Want some ?

Le soleil s'était levé avec paresse ce matin-ci. Le vétérinaire en avait fait de même. Rien ne lui donnait très envie de sortir du lit. Les faibles rayons qui filtraient de sa fenêtre n'amenaient qu'une lueur grisâtre pour le moment, et il n'avait pas de rendez-vous de prévus pour ce jour-là. Les urgences se faisaient plus rares aussi, depuis que la période des fêtes était passée, et il fallait dire qu'avec Silène en stage plusieurs jours par semaine, la charge de travail s'allégeait. D'un sens, c'était tant mieux : Jude avait un peu plus de temps pour chaque animal, pour Silène aussi qui était un très bon stagiaire, passionné et plein d'empathie. Mais d'un autre côté, ça laissait plus de temps à Jude pour penser. Et au début, c'était compliqué. Vraiment compliqué en fait. Il n'était pas habitué à ça, il chargeait sa vie au maximum pour s'éviter les angoisses d'être seul avec lui-même. Et pourtant, c'était tout ce dont il avait besoin. Il avait pu finir par guérir ses blessures, prendre un peu de temps pour lui, pour son Augurey. Qui finirait par avoir un nom, un jour. Il se le promettait, mais il n'en n'avait pas encore trouvé un qui lui convienne. Et Jude était peut être un peu difficile là dessus. Autant qu'il l'était pour lui offrir un environnement propice à son bien-être. Comme son maître, l'oiseau commençait à se remplumer, à s'ouvrir au monde et à s'ouvrir à Jude. Ils tissaient leur lien petit à petit, s'apprivoisant l'un l'autre pour faire évoluer l'autre dans le bon sens. Avec tout ça, Jude se sentait moins seul. Toujours encore un peu, relents putrides d'un coeur en miettes qui finit à peine de suinter, mais en bonne voie de guérison. Certainement jamais complète, mais comme séquelles il ne gardera qu'une confiance en lui entachée.

La journée passa tout de même assez vite. Silène était là, et les soins se firent assez rapidement. Si bien que Jude décida de fermer le cabinet plus tôt. Il avait toujours son téléphone sur lui si urgence il y avait, mais il avait accordé du temps aux deux vétérinaires pour s'occuper d'eux-mêmes. Aussi avait-il décidé d'aller au Scamander Park. Il y avait déjà été plusieurs fois, passion oblige, mais il avait entendu -ou lu il ne sait plus- qu'en cette période les Augureys étaient étrangement actifs. De plus, les soigneurs avaient refait leur environnement depuis la dernière fois que Jude y avait été. Aussi s'était-il dit que ça pourrait lui faire plus d'inspiration et d'idées pour la pièce qu'il transformait pour son oiseau. Ses pas le menèrent donc dans le parc, et plus précisément dans la volière qui abritait les oiseaux aux nuances verdâtres. Il a écrasé sa cigarette avant d'entrer, et remonte ses lunettes sur son nez en levant les yeux vers un vol d'Augureys qui prend place. Véritable danse hypnotique, il se perd à les regarder, marchant doucement pour se rapprocher. Son attention est ramenée vers le sol à l'entente d'une voix. Il ne sera pas seul. En ce moment de changement pour lui, il ne sait pas trop s'il est content ou non d'avoir de la compagnie. Par le passé, il aurait certainement préféré rester seul, mais depuis quelques temps, en même temps que son âme guérissait, il était de plus en plus prêt à laisser les gens entrer dans sa vie et dans sa bulle. Aussi baisse-t-il les yeux vers une jeune femme assise et il lui offre un demi sourire pudique, qu'il cache un peu d'une main prude qui vient remonter ses lunettes.

They sure are hypnotic.¹ commença-t-il en approchant d'elle. Son sourire qu'il essayait de cacher s'agrandit un peu en entendant les remarques sur les présages funestes attribués à tord à ces oiseaux. Il en avait déjà parlé avec Silène, les deux hommes étaient d'accord sur l'idiotie de ces légendes qui avaient la peau un peu trop dure. Et voir quelqu'un d'autre qui était du même avis, ça lui faisait forcément très plaisir. Il sortait un peu de sa coquille à cette simple phrase. Il lui en fallait peu, au final. Bien moins que ce qu'il n'aurait jamais pensé. I don't understand either. Some people like to be stuck in their narrow minds. Il sourit un peu et montra le sol près de la jeune femme. Can I?² Demanda-t-il avant de s'assoir non loin d'elle lorsqu'elle accepta. Son regard se perdit dans le vol des oiseaux alors qu'il observait parfois l'environnement dans lequel ils évoluaient. Son regard azuré se promenait entre les animaux et les végétaux, notant des idées d'aménagement qu'il pourrait faire. Il se décida aussi à utiliser la magie pour agrandir encore la pièce dans laquelle vivait son oiseau. De toute façon, avec toutes les plantes qu'il voyait là, il lui faudrait plus de place pour aménager tout ça. La voix de la jeune femme le ramena soudain à la réalité et il sursauta. Il l'avait presque oubliée tant il était absorbé dans son projet. Son regard surpris se pose sur le morceau de brioche qu'elle lui tend, et ses joues s'habillent d'un léger rose qu'il essaie de cacher en faisant mine de remonter ses lunettes une nouvelle fois. Thanks... murmura-t-il en prenant la part de brioche entre ses doigts. Il l'observe une seconde et croque dedans, un peu timidement peut être. Ils se connaissaient à peine? Enfin, Jude avait arrêté de chercher. Personne n'était vraiment comme lui, au fond. Et accepter ça c'était déjà un pas en avant pour le vétérinaire. It's really good. Finit-il par souffler en souriant. I'm Jude Lewis, it's nice to meet someone who's not afraid of them.³ Il parlait des augureys bien entendu. Son regard se relevait d'ailleurs vers les oiseaux.

