Closure

Sujet: Closure Lun 18 Nov - 16:30

ClosureArthur & Nathanael

Sunday, October 13th

“Don't worry, Vee, I'll watch after her. Go.”¹
C'est avec une tendresse comme il n'en a que pour elle qu'Arthur s'efforce de rassurer sa soeur. Depuis les attentats de Poudlard, elle a beaucoup de mal à rester seule, ce qu'on peut comprendre, Elijah étant toujours dans le coma à Ste Mangouste. Bien sûr, Enid est toujours avec elle, mais ça lui pèse parfois de s'en occuper seule. Cet été, elle avait Uther chez elle très régulièrement, Arthur devant travailler plus que de raison. Mais depuis que ce dernier est retourné au pensionnat… Alors les deux aînés se relaient : Galaad vient la voir un jour, Arthur le second.
Et de temps en temps, on la décharge de la petite fille pour lui permettre d'aller au chevet de son époux. Et c'est exactement ce que fait le chef du bureau des aurors en ce dimanche matin.
Enid est ravie : elle a le droit à une journée entière avec son tonton-parrain et son chien, Mordred, qui est désormais plus grand qu'elle.
Arthur étreint sa petite soeur contre elle et la pousse gentiment dehors. Il lui rappelle qu'il sait très bien s'occuper de sa nièce et se force même à lui sourire. Et la voici envolée, partie pour Ste Mangouste. Et dès qu'elle a disparu, Enid tire sur la manche de son oncle, avec un grand sourire aux lèvres.
C'est de bonne guerre : elle va tenter de tirer profit de la situation autant qu'elle le peut.

“… Are you sure ? Wouldn't you rather have a burger ?”²
En plein Chemin de Traverse, en cette fin de matinée, Arthur retient la main de sa nièce qui, elle, tire dans l'autre sens en désignant une échoppe bien particulière du doigt. Il n'aurait jamais dû lui demander ce qu'elle voulait manger. Comment aurait-il pu anticiper qu'elle veuille absolument une pie ? Surtout que maintenant, le Carpe Diem propose des tartes salées, et qu'il va même pouvoir proposer un déjeuner à peu près équilibré à la gamine.
Mais il n'a pas tellement envie d'aller là-bas.
Bien sûr qu'il évite Nathanael. La dernière fois qu'ils se sont vus, les choses se sont déroulées d'une façon horriblement gênante. Non pas qu'il n'apprécie pas l'homme, bien sûr, et c'est bien ce qui rend leur relation compliquée : ils ne sont pas sur la même longueur d'ondes, et il a le sentiment que tourner la page est particulièrement difficile pour le pâtissier.
Il l'a bien vu, au mariage de O'Reiley. Les regards de loin, les tentatives pour lui parler. Il se sent lâche de l'éviter ainsi, lui qui d'ordinaire ne manque pas de courage. Mais il n'arrive plus à gérer la situation – l'a-t-il jamais géré, bougre d'abruti ? – et se sent débordé par l'affection que l'autre homme lui porte.
Et très mal à l'aise à l'idée de lui dire que ce n'est pas réciproque. D'autant plus qu'il lui a déjà dit, non ? Ils auraient peut-être pu avoir quelque chose, oui. Ils ont partagé quelque chose, quelque chose d'intense même. Mais quelque chose qui n'était pas solide, de toute évidence.
En tout cas, pas de son côté.
“Alright, alright…”³ cède-t-il, main de la gamine dans une de ses pattes, laisse de Mordred dans l'autre. Il précise à la petite fille qu'ils sont là pour une tarte salée et une seule part de tarte sucrée pour le dessert, et rien d'autre, mais sait très bien qu'elle voudra plus.
Et là, il ne compte pas céder le moindre pouce de terrain.
Cling !
La clochette de la boutique tinte à leur entrée, et Enid se précipite aussi sec sur la vitrine, un immense sourire aux lèvres. Arthur jette un regard à Mordred, lui ordonne d'un ton sans équivoque de rester assis près de la porte – désormais bien dressé, le chien obéit malgré l'odeur de son copain qui lui titille les naseaux – avant de rejoindre la petite fille jusqu'à la vitrine. Il la soulève pour lui permettre de mieux voir le choix sous son nez, guette également le choix des tartes salées – et si elles sont assez grandes pour les nourrir tous les deux ce midi, et aussi ce soir en comptant un couvert en plus.
Jusqu'à l'arrivée du propriétaire des lieux.
“Hi Nate,”⁴ fait-il d'un air un peu timide, alors qu'Enid salue Mr Cakes avec enthousiasme.
_____________
¹T'en fais pas Vee, je m'occupe d'elle. Va.
²Tu es sûre ? Tu ne préfèrerais pas manger un burger ?
³Okay, okay…
⁴Bonjour, Nate.
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Sujet: Re: Closure Lun 18 Nov - 19:34

Qui aurait cru que d'héberger et soigner une créature qui était autant à son opposé aurait pu relever un pâtissier à terre ? Peut être qu'il était loin d'un retour à la normale, et qu'il n'y serai jamais tant qu'il ne trouvait pas son équilibre, mais il ne se noyait plus dans ce nuage qu'il avait sur les épaules depuis un bon moment maintenant. S'occuper des autres était vraiment dans ses veines jusqu'au bout des ongles. Ce matin, il s'était levé aussi tôt que d'habitude. Il avait étalé ses pâtes, coupé ses fruits et ses légumes, avait fait chauffer son four avec un autre but : pensez à l'avenir. Ce n'était pas l'exemple qu'il voulait donner à son petit frère.

Même si les clients étaient moins présents, et ça c'était un fait que même sans les comptes, Nathanael pouvait facilement apprécier, il se donnait à fond. Ses vitrines brillaient, ses tartes et pâtisseries remplissaient les étals et resplendissaient, et il servit ses clients avec toujours autant d'attention. Quelle ne fut pas sa surprise, quand vers la fin de la matinée, alors qu'il s'apprêtait à fermer malgré les nombreux gateaux restants, une petite tête blonde poussa la porte de toute ses forces, aidée par un oncle gaga.

