le A et le C ne se rejoignent plus. Sauf que c'était surtout se mentir à elle-même. Et maintenant quoi ? Maintenant on arrête de faire des conneries et on risque tout pour la seule chose qui compte, qu'a jamais compté.

La minute suivante, la galloise est à quatre pattes dans son dressing. Elle sort une boite, l'ouvre et se demande si elle rentre encore dans cette petite robe après tout ce temps. Elle n'a pas gardé sa robe blanche, synonyme du pire jour de sa vie. Par contre elle n'a jamais jeté celle qu'elle portait ce fameux soir de Saint-Valentin. Comme c'était devenu douloureux de la voir, elle l'a juste remisé dans une boîte. A l'image de son cœur en somme le jour où elle est partie. Valse d'une hésitation et de tant d'images joyeuses, elle pourrait presque encore sentir les lèvres d'Arthur sur les siennes quand elle les cueille pour la première fois. Tout comme cette sensation grisante de savoir que c'est le bon, le seul, l'unique. Comment elle a pu faire taire ça, cette certitude ? Comment elle a pu baisser les bras ? Pas cette fois ! Un coup de baguette redonne à cette vieille amie son aspect neuf.  Il est temps de s'apprêter.

Le campus n'a pas beaucoup changé et elle retrouve facilement son chemin dans ce décor. Ses pas se dirigent vers la bibliothèque. Elle est nerveuse, c'est fou elle ne l'avait jamais été lors de leurs premiers rendez-vous. Sûrement parce qu'entre temps elle a commis l'impardonnable, ou qu'il y a trop de doutes dans l'équation du jour. Est-ce qu'un Thorn et une Llewelyn peuvent de nouveau battre à l'unisson ? Est-ce qu'il la fait réellement venir pour des retrouvailles ou pour plus d'explications ? Ce lieu pourtant ne peut pas être le présage d'autre chose, elle ne le veut pas. Et lui ? Dès qu'elle ouvre la porte, Constance n'a pas un regard pour les étagères familières, les allées pleines de livres, les étudiants qui ont une raison plus studieuse d'être ici. Ses yeux sont attirés vers l'homme qu'elle aime. Elle n'a pas le temps de réfléchir, d'hésiter, de penser à ce qu'elle va dire ou devrait éviter de faire. La galloise veut juste être auprès de lui, même si ça la remue, même si elle doit souffrir encore. Souffrir pour lui, c'est mieux que pas de lui du tout. Ces deux années ont amené une réponse catégorique sur ce sujet. Il pose son regard sur elle et elle ne peut pas s'empêcher de sourire, c'est idiot, un réflexe pavlovien. Elle lui sourit, malgré la peine, la peur, les doutes, la culpabilité, les remords. Elle brûle de le sentir, de l'entendre, de le voir sourire aussi. Mais il y a toujours cette distance, une table et la condamnation à prendre la chaise d'en face. Ou devrait-elle prendre la place à son côté ? Choix difficile. Les mots de son ex-fiancé le relègue au second plan, elle reste ainsi debout où elle s'est arrêtée.

« C'est bon de te voir aussi. Et ça fait chaud au cœur de l'entendre le dire ! De pouvoir l'exprimer en retour. Finalement elle se décide à prendre le siège à côté de lui, elle ne veut plus d'obstacle entre eux, au propre comme au figuré. Tellement centrée sur Arthur, la sorcière en oublie d'ôter sa veste, cachant du même coup cette petite robe vestige des jours heureux. Je peux difficilement t'en vouloir, j'ai bien pris deux ans moi. Bim ! Vas-y continue de te tirer une balle dans le pied. Constance déclarée championne de la roulette russe moldue. Il la regarde et l'espace d'un instant cela dissipe ses craintes. Il est bien le seul à avoir ce pouvoir sur elle, à la rendre légère quand tout le reste l'accable. Seulement, elle voit bien ses traits tirés sur son visage. En est-elle la responsable ? Dire qu'il demande si elle va bien ! Elle voudrait prendre sa main, le rassurer, le toucher, lui dire qu'elle regrette, que jamais ô grand jamais elle n'aurait voulu le faire à ce point souffrir. Sauf qu'elle ne s'en sent pas le droit. Je ne sais pas trop. Et toi ? Tu as l'air épuisé.

Elle se tourne sur sa chaise pour lui faire face plus facilement. Comme quoi l'autre place aurait peut-être été un choix plus judicieux. Cette proximité, c'est presque une torture quand on sait qu'on ne peut pas franchir ces quelques centimètres qui séparent la peau chérie de la sienne. Le regard de la galloise glisse vers les lèvres d'Arthur, puis plus bas sur ses mains. Il est aussi nerveux qu'elle, une nervosité moins touchante que celle d'autrefois, plus lourde, plus pesante. Cette grande main qui serrait la sienne hier, qui caressait sa joue. Cette main qu'elle aimait embrasser juste après. C'est un appel auquel elle ne peut pas résister. Très lentement sa dextre vient la rejoindre sans oser s'y poser, la prendre. La jeune femme relève les yeux vers lui, comme une question silencieuse. Est-ce que j'ai encore le droit de faire ça ? Est-ce que tu veux que ma main se joigne à la tienne ? Et en attendant la permission ou le refus, elle part sur quelque chose de moins accablant.

- Je suis contente que tu aies choisi cet endroit. Il aura toujours une place particulière dans mon cœur. Même si cela fait bizarre d'être ici, j'ai l'impression que le professeur Mc Hendrick va entrer en prétextant vouloir emprunter un livre alors qu'il a juste envie de parler à la bibliothécaire. Cela me rappelle ce jeune et bel étudiant qui a mis un temps fou à m'inviter. Je me demande ce qu'il est devenu. Il est sûrement chef des Aurors aujourd'hui... -annonce-t-elle avec le plus grand sérieux. Avant ils aimaient jouer à ce genre de jeu, du moins elle s'amusait à dire ce genre de bêtises et lui appréciait sa légèreté, son humour. Enfin, elle croit que c'était le cas. Elle est restée cette jeune femme pétillante et lui cet homme maladroit. Est-ce que tant de choses ont changé ? Trop pour pouvoir les séparer ?


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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyJeu 25 Avr - 18:56

Reset. Start over ?Arthur & ConstanceIl n'avait pas songé une seule seconde qu'elle puisse s'asseoir à côté de lui, et non pas en face. Pris au dépourvu, il a un mouvement de recul qu'il avorte bien vite. La proximité physique est un peu brusque et si inattendue qu'elle le met un peu mal à l'aise. La présence d'une table, entre eux, l'aurait peut-être rassuré, inconsciemment. Paradoxalement, il est aussi heureux de la voir oser venir s'installer au plus près de lui. Cela veut dire que tout n'est pas terminé entre eux. Ou plutôt que la cassure a peut-être été assez nette pour leur permettre de recoller proprement les morceaux, là où une déchirure aurait empêché une cicatrisation saine.
Il hoche la tête quand elle lui fait la remarque qu'il a l'air épuisé, pour confirmer ce qu'elle avait constaté. Il préfère ne pas le formuler à voix haute, toutefois. Ils ne sont pas ici pour parler de ses courtes nuits ou de ses insomnies.
Eh bien Arthur ? Et tes bonnes résolutions ? Celles, notamment, de parler plus ?
Oui, bon. Il aura bien le temps de l'aborder plus tard. Là, ils ont plus urgent à discuter, se justifie-t-il intérieurement. Ce n'était pas la peine d'enfoncer le clou de la culpabilité à lui dire qu'il avait du mal à dormir, entre ses insomnies habituelles et l'état d'indédicision dans lequel il se trouvait. Qu'il pensait à elle plus que jamais, depuis qu'elle était entrée dans son bureau deux semaines plus tôt.
Déjà qu'avant il n'arrivait pas à s'en défaire, alors après l'avoir revue…
Un mouvement attire immédiatement son attention, lui qui est toujours sur le qui-vive. Il voit la main s'approcher de la sienne, un peu incrédule de la voir faire ce mouvement vers lui, plus encore de la voir hésiter. Il pose alors son regard dans le sien, troublé.
Et, d'un geste un peu trop vif – comme par crainte qu'elle change d'avis – franchit les quelques centimètres qui séparent encore les deux mains, attrape la petite patte dans la sienne. Sentir sa peau contre la sienne lui fait l'effet d'un électrochoc, et il observe à nouveau le point de contact d'un air abasourdi, comme s'il ne croyait pas vraiment à ce qu'il venait de faire. Elle a les mains froides, là où les siennes sont plutôt chaudes. Il couvre alors les doigts blancs de sa seconde paume, dans un geste machinal, pour la réchauffer.
Qu'ils se touchent ainsi avait un petit quelque chose d'étrange, tant ils ne l'avaient pas fait depuis longtemps ; surtout cette partie du corps, à la fois si indispensable et si intime. Et en même temps, ça avait ce goût de naturel, d'évidence presque.
It feels right.
Et puis, cela lui permettra sans doute de mieux parler, songe-t-il. Il paraissait qu'établir un contact physique facilitait l'échange par les mots. Cela l'aidera peut-être, lui qui peinait souvent à s'exprimer correctement, à faire passer ses idées de façon claire.
Et Constance lui ouvre une porte pour lui permettre de le faire. La projection, la distanciation. Comme s'ils parlaient de quelqu'un d'autre. Il grogne alors, quand même, pour la forme, en réponse au compliment qu'elle lui fait ; le rouge qui a déjà commencé à lui monter aux joues ne saurait, en revanche, tromper personne.
And his heart is… It is broken,” murmure-t-il, les yeux posés sur leurs mains liées. “He'd like to be in McHendrick's shoes, so things could be as simple as borrowing a book to be noticed by the librarian.1  
Sans qu'il y pense, sans doute par un vieux réflexe couplé à son besoin de s'occuper les mains, ses doigts ont commencé à caresser la patte qu'ils retiennent prisonnière, non sans une certaine tendresse.
Il ne s'est jamais senti aussi dépourvu de courage. Il avait tant de choses à lui dire, ils avaient tant à expliquer, à mettre à plat… Et il a plutôt envie de l'entendre poursuivre son jeu avec légèreté.
Il prend une profonde inspiration et redresse le regard pour affronter celui de sa belle.
Elle a maquillé ses yeux. Combien de fois lui avait-il dit qu'elle n'en avait pas besoin ? Qu'elle était trop belle pour avoir à utiliser ce genre d'artifices ?
I need answers, Constance,” fait-il finalement, laissant de côté le jeu de la projection pour les ramener à la partie la plus douloureuse. Peut-être qu'une fois cela évacué, ils arriveraient à y voir clair, et peut-être commencer à se reconstruire. “I need to know where you stand. If you met someone that would make you happier than I did.” Comprendre : ne pas la rendre malade d'inquiétude et lui faire cet enfant qu'elle voulait tant. “If you…2
Il hésite. Cette fichue hésitation qui revient sans cesse, à chaque fois qu'il parle de sentiments. Il détourne le regard une seconde. “If you can still love me.3 Notons qu'il ne parle pas de sentiments résiduels, mais renouvelés. Comme s'il pensait qu'elle avait cessé de l'aimer un jour – après tout, pour s'enfuir le jour de leur mariage, n'avait-il pas fallu que la passion se fâne ?
Il se redresse alors, plante ses yeux clairs dans les siens, sans plus les détourner.
Allez.
Un peu d'assurance, mon p'tit père.
Because I can't… I can't get you out of my head.4
Bon, ce n'était pas tout à fait ce qu'il voulait lui dire, se dit-il en baissant à nouveau les yeux vers leurs mains. Il aurait voulu lui dire mille fois plus : qu'il était incapable de l'oublier, qu'il avait besoin d'elle.
Qu'il l'aimait toujours. À en crever.
Et à en être incapable de s'investir dans une autre relation.
Qu'attend-il d'elle alors ? Qu'elle lui dise qu'elle l'aime toujours ? Qu'elle lui dise qu'elle ne l'aime plus, et qu'il n'est que la douleur d'un fantôme passé ?
Il n'arrive pas à savoir ce qu'il préfèrerait entendre. Mais il ne supportera aucun entre-deux. L'un ou l'autre, il a besoin de savoir.
Pour se reconstruire.
Pour avancer.
___________________________
1 Et son coeur est… Il est en morceaux. Il aimerait être à la place de McHendrick, pour que les choses soient aussi simples que d'emprunter un livre pour attirer l'attention de la bibliothécaire.
2 Il me faut des réponses, Constance. J'ai besoin de savoir où tu en es. Si tu as rencontré quelqu'un capable de te rendre plus heureuse que moi. Si tu…
3 Si tu es encore capable de m'aimer.
4 Parce que je… Je ne peux pas t'oublier.
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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyVen 26 Avr - 12:14

