Too good to be true (Connie & Mthunzi)

Le plus difficile, ce n’était pas l’errance. Ce n’était pas le mépris des siens. A dire vrai, sur ce point, ça ne changeait pas tant que ça de d’habitude. Non. Le plus compliqué, ça avait été de confier ses bébés à quelqu’un d’autres. Personne ne pouvait s’occuper aussi bien que lui de ses ouailles animalières de la MUL, alors cela avait été déchirant de les quitter. Bien sûr, il avait emmené avec lui ses focifères, et quelques autres specimen rares, mais ce n’était pas suffisant. Une part de lui regrettait déjà d’avoir tiré un trait sur une partie de ses libertés. Abandonner ses enfants, c’était le plus gros des sacrifices. Et il avait toujours du mal à l’accepter.

Il avait réussi à trouver un endroit pour dormir, et installer ses animaux. Mais en réalité, l’ennui était devenu son ennemi. Il n’avait trouvé comme emploi une expertise d’ingrédients magiques. Impossible de le berner lui sur des ongles de Demiguise ou sur des cornes de Tebo. Mais avouez qu’on a vu plus passionnant que cela à faire. Et l’allée des Embrumes, c’était franchement déprimant. Il n’aimait pas cette nouvelle vie. Il avait réfléchi, mais peut-être pas jusqu’au bout. Il n’avait pas encore la confiance de ceux qui avaient réduit sa vie à ça, et il patinait d’autant plus dans ses recherches d’informations. On ne partait donc pas sur une grande réussite. Il fallait donc trouver un divertissement.

Le renardeau. Il était revenu dans les pensées de Mthunzi. Comme un boomerang. Parce que ce rouquin piquant l’avait amusé le soir du drame. Il avait regretté ce soir là de ne pas avoir pu converser plus longtemps avec lui. Alors il l’avait cherché. Patiemment. Tapi dans l’ombre. Il l’avait entendu parler de son job de journaliste, alors, il avait cherché par là. Jusqu’à le voir sortir des bâtiments de la Gazette des Sorciers. Il n’avait eu qu’à se faufiler à la suite du renard pour trouver sa tanière. Il l’avait d’abord observé. Comme un prédateur guetterait sa proie, caché dans les hautes herbes. Enfin, là, c’était sur le haut des toits. Au fil des jours, il avait développé un attrait pour le quotidien de ce rouquin. Il le trouvait attachant. Intrigant parfois. Et surtout, il commençait à le cerner un peu mieux. Un bourreau de travail au fort caractère, incapable de faire des concessions, probablement révolté en permanence. Un personnage divertissant. Le genre dont on ne profite pas en les observant juste de loin.

Alors… Il avait passé le pas. Il s’était introduit chez lui. D’une façon complètement illégale. Mais, hey, qu’est-ce qu’il en avait à faire maintenant ? Il allait finir à Azkaban tôt ou tard, autant vivre sa vie comme il le voulait. Il avait fait le tour des réserves de nourriture du roux. Une fois bien rassasié, il s’était vautré dans son lit, sous sa forme animale, parce qu’on apprécie jamais mieux un cocon de couvertures que sous une forme féline. Il n’avait relevé la tête qu’en entendant la porte de l’appartement s’ouvrir. Ses grands yeux bleus félins traduisaient son amusement. Il émit un petit miaulement, et une nuée de ronronnements. Il bondit lestement du lit, et alla s’enrouler dans les pattes du renardeau.

Ahhh… ça lui avait manqué d’emmerder quelqu’un.

Depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, le sommeil avait été quelque chose d'un peu étranger pour le rouquin. Il était un grand habitué des études jusqu'à tard dans la nuit, a la lueur de la chandelle, en solitaire, mais là ça dépassait même ses années d'études les plus dures. Déjà, parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir faire ses preuves au journal. La Gazette du Sorcier c'était tout sauf son petite torchon de la MUL. On ne lui confiait pas souvent des sujets intéressants a lui a proprement parler, Pandora l'avait prévenu, mais parfois il pouvait l'accompagner, que ce soit lors d'interviews, ou d'enquêtes, parfois a des dîners pompeux insupportables et parfois... A des bals de Saint Valentin où c'était sa vie et sa magie qu'on mettait en jeu.

