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 You're still the ONE

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MessageSujet: You're still the ONE   You're still the ONE EmptyMer 10 Avr - 16:36

You're still the ONE
In all of our lives, there are days that we wish we could see expunged from the record of our very existence.

Cela fait quelques semaines à présent que Constance est de retour dans la ville de Londres. Elle n'a pas encore franchi l'étape de se trouver un logement sur place, comme si elle repoussait l'échéance. Au moins elle a cessé de scruter chaque coin de rue de peur de tomber sur un visage familier. La jeune femme ne se fait guère d'illusions, tôt ou tard il faudra affronter ce moment de gêne immense. En tête de listes des personnes qu'elle espère ne pas croiser trop vite, il y a Arthur. Bon si t'es un peu honnête ma grande, t'avoueras que t'en as envie aussi ! C'est comme la flamme d'une bougie, attirant à souhait mais le papillon sait qu'il va s'y brûler les ailes. S'en suivra forcément le passage obligé des explications. Constance s'est imaginée la conversation, ça donne un truc comme :

« Tiens salut Thorn, t'es toujours aussi beau
-Toi t'as perdu du cul non ?
-Ouais c'est un genre de régime spécial. Tu tiens ton cœur et ton bonheur dans une main, de l'autre tu te les arraches. C'est le régime chagrin d'amour. Super en vogue dans les magazines moldus, ça fera un malheur avant la fin de l'été. »


Horrible... Mieux valait en rire et dédramatiser la situation, une spécialité Llewelyn. Parce qu'elle a beau sourire la Constance, sembler toute joyeuse et sûre d'elle au milieu de ses nouveaux collègues, dans son nouveau bureau, y a des signes qui ne trompent pas. Comme ses ongles qu'elle n'arrête pas de manger, foutue manie qu'elle a intégré en même temps que la signature de son contrat de travail. Ils n'auraient pas pu être à New York ou Dunkerque les locaux de ce cabinet ? Voir au Groenland pourquoi pas... N'importe où sauf à moins de 500 miles du ministère en somme. Ce foutu ministère où comme de par hasard elle a rendez-vous aujourd'hui pour un client. Cela n'a pas beaucoup changé, elle se dirige avec facilité dans les couloirs après avoir montré patte blanche à l'entrée. Si sa mémoire ne la trahit pas, le bureau du chef des aurors ne devrait pas être loin. La galloise n'a jamais marché si vite. Après ce qui a causé sa démission, elle craint peut-être qu'on l'arrête. Pourtant elle sait que si on avait voulu le faire, elle aurait dû répondre de ses actes bien plus tôt. La probabilité de croiser son ex-fiancé dans les parages est encore plus grande. Si la chance est avec elle, il sera en mission à Bab El Oued. Sa petite mimine vient cogner contre le bois de la porte. Il est écrit en gros la fonction alors elle sait être au bon endroit. Ce n'est qu'au moment où la porte s'ouvre qu'elle voit ce qui est inscrit juuuuuuste en dessous : le nom de son occupant. Instant d'incrédulité. Elle relève le nez et tombe face à face avec celui qu'elle essayait d'éviter. Tout en voulant plus que tout le revoir. La juriste en laisserait presque échapper ses dossiers.

« Surprise ! Oui, bon c'est la première connerie qui lui vient. Chacun ses méthodes d'auto-défense. C'est quoi ce truc qui martèle contre sa poitrine à coups de gros BOUM BOUM ? Ah oui son cœur, c'est vrai qu'il est capable d'autre chose que de l’oppresser et de souffrir. Il sait faire ça aussi, aimer Arthur Thorn alors qu'elle ne l'a pas vu depuis quoi ? 654 jours exactement. Elle les a compté, comme ces gars dans leur cellule qui dessinent des petits bâtons sur les murs. On se ressaisit ma grande, t'es là pour le travail. Félicitations pour ta promotion. Je suis ton rendez-vous de 11h. Grogne une fois si tu veux que je dégage et ne revienne plus jamais, deux fois si t'es ok pour me recevoir.

Il n'a pas idée d'ailleurs de ce que ses grognements lui ont manqué. Si elle s'attendait à ça, le trouver dans ce bureau ! Une belle réussite, petite consolation pour elle et son choix d'être partie. Si elle était restée, qui sait ce qui ce serait passé ? Il y a tant de choses qu'elle crève de lui dire sauf qu'elle ne s'en sent pas le droit. Cela ne se fait pas de débarquer chez les gens la bouche en cœur après les avoir planté devant l'autel sans une explication. Cela ne se fait pas de demander pardon pour l'impardonnable. Cela ne se fait pas non plus de se jeter dans ses bras juste parce qu'il lui a manqué à en crever et qu'elle a envie de se rappeler son odeur. Elle serre le dossier dans sa main, s'efforçant d'afficher un sourire. Ce n'est pas le plus difficile, parce que le voir même si c'est effrayant cela lui tortille le ventre presque comme ce soir de saint-valentin où leurs lèvres se sont jointes pour la première fois. Il a l'air bien non ? Est-ce qu'il a quelqu'un dans sa vie ? Les gens qui sont en couple ont toujours cet air épanoui. Putain mais qu'est-ce que je fous là ? Et pourquoi j'ai tout gâché surtout ? Elle le dévore des yeux, un bon moment, pas vraiment consciente du silence qui s'installe ni de ce que ça peut vouloir dire. Malgré la peine, malgré les regrets et la culpabilité, c'est foutrement bon de le voir.




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Arthur H. Thorn
Arthur H. Thorn
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MessageSujet: Re: You're still the ONE   You're still the ONE EmptyMer 10 Avr - 18:50

You've always been the OneArthur & Constance
Tuesday, April 9th

Tap, tap, tap, tap, tap.
Concentré sur sa lecture de rapport, Arthur ne se rend pas compte qu'il tape nerveusement de l'index sur le bois de son bureau. Une de ses jeunes recrues a cru bon d'écrire un rapport à rallonge, sans doute en pensant bien faire. Une façon détournée de se faire bien voir, sans doute.
Loupé.
C'est creux. Il faut chasser les informations-clé, trier l'essentiel du superflu. Il a horreur de ça. Homme d'action, il aime quand les choses vont droit au but, et quand il n'y a pas besoin de tourner autour du pot pendant des heures avant d'en venir au fait.
Tap, tap, tap tap tap taptaptaptap.
L'impatience grandit quand, en tournant une nouvelle page, il se rend compte qu'il y en a encore au moins trois autres. Écrites en pattes de mouche illisible, évidemment, sinon c'est pas drôle. Et on s'enfonce dans les détails, et on ne voit pas où le jeune veut en venir…
La porte s'ouvre pile au moment où l'auror, dans un geste d'énervement, envoie valser le rapport à travers la pièce. Ce dernier finit donc au beau milieu du couloir. L'assistante ouvre de grands yeux, observe alternativement son patron et les feuillets qui volètent derrière elle. Arthur, dans un grognement, lui demande de bien vouloir faire savoir à l'auteur du rapport qu'il devrait recommencer, et surtout apprendre à être synthétique : il n'a pas de temps à perdre avec des fioritures. S'il voulait de la littérature, il lirait du Dickens, pas des rapports de mission.
À ce rythme là, la journée promet d'être longue : il n'est que neuf heures.
Don't forget about your eleven o'clock appointment from Tremblay, William's & Brown, Mr Thorn !1 prend-on tout de même le temps de lui rappeler.
Et c'est avec un grognement mécontent qu'il répond : ouais, un rendez-vous qui promettait d'être aussi barbant, il ne risquait pas de l'oublier.