« Hello princess ! »

Il dit, dans un retour de son ancien sourire, peut être fatigué mais toujours aussi amoureux de cette petite fille. Et autant dire que son sourire était autant pour le tonton. Bien sûr, il y avait beaucoup d'amertume, et d'acidité, un poids installé sur son coeur en ce qui le concernait. Et cela venait autant des regrets qu'il avait concernant sa propre attitude que du regard qu'Arthur lui lançait depuis tout ce temps. Il avait essayé de le voir, au mariage d'Alexander et Aedan, pour réparer tout ça. Mais la réponse d'Arthur avait été sans appel, la fuite.

« Arthur. it's good to see you. »

Et ça l'était, vraiment. Il reporta toute son attention sur la petiote, l'aidant à choisir ce qu'elle voulait déjeuner. Il fit ses suggestions à Arthur aussi, lui montrant avec un petit peu de fierté ce qu'il faisait maintenant en salé. Il sorti comme par magie (mais sans magie) une sucette pour la petite, comme elle y avait droit à chaque fois qu'elle venait chez Nathanael.

« Eat in or take away ? »

Il demanda, sortant les assiettes, pour insister sur la première proposition. Il ne voulait pas tendre un piège à Arthur non plus, mais il voulait vraiment parler avec lui. Ou parler, et l'autre homme écoutait, hein. Tu n'as quand même pas peur, avec la petiote il ne t'arrivera rien.

« I'd love to... to chat with you, if you would give me a chance ? I was about to close up for today. »

C'était tout ce qu'il ferait, proposer. Ho, si Enid voulait des nouvelles de Cosmo et qu'il fallait absoooolument qu'il le fasse descendre pour les retenir, Nate en était capable. Mais il aurait vraiment préféré qu'Arthur reste de son plein gré, au lieu de constemment l'éviter.

***
Bonjour princesse !
Arthur. c'est bon de te voir.
Sur place ou à emporter ?
J'adorerais ... discuter avec toi si tu me laisserais une chance? J'étais sur le point de fermer pour aujourd'hui.

Sujet: Re: Closure Mer 20 Nov - 16:00

ClosureArthur & NathanaelLoin des considérations des deux adultes, la petite fille pose les deux mains sur la vitrine, soutenue dans les airs par les bras de son oncle. Qu'elle profite, d'ici quelques années, il ne pourra sans doute plus la soulever ainsi à bout de bras ! Et c'est avec des yeux débordant de gourmandise qu'elle dévore les pâtisseries succulentes qui s'étalent devant elles.
Arthur voit bien où va l'intérêt de l'enfant, et lui rappelle qu'elle doit manger des légumes avant d'avoir droit au dessert, ce qui contrarie brièvement Enid – brièvement car après un grognement digne de ceux de l'auror, elle consent à examiner les tartes salées, même s'il y a un peu de vert dessus.
Même que le vert, c'est beurk.
Mais pour une sucette comme celle qu'elle a vue apparaître dans la main du pâtissier, elle est prête à tout ! Alors elle gigote un peu pour faire savoir qu'elle veut retrouver le sol et, sitôt chose faite, fait savoir son choix à son tonton-parrain.
“Take a-…”¹ veut-il répondre sans réfléchir. Il n'a envisagé à aucun moment de rester sur place, vous pensez bien. Ce n'est pas qu'il n'a pas d'affection pour Nathanael, bien sûr, mais chacune de leurs rencontres, dernièrement, s'était plutôt mal terminée, vous ne trouvez pas ? Autant s'éviter de la peine, de la honte, de la culpabilité supplémentaire. Ils ont déjà, l'un comme l'autre, bien assez donné. Et si Arthur parvient à panser ses plaies, bien plus facilement que la joueuse l'aurait d'ailleurs cru, il n'est pas certain que ce soit le cas de l'autre homme.
La tension entre eux est toujours là. Intacte. Inchangée.
Et le simple fait que le pâtissier ait les assiettes à la main en dit long. Il veut qu'il reste, c'est évident. Il lance un regard rapide vers la petite fille qui bave déjà sur son futur dessert. Loin de se dire qu'il ne risque rien en sa présence – car il ne craint pas vraiment pour lui – il se dit plutôt qu'elle n'a pas à être le témoin d'une discussion pareille.
Il met donc un peu trop de temps à répondre, comme s'il pesait le pour et le contre.
Et donc, on obtient la réponse la moins engageante du monde : un long grognement embarrassé. Le voilà qui se retrouve, une fois encore, à trop réfléchir, et donc à se retrouver incapable de prendre une décision aussi simple.
“Would you have something for Mordred ?”²
Ah, le voici qu'il cède, tant que l'animal qui a bien grandi peut aussi prendre son repas ici. Mordred, d'ailleurs, s'est allongé par terre et redresse la truffe en entendant son nom. Il renifle l'air, se remet sur ses quatre pattes, avance d'un pas… Et voyant qu'on ne le dispute pas, vient s'installer à côté d'Enid, elle-même assise à une table de la boutique. Il s'allonge sagement, le museau retournant par terre, les yeux sur son maître.
Il sent la tension chez lui.
Sortant de la poche de sa cape une bourse de cuir, Arthur règle les parts de tarte salée, les desserts, avec même un extra pour la consommation du chien – bah oui, quand même. À aucun moment il se dit que cela peut être mal perçu, d'ailleurs. Et il s'installe, non sans avoir pris les deux assiettes et en veillant sur Enid.
Déjà pour qu'elle utilise ses couverts – dont il change la taille d'un simple coup de baguette, afin qu'ils s'adaptent aux petites mimines. Il lui met une serviette autour du cou, et, assis à côté de la petite, l'aide à couper sa part de tarte, bref, il s'occupe correctement d'elle comme l'oncle attentif qu'il est, tout en veillant à la laisser se débrouiller un peu.
“How have you been doing then ?”³ marmonne-t-il alors à l'attention de l'autre homme, sans agressivité. Puisqu'il veut discuter… Autant prendre de ses nouvelles.
Il a vu, avec les années, que c'est la meilleure méthode pour ne donner des siennes.
_____________
¹A emport-…
²Tu aurais quelque chose pour Mordred ?
³Comment tu vas, alors ?
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Sujet: Re: Closure Mer 20 Nov - 19:08

Un soulagement difficilement dissimulé passa dans l'air quand Arthur grogna son acceptation, et Nate déposa donc le déjeuner qu'il réchauffa avant de les mettre sur les assiettes à table, servant ses clients avec attention. Petite serviette pour Enid et son oncle, bouquet de fleurs séchées sur la table, couverts -qu'il vit Arthur rétrécir et son coeur de papa fondit à l'intérieur. Il prit le temps aussi de les laisser un peu tous les deux le temps de retirer la pancarte extérieur à la main, de fermer la fitrine et baisser partiellement les stores pour qu'il reste suffisemment de luminosité, mais qu'on comprenne que la pâtisserie était fermée.

