Party in Dungeon n°14 | NC18

La serviette tenant par un pli réalisé au niveau de sa poitrine, Isleen part en quête de ses divers petits jouets. Elle en attrape un, puis un deuxième, et s'approche de sa boîte pour les y ranger. Il faudra qu'elle les lave, quand même, une fois rentrée. D'ailleurs, maintenant qu'elle y pense, elle espérait bien que ses colocataires n'aient pas eu dans l'idée de faire venir quelqu'un ce soir. Ce serait un coup à les faire fuir et à tendre encore davantage les relations entre les trois filles partageant le même dortoir…
Il serait plus difficile que d'habitude de les supporter en rentrant. Déjà parce qu'elles allaient faire la gueule en voyant l'heure à laquelle l'Irlandaise daignait rentrer, ensuite parce qu'elle préfèrerait être bien ailleurs.
Peut-être n'aurait-elle pas à rentrer, cela dit. Les objets à peine posés dans la boîte, le regard cherchant encore d'autres de ses possessions, elle entend la voix, étonnamment hésitante, du jeune homme s'adresser à elle. Elle se tourne alors vers lui, retrouve ce regard indéchiffrable qu'ils échangent.
Une sensation étrange lui étreint la poitrine à la proposition.
Il l'invite à rester.
A passer la nuit ici.
Elle le guette passer une main dans ses cheveux, commence à identifier cette habitude chez lui. Il lui semble qu'il le fait de façon machinale, comme pour se donner une contenance, peut-être pour se donner confiance en lui. Un signe de nervosité ?
Non, sans doute pas.
Elle, par contre, ne montre aucun signe d'anxiété. Un grand sourire, bien trop spontané, éclaire son visage. Voici une attitude naturelle qu'elle adopte, loin de ses faux-semblant charmeurs. Elle retrouve sa personnalité brute, fraîche et sans artifice. Après tout, il n'est plus heure aux ébats sulfureux. Ils ont bien assez donné, et sont sans doute assez repus pour tenir les prochains jours.
Mais ont-ils assez eu l'un de l'autre ?
Il s'approche, prend sa main ; les doigts se lient tout à fait naturellement, les regards se croisent.
Un compliment.
Un sourire.
Un baiser.
La jeune fille serre la main dans la sienne – ou bien est-ce lui qui lui serre la main ? – et penche à peine la tête se le côté pour répondre à son baiser avec une douceur nouvelle. Il n'y a plus d'appétit, dans cet échange. Juste une envie… D'autre chose. De la tendresse ? De la complicité ? De l'attention ?
De l'affection ?
Les choses sont font avec moins de facilités, désormais. Ils s'étaient tous les deux laissés porter par le stupre et les envies. Maintenant, avec cette invitation pour l'un et son acceptation pour l'autre, ils se trouvaient à franchir une ligne bien plus compromettante et significative. Se cacher derrière des apparences serait plus difficile. Même pour se mentir à soi-même.
En conséquence, l'exercice serait plus difficile. Il faudrait trouver d'autres chemins à emprunter, peut-être détournés, pour s'apprivoiser, et apprendre à se connaître.
La doctorante détache ses lèvres et pose son front contre celui du jeune homme, les yeux encore clos.
“I'll be happy to stay,”¹ dit-elle, son souffle caressant les lèvres du garçon. Elle rouvre enfin les yeux, lui sourit d'un air presque tendre.
Et s'écarte de lui, main dans la sienne, le tire vers le lit. C'est un véritable parcours d'obstacles, mais par chance, ils ne trébuchent pas et Isleen se laisse tomber sur le matelas avec une certaine lourdeur.
Et le lit de créer des rebonds.
Elle se glisse contre lui quand il la rejoint.
“Tell me about you, Gunnar,” se redresse-t-elle finalement, allongée sur le ventre, toujours enroulée dans sa serviette. Elle plie les jambes, dans une position proche d'une certaine actrice sur l'affiche de Pulp Fiction, le darde d'un regard curieux. “What origin is your name anyway ? German ? Dutch ? Danish ?”²
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¹ Je serai contente de reste.