Onze heures moins dix.
L'index tape toujours sur le bureau avec impatience. Cette fois, en revanche, il est accompagné d'autres doigts de la main. Ce qu'on vient de lui annoncer n'a rien de très rassurant. On a peu d'informations, encore, et beaucoup de rumeurs circulent. Il semblerait, en revanche, que le mouvement des Deathwings prenne de l'ampleur. Les estimations quant au nombre d'adhérents reste flou. Bien sûr, les personnes qui avaient adhéré au mouvement lors du bal du mois de février étaient surveillées de près.
Mais ils piétinaient sur les enquêtes. Et c'était insupportable.
Alors il accueille les bribes d'information supplémentaires – si c'en était réellement – avec moult grognements et autres ronchonnements. Il s'emporte même, à un moment, face à ces piétinements, et finit par congédier sèchement son interlocuteur.
Onze heures moins cinq.
Arthur se lève et contourne son bureau pour aller se servir une tasse de thé. L'eau est mise à chauffer d'un coup de baguette, mais du reste, il est fidèle à ses habitudes de vie plus proches du mode de vie moldu qu'autre chose. Il plonge un sachet de thé dans l'eau chaude, verse une goutte de lait, hume les arômes d'un thé très noir, typiquement britannique.
Ce boulot était mauvais pour ses nerfs. Il n'a jamais été d'un naturel calme et posé, rien ne le destinait à une carrière d'intérieur. D'ailleurs, il n'avait pas été promu à ce poste de son propre chef, mais plutôt pour ses talents… Et pour le garder au chaud. Ça n'aurait tenu qu'à lui qu'il serait retourné sur le terrain, sur les missions les plus dangereuses possibles.
Il n'y avait que dans le vif du sujet qu'il exploitait réellement ses pleines capacités. Sa réactivité, son dynamisme, sa rapidité. Ici… Il était comme un lion – ou un sanglier – en cage. Heureusement qu'il avait encore les séances d'entraînement et de renforcement musculaire, sans lesquelles il n'arriverait sans doute pas à évacuer toute cette nervosité.

Il n'est pas encore tout à fait onze heures quand on frappe à sa porte. Mug à la main, il se tourne spontanément vers la porte, accroche la baguette à sa ceinture.
Come in !2 répond-il, par usage ou par habitude.
Et la porte s'ouvre.
Une silhouette se faufile alors dans son bureau. Une silhouette si familière qu'il en laisse tomber sa tasse, qui se fracasse sur le sol et y répand son contenu. Interdit, il pose les yeux sur celle qui vient de faire irruption dans une attitude complètement décalée par rapport à la situation.
Et son coeur de rater un battement.
Constance.
Il loupe pratiquement tout ce qu'elle lui dit. Les mots ne font aucun sens, quand bien même comprend-il qu'il fait face à son fameux rendez-vous de fin de matinée. Il n'entend que la mélodie de sa voix, ne voit que ses lèvres bouger, s'ourler en l'un de ses merveilleux sourires.
Elle est toujours aussi belle.
Il est tellement pris de court qu'il en oublie de grogner, ou même de râler qu'on aurait pu le prévenir qu'elle serait dans son bureau ce matin. Presque deux ans après.
Il lui faut quelques secondes de silence pour que ses neurones se reconnectent. Il cille, puis attrape sa baguette.
Please close the door behind you. Cuppa ?3
D'un mouvement du poignet, le mug brisé se reforme et le thé répandu au sol disparaît. L'homme désigne les fauteuils devant son bureau d'un geste du menton – une invitation silencieuse à s'asseoir.
Déjà, il ne la met pas dehors. Il ne s'énerve pas. Bon, c'est sans doute dû au choc, ne nous mentons pas. Il essaie de trouver une façon de faire face à la situation sans se laisser déborder par ses émotions.
Car je vous prie de croire que dans sa tête comme dans son coeur, c'est un joyeux bordel. Il y a la joie immense de la revoir, tout d'abord. Il y aussi la douleur de la séparation. Le tiraillement du manque. La rancoeur. L'imcompréhension. L'embarras.
Et puis, il y a quelque chose de plus profond. Il y a le coeur qui essaie de repousser les limites de la cage thoracique. Il y a les papillons dans l'estomac et l'incapacité de détacher ses yeux d'elle.
Elle a maigri.
Arthur reprend place derrière son bureau, alors que les deux mugs de thé viennent se poser d'eux-mêmes devant eux. Devant Constance, une boisson avec un nuage de lait et un peu de sucre, comme d'ordinaire.
Une fois assis, l'homme se rend compte de son erreur : il ne tient pas en place et n'a qu'une envie, faire les cent pas, courir, bouger, bref, ne pas rester assis.
Peu importe.
Ça allait être une heure très pénible mais… Il fallait bien s'y plier.
Et quoi de mieux pour gérer une telle situation qu'une tasse de thé ? So British !
You…” commence-t-il, sans vraiment savoir ce qu'il allait dire. On s'en rend compte, car la fin de sa phrase se termine en un grommêlement incompréhensible.
Reset. Start again.
I was told you had quit your position at the Ministry,” finit-il par réussir à dire d'un ton qu'il veut mondain – mais qui ne l'est pas du tout, il n'a jamais été doué pour faire la conversation. “ Tremblay, William's & Brown it is, now, then ? Doing fine there ?4 Merlin, mais qu'il était mauvais ! C'est qu'il en a rien à foutre, en fait. Il préférerait lui demander où elle était passée tout ce temps, pourquoi elle avait disparu du jour au lendemain, pourquoi elle ne lui avait rien dit…
Si elle avait refait sa vie.
What are they sending you here for, then ?5
Difficile de savoir s'il choisit l'angle du travail pour diriger la conversation par stratégie de fuite, ou s'il s'accroche à quelque chose qu'il peut maîtriser pour ne pas céder au sac de noeuds d'émotion qu'i s'est coincé dans sa gorge.
Elle lui a manqué.
___________________________
1 N'oubliez pas votre rendez-vous de onze heures avec Tremblay, William's & Brown, Mr Thorn !
2 Entrez !
3 Ferme la porte derrière toi, s'il te plait. Thé ?
4 Tu… On m'a dit que tu avais démissionné de ton posté au Ministère. Tu es chez Tremblay, William's & Brown maintenant, alors ? Ça se passe bien ?
5 Ils t'envoient ici pour quoi, alors ?
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MessageSujet: Re: You're still the ONE   You're still the ONE EmptyJeu 11 Avr - 9:46

