“Mordred, sit !”1 Le chiot a la gueule grande ouverte, la langue qui pend sur le côté. Jusqu'ici occupé à chahuter avec une petite fille à peine plus grande que lui, il s'écarte en entendant l'ordre et pose son poilu arrière-train sur le sol, la queue battant l'air dans des gestes joyeux. Le dressage porte lentement ses fruits. L'animal accepte de suivre plusieurs ordres, maintenant, selon son humeur : s'asseoir, se coucher, et venir au pied. Il ne reste absolument pas au pied, est incapable de rester couché plus d'une seconde, mais il fait des progrès. Mais aujourd'hui, les choses sont différentes. Arthur a sa nièce à la maison. Viviane est venue lui demander de s'occuper d'elle aujourd'hui, pour pouvoir passer un peu de temps avec son mari. Et l'auror, toujours content d'avoir de la compagnie, s'est empressé d'accepter. La présence de Mordred lui a fait beaucoup de bien. S'il ronchonne toujours autant, il lui a permis de s'occuper l'esprit et les mains, et surtout de se sentir moins seul. Les dernières semaines n'ont pas été de tout repos. Il a cumulé les mésaventures et certaines le hantent plus que d'autres. Sans parler du message qu'il avait trouvé, un beau soir, sur son répondeur. Une initiative qui l'avait surpris plus que de raison, étant donné les dernières évolutions dans son histoire avec Nathanael. Il faut dire que les choses sont allées très vite, et n'ont pas du tout été faites dans l'ordre. Ils ont commencé par passer la nuit ensemble avant toute chose, puis Arthur a découvert que l'homme était déjà engagé – pense-t-il – et ne vit pas très bien de n'avoir été qu'une distraction. Et surtout, de s'être laissé berner comme un bleu par cette histoire d'adolescent dormant dans la maison. En fait, il avait sans doute simplement voulu ne pas réveiller son compagnon, ce soir là. Alors il n'avait pas donné suite à l'appel. Il ne voulait pas se retrouver dans cette situation là. Il n'était déjà pas très au clair avec ses propres émotions – sans parler de sentiments – ce n'était pas pour complexifier les choses. Coucher avec une autre personne que Constance, comme ça, sans y réfléchir, était déjà bien assez difficile à encaisser. Non pas que ça n'ait pas été plaisant, bien sûr. Non pas qu'il regrette, en soi. Mais il se sentait complètement confus, alors il ne voulait pas qu'en plus on joue avec lui. “Now, hang the leash to his collar.”2 Langue tirée dans une intense concentration, la petite fille suit les instructions de son oncle et accroche la laisse au collier du chiot. Juste à temps, car ce dernier ne tient déjà plus et recommence à bondir en tous sens, encouragé par les éclats de rire joyeux d'Enid. Arthur réussit à retenir la laisse au dernier moment, et retient l'animal d'une poigne solide. Bien. “Heel !”3 Le chiot tire un peu sur la laisse, aboie en signe de protestation, mais revient vers son maître en continuant de remuer la queue. Enid entoure alors ses petits bras autour de l'animal pour lui faire un câlin. Arthur enfile une veste kaki, vérifie qu'il a bien mis un manteau à l'enfant, puis, après un sort assurant la protection de la maison, se penche pour prendre les deux nouveaux amis contre lui… Et transplane.
"Arthur I... I'm sorry for the delay. I really am. I'm not very good at this and I... I hadn't used a phone in years mine had died. So... I hope you are fine." Un gros silence marque une pause encore plus gênée que le reste. " I was thinking that maybe, if you would like it, we could... go out... I don't know, maybe for a diner somewhere ? I usually close at 7pm so... Right. Call me back. Or send me an owl, I'm not sure I remember how to use an answering machine on this new thing. "
Et deux semaines avaient passées. Les premiers jours avaient semblés interminables. Pas parce qu'il avait un réel espoir, mais parce qu'il avait beau essayer de se dire que jamais l'autre homme ne répondrait, la porte restait ouverte. Nathanael avait été jusqu'à demander conseil à Hyacinthe pour utiliser son nouveau cellulaire, une fois qu'il s'était décidé à aller en acheter un. Il se sentait tellement dépassé. Par tout. Il avait toujours le coeur lourd, aussi, de toute cette histoire. Ces retrouvailles avaient été bien trop dures. Et elles avaient éclaboussées l'amitié qu'il avait pour Ulysse d'une sale façon, laissant le pâtissier plus seul et désemparé qu'avant. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de laisser ce message, franchement. Il l'avait promis. Mais apparemment, il était le seul à vouloir faire un pas vers l'autre. Il s'était sans doute fourvoyé. La porte qu'il avait ouverte finit par se couvrir de lierre et de mousse, jusqu'à ce qu'il abandonne l'idée et cesse de l'observer.