« Will do. »

Nathanael répondit en voyant le chiot, tellement mieux élevé, rejoindre la petite famille. En montant les escaliers et en laissant les deux une minute, bien sûr que son coeur se serra fort en se rappelant que ce n'était pas et ne serait jamais vraiment la sienne. Il se laissa le temps, en haut des marches, de se reprendre. Arthur n'avait pas à subir ça. C'était pour tout le contraire qu'il avait insisté et qu'il voulait le voir, pas vrai. Inspirant un grand cou dans le pelage et plumage de Cosmo, qui sentait sa détresse. Et puis il revint auprès de ses invités avec une gamelle de croquettes qu'il posa à côté de Mordred avec de l'eau.

« He is so grown up... and so are you princess look at you... »

Il dit, gaga de la petite fille qui mangeait sans trop râler sa tarte aux légumes et au fromage de chèvre frais. C'était une victoire pour lui, qu'au moins une personne de cette famille apprécie autant sa cuisine. Il n'en voudrait pas à Arthur s'il ne finissait pas ses légumes. Il avait décidé que ça ne voulait rien dire. Il ne mangeait pas encore, mais vint prendre une chaise pour s'asseoir avec eux. Il aimait leur compagnie, il avait vraiment besoin de compagnie dans sa vie. Du genre qui compte, comme eux.

« I'm better... Working for Alexander and Aedan's wedding was very stressful but I don't know if you've seen Jesus ? He's been a lot of help. »

Il ne put s'empêcher d'essuyer le coin de la bouche de la petite quand Arthur était occupé avec son assiette, mais en dehors de ça, il les laissa gérer tous les deux.

« I can't hire him full time sadly... But I'm happy of his progress since he's been here with me. »

C'était devenu plus facile de parler de lui, récemment. Peut être depuis qu'il s'était renfermé tellement longtemps, et qu'il avait littéralement explosé sur un presque inconnu. Il parlerait probablement de Mthunzi à Arthur, un de ces jours. Peut être simplement pas maintenant qu'il y avait une petite fille avec eux. Il y avait beaucoup d'autres choses qu'il aurait voulu aborder, à vrai dire. Mais les étapes de leur amitié étaient encore trop fragiles pour qu'il se risque à ça, aussi.

« And you, Arthur ? You seem well. »

Et c'était sincère. Il savait aufond que la situation avec Vee ne devait pas etre simple, mais il avait l'air d'aller mieux, concernant celle dont on ne devait pas prononcer le nom. Et lui. Comment s'excuser de son comportement, et lui demander de revenir dans sa vie en même temps ? Il devait d'abord mériter sa confiance, et ça n'était pas chose aisée.

Sujet: Re: Closure Mer 20 Nov - 21:20

ClosureArthur & NathanaelEnid grimace, au départ, en voyant que sa tarte a décidément bien trop de trucs verts dedans. Nathanael s'est absenté une seconde, et la petite fille a eu le loisir de remarquer l'escroquerie : beaucoup trop de légumes dans son assiette. Arthur ne se démonte pas pour autant, sans trop qu'on sache si ça vient de son expérience de grand frère – qui a déjà dû gérer bien des situations comme celles-ci – ou sa fibre paternelle qui s'exprime. Sans doute un peu de deux, d'ailleurs.
On ne saura jamais sa méthode miracle, mais quand le pâtissier revient, elle mange consciencieusement, avec une maladresse touchante alors qu'elle veut utiliser ses couverts de la meilleure façon possible. Il corrige sa façon de tenir son couteau, avant de commencer à manger lui aussi.
Avec appétit comme toujours.
Mais sans vraiment apprécier tout le travail derrière. C'est que certains vivent pour manger… et lui mange pour vivre.
Nathanael revenu, Mordred peut accompagner son maître dans son repas – chose rare, habituellement il mange après ! – en fourrant son nez dans la gamelle, non sans l'avoir reniflée avant.
Même s'il ne parle pas, il écoute attentivement ce qu'on lui dit, hochant la tête, grognant parfois. Jesus ? Il n'est pas sûr de savoir de qui il s'agit. Il a bien remarqué le jeune homme qui travaillait avec lui autour du gâteau, était-ce lui ? Hm, un petit grognement pour acquiescer, histoire de. Et un autre quand Nathanael s'occupe d'essuyer la bouche de la gamine à sa place.
Il n'entend pas moins ce qu'on lui dit. Le fait qu'il ne puisse pas engager d'apprenti – les affaires vont-elles si mal ? – ou qu'il est content de transmettre son savoir – car n'est-ce pas ce qu'il lui dit ? – ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd, quand bien même ne sait-il absolument pas quoi répondre à ça.
Est-ce que ce sont les seules nouvelles ? Probablement pas. Est-ce qu'Arthur a envie d'en savoir plus ? Ce n'est pas tellement la question. Il y a fort à parier, d'ailleurs, qu'il soit déjà au courant de la venue de Mthunzi – voire de son installation – ici. Ce dernier est en effet sous surveillance depuis le bal de la Saint Valentin et son entrée officielle chez les Deathwings, il faut s'y attendre.
Il s'est d'ailleurs bien assez amusé avec ça, l'animal, à rendre les aurors lui collant au train en bourrique.
S'il est, en tout cas, il fait comme si de rien n'était. Et mine de rien, il est très doué pour ça.
“I'm alright,” fait-il laconiquement avant de manger à nouveau un morceau de tarte, avant d'attraper la main d'Enid alors qu'elle tente de glisser un peu de son repas vers Mordred. “Do not feed him,”¹ la reprend-il d'un ton ferme.
Et elle ne s'y trompe pas : elle remet son bout de tarte méconnaissable dans son assiette et recommence à manger avec plus ou moins d'adresse. Et une mignonnerie à toute épreuve.
“'Tis been difficult for Vee these past few months though, so we've been trying to… Not cheer her up, but stick together as much as we can.”²
Bon, au moins, Arthur accepte de dialoguer un peu. Mais il ne faut pas espérer en tirer beaucoup plus de lui.
Enfin, il n'a plus dans l'idée de se barrer en courant, et il se détend un peu, c'est déjà ça.
_____________
¹Ca va. Ne lui donne rien à manger.
²Ca a été quelques mois difficiles pour Vee, donc on essaie de… Pas de lui remonter le moral, mais d'être avec elle. (trad approximative)
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Sujet: Re: Closure Mer 20 Nov - 23:24