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Le temps suspend son vol d'un coup, comme ça, sans prévenir. Son cœur s'emballe, c'est presque trop beau, irréel. Elle sent les mains d'Arthur recouvrir la sienne et aussitôt elle réalise combien elle avait froid jusqu'ici. C'est comme si son corps était resté trop longtemps dans du coton, qu'il avait oublié de ressentir, qu'elle se l'était interdit. Ou bien c'était juste un processus d'auto-défense pour rester debout. Mais c'est dangereux, ce contact aussi doux soit-il. Parce qu'à présent qu'elle a conscience de grelotter, elle voudrait retrouver l'asile de ses bras. Elle a envie de sa chaleur, de son courage autant qu'elle veut lui offrir sa douceur, son soutien lui qui semble si préoccupé. Sauf que les choses ne peuvent pas être aussi simples, ils doivent se réapprivoiser. Délicatement la galloise bouge son pouce, le passant sous la main du chef des Aurors. A sa manière elle lui fait comprendre qu'elle apprécie qu'il la laisse faire ce pas vers lui, qu'il ait fait le suivant pour la rejoindre. Elle n'osait pas y croire et continue d'essayer de garder le contrôle sur son palpitant qui se déchaîne contre sa poitrine. Entendre son ex-fiancé grogner, le voir rougir finit de balayer ses dernières barrières. Tant pis pour la raison, bonjour l'espoir. Son sourire s'étire, ce sourire auquel il est le seul à jamais avoir eu droit. C'est tellement bon de le retrouver, même juste un peu. Il se prête à son jeu bien que le cœur gallois se serre en l'entendant dire que le sien est brisé. Constance est suspendue à ses lèvres, à ces caresses sur le dos de sa main, à ce moment qu'elle sait capital et qu'elle ne voudrait pas gâcher.

Elle fait un effort insensé pour se concentrer sur ses mots quand elle a juste envie de rester là, à le dévorer des yeux, à profiter de ce qu'il veut bien lui offrir : ses mains emprisonnant la sienne. Il semble qu'il n'ait pas eu assez de réponses et elle se demande si elle va encore devoir s’appesantir sur le passé, sur la douleur, sur son erreur. Rapidement elle comprend qu'il veut juste être rassuré. C'est du Thorn tout craché ça ! Déjà à l'époque il ne voyait pas sa façon de le regarder, il ne voyait pas les petits signes que n'importe qui aurait noté faisant comprendre que oui, il lui plaisait beaucoup. Aujourd'hui c'est la même chose ! Il ne voit pas ce qu'il a devant le nez, il ne lit pas dans ses prunelles tout l'amour qu'elle éprouve pour lui, tout le soulagement, tout l'espoir. Il ignore qu'il est et sera à jamais l'unique ! Il y a dix ans elle se serait amusée à le faire un peu marcher, par goût du jeu, par insouciance. Cependant l'instant est trop grave pour qu'elle prenne le risque de ne pas se faire bien comprendre. Et au moment où elle va ouvrir la bouche pour lui dire sans qu'il puisse subsister l'ombre d'un doute à quel point elle est dingue de lui, qu'il ne peut y avoir personne d'autre il relève les yeux vers elle, la décontenançant, lui faisant oublier les mots avant qu'ils ne franchissent la barrière de ses lèvres. Une chance qu'en substance, trois devraient suffire...

- Ma tête ça va, mon cœur par contre... -dit-elle en réponse à sa dernière phrase. Mon cœur ne connaît qu'un seul nom, qu'un seul visage, qu'un seul ronchon. Je l'ai donné à cet étudiant timide un soir de Saint-Valentin. Je ne l'ai jamais repris, il n'appartient qu'à lui. Rien de ce que j'ai pu faire ou dire ne saurait changer ça. Je t'aime Arthur, personne ne peut prendre ta place ou me rendre heureuse. Je ne l'ai jamais été que quand tu es près de moi. C'est dire à quel point j'ai été masochiste de partir...

Sûrement qu'elle n'était alors pas mieux que Thorn, la fille au patronus sanglier. Il avait fallu tout foutre en l'air pour réaliser ce qu'elle avait aussi devant les yeux depuis le début. Le bonheur ne s'écrit qu'avec un A. Le problème aujourd'hui c'est qu'il a dit ne pas pouvoir se la sortir de la tête. Doit-elle comprendre que son cœur lui a réussi un peu à l'oublier ? Constance aussi raisonnable soit-elle a appris qu'on ne peut être heureux qu'en suivant son cœur. Que faire si celui de l'Auror lui a échappé ?

- Et toi ? Est-ce qu'il est trop tard pour moi, pour nous ?


Son regard brun s'est de nouveau fait fuyant. La sorcière le cherche pourtant. Ses yeux sont baissés vers leurs mains jointes. La juriste vient compléter le tableau avec celle qui manquait. Elle est toute aussi froide que sa jumelle en se posant sur la main d'Arthur. De son pouce elle décrit des cercles sur la peau de celui qu'elle aime, un geste de tendresse, de réconfort aussi. Les mots parfois peuvent trahir, bien que ces deux-là soient trop sincères pour le faire. Les gestes comme les regards sont moins faciles à travestir. Parfois ils viennent si naturellement. La détresse du jeune homme, ses incertitudes, sa fatigue, ce qu'il a dit sur son cœur brisé... Tout cela au final importe plus à la sorcière que la réponse qu'elle attend. Sa main qui venait à peine de se poser repart vers le visage du brun. Hésitante, elle approche de sa joue. Elle avance doucement, prête à s'arrêter au moindre mouvement de recul, ne veut surtout pas s'imposer.


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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyVen 26 Avr - 17:22

Reset. Start over ?Arthur & ConstanceElle en est au même point que lui.
C'est ce qu'il entend quand elle lui explique que, si la tête va, le coeur, lui, n'en fait qu'à sa tête – justement. Il entend qu'ils sont aussi perdus l'un que l'autre, et qu'ils ont besoin de retrouver leur moitié pour pouvoir se reconstruire. Un comble quand on sait que c'est leur séparation qui les a perdus. Ne sont-ils plus capables de rien sans l'autre ?
N'est-ce pas ce qu'elle lui avoue, dans l'évocation de leurs premiers souvenirs ensemble ? Quand elle affirme qu'il a toujours eu son coeur entre les mains et qu'il l'aura toujours ? Le coeur battant, Arthur ferme les yeux et écoute ce qu'elle a à lui dire. Il l'écoute le rassurer, lui murmurer ces mots qu'il avait rêvé entendre pendant des mois. Et plus particulièrement au cours des derniers jours, quand il cherchait à savoir si ses regrets étaient réels, si elle avait refait sa vie un peu plus efficacement que lui.
Si elle avait toujours besoin de lui.
Une nouvelle main vient s'ajouter à l'entremêlement de doigts. L'auror regarde le lien entre leurs deux corps, le coeur battant à lui briser les côtes.
Était-il trop tard pour eux deux ?
Il a envie d'y croire. Ne vient-elle pas de lui dire qu'elle l'aimait toujours ? Il n'en espérait même pas tant. Il relève les yeux vers elle, voit la main, venue vers les siennes juste avant, arriver près de son visage. Il n'attend pas qu'elle termine le geste pour amener sa joue contre elle, ferme les yeux pour mieux profiter du contact.
I thought you weren't in love with me anymore,”1 avoue-t-il à mi-voix. Non pas que cet aveu change grand chose, en réalité, mais il a besoin qu'elle comprenne où lui en est comme il veut comprendre ce qu'elle ressent.
I don't know if we can start over, but I'd like to try. From scratch.2
Ce n'est pas par hasard qu'il a choisi la bibliothèque, non. S'ils doivent recommencer à se voir, il lui semble plus qu'important de le faire sur des bases saines. Ou en tout cas aussi saines que possible : reprendre pas à pas, réapprendre à se connaître, retrouver ses marques, s'apprivoiser. La jeune femme a effarouché le sanglier qu'elle avait pourtant réussi à approcher, et il lui faut maintenant tout recommencer.
En a-t-elle conscience ?
Lui, oui. Il sent bien que la confiance a été brisée et qu'il ne parviendra pas à la lui rendre en un claquement de doigts. Il a assez de recul sur lui-même pour savoir qu'il a besoin de temps, et ne doit surtout pas se précipiter – de là à dire qu'il ne le fera pas, il y a un monde, parce que là, il aimerait l'embrasser, la prendre dans ses bras, et éventuellement aller dans un endroit un peu plus intime où il pourrait s'enivrer du parfum de sa peau.
Il entrelace ses doigts à ceux de la jeune femme, serre alors que son autre main vient se poser sur celle qui caresse sa joue. Il s'en empare, la détache de son visage, l'embrasse avec tendresse sans même réfléchir à ce geste, vestige d'un réflexe d'un autre temps.
You have to realize things won't be different,” souffle-t-il, soucieux que les choses soient claires. Il n'aura jamais été aussi raisonnable de toute sa vie. Était-ce ça, faire preuve de maturité ? Non, sans doute pas. C'est plutôt se protéger, ne pas vouloir traverser les mêmes épreuves une seconde fois. “I'm still an auror, I still won't be able to give you the child you want so bad.3
Il relâche la main qu'il a embrassée, sans lâcher l'autre une seule seconde. Sans plus détourner le regard, cette fois.
It'll be me, and you. Just the two of us.4
Enfin, presque. Il allait aussi y avoir un adolescent en pleine crise. Mais Arthur est loin d'y penser.
Uther se rappellerait à eux bien assez tôt.
___________________________
1 J'ai cru que tu ne m'aimais plus.
2 Je ne sais pas si on arrivera à recommencer, mais j'aimerais essayer. Depuis le début.
3 Il faut que tu te rendes compte que les choses ne seront pas différentes. Je suis toujours auror, je serai toujours incapable de te faire cet enfant que tu veux tellement.
4 Il n'y aura que moi, et toi. Juste nous deux.
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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyDim 28 Avr - 18:45