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Fermer la porte derrière elle ? Et se retrouver donc seule avec lui dans une pièce close. C'est soit un piège, soit un bon présage. On va pas s'emballer, le boulot avant tout. Tiens que fait cette tasse brisée sur le sol ? Vaut mieux que ce soit le mug qu'elle-même non ? Bref, porte fermée check. Respirer, garder le contrôle, ne pas s'emmêler dans ses arguments ni laisser passer un « je t'aime encore » qui n'aurait rien à voir avec le sujet du jour. Facile à dire quand ton cœur a l'air de vouloir sortir de ta poitrine pour retrouver l'homme que t'as aimé pendant quasiment une décennie. On efface pas ça aussi facilement qu'une tâche à coup de Recurvite. Y a pas que son palpitant qui fasse des siennes, Constance est nerveuse d'un coup. Son estomac s'est noué. Est-ce que ça ferait bonne impression si elle rendait son maigre petit déjeuner dans le bureau de son ex ? Clairement que oui ! Ne pas penser au pire. Cela commence à en faire des choses à garder à l'esprit. Surtout quand rien que croiser le regard de Thorn lui fait oublier ce qu'elle était sur le point de dire. Sûrement rien d'intelligent de toute façon. S'asseoir gentiment, ne pas trop crisper ses mains sur le dossier. On a besoin qu'il reste lisible. Oh les tasses de thé se reproduisent en captivité dirait-on. C'est son estomac en ébullition qui va être content. Au moins Arthur n'a pas oublié comment elle le boit. Et un sourire idiot qui se dessine sur les lèvres carmines de la juriste en le réalisant, un !

- Merci.

Joli, t'as réussi à pas bafouiller. Le regard de la galloise vient se promener dans ce décor qui l'entoure. Chercherait-elle la photo d'une femme qui la narguerait de son sourire satisfait, la petite veinarde qui a pris sa place. Bah fallait pas partir aussi ! Chut... Ce serait normal et attendu. Cela fait plus d'un an et demi qu'elle s'est enfuie avant le mariage. Allez un simple calcul : un mois pour pleurer, le deuxième pour te détester, au troisième il t'a sûrement oublié et le quatrième la nana de la photo t'a remplacé. Ok y a pas de photo, ça veut rien dire ! Arthur n'est pas quelqu'un qui déballerait sa vie privée comme ça aux yeux de ses collègues et interlocuteurs, pas vrai ? Putain Constance, concentre-toi un peu. Il te parle là ! Pourquoi il est si beau ?! Tu te souviens quand cette bouche t'embrassait, et ses mains qui... Chut ! Est-ce qu'ils sont vraiment en train de faire ça ? De parler comme si rien ne s'était passé ? C'est probablement mieux ainsi. La sorcière n'a pas très envie d'échanger des platitudes sur son nouveau poste ou sa nouvelle coiffure. Elle brûle de savoir comment il va. Bien à ce qu'on dirait. Combien il lui en veut et ce qu'il devient. Chef des Aurors, faut te le dire en Fourchelangue qu'il se porte mieux sans toi ? Tu pigerais pas plus, pétasse ! Chut !!!

- C'est tout récent. On dirait que c'est un poste avec plein d'avantages, regarde je côtoie déjà la crème de la crème des Aurors. Elle lui sourit de cet air malicieux qu'il connaît bien, de ses sourires saupoudrés d'amour auxquels il a toujours été le seul à avoir droit. Cela vient naturellement, sans forcer, sans réfléchir. Un peu comme respirer quoi. Le Big Boss prend déjà les choses en main et la ramène sur le sentier professionnel. C'est pas plus mal, t'allais te ridiculiser avec brio ! Droit au but, tu changes pas. Encore un sourire idiot, ressaisis-toi bon sang. Nous représentons Dominic Singh qui a fait appel à nous pour protéger ses intérêts. Il s'avère qu'un anonyme détient des informations compromettantes à son sujet. Il menace de les divulguer si notre client ne lui verse pas 30 000 gallions. Je sais ce que tu vas me dire, ce n'est pas de ton ressort. Ce qui m'amène c'est qu'il pense que ce chantage pourrait être l’œuvre des Deathwings. Il soutient qu'ils l'ont approché de manière indirecte et qu'à cause de son refus il s'en prendrait à lui. Nous lui avons conseillé d'en référer aux autorités pour enquête mais il tient à ce que l'affaire ne soit pas ébruitée.

Voilà, elle a pu balancer avec professionnalisme l'objet de sa visite. Elle lui tend le dossier et son regard se trouve de nouveau happé par les yeux d'Arthur. Bordel comment il fait pour la mettre dans cet état ? Peut-être que cette visite aura enfin un impact sur elle. Un genre d'électrochoc. Constance pourrait comprendre qu'elle s'accroche à un truc mort depuis longtemps, qu'il faut arrêter de chercher un autre sanglier ronchon dans tous les hommes qu'elle croise. Il n'y a qu'un Arthur Thorn, il a un super poste, sûrement une belle fiancée plus jeune et plus intelligente, et qui sait ce qu'elle veut contrairement à elle, qui a bien conscience de la chance qu'elle a et ne le laissera jamais filer ! Cela n'existe pas un autre comme lui, c'est comme les grenouilles lunaires. T'as laissé passer ton tour, maintenant tu la fermes et tu lui fous la paix. Oui mais...Pourquoi il continue à la regarder de cette manière ? Est-ce qu'elle hallucine, s'imagine que ce qu'elle veut croire ?

- C'est bizarre de te voir assis dans un bureau. Chaque fois que je pense à toi je t'imagine plutôt... Merde, qu'est ce qui lui prend ? Enfin, c'est bien non ? Cela doit te changer la vie de ne plus devoir partir loin... de ceux que tu aimes. Si son cœur voulait bien la fermer cinq minutes, arrêter de marteler. Si ses sentiments pouvaient aussi la mettre en sourdine au lieu de crier qu'elle ne rêvait que de ça à l'époque, qu'il reste auprès d'elle, qu'elle ne serait sûrement pas partie sans son foutu boulot de con qui l'envoyait toujours dans la mêlée. A un moment jeune fille, faut digérer et avancer. Ressasser c'est comme se trouver des excuses, ça ne sert à rien. Il n'est pas devenu occlumens au moins le Thorn ? Parce que là c'est un beau bazar dans ses pensées, et question dossiers compromettants avec sa mignonne petite trogne toute ronchonne dessus, y a la pile !




