Tap. Tap. Tap. Tap. Les parchemins, les dossiers étalés devant lui n'ont absolument aucun sens. Mais il n'essaie plus de les résoudre. Non, croyez-le ou non, il s'efforce de les mémoriser. Sa décision est prise depuis plusieurs jours déjà, mais il a voulu pouvoir honorer l'enterrement de sa collègue comme il se devait. En chef. En ami. Et non pas en fuyart. Parce qu'il se doute que les choses vont être bien plus compliquées encore dans les temps qui arrivent. Alors il se prépare, il réfléchit, il planifie. Il n'accepte plus d'être interrompu par qui que ce soit. Un des diplomates affectés à son service a d'ailleurs eu la mauvaise surprise de se prendre un maléfice de Chauve-Furie pour ne pas l'avoir compris assez rapidement. Perdre Lyna est une épreuve. Pour lui, mais pour certains de ses collègues plus encore. Il a bien vu l'air défait d'Alexander, les traits tirés d'Eurydice. Lui-même n'a même pas l'envie de voir qui que ce soit. Ni sa famille, ni ce jeune homme qui pourtant serait en mesure de lui faire oublier ses tourments l'espace de quelques heures. Pourtant, il a proposé à sa soeur d'armes de le retrouver le soir-même. Pour partager un repas. Chez lui. Promis, je ne touche pas aux fourneaux, a-t-il même tenté, sans grande conviction. Il n'est pas d'humeur à rire, pétri de rage et de tristesse. Quoi de mieux pour surmonter son deuil que d'agir ? Et il compte bien aider son amie à remonter la pente, elle aussi. C'est qu'il est un soutien bien plus solide que cet abruti qui lui sert d'amant, hein. Toute mauvaise foi mise à part, bien sûr. TaptaptaptaptaptaptaptapCRAC ! Un juron lui échappe. À force de taper avec la pointe de sa plume sur le bureau, il l'a cassée.
Arthur a fait des efforts : il a rangé. Pas de jouets de Mordred qui traînent. Pas de piles de linge sale dans un coin. Il faut dire que, ces derniers temps, son moral allait mieux, et l'état de sa maison aussi. Hm ? La perte de Lyna, me direz-vous ? Sans doute la rage qui l'anime lui permet-elle de garder la tête hors de l'eau. Les projets qu'il a en tête aussi. Il veut juste en parler avant de tout mettre en place. Et puis… Il faut qu'il assure ses arrières, aussi. Personne aujourd'hui ne bénéficie plus de sa confiance qu'Eurydice. Pas même sa propre famille, qu'il ne veut pas exposer plus que de raison. Il remonte de la cave où une petite salle de sport – comprendre : un sac de frappe – est aménagée et file prendre une douche en se rendant compte que la jeune femme ne devrait plus tarder. Et pour cause : il sort à peine de la salle de bain, le cheveu encore humide et le tee-shirt à la main, quand Mordred fonce comme une balle vers la porte et se met à gratter contre cette dernière, la queue remuant dans tous les sens. Visiblement, leur invitée est arrivée. Avec toute la pudeur qui le caractérise, Arthur ouvre la porte, libérant ainsi le fauve qui saute sur cette dernière, tourne autour d'elle, bref : Mordred lui fait une fête d'enfer. L'auror, lui, esquisse un très maigre sourire à cette vue, enfile enfin son tee-shirt et les fait entrer. “Hey…” fait-il en fermant la porte derrière elle. “How are you doing ?”1 Oui, parce qu'au delà des dépliants pour livraison de nourriture étalés sur le comptoir séparant la cuisine du salon, il s'inquiète de savoir comment elle va avant toute chose. “Cuppa ? Or maybe something stronger ?”2 Au delà de la mauvaise bièraubeurre gagnée lors du macabre gala, il a aussi du gin. Eh ouais, il en a racheté. ________________ 1Hey… Comment tu vas ? 2Tasse de thé ? Ou quelque chose de plus fort peut-être ?
Être Auror, c'est être confronté à la mort. C'est prendre le risque de perdre des compagnons ou de laisser derrière soit des proches endeuillés. Eurydice avait bien conscience de tout cela. Pourtant, chaque perte était une terrible épreuve. Celle de Lyna avait été la plus douloureuse. Le décès de la jeune femme avait profondément touché l'italienne. Plus qu'une collègue de travail, elle était avant tout, sa meilleure amie. Sa soeur de coeur. Comme beaucoup d'entre-eux, elle se refait le film dans sa tête. Et si elle n'était pas restée dans cette salle à gérer la foule ? Et si elle avait suivi Lyna ? Ça tourne en boucle dans sa tête.
La veille, elle avait assisté à l'enterrement de sa meilleure amie. Elle n'avait pas pu garder en elle, les larmes silencieuses qui coulaient sur ses joues. Elle n'avait pas réussi à prononcer un discours en l'honneur de sa soeur de coeur. Les mots n'arrivaient pas à sortir. Pourtant elle aurait tant voulu lui dire son affection pour elle. On ne pense jamais assez à dire de vive voix à nos proches qu'on les aime, lorsqu'ils sont encore là.
La Mascarade lancée par le Premier Ministre en personne avait été la goutte de trop. L'italienne n'arrivait plus à se concentrer sur les dossiers en cours. Comment travailler avec efficacité, lorsque l'on vous met des bâtons dans les roues ? Et que ça vient de plus haut ? À l'exception de quelques personnes, elle n'a plus confiance pour les personnes qui sont au Ministère. Ce Ministère pourri de l'intérieur. Pourquoi ? Pourquoi être aussi corrompu ?! Aucun honneur ! Aucune dignité !
Arthur avait invité sa Soeur d'Armes pour un dîner. En temps normal, elle aurait rit quand il lui a dit qu'il ne toucherait pas aux fourneaux, elle aurait rit. Elle aurait renchérit avec une autre boutade. Mais elle n'a pas la tête à ça. Lui non plus ne l'a pas. Elle a juste accepté l'invitation avec un petit sourire.
La journée avait été longue. Le soir en rentrant chez elle, elle avait pris une douche rapide, elle avait mis un simple jean et un sweat. Elle prend un des paquets chips qu'elle n'a pas ouvert et part chez Arthur. Elle est accueillie par un Mordred qui lui fait une fête de folie comme si il ne l'avait pas vu depuis au moins une éternité. Elle lui fait quelques gratouilles et calinous, pendant que son frère d'Armes met un tee-shirt.
- Ça va couci-couça et toi ?
Elle ne lui dit pas que ça va. À qui elle pourrait faire croire ça ? Certainement pas à Arthur qui fait parti de ceux qui la connaissent le mieux. Ils ont ce lien spécial que ceux qui ont vécu l'horreur ensemble peuvent comprendre. Il lui propose à boire.
- Je crois que je vais commencer directement par le fort. Tu as du Gin ou autre chose ?
Bien que le thé soit délicieux, elle n'est pas certaine que c'est ce qu'il lui faut pour le moment.