² Parle moi un peu de toi, Gunnar. D'où vient ton nom, d'ailleurs ? Allemagne ? Pays-Bas ? Danemark ?

La main qui se perdait dans ses cheveux lui procurait une sensation divinement agréable. Ce qu'elle ne dit pas – pour ne pas risquer de le voir ôter sa main – c'est qu'il risque de ne pas pouvoir démêler ses doigts de sa chevelure bouclée. De son côté, Isleen se fait moins tactile. Elle semble le dévorer des yeux, observe la courbe de ses lèvres, le creux de ses joues, la profondeur de son regard. Elle apprécie le son de sa voix, le mouvement de sa bouche.
Une bouche qu'elle aimerait déguster, encore et encore…
Un petit sourire aux lèvres, elle l'écoute lui expliquer qu'il n'est ni allemand, ni hollandais, mais suédois. Ah oui, voilà qui expliquait la haute silhouette du jeune homme.
La question lui est retournée. Et désormais, ayant le coeur plus léger, elle peut se laisser aller à l'un de ses plus grands plaisirs : parler.
Ou plutôt inonder son interlocuteur de paroles.
“I'm Irish,” répond-elle, le sourire s'élargissant sur ses lèvres. “Connemara. My parents own a house along the only Irish fjord, surrounded by the mountains. 'Tis really nice there, with all the sheeps… They're painted on, you know. Muggle let them live freely, so they paint a stain on their wool, so they know which ones are theirs. And there are a lot of birds as well… Kestrels, sparrowhawks… And stoats as well, though they're not birds.”¹
Vous la sentez, ainsi partie sur sa lancée ?
Et dites vous qu'elle peut continuer comme ça pendant des heures !
“And sometimes, when you're lucky, you can see an Augurey from a distance, or wild Aethonans trying to hide amongst horses.”²
Elle laisse son regard se perdre dans le vide, revoyant les vallées verdoyantes de son enfance, la mer au pied des montagnes, le silence au bord de l'eau. L'odeur de la tourbe qu'on jetait dans le feu, l'hiver, pour l'alimenter. La neige, la pluie, la boue.
Elle a un sourire rêveur aux lèvres, maintenant. La force des souvenirs de l'enfance… Il y a tout à parier qu'elle ira se faire un week-end chez ses parents d'ici peu, pour faire le plein d'odeurs familières et d'environnement apaisant. Il faudrait qu'elle en parle à Niamh ; sans doute sa petite soeur voudra-t-elle en être également.
Et puis bon, deux jours à mettre les pieds sous la table et à profiter des bons petits plats de Papa, que demander de mieux ?
Une longue nuit d'amour avec Gunnar, bien sûr.
Elle balaie cette pensée en venant enfin poser ses lèvres sur celles du jeune homme avant de se réinstaller plus confortablement, la tête posée sur le torse du garçon, les doigts courant sur sa peau.
“I've never been to Sweden. I've never been anywhere outside of the British Isle, to be exact.” On ne sent ni regret, ni amertume dans sa voix. Tout juste un aveu, un fait. “I've always pictured it as a white land, covered with snow. And reindeers.” Elle bouge, se place sur le dos, désormais, la tête toujours sur le torse du garçon, et tourne la tête vers lui. “Are there even reindeers in Sweden ?”³
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¹ Je suis irlandaise. Le Connemara. Mes parents sont priopriétaires d'une maison au bord du seul fjord irlandais, entouré par les montagnes. C'est vraiment sympa là bas, avec tous les moutons… On leur peint dessus, tu sais. Les moldus les laissent vivre librement, donc ils font une tache de peinture sur leur laine pour les reconnaître. Et il y a aussi beaucoup d'oiseaux… Des crécelles, des éperviers… Et des hermines, aussi, mais ce ne sont pas des oiseaux.
² Et des fois, quand on a de la chance, on peut voir un Augurey de loin, ou des Aethonans sauvages essayant de se planquer parmi les chevaux.
³ Je suis jamais allée en Suède. Je suis jamais allée nulle part hors des îles Britanniques, il faut dire. Je l'ai toujours imaginée comme un paysage blanc, couvert de neige. Et avec des rennes. Y a-t-il seulement des rennes en Suède ?