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Arthur H. Thorn
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MessageSujet: Re: You're still the ONE   You're still the ONE EmptyJeu 11 Avr - 21:04

You've always been the OneArthur & ConstanceOui, en effet, c'est très étrange de voir un homme comme Arthur dans un bureau. Malgré sa chemise – il n'a jamais pu se faire à la mode sorcière – qui lui donne un air un peu plus bureaucrate, il fait clairement tache dans le paysage. Une fois assis, il ne peut pas empêcher sa jambe droit de s'agiter en tous sens, et il ne faudra sans doute pas bien longtemps pour que la deuxième se mette de la partie. Bientôt, ses doigts se remettront peut-être aussi à taper sur lebois.
Il ne manquerait plus qu'il se mette à se ronger les ongles pour montrer tous les signes de nervosité.
Il faut dire que la jeune femme ne l'aide pas. Sa seule présence fait resurgir des sensations oubliées et des sentiments qu'il avait essayé d'enterrer au fond de lui. Son naturel l'a toujours désarçonné par sa fraîcheur et sa spontanéité, et aujourd'hui promettait de ne pas être différent.
Il n'y a qu'à voir les couleurs qui se font gentiment une place sur ses joues dès qu'elle souligne le fait qu'elle fréquente la crème de la crème des aurors en faisant référence à lui. Il évite son regard, du coup, conscient de cette chaleur qui s'étale qui sa peau, et loupe ce merveilleux sourire qu'il aime tant. En revanche, il ne rate pas son timbre mélodieux alors qu'elle lui explique la raison de sa venue ici. Il attrape même le dossier et l'ouvre pour commencer à en parcourir, sourcils froncés, les détails.
Elle anticipe très bien sa première réponse : en effet, cette affaire ne lui semble pas de son ressort ou de celui de ses aurors. Ce qu'elle ajoute ne le fait pas changer d'avis : le chantage financier n'est pas dans la marque de fabrique des Deathwings. Ce n'est plus globalement pas dans l'ADN des mages noirs : ils sont plutôt du genre à avoir recours à une forme de chantage bien plus macabre.
Donc non, définitif, ce n'est pas pour eux, se dit-il en continuant de feuilleter le dossier. Il relève les yeux, croise son regard, oublie une seconde qu'il voulait la rediriger vers le service des Brigades de Police Magique.
Comment en sont-ils arrivés là ?
Et voici que Constance fait une remarque supplémentaire qui lui rappelle où ils sont. Et, enfin, son naturel revient en force dans un long grondement qui sort de sa gorge. Oui, il sait qu'il n'a rien à faire dans un bureau, et n'est toujours pas très content d'être coincé ici. Certes, cela faciliterait grandement la vie sociale de n'importe qui !
Mais voilà : Arthur n'a jamais été du genre à avoir une vie sociale pleine de rebondissements. Qu'il soit ici ou ailleurs, ça ne changeait pas grand chose. Moui, bon, il avait réussi à faire entrer une personne supplémentaire dans son cercle, si. Enfin peut-être. Enfin pas encore.
Bref, c'était compliqué.
Mais peut-être pas tant que ça, puisque la simple présence de la Galloise occulte toutes les autres.
Il n'y a qu'elle.
Il n'y a toujours eu qu'elle.
Bref, il ne prend la remarque de la meilleure façon possible, si on en croit le grognement qui lui a échappé.
Nice is not exactly the word I would've chosen,” ronchonne-t-il en retournant à ses papiers. “It is lifechanging, that's for sure.1
Le tout est de savoir si ça l'avait changé en bon, ou en mauvais. Du point de vue d'Arthur, on s'en doute, ce n'est pas forcément une bonne chose. Il pourrait changer d'avis avec le temps, quand il aura enfin vu les avantages qu'une vie plus tranquille peut lui apporter.
En attendant, lui ne voit que le renoncement qu'il a dû faire à beaucoup trop de choses fondamentales dans son existence, et ce en l'espace de quelques mois.
There's nothing I can do for Mr Singh,” finit-il par dire d'une voix plus claire en rendant le dossier à la jeune femme. Il reprend sa tasse, souffle sur la vapeur qui s'en échappe. “Either your client is facing someone who's trying to swindle him, either he's lying. That is not a method any dark wizard would use. Money is not what they're after.” Il pousse un soupir désolé. “Either way, this is a case for the Magic Law Enforcement Squad.2
Ils ouvriraient une enquête et feraient leur travail, avec le même talent que d'habitude.
Le dossier change de main, les doigts s'effleurent. L'homme déglutit difficilement mais n'essaie pas de retenir sa main, quand bien même il brûle d'envie de le faire.
Constance…” souffle-t-il à mi-voix, observant le vide là où leurs mains s'étaient frôlées, à l'instant. “Why ?3
A-t-il besoin d'en dire plus ? De préciser sa pensée ?
Alors qu'il n'a qu'une envie, c'est-à-dire de savoir, au moins, la raison pour laquelle ils en sont arrivés là ?
Était-ce vraiment, comme il a fini par le penser, à cause de l'enfant qu'ils ne sont jamais parvenus à avoir ? Lui en veut-elle réellement de ne pas pouvoir lui donner ce qu'elle a toujours voulu ?
___________________________
1 Bien n'est pas tellement le mot que j'aurais choisi. Ça change la vie, ça c'est sûr.
2 Je peux rien faire pour Mr Singh. Soit ton client est face à un type qui veut l'escroquer, soit il ment. Ce n'est pas le genre de méthode qu'utiliserait un mage noir, quel qu'il soit. Quoi qu'il en soit, c'est une affaire pour la Brigade de Police Magique.
3 Constance… Pourquoi ?
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MessageSujet: Re: You're still the ONE   You're still the ONE EmptyVen 12 Avr - 10:39

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Le petit cœur guimauve de la galloise fond en l'entendant grogner. Il n'a pas idée combien elle aime quand il fait ça. Et quasi deux années sans goûter aux râleries intempestives de Thorn, c'est une foutue éternité ! Elle pourrait lui sauter au cou si cette touffue voix agaçante dans sa tête ne lui disait pas que c'est pas bien. Qu'est ce qu'il va se dire Arthur ? Qu'elle le prend et le jette comme un objet ? Bordel c'est si difficile d'avoir tous ces mots qui se bousculent, qu'elle voudrait lui crier et de ne pas s'en sentir le droit. Ils se meurent sans même passer la barrière de ses lèvres qui s'obstinent à rester closes. Bon figées dans un sourire niais qui peut difficilement cacher à quel point elle est dingue de ce grand brun taciturne certes. ais figées quand même !

- Je suppose que t'aurais préféré une caverne au lieu d'un bureau oui. -ne peut-elle s'empêcher de le titiller.

C'est rassurant d'une certaine manière. Il n'est pas différent de l'homme qu'elle a quitté. Le voir enfermé entre quatre murs à un poste planqué ça sonnait presque faux. Au moins ça la conforte dans l'idée qu'elle a bien fait de ne jamais lui faire part de combien c'était difficile à vivre toutes ses absences pour elle. Quand on aime quelqu'un, on ne veut pas l'enfermer. Son bonheur vous devient plus important que le votre en quelque sorte. Constance ne sait pas si elle doit être soulagée ou déçue quand il décrète que le dossier ne dépend pas de son département. Cela écourte cette conversation et elle n'a pas d'excuse pour traîner dans son bureau juste pour être dans la même pièce que lui. Elle a envie de s'accrocher aux meubles ou de se transformer en l'un d'eux pour passer sa journée à le regarder travailler. Sauf qu'elle a un job aussi, qu'elle a choisi de sortir de la vie du chef des Aurors. T'as merdé, t'assumes. Il a assez payé sûrement pour que tu reviennes pas en plus le faire chier plus d'un an après.

