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 To hurt is as human as to breathe

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MessageSujet: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyMar 19 Mar - 17:48

To hurt is as human as to breathe
Because even the smallest of words can be the ones to hurt you, or save you.

Il est des jours qui marquent votre mémoire à jamais : un premier baiser, une rencontre, l'obtention d'un diplôme... Parmi cette longue liste de souvenirs tantôt heureux tantôt douloureux, Ellie mettrait sans doute dans la pensine sa première journée de travail à Sainte Mangouste et surtout sa rencontre avec son tout premier patient. Un de ceux qui la marqueraient le plus au cours de sa carrière. Cela nous replonge sept années en arrière...


Le lieu ne lui est pas inconnu, au cours de ses études d'infirmière elle y a effectué quelques stages. Mais ce matin c'est avec une certaine appréhension que la jeune diplômée enfile sa tenue. Elle suit l'infirmière en chef chargée de la guider le temps qu'elle prenne ses marques. Au travers des couloirs qu'elle connaît déjà un peu elle tend l'oreille pour mémoriser les consignes. Une sorte de boule au creux de son ventre l’oppresse et elle se demande soudain si elle va être à la hauteur. Après tout on va lui confier les soins et la surveillance de patients, de vraies personnes dont elle pourrait aggraver l'état sans le vouloir. Par chance l’hôpital magique est assez calme aujourd'hui. Mrs Doubtfire lui confie quelques tâches subalternes pour commencer. Plantée devant l'armoire à potions qu'elle doit ranger, Ellie souffle un peu. Se concentrer sur les fioles et les flacons éloigne pour un temps ses craintes comme ses doutes. Soudain de l'agitation dans les couloirs, le personnel médical se presse autour de brancards volants. La jeune femme comprend qu'il y a eu un incident grave impliquant de multiples blessés. Elle s'interrompt pour voir si on a besoin d'elle, regarde filer l'infirmière en chef. Visiblement sa présence n'est pas requise aussi se remet-elle à sa tâche quand quelques minutes plus tard la voix d'un professeur qu'elle reconnaît attire son attention. L'homme a l'accueil semble un peu ennuyé, explique que les médicomages sont tous occupés, que le garçon va devoir attendre un peu. C'est alors que la toute jeune infirmière approche discrètement que ses yeux tombent sur lui. Il ne la voit pas, il a baissé la tête comme s'il cherchait vers le sol un petit trou de souris dans lequel se réfugier après sa métamorphose. Il porte l'uniforme de la MUL mais ce n'est pas ce qui retient l'intérêt d'Ellie. Cette image réveille quelque chose en elle, comme un sentiment de déjà vu. Puis enfin elle les remarque, ces horreurs sur sa peau. Elle a beau être loin, Miss Faraday devine avant même de savoir ce qui est arrivé. Cela balaie sa réserve habituelle, son manque de confiance. Seul compte soudain son envie d'aider quelqu'un qui en a besoin, de faire disparaître ce sortilège abjecte qui fait sûrement ce garçon se sentir effroyablement mal. En quelques pas elle se plante devant lui, à une distance suffisante pour qu'il ne se sente pas plus agressé qu'il ne l'a déjà été. De son air doux elle lui sourit.

« Bonjour, je suis l'infirmière Faraday. Elle le couve d'un regard bienveillant avant de tourner la tête vers son ancien enseignant. Professeur, je peux me charger de lui si vous le désirez. L'homme qui a sans doute des cours à donner accepte sans rechigner en déclarant qu'il repassera régler les formalités plus tard. Ellie est soulagée de se retrouver en tête à tête avec l'étudiant, songeant que les choses seront ainsi plus faciles. Tu veux bien me suivre ? Demande-t-elle. On va vite te débarrasser de cela.

Un œil sur le grand panneau au-dessus de l'accueil lui indique la seule salle de soins encore libre. La sorcière annonce à haute voix qu'elle s'y rend et aussitôt une plume magique s'anime pour griffonner le nom du patient dans la case adjacente au numéro de salle. Une fois à l'intérieur, la brune sort sa baguette et d'une formule ferme le rideau histoire de leur garantir discrétion comme tranquillité.

- Il va falloir que je t'examine un peu histoire de déterminer le sortilège qu'on a utilisé pour te faire cela. Ton prénom est Connor si j'ai bien entendu. Moi c'est Ellie. Tu peux me dire quelles parties de ton corps sont touchées par ce sort ? Je te promets que dans très peu de temps on ne verra plus rien sur ta peau. Avec l'essence de dictame, on fait de vrais petits miracles.

Elle hésite une seconde. Son regard doux parcourt les traits du visage adolescent jusqu'à venir sonder au creux de ses prunelles. C'est curieux comme elle se revoit des années en arrière. La méchanceté de ses camarades, elle-même l'a vécu. Bien sûr les choses n'ont jamais été aussi loin pour elle. Seulement elle ne sait que trop bien ce que cela fait que de devoir se réfugier en soi-même, de redouter le moindre geste, le moindre mot blessant. Ce sont des cicatrices qu'aucune potion ne peut faire partir. Ellie voudrait trouver les paroles apaisantes à lui dire, lui faire entrevoir qu'un temps viendra où tout cela sera loin derrière lui, qu'il vaut bien mieux que ce que ces idiots essaient de lui faire croire et qu'il deviendra un jour plus fort qu'eux tous réunis. Aurait-elle cru quelqu'un qui lui aurait tenu ce genre de propos à l'époque de son entrée à Poudlard ? Sûrement pas, toutefois elle aurait aimé sentir le soutien de quelqu'un. Avoir une personne qui comprend votre peine, la partage en réalité cela aide au moins un peu. La soignante commence son examen.

- Qu'est ce que tu aimes faire quand tu as du temps libre ? Je ne demande pas cela juste pour faire la conversation. Quand j'étais à Poudlard on se moquait souvent de moi. Tu vois j'avais du mal à parler, il m'a fallu du temps pour y arriver et au début je bégayais, je m'emmêlais les pinceaux. Je sais comme cela peut faire mal toutes ces choses qu'on nous dit, toutes ces prétendues blagues qu'on nous fait. Moi dès que je le pouvais j'allais me réfugier dans la volière. J'adorais observer les chouettes et les hiboux. Parfois je ramenais même du pain pour leur en donner. Soudain elle relève les yeux vers lui, de sa voix toujours très douce elle ajoute : Ce n'est pas toi le problème tu sais, ce sont eux qui se conduisent mal. Tu n'as rien à te reprocher.

Elle parle à cœur ouvert, du Ellie tout craché. Elle ne sait pas faire autre chose que se montrer sincère. Il lui est impossible de rester indifférente face à la détresse de ce garçon. Miss Faraday a été comme lui, et ils ne sont pas les seuls à avoir dû subir ce que l'on fait de pire durant la scolarité. Si seulement malgré leur jeune âge les élèves pouvaient mesurer la portée de leurs mots, de leurs gestes. S'ils pouvaient réaliser combien cela marque une vie de se montrer méchant. Cela ne fait pas montre de force ou de courage que de se mettre à plusieurs pour écraser quelqu'un de plus fragile. Si seulement on pouvait le leur dire...

