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 Ghostly Scotland

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Wizard ~ Peace is yours
Alistair A. MacFusty
Alistair A. MacFusty
Messages : 346
Date de naissance : 02/02/1987
MessageSujet: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyMar 7 Jan - 15:45

Ghostly Scotland
Alistair & Swann

Tuesday, January 7th

Beaucoup vous diront qu'il n'y a rien de plus beau que l'Ecosse au coeur de l'hiver. Avec son climat rigoureux, ses montagnes escarpées, mais de faible altitude, et ses immenses vallées, c'est en cette saison qu'elle revêt ses plus beaux atours et devient cette contrée mystérieuse que l'on a tant contée. Dans les terres, une fine couche de neige s'est installée, à peine plus profonde sur les sommets, et on peut y voir, ça et là, les empreintes de la faune locale : ici est passé un troupeau de cerfs élaphes, là sont reconnaissables les pas d'un gros chat sauvage. Et, plus loin, on voit les traces, effleurant à peine le sol, des aigles et autres balbuzards. Plus une trace des oiseaux migrateurs, toutefois, ni du remous typique,  au bord de l'eau, des populations de phoques parties se réfugier dans des eaux plus chaudes.
De l'autre côté du bras de mer séparant la Grande Bretagne des ses archipels du Nord, on distingue les côtés blanchies par les intempéries. Enfin, par temps clair en tout cas, chose rare en cette période de l'année : l'océan est agité et les tempêtes se succèdent ces derniers temps.
Comme souvent, Alistair a fait une courte nuit. Pourtant, ses insomnies chroniques ne sont pour une fois pas en cause, mais la tempête qui a sévi cette nuit. Le vent a mugi de toutes ses forces hivernales, jetant les vagues sur les rochers, et  la casse de ces dernières contre la falaise sur laquelle se tient le château a résonné toute la nuit entre ses murs. De quoi réveiller les occupants les plus fragiles.
Lucàs est un petit garçon courageux, du haut de ses six ans – et demi ! Et les sept ans approchent à grands pas… –, mais la tempête qui s'agite au milieu de la nuit a de quoi en effrayer plus d'un. Il est arrivé au milieu de la nuit dans le bureau de son père, serrant son doudou-dragon contre lui, la bouche tordue par les pleurs. Et tout chef de clan qu'il est, Alistair a tout laissé en plan pour attraper son petit et le consoler.
À quelle heure l'enfant s'est-il enfin rendormi ? À quelle heure le père l'a-t-il suivi ? Impossible à dire, mais quand il ouvre les yeux, le chef de clan entend encore la mer qui déverse sa rage sur l'archipel. Il reste ainsi à moitié couché, à moitié assis dans le lit du petit garçon à écouter le déchaînement des éléments, puis, avec des gestes d'une infinie précaution, installe Lucàs dans ses draps, le borde, et attend d'être sûr qu'il dorme profondément pour s'éclipser.
Vous êtes bien matinal mon neveu.
- Ma tante,” salue-t-il en retour la Tante Hildegarde qui flotte dans le couloir. Alistair ne reste pas à lui faire la discussion et se détourne, retourne dans ses propres appartements pour y prendre une douche rapide, et commencer sa journée.
Oui, même s'il n'est que cinq heures du matin.
Les journaux du jour l'attendent déjà dans les cuisines, ainsi que le petit déjeuner. Il attrape la grande tasse de café noir et s'installe pour lire les nouvelles, comme tous les matins. La journée est chargée, aujourd'hui, comme souvent : réception du courrier, réponses aux lettres officielles, état des lieux de la production de l'an passé et prévisions de l'année suivante, et à la mi-journée, il sera temps de reprendre le tour des installations pour voir ce qui doit être remplacé, ce qui est urgent, ce qui l'est moins, pour voir venir. Bref, des préoccupations économiques, et ça sera le cas toute la semaine.
Un véritable début d'année, en somme. Sans compter qu'avec les imprévus, il met toujours deux semaines à réaliser le bilan prévisionnel au lieu d'une : il y a les visites imprévues, les rendez-vous de dernière minute, les incidents à gérer. Les accidents, les intrusions, parfois. Quoi qu'ils n'ont pas vus de braconniers depuis un certain temps : avoir renforcé les systèmes de défense pour se protéger des Deathwings aura au moins eu ça de bien.
Madainn mhath, laddie,” répond-il en jetant un oeil par dessus son journal au moment où la petite tête rousse fait son entrée. Le programme du petit garçon est bien moins chargé que celui du père : ce matin, il a leçon d'écriture, puis leçon d'histoire avec la Cousine Emily, et cet après-midi, il a sa leçon de bonnes manières avec sa grand-mère. Il s'occupera ensuite de faire tourner Moira, sa gouvernante, en bourrique en courant partout, en faisant des bêtises, et en inventant un sport de son cru.
Et ce soir, il racontera tout ça à Papa : il se plaindra de la Cousine Emily, râlera que Grand-Mère le force à marcher bizarrement, et rira en racontant comment l'Oncle Gregory et lui ont joué de la cornemuse sur les remparts malgré les remontrances de Moira.
Un jour comme un autre.

Les chiffres sont bons sans être exceptionnels, constate Alistair en finissant quelques calculs sur un bout de parchemin. Le clan n'aura pas de mal à passer l'hiver – les dragons ont peu attaqué les troupeaux, cette année – et la production de Whisky Pur Feu a ramené assez d'argent dans les caisses pour permettre l'importation de légumes un peu plus goûteux que les éternels navets et autres courges qui veulent bien pousser dans un climat aussi rude que le leur. Pour autant, ils ne pourront pas remplacer autant d'installation qu'ils l'auraient bien voulu : le budget ira en priorité à l'Ecloserie, cette année, et les autres infrastructures verront au fur et à mesure des rentrées de gallions. Il entend les plaintes des différents représentants assis avec lui autour de la table, mais leur objecte que faute d'une meilleure année, il faut que les moyens tournent. On parlemente, on se met d'accord. Pas toujours de bonne volonté.
Et Alistair est rincé quand enfin tout ce beau monde se décide à repartir. Il va pouvoir prendre une pause et envisager de manger un morceau. L'après-midi est déjà avancé, il entend d'ici la voix de sa mère en train de s'efforcer de faire du petit Lucàs le parfait héritier du clan.
Un lourd soupir passe ses lèvres, quand les portes du château s'ouvrent. Un homme enroulé dans un plaid traditionnel s'avance jusqu'à lui et lui murmure quelques mots en gaélique : un visiteur vient d'arriver par la navette de Portree, et demande à le voir. Il a été, bien évidemment, fouillé dès qu'il a mis un pied sur le ponton, assure-t-on au chef de clan. C'est un jeune clampin, croit-on bon de préciser, un idiot qui n'a pas cru nécessaire de s'annoncer, ou de prendre rendez-vous, c'est un scandale !
Alistair pose une main sur l'épaule du quinquagénaire qui, de toute évidence, n'apprécie pas ces manières. La jeunesse, de nos jours ! De mon temps, on n'aurait jamais osé se présenter ainsi à un chef de clan… C'est d'une voix calme et posée qu'il l'appelle à retrouver ses esprits. Non, en effet, ce ne sont pas des manières, mais on ne peut reprocher aux gens de l'extérieur de ne pas connaître leurs usages, n'est-ce pas ? L'homme ronchonne, mais se plie ensuite aux demandes du chef : on ne va pas laisser le pauvre jeune homme dans la tempête, déjà qu'il est possible qu'il ait rendu son dernier repas partout dans le bateau… Qu'on l'amène jusqu'au château, près de la cheminée, et qu'on lui serve le thé.
Alistair viendra à sa rencontre quand il aura le temps.

Et c'est ainsi qu'on va chercher un Swann sans doute trempé pour le coller sur un fauteuil près de la cheminée, dans le grand hall du château en pierres de taille. Un château tout ce qu'il y a de plus écossais, avec des airs moyen-âgeux qui ne sont pas sans rappeler Poudlard.
Et on le laisse là. Seul, avec son thé sur une table basse et en bruit de fond le vent qui mugit ou les vagues qui se brisent. Et parfois, aussi, le grincement sonore qui vient des couloirs, comme si une pierre en râclait longuement une autre.
Après un long moment, un homme apparaît en haut des escaliers et s'approche du jeune homme. Il a la quarantaine, l'air débonnaire et bon vivant avec son ventre proéminant. Pas très grand, avec le cheveu rare, il est habillé avec une tenue traditionnelle qui date probablement du treizième siècle, kilt sur les jambes et cornemuse en bandoulière.
Oh, et j'oublie sans doute le détail le plus important : on voit à travers.
Hi, laddie” salue le spectre de sa voix joyeuse. Il s'installe sur le fauteuil en face de lui, sourit de toutes ses dents. “I hope you're not too busy, 'cause the lad is probably not going to show up for a while.” Il sort une pipe fantômatique et la glisse entre ses lèvres. “What are you doing here ?1
On notera qu'il parle avec un accent écossais tellement marqué qu'il est difficile de comprendre ce qu'il dit : il roule ses r, mange ses mots, lance des intonations douteuses.
Bref, un vieux fantôme écossais.
______________
1 Salut gamin ! J'espère que t'es pas trop pressé, parce que le gamin va probablement pas débarquer avant un moment. Qu'est-ce que tu fiches ici ?
07 / 01 / 2020
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyJeu 9 Jan - 20:04

Ghostly Scotland
7 janvier 2020
Toujours pas de réponse. Tu as envoyé ta lettre y a un moment déjà, mais contrairement à la première fois, Alistaire MacFusty a décidé de t’ignorer. Ou alors ta lettre est peut-être tombée aux oubliettes, ce ne serait pas étonnant qu’il soit trop occupé pour penser à t’envoyer gentiment sur les roses une nouvelle fois. Il ne prend pas d’apprentis, il te l’a dit, mais tu n’es pas satisfait par cette réponse. Tu as besoin de l’entendre te dire ce qui le pousse à refuser, et puis tu aurais bien apprécié qu’il te donne quelques conseils ou qu’il t’aiguille vers quelqu’un d’autre pour trouver un mentor. C’est pour ça que tu t’es levé tôt aujourd’hui, décidant de ne plus laisser traîner la situation et de partir lui rendre une petite visite. Tu aurais probablement dû t’annoncer, mais tu es persuadé que tu ne pourras pas le voir si tu lui dis que tu veux lui parler en face à face. Tu dois montrer ta détermination, et tu es sûr qu’au moins tu auras droit à une explication plus détaillée si tu te déplaces que si tu continues d’espérer bêtement une lettre en réponse à la tienne. Et puis parti comme c’est, tu as vraiment l’impression que tu peux toujours attendre, elle ne viendra jamais. De toute façon tu n’as jamais été le genre à pouvoir rester à ta place, ta patience à des limites, tu as toujours été un peu tête brûlée, préférant agir que d’utiliser les mots. Ça t’a apporté ton lot d’ennuis, mais la vie est bien trop courte pour passer son temps à attendre que les choses se passent.

