“What do you mean “someone is looking for you” ?”1 Les choses avancent bien ces derniers jours. L'aménagement dans sa nouvelle maison se termine. Les cartons ont pour la plupart été vidés et les objets ont tous trouvé une place – ou presque. Il a installé la chambre d'Uther de façon rudimentaire pour que l'adolescent puisse y mettre sa patte, par exemple. Il a passer un temps monstrueux à ensorceler les lieux pour qu'ils s'adaptent aussi bien que ceux de son ancienne habitation à ses besoins – ce qui a occasionné l'apparition d'un sous-sol où il peut installer son matériel de sport et ce qui deviendra son bureau de travail pour commencer la résistance aux Deathwings. C'est alors qu'il met justement tout cela en place, aidé par Eurydice, que cette dernière l'informe qu'on le cherche. Il plante une épingle supplémentaire pour fixer une photographie volée d'une certaine jeune fille un peu trop proche de Keyser Wilkes, se demandant si elle veut l'avertir sur les agissements du ministère, ou autre chose. Il n'est plus sensé être un danger pour le ministère. Il n'est pas sensé avoir connaissance des informations sensibles – oops – et a complètement disparu des radars. Il comprend rapidement que c'est de ça qu'elle lui parle : il a tellement bien disparu qu'ils ne sont qu'une poignée à savoir comment le contacter. Eurydice, bien sûr, ainsi qu'Elijah, Viviane… Et pour le moment, c'est tout. Il songe bien à mettre O'Reiley au jus, oui. Un petit groupe de confiance avec qui envisager une riposte. Peut-être pourront-ils s'étendre, petit à petit. Mais pour le moment ? Pas si simple.
Il a envoyé lui-même un message à Julian, puisque ce serait lui qui veut le voir. Une note laconique, comme à son ordinaire : Towan Headland, Newquay, Sat. 21, 15:00. Le jour dit, il transplane dans une ruelle reculée de la ville, habillé entièrement à la moldue, sa baguette coincée – comme souvent – dans la manche de sa veste, son pistolet coincé dans son jean, sous la veste. Les mains dans les poches, il remonte les rues d'un pas vif, se mêle à la population sans peine. Le vent souffle fort sur ce côté là du littoral des Cornouailles. Il balaie les longues plages de sable fin comme les espaces verts nus de tout arbre. Il ne lui faut pas longtemps pour arriver le long de l'une des plages, justement et le voici qui la remonte tout en inspirant profondément. L'air iodé du large, il n'y a que ça de vrai ! Il serait bien incapable de vivre loin de cet air chargé d'embruns, et n'arrive toujours pas à comprendre comment il a pu vivre si longtemps dans Londres, soumis à la pollution des moldus et la proximité d'une ville densément peuplée. Arrivé au bout de la route, il s'engage sur un chemin menant à la presqu'île de Newquay. Il n'y a presque personne aujourd'hui, à part quelques locaux venus prendre l'air. Arthur s'avance jusqu'à une petite construction blanche, et s'installe sur l'un des bancs qui l'entoure. Et guette les allées et venues pendant un moment. C'est qu'il est en avance. Curieux de savoir pourquoi le frère Laska veut le voir. Après tout, la dernière fois qu'ils ont vraiment échangé, c'est après la mort de son frère, qui travaillait comme auror. Ça avait été vif, jusqu'à ce qu'Arthur réussisse à lui faire comprendre qu'il s'en prenait à la mauvaise personne et que lui n'avait pas les explications qu'il réclamait. Il s'appuie contre le dossier du banc, ferme les yeux. Inspire profondément à nouveau. Le mugissement des eaux et l'odeur de l'iode. A-t-on seulement besoin de plus ? ________________ 1Comment ça, “on te cherche” ? :copyright:️ 2981 12289 0
Invité
Sujet: Re: Allies Jeu 2 Avr - 20:11
Allies
feat. Arthur Thorn
C’était un fait, Julian n’avait pas obtenu les réponses qu’il attendait après la mort de son frère et de la femme de celui-ci. En fait, il n’avait obtenu aucunes réponses. C’était beaucoup plus simple et bref ; on avait refusé de lui dire quoi que ce soit. Ce n’était pas comme s’il voulait toutes les informations précises. Non, il voulait simplement qu’on lui dise pourquoi quelque chose comme ça avait pu arriver et surtout, pourquoi il avait cette horrible impression qu’on traitait l’affaire comme sans importance. Il voulait bien comprendre que beaucoup de personnes avaient perdu la vie, donc la Directrice de Poudlard. Julian voulait simplement qu’on lui explique les choses. Mais depuis le début, on lui avait refusé toutes rencontres. Julian avait eu des discussions avec quelques Aurors mais peut-être pas assez gradés pour savoir quelque chose. Il avait bien pu apercevoir Arthur, un collègue dont son frère parlait énormément. Julian avait pu lui parler rapidement, s’en prenait au pauvre homme qui devait déjà être sous la pression. Après cette discussion, il n’était pas revenu au Ministère. De toute manière, ce n’était pas comme s’il allait obtenir quelque chose en venant au Ministère. Il n’était pas dupe. Après ces trahisons en son sein, comment avoir complètement confiance ?