Sérieusement, même en essayant de ne pas retomber amoureux là comme ça, à côté vous aviez la petite fille la plus mignonne du monde, que vouliez vous qu'il fasse ? Si Nathanael tentait de garder son visage plus sérieux et fermé -comme à son habitude d'ours- pour ne pas mettre Arthur mal à l'aise face à ses sentiments, il n'essayait même pas de cacher quoi que ce soit quand ça concernait Enid. Complètement gaga. Et c'était d'autant plus difficile quand il voyait Arthur être un si bon oncle avec son attitude de papa.

Et puis, même si le sanglier de cornouiailles n'était pas très bavard, ça suffisait amplement au pâtissier. Il pouvait lire entre ses réactions et ses grognements. Il voyait bien qu'il écoutait et comprenait plus que ce qu'il disait sans avoir à mettre les mots dessus. C'était rare pour le pâtissier de se confier autant, et se laisser aller à être vulnérable comme ça. Arthur était un ami important et en temps normal il aurait plutôt fait semblant que tout allait bien, n'aurait rien évoqué de tout ça et aurait plutôt essayé de le faire parler. Mais il comptait trop pour ça, il lui semblait. Et peut être qu'il exprimait un peu de sa détresse aussi parce qu'il savait qu'Arthur ne sur réagirait pas comme d'autres gens proches de lui.

« I heard... I told her that should you need anything I'd be more than happy to help. »

Il dit, son language corporel plus franc et doux. Oui, son affaire plongeait dangereusement. Et si ça continuait d'ici les mois prochains il serait probablement obligé de prendre une décision difficile. Mais pour le moment, il tenait la tête hors de l'eau. Et comme toujours, aider les autres l'aidait lui. Et il tenait à cette petite famille, comme il tenait à Ulysse, Jesus, et même aider cette peste de Mthunzi avait été une chose importante pour le pâtissier. Il proposa à Arthur un thé ou un café pour aller avec son déjeuner, et une boisson pour la jeune fille -et qu'il n'essaie même pas de payer ça, où il se vexerait fort cette fois (essaie, Arthur, pour voir !). Il se servit un café pour lui même.

Il demanda des nouvelles d'Uther, et de la maison, et enchaîna lui même sur sa fierté concernant son petit frère à lui qui commençait à prendre son envol, et qui allait mieux que lui. Et au bout de plusieurs minutes simples, où lui même arrivait à se sentir un peu plus détendu, oubliant presque la douleur d'avoir vu Arthur délibérément l'éviter pendant des heures au mariage de deux très bons amis, Nate sentit qu'il était temps de ne plus tourner autour du pot. Il apporta les desserts, se prenant une fine part de tarte aux pommes pour lui (celle de Jesus, très exactement, qu'il avait faite pour lui et qui commençait à vraiment approcher la perfection), et se lança. Mieux vaut maintenant que jamais, pas vrai ?

« Listen Arthur. I wanted to... Apologize. »

Son ton état calme, et vraiment doux pour quelqu'un qui se sentait réellement coupable et responsable de la situation dans laquelle ils étaient.

« I was in a very bad place really but I should never have done what I did. I cannot take it back but I thought I owed you this. »

Il espérait que l'autre homme, qui n'était pas vraiment habitué à parler de toutes ces choses (ou parler en général) n'allait pas se sentir encore pire.

« Because you're such a good man, Arthur. And a good uncle. I would never want to hurt you again. »

Il sourit en regardant la petite fille qui ne suivait pas vraiment ce qui se passait parce que sa bouche et ses mains commençaient à être pleines de chocolat. Nate rit un peu. Un rire un peu triste, mais touché à la fois.

« Sorry, this was a bit too intense. Should I bring... You know who, downstairs ? »

Il montra l'étage et esperait qu'il comprenne qu'il parlait de Cosmo. Ca ferait plaisir à la petite de le revoir, et aussi au Doggamy de revoir son ami canin Mordred. Et ça permettrait à Arthur de se sentir moins piégé là dedans, peut être. Nate s'en voulait un peu. Il avait un peu dit ce qu'il voulait et encore une fois, avait mis Arthur devant le fait accompli. IL ne lui venait même pas à l'esprit qu'il soit possible qu'Arthur lui pardonne, en réalité. Mais il tenait à s'excuser malgré tout.

***
J'ai entendu ... Je lui ai dit que si vous aviez besoin de quoi que ce soit, je serais plus qu'heureux de vous aider.
Écoute Arthur. Je voulais ... m'excuser.
J'étais vraiment dans un moment difficile mais je n'aurais jamais dû faire ce que j'ai fait. Je ne peux pas retirer ce que j'ai fait mais je pensais que je te devais au moins ça.
Parce que tu es un homme bon, Arthur. Et un bon oncle. Je ne voudrais plus jamais te faire de mal.
Désolé, c'était un peu trop intense. Peut être que je devrais ramener... tu sais qui, en bas?

