Never Surrender [Dorian]

Tu ignores le vide devant toi. Tu ignores la peur qui te prend au ventre. Tu ignores les pas qui se font entendre. Tu ignores les souvenirs qui te hantent. Car aujourd'hui, comme demain, tu ne dois pas te rendre. Tu dois te lever. Alex & Dorian
       
       

Tu avais terminé le dernier rapport de la journée, venant fermer d’un geste précis le carnet pour venir le mettre avec les autres. Voilà désormais quelques temps déjà que tu avais quitté le post d’Auror,  mais ta nouvelle job en était toute nouvelle. Tu étais devenu détective, mais surtout, à ton propre compte. Détective privé. N’ayant plus aucune confiance au Ministère depuis le Gala, depuis la mort de ta meilleure amie, tu avais préféré mettre ta foi en toi-même, jusqu’à temps qu’Arthur ne revienne te voir. Tu étais prêt à suivre un homme de confiance tel que lui à tout moment. Lui, Eurydice… Ou Dorian. Tu ne voulais pas donner ton espoir, ta confiance à trop de monde. Le Gala t’avait bien prouvé d’avoir une certaine crainte envers tous, et si tu avais toujours été paranoïa depuis Vincent, cette paranoïa n’avait qu’augmenté depuis le Gala. Alors ne faisant confiance qu’à un très légère poigné de monde, tu avais préféré travailler à ton compte, où tu n’aurais pas à te soucier de qui te donnait des ordres que tu ne voudrais sans doute, pas toujours suivre. Le Ministère avait arrêté le Directeur, avait causé la mort de Lyna, l’accident de Dorian, et remplacé les directeurs. Le monde dans lequel tu avais grandis n’était plus le même. Toi qui avait toujours rêvé de devenir Auror, désormais, tu avais dû quitter ce job pour préservé tes valeurs, ta loyauté, tes convictions. Parce que votre monde était rendu corrompu par ceux que vous aviez eu l’habitude au début de voir comme une poignée de fou. C’était bien plus que ça désormais. Et si tu avais envie de comprendre ce qui se tramait dans les bureaux du Ministère, tu savais aussi plus que jamais qu’il était temps de se lever. Mais tu devais être patient, cette fois-ci. Calmer ton impulsivité.

       C'est Finn qui t’a renseigné sur comment prendre contact avec Dorian : Pour ne pas t’immiscer dans sa vie, tu avais préféré débuter par des lettres, courtes. Tu n’avais jamais eu la chance, avant la Gala, de vraiment le connaitre, mais (mal)heureusement, avec ce tragique accident, tu avais pu te rapprocher de lui. Triste condition, mais tu étais heureux d’apprendre sur Dorian. Puis il était la dernière personne à avoir combattu avec Lyna… Glissant ta main sur ton visage fatigué, tu avais quitté la demeure que tu partageais désormais avec Aedan. Cette fois-ci, après quelques échanges, tu avais donné rendez-vous à Dorian dans un parc à Londres. Un endroit paisible, sans prise de tête. Tu avais laissé tes pas, cette fois-ci, t’y conduire. Tu avais repassé devant l’ancienne maison d ta mère, ton ancien appartement avec Vincent… Peut-être qu’un jour, toute cette culpabilité s’effacerait, mais ça n serait sans doute pas aujourd’hui, pas avec la mort de Lyna encore trop présente dans ton cœur… Comme toujours, tu étais arrivé à l’heure au rendez-vous, et tu avais eu à peine à attendre quelques minutes, avant de voir Dorian arrivé. Tu avais été prévenu, par Finn entre autre, pour sa perte de mémoire. Tu n’allais pas le brusquer, ce n’était, de tout, pas ton intention. L’y rejoignant, tu lui adresses un sourire sincère : Fatigué un peu, mais sincère. « Bonjour, Dorian. » Tu tends la main vers l’homme, venant la serrer avec douceur. « Merci de t’être déplacé jusqu’ici… J’espère que ça ne te fait pas trop loin. » Tu viens marcher avec lui, n’étant pas du genre à resté en place. L’air est frais, il fait bon… Tu gardes le silence un moment, cherchant tes mots, jusqu’à te rendre compte qu’avec Dorian, tu n’as pas besoin de te cacher. Il a vécu la même chose que toi, dernièrement. « Je devais dit que j’avais quitté les Aurors, finalement? Je ne pouvais pas y resté, pas avec… tout ça. » Tu secoues la tête, lentement, puis tu poses tes iris sur lui. Inquiet, mais pas pour autant naif ou compatissant. Tu es juste inquiet, comme un ami le serrait. « Comment vas-tu Dorian…? » Tu ne le prends pas en pitié. Tu te rappel seulement que toi aussi, après ton attaque de Vincent, tu aurais voulu avoir quelqu’un…