Il lui vend du rêve.
La Laponie. Des cascades, des sculptures de glace, de la neige, des aurores boréales… La jeune fille, qui n'a jamais mis les pieds hors des îles britanniques, a des étoiles dans les yeux. Dur de dire ce qui lui plaît le plus : le récit de ce pays qu'elle ne connaît que de ses livres d'images, ou bien la voix grave qui le lui raconte. Tout à fait inconscience de la douleur que ce pays peut représenter pour Gunnar – sans quoi il ne serait peut-être pas là, après tout – elle aimerait en savoir plus sur le sujet. Lui poser des milliers de questions, lui demander de décrire les paysages polaires, lui narrer ses jeux dans la neige.
Elle serait, à sa place, tellement intarrissable sur le sujet…
“Ireland's so not like that !” s'exclame-t-elle dans un petit rire. “Same temperatures all year long, five to fifteen degrees… And a weather allowing four different seasons in a day !”
Et sans exagération. Elle avait déjà vu des jours de neige devenir des jours d'été en l'espace de quelques heures. Elle avait déjà eu le loisir de finir une journée d'été lovée au coin du feu après avoir profité du soleil. La faute à un climat océanique ultime et très instable.
Était-ce pour cela qu'ils n'avaient ni serpents, ni dragons sur son île d'émeraude ? Elle n'a jamais vu de dragon. Non pas qu'elle en rêve, mais il faut reconnaître que ce serait une opportunité sans commune mesure. Ce devait être extraordinaire…
Isleen pourrait se laisser porter par la voix du suédois pendant des heures. L'écouter lui raconter la Suède, et peut-être encore d'autres choses… On dirait même qu'elle commence à s'endormir, bercée de la sorte, les pensées s'envolant vers de doux rêves au milieu de la neige, du froid polaire et des aurores boréales.
Les doigts s'emmêlent, elle serre la main qui vient chercher la sienne.
“I… Dunno,”¹ répond-elle enfin, d'une voix un peu plus brumeuse. Elle ne s'est jamais trop posé la question de ses rêves. De son ambition, oui ; et ça, elle en avait à revendre. Était-ce pour autant un rêve ? Elle n'avait jamais non plus nourri ces rêves conventionnels de petite fille, voulant à tout prix se marier, fonder une famille, devenir une princesse…
Non, quand elle était gamine, elle voulait être la première Ministre de la Magie joueuse professionnelle de Quiddtich. Bah oui, il faut rêver en grand quand on est un enfant.
“I guess… I'd like to discover things. See the world. Understand it.” Un bout de langue s'échappe pour venir glisser le long de ses lèvres, qu'elle s'humecte avant de poursuivre. “Understand the very essence of magic.”² Le sourire dans sa voix fait écho à celui qui s'est fait une place sur ses lèvres.
Isleen est passionnée par son sujet de recherche, et c'est sans doute plus le côté découverte inédite qui la fascine plus que la simple distillation.
“I love discovering. 'Tis probably the novelty of it. I've always been into trying news things, all the time…”³
Elle suit le fil de sa pensée, l'air un peu distraite, comme si elle se laissait entraîner sur une route inconnue. Elle est surtout en train de s'endormir, en fait. Et ne se rend compte à aucun moment de ce qu'elle sous-entend ainsi.
Que c'est sans doute la raison pour laquelle elle multiplie les amants.
Elle cherche le frisson de la première fois, l'adrénaline de l'expectative.
Alors pourquoi remettre le couvert avec Gunnar ?
Parce qu'elle aime vraiment ça, tiens !
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¹ Je… Saipa.
² Je pense… Que j'aimerais découvrir des choses. Voir le monde. Le comprendre. Comprendre l'essence même de la magie.
³ J'adore la découverte. C'est sûrement l'attrait de la nouveauté. J'ai toujours aimé essayer de nouvelles choses, tout le temps…

Isleen entend-elle la réponse de Gunnar ?
A-t-elle conscience de sa proposition ?