Planning AheadArthur & Eurydice“Hanging there.”1 Mieux qu'elle, aurait-il pu dire, mais il n'est pas sûr que ça aurait été vrai. Ils sont tous les deux au bout du rouleau, mais pas forcément pour les mêmes raisons. Enfin si, pour les mêmes raisons : mais chacune d'elles n'a pas le même impact sur eux. Perdre Lyna est une épreuve, mais Eurydice l'encaisse bien moins bien qu'Arthur du fait du lien fort entre les deux femmes. La gangrène ministérielle pèse sur l'un comme sur l'autre, mais le chef du bureau des aurors en a une vision plus précise qui l'empêche de fermer l'oeil, là où sa subalterne peut mettre cela plus à distance et encore envisager la possibilité d'une suite de coïncidences. Et votre narratrice préférée (qui se la pète pas du tout) pourrait dérouler la liste encore et encore, et l'étendre à tous les aurors du bureau… Et même à leurs collègues directs. Chacun sa façon de se confronter à cela. En ce qui ce qui concerne Arthur, cela se traduit par une humeur massacrante et un repli complet sur lui-même. Il ne se laisse plus approcher, et refuse quasiment tout contact. La seule à avoir eu le privilège d'un câlin est la petite Enid, qui, disons-le, ne lui a pas non plus laissé le choix. Elle a tout de même été gentiment repoussée. On peut parler aussi de ce cher Valentine, qui a tenté une approche et est reparti bredouille, l'homme esquivant tout contact tenté à son encontre. Lui d'ordinaire tactile ne cherche pas le réconfort chez les autres. Il ne recherche même pas la compagnie, alors qu'il déteste être seul de façon prolongée. Mais là ? Il a besoin de cette solitude. Il a besoin de se recentrer sur lui-même. Pour réfléchir, pour agir, pour avancer. Cette phase qui accompagne son deuil – et pas seulement celui de Lyna, croyez-moi – voit quelques exceptions. Deux, en fait. La première ne nous surprend pas et conseille la jeune femme qui est à ses côtés ce soir. Il veut être là pour elle, solide appui sur lequel elle peut compter. C'est pour cela que, face à son incapacité à prendre la parole la veille – et non sans l'avoir consultée d'un regard – il a pris la relève et s'est occupé de dire quelques mots sur Lyna au moment de ses obsèques. C'est aussi pour cela qu'il l'a invitée à venir partager un moment avec lui ce soir. Il ne s'attend pas à réussir à la consoler, évidemment pas. Mais à eux deux, en se soutenant l'un l'autre comme deux soldats blessés courant pour leur vie, ils réussiront sans doute à avancer. La seconde exception est elle plus inattendue : il s'agit du jeune Parker. C'est dès la soirée de gala qu'il a pris son rôle de mentor à coeur pour aider le jeune homme à surmonter ce premier contact rude au métier, en l'accompagnant au chevet de son oncle notamment. Loïs, me direz-vous ? Il ne fait pas partie de ses priorités en l'état actuel des choses, au point qu'il ne s'est même pas rendu compte de la gentillesse inhabituelle dont il a fait preuve à son encontre. Mais qu'il se console : il a ce comportement d'huître fermée envers sa propre fratrie également.
Enfin, revenons-en à nos dragons. Il hoche la tête à la réponse de la jeune femme et se dirige directement vers sa cuisine ouverte, attrape une bouteille et deux petits verres. “Gin it is, then !”2 Ils vont finir ronds comme des queues de pelle, ces deux là. Mais ça peut donner des situations parfaitement inattendues cette affaire. Il serre les deux verres qu'il pose sur le comptoir et s'y installe, invitant ainsi silencieusement Eurydice à faire de même, et laisse la bouteille ouverte entre eux. “Cheers !”3 Et cling ! Cul-sec ! À jeûn, en plus. Ils vont être beaux tiens. “I thought we could order something to eat,” ajoute-t-il en désignant les dépliants de livraison un peu plus loin sur le comptoir. “There's a new pizza place in town, if you're interested.”4 Réglons les détails immédiatement, tant qu'à faire. Ce n'est pas comme si c'était la raison principale de la venue de la jeune femme, hein. Mordred, quant à lui, s'est installé près d'Eurydice dès qu'elle s'est assise, museau sur sa cuisse, réclamant silencieusement des papouilles. Une fois les détails culinaires réglés, et un rapide coup de téléphone – oui oui – passé – livraison dans 30 minutes m'sieur ! – et déjà une deuxième fournée de gin avalée, Arthur prend son courage à deux mains, et en vient au vif du sujet. Parce qu'il n'a pas invité la jeune femme pour lui conter fleurette, n'est-ce pas. “We need to talk, Eurydice. About what's awaiting us, about how to handle this. Things we can't discuss in my office, see what I mean ?”5 Des choses sensibles, des projets qui lui trottent dans la tête depuis longtemps. Parce qu'il est temps de cesser de laisser faire les choses et de contre-attaquer. ________________ 1On s'accroche. 2Ce sera gin, alors ! 3Santé ! 4J'ai pensé qu'on pourrait se commander quelque chose à manger. Y'a une nouvelle pizzeria en ville, si ça te dit. 5Il faut qu'on cause, Eurydice. De ce qui nous attend, de comment le gére. Des choses dont on ne peut pas parler dans mon bureau, tu vois ce que je veux dire ?
Et on ne tient qu'à un fil. Un fil prêt à se briser à tout moment. Nul besoin d'être légilimens pour comprendre l'état mental des deux compagnons d'armes. Elle pense à Alexander qui à découvert le corps. Elle n'a pas été voir Aedan depuis la tragédie. Elle en a pas encore eu la force. Elle pense à Finn, dont l'oncle est entre la vie et la mort à Ste Mangouste. Elle est partagée entre tristesse et rage. Elle avait lu cet article dans ce torchon qu'est la Gazette du Sorcier. Un tissu de mensonges, publié, juste pour faire couler l'encre et mettre de l'huile sur le feu. On salissait la mémoire de sa meilleure amie. On lançait le déshonneur sur des sorciers honorables et respectables. Foutue corruption. C'était comme la gangrène. C'est le ver dans la pomme. Et ça, elle n'arrivait pas à le supporter. Une crotte de Mordred était moins merdique que cette immondice, qu'elle n'arrive pas à nommer article. Elle est sur les nerfs et ça se voit à l'extérieur. Comme une célèbre publicité pour yaourt moldu. Même son compagnon n'a pas réussi à l'apaiser.
Arthur à du Gin. Parfait, il faut au moins ça pour commencer. La joueuse se dédouane de toute responsabilité en ce qui concerne la suite des événements. C'est que picoler sans avoir mangé avant n'est pas l'idée du siècle. Mais l'italienne, n'a pas l'esprit à réfléchir avec raison. Et Modération est parti on ne sait où.
- Santé ! À Lyna ! À tous ceux qui nous sont chers !
Un verre pour trinquer en l'honneur de sa soeur de coeur. Les souvenirs de leur soirées d'adolescente. D'autres de son mariage. Souvenirs qui font couler des nouvelles larmes. Sanglots qu'elle essuie d'un revers de sa manche, en s'excusant auprès de son frère d'Armes. Des excuses qui n'ont pas lieu d'être. Elle câline Mordred. Le chien d'Arthur doit ressentir qu'elle n'est pas dans son assiette.
- Allons-y pour tester la nouvelle pizzeria.
L'italienne laisse Arthur passer commande. Elle prend la même chose que lui. Les pizzas seront livrées dans une trentaine de minutes environ. Le temps de se boire un nouveau verre de Gin. À ce stade là, ils vont finir par rouler sous la table avant que les pizzas arrivent. Arthur lui dit qu'il doivent parler de choses qu'ils ne peuvent pas parler dans son bureau. Elle voit très bien ce qu'il veut dire. Là bas les murs ont des oreilles. Et les langues sont bien pendues. Elle lui répond avec un air qui en dit long.
- Parlons peu, parlons bien. Nous pouvons nous attendre à pire encore pour la suite.
Il est temps pour eux d'agir. De ne plus laisser l'horreur remporter. Ils ont peut être gagné une victoire. Mais la guerre est loin d'être gagnée pour eux. Elle ne fait que commencer.