Sujet: Re: Closure Sam 23 Nov - 16:30

ClosureArthur & NathanaelLa tasse de thé à moitié entamée a été négligemment abandonnée sur un côté de la table. Enid, lasse d'être sur sa chaise, est partie jouer toute seule, revenant de temps à autres vers Mordred et puis quand le dessert arrive, elle vient grimper sur les genoux de son oncle.
Elle commence à fatiguer, se dit-il, reconnaissant les signes de la petite fille ayant besoin d'une bonne sieste. Arthur la cale contre son bras alors qu'elle se fait une place contre lui, guette régulièrement : le pouce dans la bouche, mais elle ne serre pas encore son doudou contre elle. Il a encore un peu de temps avant que la fatigue ne la fasse chouiner et qu'il soit vraiment nécessaire de la mettre au lit pour une heure ou deux.
Elle picore dans sa petite part de tarte au chocolat – qui sera certainement avalée par son oncle, au final – et s'en colle partout, alors que lui a choisi de la tarte aux figues.
Il a assez peu parlé, comme à son habitude, mais au fur et à mesure de la conversation, il s'est montré plus naturel, plus spontané, malgré la tension qui pique toujours un peu l'atmosphère autour d'eux. Il a donné quelques nouvelles d'Uther – on n'est que mi-octobre et il a déjà reçu une lettre de l'école pour lui signaler qu'il a déjà bien trop de retenues – écoute celles qu'on lui donne de Hyacinthe, tente même maladroitement de rassurer Nate face à cette indépendance et à la vie nouvelle qu'elle lui apporterait.
Et alors qu'il glisse sa main sous la part de tarte – vous pensiez quand même pas qu'il allait la manger avec des couverts ? – il entend le pâtissier reprendre la parole, et s'interrompt net dans son geste.
La part dans la main, il se redresse à peine, un sourcil haussé en entendant Nathanael faire son laïus. Lentement, très lentement, il amène la pâtisserie à ses lèvres et mord dedans sans réelle gourmandise, concentré sur ce que disait l'autre homme.
Et tout ce qu'il parvient à faire pour montrer son agacement est un long grognement mécontent. Rien qui ne fasse bouger Enid qui, avec le pouce dans sa bouche maculée de chocolat, a fini par caler sa petite tête contre son torse.
“Don't apologize for fuck's sake,”¹ fait-il d'un air râleur.
Voici qui fait réagir la petite fille qui se redresse, sourcils froncés dans une moue tout ce qu'il a de plus Thorn, ce qui la fait ressembler de façon frappante à son oncle.
“You're saying bad words !”² reproche-t-elle de cette mine sévère. Arthur baisse les yeux vers elle, sourcils haussés. On peut même voir un petit sourire en coin, très subtil, à peine esquissé, alors qu'il se fait reprendre comme un enfant.
Elle a raison. Il aurait dû faire attention : on ne parle pas n'importe comment quand un enfant est dans les environs. Mais en même temps, Nathanael avait sans doute bien besoin qu'on lui fasse comprendre qu'il devait arrêter de s'excuser sans cesse.
“You're right, I'm sorry sweetie,”³ concède-t-il. Ça semble suffire à la petite fille qui se recale dans ses bras, essuyant au passage sa petite bouche sur le tee-shirt de son oncle. Eh oui, s'occuper d'un enfant, c'est aussi ne plus jamais avoir une seule fringue propre.
“Nonetheless, you owe me nothing Nate. Stop brooding over it.”⁴
Parce que bon, ça n'a plus tellement sa place entre eux, si ? Après tout ce temps… Il est temps de tourner la page et de cesser de remuer sans cesse les erreurs commises, les choix hasardeux… Ce qui est fait est fait. Aujourd'hui, il faut avancer.
Et lui, après deux ans dans le noir, y arrive enfin.
Il remue une épaule pour caler correctement la petite fille contre lui à la proposition qui suit, guette Enid et son air fatigué.
“What d'you think sweetie ? Do you want to play with Cosmo before going for your nap ? I'm sure you remember Cosmo, Mordred's friend ?”⁵
Mordred, lui, a très bien compris de qui on parlait. Il s'est redressé et tourne un peu, jusqu'à aller se mettre en bas de l'escalier – il a bien senti que le copain est là-haut. Il chouine même un peu : il aimerait monter, mais le maître a dit de rester là.
“Let's bring him down, at least for a little while. But I'm afraid we won't be staying long, Enid needs her nap…”⁶
Mais Enid quittera ses genoux dès qu'elle entendra Cosmo descendre, et jouera joyeusement avec les deux animaux.
Amie des bêtes… Ca aussi, il faut croire que c'est dans le sang.
_____________
¹Ne t'excuse pas, ptain !
²Tu as dit un gros mot !
³Tu as raison, pardon ma puce.
⁴Quoi qu'il en soit, tu ne me dois rien Nate, arrête de ruminer dessus.
⁵Qu'en penses-tu ? Tu veux jouer avec Cosmo avant d'aller faire la sieste ? Je suis sûr que tu te souviens de Cosmo, l'ami de Mordred ?
⁶Qu'il descende, pour un petit moment au moins. Mais on va pas pouvoir rester longtemps, Enid doit faire sa sieste.
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Sujet: Re: Closure Sam 23 Nov - 17:41

Arthur était peut être le genre d'homme coincé sur un mariage avorté pendant des années, avec une femme qui ne l'aimait pas assez pour rester, mais Nathanael s'intéressait d'avantage à ce qu'il pouvait réparer. Et le lien qu'il avait avec Arthur était trop précieux pour lui. AUssi précieux que de le voir avec sa petite nièce et ses manières de Thorn. C'était bluffant comme ces deux là se ressemblaient. Et Nate sentait son coeur fondre pour les deux. Il afficha d'abord un air un peu fermé avant de comprendre pourquoi Arthur réagissait comme le rustre qu'il était. Et puis, comment ne pas sourire, voire rire un peu, en le voyant se faire reprendre comme ça.

« She's right you know. »

Il soupira doucement. Soit. Si arthur voulait qu'il arrête de s'excuser, il le ferait. Mais il n'était pas d'accord. Il lui devait beaucoup. Arthur l'avait libéré d'un poids et de menottes qui l'emprisonnaient depuis un long moment maintenant. Et non, les choix qu'il avait faits n'étaient pas hasardeux. Du moins pas le concernant. Qu'Arthur le voit ou pas n'était plus son problème, c'était vrai, mais... Ca ne voulait pas rien dire, pour lui. Il gratouilla la tête de Mordred qui avait compris avant la petiote les mots de son maître.