- Merci pour ton temps alors Arthur et désolée si je t'en ai fait perdre un peu. Même si je regrette pas vraiment d'avoir eu l'occasion de te revoir.

Il lui rend le dossier et cette nouvelle proximité la bouleverse, surtout qu'elle sait qu'il va falloir faire demi tour et se barrer d'ici. Pourquoi ça lui donne l'impression de lui tourner le dos, le quitter une seconde fois ? Qu'est ce qu'elle pourrait dire pour prolonger ce moment ? Juste s'accrocher à une connerie. Elle ne va pas lui parler de la pluie du beau temps. Ils méritent mieux que ça. Au moment où elle se raisonne, se résigne à dire au revoir. Il prononce son prénom. Ses yeux brillants cherchent les siens, son cœur se remet à danser la rumba contre sa poitrine. On dirait qu'il n'ose pas la regarder. Alors ses prunelles descendent caresser en silence le mouvement de ses lèvres quand elles s'animent à nouveau. Un mot, juste un putain de mot. Elle savait bien sûr qu'un jour il faudrait répondre à cette question, LA question, celle qui a déterminé toute sa vie, leurs vies qui ne devaient plus en former qu'une si elle n'avait pas tout foutu en l'air. Les mots se bousculent dans sa cervelle, un flot de sensations, de souvenirs, un amalgame de peine, de douleurs, de doutes, d'incertitudes. On dirait qu'ils sont restés tapis sous la surface, attendant leur heure pour revenir la tourmenter. C'était y a 654jours et c'est comme si cela datait juste d'hier. Son regard se trouble, elle déglutit avec peine. Allez ! Assume maintenant, t'es adulte ou t'es encore une pisseuse ? Il mérite bien une réponse, non ? Parce que c'est Arthur, ton Arthur, celui qu'a mis un an à oser te demander de sortir un soir. Celui qu'a choisi la saint-Valentin pour premier rendez-vous. Celui qui te faisait rire aux éclats avec ses maladresses et ses ronchonnements.

- Je voudrais tellement rire encore comme avant... Merde, elle l'a dit tout haut non ? Bien joué Llewelyn, t'es même pas foutue de te comporter avec dignité. Excuse-moi je... c'est juste... tout ça ! Elle lève les bras et les laisse retomber contre elle dans un geste de frustration, dossier toujours en main dont une feuille s'échappe. Ses yeux sont humides. Elle déglutit difficilement et essaie de se reprendre. Le speech elle l'a récité plusieurs fois dans sa tête quand l'envie de venir sonner à la porte de Thorn était trop grande. Cela n'a plus rien à voir en vrai avec être là devant lui, vulnérable, misérable, coupable, détestable. On avait eu des moments si difficiles, les potions, les sorts, puis la médecine, les mois passés à espérer et à pleurer parce que c'était toujours pas la bonne. Je le voulais tellement cet enfant avec toi. Cette fois elle n'arrive pas à contenir ses larmes et se mord la lèvre. Respirer, retenir tout ce qu'elle a accumulé de douleurs, de regrets, de désespoir. Elle souffle, écrase les fines gouttes qui perlent à ses yeux avant qu'elles ne roulent jusqu'à ses joues. C'était trop dur tu sais, ces semaines à me battre sans toi, à porter cette douleur, cette frustration, ce sentiment d'injustice. Pourquoi on pouvait pas être comme les autres ? On s'aime tellement, pourquoi on n'a pas eu droit à... juste ce putain de bonheur d'être parents ! C'est parti les vannes sont ouvertes, les larmes coulent et les mots avec eux. Tu revenais et t'étais si... renfermé, si meurtri. J'arrivais pas à t'apaiser, je pouvais plus tout porter seule Arthur. J'étais pas assez forte, je te jure que j'ai essayé ! J'avais besoin de ce bébé, besoin qu'on ait notre part de beauté, besoin d'avoir un petit bout de toi même quand t'étais je ne sais où à te battre pour le ministère et toutes les grandes causes alors que MOI aussi j'avais besoin de TOI. J'arrivais plus à m'enlever de la tête que si ça se trouve... tu reviendrais pas la fois suivante et que moi je... je.. elle éclate en sanglots pour de bon, au point que ces mots sont sûrement impossibles à comprendre. Serais seule au monde !

Elle veut juste que tout s'arrête, qu'on lui arrache cette douleur, son cœur avec s'il le faut. Son instinct lui crie de s'enfuir, mais franchement ?! Ça a donné quoi la dernière fois ? Elle vivote mais elle n'est pas heureuse sans Arthur non plus. Elle passe son temps à repenser à leur vie à deux. Pour une fois la voix chiante de la raison sert à quelque chose, elle murmure qu'elle finira bien par surmonter ça aussi.



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MessageSujet: Re: You're still the ONE   You're still the ONE EmptyVen 12 Avr - 19:06

You've always been the OneArthur & ConstanceComme avant.
Etait-ce vraiment mieux, avant ? Quand on voit comment tout cela s'est terminé, il y a de quoi se poser la question. S'était-il montré si insouciant qu'il n'avait rien vu venir ? Avait-il failli à voir les signes ? Il avait compris, bien sûr, la frustration de la jeune femme quand elle avait compris que jamais elle ne donnerait la vie – ou en tout cas, pas à leur enfant à tous les deux. Il se doutait que les séparations répétées n'étaient pas une promenade de santé, mais jamais n'avait-il imaginé qu'elles posaient problème. Après tout, cela faisait partie intégrante de son métier… Et elle n'avait jamais soulevé la question. Jamais partagé son malaise à le voir s'éloigner d'elle pendant des périodes parfois longues. Jamais évoqué la possibilité qu'il reste en poste sur le territoire national, pour écourter les absences et rester à ses côtés.
Aurait-il accepté ? Aurait-il fait le sacrifice ? La réponse à cette question ne sera malheureusement jamais connue, même si on peut avoir une idée sur la question.
Il aurait tout fait pour elle. Il aurait abandonné sa carrière, bien sûr, mais il aurait aussi été prêt à adopter, ou à faire appel à un don de sperme, ou… Bon, rien de tout cela ne se serait fait sans moult râleries, évidemment. Peut-être un gros orage serait-il passé sur leur couple, mais rien de définitif.
Rien de définitif.
Alors oui, lui aussi aimerait la voir rire comme avant. Il aurait aimé être encore la source du sourire tendre, sur son visage.
Il ne l'est plus. C'est sans doute aujourd'hui la place d'un autre, s'est-il dit à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Un homme plus présent, plus stable, plus fertile.
Chacun ses complexes.
Désormais, il a besoin de réponses. Savoir si elle est vraiment partie pour les raisons qu'il s'imagine, ou s'il a manqué quelque chose.
Et il advient qu'il a manqué beaucoup de choses.