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Connor Egern
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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyMar 19 Mar - 23:16

Parfois, être un sorcier était la plus belle chose qui aurait pu arriver à Connor. Parfois, découvrir la magie, et se rendre compte des choses merveilleuses et insoupçonnées qu'elle apportait à la vie de beaucoup, c'était comme un rêve éveillé. Il avait pu échapper à un foyer qui lui avait fait du mal. A une mère qui l'avait renié bien avant qu'elle ne découvre qui il était réellement, et un père qui l'aimait mais le laissait souffrir sans rien dire. Poudlard, ça avait été plus qu'un échappatoire pour le jeune garçon chétif, surtout lorsqu'il avait découvert l'ampleur de ce qu'il pouvait faire. Il s'était senti meilleur, valoir quelque chose, être capable... Ca lui avait peut être monté à la tête. Il avait tellement étudié, tellement il était passionné par ce qui arrivait, qu'il avait oublié que ce n'était pas tout, que de connaitre les sors par coeur, et être doué. Dans la vie, il y avait les gens qui vous entourait.

Et pour ça, le rouquin n'avait jamais été très doué. D'abord parce qu'il était différent, sur beaucoup de points. Parce qu'il était trop chétif, trop roux, peut être trop malin, il ne s'était pas attiré la sympathie de ses camarades avant de recevoir sa lettre -et encore moins quand des choses bizarres s'étaient mises à arriver autour de lui, et qu'on l'avait traité comme un pestiféré. Mais il ne s'était pas tellement attiré la sympathie de ses camarades depuis non plus. A Serdaigle, il y avait quelques personnes qui, s'ils n'étaient pas amis, au moins n'essayaient pas de lui jeter des sorts au détour d'un couloir. Il n'avait jamais fait partie d'aucun groupe et avait préféré passer son temps en étude. Sans quoi il aurait peut être eu plus d'ami pour le défendre quand ça arrivait. Mais même les rares qui essayaient, avaient fini par abandonner, au bout de sa cinquième année, à force de se faire rabrouer. Il n'était pas très doué pour dire merci. Il haïssait être faible et redevable...

Certains professeurs s'étaient rendu compte de tout ce petit manège et l'avaient encouragé à s'ouvrir, surtout qu'il avait du potentiel, comme ils disaient, mais à part l'encourager à écrire, ça n'avait pas tellement marché. Il s'était découvert une passion pour les articles, depuis, sans trop savoir que plus tard ça deviendrait son métier.

Ce jour là, les plaisanteries avaient été plus loin que d'habitude. Ca commençait comme à chaque fois, parce qu'il avait trop soutenu le regard de quelqu'un, ou trop "fait son intéressant" en cours. On l'avait insulté, il avait répliqué avec sa langue devenue ascérée et s'il n'était pas si mauvais en défense, à quatre contre un... Un professeur de potion l'avait retrouvé en sang dans un couloir, et aux vues des dégats, avait préféré le faire envoyer à Sainte Mangouste directement.

***

Assis sur le lit, on l'a forcé à retirer une partie de son uniforme pour mettre à nu les mots qui avaient été gravés à même sa peau. Si encore il n'y avait que Sang de Bourbe, où Sournois, mais il y avait des termes qui l'humiliait sur bien plus de pan de sa personnalité. Beaucoup savaient qu'il se réfugiait parfois sous d'autres apparences, le plus souvent sous celle de "Coraline", une petite brunette. Il avait mal, mais ça n'était rien comparé à l'humiliation. Et ces Médicomages qui le toisaient n'arrangeaient rien. Il finit par se retrouver en compagnie d'une jeune infirmière qu'il n'avait pas encore vue et qui ne l'avait pas encore examiné sous toutes les coutures, ou questionné, et il la suivit sans un mot. Par contre, il n'avait aucune envie de lui présenter son corps couvert autant de tâches de rousseur que de blessures. On avait arrêté l'hémoragie magiquement, mais sa chemise était quand même tâchée de sang à beaucoup d'endroits, laissant deviner jusqu'où les blessures portaient. Les mots blessent, dit on. Cette fois c'était assez littéral. Aux mots de la jeune femme, il la fustigea du regard.

« Parce que vous pensez que si l'essence de Dictame suffisait, je serais encore là à me faire scruter comme une bête curieuse par tout le monde ? »

Il dit, aussi sèchement qu'il le faisait quand il était sur la défensive. Il ferma ses lèvres bien fort à nouveau, glissant son regard ailleurs dans la pièce qu'elle avait rendue hermétique aux regards curieux. C'était comme ça que les trois quart des gens avaient lâché l'affaire, et il ne leur en voulait pas franchement. Il savait comment il était. Il ne demandait pas de pitié ou de compassion. Et il n'en avait certainement rien à faire de ce que cette "Ellie" lui raconterait de sa vie. Qu'est-ce qu'une fille aussi normale et fade qu'elle avait pu vivre de si terrible, comparé à lui, hein ? Elle croyait qu'en comparant ses cicatrices ça allait l'aider ? Il s'en foutait, de sa vie ! Le rouquin voulu resserrer ses bras contre lui mais ça ne fit que rouvrir ses blessures. Les mots "bourbe" et "pédale" ressortaient aux endroits où les vêtements ne le couvraient pas.

« Je le sais bien, ça ! Que je fasse quelque chose ou pas, je prends ! »

Il ne put s'empêcher de sortir alors qu'il s'était juré de ne rien dire.

« Suffit que je respire, ou que j'existe, ça leur suffit comme raison. Ils sont juste petits...et... Et mesquins et... Envieux. J'ai juste hâte de me casser d'ici et c'est pas en allant nourrir des chouettes que ça va aller plus vite ! »

Il releva les yeux à nouveau. Il savait qu'aussi naïve ou pleine de bonne volonté que cette sotte d'infirmière pouvait être, elle voulait juste aider. Pour se sentir mieux, ou grande, ou quoi, qu'est-ce qu'il en savait. Mais elle ne savait rien de ce qu'il vivait, ça c'était sûr. Il la fustigeait d'un regard sauvage sachant pertinemment qu'elle ne l'avait pas mérité, mais ne pouvant pas s'empêcher de mordre comme un renardeau appeuré et blessé.

« Allez-y, dites moi comment votre enfance de petite sotte malheureuse est pareille que la mienne et que tout ira mieux un jour ?! Parce que j'ai vraiment hâte d'entendre ça ! »
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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyMer 20 Mar - 16:30

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L'infirmière décide de ne pas relever la remarque cassante qu'il lui a presque aboyé. Elle sait sans doute bien mieux que ce jeune homme que le dictame ne soigne pas les sortilèges. Elle voulait simplement le rassurer en disant qu'il ne garderait pas de vilaines cicatrices de ce cruel incident une fois complètement soigné. Si des étudiants de la MUL ont lancé ce sort, il ne résisterait pas aux connaissances du personnel soignant de Sainte Mangouste. La toute jeune guérisseuse prend sur elle, s'imaginant fort bien que la douleur peut rendre n'importe qui nerveux voir agressif. Elle poursuit son examen en essayant de rendre cela aussi rapide que possible pour que son patient ne souffre pas davantage. Il est si crispé que bien vite le sang se remet à couler. Avec effarement le regard noisette s'attarde sur les mots terribles qui se gravent dans la chair adolescente. Elle s'empresse de stopper l'écoulement et de résorber les plaies.