Planning AheadArthur & EurydiceLa bouteille posée au milieu du comptoir a toutes les chances du monde de finir vidée au cours de la soirée. Ce n'était pas vraiment quelque chose qu'Arthur avait prévu, mais ça leur permettra sans doute, à l'un comme à l'autre, de délier les langues. Le problème est qu'ils risquent de ne plus avoir les idées claires bien longtemps. Espérons qu'ils parviennent à tout régler avant de ne plus en être capables. Au pire, ils pourraient remettre ça au lendemain ou au dimanche, mais désormais chaque jour compte. Arthur en a plus que conscience. Et c'est pour cela qu'il hoche la tête à la remarque de la jeune femme : ils n'ont plus le temps de tergiverser, il s'agit dorénavant d'aller à l'essentiel. “I'm meeting the Minister on Monday morning,” commence-t-il de but en blanc, conscient qu'il va monopoliser la parole pendant un moment, lui qui n'aime pas particulièrement s'étendre. “Apparently, I've recently been cleared from suspicions of conspiracy, or so I learned on last Sunday, and I guess Sir Crowley means to talk to me about it.”1 Hop, un nouveau shot de gin y passe. Il faut dire qu'il a encore cette annonce en travers de la gorge. S'il avait eu encore besoin d'indices pour savoir que le ministère était gangréné, ou pour soupçonné directement le chef du gouvernement magique, cette annonce a été celle de trop. Non pas qu'il s'estime au-dessus de tous soupçons. Mais après des mises en scènes aussi grotesques, après toutes les épreuves traversées, après le mur administratif et technocratique auquel il a été confronté, sans parler des dossiers qui disparaissent… C'en était vraiment trop. “I intend to hand in my resignation during this meeting.”2 La lettre est déjà prête. Il sait aussi quels mots il va choisir. Il envisage même l'impact médiatique que ça peut avoir dans les circonstances actuelles – et il y compte bien, croyez-moi. Ça fait une semaine qu'il y pense et qu'il s'y prépare. Il n'en a, pour autant, pas parlé à qui que ce soit avant ce soir. Il veut que ce soit une surprise pour tous. Et surtout, il veut pouvoir s'y préparer solidement. “Like you said, the worst is yet to come, and there's nothing we can do as long as we'll have our hands tied by the ministry, you know what I mean ?”3 Il plante ses yeux clairs directement dans ceux de sa soeur d'armes. Tout est lié : démissionner pour protester, mais aussi pour amorcer autre chose. Il ne sait pas trop quoi encore, mais il est allé piocher dans ses connaissances historiques moldues pour avoir un modèle à suivre. Et la Résistance Française, pendant la dernière grande guerre, est peut-être un exemple dont il faut s'inspirer. De ce côté là, il lui faut encore réfléchir. La première étape, c'est de s'entourer de personnes de confiance : Eurydice en tête de liste, bien sûr. “We have to get prepared. And the first thing I have to get ready for is my resignation. They're probably be willing to obliviate me, you know ?” Il pose son verre. “I know a lot, Eurydice. A lot.” insiste-t-il. “We can't risk losing that.”4 Mais ça aussi, il y a réfléchi. Eurydice est un véritable coffre-fort dans le domaine. S'il y a une personne qui peut agir contre la disparition de ces informations précieuses, c'est elle. “There's no one I trust more than you for that.” Il pèse ses mots, semble hésitant. “Would you be ready to… To keep them for me ? This way, you'll know everything I know, and I'll be able to get them back?”5 Le fait qu'elle découvre d'autres choses dans le processus ? Il n'a rien à cacher. Oh, oui, bon, il y a bien deux trois choses embarrassantes qu'il préfèrerait garder pour lui. Mais là, ça ne doit pas être la priorité. ________________ 1Je vois le Ministre lundi matin. Apparemment, j'ai récemment été blanchi de soupçons de conspiration, de ce que j'ai appris dimanche dernier, et je m'attends à ce que Sir Crowleu veuille m'en parler. 2J'ai l'intention de lui remettre ma démission pendant cet entretien. 3Comme tu l'as dit, le pire est à venir, et il n'y a rien que nous puissions faire tant que nous aurons les mains liées par le ministère, tu vois où je veux en venir ? 4Il nous faut être préparés. Et la première chose pour laquelle je dois être prêt, c'est ma démission. Ils voudront sans doute me lancer un oubliettes, tu vois ? Je sais beaucoup de choses, Eurydice. Vraiment beaucoup.. On peut pas se permettre de perdre ça. 5Je ne fais confiance à personne plus qu'à toi. Tu voudrais bien les… Les garder pour moi ? De cette façon, tu en saurais autant que moi, et je serais en mesure de les récupérer ? :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: Planning Ahead Lun 9 Mar - 0:16
Planning AheadArthur & Eurydice
L'italienne écoute avec une grande attention, les yeux rivés sur son frère d'arme. Sa main joue avec son verre. Un tic nerveux en quelques sorte.
Elle comprend parfaitement sa décision de remettre sa démission. Oui tant qu'ils auront seront encore au Ministère, ils auront les pieds et les poings liés. On continuera de leur mettres des bâtons dans les roues. En un seul regard, elle lui fait comprendre que ses paroles font sens. Qu'ils sont sur la même longueur d'ondes.
- Nous devons disparaître de leur radar pendant un moment et agir dans l'ombre. Je donnerais ma démission. Elle ne sera pas une surprise auprès de notre cher Premier Ministre.
On peut sentir l'ironie dans sa voix lorsqu'elle prononce le mot "cher". Lors de son odieuse mascarade, le sorcier a dévoilé son jeu bien trop tôt.
- Nous ne le pouvons pas.
L'information est le nerf de la guerre. Arthur sait des choses essentielles. Des choses qui tomberont dans l'oubli dès que le sortilège Oubliettes sera lancé sur lui. Mais, ils ont un coup d'avance sur eux. Ils s'y attendent et peuvent en conséquences prévoir le coup. Elle prend une gorgée de son verre de Gin et le pose d'un coup sec sur la table. La décision qu'elle va prendre ne sera pas sans conséquences pour son psychisme.
- Je le ferais.
L'italienne ne s'attend pas à ce que ce soit une partie de plaisir. Son esprit sera inondé par des choses qu'elle n'aurait pas voulu voir. Elle devra vivre avec ses propres traumatismes et ceux de son Frère d'Armes. Elle découvrira des secrets qu'il n'aurait jamais voulu lui révéler en temps normal. Mais le temps n'est plus normal. Les enjeux sont bien trop importants.
- Nous n'avons pas de temps à perdre.
Récupérer les souvenirs d'Arthur sera une épreuve douloureuse et gênante. Autant pour elle que pour lui. Elle est bien consciente de tout cela. Elle connaît les risques et elle est prête à les prendre.