Reset. Start over ?
I don't wanna know this feeling unless it's you and me. I don't wanna waste a moment And I don't wanna give somebody else the better part of me. I would rather wait for you.
C'est presque un soulagement de voir qu'il recherche son contact autant qu'elle désire le toucher, le sentir. La joue masculine se pose contre sa paume, elle réapprivoise cette sensation de sa barbe sur sa peau. Un toucher qui lui évoque d'autres sensations, d'autres sentiments, d'autres souvenirs. C'est un peu comme rentrer chez soi après une longue absence, retrouver les meubles à leur place et être soulagée que les choses n'aient pas changé. Pourtant elles l'ont fait forcément, et la galloise en a pleinement conscience. Malgré son bonheur de retrouver une forme de proximité avec Arthur elle n'est pas assez naïve pour ignorer que ce ne sera pas facile, qu'il n'y aura pas de séquelles à son erreur. C'est effrayant évidemment de se dire que son bonheur ne dépend que d'une seule personne, qu'il pourrait tout aussi bien lui échapper à nouveau alors qu'il est à la portée de ses doigts, que même en serrant de toutes ses forces cela pourrait ne pas suffire. C'est le prix à payer pour assumer sa bêtise et elle s'estime déjà bien trop veinarde que l'Auror puisse envisager de lui donner une autre chance. Sans hésitation elle est prête à tenter ce qu'il voudra, à son rythme, à sa manière, selon ses règles. C'est le moins qu'elle puisse faire.

- On prendra le temps oui, je ne veux rien forcer surtout pas toi. D'ailleurs je crois qu'il est important qu'on arrive à se dire les choses, ce qu'on ressent. Cela permettra à l'un comme à l'autre de savoir sans se tromper, sans devoir essayer de deviner. Qu'en penses-tu ? Pas nécessairement là tout de suite, plutôt au fil du temps, petit bout par petit bout pour en prendre l'habitude jusqu'à ce que ce soit naturel. Tu sais combien je suis patiente. -ajoute-t-elle avec son petit air mutin qu'il connaît bien.

Tu m'étonnes que je le suis ! Il m'a fait poireauter au début le Thorn ! Ça valait la peine, c'est pourquoi si aujourd'hui elle doit en repasser par là, par l'attente bien que différente, plus incertaine, elle le fera. Tout naturellement ses doigts se mêlent à ceux du sorcier lorsqu'il bouge sa main. Rien que ce geste qui pourrait sembler anodin représente énormément pour Constance. Elle voudrait ne plus jamais devoir la lâcher même si le moment reviendra où ils devront se séparer. D'ailleurs son ex-fiancé se charge de faire passer le message. Est-ce qu'il redoute que son retour auprès de lui ne soit motivé que par le fait qu'il passe désormais ses journées dans un bureau ? Elle comprend qu'il puisse se méfier d'elle après sa fuite, cela n'en rend pas cela moins douloureux pour autant. Elle comprend tout aussi bien qu'il ait besoin de l'entendre le dire, s'engager, lui confirmer qu'elle ne partira pas à cause de ces choses qui  ont contribué à les séparer. Cela ne l'embête pas de devoir se livrer, se donner quand lui reste sur la réserve. Elle l'a blessé et il mérite qu'elle répare ses torts.

- Je ne vais pas fuir à nouveau Arthur, je ne ferai pas deux fois la même erreur. Je t'aime et plus jamais je ne baisserai les bras. S'il y a des difficultés, je pense que nous les surmonterons ensemble, comme un couple. Je n'essaierai plus de le faire seule. Sûrement qu'elle n'était pas armée, ni lui, en débutant leur relation. On ne vous fournit pas de manuel sur le bonheur et la vie conjugale. On ne vous apprend pas à l'école les vertus du dialogue, de la compréhension, qu'il faut essayer de se mettre dans la peau de l'autre pour pouvoir saisir comment il ressent les choses. Aujourd'hui elle est plus armée pour affronter les épreuves, deux années lui ont offert du temps pour mûrir ses failles, ses erreurs. Et j'ai eu le temps de faire mon deuil de cet enfant. Tu sais, ce que je voulais ce n'est pas être absolument mère, c'était un enfant de TOI. J'ai accepté que c'était impossible, ce n'est pas ta faute ni la mienne. Cela ne change pas ce que je ressens, même pas après deux ans passés loin de toi. Je me fiche de ne jamais en porter tant qu'en contrepartie j'ai la chance de vieillir à tes côtés et de t'entendre ronchonner jusqu'à mon dernier jour. -glisse-t-elle d'un ton taquin. En plus de cette façon je garderai à jamais mon corps de déesse !

Mieux vaut en sourire, en plaisanter. L'avantage d'être pragmatique est qu'une fois le recul nécessaire pris on relativise plus facilement. On voit mieux le verre à moitié plein. Ce n'est pas parce qu'on nous inculque dès petit que le bonheur c'est une famille avec des enfants, une maison, une situation que c'est vrai. Le bonheur à la Llewelyn s'écrit Arthur, c'est une certitude acquise. Pour ce qui est de la question d'agrandir un jour le chiffre deux à trois, la question s'envisagerait le moment venu ou jamais. S'ils ne peuvent reprendre là où ils se sont arrêtés, alors elle n'a pas sa place aujourd'hui.

- En tout cas je suis prête pour le recommencement. -précise-t-elle avec un sourire malicieux en le fixant de ses yeux brillants. Délicatement elle récupère la main qu'il embrassait un peu plus tôt histoire de déboutonner sa veste et de le laisser entrevoir cette fameuse petite robe qu'elle a ressorti de sa boîte. Je sais qu'on n'est pas exactement le soir de la Saint-Valentin, mais c'est sûrement la fête d'un autre Saint moldu. Alors tu crois que tu veux bien m'inviter à sortir ? Histoire que je ne me sois pas apprêtée pour rien. Et même si tu n'aimes pas beaucoup ça là j'ai une folle envie de danser tout contre toi. Juste pour que tu te venges en m'écrasant les orteils !


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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyDim 28 Avr - 20:45

Reset. Start over ?Arthur & ConstanceLes promesses font chaud au coeur. Tant de mots qu'il aurait préféré entendre en d'autres circonstances, sans doute sous forme de voeux prononcés à l'occasion d'un mariage. Des paroles qui n'en ont pas moins de valeur à ses yeux. Une chance s'offre à eux, il serait honteux de ne pas la saisir.
Les obstacles seront nombreux, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Tout d'abord, ils devront se reconstruire, se réapprivoiser, réapprendre à se connaître. Une telle épreuve les a changés, l'un comme l'autre ; elle a changé Arthur, du moins, qui est devenu plus farouche et sauvage encore qu'il l'était à la base. Un peu plus secret, aussi, avec une réelle difficulté à s'ouvrir, désormais. Quant à Constance… Il ignorait encore l'impact que cela avait eu sur elle, mais il le découvrirait sans doute bien assez tôt. D'autant plus qu'ils devraient régler la gangrène qui avait mis leur couple à mal : ne pas la laisser porter seule, cela voulait dire faire face à ses propres torts.
Bref, beaucoup d'écueils à venir.
Peut-être est-ce une erreur de vouloir recommencer leur histoire. Qu'importe : il voulait essayer, et visiblement elle aussi.
Même si cela voulait dire qu'elle renonçait à l'enfant qu'elle voulait tant. Et puis, comme elle le fait si justement remarquer, cela lui épargnerait d'avoir à subir les nausées matinales, la peau qui se déchire, le gonflement du ventre, la vessie qui se déchaîne, l'acné hormonal… Et puis les problèmes que son corps subirait ensuite : cicatrisation, rééducation du périné, incontinence avec l'âge…
Et l'enfant aussi. C'était pas de tout repos, ces choses-là, il en savait quelque chose.
Alors il rit brièvement et silencieusement à la plaisanterie de la jeune femme, avant d'embrasser à nouveau sa main.
Il se détend, tout doucement, aidé par l'humour de Constance et la tension des derniers jours qui le quitte peu à peu.
Elle revient à lui.
Fidèle à elle-même, d'ailleurs, remarque-t-il alors qu'elle déboutonne sa veste. Les joues d'Arthur rosissent à peine alors qu'il s'interroge sur ce qu'elle fait – enfin, ils sont dans une bibliothèque, quand même ! – puis fronce les sourcils en reconnaissant la tenue qu'elle a enfilée en dessous.
Était-ce bien la robe de ses souvenirs ? Non, quand même pas ? Après toutes ces années, elle pouvait encore la mettre ?
Il s'en faut de peu pour qu'il fasse une remarque des plus maladroites sur ce que ça laissait entendre de sa maigreur. Heureusement pour eux, il est pris de court par la suite – mais ne vous en faites pas, il aura bien l'occasion, tôt ou tard, de faire un commentaire sur le fait qu'on voit un peu trop ses côtes à son goût, goujat comme il peut l'être.
Et il y a de quoi être désarçonné !
Dancing ?1 répète-t-il, dévisageant la juriste comme s'il la voyait pour la première fois. En effet, il n'aime pas ça. Il n'a pas du tout le sens du rythme, n'aime pas les espaces clos, a du mal avec les endroits trop bruyants depuis son dernier retour de mission, bref, ce n'est pas tellement le lieu qu'il aurait choisi pour un premier rencard.
Même pour lui écraser les orteils.
Donc, vous vous en doutez, la meilleure réponse qu'il lui offre est un long grognement mécontent. Ce même grognement qui fait savoir qu'il l'emmènera quand même danser, et qu'il râle plus pour la forme qu'autre chose. Il se lève alors, sans lâcher la main de la jeune femme – comme de crainte qu'elle s'envole – l'entraîne avec lui.
Alright, but choose a place that's not too crowded please,”2 cède-t-il dans un marmonnement.
Enfin bon, vu l'heure qu'il était, ils n'allaient pas aller danser tout de suite. Certes, l'Angleterre est un pays merveilleux où les pubs ferment à vingt-trois heures, ce qui impliquent que les soirées démarrent plus tôt, mais tout de même. Il était plutôt l'heure d'aller manger un morceau. Ils iraient danser – enfin, bouger sur la piste de danse – ensuite, et il la raccompagnerait sagement chez elle.
D'ailleurs, c'était où, chez elle ?
Il l'entraîne tout naturellement hors de la bibliothèque, sans se dire qu'il n'est absolument pas habillé pour sortir, mais la laisse décider de la direction à prendre. Puisqu'elle a l'air de savoir où elle veut aller…
So tell me a bit about you, young lady,”3 fait-il après s'être éclairci la gorge, un peu mal à l'aise. Repartir à zéro, avait-il dit.
Réapprendre à se connaître.
___________________________
1 Danser ?
2 Okay, mais choisis un endroit pas trop fréquenté, s'il te plait.
3 Donc, parle moi un peu de toi, jeune fille.
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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyLun 29 Avr - 10:45

