[CLOS] Étaler miette partout donc petit loup pas content •• Vincent

Maybe then I'll fade away and not have to face the facts
It's not easy facin' up, when your whole world is blackI see a red door and I want it painted black No colors anymore I want them to turn black I see the girls walk by dressed in their summer clothes I have to turn my head until my darkness goes I see a line of cars and they're all painted black With flowers and my love both never to come back I see people turn their heads and quickly look away Like a new born baby it just happens ev'ry day ( Paint it, Black → The Rolling Stones )

Tous aux abris, tu t'es levé avec une envie pressante. Elle ne pouvait décidément pas attendre. Tu devais faire chier ton monde aujourd'hui. Tu ne sais pas encore qui ni pourquoi et comment, mais tu trouveras. Tu es assez fort dans ce domaine là, tu n'en doutes absolument pas. Fallait déjà quand même que tu te lèves de ton lit, pourtant confortable. Tu aurais pu y rester, cela aurait été mieux pour toutes les personnes présentes sur Terre. Mais au pire tu en as rien à faire, de ces personnes, tant que tu en trouves une seule qui pourrait t'occuper, tu seras content. Tu n'es pas non plus trooooop compliqué, ça va. Il y a pire niveau connerie (non) et envie de faire chier son monde (non plus). En prenant ton petit déjeuner, tes espèces de biscotte chiantes à manger te donnant une envie des plus sordides, débiles et immatures à souhait. Tout ce que tu aimes donc. Tu en avais pris deux trois avec toi, sortant dehors. (oui tu t'es habillé, bien que l'idée de rester en pyjama ou même à poils ne te dérange pas des masses non plus).

Tu marchais sans réel but, déambulant un peu partout. Tu n'es pas sans but au final, espèce de menteur. Tu as un but : trouver quelque chose à faire pour saouler ton monde. Pas quelque chose de très compliqué quand on te connait assez bien. Seul soucis, personne te connait dans tous ceux que tu aperçois dehors là tout de suite. Un peu triste, oui. Tu as très rapidement songé à peut-être contacter Elta ou autre, mais une flemmingite aiguë était devenue ta souffrance du moment. Triste. Va falloir que tu trouves autre chose.

Puis c'était tout trouver, en passant en face de la banque Gringotts. Mais c'est bien sûr. Tu étais donc rentré, sans savoir pourquoi, pour rien y faire sans doute. Puis tu mangeais ta biscotte, comme ça, en faisant bien en sorte d'étaler des miettes p a r t o u t. Puis tu avais vu de loin le dénommé Vincent. Tu le connais assez puisqu'il est toujours dans les baskets d'Elta à certaines occasions. Parfait. La voilà ton occupation. Tu étais passé devant lui, prenant ton temps, tout en étalant ta merde là, avec un graaaaaannnd sourire ancré sur les lèvres.
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If you were dead or still alive,
I don't care.La matinée se passer assez tranquillement pour le moment. Et tant mieux d’ailleurs, tu sais, tu sens, que la pleine lune approche, signifiant le retour de tes tics un peu plus prononcés. Les bras résolument croisés, tu serres par moment tes mains, inconsciemment, venant couper ta circulation momentanément. T’es légèrement stressé, par le mouvement qui peut t’entourer, lorsque la banque s’emplit un peu trop, ou simplement lorsqu’on vient te demander un conseil, alors qu’à la base, ce n’est pas vraiment ton travail, de t’occuper de ça. Mais t’as bien remarqué que la plupart des personnes préfèrent venir se tourner vers vous pour des informations, plutôt que d’aller directement demander aux gobelins. Et apparemment, le fait que tu sois près de l’entrée aidait aussi, d’après ce qu’on t’avait dit.

La seule chose qui avait retenu ton attention, c’était un problème de clefs. Tu n’avais pas vraiment cherché à comprendre exactement le désaccord, dans ta tête, c’était assez simple, si la clef de la personne ne fonctionnait pas, c’était au choix qu’il s’agissait d’une fausse, ou alors qu’il se trompait simplement de numéro de coffre. Dans les deux cas, le client n’avait aucune raison d’hausser la voix. Mais il s’était rapidement calmé, et t’avais pu reprendre la place que t’affectionnais tant, où peut-être qu’à force de t’obstiner à toujours te mettre au même endroit, il y aurait la forme et la trace de tes pieds. T’aimerais bien. Tu mettrais moins de temps le matin à chercher exactement comment les mettre, surtout au niveau de l’angle, en fait. Sinon tu aurais pu essayer de passer au-dessus, de ne pas y faire attention, mais c’était plus fort que toi. T’arrivais pas à faire attention à autre chose, tant que ce n’était pas parfaitement mis.

Cependant, alors que tu venais à peine de trouver la position idéale, lorsque tu avais relevé la tête, tu avais remarqué un visage familier, non loin de toi. Il marchait, lentement, trop pour que ça paraisse naturel, et était visiblement en train de manger. Bien. Pourquoi déjà. T’avais un peu froncé les sourcils, tu n’avais pas besoin de réfléchir pour savoir qu’une banque n’était clairement pas un lieu où l’on voudrait manger. Une banque était relative à l’argent, point final. Alors tu ne comprenais pas ce qu’il faisait ici, avec ce qui semblait être des biscottes particulièrement peu ragoutantes, à te regarder qui plus est. Dès que tu l’avais remarqué, t’avais légèrement décalé ton regard. C’était toujours gênant, spécialement lorsque la personne ne parlait pas, et t’aimais juste pas ça, alors pourquoi te l’infliger. Tu avais trouvé un point un peu plus haut que son épaule et tu l’avais résolument fixé. C’était très bien ça aussi, bien que t’apercevais toujours son sourire dans ton champ de vision, un sourire que tu ne saisissais pas spécialement non plus. Mais est-ce que t’en avais quelque chose à faire.