Planning AheadArthur & EurydicePénétrer l'esprit d'une tierce personne est un exercice périlleux. Il faut avoir une certaine maîtrise de soi, et être prêt à faire face à des choses auxquelles on ne s'attend pas. Arthur est prêt à livrer ses souvenirs à la jeune femme, mais elle-même est-elle vraiment sûre de vouloir se lancer là-dedans ? C'est sur elle que ça aura le plus d'impact. Lui récupèrera ce qui est à lui par la suite, mais ça laissera une trace en elle. Indélébile. Il sait qu'elle peut ne pas ressortir de là qu'avec ce qu'il veut lui livrer. Ça peut être de tout : du souvenir embarrassant au souvenir traumatisant en passant par les flous de l'enfance. Pour quelqu'un d'aussi secret que lui, il n'est pas anodin de laisser quelqu'un entrer en lui de façon aussi intime. C'est pas Loïs qui est prêt de vivre ça, n'est-ce pas ? Enfin, lui, il pourrait entrer en lui d'une autre façon… Mais ne nous égarons pas. Eurydice, aussi consciente que lui des risques pris, est prête à se lancer. Et comme elle le dit, elle n'a pas de temps à perdre. Alors il boit un dernier verre de gin, pose les deux mains à plat sur la table, et la regarde droit dans les yeux – il paraît que ça facilite les choses, dans cette branche de la magie. On respire. On essaie de se concentrer sur ces dossiers qu'il s'est efforcé de mémoriser toute la semaine. On se focalise sur toutes ces bizarreries, ces enquêtes classées sans suite alors que le dossier était en béton, ces malfaçons, ces vices de procédure… Tout ce qu'il a pu trouver, tout ce qu'on lui rapporté – Lyna y compris – et toutes ces choses qu'il a tues par devoir. Tout ce qui le rendait fou. Et tout ce qui le pousse à prendre cette décision, là où il a longtemps pensé qu'il devait continuer d'occuper son poste, ne serait-ce que pour faire barrière. Et le sort est lancé. Les souvenirs défilent. Le dossier suspect, dont le classement ne tient pas la route. Le ministre qui lui fait savoir qu'il a été l'objet d'une enquête interne. Sa nomination au poste de Chef du Bureau des Aurors, alors qu'il ne se voyait pas quitter le terrain. Et tant d'autres choses qui restent confidentielles pour l'heure, des noms d'aurors infiltrés qui enquêtent sur les Deathwings, et j'en passe. Oh tiens, mais que vient faire cet adorable et très charmant popotin dans tous ces souvenirs ? Oui, bon, il a une démarche des plus appréciables – et des plus appréciées – mais Eurydice risque de ne pas trop appréciée de le choper en flagrant délit de matage, là… Oui, mais non, ce souvenir là c'est pas mieux ! C'est privé ça ! Le cul de Loïs, ça n'a rien à faire dans ce qu'Eurydice peut voir ! Non, non, non ! C'est peut-être l'embarras bien trop important qui met fin à la séance. Sans le vouloir – rappelons qu'Arthur est un occlumens désastreux, et que sa seule défense c'est le bordel absolu qui règne dans sa tête – il repousse la présence étrangère. On notera que son teint a pris une couleur soutenue, proche d'une belle fleur écarlate. Il n'est pas seulement embarrassé. C'est au delà de cela. Doublement pris dans le sac. Ça vaut bien un autre verre de gin ça, tiens. Cul-sec ! “I… You… Errm… Doing okay ?”1 ronchonne-t-il sans la regarder, tentant de noyer le poisson tout en s'assurant qu'elle a réussi à tout encaisser sans trop de mal – et sans s'attarder sur les détails, donc. C'est le moment où il est sauvé par le gong. On sonne à la porte. Autant vous dire qu'il saute sur l'occasion, attrape son porte-feuille et a déjà ouvert la porte – non sans avoir vérifié par le judas que c'était bien le livreur de pizza – avant même qu'Eurydice ait pu dire quoi que ce soit. “'Evening,” grogne-t-il, toujours aussi rouge. M'est avis que le livreur doit penser interrompre toute autre chose que ce qu'il vient d'interrompre. “Keep the change.”2 Oui, il lui a donné un billet de cinquante livres sterling pour deux pizzas. Le jeune homme ne va pas lui faire remarquer que ça fait vraiment un très beau pourboire. Pensez-vous. Il se barre vite fait avant qu'il ne s'en rende compte. ________________ 1Je… Tu… Euuuuh… Ca va ? 2B'soir. Gardez la monnaie. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: Planning Ahead Lun 9 Mar - 23:53
Planning AheadArthur & Eurydice
Le regard plongé dans celui de l'autre, proche comme jamais ils ne l'ont été auparavant, un regard extérieur pourrait s'imaginer de ces trucs. Manque que les chandelles et la musique d'ambiance. Ou pas, dans ce qu'ils font il n'y a rien de romantique ni quoi que ce soit. Elle va pénétrer dans l'esprit d'Arthur dès que le sort de Legilimancie sera lancé. Par chance, elle parvient à le réussir du premier coup et elle reçoit les informations escomptées. Ça évitera de recommencer le sort.
Mais...
C'est son popotin qu'il est en train de reluquer là. Et c'est qu'il n'y va pas mollo le sacripan ! Pourquoi est-ce que son esprit a gardé un souvenir pareil ? Elle ne pensait pas que ce pantalon était aussi moulant. Et qu'elle roulait autant du cul. L'italienne se sent mal à l'aise tout d'un coup. Voir ses fesses dans les pensées de son frère d'Armes, elle ne s'y attendait pas et c'est une vision dont elle se serait bien passée.
En parlant de visions dont elle se serait bien passée aussi : celle du cul de Loïs et des ébats entre Arthur et le français. Voir un film xxx de cette manière et surtout qui concerne son Frère d'Armes n'était pas prévu au programme. L'un des petits effets kiss cool de la légilimencie ! Ce moment est malaisant pour les deux sorciers. L'esprit d'Arthur rejette l'intrusion d'Eurydice. Elle a réussi a récupérer les souvenirs voulus, c'est l'essentiel. Elle remarque la couleur rouge cramoisie d'Arthur. De son côté, son teint est pas forcément mieux. Ils forment un sacré duo ces deux là.
Et un nouveau shot de Gin pour se donner une certaine contenance. Ou pas. Pas sûr, que ça soit l'idée du siècle. À ce rythme là, ils vont devoir se rabattre sur le lot de Bieraubeurre de piètre qualité qu'il a gagné aux Enchères. Enfin, vu la quantité de Gin englouti, ils ne sentiront pas le goût degueu de la bière. Va falloir éponger tout ça ! Et ça tombe bien, c'est à ce moment là que le livreur arrive pour amener les pizzas avant qu'elle est eu le temps de lui répondre.
C'est le moment de manger les pizzas avant qu'elle ne refroidissent de trop. Le tout maintenant ça va être de regarder son frère d'Armes comme avant. Comme si elle n'avait pas vu ce qu'elle avait vu. Une tâche qui ne s'annonce pas facile.
- T'es chaud.. heu je voulais dire c'est chaud. Oh elle sympa ta fourchette ! Elle est vraiment pratrique...PRATIQUE ! Bon bha bon appétit !
Et un nouveau shot de Gin dans le gosier avant de commencer à manger sa première part de pizza. En mangeant elle aura la bouche pleine et ça lui évitera de dire des conneries. Sûre que si Lyna la voyait, elle la charrierait comme pas permis !