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Toujours ses ronchonnements si charmants ! La galloise se doutait bien qu'Arthur ne trépignerait pas d'impatience ou d'enthousiasme à l'idée d'aller danser. Pourtant elle a envie de croire que c'est ce dont ils ont besoin, un instant où la séduction peut agir, se réapproprier une forme de proximité, d'intimité perdue depuis deux ans, laisser l'alchimie indéniable entre eux deux opérer à nouveau. Et puis c'est un prétexte assez facile pour s'inviter dans les bras de l'Auror. De toute façon ce ne sera que pour la deuxième partie de soirée. Les choses ont le temps d'évoluer gentiment d'ici là. Étant donné que son cavalier a l'air décidé à la laisser conduire, elle réfléchit rapidement à un programme qui convienne au caractère un peu farouche de ce dernier. Pas d'endroit bondé, ça lui va très bien ! Elle n'a pas envie de le partager de toute façon, même si à ses côtés elle arrive à oublier très vite le monde autour. Pas de rendez-vous galant sans dîner, la galloise sait que son ex-fiancé n'est pas spécialement gourmand ou gastronome. Il y a quand même un plat qu'elle a appris à préparer durant leur vie commune, un plat apprécié par le jeune homme. Elle y a repensé quelques jours auparavant en passant devant la vitrine d'une boutique londonienne. Et t'as pas pu t'empêcher d'en commander un en pensant à un grand brun ténébreux, pas vrai ! On se raccroche à ce genre de petits détails quelques fois, comme pour partager encore quelque chose avec la personne qu'on aime et qu'on a perdu, une tentative plutôt vaine de préserver une forme de lien. Le chausson à la viande n'était pas mal, pas aussi bon que les vrais qu'on déguste dans les Cornouailles bien entendu. En serrant la main du sorcier dans la sienne, la Llewelyn quitte la bibliothèque.

- J'ai 33 ans, je travaille depuis peu comme juriste pour un cabinet privé dans le Londres magique. Je suis galloise, d'ailleurs j'ai encore un appartement à Newport. Je fais les allers-retours par transplanage tous les jours de semaine. J'ai une passion déraisonnable pour les hommes ronchons barbus. -taquine-t-elle. Sinon j'aime beaucoup l'histoire, aller courir en bonne compagnie et les jeux de société en famille voir les jeux en règle générale. Et vous cher monsieur Thorn ? Dites-m'en plus sur le chef des Aurors si mystérieux et séduisant que vous êtes.

Elle tourne la tête vers lui pour mieux lire dans son regard comme sur ses traits. En marchant des idées lui sont venues toutes seules. Constance aimerait offrir une belle première soirée à son cavalier, un programme un peu différent de leur rendez-vous de Saint-Valentin. Elle espère apaiser ainsi son esprit torturé par les nuits sans sommeil. Sûrement que les heurts et les discussions plus profondes reviendraient un autre jour. Pour ce soir, ils doivent renouer le contact, se séduire à nouveau malgré les sentiments qui n'ont jamais vraiment disparu. La jeune femme a bien senti que Thorn a envie de savoir ce qu'elle a fait de ces deux années sans lui. Autant le lui faire découvrir de façon un peu ludique, en mettant de côté la longue période où elle n'était qu'une ombre pleine de larmes et de regrets.

- Pour le reste mon cher, je vous propose un jeu en trois étapes. A chaque fois tu auras un indice sur mes derniers hobbies. Tu auras droit de me poser une question si cela ne suffit pas à te mettre sur la piste. A la fin si tu as bien deviné les quatre activités qui m'ont occupé au cours des deux années écoulées, tu auras droit à une récompense. Tu pourras m'embrasser si tu en as envie. Si tu perds, tu auras un gage ! C'est moi qui t'embrasserais... Et crois-moi, j'en aurais envie ! -assure-t-elle les yeux pleins de malice et un large sourire sur les lèvres avant d'éclater de ce rire cristallin qu'il connaît bien. Alors tu ferais mieux de l'emporter si ce n'est pas réciproque. Comme je suis bonne joueuse, je te laisse du temps pour décider si tu as envie de jouer avec moi ou pas.

Le petit couple quitte l'université et la galloise fait un signe à Arthur avant de transplaner avec lui jusqu'à la sortie de la ville de Windsor. De là ils marchent un peu jusqu'à ce que Constance leur trouve un taxi. Une fois assis à l'arrière, elle indique leur destination au chauffeur : Peascod Street.

- C'est mon nouveau moyen de transport préféré. -précise-t-elle à son compagnon d'aventure en lui souriant. Profitant qu'ils sont installés, elle recommence à caresser la main dans la sienne de la pulpe de son pouce. Dites-moi cher Arthur, vous avez je crois une grande famille. Vous m'en parlez un peu ? C'est une manière détournée d'avoir des nouvelles de ceux qui comptent aussi pour elle, qui étaient sa famille. Elle a vu Viviane et voudrait savoir comment se porte le reste de la fratrie. Le véhicule finit par se garer dans la bonne rue après quelques minutes.  Une fois la note réglée en argent moldu, le duo descend. La galloise essaie de se repérer aux numéros pour voir dans quelle direction aller ensuite. Je crois que c'est par là. -indique la sorcière avant de refermer les pans de son manteau. Il fait un peu frais le soir venu. Au moins le temps est dégagé, elle espère que cela va durer.



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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyLun 29 Avr - 12:30

Reset. Start over ?Arthur & ConstanceLes jeux de société en famille ? Sérieusement ? Les Thorn ne lui ont donc pas fait passer l'envie de jouer au Monopoly ou au Scrabble, avec leur tempérament explosif et leur nette tendance à être de très mauvais perdants ? Il ne se souvenait pas avoir fini une seule fois une partie d'un quelconque jeu avec sa famille. L'un d'eux finissait tôt ou tard par craquer et par envoyer le plateau voler à travers la pièce. Ils en étaient réduits à imaginer qui aurait eu les meilleures chances de l'emporter pour désigner un vainqueur de la partie.
Ça ne l'empêche pas de rougir au compliment qu'on lui adresse, fidèle à lui-même.
Well… Err… I'm thirty-five and I live in Cornwall, by the sea,” explique-t-il en tentant de se prêter au jeu. “I love the sea, the fresh air, and I hate being locked inside an office.1
Le comble quand on occupait son poste, soit dit en passant.
De retour à l'extérieur, il prend une profonde inspiration et continue de se laisser guider par la jeune femme, autant par ses pas que par ses idées. Elle lui propose un jeu, comprend-il. Un jeu sans enjeu, d'ailleurs – ou en tout cas sans réel enjeu – ce qui lui permettra d'éviter l'écueil du côté mauvais perdant dont on parlait plus tôt. Quoi que… Il n'est pas sûr de vouloir jouer à ça. Sans parler des règles en elles-mêmes, il n'a pas très envie d'embrasser la jeune femme par obligation.
L'embrasser n'est pas un problème, en soi, mais il préfèrerait que ce soit spontané. Ce qui implique, donc, qu'il gagne les manches ? Ou qu'il décline ?
Moui, c'est peut-être mieux.
Are you sure you want to bargain our first kiss in months ?” relève-t-il. “It doesn't sound very romantic…2
Ah bah tiens, c'est l'elfe de maison qui se fout du gobelin ! Quand on connaît Arthur, on sait très bien que le romantisme n'est pas son fort. C'est un bon signe, sans doute ; ça veut dire qu'il a dans l'idée que ces retrouvailles soient inoubliables.
Autant que leur premier rendez-vous.
Le couple transplane, ressort dans le Londres Moldu, à la surprise de l'auror qui se retrouve, sans trop comprendre comment ils en sont arrivés là, assis et attaché à l'arrière d'un taxi.
Il n'était plus monté dans une voiture depuis des années. Il n'avait même pas son permis de conduire. Et donc n'avait sans doute jamais mis les pieds dans un taxi. Il se tourne, un peu désarçonné, vers la jeune femme, oublie son étonnement dès qu'il voit le sourire qu'elle lui adresse, alors qu'il sent son coeur rater un battement.
Et elle le lance sur l'un des seuls sujets sur lesquels il est intarrissable : sa famille. Ah ça, il est très attaché à sa fratrie, le petit père.
Well, I have four brothers and two sisters,” commence-t-il en réfléchissant par où commencer. “I am the eldest, and my younger brother is only five. Amongst us, only three are wizards.” Une nouveauté pour Constance, puisqu'ils ont découvert les pouvoirs d'Uther en même temps que sa lettre d'admission à Poudlard, quelques semaines après le mariage avorté. “Viviane is teaching at the MUL, and Uther's at Hogwarts. He was sorted in Gryffindor.” Oh, vous la sentez la fierté ? Le regard qui brille, la poitrine qui se gonfle à peine ? Décidément, la jeune femme a trouvé le parfait sujet pour détendre Arthur et lui permettre d'oublier ses doutes, son malaise. La main toujours dans la sienne – il n'est pas prêt de la lâcher – il se montre même plutôt bavard quand il s'agit d'aborder le sujet. Il se laisse même tout naturellement amener vers ce qu'il voulait dire à la galloise, sans trop savoir comment faire. “But his mother – my step-mother – couldn't stand having a wizard under her roof and kicked him out. He's living with me now.3
Voilà, c'était dit. Ils n'auraient pas d'enfants – ou en tout cas, pas de leur sang à tous les deux – mais ce serait tout comme. Enfin, au moins, il n'était là que pendant les vacances scolaires. Ce qui était un plus : un adolescent à la maison, je ne souhaite ça à personne.
Ils arrivent enfin à destination, et Arthur descend de voiture avec la jeune femme, la suit dans la rue. Il remarque son geste pour se protéger du froid et, sans réfléchir, dans un réflexe venu d'un autre temps, lâche enfin sa main pour enrouler son bras autour de ses épaules et l'amener contre lui.
How about Rhian ? Is he doing alright ?4
Il regarde autour de lui, ne reconnaît pas les lieux. Il ne peut pas s'empêcher de tout détailler du regard, de repérer les recoins sombres, de chercher les endroits d'où un danger hypothétique pourrait surgir. Et garde fermement Constance contre lui pour la prémunir du froid.
Mais où donc les emmenait-elle ?
___________________________
1 Et bien… Euh… J'ai trente-cinq ans et je vis en Cornouailles, en bord de mer. J'aime la mer, l'air frais et je déteste être enfermé dans un bureau.
2 Tu es sûre de vouloir jouer notre premier baiser en plusieurs mois ? Ce ne serait pas très romantique…
3 Bah j'ai quatre frères et deux soeurs. Je suis l'aîné, et le petit dernier n'a que cinq ans. Parmi nous, nous ne sommes que trois à être sorciers. Viviane enseigne à la MUL, et Uther est à Poudlard. Il a été réparti à Gryffondor. Mais sa mère – ma belle-mère – n'a pas supporté d'avoir un sorcier sous son toit et l'a flanqué dehors. Il vit avec moi maintenant.
4 Et Rhian ? Il va bien ?
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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyMar 30 Avr - 10:16

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La galloise note que son ex-fiancé a déserté la capitale pour se trouver un logement dans sa région de cœur. Elle n'en est pas tellement surprise. Les distances ne sont aucunement une contrainte pour des sorciers comme eux et Arthur dénote sûrement moins dans ce cadre qu'au milieu de la vie citadine.