- Vulnera Sanentur.

Cela ferait l'affaire le temps que l'effet du sort disparaisse. Elle renouvelle l'incantation pour cibler toutes les zones du corps affectées. La pique sur les hiboux glissent une seconde fois sur Miss Faraday. La mauvaise humeur ou la colère de ce Connor est compréhensible. Ellie essaie de ne pas le prendre personnellement. Tant pis s'il n'a pas voulu entendre le message qu'elle essayait de faire passer. Évidemment qu'elle se doute qu'il ne raffole pas de l'observation des chouettes en captivité. Elle insinuait juste que se trouver une échappatoire, s'accrocher à quelque chose que l'on aime permet de supporter un peu mieux les harcèlements incessants des autres élèves. Pour cela l'utilisation de son propre exemple semblait, sans doute à tort, judicieuse. Il n'a décidément pas l'air ouvert au dialogue alors à quoi bon en rajouter ? Les yeux du blessé la dévisagent, l'incitant à tourner les siens vers lui. C'est à cet instant que ses mots toujours plus cinglants la giflent de plein fouet. La brune reste droite, impassible. Ses émotions sont juste passées furtivement dans son regard : du chagrin. Oh bien sûr ce n'est pas la première fois qu'on la traite d'idiote. On l'a accablé de petits noms encore plus fleuris et douloureux par le passé. On l'a jeté plus bas que terre, que ce soit à l'aide de coups ou de mots. A choisir d'ailleurs, elle trouve la violence physique moins douloureuse, mais passons. Elle ravale l'amertume qui lui vient au fond de la gorge, un goût d'injustice et de déjà-vu. Cela faisait si longtemps et pourtant la fillette fragile qu'elle fut jadis est toujours tapie là dans le plus secret de son être. C'est sur cette expérience que Miss Faraday a construit sa personnalité. C'est ce mal être qui l'a en grande partie forgée. L'espace d'une seconde la petite Ellie d'autrefois a envie de se servir de sa voix longtemps muette pour crier. Cela fait du bien de hurler, de pouvoir libérer sa frustration, sa colère. Cependant elle comprend que ce sont ces même sentiments qui animent l'étudiant et le poussent à se montrer à son tour cruel. La méchanceté est ainsi faite, ce n'est qu'un cercle vicieux qui engendre bien souvent plus de cruauté encore.

Alors elle la ferme, comme la jeune femme l'a fait si souvent. Elle s'efface, accepte qu'on lui écrase les pieds, qu'on la juge sans la connaître, qu'on lui manque de respect même quand elle ne l'a pas mérité. Ce n'est pas si terrible, si ? Oh et puis si ! Ellie n'est plus une enfant qui a juste envie de trouver sa place dans le monde, qui veut qu'on l'accepte malgré ses maladresses ou ses lacunes. Le malheur ne donne pas tous les droits. D'un ton doux dans lequel ne perce aucune trace de reproche ou de moralisation, elle répond simplement avec cette même sincérité qui un jour lui sera fatal pour de bon.

- Tu n'es pas obligé tu sais, d'utiliser leur arme pour te défendre. Je crois que tu vaux mieux que cela et moi je vaux mieux qu'être considérée comme une idiote juste parce que je me montre gentille. La gentillesse n'est pas de la faiblesse ou un manque d’intelligence, la méchanceté n'est pas de la force. C'est bien plus difficile de se montrer bienveillant envers les autres que de le mépriser ou leur faire mal. Tu pourrais peut-être y penser. -glisse-t-elle avec son éternelle douceur et en lui adressant un sourire sincère bien qu'il ne l'ait pas jusqu'ici mérité. Est-ce si naïf de penser que chacun a le pouvoir de rendre le monde un peu meilleur ? Cela ne coûte pas grands choses d'essayer au moins. Ses prunelles s'attardent sur le sang maculant les vêtements du garçon. D'un coup de baguette, elle fait disparaître les traces. Tergeo. Essaie de ne pas trop t'agiter, l'effet du sortilège va bientôt s'estomper. Je vais rester près de toi si tu veux, au cas où les plaies s'ouvrent de nouveau. Promis je ne parlerais ni de chouette ni de mon enfance de petite sotte malheureuse. -ajoute-t-elle d'un ton léger.



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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyJeu 21 Mar - 21:35

Le lieu qui n'était pas familier, les Médicomages qui le scrutaient depuis son arrivée et maintenant, une infirmière qui déclarait qu'elle savait mieux que lui ce qu'il ressentait... Il y avait tout pour que le petit rouquin soit sur la défensive. Déjà qu'en temps normal on le qualifiait de sauvage et qu'il sautait à la gorge (de façon imagée) de beaucoup de monde. Et jusqu'ici, aucun regard meurtri ou vexé ne l'avait arrêté. Les choses étaient allées beaucoup trop loin, depuis beaucoup trop longtemps, pour qu'il n'y ait plus de retour en arrière. Du moins c'était ce que les professeurs s'accordaient à dire à son sujet. Pourtant, le jeune Serdaigle était brillant, disaient-ils. Il manquait d'application lorsque le sujet ne lui paraissait pas utile, mais pour le reste, il aurait pu être voué à une grande carrière. Seulement, la diplomatie et dans certains cas la simple prise sur soi étaient nécessaires, et on le lui avait fait comprendre lors de son rendez vous d'orientation cette année.

Il laissait malgré tout la jeune femme s'occuper de ses blessures, tant qu'elle ne le forçait pas à montrer plus que ce qui dépassait. Il savait que les médecins ne jugeaient pas de la même façon que les autres, que pour les mages de Sainte Mangouste, les patients étaient un peu comme des bouts de viandes sur pattes. Ils y voyaient le probleme, et cherchaient à le résoudre sans s'encombrer du reste et ça lui allait très bien. Les coupures qui saignaient à nouveau lui faisaient mal à en gémir, mais Connor serrait les dents. Il était reconnaissant des sorts que la jeune femme - Ellie donc - incantait.

Il fut surpris de sa franchise, cependant. Pas le fait qu'elle lui réponde plus ou moins ses quatre vérités, combien l'avaient fait avant elle, mais le ton qu'elle employait et qui était emprunt de douceur et de sincérité et non de rancune. Encore une sainte qui se croyait au dessus de lui, avait-il pensé en silence. Mais son discours disait plutôt l'inverse, et il était sensé. C'était un peu la seule façon de se faire entendre, avec lui, la logique. Les bons sentiments ou la justice ou quoi d'autre encore, il n'en avait cure, mais la logique, celle qu'on ne pouvait pas nier, faisaient plus souvent mouche. Pas qu'il soit d'accord avec tout.