Absolument pas. Par contre, tu n’avais jamais su exactement comment te comporter avec Wezen, parce que parfois il était sympa, et parfois, pas du tout. Parfois t’avais juste envie de lui prendre la tête et de la taper contre un mur, ce qui n’était encore jamais arrivé jusqu’ici. Fallait espérer que ça n’arrive pas aujourd’hui non plus. T’avais de nouveau un peu serré tes mains, apparemment t’allais devoir être le premier à prendre la parole, tout ce que tu détestais. Comme les miettes qu’il répandait, et que tu avais envie d’envoyer balader. Elles n’avaient rien à faire là. Du tout.

« ▬ Si tu es venu ici juste pour manger, manger, ce n’est pas une bonne idée du tout. Du tout. »
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Tu as tout de même une question. Les rares personne qui te supportent font semblant ? Ou alors elles te supportent vraiment ? La question se pose bien, parce que tu ne sais pas si les personnes normales peuvent supporter quelqu'un qui va consciemment manger dans une banque, histoire de foutre des miettes partout, et surtout pour faire chier une connaissance, rien de plus. Soit. Mais au moins cela t'occupe l'esprit, cela t'empêche de t'ennuyer. Car quand tu t'ennuies, tu peux faire toutes les conneries possibles et inimaginables. Cela est ton grand pouvoir : trouver des conneries partout, n'importe où.

Bon là, ta connerie n'est vraiment pas mature, intelligente.Bon en soi, quand on emmerde le monde, ce n'est jamais intelligent. C'est juste débile, certes. Mais tu aimes faire le con, c'est bien mieux, car être trop sérieux avec un balais dans le derche H24, c'est i n s u p p o r t a b l e. Tu as envie de taper toutes les personnes qui sont comme ça. Quoique non, tu n'as pas envie de les frapper, tu les frappes, point. Tout comme Vincent là, ou tu ne sais quel prénom il porte concrètement. Tu vois parfaitement son regard pas sur toi. Rhoooo, pas drôle. Tu souriais avant de t'approcher de lui, soutenant son regard après ses paroles.

« Ah bon ? Je n'ai pas vu de panneau « ne pas manger ici », je suis peut-être aveugle, Vincennnnt ? »

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If you were dead or still alive,
I don't care.T’essayes de te concentrer, vraiment, sur autre chose que cet homme, que tu pourrais totalement appeler par son prénom étant donné que tu le connais d’ailleurs, qui passe devant toi, mettant des miettes partout. Tu ne sais pas s’il le fait délibérément, tu ne sais pas si il est au courant que ça ne se fait pas non plus, et s’il est au courant qu’il n’a strictement rien à faire ici. S’il est au courant qu’il arrive à te stresser. A échauffer tes sens aussi, plus aiguisés que la moyenne, surtout un jour comme aujourd’hui. Tu sens un peu trop ton cœur battre dans ton corps entier, tu sens ta peau trop chaude malgré l’uniforme que tu peux porter.T’essayes de te concentrer sur autre chose, comme sur les autres mouvements qu’il y a autour de toi, mais ce n’est pas si simple que ça, c’est même extrêmement difficile. Tu ne sais même pas comment tu fais pour ne pas déjà être sur ces putains de miettes à les remettre à leur place que serait la poubelle actuellement. Ou dans la bouche de ton aîné, mais vu ce qu’il pouvait y avoir par terre, ce n’était pas vraiment une bonne idée.

Tu le vois bien chercher ton regard, mais tu continue de le dériver, comme si de rien était avant de le porter simplement sur ce qu’il est en train de manger, et ses mains. C’est encore plus agaçant de voir tout le processus du salissement de ton espace vital, dont t’aimes garder le contrôle, et surtout dont t’aime le garder le plus propre possible, en fait. Ce qui allait clairement être compris là tout de suite. Tu fronces un peu plus les sourcils en le voyant, le sentant se rapprocher encore un peu, t’es à deux doigts de le repousser, mais tu sais parfaitement qu’on t’as conseillé de rester calme le plus possible ici. De ne pas faire trop de vagues, le moins possible en tout cas. Alors tu fais des efforts.

« ▬ C’est tout simplement parce que ça tombe sous le sens, l’évidence. C’est une évidence. Ca ne viendrait pas à l’idée de quelqu’un de venir ici uniquement pour manger, se sustenter. Parce qu’il y a plein d’autres endroits dédiés à cet effet non loin d’ici, même dans toute, l’entièreté, du Chemin de Traverse, il est juste en face, tout droit, lorsque tu sors d’ici, ce n’est pas compliqué, difficile. Tu ne l’es pas sinon tu ne m’aurais pas reconnu, tu aurais canne blanche avec toi pour t’aider, te seconder et t’aurais le regard voilé, troublé. »
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Pourquoi fais-tu ça. Vincent n'a rien demandé, puis au fond, il est plutôt gentil quand même, alors pourquoi tu le fais chier gratuitement. Peut-être parce que tu trouves cela amusant oui. Soit. Ce n'est qu'un pénible détail. Rien d'autres. Tu ne sais pas combien de temps va durer cette mascarade, ta connerie, mais tu espères assez longtemps pour que tu daignes de toi-même partir, sans que l'on te pousse dehors parce que personne ne veut réellement rigoler. Puis tu n'as pas une réserve de biscottes infinie. Donc tu auras bien une excuse pour partir : Partir reprendre de quoi manger, pour foutre ta merde autre part. Ou pas. Te comporter comme un adulte sinon. Non. C'est chiant d'être complètement un adulte sérieux, casse bonbons et balaie dans le derche. Tu n'es pas à ce point coincé. C'est même totalement le contraire, la preuve est là, car quelqu'un de coincé, adulte et sérieux ne ferait jamais ce que tu oses faire tous les jours de ta misérable existence. Ce qui te rends encore plus unique.