Ses journées sans magie commençaient à être de mieux en mieux rythmées. Il se levait avant l'aube, prenait soin de sa créature mi chien-loup, mi Occamy, et après un bon tour de pâté de maison -il s'en voulait de ne pas pouvoir l'emmener dans de plus grandes étendue plus souvent- il rentrait se doucher, et commençait sa journée. Manier le four à bois, les ustensiles et le reste était toujours bien plus éreintant que sans magie, mais il parvenait à un résultat. D'autant qu'il y avait moins de clientèle, maintenant. Donc sa baisse de production correspondait plus ou moins à ceux qui venaient toujours. Ensuite, Hyacinthe venait le rejoindre pour son petit déjeuner et partait pour l'Université. Il notait les changements chez son petit frère... Il se réveillait moins la nuit. Ou peut être qu'il rendait sa chambre imperturbable pour que Nathanael ne l'entende pas. Il reprenait un peu des couleurs, aussi. Et puis sa journée oscillait entre temps forts, et moments de creux, pendant lesquels il tentait quelques recherches. Il n'en parlait pas à son cadet, mais il se renseignait sur les Deathwings. Sur le poison qu'ils lui avaient inoculés et... Une cliente entrait.
Isleen avait une drôle de mine ces temps ci. Elle faisait partie de ses plus fidèles clientes, et elle avait toujours cet air de savoir ce qu'elle voulait, comment elle le voulait et quand. Mais là, elle avait la tête ailleurs. Le pâtissier pensait bien à quelque chose, mais il n'allait pas l'aborder le premier si elle ne le faisait pas. Il se montrait gentil, ouvert, et une fois le paquet habituel remis, il lui souhaita bonne fin de journée. C'est alors qu'un ouragan était entré. Il avait fallu que l'homme se penche par dessus le comptoir pour voir qu'il s'agissait d'Enid, la petite de Viviane, une autre bonne cliente. Enid, surtout. Il lui accorde alors toute son attention et son sourire d'ours solitaire qui craque pour sa bonne humeur, et fait le tour, pour aider la petite à atteindre la vitrine et montrer ce qu'elle voulait en la prenant sous ses bras pour la soulever.
« Good afternoon princess Enid. What will it be today ? Chocolate, Strawberry ? »
Elle ne savait pas encore tout dire comme il faut, mais elle savait parfaitement se faire comprendre quand à ce qu'elle voulait. Il allait saluer sa mère quand...
« Arthur ? »
Le choc, pour le coup, était total. Arthur devait commencer à reconnaitre l'expression sur le visage de Nathanael, les yeux grands ouverts mais les sourcils froncés, puis soucieux. Ses lèvres s'étaient pincées pour mieux déglutir. Et puis il comprit. Du moins il le pensait. La raison pour laquelle il avait été si mécontent de le revoir, au ministère, sur son lieu de travail où on le connaissait. Et puis la raison pour laquelle il ne l'avait pas rappelé, ni n'étit venu le voir. Quand à son numéro... Sans doute... Peut être qu'il avait été curieux ? Comme un homme marié pouvait l'être, parfois ? Mais c'était vraiment trop, si c'était ça. Nate refusait même l'idée d'être l'amant de quelqu'un de pris. Et encore plus alors qu'il connaissait Viviane et Enid, mais pas seulement.
La petite, complètement imperturbée par cette histoire d'adultes, avait fait son choix. Enfin, ses choix. Et commençait à s'impatienter. Tout comme le chiot qu'Arthur tenait dans les bras. Nathan avait fini de dévisager son "client" et reposa la petite pour retourner derrière son comptoir. On se protégeait comme on pouvait, pas vrai.