« Je crois surtout que vous ou les autres se montrent gentil pour être appréciés, ou pour leur image, c'est jamais vraiment désintéressé. »

Il marmonna, moins agressif, mais certain de ce qu'il avançait. Il n'y avait aucun geste de bonté qui n'avait pas une source égoïste. Il ne disait pas ça par pessimiste, quoi qu'un peu quand même, mais c'était la pure vérité. Si ça n'était pas pour se faire bien voir, ou aimer par les autres, c'était pour aimer l'image qu'on avait de soi même. Personne n'aimait que leur miroir leur renvoi un être abjecte, que ce soit sa propre vision de soi, ou celle que renvoyait les autres. Malgré tout, il s'était un peu calmé. "Tu n'es pas obligé tu sais, d'utiliser leur arme pour te défendre." qu'elle avait dit. Est-ce que c'était sa faute à lui, si c'était tout ce qui marchait ?

Il ne répondit pas à sa remarque sur sa vilaine tirade de juste avant. Il n'y pouvait rien lui, si les saintes ni touche l'agaçait. Les brutes, il les plaignait presque, il savait pourquoi c'était facile pour eux de taper sur lui pour se sentir fort. Mais celles et ceux qui se croyaient au dessus des autres pour une raison x ou y ? Qu'est-ce qu'il en savait, peut être bien qu'elle avait autant souffert que lui ou plus. Est-ce que ça lui faisait une belle jambe ? Parce que ça ne changerait certainement rien à sa vie à lui. Le visage toujours renfrogné, il mordait sa lèvre inférieur en regardant autour de lui, à plus ou moins tout sauf l'infirmière.

« J'en ai déjà vu des sorts comme ça. Ca guérit, mais les cicatrices restent. »

Les mots, la véritable inquiétude qui le taraudait, étaient sortis tout seuls. Des cicatrices, il s'en serait foutu. Mais si les mots eux mêmes restaient gravés... Il avait toujours été un gamin fort de caractère, mais il n'était pas sûr de pouvoir assumer ces termes injurieux sur sa personne toute sa vie. Il détestait l'admettre. Il avait peur.

« Vos collègues, ils veulent me garder longtemps ? »

Parce que rester trop longtemps serait aussi admettre à quel point cette fois l'attaque de ses camarades avait marché. Qu'ils soient punis pour ça ne changerait rien, voire même leurs représailles seraient plus dures. Il eut un long soupir, en pensant aux deux années et demies qui lui restaient.
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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyVen 22 Mar - 16:00

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La remarque de l'étudiant la désarçonne l'espace d'un instant. Ellie l'observe, pas de ces regards insistants qui mettent mal à l'aise, ou de ceux qui vous donnent l'impression qu'on veut vous percer à jour. C'est plus un regard empreint de curiosité et d'intérêt. Quel âge peut avoir ce garçon ? Seize, dix-sept ans peut-être ? Quel fut donc son parcours pour qu'il soit déjà si cynique ? L'infirmière se sent triste pour lui, elle n'éprouve pas de pitié non simplement son empathie qui parle. Après tout, qui sait si elle n'aurait pas eu la même évolution sans sa rencontre avec Owen puis d'autres qui ont compté dans sa vie. Elle prend une légère inspiration, le temps d'une rapide réflexion. Argumenter qu'il a tort ne serait pas constructif, il a l'air de se braquer facilement. De sa toute jeune expérience, l'infirmière a tendance à croire qu'essayer d'instaurer un dialogue, amener l'autre à réfléchir est plus percutant que juste énoncer qu'il est dans l'erreur. D'autant qu'il n'est pas tout à fait dans le faux, les hypocrites sont légion. La brune poursuit, avec le même ton doux, la même bienveillance. Elle s'adresse à Connie sur un pied d'égalité, comme à quelqu'un d'intelligent en essayant de faire abstraction de la piètre opinion qu'il s'est forgé d'elle en même pas cinq minutes.

- Bien, admettons que tu aies raison. Est-ce si terrible d'envisager que l'on veuille être apprécié de toi ? Cela montre qu'on s'intéresse à qui tu es. Tu trouves que juger les gens sur une impression, une apparence est une meilleure approche ? N'as-tu pas le sentiment là encore de te comporter comme ceux qui te font du mal ? Dans ce cas on devrait tous s'économiser du temps, inutile de lire un livre ou un article. En partant de ce principe son titre devrait suffire, n'est-ce pas ? Et moi je dois penser que tu es un garçon prétentieux convaincu d'être meilleur et plus intelligent que les autres ? Je reconnais alors que tu te soucies bien moins de ton image que les pauvres idiots gentils comme moi, du moins selon ton principe.

Miss Faraday lui sourit. Elle souhaite de tout cœur qu'il parvienne à trouver une forme d'apaisement et cesse d'élever des barrières autour de lui. Certes il se préserve des gens toxiques, seulement ils sont bien moins nombreux au final que les gens positifs. Tout le monde a besoin de se sentir aimé, dommage que lui pense que ce n'est pas pour lui. Aussi bien intentionnée soit-elle, Ellie ne peut pas le décider ou le faire à sa place. Chacun est libre de choisir sa voie et de vivre comme il l'entend. Et comme il revient à quelque chose de plus tangible, à savoir les marques sur sa peau, la soignante se demande s'il a déjà oublié l'avoir incendié un instant plus tôt alors qu'elle évoquait le dictame. Il est décidément plus chamboulé qu'elle ne le pensait.

- Comme je l'ai signalé à ton arrivée, l'essence de dictame fera disparaître ces horreurs. Si tu es prêt à te tenir tranquille, te détendre pour ne pas risquer de saigner à nouveau je peux t'en administrer tout de suite. Répond-elle d'une voix rassurante.

L'étudiant lui demande s'il devra rester longtemps. Ellie serait bien incapable de dire s'il est pressé de rentrer en cours ou si au contraire il espère rester réfugié un peu ici. A moins que ce ne soit vraiment la présence de l'infirmière qui lui soit insupportable. Contrairement à ce qu'il pense, la brune vivra très bien le fait de ne pas être appréciée par lui. Cela fait longtemps qu'elle a accepté qu'on ne pouvait pas plaire à tout le monde et surtout elle ne renoncerait à sa personnalité pour rien dans l'univers. Si un jour où elle le faisait, elle donnerait raison à ceux qui pensent qu'on ne peut parvenir à ses fins qu'en rabaissant les autres ou en les écrasant.

- On doit s'assurer que le sortilège a vraiment pris fin. Et il faut qu'un médicomage signe ton parchemin de sortie. Un accident grave s'est produit, ils sont sûrement encore occupés avec les blessés. Les cours te manquent déjà ? -demande-t-elle d'un ton léger pour tenter de savoir s'il veut vraiment filer ou si au contraire il redoute le moment de retourner à la MUL. D'ailleurs puis-je savoir ce que tu étudies ?