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¹ Ils sont hypnotisants, c'est certain.
² Je ne comprends pas non plus. Certaines personnes aiment rester bloquées dans leur esprit étriqué. / Je peux?
³ Merci... / C'est vraiment bon. / Je suis Jude Lewis. C'est chouette de rencontrer quelqu'un qui n'a pas peur d'eux.

Lorsque la jeune femme accepte et se déplace légèrement pour laisser plus d’espace à Jude pour poser ses fesses près d’elle, le vétérinaire ne se fait pas prier bien longtemps. Bien entendu, il a un moment de latence où il se demande s’il a vraiment demandé à se poser près d’une totale inconnue, s’il s’est vraiment dit que c’était une bonne idée d’accepter de manger ce qu’elle lui proposait. Mais apparemment oui. Il finit par se surprendre lui même, au fil du temps qui passe et de l’évolution qu’il prend. Au final, il va de mieux en mieux et Silène n’y est clairement pas pour rien. Déjà parce que sa seule présence force Jude à faire des efforts, mais aussi parce que c’est un petit rayon de soleil qui arrive même à chasser les nuages de Jude. Tant mieux, ceci dit. Il s’installe donc, goûte la brioche qu’elle lui propose, et l’écoute se présenter. Isleen. Il retiendra surement, les circonstances de leur rencontre sont tout de même assez spéciales, voir étranges. Elle lui donne même le surnom qu’on lui donne d’habitude. Leen. Bon, Jude s’en tiendra à son prénom complet, pour le moment. C’est une parfaite inconnue mine de rien. Il sourit largement, en tentant toujours de cacher un peu son sourire, lorsqu’elle ajoute une remarque sur l’idiotie de certaines personnes. Jude ne peut qu’hocher la tête à ses dires. Il y a des gens bêtes partout, malheureusement. Peut être l’est-il d’ailleurs lui-même sur certains sujets, qui sait. Il sourit et se retient de rire à la suite de ses paroles. Well… I’m not sure about that. I probably wouldn't last long if I come across a dragon roaming freely toward me. But yes, I agree. Thestrals and Augureys have a bad reputation they don’t deserve.¹ Jude est-il en train de tenter de faire de l’humour? Oui. Maladroitement, peut être pas de la meilleure des façons, mais bon. Au moins il essaie, et ça le fait un peu rire d’ailleurs, juste avant que son regard ne se remette à s’accrocher aux oiseaux qui entament une autre danse hypnotique. I’ve got one. An Augurey, I mean. It sings a lot, and as you can see, I’m not dead at this point.² Ajoute-t-il en souriant, absorbé par les mouvements, visiblement trop absorbé par les animaux pour remarquer que la jeune femme lui tendait quelque chose. Il a un air d’enfant perdu dans sa rêverie, un léger sourire qui étire un coin de ses lèvres, alors que ses genoux repliés contre son torse supportent ses bras croisés. Son regard de glace ne se détache pas de la danse des volatiles, mais il écoute visiblement ce qu’elle lui dit. They sure are. And they’re so interesting. Their habits, their moods and personality. Great to study.³ Et le sien, d’Augurey, commence à montrer sa personnalité lui aussi. Comme Jude qui sort doucement de son cocon après toutes ces blessures. Il finira par réussir à s’ouvrir au monde une nouvelle fois. Pour combien de temps? Jusqu’à la prochaine blessure virulente.