Mais avec le temps, les questions persistaient et Julian avait besoin d’en parler avec quelqu’un qui était non seulement présent mais aussi en qui il pouvait avoir confiance. Et apparemment, la liste des gens en qui avoir confiance au Ministère était courte… Il y était retourné. Et avait demandé à parler avec Arthur Thorn. On lui avait bêtement dit et redit qu’il ne travaillait plus ici et que quelqu’un d’autre avait prit sa place. Quand on lui avait demandé s’il voulait parler avec le nouveau venu, Julian avait refusé, prétextant qu’il était un ancien ami qui cherchait à reprendre contact. Et avec tout ça, il se rendit rapidement compte que prendre contact avec l’homme n’allait pas être la chose la plus facile à faire. En effet, il avait apparemment déménagé et ce n’était pas comme si Julian avait son numéro de téléphone ou sa nouvelle adresse. Alors il se mit à chercher des gens proches d’Arthur. Et ce fut comme ça qu’il contacta une certaine Eurydice. Ce prénom lui disait aussi quelque chose, son frère lui ayant très certainement parlé de la demoiselle. Et même s’il ne s’en souvenait pas parfaitement, cela l’aidait un peu plus à avoir confiance en elle. Elle lui avait dit qu'elle ferait passer le message.
Il n’avait pas vraiment attendu longtemps avant qu’une réponse ne vienne. Un rendez-vous donné par Arthur. Julian voulait lui parler non seulement pour lui poser des questions sur cet été mais aussi pour comprendre ce qu’il se passait. Il n’était pas forcément à sa place, mais il avait besoin de savoir. Lui qui recommençait des études avec l’idée en tête de rejoindre le Ministère… Il savait que des choses anormales se tramaient là-bas mais lesquelles exactement ? Il arrivé pile à l’heure au lieu de rendez-vous. Arthur était assis sur un banc, face à lui. Soupirant doucement et resserrant sa veste contre lui, Julian s’avança pour prendre place aux côtés de l’ancien Auror. « Hey. » souffla-t-il doucement, ne sachant même pas par quoi commencer. « Merci d’avoir accepté de me voir. Je suis allé au Ministère, sans crier promis, et on m’a dit que vous n’y travailliez plus. » expliqua Julian doucement. Il n’avait jamais vraiment parlé avec les collègues de son frère, bien trop occupé avec sa propre vie dans le monde moldu, et il était partagé entre une certaine gêne et son envie de savoir. « Je… Qu’est-ce qu’il s’y passe ? » réussit-il seulement à demander, sachant pourtant très bien qu’on allait pas lui sortir toutes les réponses comme ça. Si Arthur avait les réponses, qui plus est…
AlliesArthur & JulianDans un monde normal, quand on met fin à une carrière pleine de responsabilités, on retrouve un peu de temps pour soi. On peut passer plus de temps en famille, retrouver des loisirs oubliés, ou encore en découvrir de nouveaux. Sauf qu'Arthur, de toute évidence, ne vit pas dans un monde normal – en dehors du fait qu'il y a de la magie à tous les étages, évidemment. Passons sur son déménagement, qui lui prend un temps considérable. Il a retrouvé du travail, ce qui lui prend certes du temps, mais bien moins que le poste occupé précédemment, et ce même si les horaires qu'il suit sont fluctuantes. Il ne ramène plus de travail à la maison, et c'est déjà ça. À cela, il faut ajouter une vie personnelle hors de contrôle : la perte de mémoire n'aide évidemment pas, mais se découvrir une sexualité qu'il n'avait jamais envisagée avait quelque chose de déstabilisant. Surtout quand il a enfin compris qui était l'objet de ses désirs, ces derniers temps. La donnée, théorique d'abord, s'est faite de plus en plus