Sans doute pas, non. Elle se laisse faire quand le jeune homme la serre contre lui et l'embrasse sur le front. Elle glisse tout naturellement vers les abysses du sommeil, attirée vers le pays des songes par une ambiance des plus propices.
Les doigts encore liés à ceux du jeune homme.
Au cours de la nuit, le froid les étreint et, dans des mouvements sans doute inconscient, la jeune femme se débarrasser des entraves qui l'empêchent de dormir correctement. Elle agit dans un demi-éveil, lance la serviette plus loin dans l'appartement, tire sur les draps de soie pour qu'ils puissent s'y détendre tous les deux.
Et se laisse emporter de plus belle, les lèvres entrouvertes, ses ronflements légers s'élevant dans la nuit.

La soirée avait été longue. Aussi, il n'est pas surprenant de voir que les deux amants sont encore étroitement serrés l'un à l'autre alors que le soleil est déjà haut dans le ciel – enfin, aussi haut qu'il puisse l'être en un dimanche de février.
Le silence est de rigueur dans le studio. La résidence est endormie, les étudiants profitant de leur jour de repos, et aucun son extérieur ne parvient aux deux jeunes gens. L'arrêt des ronflements, quant à lui, laisse entendre l'éveil prochain. D'ailleurs, Isleen s'agite légèrement dans son sommeil, elle qui d'ordinaire est une véritable pierre tombale.
Une jambe remue, glisse le long de celles du Serpentard. Sa main effleure la peau imberbe du corps du suédois. Ses cheveux caressent également son épiderme, alors que la tête de la potionniste se tourne pour échapper à la lumière, trop vive, du matin.
Un long gémissement s'échappe de sa gorge, annonciateur de son éveil.
Et voici que la tête décoiffée se redresse, les sourcils froncés, regardant fugacement autour d'elle.
Elle n'est pas chez elle.
Ah mais oui. Elle est restée dormir chez son plan cul. Une idée bien étrange, maintenant que l'endorphine la laisse avoir les pensées claires, mais qu'elle ne regrette pas. Ses yeux se posent sur les traits encore détendu de celui dont elle partage les draps, et un petit sourire vient éclairer son visage.
Et si elle le réveillait ?
Elle en aurait presque des scrupules. Il est beau, ainsi, le visage auréolé par des cheveux dont la couleur réflétait les rayons du soleil. On aurait dit un ange, se dit-elle brièvement.
Sauf qu'il n'avait rien d'un ange, et elle le sait pertinemment. Il avait plutôt tout du démon tentateur. Celui qui joue avec les sens, qui vous laisse la peau… Et le coeur à vif.
Avec une infinie précaution, pour ne pas le brusquer, elle se hisse à peine pour parvenir à ses lèvres. Elle y dépose un court et chaste baiser, avant de glisser le long de sa mâchoire, la caressant de ses lèvres. Elle s'applique avec tendresse, voulant le tirer du pays des songes en douceur.
Elle arrive à l'épaule, embrasse une clavicule, passe un bout de langue sur son ventre, mordille le nombril. Lentement, avec une langueur qu'elle étire volontairement, elle glisse complètement sous les draps jusqu'à trouver la friandise qu'elle cherche.
Elle a faim.
Et s'applique alors à lui plaire, en des flatteries d'abord suggérées, à peine effleurées. Elle le guide le long d'un réveil des plus agréables, joue de ses lèvres et de sa langue pour s'assurer qu'il puisse remettre les pieds dans la réalité sans regret.
Pour que cette réalité soit aussi belle que ses rêves.

Ce n'est que lorsqu'elle lui a fait goûter aux plus savoureuses délices qu'elle sort la tête de sous les draps. Elle lui vole un rapide baiser et consent enfin à se lever.
N'oublions pas qu'elle a faim. Et qu'elle est venue sans vêtements, aussi, donc elle devra repartir comme elle est venue : en transplanant. Elle n'a aucune idée d'où sont ses sous-vêtements, se souvient avoir déjà rangé ses jouets… Et qu'ils avaient abandonnés tout un tas de petits fours sur la table basse.
Le coeur léger, l'appétit lui est revenu. Elle attrape donc un plateau et revient se poser sur le lit, sans se soucier de l'avis du jeune homme concernant les miettes qu'elle ne va pas manger de mettre dans ses draps.