Ce qui te rends tout aussi unique, c'est cette tendance à faire des conneries de manière aussi futile, sérieuse, amusante. Ce qui a pour résultat d'agacer tes homologues. Ce qui est amusant. Très amusant. Insupportable pour les personnes concernées, mais tu en as rien à branler. Tu avais commencé à sourire quand Vincent avait commencé à parler également. Tu l'écoutais attentivement, en se foutant intérieurement de sa gueule. Parce que extérieurement, ce serait moins bien. Tu ne le connais pas trop bien non plus, et tu n'as pas trop envie de te prendre un pain en pleine gueule. Et tu n'as pas trop faim, de un, ni de quoi recouvrir ton pain, donc on va éviter. (bravo, et ça te fait rire en plus).

« Bon écoute, je ne savais pas que tu avais la capacité de parler comme un dictionnaire, mais soit. Qui te dit que je ne suis pas un aveugle professionnel, et que je sais très bien me repérer sans canne, ni même avoir le regarde troublé , voilà, car je sais être normal. Faut pas juger sans savoir, connaître Vincennt ~ Puiiis, j'ai le droit de faire ce que je veux non ? Je suis majeur et vacciné, Ha.»

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If you were dead or still alive,
I don't care.Tu pourrais essayer de fermer les yeux quelques instants, peut-être que si tu ne faisais vraiment pas attention à lui, il partirait. Un peu trop utopique. Mai tu ne peux pas t’empêcher de cligner quelques fois nerveusement des yeux, en te redressant quelque peu. Tu te dis que quelqu’un d’autre va finir par le remarquer et peut-être se décider à le sortir, ou en tout cas le distraire assez pour qu’il ne vienne plus te parler, pour qu’il ne continue plus d’étaler ses miettes partout. Tu ne sais même plus si le pire est de les voir par terre, juste devant toi, de les entendre tomber, ou juste d’entendre le bruit de mastication. Le tout, sans doute. T’as juste envie que tout s’arrête, ce serait assez simple, en le sortant directement et tout bonnement. Mais il te faudrait une bonne raison. Et la dernière fois que t’as sorti une personne qui faisait trop de bruit à ton goût, on t’avait clairement dit que ce n’était pas une raison suffisante. Peut-être en plus qu’il ne sait même pas ce pourquoi ça t’agace, au fond. Peut-être que t’as pas été assez clair, tu ne sais jamais que tu l’es ou que tu ne l’es pas. Et inversement. Tu pourrais arrêter de froncer les sourcils et essayer de t’exprimer plus ou moins calmement. Ce serait un bon début.

Au moins, il a l’air de t’écouter, ce qui est une bonne chose. Tu ne sais pas ce que t’aurais fait, dans le cas contraire. Certainement pas quelque chose de spécialement bien. Du tout. Du moins du point de vue des autres, parce que le bien et le mal étaient clairement des idées que tu définissais très difficilement. Que tu ne saisissais pas non plus. T’avais abandonné depuis longtemps de comprendre, et tu vivais comme tu l’entendais, c’était nettement plus simple. Moins compliqué. Tu ne daignes toujours pas le regarder lorsqu’il prend la parole, ton regard décidemment rivé sur ses mains.

« ▬ Ce n’est pas une capacité, un pouvoir, et un dictionnaire ça ne parle pas non plus. Si tu l’étais, ça se saurait, tu aurais beaucoup plus de mal à marcher, te déplacer, et tu ne serais sans doute pas barman non plus. Les aveugles dans le genre ça n’existe pas, une invention. Je ne juge pas spécialement et on se connaît, on s’est déjà vus, déjà parlés. Pas totalement il y a des règles, des lois à respecter. Alors tu peux aller manger dehors, plus loin que le bâtiment, tu ne gêneras plus personne. »
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Tu sais très bien que si tu ne connaîtrais pas Vincent, tu te serais ouvertement foutu de sa gueule. Mais vu que tu le connais à moiti- Non, cela ne t'empêcherai en rien de rire de ses tics de parole ou tu ne sais quel truc. Mais tu vas éviter, juste pour faire durer le plaisir de le faire chier. Un plaisir bizarre, mais tu t'en languis, énormément. Tu continuas aussi longtemps que tu le pourras, car tu ne sais pas si tu trouveras une occupation bien mieux que celle-ci. Clairement pas. Ou alors si : En compagnie de ton meilleur ami, tout devient intéressant. Mais autant changer d'occupation de temps en temps quand même. Sinon tu vas finir par te lasser de beaucoup de choses, ce qui serait toujours assez triste quand tu y repenses. Et tu n'aimes pas les choses tristes. Qui aime les choses tristes même. (Très bonne question que tu ne te poseras pas), car tu vas surtout te concentrer de nouveau sur Vincent et ses réactions fortes amusantes.

