Les journées allaient et venaient au Département de la Justice Magique et le bureau des aurors était débordé depuis l'attaque de Poudlard. Lou repensait à cette journée avec une amertume rare: venue pour y retrouver ses amies, elle venait tout juste de transplaner dans le parc quand le château avait projeté sur elle ses débris d'histoire, la menant directement à Sainte Mangouste. Premier jour au bureau, depuis son arrêt de travail, Lou sentait une sorte d'angoisse monter du plus profond de son être: elle qui avait tant travaillé pour se faire sa place n'avait pas su voir ce qui allait arriver, n'avait pas pu faire quoi que ce soit après coup pour arrêter les coupables. Elle se sentait idiote et impuissante, à la fois fragile et inutile. Pourtant, son arrivée à son bureau fut auréolée de paroles bienveillante, de souhait de rétablissement, de petites attention qui lui tirèrent un sourire. Revenir au sein des siens avaient du bon et Lou se sentait soudainement mieux. Protégée par la table sur laquelle s'était empilée des dossiers, elle avait jouer de paperasse une bonne partie de la matinée tandis que la pièce regroupant les chasseurs de mages noirs se vidait petit à petit. Alors qu'elle était plongée dans les rapports des différents aurors intervenus le jour de l'attentat de Poudlard, Lou fut dérangée dans sa lecture par un ordre direct de son chef et plia bagage pour prendre connaissance de son acte de mission.
Elle avait eut une mine des plus surprise en voyant qu'Elladora n'était pas là: ce n'était pas son habitude mais elle devait avoir une bonne raison, songea la jeune femme alors qu'on lui remettait la pochette cartonnée contenant les informations nécessaire à l'accomplissement de sa mission. Mais en ouvrant le dossier, elle fut surprise de voir qu'Ella n'y était nullement mentionnée. Une mission sans sa binôme, sans mentor du bureau des aurors, mais pas en solitaire ! Son premier arrêt était à quelques mètre, au bureau des Tireurs d'Elite où on lui avait attribué un nouveau coéquipier temporaire. Immédiatement, la vélane songea à Antares. Le sort aurait-il voulu que les deux amis se retrouvent dans une mission en binôme ? Qu'ils partagent enfin un moment, un vrai, depuis la soirée où elle était venue pleurer dans ses bras le départ d'Aaron pour les Etats-Unis ? Ses pas la menèrent jusqu'au lieu de rendez-vous, mais ce n'était pas Antares qui l'attendait. Une once de déception envahie le coeur de la sorcière dont le romantisme avait été exacerbée par le mariage récent d'une de ses meilleures amies. « Lou Nightingal, bureau des aurors. » se présenta-t-elle, tendant une main polie vers la brune qui serait sa coéquipière.
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Sujet: Re: What do you say to the god of death ? Mar 5 Nov - 18:36
What do you say to the god of death ?Je glissais une mèche derrière mon oreille en lisant mon dossier de mission. Comme d’habitude en ce moment je ne souriais pas plus que cela, le temps n’était pas à la plaisanterie. Avec ce qu’il s’était passé à Poudlard… Nous aussi nous couillions sous les demandes et les missions, enfin, ce n’était pas important, ni grave, je m’occupais soigneusement et j’oubliais le reste. Mission, mission et rien d’autre. Et le soir je rentrais m’occuper de Plumeau… Chacun son truc. Moi je faisais mon travail… C’était sans doute pas une vie, mais les gens, que j’aimais, disparaissaient doucement de ma vie… Petit à petit j’étais isolée et je finissais par parler à mon chat seule le soir. Au moins lui n’allait nulle part. Je relus avec attention la mission du jour avant de me lever. Ça allait être l’heure, je ne serais pas en retard. Jetant ma veste en cuir sur mes épaules, je glissais ma baguette dans son étui avant de sortir du bureau. J’observais avec attention la jeune femme avec attention avant de sourire et de lui serrer la main.
« Salut, Déborah Chester, tireuse d’élite, enchantée de te connaître enfin. Antares arrête pas de parler de toi. »
Oui, j’adorais mettre les pieds dans le plat, c’était même ma spécialité. Enfin, pour l’instant, nous avions à capturer quelques trafiquants qui commençaient à être trop dangereux pour qu’on les laisse faire… Surtout à cette période de l’année. On s’approchait de noël et avec Poudlard tout le monde était à cran. Je rajustais ma baguette dans un geste habituel en plissant légèrement le nez en me dirigeant vers la sortie.