- 35 ans seulement ? Je vous aurais donné plus avec cette barbe. -taquine-t-elle en se tournant davantage afin de revenir la caresser tendrement, d'un geste lent. En vérité cela vous va bien, et puis j'ai mentionné plus tôt avoir un faible pour les hommes comme vous. Peut-être étions nous prédestiné ? Cela vous ennuie si on se tutoie ? En tout cas ce doit être agréable d'être sur la côte, cela donne le sentiment d'être toujours en vacances. J'espère qu'un jour tu me la feras visiter.

Constance s'efforce de suivre les règles et de détendre l'atmosphère entre eux. Au final cela ne lui semble pas difficile. Elle reste elle-même ou du moins, la Llewelyn rieuse et malicieuse qu'elle était avant et qu'au final elle est toujours quand on gratte un peu la surface. C'est d'autant plus naturel avec Thorn à ses côtés, surtout sachant qu'il veut essayer d'écrire une suite à leur histoire. Le plus compliqué serait presque de ne pas sentir ou penser à la pression que cela implique. La jeune femme se dit qu'en étant attentive à l'homme qu'elle aime, à son rythme, à ses envies, cela devrait bien se passer. Il n'est pas emballé par son jeu par contre, du moins par la récompense qui l'accompagne. La raison qu'il invoque l'étonne un peu plus. L'un comme l'autre, ils n'ont jamais eu besoin d'avoir recours aux clichés, aux grandes démonstrations ou déclarations pour se rassurer sur leurs sentiments, les célébrer. Soit, si l'Auror a besoin de cela aujourd'hui pour être certain de se trouver sur la bonne voie, elle peut bien essayer. Mais avant elle ne peut pas s'empêcher de se montrer à nouveau malicieuse. Le fixant de ses grands yeux rieurs et un sourire espiègle sur les lèvres elle demande :

- Qui a dit que ce serait le premier ? Et elle ne le quitte pas des yeux histoire de ne pas perdre sa réaction avant de partager le fond de sa pensée. Je voulais juste te faire savoir que j'ai une folle envie de t'embrasser. Tu peux choisir ta récompense si tu préfères, ou bien on ne se lance pas dans cette histoire de jeu. La seule chose qui compte pour moi c'est qu'on soit ensemble.

La jeune femme n'est absolument pas déçue, en vérité ce jeu de pistes devait surtout servir à illustrer la quatrième de ses nouvelles activités préférées. Celle mise en place par son père pour la pousser loin de sa chambre qui ressemblait d'ailleurs davantage à une grotte où elle a passé des semaines prostrée. Si le sujet ne vient pas ce soir, alors ils l'aborderaient sûrement un autre parce que cela aussi elle a envie de le partager avec Arthur. En attendant elle le pousse à parler de sa famille et l'écoute, se demandant si elle doit évoquer ou non sa rencontre avec Viviane. Le sorcier parle d'Uther et la galloise ne peut s'empêcher de sourire en le voyant si fier. Elle serre sa main dans la sienne, résistant à l'envie de l'embrasser, se blottir contre lui. Elle ne veut rien brusquer, surtout pas maintenant que son compagnon a l'air plus détendu, moins soucieux. Avant qu'elle n'ait pu glisser un mot, il l'informe que sa belle-mère a mis l'enfant à la porte. Constance fronce les sourcils. Elle a vu le garçon grandir et cette nouvelle la met forcément en colère.

- C'est affreux, pauvre Uther. Enfin il est sûrement mieux avec toi qu'avec elle... Comment est-ce qu'il a vécu ça ? Il se plaît dans sa nouvelle maison et à Poudlard ?

Après avoir réglé la course en taxi, les deux trentenaires déambulent le long de Peascod Street à la recherche de la devanture du West Cornwall Pasty. La juriste pense faire le bon choix en optant pour un dîner à emporter plutôt que de s'attabler dans un lieu plus ou moins bruyant et fréquenté. Le froid est le seul vrai obstacle à un pique-nique nocturne. Elle est plus que reconnaissante envers Arthur lorsqu'il l'enlace et qu'elle peut profiter de sa chaleur. Depuis qu'elle a beaucoup maigri, la galloise est très souvent frigorifiée, au point d'ailleurs qu'elle s'y est habituée et ne le remarque plus. Ce n'est que quand la main chaude du brun a pris la sienne un peu plus tôt qu'elle l'a réalisé pour de bon. A son tour elle passe son bras autour de sa taille et se presse contre lui. Ce n'est pas tant par besoin de se réchauffer que par envie de le sentir. Toute proche elle retrouve son odeur, titillant toujours plus son désir de goûter à nouveau à l'asile de ses bras.

- Rhian... m'inquiète un peu je dois l'avouer. J'ai l'impression qu'il s'est perdu quelque part en chemin et quand j'ai essayé de lui parler il m'a... Enfin il a été assez rude. Il refuse de me voir et s'est fâché avec mon père. Cela génère beaucoup de tensions entre Alwin et sa femme, la mère de Rhian.

Constance est presque soulagée d’apercevoir la devanture de la boutique. Le sujet abordé la préoccupe plus qu'elle ne le laisse entendre, elle sait bien qu'Arthur va le sentir et ce soir elle aimerait plutôt profiter de leurs retrouvailles que de se lancer un dans une discussion compliquée. Elle lui en parlera plus tard, peut-être que lui qui a une grande fratrie saura comment agir.

- C'est ici, ils ont des cornish pasties. On peut prendre le temps de regarder le menu avant de commander.

Quelques clients font déjà la queue, attendant d'être servis. Le petit couple avance vers une grande ardoise où sont listés les plats et leurs tarifs ainsi que les menus. La galloise n'a pas spécialement faim, ce qui ne l'empêche pas de réfléchir à ce qu'elle va choisir. Une fois qu'ils se sont décidés, ils se rapprochent du comptoir et indiquent au vendeur ce qu'ils veulent prendre. La jeune femme opte pour un chausson fourré au poulet et un grand gobelet de thé, histoire de se réchauffer encore plus. Une fois leur commande récupérée et réglée, ils se mettent en quête d'un endroit abrité des regards pour un nouveau transplanage. C'est un tout autre décor qui les accueille, plus sombre au milieu des arbres et sans éclairage électrique. Il va falloir s'éclairer à la baguette.

- Les moldus français appellent cet endroit la forêt de Paimpont. On dit qu'à l'origine c'était la Forêt de Brocéliande. Juste devant nous là se trouve la fontaine de Barenton. A cet endroit selon la légende, Viviane fit la connaissance de Merlin. Il paraîtrait que l'eau de cette fontaine a des vertus magiques.




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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyMar 30 Avr - 18:38