Pourquoi il ne te regarde pas dans les yeuuuux. Ce serait plus amusant. Mais non, il a l'air bien plus occupé par tes mains, qui étaient bientôt finies, puisque tes biscottes ne sont pas infinies hein. C'est pour ça que tu prenais bien ton temps, pour faire durer ta connerie, et l'agacement. En tant que personne polie, tu pourrais quand même songer à t'excuser après, la prochaine fois que tu le croiseras, autre-part qu'ici. Mais non. Tu es poli que quand tu veux. Et là tu le voudras absolument pas. Tu le sais bien. Même trèèèès bien.

« ... Je le savais, merci, on appelle ça « une façon de parler », tu connais, les expressions, les choses qu'il faut prendre au second degré ? Soit. Comment ça cela se saurait. J'suis parfaitement bien placé pour savoir que je suis un aveugggglllleee. Oh tu sais, avec un peu d'entraînement, on peut tout faire même en étant aveugle. Oh ça oui, on se connait et on s'est vu. Herm. Ahh ça, les lois et les r è g l e s. Mais c'est chiannt. Non. Dehors, c'est l o i n. »

Tiens. Tu t'étais même assis en tailleurs, par terre, le temps de finir tes biscottes. Chiant jusqu'au bout. Tu soufflais même dessus pour faire voleter les miettes un peu partout. Ouuups. Tu le fais totalement exprès.

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If you were dead or still alive,
I don't care.Qu’est-ce que tu étais censé faire, même, avec ça, avec lui. Parce que c’était bien gentil, mais tu n’allais pas réussir à tolérer ça non plus extrêmement longtemps, que la violence soit permise ou non. Tu pourrais te contenter de simplement l’accompagner dehors, ne serait-ce qu’en l’y amenant gentiment par l’épaule. Mais déjà, gentiment ne faisait que très rarement partie de ton vocabulaire, et deuxièmement cela reviendrait à devoir le toucher pendant un laps de temps assez long, ce que tu n’appréciais vraiment pas. Plus le contact serait court, mieux ce serait, en fait. Tout serait quand même bien plus facile s’il daignait partir de lui-même, se lassait de tout ça, mais tu n’avais pas vraiment l’impression que ce serait le cas. Même si ses biscottes commençaient à réduire, fort heureusement. Parce qu’à force de fixer ces miettes, tu allais finir par te faire vraiment mal aux bras, à les serrer de la sorte. Pas que ça te dérangerait énormément. Mais si tu pouvais éviter, ça ne serait pas de trop.

Au moins, il semblait avoir arrêté de vouloir absolument te regarder dans les yeux. Ce qui n’était pas plus mal. Parce que ça allait un moment de d’essayer de le fuir, mais constamment, ça devenait assez fatiguant. Fatiguant, et stressant qui plus est. Mais il continue de parler, t’aimes pas sa façon de parler. Il parle trop aussi, beaucoup trop. T’arrives pas à suivre totalement, et ça t’agace encore plus. T’allais vraiment finir par juste fermer les yeux et attendre qu’il parte, à la fin, ce serait peut-être plus simple.

« ▬ Oui je sais ce que c’est, j’en connais, mais je n’aime pas les utiliser, les employer. Tu ne l’a jamais mentionné auparavant, plus tôt, tu viens de l’inventer. Peut-être bien, on ne saura jamais, nous ne sommes pas aveugles, malvoyants, ni toi, ni moi. Oui, même à plusieurs reprises, depuis quelques années, longtemps. Même si c’est chiant, embêtant, certaines sont importantes, déterminantes à suivre. Non, c’est juste à quelques mètres, pas. »

Tu le regardes s’asseoir tranquillement, alors que des regards commencent à se tourner vers vous. Peu appréciable. Tout comme les miettes qui viennent d’arriver sur ta chaussure, tu peux pas empêcher le spasme de le bouger, lui shootant dans le genou au passage, de manière totalement non calculée, pour une fois. Oui bah bon, fallait pas se mettre là, et encore moins envoyer ça sur toi. T’essayes au passage de prendre sur toi, finissant par bouger, te mettant derrière lui pour le prendre sous les bras et commencer à le traîner vers la sortie, t’allais pas non plus te fatiguer à le relever, en fait.
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Tu songes. A ce que tu pourrais faire après entre-autre. Sûrement juste rentrer chez toi et te poser dans ton petit canapé, sans faire chier personne, sauf toi-même. Car tu sais parfaitement que l'ennui va venir te ronger à nouveau sans que tu ne puisses y faire quoi que ce soit. C'est assez triste, c'est un fait, mais tu te connais quand même. Tu sais pertinemment que tu trouveras un moyen de t'occuper, d'une quelconque manière que ce soit. Mais évites de penser à l'après, là tout de suite, tout ce qui compte, c'est le présent. Ta connerie présente oui. Qui était largement plus intéressante que tes ébats intérieurs sur ton occupation future. Un peu compliqué, certes, mais au pire, on le sait tous : Tu t'en branles. Tu avais arrêté de fixer Vincent, pour te concentrer sur ta nourriture. Pourquoi la nourriture n'est pas éternelle. Cela t'aurait très bien arrangé là tout de suite. Car tu aurais pu continuer un peu plus longtemps de jouer avec les nerfs de ton cadet de deux ans. Deux ans de moins, hein. Non, Vincent n'a pas deux ans, bien que par moment tu te poses la question - ( c'était gratuit).