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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptySam 23 Mar - 14:54

Envisager qu'on ait envie d'être apprécié par lui ? Non effectivement, ça ne lui venait pas franchement a l'esprit. Fut un temps il cherchait l'attention des autres, lui aussi, mais il avait vite fait une croix sur la question. Il y avait bien eu une personne ou deux qui avaient tenté l'expérience, de se montrer agréable, et il avait été tellement surpris qu'il les avait envoyer paître avant même d'avoir eu le temps d'y penser réellement. La pauvre jeune fille qui venait juste l'inviter pour le bal du nouvel an... Il l'avait envoyée pleurer. Le pire c'était vraiment que c'était par surprise et non par méchanceté.

Par contre la leçon sur le jugement hâtif ne donna comme résultat chez lui qu'un regard blasé digne d'un "cause toujours". Comme si les gens ne passaient pas leur temps a juger les autres, et surtout lui, avant de les connaître. Comme si elle ne le faisait pas, elle se croyait mieux que tout le monde avec ses principes, justement ? Elle lui prêtait des intentions qu'il n'avait pas. Il avait bien envie de lui dire qu'elle n'avait qu'à faire ça, se dire qu'il était juste un prétentieux hautain qui s'en fichait des petites idiotes dans son genre. Ah au moins il aurait la paix. Mais ses soins soulagaient un petit peu la douleur et calmait ses nerfs. Elle l'agacait, mais il n'allait pas changer son avis et il n'en avait même pas envie.

« Je suis tranquille moi. »

Quand on passait pas son temps a l'emmerder ou a lui taper dessus. Il ne bougeait pas et attendait qu'elle se décide. Il essayait de se faire a l'idée de garder ses cicatrices pour toujours, vu qu'on lui avait refilé la nouvelle au lieu d'un médecin qualifié, manifestement.

« Permettez moi d'en douter. »

Il répondit. Mais il n'allait pas cracher dessus, il ne voulait juste plus en entendre parler. A ce qu'elle disait, les vrais médecins étaient occupés ailleurs. Il soupira, grinçant des dents a la douleur. Il releva des yeux inquiets bien vite en entendant que ça allait prendre beaucoup moins de temps qu'il pensait. Y rester trois semaines non, mais il ne pensait pas qu'il serait rentré pour la nuit. Elle savait parfaitement qu'il ne voulait pas rentrer... Où elle était particulièrement courge ? Le rouquin doutait de ça. Mais c'était pas bien gentil de se moquer.

« Jsuis a Poudlard... en cinquième année. »

Il dit, fermé. Et puis il réfléchit au fait qu'ils allaient sans doute se regarder dans le blanc des yeux un bon moment et qu'il n'était pas prêt a ça.

« J'ai bien envie de faire journaliste... Des fois j'écris pour la Gazette de l'école. Ça aide pas tellement a la popularité hein mais bon. »

Il avait trouvé les articles d'une ancienne élève de Poudlard, et c'était autre chose que certains torchons. C'était intéressant, intelligent, et alors qu'il était tout juste en première année et qu'il avait du mal a se faire des amis, ces articles lui avaient vraiment tenu compagnie. Ça n'était pas comme si a 15 ans on pouvait traiter des mêmes sujets que les vrais journalistes, elle était loin l'époque de la Grande Guerre où même les élèves étaient touchés -et heureusement- mais il s'essayait depuis a tout ce qu'il trouvait. Et ça comprenait les matchs de Quidditch autant que les histoires de Maisons. Tant qu'on ne lui demandait pas encore de faire les potins.

« Et vous, c'est une vocation, commis pour des Médicomages ronflants ou vous aviez un vrai rêve a part ça ? »

La formulation était peut être un brin agaçante, mais c'était tout ce dont il était capable pour sembler intéressé, là.
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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyLun 25 Mar - 17:40

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Visiblement la jeune femme n'est pas douée pour ouvrir le dialogue avec les élèves, du moins pas celui-là. Pour une première journée, elle s'attendait à mieux. D'un autre côté il est beaucoup plus facile de faire disparaître une vilaine blessure avec la bonne incantation que de soigner un bleu à l'âme. Cet échec l'attriste malgré tout, d'autant qu'il est évident que son patient vient de se fermer comme une huître. Et si Ellie n'avait pas ce qu'il faut pour être au contact des autres ? Son passé n'est pas brillant en la matière au point qu'elle a pensé quelques fois que le cœur du problème venait d'elle au lieu de ceux qui l'entourent. Saurait-elle apprendre à fermer sa bouche et se concentrer sur les soins physiques sans se soucier du mal-être intérieur de ceux qui défileraient à Sainte Mangouste ? Ses professeurs l'ont bien mis en garde pourtant, répétant que son empathie pouvait être un don autant qu'une malédiction dans la voie qu'elle s'est choisie. Peut-on vraiment parler de choix ? En quelque sorte... Malgré sa nouvelle tentative pour approcher l'animal blessé, elle n'a pas grand espoir de lui arracher plus d'un mot ou deux désormais. La surprise est presque agréable puisqu'il se remet à marmonner quelques phrases. Popularité ?! Voilà un mot auquel la brune n'a pas eu à songer depuis longtemps. Cette notion plus ou moins abstraite lui semblait à cette époque ne pas la concerner. Elle n'a jamais joué dans cette catégorie. Ayant compris la leçon, Miss Faraday s'abstient de commenter cette partie. Elle a eu son lot de piques pour la journée.

- C'est une belle vocation que le journalisme. Il y a des sujets ou domaines qui t'attirent plus que d'autres ?

Elle n'a pas non plus osé dire que cela offre l'avantage d'être informé avant tout le monde. Déjà qu'il la prend pour une crétine, autant ne pas en rajouter. Cela n'empêche pas Connor de trouver une nouvelle façon de la rabaisser. Le pire étant que la concernée trouve cela presque normal, l'habitude sûrement. Cela réveille de vieux réflexes qu'elle pensait loin derrière elle. Au final ce n'est que la suite qui la fait réagir pour de bon. Ce rouquin a le don pour appuyer exactement là où cela blesse. Le regard noisette qui couvait le garçon avec bienveillance jusqu'ici s'attriste à nouveau. Il a touché un point sensible. La soigneuse n'a plus tellement envie de lui trouver des excuses. Ses prunelles brillent d'une étrange lueur jusqu'à ce qu'elle détourne les yeux. La brune hésite, ravale le peu d'estime qu'elle a d'elle-même pour rparler avec sincérité. Un jour il faudra qu'elle arrive à ne pas répondre quand on lui pose une question directe, à dire aux gens que cela ne les regarde pas. En somme d'aller se faire foutre, ce n'est pas comme si elle avait vu une multitude de gens le faire face à sa curiosité naturelle. Elle ne manque pas d'exemples. On ouvre la bouche et on lâche une réplique cinglante. Sauf que la Faraday en est bien incapable. Est-ce une bonne chose ou un triste constat ? Au final la fuite n'est pas forcément la solution, cela laisse entendre que l'autre a raison. Au moins l'ironie est une technique qu'elle maîtrise sûrement parce qu'elle l'a aiguisé face à son propre reflet. Elle ne se prive pas d'en mettre une pointe dans sa réplique.