Reset. Start over ?Arthur & ConstanceS'il ne parle pas autant que la jeune femme, Arthur n'en est pas moins conscient de tous les petits indices qu'elle sème dans leur conversation. Le fait qu'elle ait un faible pour les hommes dans son genre, qu'elle aime le voir porter la barbe, qu'elle aimerait venir chez lui… Ou encore qu'elle ait envie de l'embrasser. C'est d'ailleurs une envie qu'elle ne se prive pas d'exprimer à déjà deux reprises. D'ailleurs, elle fait même remarquer que ce baiser par lequel elle veut le récompenser ne serait pas forcément le premier.
Il n'en faut pas plus pour que, cette fois, l'auror rougisse jusqu'aux oreilles. Décidément, il ne s'y fera jamais. Il a beau la savoir taquine, et se douter qu'elle se fera un plaisir de le faire tourner en bourrique, il marche toujours. Il se fait sans cesse avoir, souvent de bon coeur, et il sait qu'elle se délecte de ses réactions. Et rien n'y fait : il sent ses joues s'enflammer à chaque fois, comme s'il n'était encore qu'un adolescent timide incapable de maîtriser ses réactions.
Parce que face à elle, il n'est qu'un adolescent incapable de maîtriser ses émotions.
Le sujet de conversation s'est toutefois ensuite porté sur les affaires familiales, et Arthur n'a pas manqué de rassurer sa compagne sur l'évolution de son petit frère à Poudlard : il s'y plaît, sans doute autant que les Thorn l'ayant précédé puisqu'il cumule un nombre de retenues comparable à celui de ses deux aînés. Il faut croire que le dédain pour les règles est également une caractéristique familiale… Ce qui n'est pas pour lui plaire, en revanche ; il ne fait pas part de son désarroi sur la question, mais le ton de sa voix est suffisamment explicite – il préfèrerait qu'Uther ne se fasse pas remarquer et se concentre sur sa scolarité.
Mais bon… L'adolescent aura sans doute tout le temps de s'en rendre compte. Il faut bien que jeunesse se fasse !
En tout cas, il préfère le savoir auprès de lui plutôt que sous le toit de cette vieille folle. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait embarqué toute la compagnie, de Morgane à Bohort, et les aurait accueilli sous son toit. Ça vaudrait mieux pour eux que cette vieille bique.
En attendant, voici que le couple s'extrait du taxi, et s'engage dans les rues de cette ville inconnue de l'homme. Oh, bien sûr, il a dû visiter le Château de Windsor avec l'école, dans son enfance, mais n'en garde pas grand souvenir. Alors pour ce qui est des rues commerçantes qui l'entourent… Bras autour des épaules de sa belle, il guette sans cesse autour d'eux, attentif au moindre mouvement. On le sent un peu tendu, sur le qui-vive, mais rien d'anormal : c'est une habitude un peu triste prise au fur et à mesure des missions qu'il a effectuées. Ça ne l'empêche pas d'être attentif aux nouvelles de son beau-frère, dont il n'a jamais vraiment été très proche.
Si Constance avait su parfaitement intégrer la famille Thorn, Arthur, lui, avait eu plus de mal avec les Llewelyn. Pas avec Alwin, bien sûr, avec lequel il s'entendait même plutôt bien ; Rhian, en revanche, était une personne qu'il n'avait jamais vraiment réussi à cerner. Entendre qu'il se perd en chemin, selon les propres mots de la jeune femme, ne lui dit rien qui vaille. D'autant plus s'il commence à se couper des siens.
Ce n'est jamais bon signe.
Il n'en dit rien, toutefois. Il ne pensait pas soulever un lièvre en abordant ce sujet, et n'a pas envie de creuser, lui non plus. Il préfèrerait que cette soirée reste légère.
Ils ont déjà bien assez à dénouer avec leurs propres soucis sans s'ajouter ceux de leurs proches pour le moment.
Et puis, ils arrivent à destination, apparemment. Arthur lit le panneau de la devanture, hausse les sourcils en devinant où elle les a amenés. Des pasties, évidemment. L'attention lui fait plaisir, et il ne lui faut pas bien longtemps pour faire son choix. Pour lui, ce sera cheese and onion, la viande étant remplacée par la pomme de terre – ce qui, je vous prie de me croire, tient particulièrement au corps – accompagné par du thé également – on ne se refait pas. C'est lui, cette fois, qui tire un billet moldu du fond d'une de ses poches et règle la note, avant de suivre docilement la jeune femme jusqu'à finir…
En forêt ?
Bah tiens, voici qui est inattendu.
Les explications de la jeune femme lui tirent un grognement amusé. Brocéliande, hein ?
Are you willing to be my Guinevere tonight ?1 taquine-t-il tout de même. On ne va pas le prendre pour un bleu : il a bien assez fait face aux plaisanteries sur la légende arthurienne au cours de sa vie pour qu'on ne le prenne plus tellement au dépourvu.
Il pose son gobelet à terre, sort sa baguette, l'agite à peine pour faire apparaître trois petites boules lumineuses qui se placent un peu plus haut qu'eux deux, près de la fontaine – assez pour y voir. L'homme, le bras toujours autour des épaules de la frileuse jeune femme, s'avance vers la fontaine pour s'asseoir à son bord. Il observe le remous de l'eau, sourcils froncés, puis hausse les épaules avant de faire venir son gobelet abandonné plus tôt à lui et de mordre dans son repas.
Non sans s'assurer qu'elle reste près de lui. Il ne voudrait pas qu'elle prenne froid, dites.
Tell me, then, Guinevere, what powers do these waters confer ? Eternal life ?2 Il mord à nouveau dans son chausson, mais plus par habitude que par faim. Le coeur battant, enfin seul avec la jeune femme, il se rend compte qu'il n'a pas beaucoup d'appétit.
Il a faim d'autre chose, se rend-il compte en buvant une gorgée de thé brûlant.
The return of the loved one ?3
Il a posé le pasty sur le bord de la fontaine, à côté de son gobelet. Il a les yeux rivés sur Constance, le regard plongé dans le sien, hésitant. Il glisse une main sur le visage de cette dernière, caresse sa pommette du pouce.
Do they need to be drunk to work ? Or is sitting by them enough ?” souffle-t-il, approchant lentement le visage du sien. Son regard se détourne une seconde, guette les lèvres tentatrices de la jeune femme, revient à son iris, hypnotiques.
Oserait-il ?
Can I…?4
___________________________
1 Veux-tu être ma Guenièvre ce soir ?
2 Dis moi, alors, Guenièvre, quels pouvoirs offrent ces eaux ? La vie éternelle ?
3 Le retour de l'être aimé ?
4 Je peux … ?
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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyMer 1 Mai - 17:13

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Se promener en plein cœur d'une forêt le soir n'est pas le meilleur moyen d'échapper au froid. Pourtant l'endroit semblait tout indiqué à la galloise, c'est même le premier auquel elle a pensé. Peut-être parce que lors de sa venue ici, il y a plus d'un an, Arthur hantait chacun de ses pas. L'amener sur ce site va de soi en quelque sorte. L'amoureux de Cornouilles devrait aimer son pendant français, même si l'endroit en vérité est plus à l'ouest que l'ancien Comté qui portait ce nom. La Bretagne reste une région assez enchanteresse dans sa globalité, avec des coins que la belle a aimé découvrir notamment la Presqu'île de Quiberon. Cela pourrait faire l'objet d'une autre balade, qui sait... En tout cas ce n'est certainement pas un hasard si l'ex-fiancée en fuite est venue se perdre dans cette contrée riche en légendes. Il est probable qu'y amener l'Auror pour ce rendez-vous soit un moyen de lui faire savoir que même séparée de lui il l'accompagnait toujours. Elle sourit, pas du tout étonnée qu'il ait saisi la référence.

- J'aime mieux être ta Constance. Et comme il s'intéresse aux pouvoirs prétendument magiques de cette fontaine, la jeune femme y reporte son attention. Elle observe l'eau, cherchant à voir le phénomène étrange qui survient en ce lieu. Malgré sa température toujours glaciale il arrive bien souvent qu'elle donne l'impression de bouillonner, formant comme des bulles sur la surface. C'est d'ailleurs cette curiosité qui a donné lieu à tant de croyances à son sujet. La fontaine de jouvence est à quelques kilomètres. -précise-t-elle non sans malice bien qu'elle soit parfaitement sérieuse. Lorsqu'il évoque le retour de l'être aimé, la songeuse galloise relève le nez vers lui. Peut-être bien, ce serait difficile de ne pas y croire là tout de suite. Mais le charme n'a-t-il pas opéré dans un endroit encore plus magique ? Là où les feuilles ornent les livres et non plus les arbres. Ça y ressemble assez non ?

Là tout de suite la juriste si bavarde et espiègle a du mal à trouver de bons mots. Elle l'a dit il n'y a pas si longtemps : ils s'en passent plutôt bien. Le regard de l'homme qu'elle aime se perd dans le sien et comme un miroir elle lui renvoie la même lueur, le même éclat. C'est lui cette fois qui parle, elle se contente de se rapprocher un peu plus, sans même s'en rendre compte. Elle se penche vers lui, le décor se trouble une fois de plus. Il peut bien faire nuit ou bien jour, chaud ou bien froid, rien n'a plus d'importance, juste ce beau visage qui se tend vers le sien, ses doigts qui se posent sur sa joue, ce souffle qui frôle ses lèvres réclamant les siennes.

- La proximité fonctionne je crois... Il faut s'approcher encore. -laisse-t-elle échapper dans un murmure. Elle ne parle évidemment plus du tout de la fontaine. Quelle fontaine d'ailleurs ? La seule chose dont Constance désire s'abreuver ce sont ses baisers. Il la surprend en lui demandant la permission, du Arthur tout craché, si touchant, si soucieux. D'après toi... -taquine la sorcière avant de se pencher un peu plus. Cette fois leurs bouches se frôlent, se retrouvent, s'aiment religieusement. La main vient naturellement se poser sur la nuque de l'Auror qu'elle couve avec tendresse. L'autre glisse autour de lui pour mieux l'éteindre, son buste se pressant contre le torse viril. La Llewelyn n'aurait jamais cru cela possible, revivre un premier baiser avec Arthur. On en connaît normalement qu'un seul dans toute une vie. Et pourtant... Ce sont les mêmes sensations qui l'étreignent, la même force, la même chaleur, le même désir qu'il y a douze ans de cela. La même... évidence. La sang-mêlé se laisse emporter, embraser toute entière par la puissance de ce qu'elle ressent. Elle pourrait tout aussi bien par un sortilège étrange avoir été ramenée ce fameux soir de Saint-Valentin. Ce baiser la laisse le souffle un peu court une fois que leurs lèvres se décident à se séparer. Néanmoins elle n'est pas résolue à s'éloigner de lui et reste blottie, ce n'est même pas la faute du froid.

- Mince, tu vas croire que j'ai fait exprès de t'amener ici pour abuser de toi grâce à la magie. -glisse-t-elle tout près de son oreille d'un ton malicieux. Elle a envie de lui dire tellement de choses maintenant. Seulement Constance ne souhaite pas brûler les étapes, aller trop vite. Elle sait qu'un sanglier ronchon ça s’effarouche. Si bien qu'elle se contente de saisir une de ses mains dans la sienne de nouveau. Elle la porte vers ses lèvres pour l'embrasser avant de la poser sur sa poitrine, juste là où son cœur affolé palpite plus fort que jamais. J'ai fait une sorte de pèlerinage ici, pas pour faire le vœu de te retrouver. Plutôt parce que ça me liait un peu à toi d'une certaine manière... Je me suis promenée dans la forêt. Il y a tout un tas de sites incroyables et empreints d'histoires. Tu en as sûrement entendu quelques unes. Elle continue de parler à voix basse, trop heureuse qu'il soit là, de le sentir, le serrer, être contre lui. C'est si naturel de l'aimer, même après tout ce temps et malgré les heurts.


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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyMer 1 Mai - 18:21