« We could go upstairs together, it's a bit less dangerous to play around. »

Il proposa. Il povuait ranger plus tard, surtout que ça prendrait du temps et qu'il voulait profiter de leur compagnie un peu plus longtemps. Vous la sentez, la solitude de Nathanael, là ? Aussi heureux qu'il était pour Hyacinthe, c'était un coup dur pour lui, encore un autre, de ne plus l'avoir avec lui. Soit Arthur avait senti ça, soit il avait compris qu'il n'allait pas y couper. Il n'empêche qu'une fois les assiettes terminées, et celles ci mises à tremper, il éteint les lumières principales et les invita à monter pour retrouver Cosmo, déjà debout et prêt à les accueillir. Après un festival de postérieur reniflé, et de lechouilles faites à la petite fille, Nathanael guida cette dernière jusqu'au panier à jouets pour lui montrer ses préférés et l'aider à jouer avec lui.

Quelques minutes plus tard, elle s'était endormie avec les deux chiens, magiques et non magiques dans le gros panier moelleux. Nate avait apporté une couverture pour elle, mais il comprendrait parfaitement si Arthur préférait la prendre avec lui sur le canapé. Il s'était préparé à ce qu'Arthur fasse une visite éclair, voire à ce qu'il parte directement après ce qu'il s'était confié, mais en même temps, il avait envie de profiter un peu de cette présence amicale. Sans trop culpabiliser, puisque c'était ce qu'Arhur lui demandait.

« I had another question for you actually. Concerning... My situation. »

Il releva les yeux pour observer le salon qui l'entourait. Lorsque Hyacinthe habitait encore là, ça faisait sens de garder toutes ces choses autour de lui, elles représentaient leur famille, les souvenirs de leurs parents. Mais seul, ça alourdissait plus qu'autre chose.

« There's nothing to worry about it's just... I'm thinking of selling the shop and start afresh. »

Il serrait ses mains l'une dans l'autre, accoudé sur ses genoux.

« It's almost been a year now... And I don't think they will find anything to help me now, nor has it ever been on their mind much, appart from helping them catching those DeathWings. They're trying to be polite about it but I can tell. There's not point for me to keep clinging to the past. There's a moment where you just need to... to move on. »

Il dit, soupirant mais gardant un air aussi neutre que possible. Il n'était pas question d'accabler Arthur, là. Ce n'était pas sa faute si le gouvernement n'avait pas envie de se soucier des conséquences du drame de la St Valentin sur un seul homme. Ils savaient assez à faire avec les DeathWings qui courraient en liberté. Non... Il s'agissait surtout de se confier. A un ami. Quelque chose qu'il n'avait pas réussi à faire depuis des années. Peut être qu'il y arrivait avec Arthur parce qu'il savait que ce dernier était logique, et qu'il n'irait pas l'accabler de culpabilité (plus qu'il ne culpabilisait lui même.)

« Would you come... Visit me ? Once I find my place ? »

***
Elle a raison tu sais.
On pourrait monter ensemble, c'est un peu moins dangereux de jouer là haut.
J'avais une autre question pour toi. Concernant ... ma situation.
Il n'y a rien à craindre, c'est juste ... Je pense à vendre le magasin et recommencer à zero.
Ca fait presque un an maintenant ... Et je ne pense pas qu'ils trouveront quoi que ce soit pour m'aider maintenant, et cela ne les a jamais beaucoup préoccupés, à part pour les aider à attraper ces Deathwings. Ils essaient d'être polis à ce sujet mais je ne suis pas idiot. Ca ne sert à rien que je continue à m'accrocher au passé. Il y a un moment où il faut... avancer.
Est-ce que tu viendras... me rendre visite? Une fois que je trouve ma place?

Sujet: Re: Closure Sam 23 Nov - 22:13

ClosureArthur & Nathanael“Upstairs ?”
On entend la surprise dans la voix, mais Arthur ne tarde pas à trancher. Ce qui lui fait accepter, lui qui ne demande qu'à rentrer chez lui ? Dur à dire. A-t-il senti le besoin de compagnie de l'autre, ou bien se dit-il que ce sera plus pratique pour la petite qui tombe déjà de fatigue ? Ou bien peut-être est-il résigné ?
En tout cas, il repose la petite fille à terre, aide du bout de sa baguette Nathanael à débarrasser – il est certes peu doué avec les sorts ménagers, mais il peut quand même aider, non ? – et le suit à l'étage.
Il est alors beaucoup plus simple pour lui de faire ce trajet que la dernière fois où il s'était cogné partout, et s'était même largement étalé dans les escaliers. L'ambiance était alors bien différente.
Voyant le mouvement, et invité à le suivre, Mordred ne se fait pas prier pour grimper les escaliers huit à huit – bah oui, il a quatre pattes lui ! – pour rejoindre son copain. C'est qu'il est aussi grand que lui maintenant ! Et il est fin heureux, tourne en tous sens, renifle joyeusement, bref, il est content. Enid, qui arrive juste après, les rejoint de ses rires enfantins, de ses câlins tendres et de ses caresses maladroites. Elle se laisse docilement attirer au panier à jouets, chouine un peu pour un motif dérisoire et va jouer avec les deux bêtes. Ces deux là, une fois qu'ils ont fini de se tirer les oreilles et de se renifler l'arrière-train, sont tout à la gamine, et ça se finit dans le panier où tout ce beau monde a bien du mal à se caser.
Ayant assisté à la scène avec un air quelque peu attendri, Arthur laisse l'enfant assoupie pendant quelques instants, le temps d'être sûr qu'elle dorme profondément et utilise la couverture de Nate – non sans un signe de tête pour le remercier – pour envelopper complètement sa nièce et la soulever de ses confortables oreillers.
Dormir avec un animal n'est pas une bonne idée pour un tout petit, se souvient-il avoir lu quelque part. Quelque chose en rapport avec les poils, les allergies, et tout ces trucs là.
Il va ensuite s'installer sur le canapé, calant la petite sur ses genoux pour qu'elle soit bien à l'aise. Et elle remue à peine dans son sommeil, la joue appuyée sur l'épaule de l'homme, la bouche grande ouverte qui va sans toute baver abondamment, tôt ou tard, sur le tee-shirt déjà plus très frais.
Les deux canidés ne s'offusquent pas : Mordred se recale, attrape l'oreille de Cosmo qu'il mordille gentiment mais sans vraiment être encore très joueur. C'est que la petite a le sommeil communicatif !
“Tell me”¹ relève-t-il quand on lui dit vouloir lui parler d'autre chose. Une autre question, visiblement, et il y a tout à parier qu'Arthur lui sera d'un aide quasi-nulle. Donner des conseils, lui ? Sur un plan personnel ?
Oh. Vendre le magasin.
Ah oui, en effet, grosse décision. Quant au ministère… Il préfère ne pas se prononce dessus. Lui-même a ses propres griefs, et préfère ne pas les partager – pour ne pas affoler ceux qui ne sont pas à l'intérieur.
“Well, I guess ? What do you have in mind ?” s'enquiert-il bien plus naturellement que tout ce qu'il avait fait jusqu'ici. “Going on the muggle side of London ?”²
Spontané et suivant un cheminement de pensées tout à fait logique, il ne se rend pas compte de la maladresse de la question. C'est fait sans arrière-pensée, sans se dire que ce serait un changement de vie radical pour le pâtissier ; à la rigueur, ne serait-ce pas plus épanouissant pour lui ?
_____________
¹Dis moi ?
²Euh, j'imagine ? Tu penses à quoi ? A aller du côté moldu de Londres ?
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Sujet: Re: Closure Dim 24 Nov - 20:56