Planning AheadArthur & EurydiceBien sûr qu'il avait envisagé la possibilité qu'ils partagent des souvenirs annexes en utilisant cette méthode. Il aurait pu extraire ses souvenirs un par un, les mettre en fiole, les cacher, les consulter dans une pensine… Ca aurait été autrement plus long, plus laborieux, et bien moins fiable : il aurait pu casser une fiole, perdre le souvenir, ou pire, se les faire voler ! Non, clairement, les confier à une personne proche, une Occlumens qui plus est, était le meilleur choix, et de loin. Avec ses effets secondaires donc. Toujours aussi rouge, Arthur revient avec les pizzas et les ouvre sur la table pour leur permettre de piocher dedans comme ils le veulent. Il a sorti des couverts, au cas où – c'est que c'est chaud ! - mais a plutôt dans l'idée de manger ça à la main. Il attrape une part, mord dedans… Et s'étouffe allègrement. Ptain, pile au moment où il commençait à retrouver une teinte à peu près normale ! Autant vous dire que le baromètre remonte au cramoisi au moindre lapsus d'Eurydice. Lui, l'auror courageux, celui qui s'est distingué sur le terrain, qui a vu la guerre et géré des dizaines d'aurors dans le bureau, terrassé par la gêne. C'est là qu'on retrouve le jeune homme timide qui n'a jamais vraiment disparu de sa personnalité. “Enjoy your meal,”1 répond-il en essayant d'oublier les lapsus. Et on fait glisser tout ça avec encore un peu de gin. Il aimerait tellement faire la taille d'une souris et se terrer dans un trou pour oublier ça, mais ça n'est pas possible. Alors quoi, crever l'abcès ? Il a bien envie de se justifier, il faut dire. Il marmonne quelque chose dans sa barbe à ce sujet, des mots parfaitement incompréhensibles parmi lesquels une oreille attentive peut reconnaître just about sex, ou encore un lonely2. Ce n'est pas tant qu'il n'assume pas cette relation avec le jeune homme. C'est plus qu'il essaie de noyer le poisson, embarrassé face à une jeune femme qu'il estime énormément et pour qui l'avis compte tout particulièrement. À la rigueur, il craint bien moins le jugement de Vee sur la question, pour vous dire. C'est donc parfaitement indifférent à cette ambiance pour le moins lourde que Mordred se redresse et s'étire longuement. Il tente de réclamer un morceau de pizza, se fait rabrouer par un grognement de son maître – il n'a pas le droit de réclamer à table ! – et va donc se caler dans son panier. Il se cale tellement bien, la truffe dans un coin, qu'un son particulièrement disgrâcieux se dégage de son panier. Le temps semble s'arrêter : Arthur suspend le mouvement de sa part vers ses lèvres, interdit par l'improbable de la situation. Un ange passe. Lequel des deux part en premier ? Il y a tout à parier que c'est Eurydice, mais il n'est pas impossible que ce soit lui. Les regards se sont croisés, et la bulle de gêne a explosé. C'est d'abord un pouffement, puis c'est un véritable fou rire, largement aidé par l'alcool, qui s'empare des deux compères. Une scène d'autant plus inattendue qu'Arthur n'est pas homme à rire facilement. Il n'est pas homme à rire tout court. Et les rares fois où ça le prend, c'est par des éclats brefs et silencieux. Ien à voir avec ce qui lui secoue alors la poitrine de concert avec sa soeur d'armes. Un rire comme il n'en a pas eu depuis des années au moins, un rire qui surprend Mordred et qui tire sur les zigomatiques. Un rire qui prend aux tripes, qui fait mal aux côtes et qui laisse les joues roses et le souffle court. Si le livreur revenait, il penserait que ces deux là sont autre chose que des collègues et amis, je vous prie de me croire. Un rire libérateur dans des temps aussi sombres et troublés. Inattendu, après la perte de Lyna. Du revers de la main, Arthur essuie une larme qui a perlé au coin de son oeil, les ressert en gin tous les deux. Le niveau de la bouteille baisse à une vitesse alarmante, croyez-moi. “It feels great.” Il a un ricanement gêné, mais finalement décide de se lancer dedans tête la première, chose qu'il n'aurait jamais faite si son alcoolémie ne présentait pas un taux important. “Laughing, I mean, not…” Pas ses parties de jambes en l'air avec Loïs, hein. Ni le popotin d'Eurydice. Qu'elle a de très joli par ailleurs. Dommage qu'elle ne porte pas le même pantalon ce soir, voyez-vous. “I can't remember the last I laughed that much. Thank you.”3 ________________ 1Bon appétit. 2Juste une histoire de cul – seul (dans le sens se sentir seul) 3Ca fait du bien. De rire, je veux dire, pas de… Je me souviens pas de la dernière fois que j'ai autant ri. Merci. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: Planning Ahead Mar 17 Mar - 15:43
Planning AheadArthur & Eurydice
Eurydice connaît Arthur depuis de nombreuses années. Pour avoir été à ses côtés sur le terrain. Elle l'a vu gérer des situations de crises avec brio. Il a gérer des Aurors avec une grande efficacité. Véritable gryffondor dans l'âme, le lion s'est transformé en chaton tout gêné suite à certaines révélations découvertes après le processus de récupération des souvenirs. Jamais, Eurydice ne l'a vu autant gêné. Arthur n'a jamais été un homme à se livrer facilement sur sa vie privée. Et encore, Eurydice est une des seules qui en sait le plus. À chaque lapsus qu'elle sort, leurs joues deviennent de plus en plus rouges. L'un et l'autre, tentent de se justifier comme il peuvent. C'est a dire en ramant bien comme il le faut et en baragouinant des justifications plus ou moins bancales. Mordred, vient alors pour quémander de la pizza. Il se fait rabrouer par son maître. C'est qu'il n'a pas le droit. Le chien, qui au passage à bien grandit, file dans son panier pour s'y caler.
*Prout*
La mélodie disgrâcieuse et le fumet qui l'accompagne provient du panier. Et là c'est comme si quelqu'un avait appuyer sur le bouton pause de la télécommande de leur vie. Le frère et la soeur d'Armes se regardent et se mettent soudainement à rire. Mordred les regardent avec un air ahuri. Ce qui fait rire de plus en plus Eurydice. Les deux compères éclatent de rire, à s'en décrocher la mâchoire, à en avoir mal au bide. Ils n'arrivent pas à s'arrêter. C'est comme si toutes les émotions accumulées au fil de ces derniers temps avaient explosées. Depuis quand Eurydice n'avait pas rigolé autant ? C'est la toute première fois aussi qu'elle voit Arthur rire aussi fort et ouvertement.
- Merci à Mordred surtout... J'en ai mal au ventre...bordel que ça fait du bien !
Arthur ressert des nouveaux verres de Gin. A combien en sont-ils ? A ce niveau là, elle a perdu le compte. Ce qui devait arriver arriva, la bouteille à fini par être complètement vidée. Reste donc la bieraubeurre de mauvaise qualité qu'il a gagné aux Enchères.
Mauvaise qualité est un euphémisme, mais dans leur état ça passe. Ou pas. Eurydice sent que le contenu de son estomac veut remonter alors qu'elle est à peine arrivée à la moitié de son verre. Elle essaye de se retenir pour aller au toilettes afin de dégobiller. Sauf, qu'elle n'y parvient pas. Elle n'a pas eu le temps d'aller jusque là. Elle ne se sent pas bien et se met à frissonner. Elle fini par fermer les yeux. Et c'est le trou noir.
Planning AheadArthur & EurydiceMordred a changé bien des aspects de la vie d'Arthur. Il l'a aidé à faire face à la solitude et l'a forcé à ne pas sombrer complètement dans le travail ces derniers mois. S'était-il une seule seconde attendu à ce que ce soit lui qui le fasse rire de façon aussi franche pour la première fois depuis des années ? Certainement pas. Ce chien était une bénédiction. Et la gêne avait été dissipée, permettant aux deux aurors de passer à autre chose. Ou plutôt de revenir à ce qui les occupait jusqu'ici : la bouteille de gin. Et quand la bouteille est vide, l'un d'eux à la bonne idée d'attaquer le stock de bièraubeurres low quality qui traîne dans un coin. L'ambiance est étonnamment joyeuse. Finalement, l'alcool aidant, ça se taquine, ça se cherche, ça sourit. Loin le sérieux du début de soirée, loin l'ambiance tendue par la gêne. Plus de détails ? Que voulez-vous que je vous en donne ? Arthur, de toute façon, a bien trop bu pour se souvenir de détails. Ne restent que quelques impressions floues, un rire alcoolisé, un sourire tendre, un arrière-train qui essaie de se hisser dans les escaliers. Non, il ne va pas se souvenir de grand chose de cette soirée.