Sac sur le dos, tu t’es dirigé vers l’île Skye, en Écosse, pour prendre la navette de Portree pour te rendre sur les îles où habitent le clan MacFusty. C’est le seul moyen à ta disposition pour aller rendre visite à Alistair. Leurs îles n’apparaissent sur aucune carte, et tu ne voudrais pas risquer le diable en t’invitant autrement que par la voie normale. Par contre, tu n’aimes pas vraiment prendre le bateau, surtout par ce temps, ça te fait remonter des souvenirs que tu préférais oublier, mais tu n’as pas envie de reculer, pas maintenant que tu es là. Tu n’as pas fait tout ce chemin pour rien. Alors tu embarques, persuadé que ton petit-déjeuner ne restera pas dans ton estomac bien longtemps vu l’agitation de la mer. Tu es très à l’aise dans les airs sur un balais, mais tu n’as pas le pied marin, tu l’as rapidement compris lorsque de tes différents voyages. Et là, aucun remède ne pourra te sauver de ce trajet.

En arrivant, tu es non seulement trempé, mais aussi blanc qu’un linge. La mer ne t’a laissé aucun répit. Tu tiens fermement ton pendentif entre les doigts, ravi d’avoir atteint la terre ferme sans chavirer. Oh, tu sais qu’ils doivent avoir l’habitude de naviguer sur les eaux, mais ce n’est pas ton cas, et tu n’aurais pas aimé perdre la vie maintenant. Tu ne peux pas imaginer la peine de ta famille ou même à quel point une nouvelle perte pourrait terminer de la détruire. Vous avez assez perdu comme ça. Mais ça tu aurais peut-être dû y réfléchir avant de venir comme ça, sans rien planifier de plus que le trajet à prendre. Tu pousses un soupir, désespéré par ta propre insouciance.

Tu as été fouillé avant d’embarquer, te faisant sentir rapidement que ta venue n’était pas la bienvenue. Tu comprends même à peine ce qu’on te dit avec ce foutu accent écossais. Tu sais juste que tu ne dois pas bouger de là, que quelqu’un est parti prévenir Alistair de ta présence. Tu espères qu’on ne te renverra pas directement, tu n’es pas sûr de pouvoir survivre à un voyage retour tout de suite. En rentrant tu te promets de prendre ton balais pour te faire oublier tout ça. Mais pour le moment tu n’as pas de choix que de patienter sous la tempête, ne pouvant même pas apprécier les paysages à leur juste valeur, pourtant tu adores l’Écosse ! Ça te donne même envie de revenir un de ces jours pendant un week-end pour te rattraper et profiter vraiment de ces paysages à couper le souffle. Peut-être que tu pourras convaincre un ami de t’accompagner. Tu frissonnes, frottant tes bras pour te réchauffer, avant qu’on revienne te voir pour t’accompagner vers le château. Super, tu n’as pas à retourner sur le bateau tout de suite, tu as une chance de pouvoir t’entretenir avec Alistair.

Pour être honnête, tu ne pensais pas vraiment le rencontre si facilement, mais tu ne t’imaginais pas finir, seul, sur ce fauteuil dans le hall, avec pour seule compagnie cette tasse de thé fumante posée sur la table base. Ils semblent avoir assez confiance en toi pour t’abandonner là à attendre sagement dans ce coin. Ils n’ont pas tord, tu as beau avoir envie d’explorer ce château pour ne pas rester bêtement assis là, tu n’as pas envie d’attirer les foudres du clan sur toi. Après tout, tu viens les voir pour essayer de devenir l’apprenti de l’un d’eux, donc autant ne pas ruiner toutes tes chances, même si elles semblent déjà nulles par avance. Tu t’installes donc au sol, en tailleur, devant la cheminée pour essayer de te réchauffer un peu. Tu as retiré ton manteau, ton écharpe et ton bonnet que tu as posés à tes côtés avec ton sac. Tu ne comptes pas prendre tes aises comme si tu étais chez toi, même si tu es loin d’être présentable dans cette position. Enfin personne ne semble être là, à te surveiller, tu peux donc te détendre, laissant tes pensées vagabonder en repensant à ces derniers jours. Il s’est passé beaucoup de choses entre ton anniversaire et aujourd’hui.

Tu es en train de tripoter ton pendentif lorsque quelqu’un s’approche de toi. Tu te relèves, le regardant descendre les escaliers. Tu remarques immédiatement qu’il s’agit d’un fantôme, mais tu ne le sens pas prêt à t’envoyer sur les roses comme cet homme qui t’a accueilli. Au contraire, il te donne l’impression d’être une personne plutôt sympathique et tant mieux, échanger quelques mots te fera le plus grand bien après ce long moment de solitude. Tu prends place sur un fauteuil, préférant ne pas renvoyer une image complètement négligée de toi. « Hi. » Souffles-tu en observant le fantôme en face de toi. Tu dois te concentrer pour suivre ses paroles, tu as vraiment du mal avec son accent, mais heureusement tu arrives à comprendre l’essentiel. Alistair ne va pas venir te voir de si tôt. Oh joie. « It’s my fault. I came without fixing an appointment.¹ » Tu hausses vaguement les épaules, de toute façon tu n’es pas pressé de reprendre la mer après la traversée de tout à l’heure. Tu as encore l’estomac barbouillé au point où tu n’as pas eu le courage de boire le thé qu’on t’a offert.

Tu hésites un instant, ne sachant pas trop comment formuler l’objet de ta visite. « I sent a letter to Alister MacFusty, but he never replied, so I decided to came and see what he has to say.² » Tu offres un sourire au fantôme, attrapant finalement la tasse de thé pour en boire une gorgée. Elle a eu le temps de refroidir, mais elle reste encore assez chaude pour pouvoir l’apprécier. « I want to know more about dragons. I’m looking for a mentor. I know he doesn’t want an apprentice, but, maybe, he can give me some advice or the name of someone who’ll be ok to have an apprentice.³ » Tu attrapes ton pendentif entre tes doigts, le faisant glisser le long de la chaîne. Tu sais que c'est culotté de ta part d'arriver comme ça pour une requête si égoïste, mais si tu n’essayes pas, tu regretteras forcément un jour de ne pas avoir fait ton maximum pour en apprendre plus sur ces créatures qui te fascinent. Alors tu es prêt à attendre le temps qu’il faudra pour échanger quelques mots avec Alistair, et tant pis si tu dois louper quelques cours pour ça.

______________
¹ C’est ma faute. Je suis venu sans convenir d’un rendez-vous.
² J’ai envoyé une lettre à Alister MacFusty, mais il ne m’a jamais répondu, donc j’ai décidé de venir et voir ce qu’il a à dire.
³ J’ai envie d’en apprendre plus sur les dragons. Je cherche un mentor. Je sais qu’il ne veut pas d'apprentis, mais, peut-être, qu’il pourrait me donner quelques conseils ou le nom d’une personne qui serait ok pour avoir un apprenti.
(c) DΛNDELION
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Alistair A. MacFusty
Alistair A. MacFusty
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyLun 13 Jan - 12:48

Ghostly Scotland
Alistair & Swann
Le spectre, complètement désinhibé, éclate de rire en entendant ce qui amène le jeune homme. Ah, ça, c'est bien le culot de la jeunesse ! Se pointer pour voir un chef de clan, sans s'annoncer, juste parce qu'il n'a pas répondu à son courrier ? Pfffrrrt ! Ce gamin va se faire bouter hors des terres du clan à la vitesse de l'éclair s'il ne fait pas preuve d'un peu plus de subtilité. Il sait son neveu patient, mais attaché à un certain protocole.
Et si en plus il a déjà fait comprendre à cet impromptu visiteur qu'il ne prenait pas d'apprentis, ça risquait d'être un spectacle des plus délicieux.
Alors que fait notre mutin fantôme ? Il fait preuve de cette malice des anciens qui s'ennuient et se délectent du spectacle des vivants empêtrés dans les ennuis.
You wilna find a better place to learn, laddie,” glisse-t-il dans un sourire malin. “But if you're really determined, the lad will most certainly give it a thought. I just hope you're stubborn enough.” Assez pour user la patience du maître des lieux et le faire sortir de ses gonds. “I'm sure you already know how hard-headed Scotsmen can be… And my nephew is no exception.1
Et il n'y a aucun mensonge là-dessus, notez l'habileté de l'ancêtre, qui utilise de réels éléments pour pousser le novice à la faute ! Il faudra, par ailleurs, qu'il rameute un peu sa bande de non-vivants pour assister au spectacle. Son épouse Hildegarde saurait se délecter de tout cela à sa juste valeur, d'ailleurs, plus que cet imbécile de Murchadh qui n'est pas encore mort depuis assez longtemps pour apprécier ces petits plaisirs simples.
Car Gregory ne vit que pour ces instants de malice, ces tracas quotidiens, ces farces plus ou moins bon enfant.
Enfin, vit… Façon de parler, bien sûr.