Elle commence, il le comprend en une fraction de seconde, par évoquer l'envie de parentalité qu'ils n'ont jamais pu concrétiser. Le visage de l'homme s'assombrit brutalement – déjà qu'il n'était pas très souriant… – en se remémorant tous ces espoirs, ces instants difficiles, l'espoir de la voir commencer à s'arrondir à son retour pour ne finalement récupérer qu'une petite chose triste dans ses bras. Il se rappelle très bien les diverses méthodes utilisées, la lourdeur des procédures à suivre pour elle, l'inefficacité de tout ce qu'ils avaient entrepris.
Lui aussi l'avait voulu cet enfant. Il l'avait rêvé, imaginé.
Et pourtant, il ne l'avait pas abandonnée, souffle une petite voix insidieuse dans son esprit.
Une petite voix qui pourrait faire remonter le feu d'une colère qui avait explosé le jour de leur mariage, mais qui disparaît aussitôt qu'il voit les premières larmes glisser sur le si beau visage de la femme qu'il aime.
Il a un geste maladroit de la main, comme s'il voulait essuyer ses larmes, se lever et la faire disparaître dans ses bras pour la consoler comme il savait si bien le faire – enfin non, mais il y mettait beaucoup de coeur.
La suite des explications l'en empêche ; et si on en croit l'expression de visage, il vient se prendre un saut d'eau glacé sur la tête. Il a perdu toutes ses couleurs – qui étaient nombreuses, rappelez-vous – et la regarde d'un air ahuri, comme s'il la voyait pour la première fois.
I never asked you to face this on your own !1  s'exclame-t-il brutalement en tapant du plat de la main sur la table. Compassion ? Zéro. Empathie ? Nulle.
Il a déjà assez de mal à gérer ses émotions sans se rajouter celles de Constance.
Lui aussi en souffre, de cette situation, même si ses larmes se sont taries le jour où ils auraient dû se marier.
Why didn't you tell me any of this ?!2
Ah bah il s'énerve. Ça y est. Il a les mains qui tremblent, et n'hésite plus à planter son regard dans celui de celle qui aurait dû partager sa vie – et son lit. Il s'était dit, pendant tout ce temps, qu'elle n'osait pas partager ses doutes, sa douleur, remuer le couteau dans la plaie. Qu'ils faisaient face, l'un comme l'autre, à leur frustration et la gérait comme ils pouvaient.
Jamais il n'aurait cru qu'autant de non-dits étaient à l'origine de cette situation.
Et qu'en toute logique, ils auraient pu faire face ensemble et que leur séparation n'aurait pas dû être une fatalité.
Vous aussi, vous seriez énervés à sa place.
For fuck's sake !3  
Et hop, d'un geste, il envoie valser sa tasse, qui se fracasse contre le mur cette fois.
That's what being a couple means ! Being two instead of one ! Of course you couldn't bear this on your own, you are not supposed to !4 S'il grogne plus qu'il ne parle, il veille à bien détacher chaque mot de sa dernière phrase.
À bien se faire comprendre.
Il serre les poings, le souffle rendu court par l'énervement. Pourtant, il ne s'énerve pas et préfère s'enfoncer dans le fauteuil de son bureau pour tenter de se calmer.
Il finit même, sans réfléchir à l'image qu'il renvoie de lui – il faut dire qu'il s'en fout – par coincer son poing entre les dents, comme si la douleur pouvait l'aider à faire redescendre la pression.
Mais rien ne sera plus efficace que les larmes de la jeune femme. Un seul regard – noir – vers elle, et il se demande s'il n'est pas allé trop loin, s'il ne s'est pas trop emporté.
Il ne sait jamais.
Il ne veut pas la faire pleurer. Il ne se sent pas responsible de ses larmes, cela dit. Il n'éprouve aucune culpabilité, pour le coup. C'est comme si Constance l'avait libéré de ce poids porté pendant presque deux ans, où il s'était demandé ce qu'il avait fait, s'il aurait pu l'éviter.
Non, il n'aurait pas pu.
Elle, si.
You should've told me,” râle-t-il après avoir cessé de mordre son poing, sans un regard pour l'empreinte de ses dents laissé dans sa peau. “I don't… I do not understand why you didn't.5
S'il parle avec ses grommellements habituels, sa voix paraît plus calme.
Il veut comprendre.
Comprendre pour se reconstruire.
Ensemble, peut-être.
___________________________
1 Je t'ai jamais demandé d'affronter ça toute seule !
2 Pourquoi tu m'as rien dit de tout ça ?
3 Bordel de merde !
4  C'est ce qu'être un couple veut dire ! Être deux plutôt qu'un ! Bien sûr que tu pouvais pas supporter ça toute seule, tu n'es pas censée le faire !
5 Tu aurais dû me le dire. Je… Je comprends pas pourquoi tu l'as pas fait.
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MessageSujet: Re: You're still the ONE   You're still the ONE EmptySam 13 Avr - 9:27

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La brutalité de la réaction la fait sursauter. Ça a au moins le mérite de lui donner le coup de pied au cul nécessaire pour tarir le flot de larmes. De ses yeux embués elle le voit mettre de la distance entre  eux, ce bureau à la con, comme pour bien montrer ce qui les sépare. Il la nargue ce bon sang d'assemblages en bois, il a l'air de lui dire « tu vois, si t'avais pas été qu'une sombre idiote avec la patience t'aurais eu ce que tu voulais sans même demander. » Éclats de voix et bris de verre, du moins de porcelaine. Ça remue quelque chose de familier, un écho lointain de ses parents qui se déchirent qui a sûrement aussi forgé sa construction d'elle-même. Elle repousse cette psychologie à deux balles parce que là tout de suite ça ne l'aidera pas. Serrer les dents, encaisser, elle a bien mérité ce qui lui arrive et elle le sait. En plus, elle sait faire. La colère de son ex-fiancé est justifiée. Y a quand même un monde entre le comprendre et bien le vivre. Son cœur qu'elle s'était efforcé de rafistoler est en lambeaux. D'un coup de montagne russe elle est passée d'une sorte d'euphorie douloureuse à l'anéantissement. A quoi tu t'attendais ma grande ? A rien, même si elle a imaginé des millions de fois venir trouver Arthur pour lui fournir l'explication qu'il méritait, Constance la raisonnable n'a jamais fait terminer un de ces scénarios par un Happy End. On n'est pas dans un film, on est dans la vraie vie. Celle où un moment de faiblesse peut bousiller ce que vous aviez construit et où vous devez continuer en sachant que c'est de votre faute. C'est un genre de peine capitale avec des barreaux invisibles et pas de co-détenus, juste vous et votre peine. Quoi qu'on en dise on est toujours seul face à ce qui nous ronge, surtout quand on a fuit la seule personne capable de vous rendre légère malgré le chagrin.