“'Morning !” claironne-t-elle, rayonnante, comme toujours au réveil. “Don't worry, I'm not going to say for long.” Elle prend la peine de le préciser, tout de même. Un plan cul qui reste la nuit est une chose… Mais qui squatte derrière en est une autre. “'Twas nice last night. Really.” Elle enfourne un petit four tout sec, sans s'offusquer, et reprend. “We should do that more often… If you don't mind.”¹
Et hop, petite proposition, en passant, l'air de rien.
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¹ Bonjour ! T'inquiète pas, j'vais pas squatter longtemps. C'était vachement sympa hier soir. Vraiment. On devrait faire ça plus souvent… Si ça te dit.

La petite mine triste qui apparaît fugacement sur le visage du suédois n'échappe pas à Isleen. Elle fronce les sourcils, mais ne relève pas. Elle ne veut pas entretenir de faux espoirs, déjà, et elle sait le risque qu'elle prend à se laisser aller à l'attachement naissant qu'elle éprouve à son égard.
Comme tous les autres, il n'acceptera pas de la partager, et elle serait obligée de le laisser tomber comme une vieille chaussette pour pouvoir mener sa vie comme elle l'entendait. Et son petit coeur serait brisé.
Personne ne veut ça, n'est-ce pas ?
L'étudiante ne serait pas contre tenter une relation libre avec le jeune homme, bien sûr. Ils s'accordent si bien, ce serait dommage de passer à côté ! Mais elle ne pense pas que cela soit possible. Les constructions sociales, surtout chez les sang pur, n'étaient pas du tout dans ce sens là. Et elle ne voulait pas se sentir emprisonnée.
Ça, amoureuse ou non, c'était un coup à la faire fuir et à ne plus jamais la revoir.
Mais revenons en à nos dragons.
Elle apprécie l'invitation à revenir – qui ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde, soyez en assurés – et sourit plus grandement en l'entendant lui proposer de lui faire découvrir les merveilles de la Suède.
Et là, évidemment, elle ne peut pas s'en empêcher…
“I thought I had discovered what Sweden had best,”¹ glisse-t-elle en le regardant droit dans les yeux.
Le sourire aux lèvres de la jeune femme n'est plus le sourire charmeur et libidineux de la veille. On y trouve une certaine tendresse, une douceur certaine.
“I'd be more than happy to discover Sweden by your side, Duckie,”² souffle-t-elle avant de se pencher sur lui pour voler un nouveau baiser.
On ne relèvera pas la batterie de surnoms tendres et ridicules dont elle affabule le garçon, n'est-ce pas.
Et enfin, elle se redresse.
“I think I should go now. You probably have plenty of things to do.”³ Et elle aussi. Aujourd'hui, elle voit ses copines du Rotten Trio. Elle va aller raconter sa soirée avec Mr Nineteen, notamment, en revoyant sa note à la hausse. Elle trouve qu'il tient plus du Mr Twenty, maintenant.
“Let's keep in touch, alright ?” ajoute-t-elle. Puis un air mutin vient se dessiner sur son visage. “I'm not sure I'll be able to spend a lot of days without tasting your swedish delights…”⁴
Un dernier baiser moite s'échange, plus brûlant, cette fois. Isleen tient à laisser au jeune homme un souvenir inoubliable, et un petit goût de reviens-y, évidemment.
Et enfin, elle s'éclipse, non sans avoir emporté sa boite à objets de luxure.
En laissant derrière elle la télécommade de l'oeuf vibrant, comme dans une invitation donnée au jeune homme de la rendre folle de désir pour lui.
Comme si ça n'était pas déjà le cas.
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¹ Je croyais avoir découvert ce que la Suède faisait de mieux…
² Je serais ravie de découvrir la Suède à tes côtés, mon lapin.
³ Je crois que je devrais filer, maintenant. Tu dois avoir plein de trucs à faire.
⁴ On reste en contact, hein ? Je suis pas sûre de pouvoir encore me passer de tes délices suédoises pendant encore plusieurs jours…