- Il faut croire que je suis trop stupide pour réaliser mes propres rêves, oui. C'est une bonne chose non ? On a besoin d'infirmière pour encaisser la mauvaise humeur des patients. J'ai l'air de bien remplir mon rôle. En effet j'aspirais à autre chose quand j'étais à Poudlard.

Ellie ne développera pas, d'une part parce que le garçon s'en cogne sûrement autant que de son premier balai, d'autre part parce que c'est personnel, que cela lui renvoie des souvenirs à la fois beaux et terriblement douloureux qu'il ne vaut mieux pas évoquer rien qu'en pensée pour le moment. Elle n'a pas envie de flancher devant lui, de lui faire ce plaisir. Ce serait faire un autre aveu d'échec et il lui en a déjà proposé un pour son premier jour. Il en faut plus pour décourager cette tête brune volontaire. Malgré ses faiblesses, Ellie Faraday est une battante. Qu'importe s'il la considère comme une ratée parce qu'elle fait un métier utile au lieu d'avoir suivi sa passion. Le faire bien est finalement ce qui compte. D'un ton moins doux que plus tôt, elle poursuit la conversation histoire de lui faire penser à autre chose que les médicomages occupés ou ceux qui l'ont envoyé ici.

- Tu comptes suivre des études de journalisme plus tard ? Qu'est-ce qui te plaît là-dedans ?


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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyMar 26 Mar - 10:31

Bon. Apparemment... C'était un sujet sensible, ça aussi. Bon certes la façon dont Connie l'avait abordé ne pouvait pas sonner super, mais il aurait dit pareil a n'importe quel débutant dans n'importe quel métier, qui se faisait marcher dessus et refiler les tâches nulles. Il savait comment ça marchait, le monde du travail. Déjà qu'à l'école, les nouveaux se faisaient bizuter... Et puis ça devait pas être reluisant de s'occuper de mec comme lui -outre le côté ingrat- alors que les chefs devaient être sur des dossiers bien plus passionnants.

« C'est pas ce que je voulais dire. »

Il grommela, ne sachant pas s'exprimer mieux.

« Et c'était quoi... Alors ? Tout doit être mieux que de s'occuper de patients comme moi. »

Il conclut, avec un petit rire dérisoire. Ça ne le dérangeait pas qu'elle use d'un ton moins doux avec lui. Il préférait toujours la franchise aux méthodes d'amadouement. Il avait été élevé a bonne école. Quand sa mère était en colère lu voulait quelque chose, c'était cette petite voix doucereuse qu'elle utilisait. Il étudia alors sa question, se demandant si elle faisait ça juste par politesse ou pour passer le temps. Connor ne comprenait pas pourquoi cette fille s'acharnait alors qu'il était aussi désagréable. Son métier jouait sans doute, mais il ne devait pas y avoir que ça. Mais elle n'avait rien dit de mal non plus pour qu'il se permette de l'ignorer. Il devait admettre qu'elle était tenace...

« Ça va vous paraitre idiot... Mais ce qui m'intéresse moi, c'est la vérité. Enfin les faits quoi. Sur des sujets... Comme ce qui se passe autour de nous. La façon dont on traite le secret magique, la place qu'on s'accorde a côté des autres types de magie, des autres êtres magiques... C'est passionnant de voir a quel point on de place au centre de tout nous sorciers, alors qu'on n'est rien ! »

Il avait dit, se laissant emporter par ce qui était effectivement une passion naissante pour lui. Le monde sorcier, les créatures magiques, la façon dont leur monde tournait... Tout le monde semblait prendre ça pour acquis et pourtant quand on y regardait de plus près.

« Par exemple, la façon dont je suis sûr qu'ici ils traitent les Elfes, qui sont pourtant doué d'une magie si supérieure a la nôtre, en simple assistants et encore. Un peu comme vous quoi. »

Oui, il venait de la comparer a une elfe de maison. Mais c'était ce qui se passait, non ? Des gens bien pendants qui décidaient de la valeur des autres. Non il ne voyait pas tout en noir et blanc. Il était juste biaisé par son propre sentiment d'injustice, mais il n'attendait qu'on lui prouve qu'il avait tort.
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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyMar 26 Mar - 16:58

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La sorcière est un peu sur la défensive après les quelques piques envoyées par son tout premier patient. Elle réalise que c'est sûrement ce qui l'a poussé à mal interpréter sa tournure de phrase. Il faut dire qu'elle sonnait assez négative surtout étant donné le comportement de l'élève depuis son arrivée. Si Connor a choisi de mordre en réaction aux attaques, Ellie à l'inverse a opté pour une carapace censée l'aider à encaisser les mots durs comme les épreuves. La petite phrase du rouquin finit de la pousser à baisser sa garde, au moins un peu. Elle se radoucit, même s'il évoque un sujet compliqué. Comment y penser, l'aborder sans rouvrir une plaie qui a été difficile à soigner ? Ce n'est pas facile de se détacher des choses, encore moins des gens lorsqu'on s'appelle Ellie Faraday. Un poète moldu a écrit un jour que la vie était l'école de l'absence. A celle-ci contrairement aux autres, la brune a toujours été mauvaise élève.

-J'aime beaucoup les soins aux créatures magiques, c'est ce que j'aspirais à faire. Tu vois d'une certaine manière je n'en suis pas si loin. Tu es en quelque sorte une créature magique toi, non ? -se permet-elle d'ajouter avec un petit sourire.

Quand le garçon poursuit, l'infirmière se dit que non cela ne lui paraît pas du tout stupide. Au contraire, la recherche de la vérité devrait être le fondement du journalisme. Même si certains papiers visent à faire d'avantage dans le sensationnel que dans la profondeur et la véracité. Elle pose un autre regard sur le Serdaigle à présent, soulagée de constater que son intuition n'était pas si mauvaise. Il a tout du garçon intelligent et brillant. La brune ne peut que partager son point de vue sur la majorité des sorciers et leur vision finalement assez étriquée du monde. Là où certains voient des êtres inférieurs, elle trouve une richesse comme pour les moldus notamment ou les cracmols.

- Alors j'espère que tu parviendras à ouvrir les yeux d'au moins quelques uns sur cette question. Il y a souvent une grande part d'ignorance dans les actions ou pensées de ceux qui sont dans l'erreur. Du moins c'est ce que je crois.

Avec le recul, Ellie a acquis cette certitude. Les élèves qui l'ont malmené à Poudlard ne mesuraient pas tous la portée de leurs mots ou leurs plaisanteries de mauvais goûts sur elle. Souvent l'être humain a tendance se laisser emporter face à l'effet de meute, de groupe. On trouve normal de faire comme les autres alors qu'il suffirait de se mettre rien qu'une seconde dans les chaussures de la personne dont on se moque...

- Comme moi ? Je ne me sens pas dénigrée tu sais, ou sous-estimée. C'est mon premier jour alors bien sûr mon expérience est peu probante. Durant mes stages tout le monde s'est montré sympathique. Je ne dirais pas qu'il n'existe aucun médicomage prétentieux ou suffisant. On en trouve autant que dans toutes professions je suppose.