sentie, jusque dans sa chair, et il n'est pas très sûr de savoir quoi en penser. Et la soirée de la veille l'a tout chamboulé, pauvre lapin. Why Valentine of all people ? Surtout : pourquoi ce dernier arrivait à le mettre dans un état pareil ? Et enfin, ajoutons cette espèce de mission qu'il s'est donné : s'il ne peut pas agir dans l'enceinte du ministère, alors il agirait depuis l'extérieur. Quitte à ce que ce soit selon ses propres termes. Assis sur son banc, observant les personnes passer tout en écoutant le bruit de la mer, Arthur se dit que c'est vraiment le bordel, quand même. Et d'ici quelques semaines, il devra aussi réapprendre à gérer l'ado qui vit sous son toit. Ce n'est certes que le temps des vacances mais… Il le redoute plus qu'il ne veut bien l'avouer. En tant qu'aîné d'une grande fratrie, il sait commencer faire, dans la théorie. Viviane lui a dit qu'il avait toujours eu de l'instinct pour ces choses là, comme pour Enid d'ailleurs. Et puis, n'est-il pas sensé être un meneur d'hommes ? Il a réussi à mettre des troupes entières d'aurors au pas, il ne va pas se laisser dépasser par un adolescent de quator-… Une silhouette s'approche. Il se redresse à peine, et reconnaît assez rapidement la personne qui s'approche. Comment ne pas reconnaître ce jeune homme qui vociférait dans les couloirs du ministère pour se faire entendre ? Dur de ne pas le comprendre… Aurait-il agi directement à sa place ? Un signe de tête en guise de bonjour et il le laisse prendre place à ses côtés. Pour autant, il ne se tourne pas vers lui, continuant d'observer le va-et-vient des touristes sur la petite presqu'île. Un oeil entraîné verrait très vite pourquoi il a porté son choix sur ces lieux : moldus, pour ne pas être faciles à suivre, et fréquentés, pour qu'on ne puisse ni les entendre clairement, ni les surveiller. Non, il ne travaille plus au ministère. A-t-il eu le privilège de rencontrer son successeur ? Arthur n'a même pas pris la peine de se renseigner à son sujet. Un corrompu, sans doute. À un poste clef pareil, Gary “Connard” Crowley aurait tout intérêt à ne pas coller quelqu'un d'aussi droit et intransigeant qu'il avait pu l'être. Et tant pis pour la caution écran de fumée. L'heure n'a plus tellement l'air d'être aux manipulations politiques subtiles. “I quit,” commence-t-il calmement dans ce qui ressemble plus à un ronchonnement qu'à une prise de parole. “You'll have to be more specific in your question. Or else I can only answer you that the Deathwings happened.”1 Et qu'ils ont foutu un beau bordel, de bout en bout. Ils sont sans doute là depuis des années, à attendre leur heure. Et maintenant… Maintenant, ils étaient trop implantés dans tous les organes de pouvoir pour que les voies traditionnelles soient empruntables. “Why are you here, Laska ?” demande-t-il de but en blanc après avoir marqué une pause. “I can't help you anymore. Not that I ever could, but… It must have taken you some time to find me. What for ?”2 La question n'est pas dénuée de sens, après tout. Est-ce de la méfiance que l'on sent chez Arthur ? Ou une véritable interrogation ? Difficile à savoir. Il n'a pas été mis au poste de chef du bureau des aurors pour rien. ________________ 1J'a claqué la porte. Il faudra être plus précis dans votre question. Ou bien tout ce que je peux que ce sont les Deathwings, qui sont arrivés. 2Pourquoi êtes vous icic, Laska ? Je ne suis plus en mesure de vous aider. Non pas que je l'ai jamais été, mais… Ca a dû vous demander du temps pour me trouver. Dans quel but ? :copyright:️ 2981 12289 0
Invité