C'était une douce torture que de voir cet homme, si dur et si professionnel les trois quart du temps, mais qui avait aussi tellement de mal à montrer de la tendresse, soulever avec autant de douceur la petite fille endormie pour la prendre sur ses genoux. Nate sentait son coeur se serrer comme dans un étau invisible, et en meme temps, il lui semblait que l'air emplissait ses poumons en voyant la scène. Il lui avait rendu son sourire pour la couverture, et puis avait soupiré. Il était aussi heureux pour Cosmo, son compagnon si fidèle avait l'air si confortable en la compagnie de Mordred, maintenant qu'ils se connaissaient un peu mieux et surtout que le chiot était plus calme. Tel le gros ours qu'il était, il se laissait sauter dessus, mordiller, et escalader sans broncher. Et puis il accompagna le canidé qui ne lui ressemblait pourtant pas du tout dans le pays des songes.

Il proposa un nouveau thé à Arthur, ou quoi que ce soit qui pourrait lui faire envie -après tout, il le séquestrait presque conter son gré, il lui devait bien ça. Et puis il prit place dans le fauteuil à côté pour leur laisser la place. C'était compliqué de trouver les mots, pour lui. Les choses étaient sorties de façon plutôt brutes, ce qui était surprenant quand on connaissait le bestiau. Peut être qu'Arthur avait un de ces pouvoirs sur lui. Celui de l'empêcher de garder quoi que ce soit à l'intérieur. Fut un temps, jamais Nate ne lui aurait autant couru après tout en sachant pertinemment que c'était perdu d'avance comme c'était le cas. Et c'était bien la première personne à qui il avait jamais pu se confier. Peut être que c'était plus facile parce qu'il n'avait pas l'impression d'alourdir ce dernier ? Arthur ne se faisait pas de soucis pour lui. Ce n'était pas comme s'il pensait à lui tout court, hein.

« I'm not sure... I don't really belong there. And I don't really belong here either. »

Il avait dit, de sa voix calme habituelle. Il ne trahissait pas beaucoup d'émotion, mais c'était une situation qui le travaillait énormément. Il gardait ça à l'intérieur depuis des mois et des mois, sans avoir qui que ce soit à qui pouvoir se confier. Et la situation dans laquelle il s'était mis n'avait vraiment pas aidé son moral. Accoudé, le dos abattu, il devait avoir l'air plus au bout du rouleau qu'il ne voulait l'admettre.

« I thought I could go back to medimagic somehow, I went back to the MUL to follow evening classes but... I saw how far from operational I was. It's just... so frustrating. Not being able to do anything, you know ? »

Ce à quoi les gens répondaient généralement par des banalités. Ou le fait qu'il avait fait quelque chose, en buvant cette potion, ce fameux jour là. Des dizaines de vies sauvées, pas vrai ? Mais ça n'allait pas suffire au pâtissier. Il soupira à nouveau, et puis sourit en relevant sa tête face à Arthur et la petite scène de famille.

« Maybe I could set in somewhere near Cardinham Woods ? I really liked that place. And I could do with some nature right now. »

Ce qu'il y ferait, à part faire son ours ? Aucune idée. Mais il n'était plus heureux nul part en ce moment, et plus le temps passait plus la boutique qu'il avait mis tellement de temps à construire avait de chance de disparaîrte.

« Would you visit us ? I could use a running buddy sometimes. »

Il demanda, comme un simple service. Il en avait beaucoup trop demandé à Arthur jusqu'ici. Il était temps de reprendre à zéro, s'il voulait le garder en temps qu'ami.

***
Je ne suis pas sûr ... je n'appartiens pas vraiment là bas. Et je n'appartiens pas vraiment ici non plus.
Je pensais pouvoir revenir à medicomagie, je suis retourné à la MUL pour suivre des cours du soir, mais ... j'ai vu à quel point j'étais loi d'être opérationnel. C'est juste ... tellement frustrant. Ne rien pouvoir faire, tu sais ?
Peut-être que je pourrais m'installer quelque part près de Cardinham Woods? J'ai vraiment aimé cet endroit. Et je pourrais faire avec un peu plus de nature en ce moment.
Tu nous rendrais visite? Je ne serais pas contre un camarade de course.