C'est curieux tout de même le regard que pose ce garçon sur le monde et ceux qui l'entourent. Il pointe du doigt les travers de la société tout en usant des mêmes pratiques. Ne l'a-t-il pas rabaissé plus tôt car elle est infirmière et non médicomage ? Pense-t-il que c'est par manque de talent qu'on exerce cette profession ? La sorcière aurait pu devenir médicomage, ses notes en potion comme en sortilèges ou en soins magiques étaient grandement suffisantes. Elle n'avait juste ni la prétention ni l'envie ou même la vocation de se lancer dans d'aussi grandes études. Les infirmières sont plus en contact avec les patients qu'eux qui ne font souvent que passer poser un diagnostic ou vérifier l'évolution. Non pas qu'elle dénigre leur travail, c'est d'avantage l'être humain qui l'intéresse et son contact que la recherche d'une pathologie ou d'un remède.

- Sur quoi portaient les articles que tu as écrit pour la Gazette de Poudlard alors ?


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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyMer 27 Mar - 23:49

Le rouquin hésitait grandement entre fuir la compagnie de l'infirmière, et retarder un maximum son retour à Poudlard. Parce que oui, il n'avait pas envie que les autres sachent le mal qu'ils avaient réussi à lui faire et à quel point ça l'avait touché et en même temps... il n'était pas pressé de retrouver leur compagnie. Et pour ça il faisait un calcul simple dans sa tête. S'il l'agaçait trop, ou s'il la faisait pleurer ou quoi... Ils renverraient son cul de rouquin directement à l'infirmerie de Poudlard pour finir de se reposer. Et ça il ne voulait pas. Ca n'était pas comme si ses parents allaient venir. Est-ce qu'ils étaient seulement au courant ? Sa mère ferait sans doute semblant d'être inquiete pour mieux tout lui mettre sur le dos après et son père tournerait les yeux de l'autre côté.

« Et pourquoi pas faire ça du coup ? Franchement les animaux méritent bien plus nos soins que nos congénères... j'trouve. »

Il essayait d'adoucir son ton, mais on était loin de quelque chose de tout à fait poli encore. Ca ne le surprenait pas qu'elle soit du côté des "gentils" sur ce sujet là, aussi son intervention ne le marqua pas plus que ça. Ca devait pas être simple de vivre en tant que sorcier et se rebeller contre des règles établies depuis aussi longtemps... Lui il venait d'un autre monde, donc ça lui paraissait aberrant mais pour elle ? D'ailleurs, elle était peut être comme lui, pour ce qu'il en savait.

« Mouais... Moi je les ai entendus dire qu'ils pensaient que je l'avais probablement provoqué hein, vos patrons. »

Il dit, sans savoir lequel précisément, ils étaient dans l'autre pièce... Il s'en foutait un peu. Il avait l'habitude.

« Et en même temps je me suis défendu hein. Ils ont pas tort sur tout. Mais y'en a quand même qui te prennent toujours de haut sans te connaitre. Hein ? »

Il faisait écho à ce qu'elle avait dit plus haut. Ca lui arrivait mais il avait toujours une bonne raison. Il se savait plus malin que la plupart mais le reste du temps, il savait que c'était une bonne chose de partager sa connaissance plutôt que de la garder pour soi. Quand on détient la lumière, c'est pour éclairer tout le monde, pas pour éclairer que soi, pas vrai ? C'est un peu ça aussi, qui l'amenait au journalisme. Pas qu'il n'ait bossé sur grand chose, comme l'infirmière devait le penser. A 15 ans il n'avait rien d'écrit dont il soit vraiment fier.

« Rien de fou... Des trucs sur les elfes qui bossent toujours dans les cuisines, les gens derrière les tableaux de Poudlard... Tout ça. Je ferais bien un biopic sur les grands qui ont passé les portes de l'école un jour aussi. »

Il dit, sans être tellement convaincu qu'il écrirait quelque chose de transcendant avant quelques années non plus. Il se demandait où en étaient les supérieurs, à présent, surtout. Quand est-ce qu'il recevrait le véritable traitement qui feraient disparaitre ces horreurs... Il était toujours assis sur le lit et attendait un peu qu'on décide de son sort.

« Dites... Vous êtes pas obligée de me tenir compagnie hein. Quand est-ce que vos collègues se décideront alors ? Si je reste ou pas ? »

Il essayait de ne pas laisser transparaître son inquiétude, il ne savait pas trop si ça marchait ou non.
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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyJeu 28 Mar - 17:29

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Oui, pourquoi ne pas faire ça du coup ? La question revient parfois la tarauder et il est certain que tôt ou tard la brune sautera le pas. Ellie s'est lancée dans des études médicomagiques pour pouvoir veiller sur Dotty. Au final elle ne le regrette pas bien que ce ne soit pas exactement le choix du cœur. Cela lui correspond plutôt bien, elle a l'opportunité de faire ce qu'elle aime : veiller sur les autres. Même s'il faut reconnaître que les humains sont des patients plus difficiles, plus complexes et plus ingrats parfois que les animaux ou les créatures. Est-ce que pour autant ils méritent moins de soins ou d'attentions que les bêtes ? La jeune femme ne le croit pas.

- Je ne suis pas si vieille tu sais. -plaisante la soignante en lui adressant un clin d’œil. Il est fort possible que je me décide un jour à utiliser mes connaissances sur les créatures pour ouvrir une sorte de refuge ou de clinique. En attendant je vais pouvoir apprendre plein de choses ici. Et je crois que tout le monde ou presque mérite de pouvoir recevoir un traitement approprié. Je regrette même qu'on ne puisse pas utiliser la magie pour guérir les moldus. Certains de nos sorts ou de nos potions sont plus efficaces que leur médecine.

Miss Faraday se montre sincère une fois de plus. Ce n'est pas le genre de propos qu'on peut tenir devant certains sangs purs. Pour eux, se soucier de moldus est une hérésie presque autant que de voir des sorciers nés moldus. Le monde et les consciences évoluent lentement. C'est avec effarement que la jeune femme entend ce qu'un de ses confrères a osé dire devant Connor. Son regard surpris autant que désolé scrute les yeux de l'élève. Les gens sont parfois si stupides. Il est plus facile de penser qu'il a eu ce qu'il mérite plutôt que d'imaginer que le harcèlement est une tare frappant nos écoles. Elle secoue la tête.

- Je suis navrée, il n'a aucune idée de ce que c'est et de ce que ça fait. Cela n'excuse rien évidemment. Je crois que certains guérisseurs oublient le serment qu'ils ont passé. Ils perdent de vue le côté humain de notre métier. Je l'ai constaté quelques fois.

La jeune femme ne rétorque rien quand il annonce s'être défendu. Elle n'est clairement pas pour répondre à la violence pour la violence. Un peu plus tôt elle s'est déjà plus ou moins exprimée sur la question. A son sens c'est en étant soi-même meilleur qu'on contribue à rendre le monde plus agréable. La vie n'est pas toujours aussi juste au final. On ne reçoit pas forcément autant de bien que celui qu'on a fait. L'optimisme et l'espoir la poussent tout de même à poursuivre cette voie.