Sujet: Re: Allies Mar 26 Mai - 2:28
Allies
feat. Arthur Thorn
Julian savait très bien que sa question était vague. Demander ce qu’il se passait en ce moment, c’était un peu idiot et peu aidant. Que pourrait répondre Arthur, après tout ? Il se passait sûrement des tas de trucs dont Julian ne savait rien et qu’il n’était pas supposé savoir de toute manière. Peut-être que c’était dû à son ancien boulot, que ce soit flic ou agent de la CIA, mais il avait toujours ce besoin de savoir et d’être un minimum dans l’action. Il savait très bien qu’il ne pouvait plus l’être comme avant mais… C’était dans sa nature. Et après ce qu’il s’était passé, après la mort de son frère et de sa femme, des secrets et des accusations, Julian était sur le point d’imploser. Il était revenu dans le monde sorcier en pensant échapper une vie dangereuse et voilà qu’en quelques mois, c’était pire que là-bas. Personne n’était plus vraiment en sécurité, de toute manière. Chez les moldus ou chez les sorciers, c’était bien merdique. Les Deathwings ne semblaient pas avoir réellement frappés en dehors d’ici mais Julian pouvait parier que cela viendrait très bientôt. Ces gens voyaient les choses en grand, malheureusement…
Arthur lui confirma alors qu’il avait démissionné. C’était ce qu’on lui avait dit mais il n’avait pas vraiment eu plus d’informations. En même temps, avoir le chef des aurors qui démissionnent, ça doit pas être facile pour l’image du Ministère. Mais au moins, ils avaient pu mettre quelqu’un qu’ils pourraient manipuler. Si le Ministère était rempli de traîtres et que le ménage ne se faisait pas alors cela voulait dire que quelqu’un de très haut placé tirait les ficelles. Arthur, comme il l’avait imaginé, n’était pas très parlant. Il devait se méfier de tout le monde, en même temps. Il regarda pendant quelques secondes le paysage devant lui avant de répondre. « Peut-on faire encore confiance au Ministère ? » demanda-t-il alors soudainement, fixant toujours droit devant lui. Il avait besoin de savoir. Il avait reprit des études dans l’espoir de pouvoir faire quelque chose là-bas, d’apporter ses quelques connaissances du terrain. Mais était-ce véritablement un futur envisageable ? Julian refusait de bosser pour des meurtriers et des mages noirs. Tous ne devaient pas être comme ça, bien entendu. Mais il suffisait d’un petit pourcentage puissant pour que le rapport de pouvoir soit retourné, même s’ils sont en désavantage de nombre. Cela ne tenait pas à grand-chose, la plupart du temps.
« Mon frère… C’était en vous qu’il avait le plus confiance. Et moi, c’était en mon frère que j’avais le plus confiance. » expliqua-t-il le pourquoi avait-il tenté de contacter Arthur et pas quelqu’un d’autre. « Je peux aider. Non… Je veux aider.. » Ils ne se connaissaient pas, au fond. Ce n’était pas quelques informations données par son frère aînée qui aideraient Arthur à lui faire confiance, c’était certain. Même Julian n’avait pas totalement confiance en lui mais… Il restait la personne la plus sûre qu’il connaissait. Pour être honnête, il ne connaissait pas grand-chose, de toute manière. « Je sais que vous devez vous méfier. Moi aussi. Mais… Je veux venger mon frère. » Il ne parlait pas forcément de tuer les responsables, même s’il ne doutait pas que cela serait merveilleux. Non, juste lui rendre justice, se battre pour les valeurs en lesquels il croyait et que Julian partageaient. Peut-être s’était-il trop battu ailleurs et qu’il était temps qu’il vienne le faire ici désormais. Prêt ou pas, les Deathwings n'attendraient pas.
Accueil 
Sujet: Allies 