Il poursuit ainsi son oeuvre pendant un moment, faisant la conversation à l'invité avec cette éternelle bonne humeur qu'il a héritée de son vivant. Il rit fort en se tenant la panse, encourage Swann dans sa démarche, lui glisse un ou deux mauvais conseils dans sa démarche.
L'heure tourne, et c'est plusieurs heures plus tard que les portes du château s'ouvrent d'elles-mêmes, laissant entrer plusieurs hommes trempés jusqu'à l'os. Ils sont tous vêtus d'un plaid traditionnel, enroulé autour du buste puis des jambes pour former le célèbre kilt écossais, et portent sur les épaules d'épaisses capes, doublée de laine. On s'attendrait presque, à ce stade, à les voir porter des peaux de bêtes pour se protéger du froid. On notera néanmoins que leurs vêtements sont roussis par endroits, comme s'ils avaient dû faire face à une chaleur extrême. L'un d'eux a même un énorme trou sur le côté de son kilt, aux bords rongés par la cendre.
Ils parlent entre eux comme si personne n'était installé dans le hall, en une langue aux sonorités dures et aux intonations très différentes de la langue anglaise : le gaélique.
Les portes se referment sitôt qu'ils sont passé, et ils s'engagent dans le grand escalier menant aux étages, toujours sans un regard pour Swann.
Et la nuit est tombée, indifférente à la tempête qui ne semble pas vouloir faiblir.
Le silence retombe après leur passage, et l'Oncle Gregory en a profité pour disparaître, abandonnant son interlocuteur à la solitude.

Encore quelques longues minutes plus tard, une petite silhouette se détache du haut des escaliers. Le cheveu roux et bouclé, serrant contre lui une peluche en forme de Noir des Hébrides, le petit garçon dévale les marches en jetant régulièrement un coup d'oeil par dessus son épaule.
De toute évidence, il a faussé compagnie à sa gouvernante.
Il s'approche des fauteuils, ouvre de grands yeux en y voyant une personne qu'il ne connaît pas. Il serre un peu plus son doudou contre lui, lance un regard méfiant. Doit-il le saluer ? Est-ce un rendez-vous de Papa ? Il le contourne alors précautionneusement et prend la direction des escaliers qui, eux, descendent vers les cuisines et les oubliettes. Sans jamais quitter le jeune homme des yeux, ni lui dire le moindre mot. Et, une fois qu'il est hors de vue, on entend sa petite voix fluette clamer : “Grandma ! Tha fear neònach anns an talla!
Encore quelques minutes se passent. Les hommes passés tantôt reviennent des étages, descendent les escaliers, et repartent du château. Si Swann est observateur, il remarquera qu'il en manque un. Seul l'un d'eux lui accorde un regard, cependant, un regard mauvais, réprobateur, mais ne lui adresse pas plus la parole que les autres.
Encore un moment plus tard…
C'est un pas vif qu'on entend résonner dans les couloirs du château. Et bientôt, on peut voir la haute silhouette du chef de clan se détacher dans l'obscurité, emprunter les escaliers et les descendre quatre à quatre. Il suit exactement le même chemin que son fils plus tôt, bifurque pour se rendre en cuisine – c'est qu'il commence à mourir de faim – et s'interdit en remarquant Swann près de la cheminée.
Who are…” commence-t-il, sourcils froncés, avant de se souvenir qu'ils avaient une visite impromptue. C'est qu'il est toujours très occupé et que ça lui était sorti de la tête. “Och, right, the unannouced lad.2
Bon, il allait falloir accepter qu'il mangerait plus tard. Et qu'il allait devoir faire une croix sur le moment qu'il avait prévu de passer avec Lucàs avant de mettre ce dernier au lit. Un soupir plus tard, l'homme s'avance, ignorant les regards curieux qu'il sent sur ses épaules. Les ancêtres sont là, il le sent. La plupart se dissimule dans un recoin, et seul l'Oncle Gregory se montre au grand jour, assis sur le haut de la rembarde d'escaliers, un sourire encourageant aux lèvres adressé au visiteur.
I'm the MacFusty,” se présente-t-il en lui tendant la main. “I havena been told what the purpose of your visit might be, nor your name by the way.3 Il ne s'enquiert pas du temps passé à l'attendre, du confort des lieux, ni aucune autre amabilité qu'il aurait pu avoir envers un autre invité. Il a toutefois la décence de ranimer le feu d'un coup de baguette ; et voici que le foyer de la cheminée s'embrase de flammes rougeoyantes, dansant sans avoir besoin du bois qu'elles avaient consumé jusqu'à lors.
Ça ne surprendra personne d'apprendre que les MacFusty se spécialisent en pyromagie, n'est-ce pas ?
Encore un coup de baguette et c'est une tasse de café fumant qui apparaît, qu'il rallonge au Whisky Pur Feu – qualité MacFusty ! Le meilleur Whisky Pur Feu que vous aurez l'occasion de goûter dans votre vie ! – avant de s'enfoncer dans le fauteuil occupé tantôt par le fantôme.
Dans l'attente d'apprendre ce qui amène ce jeune homme au visage familier sur ses terres.
______________
1Tu ne trouveras pas meilleur endroit où apprendre, gamin. Mais si tu es vraiment déterminé, le gamin y réfléchira certainement. J'espère juste que tu es assez têtu. Je suis certain que tu sais déjà que les écossais peuvent se montrer particulièrement opiniâtres… Et mon neveu ne fait pas exception.
2Qui êtes… Oh, c'est vrai, le jeune homme qui ne s'est pas annoncé.
3Je suis le MacFusty (ndlj : façon de désigner le chef d'un clan). Je n'ai pas été informé de l'objet de votre venu, ni de votre nom, par ailleurs.
07 / 01 / 2020
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyLun 13 Jan - 22:30

Ghostly Scotland
7 janvier 2020
Aucun doute, tu es persuadé que c’est ici que tu apprendras le mieux, mais encore faut-il que tu arrives à te faire une place auprès du chef de clan. C’est plutôt mal parti, il semble t’avoir abandonné dans ton coin avec pour seule compagnie un feu, une tasse de thé et un fantôme qui semble avoir envie d’échanger quelques mots avec toi. Mais si tu n’avais pas eu le culot de venir, tu aurais pu abandonner l’idée directement. Là, tu espères pousser un peu plus ta chance, tenter d’échanger quelques mots de vive voix et tant pis si tu dois y passer plus d’une journée assis à côté de cette cheminée pour arriver à croiser Alistair MacFusty. Au moins ils ne t’ont pas laissé dehors dans le froid, ils te laissent même avec de quoi te réchauffer, l’attente aurait pu être bien pire vu ce que tu as vécu. « I came here without an invitation, you could say I’m stubborn. » Tu bois une nouvelle gorgée de ton thé, essayant d’imaginer comment tu pourras défendre ton cas. Ça te semble très mal parti, tu ne vois pas comment Alistair pourrait apprécier ton initiative, mais maintenant que tu es arrivé jusqu’ici ce serait dommage de faire demi-tour. De toute façon vu la tempête dehors tu es bien content d’éviter le retour en bateau pour le moment.

La discussion se poursuit, tu écoutes attentivement les paroles du fantôme, essayant surtout de comprendre ce qu’il te raconte avec son accent. Tu n’es pas certain de pouvoir lui faire complètement confiance, de toute façon tu préfères faire les choses à ta manière. Tu comptes montrer qui tu es vraiment, enfin presque, il y aura toujours une part d’ombre que tu refuses de dévoiler. Alistair et les autres membres du clan n’ont pas besoin de connaître tes peurs et tes doutes. Savoir que ta mère est décédée, que ton père a disparu de la circulation, ou quelle que soit la bribe de ton passé, ne leur apportera rien. Mais la conversation est coupée lorsque la porte du château s’ouvre, laissant place à un groupe d’hommes qui ne t’adressent pas le moindre regard. Tu n’es pas vraiment surpris par cette réaction, tu commences à t’y faire à cette impression de faire partie des meubles. Tu les suis du regard avant de reporter ton attention sur ton interlocuteur. « I- … And you left.¹  » Tu soupires en constant que le fantôme t’a faussé compagnie, te laissant à nouveau seul.

Tu glisses dans le fauteuil, attrapant à nouveau ton pendentif entre tes doigts. Tu te demandes si quelqu’un va se demander où tu es passé. Comment dire, tu as peut-être oublié de prévenir que tu partais pour aller discuter avec le chef du clan MacFusty. Enfin tu as bien croisé un de tes camarades à qui tu as mentionné que tu t’absentais pour la journée. Seulement parti comme c’est, tu risques fort de passer ta nuit sur ce fauteuil, à attendre quelqu’un accepte de te parler. Tes pensées s’arrêtent un instant lorsqu’un garçon passe à tes côtés. Tu lui fais un petit signe de la main pour le saluer avant de le voir s’éloigner sans un mot. En rentrant, tu risques fortement d’aller voir Drew pour une longue séance de câlins tellement cette journée te met une claque en pleine figure. Tu as beau chercher régulièrement la solitude, là, tu n’es pas chez toi, tu es fortement limité dans tes choix pour t’occuper.