- Oui c'est facile de s'en prendre à quelqu'un qui est seul, différent ou plus faible. Je ne sais pas pourquoi certains en ressentent le besoin.

C'est la vérité, malgré ses réflexions, ses introspections, l'infirmière n'a pas réussi à trouver une réponse à cette question. Peut-être qu'elle a le cœur trop tendre pour cela. Par chance la discussion sur le journalisme éloigne ce sujet triste et complexe. Ellie est agréablement surprise par ce que lui partage le garçon. D'ailleurs elle le lui fait savoir.


- Voilà quelque chose d'intéressant oui. Je me suis souvent interrogée sur les portraits qu'on trouve à Poudlard. J'en ai questionné quelques uns, ils ne sont pas tous bavards. Cela me plairait bien de lire cet article. Tu crois que tu pourrais me l'envoyer ?

Toujours sans filtre et sans calcul, la brune est sincèrement enthousiaste à l'idée d'apprendre une nouvelle chose qu'elle ne connaît pas. La discussion ne marche qu'un temps. Connor commence à s'impatienter, ce qui est légitime. L'inconvénient à Sainte Mangouste est que l'on traite les patients par ordre de gravité et non d'arrivée.

- Je vais voir si je trouve un médicomage disponible pour s'occuper de toi.

Elle rouvre légèrement un rideau en passant, histoire que l'élève puisse voir ce qui se passe dans les couloirs sans pour autant qu'on s'arrête l'observer comme une bête curieuse. Après quelques minutes, Miss Faraday revient avec un supérieur qu'elle a convaincu de prendre en charge le patient. Ils s'arrêtent devant la porte de la chambre qu'il vient d'ouvrir. A cette distance, le garçon peut entendre Ellie expliquer les soins administrés et plaider en faveur d'une nuit de repos dans l'établissement. Le médicomage procède à l'examen, la félicite pour son analyse et sa prise en charge. Il l'envoie chercher de l'essence de dictame et en profite pour échanger quelques mots avec son nouveau patient. Lorsque la sang-mêlé revient, Connor est de nouveau seul. Sur le parchemin de suivi, il est indiqué son heure de sortie prévue. L'infirmière utilise le dictame et les vilains mots se résorbent enfin.

-  On te garde encore quelques heures mais tu devras rentrer ce soir, je regrette. On va bientôt te servir un repas. Je me suis dit que tu apprécierais un peu de lecture en attendant et comme les plateaux ne sont pas toujours très... appétissants. Elle sort de ses poches la Gazette du sorcier ainsi qu'un autre célèbre journal international et un paquet de chocogrenouilles. J'ai noté mon nom et mon adresse si jamais tu as envie de m'envoyer ton article ou de m'écrire tout simplement.

Elle ajouterait bien que s'il a besoin d'un refuge, l'adresse peut aussi servir à cela. Elle s'en abstient parce que cela semblerait sûrement suspect à quelqu'un d'aussi méfiant qu'une parfaite inconnue lui tende la main.

- Je vais devoir aller m'occuper d'autres patients. J'espère que tes lectures seront intéressantes et que je ne te recroiserais plus ici. Ce serait plutôt bon signe. -ajoute la jeune femme d'un air optimiste bien qu'elle se doute de ce qu'il pensera de tout cela. Tu ne seras pas à Poudlard pour toujours, alors courage. Peut-être qu'un jour le lirai ton nom dans cette gazette. »

Ce n'est pas grands choses c'est vrai, rien que des mots. Mais est ce que ce ne sont pas des mots qui ont provoqué une part de la souffrance de Connor ? Un sortilège peut être inversé, pourquoi pas un peu du mal qu'on nous fait ?
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MessageSujet: Re: To hurt is as human as to breathe   To hurt is as human as to breathe EmptyJeu 28 Mar - 23:03

Connor, lui, avait fini par comprendre pourquoi certaines personnes agissaient comme elle et lui le décrivaient. Ces gens si pathétiques qui préféraient s'en prendre à plus faible, plus seul, plus pathétique... Ils étaient faibles. Ils avaient des vies qui leur déplaisait, qui les frustrait, les castrait et ils passaient leurs nerfs facilement comme ça. En faisant ça, ils avaient le contrôle sur quelque chose ou quelqu'un, ils se sentaient forts, intelligents, supérieurs... Quels qu'ils soient, ces gens étaient tous les mêmes. Petits, mesquins, et insignifiants. C'est vrai qu'il aurait mieux fait d'arrêter de juger cette infirmière pour se concentrer sur les vrais emmerdeurs, au final. Qu'est ce que ça pouvait faire a Connor si elle voulait se réconforter derrière sa gentillesse même si c'était pour se faire marcher dessus.

« Vous en faites pas... Ça m'atteint plus. J'aurais bien pitié mai... Ouais, non. »

Peut être qu'un jour il ouvrirait son cœur. Peut être qu'il serait comme elle, a leur trouver des excuses. Il n'était pas idiot, il savait qu'ils en avaient, mais ça ne lui suffisait pas. Elle le surprit un peu quand elle lui demanda si elle pouvait lire cet article qu'il avait écrit. Il n'arrivait pas a la comprendre. Elle devait savoir que s'il faisait des efforts, il n'aimait pas beaucoup les filles comme elle. Qu'elle n'était pas obligée de faire la gentille avec lui, du coup, c'était peine perdue. Il grommela qu'il le ferait, sachant qu'une fois parti elle l'oublierai. Elle était nouvelle, voilà tout. Elle allait avoir une centaine de patients beaucoup plus sympa et elle oublierait jusqu'à son nom.

Il attendit patiemment lorsqu'elle sorti, non sans un minimum de nervosité. Il n'arrivait toujours pas a la croire quand a ses cicatrices. Ce n'est que lorsque le Médicomage prit sa place et qu'il comprend, entre lui et l'infirmière, que ses soins s'arrêteraient là. Il s'en était douté mais... Il ravala sa salive et sa fierté et le remercia. Il s'agissait de ne pas piquer une colère et qu'ils décident qu'il méritait certaines de ces cicatrices pour plus longtemps. La jeune femme revint, et ils attendent que le Médicomage s'en aillent pour procéder aux soins. Cette fois il l'a laissa faire. Le plus dur étant de retirer les couches de vêtements pour la laisser en appliquer partout où il en avait besoin.

Il resta silencieux et prit dans dire un mot l'adresse qu'elle lui tendait, après avoir tout renfilé. Il se sentait fatigué, il allait se reposer comme elle le lui conseillait. Et puis sa dernière phrase lui fit lever et un peu écarquiller les yeux. C'est a ce moment là qu'il su qu'elle comprenait.

« Merci... Miss Faradey. »

Et il se dit qu'il réserverait son jugement pour plus tard. Et peut être bien qu'il lui écrirait.


- to be continued
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