« Chocolate it is. »
Il conclu, pour sa petite cliente, son ton plus froid que l'autre ne l'avait connu jusqu'ici. Il était furieux, mais contenait sa colère.
« And for you, Mr Thorn ? The same your wife always takes when she visits me ? »
Accusateur, lui ?
*** Bonjour Princesse Enid, qu'est-ce que ça sera aujourd'hui ? Chocolat ? Fraise ? Arthur ? Chocolat, donc. Et pour vous Mr Thorn ? La meme chose ue votre femme prend quand elle vient ici ?
Nathanael ne comprenait pas d'où lui venait cette colère nouvelle. Il avait eu tout le loisir d'être en colère contre Arthur, avant. Déjà quand il avait fait mine de ne pas le reconnaitre ou presque, au ministère, il y avait vingts jours de ça. Ensuite parce qu'il ne l'avait jamais rappelé. Aussi, peut être, parce qu'il avait traité son ami comme un vulgaire criminel pour une histoire de fierté idiote. Mais là ? Comme si les deux pauvres aventures qu'il avait eu depuis l'université étaient blanches comme neige. Même s'ils avaient eu quelqu'un dans leur vie, il ne l'aurait jamais su. Alors pourquoi, là, est-ce que ça le remontait autant ? Peut être parce qu'il connaissait Viviane et sa petite. Qu'il s'agissait de quelqu'un de bien. Sans doute, surtout, parce que de tout le reste accumulé, là c'était la goutte d'eau.
Il avait commencé à mettre le gateau dans une petite boite et ses doigts maintenant agiles avec la tâche qu'il effectuait magiquement avant fermaient le tout dans un joli noeud. Il se calmait dans la précision du geste. Il savait ce qu'il faisait, là. C'était ça sa vie, son quotidien. Pas une histoire qu'il avait vue en rêve avec un homme qui se trouvait marié. Est-ce qu'Arthur Thorn était en train de nier ?
« The little one's mother. »
Il précisa, au changement de l'intonation de l'autre. Il était blessé. Nathanael se renfermait, son ton avec. Il avait posé ses mains sur son comptoir, prêt à lui annoncer le prix. Prêt à tirer un trait sur ce...cette histoire. Si ça pouvait s'appeler ainsi. Vivianne avait déjà évoqué son mari, Nathanael l'avait encouragée à l'amener un jour, s'il avait su... Quoi ? Heureusement que le pâtissier se tenait au comptoir, parce que le reste aurait pu lui couper les jambes. Sa soeur. Sa... Soeur. Il avait trop d'applomb pour que ce soit un mensonge éhonté, pas vrai. Il n'avait aucun intérêt à mentir, même si l'Auror devait savoir y faire, professionnellement. Pourquoi lui mentir maintenant ? Mais encore, pourquoi était il aussi en colère ? Pour une simple méprise, certes insultante, mais pas tant, qu'est-ce que Nate avait fait ? Sa colère avait fondu comme neige au soleil. Sa blessure, par contre...
« Nothing. I'm sorry... I... »
Il ne lui avait toujours pas tendu le paquet. Il avait sondé les yeux de l'autre homme, pour y comprendre quelque chose, mais ça ne marchait pas vraiment. Dire qu'il lisait si bien ce qui se passait dans la tête des autres habituellement. Le chiot, en tout cas, avait compris le problème.
« Here. Sorry... I thought... »
Il n'accepterait pas d'argent de sa part. Il se sentait juste paumé, idiot, et rejeté pour une raison qu'il ignorait. Il baissa les yeux, toujours confus, sentant que s'il ne faisait rien l'autre allait partir, et cette fois ce serait pour de bon. Et qu'il ne saurait jamais. C'était si grave ? Non, c'était juste... Douloureux d'être rejeté.
« Before you go, I just need... Tell me. Please. »
Il dégluti, essayant de chasser tout résidu d'émotion qui aurait pu le culpabiliser, ou inquiéter la petite.