- J'aurais dû oui, sûrement... Pourquoi je l'ai pas fait ? Elle soupire tristement en haussant les épaules. Parce que quand tu étais près de moi, en sachant que t'allais repartir, j'avais pas envie de gâcher ce temps précieux. Que quand t'étais là tout allait bien. Et j'aurais dû faire quoi ? Te dire de plaquer un job que tu aimais, pour lequel tu étais fait juste pour me sentir mieux ? J'aurais dû penser qu'à moi et ignorer que tu te battais pour un truc plus grand que ma petite personne ? Tu m'aurais détesté pour ça, et je me serais détestée aussi. Enfin, pour ce que ça change vu que le résultat est le même aujourd'hui... Tu me détesteras jamais autant que je me déteste de toute façon, maigre consolation. J'ai pensé, sûrement que c'était complètement con mais j'ai pensé que toi t'encaissais déjà toutes ces horreurs que tu voyais en tant qu'Auror et que moi je devais gérer le reste. J'ai pensé qu'un couple comme tu dis c'est censé se soutenir et comme jamais tu me racontais ce que tu vivais dans tes missions, j'ai serré les dents moi aussi. Je voyais bien que ça te bouffait, les cauchemars, les angoisses... Si l'homme le plus courageux du monde avait peur, comment moi je pouvais ne pas imaginer le pire ? C'était ma façon de faire de mon mieux, de te rendre les choses plus faciles pour que tu partes l'esprit tranquille. Tu faisais pas un métier dans lequel avoir l'esprit ailleurs risque juste de faire cramer des steaks. Tu risquais ta vie. J'ai merdé ok, si tu crois que je ne l'ai pas compris et que je le paye pas chaque jour...

Dans sa voix pas de colère ou d'aigreur, la galloise arrive à parler d'un ton calme même si dans son cœur comme dans sa tête ça se déchaîne. Elle n'a pas de raison d'être agressive envers Thorn, c'est sa faute à elle et à elle seule. Elle ne lui reproche rien même s'il a comme elle ses défauts et ses manques. Constance l'aime exactement comme il est et c'est d'autant plus difficile de le décevoir. Le prix à payer est quand même lourd aujourd'hui, c'est comme être replongée plus de 18mois en arrière et devoir le quitter encore. Si elle avait pas fait n'importe quoi à ce moment là elle leur aurait épargné sûrement de le revivre. Elle ne sait pas comment elle va tenir debout pour ressortir de cette pièce.

- Je regrette ce que j'ai fait Arthur, j'ai tout gâché. Je te demande pardon pour tout. C'était moche et injuste de décider à ta place. Je l'ai réalisé trop tard, le mal était déjà fait. Cela va me hanter jusqu'à la fin de mes jours parce que je t'aimerais jusqu'à mon dernier souffle. Ce qui me console un peu quand tout est si sombre autour de moi c'est de me dire que j'ai quand même eu sacrément de la veine d'avoir été aimée par Arthur Thorn. Que j'ai eu 10ans de bonheur avant de prendre la mauvaise décision. D'ailleurs tu sais s'ils vendent des pensines dans le coin ? J'aurais tellement de quoi remplir la mienne avec nos beaux souvenirs.  

Foutues larmes qui reviennent dans ses yeux quand les autres ont pas encore séché. Elle se sent si vide et fatiguée, au moins il a les réponses à ses questions. La jeune femme n'attend pas qu'il lui pardonne, elle a compris la leçon. Elle lui a demandé pardon, pas de lui pardonner. Y a une petite nuance. C'est à lui de décider s'il veut le faire ou non. Même s'il le faisait cela ne rendrait pas son calvaire beaucoup plus supportable. L'eau a coulé, il a refait sa vie et il a sacrément eu raison de le faire. Elle n'en fait plus partie, y a rien de plus à en dire pas vrai ? Qui est le connard qui a écrit que le temps peut tout guérir ? Elle aurait quelques trucs à lui balancer sur la question. Et malgré tout elle ne peut s'empêcher de finir sur une plaisanterie. Cela vaut mieux que de terminer sur l'amertume, elle en a bouffé des tartines pendant des mois et on dirait bien que ce sera encore au menu de ces prochaines années.





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MessageSujet: Re: You're still the ONE   You're still the ONE EmptySam 13 Avr - 14:30

You've always been the OneArthur & ConstanceI dont hate you.1
Là où il l'a regardée pendant tout son laïus, Arthur a finalement détourné le regard vers le mur où il a envoyé la tasse se briser un peu plus tôt. La mindmap des informations concernant Keyser Wilkes est parsemée de taches de thé maintenant. Non pas que ça soit gênant, il connaît tout cela par coeur à force de fouiller, de chercher, de réfléchir.
Ses yeux finissent par tomber sur les débris de céramique répandus au sol. Il se passe fugacement la langue sur les lèvres, lavoix tremblante, hésitante, là où elle avait été assurée jusqu'ici.
I c-… I can't hate you.2
Est-ce une litote ? Une façon détournée de lui faire comprendre quelque chose ? Ça ne va sans doute pas si loin dans l'esprit de l'auror, qui veut simplement faire comprendre que, quoi qu'elle pourrait faire, il sera incapable de la haïr. Quand on partage sa vie avec quelqu'un pendant aussi longtemps, les sentiments restent. Ils évoluent, bien sûr. Ils ne peuvent jamais être aussi vifs qu'au premier jour, quoi qu'on en dise. Mais ils se transforment. L'amour est un diamant brut que la relation taille, façonne à mesure que le temps avance. Parfois, le polissage laisse quelques arêtes saillantes derrière lui, pour qu'on puisse profiter au mieux de la beauté des faces de la pierre.
Ici, c'est plus qu'une simple arête qui s'est mise au leur route. Ils sont sur la pointe, et doivent faire des choix pour réussir à en descendre pour rejoindre une des faces planes.
Ou bien devront-ils sauter de la pointe, rejoindre le vide pour essayer de trouver un autre diamant brut à tailler… Avec quelqu'un d'autre.
Ont-ils déjà commencé ? Arthur croit deviner, dans les larmes et les paroles de la jeune femme, que personne n'a pris sa place dans sa vie. Qu'en est-il de lui ?
Et Nathanael ?
Tout ceci devient bien trop compliqué.

Il se passe une main sur le visage, essaie de faire le tri dans ses pensées, dans ses émotions, dans les nouvelles informations qui lui ont été fournies. Il n'est pas sûr de comprendre tout ce qu'elle vient de lui dire, ni d'en saisir toutes les implications. Y a-t-il des reproches sous-jacents quant à son incapacité à parler de ce qu'il a vécu en mission ? Ou bien ses absences longues et répétées ? Non, pas qu'il le pense.
Alors quoi ?
Il ne comprend pas pourquoi elle ne lui a pas dit tout cela à l'époque. Pourquoi elle a gardé tout ça enfoui en elle, sans jamais s'ouvrir. Cela n'aurait peut-être rien changé, mais au moins elle n'aurait pas été la seule à porter ce fardeau.
Mais comment aurait-elle pu savoir qu'il n'avait jamais le temps de penser à ses soucis personnels dans le feu de l'action d'une mission dangereuse ? Lui avait-il seulement jamais dit qu'elle était la pensée heureuse qui lui avait permis de tenir dans les pires situations qu'il avait traversées ?
I don't know what to tell you,”3 finit-il par avouer en posant à nouveau les yeux sur elle. Pardonner ? Il ne sait pas. Il n'a aucune idée de s'il en est capable. Non pas qu'il ne l'aime plus, ni qu'il lui en veuille tout particulièrement. C'est plus une question de confiance brisée et de peur de la suite.
Et maintenant ?
Devaient-ils se séparer à nouveau, retourner à leur vie chacun de leur côté en ruminant ce qu'ils avaient traversé ? Ou au contraire essayer de recoller les morceaux ?
Seraient-ils seulement capable de parvenir à faire l'un, ou l'autre ?
I need time, I think,” tranche-t-il enfin. “Time to think about all this.4
Oui, et surtout du temps pour faire le tri dans ce qu'il ressent. Là, il en est incapable, alors qu'elle est en larmes, face à lui.
Il a besoin de temps seul, face à lui-même. Pour autant, il ne se prive pas de la possibilité de la revoir ; elle est enfin là, et il ne faudra sans doute pas longtemps pour qu'il ressente le besoin de la voir.
Pas ici. Pas comme ça.
Do you still know how to use a phone ?5
Parce que bon, les hiboux, c'est long. Et pas pratique. Et puis, celui qu'il avait dans son grenier se faisait vieux, à force.
___________________________
1 Je ne te déteste pas.
2 Je n-… Je n'peux pas te détester.
3 Je sais pas quoi te dire.
4 J'ai besoin de temps, je crois. Du temps pour réfléchir à tout ça.
5 Est-ce que tu te souviens comment utiliser un téléphone ?
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MessageSujet: Re: You're still the ONE   You're still the ONE EmptySam 13 Avr - 18:37