Tu finis par te lever pour faire quelques pas, histoire de te dégourdir les jambes, avant d’aller récupérer ton sac au sol. Tu l’ouvres, attrapant ton vieux MP3 que tu as réussi à garder en vie par tu-ne-sais-quel-miracle. Tu l’as bien protégé avant de prendre la mer, il n’est donc pas trempé et marche encore. Tu t’installes à nouveau en tailleur devant le feu qui baisse à vue d’oeil, tandis que tu glisses un de tes écouteurs dans tes oreilles. Tu fais passer le fil sous ton sweat, remontant ce dernier juste sous ton nez. Personne ne pourrait penser que tu es en train d’écouter de la musique. Pas même les hommes qui reviennent enfin de leur entrevue avec le chef du clan, enfin c’est ce que tu supposes. Tu as l’impression qu’ils sont moins nombreux, sans pour autant savoir s’il en manque un ou deux. Par contre, tu ne manques pas l’air mauvais d’un homme du groupe. Si tu n’étais pas en train de dépasser les limites en t’imposant au château, tu aurais sans doute esquissé un sourire en réponse, mais tu préfères continuer à faire profil bas en les laissant repartir.

De nouveau seul tu te laisses distraire par ta musique, appréciant cette compagnie jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle personne dans le hall. Tu entends ses pas, relâchant ton sweat avant de retirer ton écouteur. Tu regardes l’homme marcher, son regard croisant finalement le tien. C’est lui. Plus aucun doute. Tu le vois hésiter avant de se souvenir de ton existence. Tu aurais envie de dire quelque chose, mais les mots te manquent. Après tout ce temps sans rien dire, tu as du mal à retrouver l’usage de la parole. Ou alors c’est sa prestance qui te clou le bec pendant un instant. Tu finis donc par te redresser, avant qu’il ne s’avance vers toi pour te serrer la main. Tu la serres en retour, esquissant un léger sourire. Enfin un peu d’interaction sociale.

« Pleased to meet you » Lâches-tu finalement lorsqu’il se présente. Tu te sens étrangement petit, alors que tu fais pourtant un peu plus d’un mètre quatre-vingt-dix. Mais tu ne te laisses pas distraire par cette pensée, prenant place sur le fauteuil que tu as délaissé pendant un bon moment préférant t’installer à même le sol, proche du feu. Tu ne te vexes même pas qu’il ne mentionne pas le temps d’attente, après tout, c’est toi qui t’imposes dans son emploi du temps chargé. « I’m sorry I came unannounced, but it was the only way to have a discussion with you.² » Ce n’est peut-être pas la meilleure façon de commencer, mais ça explique pourquoi tu as choisi de venir sur cette île pour le voir, enfin plus ou moins. « I’m Swann Nightingal, I’ve send you a letter in which I asked you to become my mentor. » Tu préfères être honnête, tant pis si tu ruines toutes chances, au moins tu auras essayé. « I’m aware you said no, but I was hoping you could give my some advice or the name of someone who’ll be ok to have an apprentice. » Tu te retiens d’attraper ton pendentif entre tes doigts. « I also wanted to know why you don’t take apprentice. It could help me in the future.³ » Au point où tu en es autant y aller directement.

______________
¹ Je suis venu ici sans invitation, on peut dire que je suis têtu. Je- ... Et vous êtes parti.
² Ravi de faire votre connaissance. Je suis navré d’être venu à l’improviste, mais c’était la seule façon de pouvoir m’entretenir avec vous.
³ Je suis Swann Nightingal. Je vous ai envoyé une lettre dans laquelle je vous ai demandé de devenir mon mentor. Je suis au courant que vous avez refusé, mais j’espérais que vous pourriez me donner quelques conseils ou le nom d’une personne qui accepterait un apprenti. J’ai aussi envie de savoir pourquoi vous refusez les apprentis. Ça pourrait m'aider dans le futur.
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyMer 15 Jan - 17:50

Ghostly Scotland
Alistair & Swann
Alistair est un homme de poigne, qui a l'habitude de gérer son clan ainsi que des créatures pesant plusieurs tonnes. On ne sera donc pas surpris de constater qu'il a une poigne de fer alors qu'il serre la pince du jeune homme de sa main calleuse. Il ne lui retourne pas pour autant le plaisir de le rencontrer, ignorant toujours qui est ce garçon aux airs encore adolescents.
Une fois installé, il garde sa tasse à la main, sirotant son contenu fumant sans quitter son interlocuteur des yeux. Il s'est contenté de lui faire savoir qu'il ne savait rien de lui, et lui laisse ainsi la main, d'une certaine façon. Libre à Swann de prendre la direction qu'il désire pour cet entretien qu'il a imposé. C'est un avantage sûr, mais à double tranchant : il est évident, à sa façon de le sonder de ses yeux clairs, qu'il l'analyse silencieusement.
L'écossais est un homme peu bavard, mais observateur, qui sait traiter avec des situations bien plus délicates et des personnalités diverses. Il cherche à se faire une idée du jeune homme.
Bon courage Swann, et n'oublie pas : on n'a qu'une seule chance de faire une première bonne impression.
Difficile toutefois de percer le visage impassible. Nulle colère, pas même une once de contrariété ; Alistair ne laisse rien transparaître de plus qu'un intérêt tout juste poli – ce qui, à bien y réfléchir, peut être même pire qu'une hostilité déclarée. C'est tout juste si un de ses sourcils a un léger mouvement, à peine perceptible, lorsqu'on lui apprend que s'imposer sur ses terres est la seule façon que l'adulescent a trouvé pour avoir une discussion avec lui.
Il est culotté, et ça aurait pu susciter l'intérêt du chef de clan. Mais il manque encore trop de tact pour réussir à transformer cette facette de sa personnalité en qualité. Présenter cette audace en dernier recours n'est pas des plus judicieux.
Audacieux et volontaire, mais irréfléchi et téméraire.
Et puis enfin il se présente. Cette fois, l'attitude de l'écossais change : il se tend, se tient plus droit sur son fauteuil, fronce les sourcils. Il aurait pu garder son air de circonstance, dissimuler cette antipathie que ce nom éveille en lui. Oh, ne vous méprenez pas, il ne se montre pas spécialement hostile au jeune homme ; mais on sent qu'une certaine méfiance s'est installée.
Est-ce le fruit du hasard ?
Il se souvient bien avoir vu ce nom au hasard des lettres qu'il reçoit quotidiennement. Il a pris le temps de répondre à la première, par courtoisie. La seconde ? Il n'a pas pris cette peine pour le second courrier. On ne refuse pas la candidature de quelqu'un pour commencer une correspondance avec. Vous insisteriez auprès d'un employeur potentiel qui a rejeté votre offre pour qu'il vous aiguille vers un concurrent ? Un peu de bon sens, voulez-vous ?
I dinna think I need to justifiy my views,”1 fait-il savoir d'un ton calme, mais sans appel. Son accent, plutôt modéré jusqu'ici – il sait qu'il doit gommer ses spécificités pour se faire comprendre – claque de façon plus appuyée. Les diphtongues s'effacent, les r se roulent, les sonorités vélaires deviennent fricatives. “You dinna seem to realize that when you ask for a position, you are expected to show your motivation and demonstrate your skills, Mr Nightingal.2
Bien, on dirait que les choses ne tournent absolument pas en la faveur du jeune homme. Pourtant, Alistair jette les pavés qui peuvent permettre à Swann de construire une argumentation. C'est qu'il n'est peut-être pas si fermé que ça.
Il boit une nouvelle gorgée de son café allongé au Whisky Pur Feu, ferme les yeux un instant, comme pour s'armer de patience.
Take a minute to think : how do you think you would have reacted, were you in my shoes ?3
______________
1Je ne pense pas avoir besoin de justifier mes positions.
2Vous n'avez pas l'air de vous rendre compte que, lorsqu'on se présente pour un poste, on attend de vous que vous fassiez part de vos motivations et que vous démontriez vos compétences, Mr Nightingal.
3Prenez une minute pour réfléchir : comment pensez-vous que vous auriez réagi à ma place ?
07 / 01 / 2020
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyMer 15 Jan - 19:37

Ghostly Scotland
7 janvier 2020
Lorsque tu te présentes, Alistair se tend. Ton nom lui évoque quelque chose de désagréable, probablement les lettres que tu lui as envoyées, lui faisant perdre son temps avec ta demande irraisonnable. Mais ce n’est pas ce genre de réactions qui va t’arrêter, tu poursuis donc sur ta lancée, t’enfonçant plus qu’autre chose. Pourtant l’homme en face de toi reste calme, acceptant de te donner une nouvelle chance. Il essaie même de te faire réfléchir à l’image que tu es en train de lui présenter. Tu sais que tu fais n’importe quoi, tu l’as déjà réalisé, même si tu n’as rien fait pour rectifier tes erreurs. Tu es un peu trop tête brûlée pour prendre le temps de réfléchir avant de parler, et ce même si on te laisse pendant plusieurs heures en train d’attendre dans un coin.

Tu te mords la lèvre inférieure, digérant les paroles de ton interlocuteur. Tu te demandes même pourquoi il reste aussi patient alors que tu es arrivé comme une fleur, sans le moindre rendez-vous. « I’d probably ask their name and send them back home because … stop wasting my time ?¹ » En vrai tu n’as aucune idée de ce que tu ferais vraiment à la place de cet homme, tu n’as jamais été à la tête d’un clan et ce n’est pas sur tes épaules que reposent les attentes de tes grands parents. Tu es juste le petit dernier qui fait sa vie dans son coin sans que personne ne vienne l’embêter. « Ok, I’m glad you didn’t sent me back rigth away, I wasn’t feeling well after the trip.² » Et c’est presque encore le cas puisque ton estomac ne s’est toujours pas manifesté pour réclamer à manger alors que tu as régurgité tout ce que tu avais à l’intérieur avant de poser les pieds sur l’île. Tu es pourtant un sacré mangeur, tu passes ton temps à faire du sport plutôt qu’à réviser tes cours.