Mais il ne semblait pas vouloir interagir avec toi, fort dommage. Pourtant tu peux servir d'occupation pour bon nombre de personne hein. Mais pas tout le monde semblait le remarquer, et cela est d'une tristesse vraiment insurmontable pour ton pauvre petit cœur fragile. Un petit cœur de pierre surtout, aussi. Soit. Tu allais donc lui montrer par la force que tu t'ennuyais, et que là, tu t'occupes. Point. Tu ne fais rien de mal, on est d'accord ? Tu es d'accord. Mais il avait fermé les yeux. Hannnnw. Quel affront. Heureusement que tu t'étais assis. Cela pourrait te faire passer pour quelqu'un en train de faire son gros caprice. Ce qui risque de vous foutre la honte, ce qui est encore plus drôle.

« Waaw, tu sais ce que c'est ? On dirait tellemennnnnt p a s ! Peuuut-être parce que je n'ai pas envie de t'en parler ? Si tu le dis, si tu le dis. Ouaiiiiiis. Quelques mètres ? Bah c'est loin quand même. »

Un peu trop. Mais faudrait quand même que tu te boug- OH. Est-ce qu'il vient réellement de te shooter dans le genou ?Mais c'est un fils de pute en fait. Pour la peine tu avais hurlé, mais tu l'avais quand même laissé te traîner, en foutant bien tout ton poids, pour qu'il galère.

« Heuu, ça va de me traîner comme une serpillière ? ET SURTOUT, tu me pètes le genou tranquillement ? J'irais me plaindre à Eltanin, sale con. »

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I don't care.C’est officiel, tu détestes les gens. Ce n’est pas une nouveauté, clairement pas. Tu l’as découvert à tes dépends il y a bien longtemps. Ce n’était pas pour rien que tu fuyais leur contact le plus possible. Que t’as tendance à ne pas les écouter non plus, d’ailleurs. Parce que t’arrives pas à t’y intéresser. T’arrives pas à te focaliser sur ce qu’ils disent. T’as tes centres d’intérêts, et c’est tout. Seuls eux comptent. Le reste, tu t’en fiches pas mal, ça ne t’avance à rien, ça ne te déstresse pas non plus, et t’as vraiment pas besoin d’être stressé dans un jour comme celui-ci, où tes sens sont beaucoup trop aux aguets. Où tu sais que tu peux réagir au quart de tour pour n’importe quoi, encore plus que d’habitude. Etonnant d’ailleurs que ça n’ait pas été encore le cas là tout de suite, d’ailleurs. T’arrivais même à faire preuve d’un énorme sang-froid, pour une personne comme toi. Pour toi, même. Bien que l’idée de le balancer tout bonnement dehors te venait de plus en plus à l’esprit. Parce que t’as pas l’impression qu’il soit là pour autre chose que t’emmerder, en fait. Du tout.

Au moins, il s’était assis sur certaines de ses miettes, que tu ne voyais désormais plus. Incroyable. Parfait même. T’aurais rien pu demander de mieux que de les voir disparaître. Elles étaient toujours bien présentes, mais bon. Un minimum cachées. Si elles pouvaient partir avec lui, ce serait quand même pas mal. Du tout. Non mais oh. T’aurais pu lancer un sort, mais l’utilisation de la magie est assez restreinte ici, en tout cas le plus possible pour éviter les remous. Ils ne voulaient pas non plus que les clients ne se plaignent, mais était-il vraiment un client ? Vu qu’il ne venait vraiment pas pour son compte ou son argent. Une bonne question que tu devrais poser à l’occasion.

« ▬ Bien sûr que oui. Je sais ce que c’est, mais je n’en utilise pas, jamais. Tu en aurais parlé, dit, à d’autres personnes, connaissances, qu’on a en commun. Ca se serait su de toute manière, façon. Non, pas du tout, on en est même juste à côté, il suffirait que tu te pousses, que tu ailles, un peu plus loin et tu serais déjà dehors, hors du bâtiment. »

Vraiment pas difficile à accomplir hein. Moins que de garder ton calme. Qui avait volé en éclat lorsqu’il avait hurlé. Tu ne supportais pas le bruit déjà avant ta transformation, mais depuis, une pure horreur. T’avais bien senti les poils de tes bras se hérisser, ceux de ta nuque aussi, ta lèvre se retrousser légèrement avec en prime un grognement de désapprobation. Il allait voler dehors, oui. En plus en le traînant, tu te débarrassais un peu de ses miettes de merde au passage.

« ▬ T’es moins utile, performant, qu’une serpillère. J’ai pas fait exprès, c’était un réflexe, un spasme, j’aime pas, je ne supporte pas quand mes chaussures sont sales. Fais ce que tu veux, je ne vois pas ce que ça changera, pourra faire, tu sais encore marcher, te déplacer, et ça ne le regarde, concerne, pas non plus. »
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Ouiii, tu es très satisfait de ta situation actuelle. La question ne se pose même pas. Même si tu aurais voulu un peu plus d'interaction avec Vincent, tu allais te contenter de ce que tu pouvais avoir là tout de suite, c'était amplement suffisant, puis... En même temps, ce n'est pas fini. Tu as encore de quoi faire, toute tes idées fusent, mais il ne manque que, simplement , un moment pour les enclencher. Tu ne veux pas mettre à exécutions tes plans au mauvais moment.Ce n'est vraiment pas le but. Le but c'est que tu t'amuses quand même un minimum, et si tu foires tout, il n'y aura absolument a u c u n amusement. Ce qui est, ma foi assez triste. C'est donc pour ça qu'il faut que tu réfléchisses un peu (beaucoup). Mais si Vincent parle en même temps, cela risque d'être assez compliqué. Même si c'est ce que tu souhaitais depuis le début : Qu'il te parle. Bon, il t'ennuie, mais cela n'est qu'un autre détail. Tu peux daigner passer autre. Tu penses. (mais siiii, tu peux le faire Wezen). Tu allais continuer de jouer avec sa patience. Cela t'amuse fortement.