« Techniquement, je suis aujourd’hui sous tes ordres, c’est ce que disait mon ordre de mission. Est-ce que tu as des idées… envies… plans particuliers à donner ? Qu’on se mette d’accord avant de passer à l’action. On est que deux, mais de ce que j’ai entendu, tu fais partie de l’élite. Du coup je t’écoute. »
C’était dans l’ordre de mission : je serais aux ordres de l’aurore pour cette fois. Je veillerais que sa jolie petite tête reste sur ses épaules. Cela irait mieux. :copyright: 2981 12289 0
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Sujet: Re: What do you say to the god of death ? Jeu 14 Nov - 15:05
Elle n'aurait su dire si c'était le soulagement ou la déception qui primait alors qu'elle constatait l'absence évidente d'Antares: les missions des tireurs d'élite étaient imposés ou sur la base du volontariat ? Elle se demandait bien ce que son ami avait pu penser de voir Deborah le remplacer dans ce binôme. Peut être était-il tout aussi gêné qu'elle de la soirée passée, des confessions faites par la demi vélane ? Néanmoins, elle ne voulait pas paraitre trop insistante ou désagréable envers sa nouvelle partenaire: Deborah n'était en rien responsable des choix d'Antares, ou de leur supérieur hiérarchique. Alors ... « Enchanté Déborah ! J'espère qu'il ne t'a pas trop embêté avec ça ? J'ignorais qu'il parlait de nous au boulot ? » Dans le nous, Lou incluait le reste du groupe d'ami: Blanche, Nyx, Charly, n'imaginant guère l'ancien Gryffondor ne parler que d'elle. Après tout, ils avaient toujours tout fait à 5 alors qu'est-ce qui la ferait sortir du lot ? Adressant un sourire à la sorcière, elle lui montra, d'un signe de tête, deux fauteuils disposés autour d'une petite table, afin de s'y installer pour le briefing. Sans attendre de réponse, la vélane s'installa, ouvrant la pochette de papier kraft pour en sortir divers documents. « La mission est plutôt simple mais par mesure de précaution, le bureau a préféré affecté un auror et un tireur d'élite au cas où les choses tourneraient mal. » expliqua-t-elle scolairement. « Le bureau des aurors est en alerte rouge depuis les attaques de Poudlard et si d'ordinaire nous nous montrons discret dans notre chasse aux mages noirs, nous n'avons pas vraiment le temps en ce moment. » Au delà de la pression qu'ils subissaient tous, nombres de leurs collègues avaient fini à l'hôpital. Attaquer Poudlard lors d'une journée porte-ouverte avait été un choix stratégique de premier ordre et bon nombre de sorcier s'y était rendu pour revivre leurs années d'adolescence ou revoir le château qui les avait vu grandir. « Ça fait un moment que ma binôme, Elladora, travaille sur le cas d'un réseau de sorciers avec des tendances étrangement sombres. Nous espérons avoir à faire à de simples ado jouant à se faire peur mais on ne peut pas prendre de risque. On va donc aller voir de plus près ce qui se trame par là bas. » Sur le dossiers, les visages de cinq jeunes gens, quelques années de moins qu'elles, s'animant selon la photographie magique.
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Sujet: Re: What do you say to the god of death ? Jeu 14 Nov - 22:56
Je me grattais la nuque en écoutant Lou et en réfléchissant à ce qu’avait dit Antares lorsqu’on discutait un peu. Il parlait beaucoup trop ! Pire que moi. Quoi que… en réalité j’étais plutôt silencieuse comme fille… Bref, il fallait que je me souvienne de qui il parlait le plus. Je haussais les épaules.
« Il parle de tout votre groupe, mais surtout de toi. Et ne t’inquiète pas, il est pas trop pénible comme garçon. »
Je haussais les épaules, j’étais honnête sur ce point, je ne mentirais pas sur ce que m’avait dit le jeune homme. Et il fallait être aveugle pour ne pas avoir compris qu’Antares était dingue d’amour pour la jolie Aurore. J’ignorais si c’était réciproque, mais soit, je n’allais rien balancer d’autre. Pour l’instant, nous avions une mission à réaliser, c’était le plus important. La parlote… après, autour d’un thé… Si nous en sortions vivantes… Enfin je n’allais pas la laisser mourir. C’était absolument hors de question. Oui on pouvait rajouter la case suicidaire à mon caractère. Mais c’était totalement autre chose. Je m’assis près d’elle et observai la pochette et ce qu’elle en sortait. Je hochais la tête.
« Ouais, chez nous aussi ça craint. »
Elladora… Je ne la remettais pas. Mais je ne retenais pas toujours les noms ni les visages, sauf de mes collègues. Mais ça c’était par la force des choses. Je pris les photographies avant d’en attraper une. Elle… je la connaissais. Je réfléchis une minute.
« Elle, je la connais. Je l’ai déjà vu dans un bar. »
Oui… J’avais un problème avec l’alcool… Et de tentative de suicide. C’était autre chose. Je ne voulais pas parler de ça. Je reposais la photo. Pourquoi je l’avais retenue ? Aucune idée… C’était très rare. Je me frottais la mâchoire.