« I’m sorry, I’m being selfish. » Cette fois tu ne résistes pas à glisser tes doigts autour de ton pendentif. C’est une façon de te réconforter, de te donner le courage de trouver les mots pour t’exprimer, toi qui n’a jamais été très doué pour ça. « I’m not the best to express myself in a letter or with words. I’m the kind of person who feels ...things. I don’t know, I’ve got used to live my life following my desires.³ » Tu penses soudainement à ta mère, à ce jour fatidique où elle a perdu la vie parce qu’elle est sortie acheter un cadeau pour toi. Pour ton anniversaire. « Life is too short.⁴ » Ces mots sont emprunts d’une certaine tristesse, même si tu es persuadé que ça ne se sent pas. « I’m just glad you’re giving me a chance to talk with you. Even if I’m utterly failing to show my motivation.⁵ » Tu esquisses un sourire, toujours teinté de cette peine qui ne semble pas vouloir s’effacer. Tu as conscience que tu n’empruntes pas le bon chemin, que tu ne donnes pas envie à Alistair MacFusty de te donner une chance. Quelque part, tu te demandes si tu ne le fais pas exprès, saboter tes chances parce que tu as peur de t’attacher. C’est plus simple de se débrouiller seul, d’avancer sans personne, comme ça aucune chance de les voir disparaître du jour au lendemain. Tu comprends vraiment pas comment tu as pu avoir cette idée folle de chercher un mentor alors que tu fais tout pour te détacher des gens. Oh, tu n’as jamais réussi, la preuve tu t’es encore attaché à quelqu’un d’autre en rencontrant Drew, durant cette soirée juste avant ton anniversaire.

« I know it looks like I’m coming from nowhere, wihtout a plan. Just following an impulse. » Tu lâches enfin ton collier. « But I heard a lot about you, about your clan. I made some research. And I knew you’d be the best to learn with. To be honest, I’m feeling a bit lost so I wanted to learn as much as I can about dragons and decide after my next move. I want to protect them, I’m just not sure how I’ll be the more efficient. I don’t have a family who knows about dragons, who can lead me on this path, so I thought I could ask you. I just didn’t think before coming to meet you. » Tu marques une pause, le temps d’une fraction de seconde, avant d’ajouter un simple « I’m really sorry about that.⁶ » pour terminer. S’il te met à la porte, tu sauras au moins pourquoi.

______________
¹ Je leur demanderai leur nom et les renverrai chez eux parce que… arrêtez de me faire perdre mon temps ?
² Ok je suis bien content que vous n’ayez pas décidé de me renvoyer tout de suite, je me sentais pas très bien après la traversée.
³ Je suis désolé, je suis suis égoïste. Je ne suis pas le meilleur pour m’exprimer dans une lettre ou avec des mots. Je suis plus le genre de personnes à ressentir ...les choses. Je sais pas. J’ai toujours eu l’habitude de vivre selon mes envies.
⁴ La vie est trop courte.
⁵ Je suis simplement content que vous me donniez une chance de parler avec vous. Même si je me plante en beauté pour montrer ma motivation.
⁶ Je sais que je donne l’impression de venir de nulle part, sans le moindre plan. De suivre une impulsion. Mais j’ai entendu beaucoup de choses sur vous, sur votre clan. J’ai fait des recherches. Et j’ai compris que vous étiez la meilleure personne pour m’apprendre. Pour être honnête, je suis un peu perdu donc j’avais envie d’apprendre tout ce que je pouvais sur les dragons pour décider ensuite de mon avenir. J’ai envie de les protéger, je ne sais juste pas comment m’y prendre pour être le plus efficace. Je n’ai pas une famille qui s’y connaît en dragons, qui pourrait m’aider dans cette voie, donc j’ai pensé que je pouvais venir vers vous. J’ai juste pas vraiment réfléchi avant de venir vous rencontrer. Je suis vraiment désolé pour ça.
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyDim 19 Jan - 18:40

Ghostly Scotland
Alistair & Swann
L'Oncle Gregory, assis tout en haut de la rembarde des escaliers, ne loupe pas une seconde de l'entretien. Il se délecte : ce gamin ne suit pas du tout ses conseils, et réussit à s'enfoncer encore plus qu'il ne l'aurait cru. Un tour de force, si vous lui demandez son avis ! Il n'aurait pas imaginé qu'on puisse si mal se vendre alors qu'on désire de toute évidence accéder à une fonction.
Au bout de quelques phrases, un second fantôme fait son entrée : une femme de haute stature, aux épaules larges et aux longs cheveux tressés relevés dans une coiffe des temps anciens. Elle jette un regard méprisant vers le visiteur, puis interrogatif à son compagnon, qu'elle dépasse d'une bonne tête. Et puis s'installe en s'appuyant élégamment sur la rembarde – une prouesse, compte-tenu de son imposante stature.
S'il a conscience de leur présence, Alistair ne jette aucun regard à ses ancêtres, habitué qu'il est à ce qu'ils glânent le moindre évènement, la moindre information qui pourra égayer leur glauque quotidien. Il est de meilleur ton de se concentrer sur les vivants, voyez-vous. Surtout quand ils offrent une si piètre performance.
Il pourrait interrompre le jeune homme, mettre fin à cette conversation et retourner à ses tâches habituelles et ô combien plus importantes. Il ne le fait pas pourtant, et les raisons qui le poussent à agir de la sorte échappent à la narratrice. Peut-être a-t-il un peu de compassion pour cet étudiant qui veut pouvoir apprendre, ou bien reconnaît-il dans son ardeur la personne que lui-même aurait pu devenir si la vie ne l'avait pas poussé vers les responsabilités. Ou autre chose, allez savoir.
En tout cas, il se fait la réflexion intérieure que Swann Nightingal est plus semblable à sa soeur qu'à son frère : il lui reconnaît la même fougue, mais aussi la même maladresse. Malgré toute l'antipathie qu'il peut éprouver à l'encontre de l'aînée des Nightingal, il faut lui reconnaître une intelligence autrement plus fine que celle qu'il devine face à lui. Ah ça, Ash aurait su trouver des mots bien plus appropriés et des approches des plus subtiles.
Si les deux hommes se vouent une haine farouche, c'est aussi parce qu'ils se ressemblent beaucoup trop – si l'on oublie l'éducation fondamentalement différente qu'ils ont reçue et qui a fait diverger les chemins qu'ils empruntent aujourd'hui.
Here is the problem,” rétorque-t-il calmement après avoir bu une longue gorgée de café fumant, non sans avoir laissé passer quelques secondes de silence. “You dinna think.1
Un Gryffondor pur et dur. Difficile pour Alistair de ne pas le remarquer : c'est la maison la plus représentée dans son clan et dans sa famille. Les Serdaigle comme lui sont encore plus rares que les Serpentard, par ici. Il ne faut pas être un génie pour remarquer les caractéristiques du jeune homme, surtout quand on est aussi observateur que l'écossais et qu'on donne les éléments sur un plateau comme le fait Swann.
Impulsif. Téméraire. Irréfléchi. Vivre en fonction de ses pulsions primaires. Rien de plus typique.
Des défauts importants, mais souvent révélateurs de réelles qualités : le courage, l'abnégation, l'instinct. Autant de qualités indispensables quand on travaille avec les dragons, soit dit en passant.
En revanche, ne pas réfléchir cinq minutes et foncer dans le tas, ça, ça va pas être possible. Ce serait compromettre la sécurité de toutes les personnes avec lesquelles on travaille.
Any idea of the impact not thinking could have on a whole team when you're working with a beast whose only goal is to roast you alive ?2 Il émet un son de gorge qui manifeste son mécontentement à cette simple idée.
Alistair laisse un nouveau moment de silence s'écouler, n'attendant pas de réponse à sa question de toute évidence rhétorique. Il semble réfléchir à quelque chose, examinant le jeune homme des yeux comme s'il pouvait voir des éléments de sa personnalité en détaillant son physique. Et c'est sans doute le cas : par sa façon de se tenir, par son langage corporel – comme cette manie de triturer sans cesse ce bijou autour de son cou – par les vêtements choisis, il comprend plus encore qu'en examinant ses paroles.
Et puis, après de longues secondes, il s'empare de sa baguette. Un tour de poignet : la tasse qu'il tenait à la main et celle qui attendait Swann depuis des heures disparaissent. Un petit coup sec : un échiquier apparaît sur la table basse entre eux.
Un bel échiquier, soit dit en passant, tout en bois. Les pièces blanches sont en bois flotté, les noires en bois brûlé. Le damier, quant à lui, est fait d'ébène et de frêne. On notera également que les tours sont gravées des armoiries des MacFusty, ainsi que le Roi et sa Reine. Les cavaliers, quant à eux, sont carrément des versions miniatures de Noirs des Hébrides.
Le tout sorcier, évidemment : les pièces sont animées et manifestent leur impatience.
Let's settle this with chess. If you win the game, I'll think about your offer.3
Une phrase simplement destinée à motiver le jeune homme. Alistair joue aux échecs depuis son plus jeune âge – pour développer ses capacités de réflexion et lui apprendre à manier la stratégie – et Swann n'a pour ainsi dire aucune chance. Mais ce n'est pas le but inavoué : il veut voir comment il réfléchit, et s'il est capable de se concentrer réellement sur une tâche. Il veut aussi voir s'il sait éviter certains pièges, anticiper les choses, bref, il le teste clairement.
Et c'est donc tout naturellement qu'il le laisse ouvrir le jeu en lui confiant les pièces blanches.
Apparaît alors, sur l'accoudoir du fauteuil où est installé le jeune homme, une nouvelle protagoniste. Le cheveu long, noir, bouclé, engoncée dans une toilette d'un autre temps, un air malicieux sur un visage rayonnant d'une jeunesse fauchée trop tôt, la Cousine Emily vient assister à la partie de plus près, sans un mot. Il y a tout à parier qu'elle viendra dispenser des conseils plus ou moins utiles à leur invité.
Why dragons ?4 interroge finalement le chef de clan en déplaçant un pion.
Pourquoi eux plutôt que n'importe quelle autre créature ?
Et surtout : Swann saura-t-il faire la conversation en poursuivant intelligemment la partie ?
______________
1Voilà tout le problème. Vous ne pensez pas.
2Une idée de l'impact que pourrait avoir le fait de ne pas penser sur toute une équipe quand vous travaillez avec une bête dont le seul but est de vous rôtir vivant ?
3Règlons tout cela aux échecs. Si vous remportez la partie, je réfléchirai à votre offre.
4Pourquoi les dragons ?
07 / 01 / 2020
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyLun 20 Jan - 21:58