« Ouaiiis, j'ai cru le remarquer oui. Mouais, si tu le dis. Enfin, comprends par là que je n'approuve absolument pas ce que tu dis, mais... Ouais, si tu le dis. Ahh, pas faux, mais non, j'ai pas envie. »

Et quand tu n'as pas envie, même une bombe atomique ne te fera pas bouger d'un poil. Quoique. Si peut-être, car tu tiens quand même pas mal à ta vie, elle est précieuse, cette connasse (c'était encore une fois gratuit). En même temps, vu ton égoïste évidant, il est difficile de faire l'impasse sur le fait que tes envies passent avant absolument tout ce qui t'entoure. Que ce soit l'envie des autres, leurs besoins ou autre. Ce n'est même pas une question de problème de supériorité, mais tu te dis juste que c'est toi, toi et encore toi.Et possiblement toi. Sauf granndes exceptions, il y a peu de monde qui passent avant toi. Nan mais oh. Par contre, ce connard t'avait fait faussement mal. Oui, joues ta drama-queen Wezen, cela a toujours été très utile et efficace (faux). Puis quoi même. On ne te frappe jamais gratuitement. Sauf quand on s'appelle Eltanin, mais là, ce ne sont que des chamailleries enfantines, rien de plus, rien de moins.

« Soit. Et toi, tu es carrément inutile en ce qui est "garde de la banque". Reconverti toi en chien de garde, ça t'irait mieux. Car un chien ne pète pas le genou de quelqu'un parce que ce quelqu'un a maLeNcONtReUsEmENT mis d'innocentes miettes sur ses pauvres chaussures. Qui sait : Je devrais peut-être être hospitalisé par ta faute. génial, non ? Ouais, ça ne le concerne pas, mais j'irai me plaindre quand même. Maintenant j'aimerai que tu arrêtes de me traîner comme un sac, on nomme ça "respect". »

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If you were dead or still alive,
I don't care.T’étais tellement bien il y a quelques minutes, lorsque tout était calme, lorsque tu n’avais personne qui venait te parler, juste la banque à surveiller. Calme et déjà assez stressé comme ça. Mais non, il avait fallu qu’il n’arrive. Il avait fallu qu’il décide de venir manger ici, ce que tu ne comprenais toujours pas. Déjà tu ne comprenais pas à quel moment on pouvait prendre son petit-déjeuner en étant habillé, si on avait le temps de le prendre en étant encore en pyjama. A choisir, autant salir le moins possible les habits que vous risquiez de porter tout au long de la journée, en fait. Mais bon, il fallait croire que tout le monde ne pensait pas à ça. Et puis on t’avait toujours dit que certaines personnes étaient loin d’être des modèles d’intelligence. Ce que tu aurais certainement pu découvrir tout seul, oui. Même assez rapidement. Ce qui était visiblement le cas de ton interlocuteur aussi d’ailleurs. Tu pouvais toujours essayer de l’ignorer, de ne plus lui répondre et juste essayer de trouver quelque chose d’autre à faire, ça pouvait toujours être bien.

Et c’était ce que tu étais un peu condamné à faire en fait, l’ignorer. Parce que tu n’avais pas suivi, tu n’avais juste pas compris comment vous en étiez arrivés là. Ce qu’il pouvait dire. Ca n’avait juste pas assez de logique à ton goût. Du coup, inconsciemment, t’y avais prêté encore un peu plus attention, pour essayer de comprendre, en fronçant toujours un peu plus les sourcils, puis tu avais tout bonnement laissé tomber, en regardant les autres clients. Qui eux visiblement savaient plus ou moins se tenir. C’était déjà ça. Personne ne semblait avoir levé la voix, tu l’aurais remarqué, entendu rapidement aussi. Comme ce cri parfaitement inutile qui, t’avais l’impression, vrillait encore dans tes oreilles. Sans que tu ne demandes quoique ce soit. Et maintenant, t’avais mal à la tête. Et personne n’avait envie d’avoir mal à la tête. Du tout. Surtout pas en travaillant.

Peut-être qu’il a eu mal, mais ça n’avait pas du tout été ton but. Non, t’avais juste pas pu t’en empêcher, ce mouvement, en voyant qu’en plus il commençait à salir tes propres affaires, en fait. Puis il était juste grand temps d’essayer de le faire partir d’ici, visiblement de force, étant donné que ça ne fonctionnait pas de gré. Tant pis pour lui, ce n’était pas vraiment ça qui te manquait. Ce qui te dérangeait, c’était de le toucher là avec tes mains, pas directement heureusement, t’avais des gants, et de devoir être aussi proche d’une personne. T’en aurais presque des spasmes de dégout. T’avais soupiré une nouvelle fois en l’entendant, augmentant un peu la cadence de ton pas pour pouvoir t’en débarrasser plus facilement.