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Au beau milieu des mots déchirants et qui exacerbent les maux, Thorn lui offre une sorte d'asile. Il ne la déteste pas, c'est un soulagement qui vaut son pesant de gallions d'or. Les larmes à peine renaissantes glissent tout naturellement sur le visage de la galloise. Elle était loin d’espérer ça. Son regard se fige dans le sien, le silence est tombé sur ceux qui formaient un couple complices et heureux hier, un hier qu'a l'air sacrément loin. Ou peut-être pas tant que ça... Elle la ressent toujours cette sorte de magie, quand Constance le regarde. Ce qui lui rappelle combien Arthur est unique, comme ce qu'ils partageaient. Même le gâchis qu'elle a causé ne pourra jamais lui arracher. Ils ont vécu ces moments, ils leur appartiennent à jamais. Cela restera comme un lien invisible entre eux. S'il n'y en a plus d'autres alors elle doit pouvoir faire avec ou bien sans, pas le choix de toute façon. La galloise gardera au moins ce point de contact, pile à l'endroit de son cœur tout contre sa poitrine. Là où son ex-fiancé aimait poser sa tête dans les moments difficiles, comme si les battements paisibles le rassuraient. Peut-être parce qu'il savait que cette mélodie particulière sonnait surtout pour lui, pour lui seul. A l'époque déjà y avait pas besoin de mots entre eux. Les gestes suffisaient, les doigts féminins s'attardant en des caresses délicates sur sa nuque, l'étreinte de l'homme qui partageait ce même besoin de la sentir contre sa peau. Les regards peuvent en dire autant, pour ça que le sien reste happé dans celui plus sombre du sorcier. Elle n'a pas envie de rompre ce contact, pas envie de sortir d'ici. Elle voudrait avoir encore le droit de l'approcher, l'enlacer et attirer sa tête tout contre elle. Elle en est sûre, cela la guérirait bien mieux que ce foutu temps qui passe sans faire son boulot. Alors quand le propriétaire de ce bureau annonce qu'il ne sait pas quoi lui dire, elle répond sans avoir à réfléchir.

- On a jamais eu besoin de mots.

Il dit vouloir rcogiter, ça c'est étonnant. Des deux il était le plus spontané et elle la posée. Par contre à quoi il veut penser ça c'est un mystère. On se croirait dans ces tribunaux moldus où le jury se retire pour délibérer. Il veut la condamner à la peine capitale ou bien opter pour la relaxe ?  Est-ce qu'il s'imagine qu'elle veut savoir là tout de suite s'il peut lui pardonner ? Ils ont besoin de digérer l'un comme l'autre ce qui s'est dit dans cette pièce.

- Je comprends, on s'attendait ni l'un ni l'autre à ça aujourd'hui. Je suis soulagée, un peu, de t'avoir dit toutes ces choses. Je regrette pas l'avoir fait plus tôt.

Bon clairement elle ne se voyait pas venir sonner à sa porte un beau matin la bouche en cœur, même avec du thé ou des muffins. Une fois la plaie ouverte et le temps passé, elle a pensé que ce serait mieux de se faire oublier, de lui laisser une chance de refaire sa vie. Elle aurait dû le laisser choisir et pas lui imposer ça. On ne peut pas retourner en arrière. Maintenant faut partir, sans réfléchir parce que là c'est le tour d'Arthur. S'ils se mettent à cogiter en même temps il va y avoir un genre de faille spatio-temporelle ou une comète qui s'écrase quelque part. Elle a foutu son cœur et ses tripes sur son joli tapis, il arriverait peut être à trouver un truc au milieu qui vaille la peine à ses yeux. La peine de lui faire signe, même juste pour lui dire d'aller se faire voir. A moins qu'il décide de lui faire subir ce qu'elle lui a fait et la laisser mariner 654 jours.

- Ma mère n'aime toujours pas voir des hiboux devant ses fenêtres. Alors oui, même téléphone, même numéro. Y a des choses qui ne changent pas et qui ne changeront jamais, comme tes adorables ronchonnements. Au revoir Arthur et merci de pas m'avoir grogné dessus une fois tout à l'heure. »

Est-ce qu'il va comprendre sa taquinerie ? C'était un jeu entre eux, une des choses qui l'ont le plus séduite. Tout le monde avait beau lui répéter à l'époque qu'ils étaient trop opposés pour s'entendre, elle s'en est toujours foutue royalement. Elle voit en Thorn ce que les autres ne voyaient pas alors. La juriste se penche pour ramasser le feuillet du dossier qui a fini sur le sol, le geste semble plus lent qu'il ne devrait. Ses membres ont l'air de répondre encore à peu près aux ordres donnés par son cerveau. C'est pas plus mal, parce que le reste est dysfonctionnel pour le moment. Son cœur et ses milliers de petits morceaux façon puzzle hardore sont toujours sur les montagnes russes. Arthur ne la déteste pas, mais elle va devoir vivre sans lui malgré tout. S'il la rappelle, est-ce que ce ne serait pas encore plus douloureux qu'il lui propose d'être amis ? Est-ce qu'elle saura faire ça ? Le voir de temps en temps comme une sadique piqûre de rappel pour ne jamais oublier. Comme si elle avait besoin de ça pour ne jamais oublier. La peine capitale, pas besoin d'attendre le retour des jurés. Y a des amours comme ça, qu'ils soient heureux ou pas, dont on se débarrasse jamais. Encore faudrait il le vouloir, le pouvoir ne vient qu'après. La porte passée, elle le quitte pour la seconde fois, en l'ayant affronté. Comme quoi tout arrive. Est-ce qu'elle a au moins consciente de traverser les couloirs du ministère les yeux rougis et les joues humides ? Rien à fiche là tout de suite.




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