Ghostly Scotland
7 janvier 2020
Tu t’attends à te faire mettre à la porte maintenant que tu as dit ce que tu avais à dire, que tu as bien ruiné tes chances auprès de cet homme. Tu te sens vraiment bête d’avoir cédé à cette impulsion et d’être venu sans prendre au moins le temps de réfléchir à ce que tu aurais pu dire pour défendre ton cas. Tu aurais même pu utiliser ces longues heures d’attente pour trouver de vrais arguments plutôt que de harceler ce chef de clan avec les mêmes questions. Mais non, comme toujours tu cèdes à tes envies et tu fonces en te disant que tu n’as rien à perdre, que tu as déjà tout perdu. Tu as beau savoir que c’est faux, tu as encore de la famille, des amis et un avenir devant toi si tu arrêtes d’être aussi indécis, tu n’arrives pas à changer ça. Tout ça parce que tu as peur de réaliser que tu as encore énormément de choses, mais surtout de personnes à perdre.

Ton attitude pourrait faire penser que tu ne réfléchis jamais, que tu fonces toujours sans penser aux conséquences. Pourtant au Quidditch tu fais toujours passer l’équipe avant tes envies, tu prends le temps de calculer le meilleur moyen de marquer en t’aidant de tes coéquipiers. Tu as appris à jouer avec tout le monde et non à faire le plus malin. Tu es bon, mais tu n’es rien sans la team. Mais lorsque Alistair te questionne à ce sujet, tu restes muet, te rappelant de ce jour fatidique où tu as été blessé au bras par un dragon. Tu te rappelles encore de cet enfant qui a échappé à la surveillance de sa mère, cette fillette qui s’est mise à courir, provoquant le stress de la créature majestueuse. L’animal blessé n’a pas supporté ce petit être turbulent et s’est rapidement emballé. Tu avoues ne pas avoir réfléchi et avoir tout fait pour rattraper l’enfant pour la protéger. Sans ça, tu n’aurais jamais été blessé. Tu n’as pas dit ce qui s’est passé à ta famille, tu t’es contenté de camoufler la cicatrice par un tatouage. Est-ce que tu regrettes d’avoir réagi sans réfléchir ? Non, parce que sans ça, tu n’oses pas imaginer dans quel état aurait fini la petite. Tu étais le plus proche, le seul pouvant intervenir assez rapidement. Mais ça, Alistair n’a pas besoin de le savoir, tu n’as pas envie de t’enfoncer un peu plus.

Tu pensais réellement que ton sort était scellé, mais voilà qu’Alistair agite sa baguette, faisant disparaître vos tasses pour laisser place à un des plus beaux échiquiers que tu aies eu la chance de voir. Tu laisses ton regard se promener sur le plateau puis les pièces, notant l’originalité de celles-ci. Tu n’as jamais vraiment aimé joué, souvent forcé à affronter ton grand-père. Selon ses dires, c’était sa façon de te faire apprendre la patience et réfléchir un peu plus pour ne pas te reposer sur tes acquis. Malgré de nombreuses parties, tu ne l’as vaincu qu’une seule fois, tu n’as donc aucune chance contre le chef de clan. Il va gagner à tous les coups, mais quelque chose te dit que ta défaite ne sera pas vraiment décisive. « I’m not gonna run away, so let’s do it.¹ » Tu souris, prêt à relever le défi pour tenter de résister le plus longtemps possible. Tu avances donc un pion, essayant de penser à tes anciennes parties avec ton grand-père. Tu dois faire attention à certains pièges, même si tu sais déjà que tu vas tomber dans certains, ne te rappelant plus toutes les tactiques de ton grand-père.

Tu détournes légèrement ton attention du jeu pour observer le nouveau fantôme à tes côtés. Elle semble bien jeune à côté de celui qui t’a tenu compagnie pendant quelques temps tout à l’heure. Tu lui offres un bref sourire avant de revenir aux échecs, réfléchissant à ton prochain coup. Tu ne dois pas faire n’importe quoi dès le début, foncer tête baissée ne t’aidera pas. « Because I find them fascinating.²  » Tu mordilles ta lèvre avant d’avancer une nouvelle pièce. Tu marques une pause dans ta réponse, mais tu ne perds pas le fil pour autant. Tu n’as peut-être pas une concentration à toute épreuve, mais quand ça t’intéresse, tu es capable de rester attentif. « They represent power. They strike a real fear in the hearts of those that encounter them. But they also represent freedom and they all have their own characteristics.³ » Tu esquisses un sourire, repensant à ton enfance, quand ta mère te lisait des histoires. Tu n’écoutais jamais sauf quand elle mentionnait l’apparition de ces créatures féroces que tu adores. Oh tu boudais toujours parce que tu ne voulais pas voir le dragon perdre dans l’histoire, tu te bouchais même les oreilles pour ne pas entendre la victoire du prince. Heureusement tes parents ont fini par dénicher des livres plus adaptés à tes goûts.

« I’ll never have enough time in one lifetime to learn everything about them.⁴  » Tu aurais presque l’impression d’avoir perdu du temps avec tes voyages, et pourtant tu n’as aucun regret, tu ne pourrais pas imaginer ta vie sans cette liberté. Surtout qu’au fil de tes destinations, tu as pris le temps de t’arrêter dans certaines réserves pour observer les pratiques et les dragons quand tu en avais l’occasion. « I’m curious, what do you like the most about dragons ? ⁵ » Tu as la chance de pouvoir discuter avec Alistair, ce serait dommage de ne pas en profiter, d’écouter son point de vue, surtout si tu dois rentrer bredouille. Bien sûr, tu n’oublies pas le jeu, essayant de ne pas te faire démolir trop vite.
______________
¹ Je ne vais pas fuir, alors allons-y.
² Parce que je les trouve fascinants.
³ Ils représentent le pouvoir. Ils instaurent une véritable peur dans le coeur des gens qui croisent leur route. Mais ils représentent aussi la liberté et ils ont tous leurs propres caractéristiques.
⁴ Je n'aurais jamais assez d'une vie pour tout apprendre sur eux.
⁵ Je suis curieux, qu'est-ce que vous préférez chez les dragons ?
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyMer 22 Jan - 20:06