« ▬ Certainement pas, sinon ils ne m’auraient pas engagé, gardé, ici si c’était le cas. Non, non, je ne suis pas un chien, et on ne trouve pas d’humains chiens de garde. Ils ne peuvent pas le faire parce que déjà les chiens ne portent, ne mettent, pas de chaussures. Si c’était le cas, ils pourraient peut-être le faire, ou mordre. Si tu arrives, si tu sais, te relever, il n’y a pas de soucis, ce n’était pas volontaire, voulu, ou même visé spécifiquement. Ca ne sert à rien, surtout que ça ne changera absolument rien, du tout. On ne traîne pas les sacs, on les porte. Et je n’ai pas à respecter quelqu’un qui n’en fait pas preuve, qui n’en a pas, envers moi. »

Vous aviez enfin atteint les portes et t’avais pu le lâcher un peu avant les marches pour éviter qu’il n’y finisse et ne se refasse mal, en fait. Bien que tu n’en avais vraiment pas grand-chose à faire du fait qu’il ait mal ou non. Mais autant éviter de se ramener des ennuis supplémentaires, par contre.

« ▬ Là tu peux manger, tu ne déranges personne, et tu ne salis las pas la banque, l’intérieur. »
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Maybe then I'll fade away and not have to face the facts
It's not easy facin' up, when your whole world is blackI see a red door and I want it painted black No colors anymore I want them to turn black I see the girls walk by dressed in their summer clothes I have to turn my head until my darkness goes I see a line of cars and they're all painted black With flowers and my love both never to come back I see people turn their heads and quickly look away Like a new born baby it just happens ev'ry day ( Paint it, Black → The Rolling Stones )

Tu ne sais pas pourquoi le Destin (le Karma) avait décidé d'être clément (plait-il) avec toi, aujourd'hui. Parce que tu aurais très bien pu ne pas tomber sur Vincent, et donc, tous tes plans seraient tombés à l'eau. Et cela, c'est clairement quelque chose qui te frustre. Et vu que tu ne cautionnes pas les choses qui te frustrent, tu fais tout pour les éviter. Soit. Mais bon. Cela aurait tout de même bien plus amusant, si l'Autre là, daignait être un peu plus intéressé par ta personne. Car tu étais pourtant quelqu'un de trèèès intéressant. Digne d'avoir tous les regards du monde braqués sur toi, alors que tu ne fais que marcher. Ce qui est un exploit. Non mais parce que même les petites distances sont un fardeau pour toi, donc tu transplanes dès que tu le peux. Tu abuses peut-être un peu trop, oui. Mais au bout d'un moment, il faut comprendre que toi, et les déplacements normaux, vous n'êtes absolument pas potes. Marcher, cela t'ennuie. Et courir, cela te fatigue. Encore pire, donc. Pourquoi les déplacements, bah, cela existe. C'est vraiment plus que fatiguant ces merdes. Ou alors c'est juste toi qui n'est pas assez endurant.

En tout cas, ce qui est sûr, c'est que tu n'es absolument pas endurant pour supporter le coup de pied de Vincent là. Alors oui, officiellement, cela t'avait fait légèrement mal. Dans les faits que tu exposes à haute voix, tu as vraisemblablement perdu ton genou. Aucune idée de où sort ton abus. De ton cul très certainement, mais hormis cette option, tu ne vois pas. Soit. Par contre, il te traînait comme une merde là, et cela ne te plaisait absolument pas. Et bien sûr, tu vas le lui montrer, cette non-plaisance à son comportement envers ta personne. Pauvre personne même.

« Ouais, bon, j'ai pas non plus demandé un exposé sur ma remarque hein. Et bah si je d a i g n e s penser à me relever, je pleure de douleur d'avance. Ah ouais ? Comment puis-je SavOir que ce n'est point volontaire, as-tu des preuves ? Blabla. Respect ? Me casser le genou n'en est point une forme. »

Combien de fois va-t-il falloir que tu le lui répètes. Que ton pauvre genou était blessé. Qu'il était cassé. Ce qui est faux. Mais soit. S'égosiller comme un porc n'aidait vraisemblablement pas à lui faire comprendre ta fausse douleur. Il t'avait enfin posé là. Tu restais même assis par terre, le regardant, les yeux à moitié fermés. Puis tu lui fis une pichenette sur le genou, ça va, tu te retiens de lui tordre.

« Et bah j'ai pas envie. Puis je n'ai plus de nourriture. Puis je dois rentrer chez moi mais je suis blessé par ma faute. Tout ça pour des miettes sur des c h a u s s u r e s. Vraiment de la merde ton excuse pour m'avoir pété un membre. »

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If you were dead or still alive,
I don't care.Tu faisais de ton mieux pour ne pas faire attention à lui. Mais si tu n’avais aucun mal à détourner le regard pour le porter sur tout autre chose, il était moins facile de ne pas l’écouter, de ne pas l’entendre. Sans compter qu’il était beaucoup plus proche de toi que ce que tu n’acceptais habituellement. Tu ne l’acceptais toujours pas d’ailleurs pour le moment. Mais est-ce que tu avais le choix. Pas vraiment. Voir même pas du tout. Pas que tu ne voulais pas le repousser, mais que tu ne pouvais pas le repousser comme bon te semblait là tout de suite. T’espère toujours qu’une personne ne vienne y mettre son grain de sel, et ne vienne t’aider. Mais ça n’a absolument pas l’air d’être le cas. Peut-être parce qu’il ne paraît pas menaçant. Peut-être parce uq’il ne fait rien de menaçant non plus. A part étaler des miettes un peu partout. Problème que personne ne semble prendre au sérieux. Bien dommage d’ailleurs.