Reset. Start over ?Arthur & ConstanceIl en avait rêvé, de ce baiser. Il l'avait redouté aussi.
Mais à l'instant où ses lèvres rencontrent enfin celles de la jeune femme, il n'y a plus rien de tout cela. Plus de regrets passés, plus de craintes de l'avenir. Il n'y a plus que le présent, l'instant partagé, et leurs coeurs qui battent à l'unisson. Retenant le visage de la jeune femme de sa main, il lui murmure du bout des lèvres combien elle lui a manqué. Il la sent se rapprocher encore de lui, la main qui se glisse contre sa nuque et s'enhardit à approfondir le baiser qu'il lui donne.
C'était une sensation particulière, tout de même. Sans doute est-il un peu maladroit d'ailleurs, alors qu'il tente de retrouver ses marques, de s'accorder à nouveau à cette femme qu'il n'avait plus étreinte depuis deux longues années. Et pourtant, quand il se détache d'elle, c'est pour lui adresser un regard brûlant d'une flamme qu'il avait cru éteinte.
Non, ses sentiments ne se sont pas taris. Il se surprend même à retrouver cette passion émoussée par le quotidien de deux amants qui s'habituent l'un à l'autre.
Comme au premier jour ?
Peut-être pas non plus. Mais les cartes ont été redistribuées, les choses sont différentes. Il y a à nouveau l'incertitude du lendemain, le défi d'une construction qui est entièrement à rebâtir.
Est-ce là le secret d'une relation durable ?
Oh, il n'en est pas à ce stade de réflexion, je vous rassure. Il est bien trop occupé à se noyer dans le regard de celle qui, chaque jour de ces douze dernières années, a hanté ses pensées.
Sa compagne, en revanche, préfère briser la magie du moment par quelque parole. Est-ce pour éviter la légère gêne qui pourrait s'installer après un premier baiser ? Qu'importe, elle fait mouche et obtient un sourire, et même un petit rire nerveux de la part de l'auror. Il récupère sa main, baisse la tête qu'il secoue à peine en même temps qu'il rit. La situation est improbable.
Clairement improbable.
Autant que le fait qu'elle lui prenne la main pour la poser contre son coeur. À nouveau, Arthur sent ses joues s'enflammer – c'est qu'il ne pense pas immédiatement à son coeur, quand on met sa vilaine patte là, hein – alors que, sous la pulpe de ses doigts, il sent les palpitations d'un organe qui répond au sien. Il n'écoute les explications de Constance que d'une oreille, davantage fasciné par le lien qui se tisse à nouveau entre eux. Non pas que son discours soit inintéressant mais… Il a plutôt envie de continuer à sentir cette sensation indistincte sous ses doigts, d'écouter la mélodie de sa voix, et de profiter de l'instant.
Probably,” répond-il d'un ton un peu absent, les yeux clos – pour mieux sentir les battements de son coeur. Il finit, au bout d'un court instant, par enlever sa main, observe à nouveau la jeune femme. Il l'attire tout contre lui – elle est frigorifiée ! – et attrape à nouveau son pasty dans lequel il mord. “Will you tell me one while we're eating ?1
Ce n'est pas tant la légende qui l'intéresse que d'écouter la voix cristalline de la jeune femme. Et puis, il veillerait, en même temps, à ce qu'elle mange. Il sent bien en la tenant ainsi qu'elle a maigri, chose qu'il avait déjà constatée en la voyant, deux semaines plus tôt.
Deux semaines…
Il avale alors une gorgée de thé chaud, cette fois, se place de biais sur le rebord de la fontaine, une jambe relevée, pour pouvoir accueillir le dos de la juriste contre son torse.
Il pourrait ainsi se laisser porter par sa voix tout en mangeant, en buvant, et quand il aurait les mains libres, il pourrait jouer avec les longs cheveux qui lui chatouillent déjà le cou. Cet endroit était parfait. Parfait pour se retrouver simplement, l'un avec l'autre, sans être dérangés.
Mieux ne valait pas d'ailleurs. Car dans ce calme, le moindre bruit suspect pourrait le faire bondir.
___________________________
1 Probablement. Tu m'en raconterais une pendant qu'on mange ?
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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyDim 5 Mai - 11:39

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L'endroit semble encore plus magique que dans ses souvenirs, assurément parce que cette fois-ci l'homme qu'elle aime lui tient compagnie. Et comme ils viennent d'échanger un baiser, une autre forme de sorcellerie, toute aussi puissante que celle de Brocéliande flotte dans l'air. La Llewelyn se sent bien, surtout quand il la serre contre lui. Même si tout est loin d'être réglé c'est un soulagement de voir qu'ils sont encore complices, qu'ils apprécient l'un comme l'autre de se retrouver. Arthur a l'air moins grave, moins tourmenté. Il a même commencé à manger. La galloise se cale contre lui, soucieuse de ne pas rompre le contact autant que le chef des Aurors. Elle s'installe de façon à lui laisser une certaine liberté de mouvement tout de même. Elle prend son chausson fourré entre ses doigts, sa main libre posée sur la cuisse masculine. Sans surprise elle n'a pas spécialement faim, l'idée de manger ne lui vient pas à l'esprit. Par mimétisme et sans y penser elle grignote un peu. Son ex-fiancé lui demande de partager une des légendes autour de cette forêt. La jeune femme ne réfléchit pas vraiment avant d'arrêter son choix. Et comme on ne parle pas la bouche pleine, elle délaisse son repas.

- Il y a fort longtemps les créatures grandes et petites vivaient en parfaite harmonie. Jusqu'à ce que l'homme ne vienne empiéter de plus en plus sur leurs territoires, abattant les arbres, défrichant les sols. Alors une nuit, les créatures se réunirent et décidèrent que le temps des Hommes était venu. Les géants partirent se réfugier dans les hautes montagnes, les trolls dans les endroits neigeux du nord, les korrigans se cachèrent dans leurs minuscules terriers. Les fées, elles, ayant l'amour des eaux et des fleuves choisirent de s'y abriter. Parmi elles se trouvaient sept sœurs, chacune ayant son domaine de prédilection. L'une se passionnant pour les plantes, l'autre les étoiles, ou bien la roche, les animaux... La plus jeune était curieuse de tout et suivait ses sœurs tour à tour. Elle était ainsi la plus puissante en magie. Les sept fées s'installèrent au fond d'un étang, elles y dormaient le jour durant et la nuit vaquaient à leurs occupations. Elles firent le pacte de ne jamais se montrer aux Hommes. Ainsi passèrent plusieurs siècles et la cadette finit par s'ennuyer follement. La sorcière relève le nez vers Thorn tout en racontant, l'histoire étant un peu longue. Ses doigts dessinent des arabesques sur sa cuisse, un geste spontané, naturel qui glisse au fil des mots. Elle devenait plus morose et pour se consoler pendant que ses sœurs dormaient, aimait flotter juste sous la surface en plein jour pour profiter des rayons du soleil. C'est alors qu'elle sursauta en apercevant la tête d'un cheval venu troubler l'onde calme de l'étang juste à son bord. Un bel homme le chevauchait. Il portait un habit de chasse, elle lui trouva fière allure. La fée ne résista pas à l'envie de l'approcher, lui parler pour découvrir ce que devenaient ses semblables. Elle n'avait pas vu d'humain depuis si longtemps...

La galloise marque une pause et se tourne vers Arthur, penchant la tête, elle l'observe un instant. Ce n'est pas que la situation est déplaisante, au contraire. Elle adore sentir ses doigts courir dans ses cheveux. Il doit forcément se souvenir de combien elle a toujours aimé ça. Si elle adore les histoires depuis toujours, la faute à son cher père, elle n'est pas certaine que l'auror ne trouve pas celle-ci soporifique.

- J'ai peur que tu te mettes à ronfler si je termine ! J'aurais dû en choisir une plus courte non ? Ou une sanglante, pour te couper l'appétit. -taquine-t-elle. Ton pasty est bon au moins ? Tu me fais goûter ? Et je te donne une bouchée du mien en échange...

Elle lui sourit de son petit air malicieux en agitant son chausson au poulet entre eux. En attendant, elle délaisse sa cuisse pour se saisir de son gobelet. Constance en prend une longue gorgée, le liquide encore chaud lui fait du bien. Mieux vaut le terminer avant qu'il ne refroidisse. Restant de profil, elle en profite pour revenir se blottir contre lui. Son bras passe autour du beau brun. Parfois elle peine à réaliser que tout cela est bien réel, elle ne s'était tellement pas imaginé que les choses pourraient évoluer de cette manière. Et si rien n'est acquis, rien n'est gagné, elle compte bien s'accrocher à Thorn cette fois.

- Je sais que le chef des Aurors est sûrement un homme très occupé et avec tout un tas de responsabilités barbantes. Sans compter que tu es à présent responsable d'un jeune Griffondor qui va sûrement cartonner aux BUSE dans quelques années... Mais tu crois que tu pourrais t'échapper le temps d'un week-end ou d'une journée ? Si la perspective de m'avoir collée à toi durant de longues heures et de supporter mes bavardages ne t'effraie pas, je me dis que ce serait sympa de s'offrir un petit voyage quelque part. Son visage se lève à nouveau vers lui pour guetter sa réaction. Elle dépose un petit baiser sur son menton, remontant doucement vers sa bouche. Il est terriblement tentant de retourner y goûter, plus d'ailleurs que de dévorer son repas. Elle s'approche jusqu'à les frôler une seconde avant de reculer, un peu joueuse. On pourrait se trouver un endroit sauvage où se balader.


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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptyLun 6 Mai - 10:56

Reset. Start over ?Arthur & ConstanceSilencieux, Arthur glisse ses doigts dans les cheveux de la jeune femme, les observe couler entre ses phalanges tout en écoutant la légende qu'on lui narre. Il y est attentif, essaie de s'imaginer les scènes qu'elle lui conte pour mieux se faire une idée de l'histoire. Au moins, ça lui évite de penser à autre chose et ça lui permet d'être tout à elle, sans laisser ses songes s'envoler vers d'autres contrées moins insouciantes.
Alors que, pour la première fois depuis longtemps, il se sent étonnamment léger. Il n'a pas toute une multitude de pensées qui lui virevoltent dans la tête et l'angoissent. Non, il est même plutôt serein. Ça ne durera sans doute qu'un court instant, quelques minutes, une heure tout au plus. Il sait toutefois saisir ce répit. Il en profite alors pour s'adonner à ces petits gestes qui lui reviennent très naturellement, sans qu'il y pense : les caresses dans la chevelure aux réflets d'or en font partie. Il se permet également d'en respirer le parfum, s'ennivre de ces senteurs familières ; apprécie la douceur de la peau qu'il effleure parfois alors qu'il veut attraper une mèche de cheveux.
Ses sourcils se haussent alors qu'il suspend ses mouvements lorsqu'il voit la jeune femme s'interrompre en se tournant vers lui. Ah, apparemment, il n'aura pas le fin mot de l'histoire. Il ne s'en offusque pas vraiment et tend ce qui reste de son repas – c'est-à-dire pas grand chose – à celle qui l'accompagne pour lui permettre de goûter, mais décline son offre d'essayer le sien.
Il finit finalement son pasty d'une bouchée, avale les quelques gorgées de thé qui lui restent, alors que la jeune femme se rapproche de lui, se blottit même. Loin de la repousser, il apprécie ce contact en la serrant contre lui, un sourire timide aux lèvres.
La suite lui arrache en revanche un grognement, sans qu'on en sache trop l'origine : est-ce la perspective de devoir poser des congés ? L'impossibilité de le faire, étant donné la situation tendue du pays ces derniers temps ? L'effarouchement qu'occasionne la proposition ? Le fait que Constance lui en demande déjà beaucoup, étant donné qu'ils recommencent à peine à se réapprivoiser ?
Dur à dire. La sérénité aura été de courte durée, visiblement ; l'auror s'est considérablement tendu. Non pas que ça ne lui plairait pas d'aller gambader un peu, au contraire. Mais là…
Constance, dearie,” souffle-t-il en lui prenant la main et en la serrant contre lui. “Don't put the cart before the horse, please.1 L'enthousiasme de la juriste fait plaisir à voir, bien sûr, et ça lui fait chaud au coeur de la voir essayer ainsi de les rapprocher, de trouver une façon de le faire en tout cas. Elle a sans doute autant envie que lui de recoller les morceaux.
La méthode est toutefois radicalement différente de la sienne – évidemment. Ils ont toujours su qu'ils étaient très différents l'un de l'autre, et c'était sans doute la raison pour laquelle leur couple avait si bien fonctionné par le passé.
Un passé lointain qu'ils s'efforceront de reconstruire.
En tout cas, là, ça va trop vite pour lui. Il veut la revoir, réapprendre à la connaître, sortir avec elle, mais pas encore se lancer dans ces grandes escapades de couples bien installés. Comme il l'avait dit plus tôt dans la soirée : il aimerait tout recommencer, repartir à zéro. Et dans cette optique, on comprend un peu qu'il se montre frileux quant aux grands projets – même si sa compagne ne met sans doutre pas les mêmes implications derrière sa proposition.
Didn't you want to dance ?” rappelle-t-il en embrassant la main de la jeune femme. “I'm sure you know the perfect place for that.2
Il garderait, toutefois, l'idée du voyage en amoureux dans un coin de son esprit. Quand il serait plus à l'aise, plus en confiance, il remettrait sans doute l'idée sur le tapis lui-même. Mais pas pour le moment.
C'est trop tôt.
L'homme se lève, entraîne la galloise avec lui en la gardant dans ses bras.
I'll let you show the way.3
En espérant qu'elle les emmène dans un établissement sorcier, car il était hors de question qu'il mette sa baguette au vestiaire, quitte à ensorceler le vigile. Enfin, il verrait bien.
___________________________
1 Constance chérie, ne mets pas la charrue avant les boeufs, s'il te plait.
2 Tu voulais pas danser ? Je suis sûr que tu connais l'endroit idéal pour ça.
3 Je te laisse ouvrir la voie.
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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptySam 11 Mai - 9:54

Reset. Start over ?
I don't wanna know this feeling unless it's you and me. I don't wanna waste a moment And I don't wanna give somebody else the better part of me. I would rather wait for you.