Ghostly Scotland
Alistair & Swann
A voir le jeu se dérouler, on comprend très vite qu'Alistair est certes un bon joueur, mais surtout un joueur régulier : il effleure à peine les pièces qu'elles se déplacent d'elles-mêmes vers la case qu'il veut les voir occuper. Il ne joue pas à la voix, comme beaucoup d'autres sorciers, et il a sans doute communiqué un peu de sa propre magie au jeu. Les Blancs, en revanches, poseront problème à Swann, n'allant pas dans la bonne direction, s'arrêtant en route au lieu d'aller au bout de leur parcours ou, pire, refusant carrément de se déplacer pour éviter de se faire démonter leur tête par les Noirs d'en face.
Le problème avec la magie, c'est qu'en animant des objets, il arrive qu'ils développent une personnalité propre…
Ce qui n'aide pas, car en plus de cela, le chef de clan est un très bon joueur. Il joue régulièrement depuis tout petit, et avec divers adversaires. Enfant, c'était plutôt son père, puis au décès de ce dernier, sa mère a pris le relais, ainsi que tous les spectres du château – notamment la Cousine Emily, assise sur l'accoudoir de Swann, qui est sa rivale la plus fervente. Et puis, plus récemment, le petit Lucàs s'est ajouté à la liste, car les adultes autour de lui estiment que c'est aussi ainsi qu'il développera des qualités de stratège.
En attendant, le spectre aux côtés du jeune homme l'aide plus à déplacer les pièces qu'elle ne lui prodigue de conseils, pour le moment en tout cas. Elle lui assène des “Show them how the boss is” alors que, d'un doigt fantômatique, elle pousse un cavalier à suivre l'ordre qu'on lui a donné, ou des “Your tone isna firm enough, how can you expect them to obey you ?” ou encore des “You arena convinced enough, be more sure of yourself !1
Bref, elle est plus anxiogène qu'autre chose, et ça lui plaît.
Et pendant ce temps, la partie se déroule, la conversation également. Et cumuler les exercices, chose qui peut être difficile pour certains, semble être une promenade de santé pour l'écossais. Il écoute parfaitement ce qu'on lui dit, et tout ne lui plaît pas. L'attrait pour le pouvoir qu'il devine, à tort peut-être, par exemple. L'appel de la liberté, en revanche, fait davantage mouche auprès de lui.
Mais ce n'est rien en comparaison avec la soif de savoir, et la conscience qu'il est impossible de tout savoir de ces magnifiques créatures que sont les dragons. Même en vivant avec eux, même en les cotoyant quotidiennement on ne peut qu'espérer les comprendre, mais rien de plus. Certains secrets resteront un mystère, et c'est mieux ainsi.
Un sourcil se hausse sur le visage impassible en entendant la question qu'on lui renvoie. Il prend le temps de pousser légèrement son dragon-cavalier, et ce dernier vole jusqu'à une case pour attaquer un fou qui s'enfuit sur le côté du plateau, espérant échapper aux flammes qui le poursuivent.
Echecs, version MacFusty.
They're magestic creatures,” répond-il d'un ton parfaitement calme. Il faut dire qu'ici on se transmet la passion pour les dragons de père en fils, donc bon. Difficile de ne pas y être attachés quand on les voit chaque jour passer au dessus des têtes, ou quand, comme pour Lucàs, on a un doudou à l'effigie d'un Noir des Hébrides. “We have a lot to learn from them, and they give us a lot.2 Il observe Swann déplacer – avec plus ou moins de succès, donc – une pièce du jeu, et, automatiquement, fait réagir une de ses tours. De toute évidence, il a anticipé ce mouvement, et est en train de dérouler sa stratégie.
La partie devrait s'achever rapidement.
My clan relies on them more than they rely on us, contrary to what too many wizards might think. They dinna need us, even though they can use a helpful hand. Check.3
En effet, sa reine fanfaronne depuis sa petite case, narguant clairement le roi d'en face. La Cousine Emily ricane, désormais assise sur le sol, guettant la partie – ou plutôt les parties qui se déroulent. Elle voit clair dans le jeu de son cousin, que ce soit sur le plateau ou dans son discours.
Elle le voit avancer ses pièces, une par une. Guetter les réactions, analyser son interlocuteur, et est même surprise qu'il lui laisse une réelle chance. Qu'a-t-il vu chez ce jeune homme pour qu'il s'intéresse ainsi à lui ? Un mystère pour la défunte, ce qui ne l'empêche pas de chercher à le comprendre.
Et là, elle ne comprend plus rien. Il avait une ouverture, un échec et mat en trois coups tout tracé, et là, il ne s'engouffre pas dans la brêche. Mais à quoi il joue ?
C'est assez simple : il teste l'impudent jeune homme, vous vous souvenez ? Il veut voir les réactions, faire traîner la partie pour y voir tout ce qu'il cherche.
We dinna work wi'them by choice, when you think about it. We need them.” Il lève enfin ses yeux bleus du plateau et les plonge froidement dans ceux de l'étudiant. Tout en parlant d'un calme glacial, compte-tenu de ses paroles : “That's the reason why we put our lives in the balance by working around them.4
Voilà, Swann. Tu sais, désormais, où tu as mis les pieds.
______________
1Montre leur qui est le patron ! Ton ton n'est pas assez ferme, comment peux-tu attendre d'eux qu'ils t'obéissent ? T'es pas assez convaincu, sois plus sûr de toi !
2Ce sont des créatures extraordinaires. On a beaucoup à apprendre d'eux, et ils nous apportent beaucoup.
3Mon clan dépend d'eux plus qu'eux dépendent de nous, contrairement à ce que pensent beaucoup trop de sorciers. Ils n'ont pas besoin de nous, quand bien même de l'aide est toujours utile. Echec.
4On ne travaille pas avec eux par choix, quand on y réfléchit. On a besoin d'eux. C'est la raison pour laquelle on met nos vies en jeu en travaillant avec eux.
07 / 01 / 2020
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyVen 24 Jan - 19:06

Ghostly Scotland
7 janvier 2020
La stratégie aux échecs n’a jamais été ton fort, faut avouer que tu ne pratiques pas assez régulièrement pour te permettre de lutter efficacement contre Alistair ce soir. Ton grand-père t’a permis d’avoir des bases, de connaître les règles et d’anticiper quelques pièges, mais ton jeu reste celui d’un novice encore. Même les pièces refusent d’obtempérer à plusieurs reprises. Le fantôme à tes côtés tente bien de te pousser à être plus ferme, te donnant même un coup de main pour avancer les pièces sur l’échiquier, mais au fond ça t’amuse et tu mets moins d’énergie dans le déplacement des Blancs que dans ta stratégie pour tenir le plus longtemps possible. « You’re right, I need to show them who’s the boss.¹ » Tu dis ça, mais tu ne changes pas ton attitude, continuant sur ta lancée tout en discutant avec Alistair. Tu esquisses même un léger sourire, ne te laissant pas avoir par le côté anxiogène de la jeune fille.

Tu aimerais bien te mettre plus à l’aise, t’installer en tailleur comme tu le fais quand tu es face à ton grand-père. Il ne remarque pas toujours que tu changes de position, mais lorsqu’il constate que tu n’as pas réussi à te tenir droit, il lève systématiquement les yeux au plafond. Il sait qu’il pourra dire ce qu’il veut, tu continueras à t’installer comme tu l’entends. Mais ce soir, face au chef de clan, tu n’as pas envie de faire n’importe quoi. Tu t’es permis quelques pauses devant la cheminée pendant que tu attendais, ne pensant même pas à tes proches qui pourraient se questionner sur ton absence. Tu es parti sans prévenir personne, parlant juste à un camarade que tu as croisé sur le chemin avant de quitter la MUL. Pour être honnête tu ne pensais pas rester aussi longtemps ici, tu te voyais déjà repartir après avoir essuyé un nouveau refus. Tu auras peut-être de mauvaises surprises en rentrant. Quand ? Ça tu es incapable de le dire et tu ne comptes pas te distraire avec cette pensée pour le moment. La partie est toujours en cours.

Tu as répondu à la question d’Alistair en essayant d’être le plus précis possible, avant de lui en poser une en retour. Tu es curieux de savoir ce qu’il pense des dragons qu’il côtoie depuis son enfance. Tu ne sais pas s’il te répondra honnêtement ou s’il préféra passer à un autre sujet, mais une chose est sûre l’animation des pièces est magnifique. Tu te laisses un instant distraire par ton fou qui quitte le plateau, chassé par le dragon-cavalier de ton adversaire, avant d’écouter ce qu’il a à te dire.

C’est à ton tour de jouer. Tu hésites un instant, prêt à bouger une pièce avant de te raviser de te choisir une autre. Ton action est vaine puisque Alistair semble avoir anticipé ton action en répondant rapidement avec une de ses tours. Plus le temps passe et plus tu sens que tu peux faire ce que tu veux, ton adversaire mène quand même la danse. Mais ce n’est pas parce que tu sais que tu vas perdre que tu lâches l’affaire, tu lutteras jusqu’au bout. Pas question de lâcher. Surtout qu’en écoutant Alistair, tu ne peux te retirer l’idée de la tête que c’est la personne parfaite pour devenir ton mentor ou, si jamais le titre ne lui plaît pas, quelqu’un qui pourra t’aider. Tu aimes vraiment sa façon de voir les choses.

Tu relèves le regard vers Alistair, même si c’est à ton tour de jouer. « That’s the reason why I came to see you. I want to learn from them too, but I also want to know how I can help them.² » Tu esquisses un bref sourire avant de reporter ton attention sur le jeu, bien décidé à tenter un coup un peu risqué. Cette fois tu ne comptes pas sur la jeune fille pour t’aider à déplacer les pièces, elle semble de toute façon avoir trouvé une nouvelle place au sol pour contempler le jeu. « I really like the way you see things.³ » Une fois la pièce déplacée, tu croises à nouveau le regard du chef de clan, peu importe si la partie se terminer maintenant ou non. « But I’ll respect your decision this time. Cross my heart.⁴ » Tu es sincère en disant ça. Tu sais que tu as dépassé les bornes en venant sans prévenir et que tu n’as pas fait d’effort pour mettre les formes quand tu as enfin eu l’occasion de discuter avec Alistair. Tu as eu une chance folle qu’il accepte de te laisser une nouvelle chance malgré ces échecs cuisants et au fond tu lui aies vraiment reconnaissant de ne pas t’avoir traité comme un enfant en te renvoyant. Oh, tu n’as pas envie de dire ‘au revoir’ à Alistair, pas encore, mais tu ne peux pas le forcer à t’accepter s’il ne le veut pas. Tu as déjà bien abusé de son temps, ton ventre finit même par gargouiller, enfin débarrassé du sentiment de nausée qui t’a pris pendant la traversée. Tu rougis brièvement, gêné par ce bruit qui s’entend plutôt bien. « Sorry. »

______________
¹ Tu as raison. Je dois leur montrer qui est le patron.
² C’est la raison pour laquelle je suis venu vous voir. J’ai envie d’apprendre d’eux aussi, mais j’ai aussi envie de savoir comme les aider.
³ J’aime vraiment votre façon de voir les choses.
⁴ Mais je respecterai votre décision cette fois. Promis.
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Alistair A. MacFusty
Alistair A. MacFusty
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MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyLun 27 Jan - 21:23