Il avait passé ses nuits depuis, pour ne pas prendre sur son temps au journal, a rédiger le fond de sa pensée sur le sujet. En long, en large et en travers il avait relaté tous les détails dont il s'était souvenu, le nombre d'intrus, les signes distinctifs... Le déroulement des évènements... il avait été reçu par un Auror qui les avait tous plus ou moins pressés colle des citrons pour comprendre comment autant de monde avait pu se retrouver empoisonné, puis guérit, sans qu'il n'y ait plus de morts. Ils soupçonnaient une manipulation de haut niveau, et ils n'avaient pas tout à fait tort. Même si pour Connor, c'était grossier, le fait est qu'ils avaient eu des résultats. Et une recrue que le rouquin n'avait pas réussi a oublier depuis. Le cavalier le plus détestable et pourtant marquant, Animagus de surcroît... Il avait trouvé quelques informations sur l'homme, a commencer par son nom, ses origines et quelques faits douteux qui l'entouraient. Mais a part ça, il n'avait plus entendu parler de lui.

Jusqu'à ce soir là. Il était épuisé, il avait subit une Pandora bis en la personne de @Letha et celle ci avait autant d'énergie que la première. Il avait jeté ses affaire dans l'entrée et jeté la clef qui était elle aussi tombée par terre. Et il avait vu l'ombre sur son lit. Il avait sorti sa baguette et avait lancé un charme de Stupefix sur l'autre qui avait atterri dans le mur. Le félin, puisque c'en était un, était on ne peut plus détendu face a cet accueil et était venu se frotter a ses pieds. Un grand félin, d'ailleurs.

« Qu'est-ce que... Vous ?! »

Il fit un bond en arrière. Et il regarda sa fenêtre. Et son frigo. Il n'avait pas osé !! Il le repoussa du pied avec force, chose qu'il n'aurait jamais fait avec un vrai félin, et pointa sa baguette face a l'animal.

« Montrez vous ! Je veux des explications et... Et maintenant ! »

Il exigea, en colère, aussi autoritaire que possible. Il était outré et ça l'avait sorti de sa torpeur. Merde, pourquoi fallait il qu'on vienne l'emmerder alors qu'il n'avait pas dormi depuis des jours ? Par ce type qui plus est ?!

Il faisait de l’effet au rouquin dis donc ! Il eut un miaulement qui sonnait comme une provocation de plus. Il bondit en sentant le coup dans ses flancs. Sautillant avec aisance. Sautant de meuble en meuble, en ronronnant. C’était vraiment drôle. Il s’amusait tellement de la situation. Ça lui avait manqué de choisir une victime et l’emmerder avec joie. Il s’assit sur la bibliothèque, et toisa le roux. Il était mignon avec sa baguette pointée sur lui. Il eut une série de petit miaulement. Un rire à n’en point douter. Avant de se lécher la patte, la passer derrière son oreille avec lenteur, et bondir du meuble pour se transformer. Et atterrir accroupi devant son hôte.

“Toi aussi tu m’as manqué, Foxy.” ironisa-t-il en se redressant.

Il s’étira lentement. Pas tès impressionné par sa baguette.

“Tu peux ranger ça, tu crois pas ? Si j’avais voulu te faire du mal, je l’aurai fait depuis longtemps.”

Il réajusta son haut coloré. Son regard bleuté était serein. Pas coupable de l’intrusion. Tout semblait normal dans son attitude. Comme s’il avait été invité à venir là. Il se permit d’ailleurs de s’asseoir sur le lit du rouquin, vu que c’était le seul endroit confortable pour s’asseoir. Il croisa les jambes, lentement. Félin même sous forme humaine.

“Quelles explications tu veux ? On avait pas fini notre discussion, c’était dommage. On a été interrompu au meilleur moment. Et j’avoue que maintenant, j’ai du mal à trouver des interlocuteurs intéressants… Mais bon, au moins t’as eu un antidote, j’ai pas complètement foiré ma BA de l’année.”