Ce qu'il y a de bien quand on s'assomme à l'alcool, c'est que le sommeil qui suit est lourd. Pas forcément reposant, mais lourd. Et autant vous dire que le soleil filtre déjà à travers les rideaux quand les premiers mouvements se font sous les draps. Les nuits sans rêve sont rares. Ajoutez à cela la chaleur agréable qui vous donne envie de coconner dans le lit, et vous obtenez un homme heureux. Il faut dire aussi qu'il y a une présence fort agréable dans ses bras aussi. C'est tout doux, ça sent bon… Bref. Un merveilleux réveil. Encore largement empêtré dans le sommeil, un orteil seulement sur les terres de l'éveil, Arthur soupire d'aise et serre contre lui le corps qu'il a dû enlacer quelque part au cours de la nuit. Par réflexe, sans nul doute. Il enfouit son nez dans l'épaisse chevelure, se cale confortablement, non sans un baiser tendre contre la nuque. Oui, tout à fait. Un réflexe, je vous dis. Mettez vous à sa place ! Dix ans de vie commune avec une femme dont il était fou, il est naturel pour lui d'agir ainsi avec la personne avec qui il se réveille. Demandez donc à Loïs ! En tout cas, ainsi calé confortablement, somnolant, il pourrait se rendormir. Il est porté par la respiration lente de la jeune femme, apaisé par sa seule présence. Mais le parfum qui émane de sa chevelure a un petit quelque chose de piquant, d'épicé, avec ses notes de gingembre et autres arômes lointains. Quelque chose qui lui plaît énormément et éveille ses sens les uns après les autres. Collés l'un à l'autre comme ils le sont, Eurydice pourra bien vite comprendre que les sens d'Arthur sont tous en éveil. D'autant plus qu'il l'amène un peu plus contre lui si cela est encore possible, le bras enroulé possessivement autour du ventre de la jeune femme. À quel moment le corps cesse-t-il d'être exclusivement sensations ? À quel instant l'esprit s'y reconnecte-t-il pour reprendre le contrôle ? Ce n'est pas quand il glisse sa main contre son ventre ferme mais moelleux, dans une caresse tendre. Ni quand il embrasse à nouveau une épaule qui dépasse. Non, c'est quand il ouvre enfin les yeux. Et qu'il découvre la peau, légèrement hâlée, et la chevelure sombre de la jeune femme. Ses sourcils se froncent. Là, les neurones se connectent enfin les uns aux autres. Ses yeux s'écarquillent et il s'écarte précipitamment. Trop précipitamment, puisqu'il tombe allégrement du lit, un pied en l'air coincé dans le drap. “What the hell are you doing in my bed ?!”1 Je vous ai dit qu'il a pris une teinte rouge écarlate, la teinte maximum que sa peau peut prendre ? Ses joues, sa gorge, ses oreilles et sa nuque ont pris. Surtout qu'il s'est rendu compte qu'ils sont nus. Tous les deux. “What… What… What the fuck happened last night ?”2 Il en oublie de marmonner, notons-le. Et remarquons aussi qu'il est horriblement embarrassé, mais pas vraiment outré, ni en colère. Après tout, Eurydice a pu constater, hier soir, qu'elle lui plaisait beaucoup. Mais à quel moment ils se sont dit que partager un lit et y dormir ensemble serait une bonne idée ? … Ils n'ont fait qu'y dormir, hein ? ________________ 1Mais qu'est-ce que tu fous dans mon lit ?! 2Qu'est-ce… Qu'est-ce… Qu'est-ce qu'il s'est passé hier soir putain ? :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: Planning Ahead Mar 17 Mar - 18:41
Planning AheadArthur & Eurydice
Eurydice s'est endormie comme une masse. Elle n'a fait ni rêve, ni cauchemards. L'italienne à ronfler façon moissonneuse batteuse. Parce que quand on a picolé autant, c'est ce qui arrive. Blottie contre le corps à côté du sien, elle se sent agréablement bien. On peut rajouter les quelques câlinous au bien être de la brune. Ces petits instants de tendresse pour se réveiller de bonne humeur. On notera qu'elle n'a pas encore remarqué que le corps à côté du sien n'est pas celui de son compagnon et que ce n'est pas dans son lit qu'elle est. Le bruit de la chute d'Arthur du lit la réveille en sursaut ainsi que sa voix quand il lui demande ce qu'elle fait dans son lit.
- Hein quoi ?!! Qu'est ce que tu racontes ?!
Ses deux neurones se sont enfin connectés. Ce n'est pas sa chambre. Ce n'est pas son lit. Ce n'est pas Adriaan contre qui elle était blottie, mais Arthur. Son frère d'Armes. Lui aussi nu comme un ver. Tout comme elle. Une fois qu'elle a remarqué ce léger détail, elle essaye de se cacher en remontant la couette sur elle. Pour ce que ça change de la situation.
What the fuck ?!!! C'est quoi ce bordel ?!!!
Les deux zigotos sont dans le flou total. Et avoir les yeux qui dérivent là où il ne faut pas, ça n'aide pas à se concentrer. Reste concentrée Eury, histoire de pouvoir réfléchir. Enfin un minimum. Histoire d'essayer de remettre le puzzle en place. Sauf que les pièces sont en bordel et certaines manquent à l'appel.
- On a bu deux trois verres et mangé de la pizza.
Le compte peut être quadruplé au moins. L'italienne se rappelle à peu près du début de la soirée.
- Et j'ai récupéré tes souvenirs avec la legilimancie par mesure de sécurité.
Pour une mesure de prévention avant qu'Arthur soit soumis au sortilège Oubliettes lorsqu'il démissionnera. Au moins, l'essentiel n'a pas été oublié.
- On a rit aussi. Après je sais plus. Je sais même pas ce que je fais dans ton lit et encore moins à poil.
Vu la situation, elle en déduit qu'ils n'ont pas fait que dormir. Et ça ne lui plaît pas. Parce qu'elle est déjà en couple et surtout qu'elle tient à Arthur. En tant qu'ami. Si si on y croit. Ce genre d'incartade, c'est bien le truc capable de bousiller une relation et ça elle ne le veut pas. Le malaise est à son paroxysme.
- Je veux pas que ça change entre nous... Même si on a fait, tu vois quoi...
En parlant du voilà quoi, elle ne se souvient de rien. Et pour cause, ils n'ont rien fait. Aucun des deux n'était en état pour jouer à la Bête à deux dos.