« Why didn't you call back ? »
Pourquoi était-il aussi en colère contre lui ? Est-ce qu'il avait eu, lui aussi, comme Nathanael à une époque, honte de ce genre de sentiments et d'inclination ? Il pouvait comprendre, si c'était le cas. Il serait le dernier à l'accuser de lâcheté. Ce n'était pas parce qu'il ne savait pas où il habitait ou qui il était. Ce n'était pas parce qu'il était marié ou engagé ailleurs, et ils s'étaient bien entendus, alors... pourquoi ?
*** La mère de la petite. Rien. Pardon je... Voilà. Pardon... J'avais pensé... Avant que tu partes, juste... Dis moi. S'il te plait. Pourquoi tu n'as jamais rappelé ?
La petite Enid était trop adorable. Elle savait ce qu'elle voulait, et elle savait généralement comment l'obtenir. Comme son oncle manifestement. Son oncle. Comme Nathanael avait-il pu être aussi idiot. Oui, lui et la petite se ressemblaient, mais la raison était bien plus simple que le mensonge qu'il s'était imaginé. Ca n'était tellement pas son genre, en plus, de voir le mal partout. Quelle Doxy l'avait piqué pour qu'il voit en Arthur un homme marié et infidèle, plutôt que l'homme droit qu'il était ? La douleur de ne pas avoir été assez pour qu'on veuille le revoir ? C'était si égoïste, si c'était ça. Et Nathanael avait honte, surtout voyant la petite fille chercher à comprendre ce qui se passait. Il se força à lui faire un sourire, et laissa l'autre homme lui refuser ce caprice. Arthur était si doux avec elle... On ne pouvait pas ne pas le voir. C'était touchant.
Et puis vint le couperet. Aussi froid que lui l'avait accusé, voilà qu'Arthur l'accusait de... Quoi au juste ? Il ne comprit pas sur l'instant. Est-ce qu'il parlait d'Ulysse ?
« "Friend" ? »
Il dit, connement. Il lui reprochait d'être ami avec lui ? Est-ce qu'il était si vexé que ça, pour ne pas accepter que Nathanael puisse avoir des amis qui sortaient du cadre du légal ou du respectable pour lui ? Il ne comprenait pas.
« If you're talking about... Yes, he's my friend, but I don't see why... »
Il resta interdit, alors qu'Arthur lui tournait le dos. Et soudain, un bruit de casse venant de l'étage d'au dessus, et des bruits comme une cavalcade de pas qui se rapprochaient de l'escalier. Nathanael comprit ça, pour le coup, mais trop tard. Cosmo débarquait dans la boutique dans un concert d'abboiement très spéciaux, mais surtout forts, aux vues de sa taille. La première pensée du pâtissier fut pour la petite, et il se mit en travers de son animal de compagnie pour le recevoir à pleins bras, bien trop enthousiaste qu'il était. Il avait dû s'ennuyer. Il avait dut entendre les jappements du chiot d'Arthur, et avait voulu jouer avec cet ami. Lui qui était généralement calme en journée.
« Cosmo, NO. SIT. NOW. »
Il dit, une fois la bête arrêtée dans son élan. Et après un ou deux couinement déçu de ne pas pouvoir sauter sur les autres, il lui obéit. Il se tourna, sans pour autant se déplacer du chemin, vers Enid pour la rassurer.
« Don't worry princess, he's big and loud but he's a real sweetheart. He just feels lonely. »
Il dit, à la pauvre petite qui avait du avoir la peur de sa vie. Ses yeux se relevèrent vers Arthur, et c'est là qu'il comprit. La réalisation avait dû se lire sur ses propres sourcils qui s'étaient soulevés. Les paroles de Thorn faisaient sens à présent. Comment est-ce qu'il avait pu croire..? Est-ce qu'il ne lui avait pas dit à quel point il... C'était idiot. Il racla sa gorge, attendant que ça se calme un peu. Cosmo était plus calme, lui, pour commencer.
« Arthur, I haven't had a "friend" like you in... more than twelve years. How did... Why...
Comment est-ce qu'il était arrivé à une conclusion pareille, simplement parce qu'il était venu aider Ulysse ?
*** "Ami"? Si tu parles de... Oui, c'est mon ami, mais je ne vois pas... Cosmo, NON. ASSIS. MAINTENANT. Ne t'en fais pas princesse, il est gros et bruyant mais c'est un amour. Il se sent juste seul. Arthur, je n'ai pas eu d'"ami" comme toi depuis... plus de douze ans. Comme tu... Pourquoi...