Il sourit en disant ça. Il était certain que le rouquin détesterait l’entendre dire ça. C’était bien pour ça qu’il insistait sur ce fait insignifiant au final. Il fallait bien l’emmerder jusqu’au bout. Il n’était pas sûr de pouvoir revenir souvent, alors autant rendre cette soirée là mémorable.

“Tu devrais dormir plus… T’es vraiment irritable, Foxy. Et vu l’état de ton frigo, tu manques de vitamines, ça explique peut-être ton teint palot…” ajouta-t-il l’air de rien. “Tu veux que je t’offre un vrai repas digne de ce nom ? J’ai encore faim !”

Sans gêne, il l’était clairement. Il en jouait à outrance en cet instant. Parce qu’il voulait le voir s’énerver. Voir ses oreilles rougir de gêne et de colère mélangées. Parce qu’il était trop drôle ce rouquin.

“Avoue, je t’ai manqué, Connor.”

Quoi ? Lui aussi il était capable de se renseigner sur un mec qu’il suivait…

On faisait difficilement plus sauvage que Connor, déjà en temps normal, mais ajoutez à ça une entrée par effraction chez lui et dans son frigo, par un type franchement siphonné du bocal, qui en PLUS avait rejoint le côté obscur ? Le jeune journaliste voyait rouge. Et en plus, comme si ça ne suffisait pas, il avait l'air de s'en tamponner le coquillard avec une plume de phoenix ?! C'était à se demander s'il ne faisait pas exprès. Ca avait traversé l'esprit du rouquin, qu'effectivement, l'autre homme fasse exprès, vu ce qu'il avait dévoilé de lui même à la soirée où il l'avait rencontré c'était même plus que probable que ça soit le genre du personnage. Mais est-ce que ça marchait moins bien ? Non.

« C'est moi qui vais vous faire du mal si vous continuez à me parler comme ça ! »

Il feula. Il était hors de question de ranger sa baguette en présence de ce type, il le prenait pour un débutant ou quoi ? La question, la vraie, était qu'est-ce que ce type venait chercher ici. Un service en échange de l'antidote qu'il lui avait "réservé" ? Des échanges d'informations, de magie ? Connor émit un petit bruit agacé de ses lèvres, baissant sa baguette mais ne laissant pas sa vigilance baisser pour autant. Et puis un petit rire railleur sorti à son tour.

« Parce que vous croyez que VOUS m'avez sauvé de cette terrible agonie ? Arrêtez, j'étais à peine touché... Et j'ai rien demandé, surtout pas de la part d'un hypocrite, je me débrouille seul merci. »

Il le toisait, malgré le manque d'espace dans la pièce exiguë. L'autre avait l'air de tellement s'amuser à déstabiliser les gens. Il ne voulait pas lui laisser l'avantage, et en même temps, qui sait depuis combien de temps il savait où il habitait ? Est-ce qu'il l'avait observé ? C'était irritant, et terriblement désagréable. Et il se haïssait de le montrer à cause de son sang qui montait si rapidement à son visage. Saloperie de peau de roux et de sang nordique. Mais changer d’apparence pour masquer sa gêne, ça aurait été aussi lui donner raison, alors il refusa de se laisser aller à ça. Il se maîtrisait déjà suffisamment mal pour que sa crinière ne vire pas totalement au rouge feu, même si ça commençait à gagner en saturation au niveau de son crâne... Il changea de sujet.

« Quoi alors, les interlocuteurs intéressants ne se bousculent pas au portillon d'un type proclamé "DeathWing" en public ? Il faut être vraiment désespéré ou se faire chier pour venir m'emmerder et se foutre de moi, Shafiq. »

Il était en feu, autant que sa crinière ne l'était, mais ça, ça lui rendait un semblant de courage. Il avait trouvé quelques détails, depuis l'autre soir, qu'il avait soigneusement répertoriés et confiés à Pandora, aussi. Il ne savait pas grand chose de ses agissements avant qu'il n'arrive sur le continent, mais il y avait des traces par ci par là, en Affrique du Sud et ailleurs.