Ghostly Scotland
Alistair & Swann
On se croirait presque dans un décor de film, avec le feu qui craquèle dans la cheminée, les fauteuils confortables et les deux hommes qui jouent aux échecs, entourés par une myriade de fantômes. Vous l'avez vu, ce nouveau spectre, qui volète comme si de rien n'était dans le hall ? Pour les fans de Disney, vous lui trouverez une ressemblance frappante avec le père d'une certaine Merida. Il faut dire que sa moustache fournie, ses cheveux en broussaille et sa stature héritée des vikings et sa jambe gauche manquant à l'appel en font une représentation fidèle. On remarquera, en revanche, qu'il ne partage pas l'air de connivence qu'ont les autres membres de la grande famille.
C'est que le Cousin Duncan n'est pas des plus appréciés au château. Même la vieille Hildegarde, qui pourtant refuse de s'exprimer dans une autre langue que le français depuis plus de huit cents ans, est plus fréquentable !
Et pendant ce temps, la partie se déroule. Alistair écoute le jeune homme face à lui avec attention, ne ponctuant les réponses que de “[coloc=steelblue]”Check[/color]”1 pour accompagner le déplacement de ses pièces et enterriner le piège qui semble se refermer autour du roi blanc. Quoi que Swann fassse, impossible de se dépêtrer de la toile de l'araignée. Il faut croire que le chef de clan a balayé tous les cas de figure et sait précisément comment diriger cette fin de partie.
Un fin stratège. Bien plus que sa joueuse qui sera bien embêtée le jour où elle devra exploiter concrètement cette facette de lui en jeu.
Il ne répond pas aux promesses du Gryffondor. Il réfléchit, voyez-vous. Pas à la partie, non, il sait déjà exactement quand et comment elle se terminera, mais plutôt à la décision qu'il va prendre concernant le jeune homme bien entêté qu'il a face à lui.
Réflexion interrompue par un bruit des plus disgrâcieux. Si Alistair ne semble pas l'entendre – ou en tout cas ne le relève pas – ce n'est pas le cas de l'Oncle Gregory qui éclate d'un rire tonitruant depuis le haut de l'escalier. Rire qui se répercute dans le hall, et résonne comme un écho, ce qui résulte en une insupportable cacophonie. Cacophonie qui fait fuir la majorité des spectres amassés autour d'eux, d'ailleurs. La Cousine Emily fait un moue excédée et disparaît dans la cheminée, seule la Tante Hildegarde reste digne. Elle descend les escaliers comme si elle était toujours en vie, avec une grâce surprenante compte tenu de sa stature, alors que l'hilare, gras et petit époux qu'elle se traîne la suit d'un pas bien plus maladroit.
You should feed him, laddie, the lad is starving !2
Imperturbable, le seul vivant actuellement présent dans la pièce pousse une dernière pièce du bout du doigt. Le dragon-cavalier va se poser majestueusement à quelques cases de distance du roi adverse, lequel est désormais pris en tenailles entre une tour, un dragon et une reine. Cette dernière se fend d'un grand sourire suffisant, par ailleurs.
Check mate.
Le roi blanc jette sa couronne aux pieds de la reine noire, et d'un coup de baguette, Alistair fait disparaître le plateau.
You should probably get going. Isna someone waiting for you ?3
Il sait que le jeune homme est là depuis un certain temps et non, il ne compte pas l'inviter à dîner. Il se lève même de son siège, chasse les fantômes d'un geste de la main. La Tante Hildegarde disparaît, suivie par le rire gras de son mari, qui continue de retentir après leur départ.
You don't have to take the shuttle back, you can disparate from here.4 Il pourra aussi revenir en transplanant, chose que seuls ceux qui ont déjà foulé le sol de l'île peuvent faire. En revanche, il atterrira sur la plage où le bâteau s'ammarre, et nul part ailleurs : le clan vérifie l'identité de tous ceux qui arrivent, quels que soient les moyens employés.
D'un geste, Alistair désigne la porte au jeune homme. Il attendra que ce dernier soit sur le point de la pousser pour lui adresser une dernière parole.
I'll be expecting you every Sunday from next week, eight o'clock. Dinna be late.5
Inutile de préciser ce qu'un retard pourrait avoir comme conséquence sur la chance qu'il lui laisse ainsi.
Et puis, sans un regard en arrière, il s'enfonce dans les escaliers par lesquels son fils avait lui-même disparu quelques heures auparavant.
______________
1Echec.
2Tu devrais le nourrir, gamin, le gosse meurt de faim !
3Echec et mat. Tu devrais sans doute partir. Quelqu'un doit bien t'attendre, non ?
4Tu n'as pas besoin de reprendre la navette, tu peux transplaner d'ici.
5Je t'attendrai chaque dimanche à partir de la semaine prochaine, huit heures. Sois ponctuel.
07 / 01 / 2020
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Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: Ghostly Scotland   Ghostly Scotland EmptyMar 28 Jan - 23:03

Ghostly Scotland
7 janvier 2020
La honte ne fait pas partie de ton quotidien, il en faut beaucoup pour te faire rougir d’embarras. Mais là, devant Alistair MacFusty, que tu essaies de convaincre de de venir ton mentor durant une partie d’échec, avoir ton ventre qui gargouille te gêne plus qu’autre chose. Tu aurais du grignoter quelque chose durant l’attente au lieu de te perdre dans tes pensées bêtement. Seulement ton estomac n’était pas prêt à avaler quoi que ce soit après la traversée en mer. Tu n’es pas habitué à naviguer, tu es bien plus à l’aise sur un balais, dans les airs.

Tu sens quelques rougeurs discrètes prendre place sur tes joues, surtout quand tu entends le fantôme éclater de rire, visiblement amusé par ton gargouillement. Heureusement tu arrives facilement à mettre de côté ton embarras pour suivre la fin de la partie. C’est comme si ton ventre avait prévu que ça allait se terminer et qu’il était temps pour toi d’aller manger un morceau. Bien sûr, tu ne comptes pas t’inviter chez Alistair. Tu as déjà assez abusé de son hospitalité comme ça, inutile d’en rajouter une couche. « No, you don’t need to-¹ » Dis-tu en réponse au fantôme qui mentionne ta faim au chef de clan. Pourtant tu ne finis pas ta phrase, sentant que c’est inutile de préciser que tu ne comptes pas abuser de son hospitalité. De toute façon Alistair a déjà fait bouger sa dernière pièce, s’assurant ainsi la victoire. Tu regardes les dernières animations des pièces, avant que l’échiquier ne disparaissent d’un coup de baguette.

Tu relèves le regard vers Alistair qui te demande si tu n’as pas quelqu’un qui t’attend. Tu es conscient du temps qui s’est écoule depuis que tu as quitté la MUL. Tu n’as prévenu personne de ton départ, et même si tu n’as pas disparu pendant plusieurs jours, tu sais que certains de tes proches vont se poser des questions. Tu ne penses pas que tes grands parents ou tes aînés vont s’inquiéter pour toi, vous ne vous envoyez pas des messages tous les jours, même si Ash pourrait apprendre que tu as séché les cours. Tu n’es pas sous sa tutelle, étant majeur depuis longtemps, mais il est professeur à l’académie et tout le sait que les enseignants parlent entre eux. « You’re right, I sould go.² » Tu esquisses un sourire. « Thank you for this game. It was fun, even if I’m quite a terrible opponent for you.³ » Soyons honnêtes, Alistair t’a mené par le bout du nez du début à la fin, mais c’était plus intéressant que face à ton grand-père qui râle dès que tu ne joues pas assez bien.

Tu te lèves à ton tour, récupérant ton sac qui est resté à côté de la cheminée. Tu enfiles ton manteau, ton écharpe, prêt à subir un retour en bateau, avant qu’Alistair te rassure. Tu peux transplaner ? Mais quelle excellente nouvelle ! Tu n’es pas certain que tu aurais pu survivre à une nouvelle traversée sur la mer, surtout si elle est aussi agitée qu’à aller. « That’s a relief. » Souffles-tu, content de finir sur une note positive. Oh, tu te dis que c’est foutu avec Alistair, mais tu essayes de voir le bon côté des choses pour ne pas rentrer déprimer. De toute façon, tu comptes aller voir Drew, sa présence te fera du bien après cette journée. « I’m grateful for the time you gave me. And, again, sorry for coming unannounced.⁴ » Tu offres un dernier sourire à Alistair, un qui montre que tu es conscient de t’être comporté n’importe comment, avant de te diriger vers la porte. Tu poses une main sur le bois, prêt à la pousser, quand Alistair rajoute une dernière phrase.
Wait, what ?
Tu restes un instant interdit, répétant chaque mot dans ta tête, avant de te tourner vers lui. Tu ne t’attendais vraiment pas à ce qu’il te propose de revenir. Encore moins à ce que ce soit régulier ! Oh, bien sûr, tu es conscient qu’au moindre pas de travers, il n’hésitera pas à te foutre à la porte et à ne plus jamais vouloir te revoir, mais là tu ne penses pas à ça. Tu es bien trop heureux et ça se voit au sourire qui fend ton visage. « You can count on me ! Thank you so much !⁵ » Fini les soirées le samedi soir, tu feras tout pour être en forme et arriver à l’heure le dimanche. Heureusement que ça ne commence pas ce week-end, sinon tu aurais pu dire adieu au gala. Quelque chose te dit qu’Alistair doit y aller aussi et que vous serez amener à vous croiser là-bas.

Ton mentor a déjà tourné les talons, ne te prêtant plus la moindre attention, tu en profites alors pour sortir et rentrer chez toi en transplanant. Impossible de dormir maintenant, tu as besoin d’aller raconter ça à quelqu’un !

______________
¹ Non, vous n’avez pas à-
² Vous avez raison, je devrais y aller.
³ Merci pour cette partie. C’était amusant, même si je ne suis pas à votre niveau.
⁴ Quel soulagement. Je suis reconnaissant pour le temps que vous m’avez accordé. Et, encore, désolé d’être venu sans rendez-vous.
⁵ Vous pouvez compter sur moi ! Merci beaucoup !
(c) DΛNDELION
@Alistair A. MacFusty
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