Planning AheadArthur & EurydiceVoir Eurydice ramener la couverture sur son joli corps nu lui fait se rendre compte que lui aussi est parfaitement dévêtu. Bon, n'oublions pas qu'Arthur n'est pas un modèle de pudeur, et il est plus préoccupé par son pied coincé dans les draps, qu'il secoue pour le dégager. Prenons quelques secondes pour se poser et bien imaginer la scène. C'est la jeune femme qui, en premier, tente de rationaliser. Bonne idée ça. Rationaliser. Il hoche la tête à chaque souvenir dont elle fait part, finit par utiliser ses mains pour dégager son pied. Ils ont bu. Mangé de la pizza. Parlé. Fait de la legilimencie – l'embarras qui en a résulté lui paraît bien minime, maintenant. Picolé encore. Ri, aussi. Oh si, il se souvient de l'avoir vue grimper les escaliers à la hâte, et d'avoir apprécié la vue. Mais ça, il ne va pas lui dire, vous pensez bien. Surtout après qu'elle l'ait surpris en flagrant délit de matage directement dans sa tête, hein. Bien. Ils sont deux à déduire la même chose de la situation. Bon, au moins, quoi qu'il se soit passé, ils sont au moins sûrs d'une chose : il n'y aucune chance qu'il lui ait fichu un polichinelle dans le tiroir. C'est déjà un stress en moins. De son côté, ce qui le gêne le plus, c'est que cela se soit passé sous effet de l'alcool, qu'ils n'ont aucun souvenir de tout cela – mais bon, ça a dû être un véritable désastre – et que bon… Il aurait quand même préféré qu'ils se rapprochent ainsi dans d'autres circonstances. Enfin non. Enfin si. Mais non ! Elle est en couple, enfin, Arthur ! “I… No… Yes… Err…”1 Ah, il bug. Il faut dire que là, les pensées s'enchaînent, s'entremêlent, se mélangent avec ses émotions, et il ne sait pas comment il doit réagir. La jauge de rouge sur ses joues ne redescend pas. Ah bah il est beau le meneur d'hommes ! Mettez le face à une belle femme, et il perd tous ses moyens. Enfin non. Enfin si, Eurydice est une belle femme. Mais ce n'est pas ce qu'il veut dire. Enfin si. Mais ça n'a rien à voir ! C'est juste que c'est Eury, et puis… Enfin non, non, non ! Il n'y a rien entre eux. Rien de plus qu'une forte amitié, okay ? On va pas se lancer dans ces trucs là, déjà parce qu'elle est en couple, et ensuite parce qu'ils sont collègues, et qu'il est son supérieur ! Oui, mais à partir de lundi… Raaaaaah ! Arthur émet un grognement particulièrement mécontent – envers lui-même – pour éviter la surchauffe, et se lève, avec toujours cette pudeur bien à lui – quoi, c'est bon, elle l'a vu à poil maintenant, et puis les petits désagréments du matin sont passés avec le choc, vous imaginez bien –, attrape sa baguette, contourne le lit et se dirige vers la porte. “Shower”2 est tout ce qu'il réussit à marmonner. Il a tout de même le tact de faire venir les vêtements d'Eurydice jusqu'à elle d'un petit coup de baguette. Sans voir qu'ils sont encore poisseux des mésaventures gastriques de la veille. Et c'est là qu'on regrette qu'ils soient sorciers, avouez qu'on voudrait tous voir Eury dans les fringues d'Arthur. Et le voilà qui s'enferme dans la salle de bain. De toute façon, Eurydice va devoir rentrer chez elle, auprès de son bellâtre. Et lui s'occupera de son chien. C'est que l'heure du footing du matin est passée, et qu'il ne compte pas s'y soustraire.
Monday, January 20th
Oubliettes ! Tout s'est passé assez vite. Le rendez-vous avec le ministre. L'entretien tendu entre les deux hommes. Les affaires à ranger dans son bureau. Puis le sortilège d'amnésie. Il est complètement désorienté. C'est un effet du sort, et de la sélection faite par l'oubliator – qui, soit dit en passant, doit être un proche du ministre plus qu'un réel membre du ministère. On lui retiré une partie de ses souvenirs, et pas l'autre, donc… Sauf qu'on ne lui a pas retiré la bonne partie, et ça, Arthur n'en a pas encore conscience. On le raccompagne à la sortie du ministère en lui rappelant qu'il doit éviter de transplaner dans les prochaines heures. Il erre donc quelques minutes dans les rues de la capitale, suivant un chemin par automatisme, sans réfléchir. Et s'immobilise au pied d'un immeuble devant lequel les moldus passent sans le voir. Il sort sa baguette, lance un sort. La porte ne s'ouvre pas. Hmmm ? La résidence n'aurait pas changé le sort d'entrée sans prévenir les habitants. Il retente sa chance après s'être secoué la tête, comme un animal. Toujours rien. Tiens ? Il songe à envoyer un patronus à Constance, pour l'interroger, mais se dit qu'elle doit encore travailler, et ne veut pas l'interrompre. Viviane doit être chez elle à cette heure. Il va plutôt aller la voir, et lui demander s'il peut rester pour l'après-midi, histoire qu'il se repose et reprenne ses esprits. Il a le sentiment d'oublier quelque chose d'important. “Arthur ?” Non, Vee ne s'attendait pas à voir son aîné sonner à la porte. D'autant plus qu'il a l'air un peu… C'est difficile à décrire. Il regarde partout autour de lui, comme souvent, mais il a l'air davantage inquiet, angoissé même, que d'ordinaire. “Has something happened ?”3
“Oh, I'm glad you could make it !”4 Viviane a l'air inquiète quand elle ouvre la porte pour accueillir Eurydice. Il faut dire qu'elle a de quoi : elle a vu son frère se déconfir minute après minute au cours de la journée. C'est qu'il était complètement paumé en arrivant, et il semblerait qu'il ait tout oublié des trois dernières années. Ou presque. Il a gardé en tête ce qu'on voulait absolument lui faire oublier. Il a, en revanche, zappé tout le reste. Et, assis à la table de la cuisine, il fixe le vide sans un mot. Sans penser à regarder le dessin qu'Enid s'applique à faire, ou à jouer avec son doudou, comme il a l'habitude de le faire. Il faut le comprendre quand même : il vit pour la deuxième fois la rupture la plus brutale de sa vie. Et si Vee l'avait laissé faire, il serait probablement bourré comme une queue de pelle à cette heure. ________________ 1Je… Non… Oui… Euh… 2Douche. 3Il s'est passé quelque chose ? 4Oh, je suis contente que tu aies pu venir ! :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: Planning Ahead Mer 1 Avr - 6:39
Planning AheadArthur & Eurydice
Avez-vous déjà ressenti ce moment de gêne intense lorsque vous réveiller dans le lit qui n'est pas le vôtre ? En tenue de naissance. Et que la personne à côté de vous est aussi habillé que vous. Eurydice n'est pas spécialement pudique, mais ça n'empêche qu'elle voudrait se terrer dans un trou de souris. Arthur est une personne qu'elle estime. L'affection qu'elle ressent pour lui est forte. Ensemble, ils ont survécu à la mort et ont partagés des épreuves qu'elle ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Un lien fort les unis. Risquer de le gâcher pour avoir éventuellement fricoter sous la couette. Et encore aucun des deux ne s'en rappellent, déplaît fortement à l'italienne. Elle sait qu'Arthur à souffert côté coeur. Elle a vu dans ses pensées l'attirance qu'il a pour elle. Peut être qu'en d'autres temps, cela ne lui aurait pas posé de problèmes. Mais elle est en couple. Il bug et elle bug tout autant que lui. Arthur va à la douche. Eurydice doit rentrer chez elle. Grâce à un sortilège ménager, elle parvient à donner une nouvelle vie et une nouvelle fraîcheur à ses vêtements qui ont été les victimes collatérales de leur soirée picoltro. Nul doute, qu'une potion anti-gueule de bois, ne sera pas de trop quand elle sera chez elle.
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Lundi, 20 janvier 2020
Aujourd'hui est le jour de la démission d'Arthur. De son côté elle démissionnera dans les jours à suivre. Elle sait ce qu'il va se passer. Qu'il va subir le sortilège Oubliettes. Viviane la soeur d'Arthur lui a envoyé un message pour lui demander de venir. À son écriture on pouvait y déceler l'inquiétude. Eurydice arrive chez elle et toque à sa porte. La soeur d'Arthur à l'air bien inquiète quand elle lui ouvre. L'italienne lui répond avec douceur.
- C'est normal Vee. Comment allez-vous ?
Elle remarque qu'Arthur a les symptômes de quelques un qui a été soumis depuis peu à un sortilège d'amnésie. Il a l'air perdu. Et son manque de réaction pour Enid qui dessine et son regard vide sont des signes. Après avoir fait un câlin à la petite fille et l'avoir féliciter pour son dessin, elle s'adresse à Arthur.
- Arthur ? Est-ce que tu me reconnais ?
Quand les adultes sont seuls, une fois qu'Enid est parti jouer dans sa chambre. Ou mettre le bazar dans celle de ses parents en sautant sur les lits ou en vidant les armoires, elle explique à Viviane.