Sujet: Re: Closure Lun 25 Nov - 20:28

ClosureArthur & NathanaelN'appartenir à aucun monde est une sensation familière pour Arthur.
Être en décalage permanent. Chercher sa place sans jamais la trouver.
Il a un geste un peu gauche trahissant son malaise, un mouvement de tête et d'épaule alors que les mots résonnent en lui. Ça ne l'aide pas vraiment à être d'un soutien plus solide, d'ailleurs, parce que maintenant, il ne sait plus trop comment réagir. D'autant plus que son geste a dérangé Enid qui gémit et remue sans se réveiller.
Merde.
Pour le coup, il n'ose plus bouger.
Et manque de louper la suite de ce que lui dit le pâtissier, se retenant de lui faire remarquer que la médecine magique n'est peut-être pas le choix le plus judicieux qu'il aurait pu faire. Il n'a certes pas beaucoup d'empathie, mais c'est pas un connard non plus – quoique.
En revanche, il n'est pas d'accord avec le fait qu'il ne soit plus utile à rien. Ça se voit bien dans son expression, autant que ça s'entend dans son grognement mécontent. Rien qui ne décourage l'autre homme dans sa réflexion, en tout cas, alors qu'il lui parle de cette forêt qu'il connaît bien, celle où il l'avait emmené observer les sangliers.
“Cardinham Woods ? Isn't it a bit remote ?”¹ dit-lui, lui qui vit dans un cottage à mille lieues de toute autre habitation, avec pour seul voisin la mer toute proche ? Oui, mais lui peut transplaner où il veut quand il veut. Nathanael, en revanche…
Oui, Arthur est quelqu'un de désespérément pragmatique.
“You'll probably need a car if you go there, even if people come and visit you…” Lui compris, s'entend. Mais ça se comprend bien, non, dans les sous-titres ? Roh, le pâtissier sait bien les lire, non ? Espérons le, parce qu'il ne le précise pas, et a l'impression que son intervention est limpide. “But you'll find something to do there. It is so remote they probably need a doctor around.”²
C'est toujours avec ce même naturel, cette même spontanéité qu'il suit un cheminement de pensées qui, à ses yeux, est tout ce qu'il y a de plus logique. Puisque le pâtissier souhaite retourner dans les métiers de contact, dans la santé, autant qu'il fasse quelque chose à son échelle, non ? Pas besoin de magie pour soigner les autres, et puis ce coin des Cornouailles est tellement perdu qu'il n'y a probablement plus aucun médecin à des miles à la ronde…
Encore une fois, il est loin de se dire que son ami – oui Arthur, c'est ton ami, je sais pas que tu as pas l'habitude, mais tu as un ami ! – n'est pas dans un changement de vie aussi radical, même si une telle reconversion serait logique.
“Cosmo will probably like it there, anyway. Afterall, it's remote enough for him to be able to wander around.”³
Enfin, ça demanderait quelques précautions, bien sûr. Avoir un tel familier alors qu'il ne peut plus pratiquer de magie est un véritable défi, en tout cas. Mais ça permettrait des libertés supplémentaires pour l'animal, et peut-être pour son maître aussi.
Le danger de l'isolement ? Il passe complètement à côté, pas tant par manque d'empathie, mais plutôt parce qu'il l'a recherché, lui aussi. Ce n'est pas pour rien qu'il vit au bout du monde. À la différence qu'il ne supporte pas la solitude bien longtemps, et a du mal à rester enfermé.
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¹Le bois de Cardinham ? C'est pas un peu paumé ?
²Tu vas probablement avoir besoin d'une voiture si tu vas là-bas, même si des gens viennent te rendre visite… Mais tu trouveras bien quelque chose à faire là bas. C'est tellement paumé qu'ils ont sans doute besoin d'un médecin dans le coin.
³Cosmo devrait aimer le coin, en tout cas. Après tout, c'est assez reculé pour lui permettre de se balader.
:copyright:️ 2981 12289 0

Sujet: Re: Closure Mar 26 Nov - 2:32

Une chose touchait le pâtissier malgré tout, c'était qu'Arthur essayait. Oh, il était mauvais. Très mauvais. Mais il essayait de l'écouter, et de comprendre. Est-ce que c'était le début d'une amitié, au delà des sentiments qu'il avait encore pour lui et qu'il s'évertuait à réprimer ? Il ne pouvait s'empêcher, malgré le nuage gris au dessus de lui, de lui reconnaître ça.

Remote, hey. Arthur, n'as tu pas compris que c'était justement ce que Nathanael cherchait ? A fuir dans un coin loin de tous où il ne se sentirait plus aussi inadéquat. Aussi loin que possible de la magie, et la non magie, en tout cas. Il essayait d'imaginer une vie après la perte de sa magie et c'était ce qui lui venait a l'esprit. Ce que ni lui ni Arthur ne disait, c'était que sans sa Médicomagie, il n'était plus tellement un docteur. Avoir été étudiant à la Mul et sur le terrain lui avaient appris beaucoup de chose et sa curiosité aussi mais on n'est pas au courant de la moitié des virus et maladies Moldues ni la façon de les soigner.

« He would... I asked a friend for something to... Disguise him for when we go out for a run. »

Peut être que c'était ce qu'il lui fallait. De la distance. Du temps. Peut être qu'il avait eu besoin d'entendre qu'Arthur serait là de temps en temps. Même si sa façon de lui répondre laissait entendre qu'il ne voyait pas la moitié de ce qui assombrissait le ciel du pâtissier. Ce dernier changerait discrètement le sujet pour parler d'avantage de travail en générale du quotidien d'Arthur, du sien. Mais on était loin de la conversation a coeur ouvert que Nate (et la joueuse hein, ne nous leurons pas !) avait espéré. C'était un coup dur, pour lui. Mais peut être une réalisation qu'il était temps d'arrêter d'espérer.

« Tell Vee she can come hang up any time she wants... And you two as well. »

Il dit, se penchant pour déposer un baiser sur les cheveux blonds de la petite. Arthur n'en aurait pas, lui. Mais un de ces sourires calmes et peut être un peu mélancolique, affectueux. Parce que malgré tout ça, il tenait beaucoup à lui. Là, tout de suite, c'était le fil qui le tenait en vie. Arthur, Hyacinthe et les autres.

« Don't be a stranger, Arthur. »

Il ajouta à la porte. Et il laissa partir l'Auror et sa nièce.

Sujet: Re: Closure