Alors certes ton pied est parti tout seul, mais tant pis. Un mal pour lui qui se trouve être un bien pour toi sans doute. Ca défoule un minimum. Ca te donne surtout envie de le retaper une nouvelle fois, certes. Plus fort peut-être, à plusieurs reprises aussi. Mais tu dois te concentrer un minimum. Prendre sur toi une nouvelle fois. Mais t’as déjà l’habitude de le faire plusieurs fois par jour, peut-être même constamment, lorsque tu n’es pas chez toi, lorsque t’es dans cette espèce d’inconnu qu’est le dehors, oui. Tu prends encore plus sur toi pour le traîner. Certes tu en seras débarrassé, mais à quel prix. Non pas qu’il soit lourd, mais le toucher te dégoûtait de plus en plus à chaque seconde.

« ▬ Ce n’était pas du tout un exposé, juste une remarque, conversation. Comment tu peux le savoir sans avoir essayé. Et ça ne sert à rien de pleurer si tu n’as encore rien tenté, fait, non plus. Je le sais parce que c’était un réflexe.Venir manger, se sustenter ici, n’en était absolument pas une non plus. »

Peut-être que tu pourrais éviter d’argumenter comme un enfant de cinq ans. Mais au moins t’en avais fini, t’avais fini de le tenir. Tu pouvais déjà te sentir bien plus libre et t’éloigner de lui aussi, ce qui n’était pas plus mal du tout. Une fois qu’il n’empiétait plus dans ton espace vital, tout allait mieux, bizarrement. Même s’il te fixait, même s’il venait de te toucher le genou, faisant une pichenette qui avait manqué d’utiliser de tes réflexes une nouvelles fois.

« ▬ Reste là alors si ça te chante, te plaît. Tu n’as qu’à aller en racheter, en reprendre. Ca peut être très grave. Ce n’était ni une excuse, ni même un membre. C’est une articulation, c’est totalement différent. »
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Maybe then I'll fade away and not have to face the facts
It's not easy facin' up, when your whole world is blackI see a red door and I want it painted black No colors anymore I want them to turn black I see the girls walk by dressed in their summer clothes I have to turn my head until my darkness goes I see a line of cars and they're all painted black With flowers and my love both never to come back I see people turn their heads and quickly look away Like a new born baby it just happens ev'ry day ( Paint it, Black → The Rolling Stones )

Tu en avais marre. Marre de cet excès de sérieux que possédait Vincent. A vrai dire, tu ne t'attendais pas vraiment à autre chose que ça, qu'il te foute dehors. Tu sais qu'il n'est pas vraiment blagueur, surtout avec ta modeste personne. Ce qui est relativement triste quand même. Enfin, tu n'allais pas totalement t'en plaindre, ou faire mine d'être triste. De toute manière, si tu le fais, tu ne serais tellement pas honnête que cela ne serait même pas crédible. Ou alors difficilement. De toute manière, tu te demandes bien quand et comment tu serais crédible, un jour. En y travaillant, peut-être. Mais tu as une énorme flemme, de changer un minimum, pour être un peu supportable. Puis être supportable est une chose aussi redondante que lassante. E n n u y e u s e.

« Rhooo, come on Vincent, t'es vraiment pas drôle comme type. J'trouve que ça ressemble plus à un exposé qu'à une conversation banale et intéressante. Baaaaah, si, ça sert à quelque chose. Rhoo, tu radotes tu sais ? »

Toujours aucune répartie, n'est-il point. Soit. Tu l'assumes absolument pas, mais tu daignes ne rien montrer, sinon tu te sentirais honteux. Ce qui te ferait assez mal, surtout à ton égo. En attendant, tu devines très bien que tu as évité de te reprendre un coup de... Jambe ? Genou ? En pleine gueule. Cela n'aurait pas été trèès amusant si cela aurait été le cas, mais tu l'aurais clairement cherché, vu comme tu le saoules gratuitement. Ton cadet - cousin - personnequetuvasfairechiergratuitement n'a pas du tout demandé à te croiser aujourd'hui, certainement pas pour que tu le gênes d'une quelconque manière. Tu es juste très con, et égoïstes. Fallait bien que tu t'occupes, non ?

« Non. Je vais daigner me lever, retenir mes larmes de douleur, et rentrer chez moi pour dormir. En suppliant que ce soit un rêve et qu'un membre de ma propre famille ne m'a point BRISÉ un os. Ouais ouaiiis, bla-bla-blaaaaa. »

Tu te relevais donc, en faisant mine de souffrir. Pour te venger un peu, surtout que tu savais qu'il n'aimait pas ça, tu avais posé une main sur son épaule, pour te tenir en "équilibre" quelques secondes, avant de mettre tes mains, de manière nonchalante, dans tes poches.

« Bien. Au revoir Vincent. J'espère que la prochaine fois, tu seras un peu plus sympa avec m o i. »

Tu soupirais avant de reprendre ta route. Ouais, il faut le dire, au fond, tu étais ravi de ta connerie, bien que tu te remettais en question, te disant qu'elle n'était pas trooop nécessaire non plus. Mais... Comme d'habitude...

T'en as rien à branler, pas vrai ?

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