« Et mon frigo il vous emmerde ! Au moins je gagne ma vie honnêtement, on peut pas dire que vous en fassiez autant. Il s'est passé quoi, entre le moment où vous cherchiez "juste" des interlocuteurs intéressants, et le moment où vous avez choisi de rejoindre des terroristes suprémacistes, hein ? Ou alors vous allez me dire que c'était pour mieux les duper ? »

Le problème, c'était que ses belles paroles étaient vides face à son ventre qui criait famine, et ses loyers de retard. Les gallions ne s'amassaient pas quand on était un pauvre stagiaire, et tout son travail supplémentaire ne lui rapportait pas un rond. Mais il réclamait le droit de gueuler sur l'imposteur, avant de se faire inviter à bouffer. S'il acceptait. Sa fierté lui jouait souvent des tours, ça ne serait pas la première ni la dernière fois qu'il perdrait une bonne occasion de se calmer pour profiter d'une situation certes inconfortables, mais à son avantage.

Aux menaces du rouquin, le métis avait eu un regard amusé, ce petit haussement de sourcils qui laissait transparaître un mépris affectueux. Il était vraiment adorable ce petiot. Comme si, lui, pouvait lui faire peur. S’il avait voulu lui faire du mal, il l’aurait déjà fait. Il ne faisait que s’énerver comme un petit animal teigneux, mais surtout craintif. Il aboyait, mais il y avait très peu de chance pour qu’il se mette à mordre. Mthunzi le sentait. Et il faisait confiance à sa part d’animalité pour ces choses là.

“Vas-y, je suis sûr que si c’est toi, je pourrai bien aimer…” lâcha-t-il avec un petit clin d’oeil au rouquin.

Voir un individu aussi maigrichon et diaphane s’énerver, c’était réellement drôle. Un peu comme voir un boursouf se gonfler pour paraître dangereux. En ayant un pelage doux et rose bonbon. Oui, ça faisait à peu près le même effet.

“Hmm… Oui… Vous avez vu l’état de ceux qui était “à peine” touché maintenant, sweety ?” se permit-il avec un sourire sarcastique. “Je t’ai quand même fait gagné du temps, Foxy. Alors sois pas si ingrat. Un geste si désintéressé en plus…”

Il prenait une moue presque vexée. Dramatique. Ridicule, surjouée. Pour lui prouver qu’il s’excitait pour rien le rouquin. La suite le fit rire. S’il était désespéré ? Peut-être un peu. Mais il était surtout mort d’ennui en fait. C’était bien différent. Même si vu de l’extérieur, ça ne changeait pas beaucoup les conséquences.

“Peut-être que je suis désespéré. Ou mort d’ennui. Ou fou amoureux. Ou les trois. Qui sait. Franchement, c’est dur de savoir ce qui se passe dans la tête d’un imbécile qui rejoint les Deathwings en public. Vraiment, c’est dur de comprendre ce genre de sociopathe.”

Son regard ne quittait pas celui du rouquin qui semblait à deux doigts du crime passionnel envers sa personne. C’était si beau de provoquer une telle colère chez quelqu’un. Ça avait quelque chose de réellement héroïque d’entraîner autant d’émotion chez lui.

“Hey, je gagnais ma vie honnêtement avant de me faire gentiment évincer du corps enseignant de l’université de Londres.” corrigea-t-il, piqué bien plus sérieusement que pour tout le reste. “J’ai aucune raison à donner pour ce que j’ai fait, ok ? T’aurais préféré que ce soit un étudiant qui fasse ça ? Je savais au moins dans quoi je m’engageais. Et entre ça, et sacrifier ma magie, le choix était mathématique. Il fallait bien avoir un panel pour lancer des recherches ultérieures.”

Il s’était redressé, plus sérieux d’un coup.

“Et le coup du double jeu, ce serait trop facile pour se dédouaner de ses choix. C’est pas le cas. J’ai agi pour mes intérêts et ceux de mes proches. C’est tout. Après, je vais pas te dire que ça m’enchante d’être entourés par ce genre de personnes. Mais on a rien sans rien. Fin de l’histoire.”

Il se leva, pour faire face au rouquin, s’approchant de lui. Il était un peu plus grand que lui. Pas forcément beaucoup plus étoffé.