« Il faudrait se séparer pour se couvrir… Peut-être que je pourrais y aller comme visiblement je l’ai déjà croisé… et tu me couvres ? Ou tu préfères qu’on y aille ensemble ? Dis-moi, je suis à tes ordres après tout. »
Cela ne me dérangeait absolument pas.
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Sujet: Re: What do you say to the god of death ? Lun 18 Nov - 21:07
La vélane sentit ses joues rosirent. Pourquoi d'elle spécialement ? Après tout, ils avaient bien été ensemble pendant un temps, mais depuis, il semblait plus intéressé par les jeunes étudiantes de la MUL que par elle. Même quand elle s'était rendue chez lui, il n'avait rien tenté et depuis ... Ce n'était pas beaucoup mieux. « Oh ... Et bien ... Comme ça tu auras déjà l'impression de me connaitre. Si on imagine qu'il est très objectif bien sur ! » elle eut un rire légèrement forcé, trahissant le malaise qu'elle ressentait à savoir que les discussions du sorcier aborde sa personne. Que pouvait-il dire d'elle après tout ? Ressassait-il toujours leur rupture, alors qu'ils étaient à l'école ou continuait-il de se moquer de sa petite taille ? A mesure que les questions se bousculaient, elle avait la sensation de se perdre en réflexions futiles. Alors qu'elles s'installaient pour le briefing, Lou ne fut guère surprise du constat que lui faisait sa nouvelle coéquipière: cela devait être le cas dans tous les départements en lien avec la justice. Elle ne voulait même pas imaginer l'état du Magenmagot une fois que les procès auraient commencer. « L'enfer ! Vivement qu'on les attrape. J'aurai bien deux mots à leur dire à ceux là. » Comment pouvait-on vouloir ainsi faire le mal autour de soit ? Comment est-ce qu'ils pouvaient justifier les attaque du château, remplis de sorcier ? Quelles étaient les revendications profondes ? Pouvoir ? Puissance ? Renommée ? Des choses que Lou ne parvenait à saisir. Elle avait bien tenté de faire le lien avec les actes de son propre frère, mais elle ne comprenait pas. Pourquoi Poudlard avait été visé et pas le Ministère ? C'était l'un des châteaux les mieux gardés du monde magique ! Elle n'eut le temps de s'étendre sur le sujet: Déborah, qui observait les photos des suspects avec attention, venait de reconnaitre l'une des sorcières surveillées. Reprenant l'image, elle détailla le visage de la femme, comme pour l'imprimer dans son esprit. « Elle connait ton boulot ? Faudrait pas qu'elle se fasse la malle en nous sentant arriver ? » demanda-t-elle tout en songeant aux informations d'Elladora. Peut être qu'elle aussi devrait se mettre à l'alcool après tout: on semblait apprendre beaucoup de chose dans les bars.
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Sujet: Re: What do you say to the god of death ? Lun 18 Nov - 22:05
« Très objectif. De mémoire il t’a qualifié de « Meilleure aurore de la décennie et petite génie. » ou quelque chose dans ce goût-là. Mais ne t’inquiète pas, te mets pas la pression. Je suis là pour couvrir tes arrières. Et je suis sûre qu’il exagère pas. »
Je lui souris en haussant les épaules. Il n’était pas du tout objectif, mais ce n’était pas grave. Pour l’instant on avait une mission. Le reste on verra plus tard, après la mission. Pour l’instant on se concentrait sur la situation actuelle. Qu’est-ce que je pouvais faire de plus ? Je ne savais pas. J’ignorais si elle avait entendu parlé de moi, Déborah la tarée qui servait de bouclier humain. J’espérais quelque part que non. Je n’y pouvais rien, je ne voulais plus jamais voir quelqu’un que j’aimais bien souffrir ou être blessé. Je m’assis et observais le dossier. La gamine, pardon la femme, je la connaissais. J’observais Lou.
« Je me balade pas avec une pancarte marquée « Je suis tireuse d’élite ». Surtout dans les coins où je l’ai vu. Ça craint un max. Nan, je suis même pas sûre qu’elle puisse mettre un nom ou me reconnaître. Je lui ai jamais parlé. »
Je haussais les épaules. Sans rien rajouter. J’allais pas m’amuser à lui expliquer pourquoi j’étais dans ces bars, c’est-à-dire me bourrer la gueule jusqu’à oublier la douleur qui me rongeait lentement. Je passais une main dans mes cheveux pour repousser mes cheveux en arrière avant de les rattacher soigneusement.
« Puis regarde-moi ! J’ai une tête passe partout. »
Surtout quand elle était au fond d’un verre. Mais c’était autre chose. Je me massais les tempes en réfléchissant.
« Voyons… Vu les heures où je l’ai croisé… On devrait pas les croiser de si tôt. Enfin, fait voir les autres informations qu’on a. Si on peut les avoir d’un coup pendant leur sommeils, c’est pas plus mal. »
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