- Arthur a subi un sortilège d'oubliettes lors de sa démission. Il s'agit du protocole en raison de sa place de chef du bureau des Aurors.
Peut-être qu'elle était déjà au courant. Mais, dans le doute, elle voulait lui expliquer. Pour qu'elle sache ce qu'il en est. Eurydice s'adresse ensuite à son frère d'Armes.
- Quelle est la date d'aujourd'hui ?
Sa réponse en dira long sur son état. Viviane lui propose un café. Café qu'Eurydice accepte volontiers.
Planning AheadArthur & EurydiceUn énorme vide. Passée la désorientation, c'est un énorme sentiment de vide qui l'envahit progressivement. Ce n'est pas tant la peur de l'inconnu qu'est devenue sa vie que cette sensation d'avoir perdu quelque chose d'important. Et il a le pragmatisme nécessaire pour se douter que ce n'est pas une seule chose qu'il a perdue, mais bien plus. Qu'a-t-il fait hier soir ? Et les jours d'avant ? S'il n'habite plus à Londres, alors où ? Il a des souvenirs vifs d'instants passés dans son bureau, mais ne parvient pas à saisir la chute de ces moments volés. Il se revoit veiller sur une foule lors de surveillance, insister du regard sur certaines personnes sans savoir pourquoi eux et pas d'autres. Il a voulu poser des questions à Viviane, bien sûr. Mais après les premiers chocs, il a préféré s'abstenir et attendre d'avoir fini de digérer les premiers. Constance est partie. Étonnamment, ça ne lui fait pas aussi mal qu'il l'aurait cru. Uther a été bouté hors de chez lui, et vit sous sa responsabilité maintenant, alors qu'il ne se souvient que de son visage rond d'enfant. Et Enid… Il ne l'a pas reconnue immédiatement. Il ne la reconnaît toujours pas d'ailleurs, la regardant à la dérobée en se demandant s'il s'agit bien de sa nièce. Il cille en voyant quelqu'un de nouveau arriver autour de la table, accueillie avec plaisir par la petite fille. Bien sûr qu'il la reconnaît immédiatement : comment oublier quelqu'un comme elle ? Mais alors pourquoi est-il capable de dire précisément à quel moment elle est réapparue à ses côtés, à quel moment elle a réintégré le service, mais est-il incapable de se souvenir de la dernière fois où ils ont mangé un morceau tous les deux ? “Of course I do,”1 ronchonne-t-il. Mais la question est légitime compte-tenu des circonstances, il doit le reconnaître. La bonne nouvelle, c'est qu'il sait encore additionner deux plus deux : si Eurydice lui pose une telle question, c'est qu'ils ont dû parler de cette démission, et qu'elle ne l'a pas apprise entre deux portes. Quand ? Aucune idée. Il cille, essaie de remettre les choses en place alors qu'elle explique la situation à sa cadette – ce qui n'a, soit dit en passant, pas l'air de la rassurer une seule seconde. Il faut dire qu'il ne lui en a pas parlé en amont non plus, pour ne pas l'inquiéter. Bravo Arthur. “January 20th,”2 répond-il, le regard plus tellement dans le vide et guettant Eurydice. Il a toujours eu une légère tendance à compartimenter sa vie, voyez-vous. À séparer les personnes et à ne pas tellement parler à d'autres ce qu'il pouvait vivre avec elles, que ce soit amical, familial, ou autre. Ce qui va sans doute compliquer les choses. “I know what happened, alright ? I quit earlier today, and I know very well why, and all I wanted was going home and get a rest.” Il tente de s'expliquer. Il n'a pas encore compris ce qu'on lui a pris. Il n'a pas encore saisi toute l'étendue du manque qui va se faire sentir. “But apparently…” Il jette un regard vers Viviane qui revient avec une tasse de café. “… I've been told I don't live in London anymore. And I have absolutely no idea where I live actually.”3 Ni qu'il a un chien. Ni qu'il a un plan cul régulier. Ni… Enfin, plus rien quoi. Par contre, son travail en tant que chef du bureau des aurors ? Il est là, et bien là. Avec tous les dossiers qu'il a pris soin de mémoriser avant de claquer la porte. ________________ 1Evidemment que je sais qui tu es. 2Le 20 janvier. 3Je sais ce qu'il s'est passé, okay ? J'ai donné ma démission plus tôt dans la journée, et je sais très bien pourquoi, et tout ce que je voulais c'était rentrer et me reposer. Mais apparemment… On m'a dit que je ne vis lus à Londres. Et j'ai aucune idée d'où j'habite, en fait. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: Planning Ahead Mer 8 Avr - 14:04
Planning AheadArthur & Eurydice
Arthur sait qui elle est et il se rappelle qu'il avait eu une démission le jour même et qu'elles en sont les causes. Cela signifie donc que l'oubliator qui a dû lui effacer la mémoire a foiré son sortilège. Dans tous les cas, Eurydice a caché dans son esprit les informations importantes. Avec Viviane, elles lui expliquent ce qu'il s'est passé dans sa vie au cours des trois dernières années. La soeur d'Arthur sort les albums photos. On peut y voir Arthur tenant sa nièce dans ses bras pendant qu'elle dormait. Un magnifique photobomb d'Enid et de Mordred. Ainsi que plusieurs photos de familles. Certaines prises lors de parties de jeux de société où à voir le plateau de jeu complètement retourné et les têtes qui font la gueule, on peut deviner que la partie s'est finie dans la plus grande Apocalypse.
Profitant que Viviane soit en train de vérifier que sa fille n'ait pas transformer sa chambre en un terrain de bataille digne d'un film de guerre. Au cris qu'on peut entendre, la réponse est oui. Eurydice s'adresse à Arthur.
- La dernière fois que nous nous sommes vus, tu m'as confié tes souvenirs... En prévision.
Elle boit une nouvelle gorgée de son café et grignote un morceau d'un biscuit avant de poursuivre à voix basse.
- Parmi les souvenirs partagés certains sont... Plus intimes, dirons-nous. Nous pourrons en parler plus tard quand nous serons dans un lieu plus propice à ce genre de révélations.
Parce que la vie intime de son Frère d'Armes ne concerne pas sa famille. Ni elle d'ailleurs. Les souvenirs qu'il lui a transmis, sont dans un coin de sa tête en attendant qu'Arthur veuille les récupérer. Quand il sera certain que ce soit le bon moment.
- Il serait aussi judicieux que tu déménage et que tu t'éloignes du monde magique pendant un certain temps.
Bien évidemment, elle sait qu'il y a sûrement pensé. Quand on a l'expérience des missions dangereuses il s'agit d'un réflexe acquis. Pour se protéger soi-même mais surtout ses proches qui deviennent des cibles potentielles pour les atteindre. Et pour éviter cela au maximum, il fallait faire en sorte de prendre le moins de risques possible.
Viviane et Enid descendent. À leur tête on peut facilement deviner que la petite fille a fait une grosse bêtise. C'est dans une parfaite imitation de l'air de son tonton quand il à sa tête de Méga-Ronchon que la petite fille va au coin parce qu'elle est punie. Elle tente de négocier l'annulation de sa punition, ce que Viviane refuse. Quand on fait une grosse bêtise on doit en assumer les conséquences. Le "t'es vilaine maman" puis la langue tirée qui fait " pffffff" est le signe pour Eurydice qu'il est temps de quitter les lieux. Avant que ça ne parte en crise. Elle salue Arthur et sa soeur. Elle a peine droit à un bisou d'au revoir d'Enid. Viviane s'excuse de la situation. Eurydice lui dit que ce n'est rien et qu'il était temps pour elle d'y aller de toute manière.
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