Pendant un quart de seconde, Nathanael avait eu la peur de sa vie, pour la petite. Et la seconde d'après, tout était retombé. Il connaissait son animal, et le savait plus doux qu'un agneau, malgré son physique de loup bleuté. Il avait déjà croisé du monde avec et avait observé ses réactions. Parfois, lorsqu'il y avait un bruit non attendu, fort, une explosion, il le voyait se mettre sur la défensive. Cet animal avait certainement connu des jours bien moins heureux. Mais il avait su le rasséréner et... Avec Hyacinthe, ils l'avaient apprivoisé. Nate avait l'impression qu'il lisait au fond de son esprit, parfois. Et là, le Doggamy avait compris que la petite humaine était à protéger.
Celle ci était bien téméraire. A peine la petite frayeur passée qu'elle tendait déjà les mains vers la grosse peluche fluffy. L'inconscience des gamins... Son oncle par contre, Nate l'avait vu par dessus son épaule, était sur le qui vive comme si une nouvelle Grande Guerre s'était déclarée. L'ex Médicomage de terrain reconnaissait les symptômes... Mais ne dit rien, Il vit le chiot tomber à terre, et foncer vers son nouvel ami. Oh dear. Il avançait et reculait avec une provocation innocente, la queue battant dans les airs plus vite que l'éclair. Cosmo n'avait pas vraiment compris pourquoi lui, il devait rester assis sans bouger. Il regardait son maître, puis le chiot excité. Puis son maître... Et puis il souleva une patte pour jouer. Cette intelligente créature qui se disait que s'il restait assis à la même place, elle ne contredisait pas son ordre. Nathan eut un petit rire touché. Il trouvait cette scène beaucoup trop touchante.
Celle qui se déroulait derrière lui aussi, l'était. Maintenant qu'Arthur comprenait. Même la petite était plus rapide que son oncle, dites. Il plongea son regard plein de non dits que l'autre ne pouvait plus ne pas comprendre. Quel con. Arthur, dans le cas présent. A quel moment il avait décrété une chose pareille, sans même l'once d'une preuve ? Vous parliez d'un Auror... Il n'était pas beaucoup mieux, à sauter aux conclusions alors que -maintenant il le voyait- il n'y avait aucune alliance au doigt d'Arthur Torn.
« Yes.. he's kind of a special friend for me, dearie. Uncle Thur is a good friend I know from school. »
Il dit, sans pour autant l'aider. Qu'il se débrouille tout seul avec ça.
« You can do magic, can't you Arthur ? »
Il haussa un sourcil, maintenant que les deux bestioles sautillaient joyeusement dans tous les sens. Cosmo avait pris une taille plus petite alors qu'ils se tournaient autour et faisaient tomber les tabourets du petit comptoir. Il les laissa s'amuser un peu, un porte parapluie et d'autres bricoles en faisant les frais, et il finit par ordonner à Cosmo d'arrêter, et attrapa son nouvel amis sous l'aisselle pour qu'il ne le dissuade plus trop longtemps. Il s'approcha d'Arthur, attendant que l'autre homme règle le bazar pour lui, avant de lui rendre le chiot dans les bras. Il se sentait bizarrement un peu plus sûr de lui, maintenant que les malentendus étaient dissipés.
« I figured out how my new phone worked so... If you want to. Diner. Don't... let me wait too long. Please. »
Il demanda sincèrement. Et puis il alla chercher deux sucettes dans la boîte à bonbon et les confia à la petite. Il savait d'expérience que ça guérissait tous les maux, et qu'elle y avait droit parfois, exceptionnellement.
« One for your mom, one for you when Uncle Arthur says ok, alright Enid ? »
Il ne lâcha pas Arthur du regard tant que ce dernier n'était pas parti.
_________________ Oui...c'est un peu un "ami spécial" amoi, ma chérie. Je le connais de l'école. Tu peux faire de la magie, pas vrai Arthur ? J'ai compris comment fonctionnait mon nouveau téléphone donc... Si tu veux. Dîner. Ne... me laisse pas trop attendre. S'il te plait. Une pour ta maman, et une pour toi quand oncle Arthur dira ok, d'accord Enid ?