“Mais continue de voir ta vie en noir et blanc si ça t’évite d’avoir à trop réfléchir, Foxy. Ne tarde pas à te décider pour le repas par contre, mon estomac va pas attendre que tu m’engueules encore longtemps. Du moins, pas sans une table et des plats entre nous.”

Il passa une main sur sa joue, avec une délicatesse certaine, récupérant une mèche qu’il cala derrière son oreille.

“Le rouge te va vraiment bien au teint, tu sais.” souffla-t-il taquin et charmeur à la fois.

Son petit air suffisant, il avait envie de lui arracher de la figure. A chaque fois qu'il le voyait, mieleux et faussement affectueux pour se foutre de lui, Connor avait envie de lui arracher la figure. Et il pensait, silencieusement dans sa tête, à tous les sorts qu'il connaissait et qui pouvaient donner ça. Et il en connaissait un certain nombre. Quoi... En Défense contre les Forces du Mal, on voyait aussi parfois la Magie Noire. Enfin, on l'évoquait, et il allait se renseigner de son côté pour la pratique. Mais il ne pratiquait pas sur les êtres vivants. Il pouvait faire une exception, pour celui là.

« Désintéressé mon cul. »

Il regretta de mettre sa peau du derrière aussi facilement, mais c'était sorti tout seul. On ne lui ferait jamais avaler que ce type était capable d'être désintéressé. Par contre, il admettait qu'il n'avait aucune idée de l'intérêt qui le motivait suffisamment pour un choix aussi idiot. Il n'allait pas verser de larmichette sur son sort, mais il devait reconnaître qu'il n'avait pas fait un choix qui allait être facile dans les années à venir. Pour ses proches, hein. Pour ses proches, on rejoint pas des mages noirs, bordel. Même lui, qui avait étudié la question pour son travail, savait que ça n’entraînait que des emmerdes. L'autre n'était pas assez idiot pour ne pas s'en douter. Donc c'était qu'il avait un but. Avouable ou pas, apparemment il ne voulait pas le lui confier. Donc, s'il était dans la merde, ça n'était pas son problème, pas vrai ?

« On est d'accord là dessus. On a rien sans rien. »

Il acquiesça.

« Et du coup à quel moment rentrer par effraction chez moi et me faire chier t'obtiendra quoi que ce soit ? C'est bien hein, la ténacité, mais un repas va pas suffire à réparer le- HEY ! »

Il s'était rapproché d'un coup, le rouquin ne l'avait pas vu venir, et en un rien de temps il l'avait... Il l'avait recoiffé ?!! Ce rouge qui lui montait aux joues, c'était de la colère, pas un rouge de pucelle à cause de sa proximité et de sa voix doucereuse. Ca non ! Il avait redressé sa baguette, l'air menaçant et sauvage, lui indiquant par tous les signaux possible qu'il avait intérêt à reculer. Il ne baisserait pas sa garde tant qu'il ne le ferait pas, d'ailleurs.

« Non, ma vie était TRÈS BIEN jusqu'à ce que tu décides de venir me les briser ! Alors OUI j'ai faim et OUI j'ai pas une thune mais je vais pas m'abaisser à me laisser t-traiter comme ça ! »

Il avait un peu bégayé, en se rappelant le geste bien trop tendre et bien trop... TROP, de l'autre. Qu'est-ce qu'il essayait d'obtenir, comme ça ? Il voyait bien que ça le mettait plus en rogne qu'autre chose, alors pourquoi ?

« Le seul marché que je peux te proposer est le suivant. Tu me payes à bouffer. Et tu me rembourses ce que tu as pris. Et tu me dis ce que tu as appris sur les Deathwings et leur organisation jusque là. Et alors là, peut être, je dis bien peut être que je reverrai ma copie à ton sujet ! »

Il dit, avec beaucoup plus d'autorité qu'un gamin de son épaisseur pouvait se permettre en temps normal. Il ne se dégonflait pas, ses oreilles fumaient, mais il n'était pas prêt de céder plus de terrain à l'autre tant qu'il continuerait comme ça.