Pas de déception lorsque Thorn décline sa proposition d'escapade. La jeune femme s'y attendait. Elle a bien compris les nouvelles règles qu'il a mis en place, cela ne la décourage pas ni ne la dissuade de faire preuve de spontanéité. Constance pense qu'un changement de décor, un petit voyage à la découverte d'un endroit inconnu pourrait leur permettre de se reconstruire. C'est plus facile de prendre un nouveau départ dans un cadre neutre, loin des souvenirs joyeux ou douloureux. Et puis vivre une expérience nouvelle à deux cela rapproche forcément. Ce n'est pas grave, si elle a bien compris une chose au sujet d'Arthur c'est que le brusquer n'est jamais une option. Un couple, même en reconstruction, doit savoir moduler son rythme pour convenir à chacun. Le ronchon semble vouloir se faire pardonner son refus en exauçant son premier souhait. Elle le suit bien volontiers, jetant toutefois un dernier regard derrière eux pour voir s'ils n'oublient pas un gobelet ou papier. La galloise respecte trop la nature pour cela. Elle fait disparaître les vestiges de leur repas plus ou moins terminé, puisqu'elle n'a pas mangé grands choses.

- J'espère que tu le trouveras aussi parfait que moi.
-répond la Llewelyn en souriant.

Un instant plus tard ils transplanent devant une grande grille en fer forgée noire. La juriste tapote deux fois dessus avec sa baguette et dans un grincement lourd, elle s'ouvre pour les laisser passer. Bien qu'il fasse nuit et que le ciel soit plus couvert ici qu'il ne l'était en France, on distingue au loin la silhouette imposante d'un château aux fenêtre illuminées. Toujours blottie contre son premier amour, la sorcière s'avance dans l'allée. Les graviers crissent sous leurs pas et on entend les hululements de quelques hiboux tout proches.

- Nous sommes au Pays-de-Galles cette fois. Mon père m'emmène régulièrement ici depuis que je suis toute petite. Ce château a une spécificité, ses pièces sont ensorcelées. Un peu comme la salle sur demande de Poudlard ou ses escaliers. Elles n'en font qu'à leur tête, elles apparaissent ou disparaissent, changent de place. Si bien qu'on peut venir le visiter dix fois sans jamais voir exactement la même chose. On raconte qu'il existe un souterrain qui recèle un trésor, je n'ai pas eu la chance de tomber dessus... -glisse-t-elle d'un ton joyeux. J'espère que tu n'as rien contre une petite quête, parce que je ne sais pas combien de temps on mettra avant de tomber sur la salle de bal.

Cet endroit a longtemps été le petit secret partagé du père et de sa fille. Mais Constance est heureuse de le faire découvrir à Arthur. Pour sa part elle adore les mystères et la décoration du château a de quoi émerveiller n'importe qui. Sans compter que c'est assez amusant de passer une porte sans savoir ce qu'on trouvera de l'autre côté. Le duo arrive aux marches donnant sur le perron. Un vieil homme sort les accueillir.

- Constance, quel plaisir de te voir. Mais... Tu fais des infidélités à ce cher Alwin ! Il va être furieux si tu le trouves sans lui.
- Ne vous en faites pas Sir Jernigan, ce n'est pas ce que nous venons chercher ce soir. Je vous présente Arhur.
- Arthur, enchanté. J'ai peur que vous et la jeune lady ne puissiez pas mettre la main sur le Graal ici. Enfin qui sait après tout, ce château ne m'a pas révélé tous ses secrets alors que j'y suis né. Bonne visite à vous. Si jamais vous tombez sur le salon, vous n'aurez qu'à vous arrêter prendre le thé.


Le propriétaire des lieux les précède à l'intérieur. Un vaste couloir se trouve à présent devant eux avec une bonne dizaine de portes qui se ressemblent toutes. Sur la poignée de deux d'entre elles est fixée une sorte de chaîne en or. Aux murs des chandeliers allumés et des tableaux égayent l'endroit. Certains personnages de portraits les saluent ou discutent entre eux en les observant.

- On n'a pas le droit de s'aventurer par les portes aux chaînes, elles donnent vers des quartiers privés. Pour le reste, je te laisse choisir la première porte que tu veux essayer. On saura bien vite si la chance est de notre côté.


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Arthur H. Thorn
Arthur H. Thorn
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MessageSujet: Re: Reset. Start over ?   Reset. Start over ? EmptySam 11 Mai - 21:54

Reset. Start over ?Arthur & ConstanceL'étreinte qu'Arthur maintient sur le corps frêle ne se desserre qu'à leur arrivée devant une grille en fer forgé. Il ne la relâche pas complètement. Elle pourra d'ailleurs remarquer qu'il s'est légèrement tendu, et qu'il observe attentivement son environnement à coups d'oeil furtifs lui permettant de balayer l'intégralité des lieux. Une façon comme une autre, pour lui, de se rassurer. Il n'aime pas les endroits nouveaux – ou plutôt il ne les aime plus. Il sait désormais que derrière chaque pilier, derrière chaque porte peut se cacher une menace.
Mais Constance ne l'emmènerait jamais dans un endroit dangereux, bien sûr. Il n'empêche qu'il est sur ses gardes, attentif au moindre changement dans le décor.
Il continue de se laisser guider par sa compagne et ses explications, silencieux. Il n'est pas sûr d'avoir très envie de partir à l'aventure dans les couloirs facétieux d'un château farceur. N'aurait-elle pas pu se contenter d'une séance de cinéma, ou d'une balade au clair de lune ? Bien sûr que non, et c'est aussi ce qui lui plaît chez elle. A-t-elle conscience qu'il est, au fil des années, devenu de plus en plus difficile pour lui de la suivre dans cette vie qu'elle aimait vivre à fond et de façon trépidante ?
Elle n'a pas changé, et c'est rassurant autant que cela le terrifie. Lui a changé. Beaucoup, peut-être. Il sait bien que l'adolescent bougon et casse-cou est devenu un adulte taciturne et méfiant. Il n'était pas sûr qu'elle s'en soit pleinement aperçue avant de le quitter. Et si elle en prenait conscience maintenant ?
Raah, arrête de te poser toutes ces questions, abruti, et laisse toi porter !
D'ailleurs, les voici qui arrivent sur le perron, là où un homme les accueille. Il connaît visiblement la jeune femme, assez pour se permettre une plaisanterie sur son père. Elle le présente, d'ailleurs, et Arthur ouvre la bouche dans le but de saluer son interlocuteur… Pour la refermer aussitôt en lâchant un grognement sonore.
Ah bah tiens, une blague sur le Graal, ça faisait longtemps…
Ils entrent sans que l'auror ne se montre très courtois, donc. Il ne faut qu'un coup d'oeil à ce dernier pour scanner les lieux, le dos droit, le regard alerte.
Il n'aime pas les endroits clos.
Il n'aime pas les longs couloirs sans fenêtre.
Visiblement, notre bonhomme est en mode mauvaise tête. Ne vous inquiétez pas, c'est son mode par défaut. Il râle, il ronchonne sur ce qui l'entoure, c'est sa façon de s'exprimer. S'il avait vraiment envie de partir, il ne resterait pas là. Certes, il n'est pas fan des lieux, mais il y a un certain défi dans l'exploration qui ne sera pas pour lui déplaire. Et puis, il est en bonne compagnie.
Quant au fait qu'il n'est absolument pas habillé pour une soirée, lui qui porte la même tenue que celle de sa journée de travail ? Ça lui passe complètement au dessus. Il s'en tamponne le coquillard avec une babouche, dirais-je même.
Il relâche enfin la galloise, juste assez pour lui prendre la main, et s'engage dans le couloir, en silence, tendu comme s'il s'attendait à se faire attaquer par un mage noir qui bondirait de derrière une porte comme un diable hors de sa boîte.
Bien…
Il passe devant la première sans y toucher, dédaigne celle qui fermée par une chaînette dorée, et attrape la poignée de la troisième, non sans jeter un regard vers celle qui hante ses pensées – histoire d'avoir son accord.
Il tourne la clenche, pousse la porte… Et la referme presque aussitôt, le teint virant brutalement au cramoisi. Ce n'était clairement pas un lieu pour les retrouvailles romantiques qu'il s'était imaginées, se dit-il. Vous ne saurez pas ce qu'il y a vu – sans doute rien de ce que vous imaginez, ou en tout cas pas dans de telles proportions, il en faut assez peu pour qu'Arthur vire à cette couleur, vous savez – juste qu'il a très envie de passer à la porte suivante sans s'éterniser. Les portraits, autour d'eux, se moquent allègrement de sa réaction, mais il ne laisse pas impressionner et invite Constance à en choisir une autre.
Il prend une profonde inspiration, les joues encore bien rouges, et ouvre la porte désignée avec méfiance, devançant la demoiselle au cas où.
Il tombe donc nez à nez avec… Un escalier en colimaçon. Un bel escalier, cela dit, un magnifique ouvrage en pierre, dans laquelle est taillée une fine dentelle décoratrice, et autour duquel volètent des bougies. On peut monter vers l'étage, ou descendre vers un sous-sol, de toute évidence.
Well… Up or down ?1 interroge l'homme, tournant autour des marches comme pour essayer de voir ce qu'il se tramait à l'étage du dessus comme à celui du dessous, en vain.
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1 Bien… En haut, ou en bas ?
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