Il entend la jeune femme parler de nouveau, mais ne réalise pas tout de suite qu’elle s’adresse à lui. Il met quelques secondes à s’en rendre compte, et le voilà à tourner une mine surprise vers elle. What… What? Vient-elle vraiment de lui faire un compliment comme ça, sorti de nul part? Clairement, Jude n’aurait pas utilisé ces mots pour se décrire. Mais alors là, vraiment pas. Il bug quelques secondes et ses joues prennent une teinte rosée qu’il tente encore une fois de cacher avec sa main qui vient remonter ses lunettes. Un petit jeu qui ne fonctionne certainement pas. Il essaie donc de faire abstraction de la première partie de sa phrase pour lui répondre comme il peut, un peu hésitant et cherchant ses mots, visiblement déstabilisé. I… As I said, I’ve got one at home and I… I wanted to make some changes in its habitat. So I thought it would be nice to study the changes they have done here. Get some ideas, things like that.⁴ Il finit par reprendre contenance et avale sa salive avant de poser de nouveau son regard sur elle, qu’il avait détourné avec la gêne. And you, why are you taking a snack here? Not the most cozy place to be to enjoy such pastry.⁵ Au fond c’est vrai. Si c’est étrange que lui soit là, alors qu’il a une excuse tout à fait valable (mais faut-il une excuse?), qu’en est-ce d’Isleen qui se tient là à goûter et proposer son repas au premier inconnu qui passe? N’est-elle pas plus étrange que lui dans cette optique-ci? You said you’re a scientist? What are you doing exactly?⁶

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¹ Eh bien… je n’en suis pas si sûr. Je ne tiendrais probablement pas longtemps si je rencontrais un dragon qui rôde et s’approche de moi. Mais oui, je suis d’accord. Les Sombrals et les Augureys ont une mauvaise réputation qu’ils ne méritent pas.
² J’en ai un. Un Augurey, je veux dire. Il chante beaucoup, et comme tu peux le voir, je ne suis pas mort à ce stade.
³ Ils le sont. Et ils sont tellement intéressants. Leurs habitudes, leurs humeurs et leur personnalité. Chouettes à étudier.
⁴ Quoi... Quoi? / Je… Comme je l’ai dit, j’en ai un à la maison et je… je voulais apporter quelques changements à son habitat. J’ai donc pensé que ce serait bien d’étudier les changements qu’ils ont apportés ici. Avoir des idées, des choses comme ça.
⁵ Et toi, pourquoi prends-tu un goûter ici? Pas l’endroit le plus confortable pour profiter d’une telle pâtisserie.
⁶ Tu as dis que tu es une scientifique? Que fais-tu exactement?

Point positif pour Jude, une fois lancée il semblerait que la fameuse Isleen ne s'essouffle pas bien vite. C'est une bonne chose pour Jude qui est assez réservé et qui a beaucoup de mal à parler de lui. De toute façon, qu'aurait-il seulement d'intéressant à lui dire, au juste? Rien très certainement. Il n'a rien de bien spécial, rien qui fasse que les gens puissent s'intéresser à lui. Ah bah oui, il change, mais pas du tout au tout. Déjà, il commence à accepter qu'il puisse apprendre des choses à Silène. Même s'il en apprend aussi beaucoup de son stagiaire mine de rien. Il y a quelques sorts et moyens magiques que le plus jeune utilise que Jude avait oublié ou n'avait jamais vu dans son cursus Canadien. Que du positif, en sommes. Mais, dans tous les cas, une chose était sûre : Jude préférait largement écouter quelqu'un parler que de parler. Il laisse donc la jeune femme partir à discuter de ses recherches et de ce qui l'amenait ici. Elle lui parle de recherches, qu'elle a besoin d'air et pas de quelque chose de douillet. Tant mieux, d'un sens. C'est un chouette endroit pour s'aérer l'esprit, Jude apprécie vraiment la zone. Sans compter les oiseaux qui s'en donnent à coeur joie, aussi. Atout non négligeable. Puis elle lui explique enfin ce qu'elle fait. Des potions, hm? Et un chaudron qui explose. Jude ne peut retenir un large sourire d'étirer ses lèvres, chassant par la même occasion le rouge de ses joues. Et bah comme quoi, tout le monde fait face à des imprévus. Il tourne vers elle un visage amusé, mais pas moqueur. Elle est pleine de vie et lui rappelle Silène sur ce point. Ca lui fait clairement du bien d'être entouré de personnes qui l'obligent à sortir de sa carapace. I see. commence-t-il en souriant. Do you know why it exploded?¹ demande-t-il, un peu curieux. Surtout de savoir si elle avait trouvé la raison et si elle arriverait à résoudre son problème. La raison exacte ne l'intéressait pas en soit. Il n'y comprendrait pas grand chose de toute façon. Il se limitait aux potions dont il pourrait avoir besoin dans son travail, et ne cherchait pas à en connaître bien d'autres.

Puis elle lui sort une jolie petite fiole qu'elle lui présente avec enthousiasme. Jude sourit, encore plus content en l'entendant prononcer ces mots. Lui qui avait passé les plus belles années de sa vie en compagnie de moldus, il était bien content de rencontrer des gens qui  aimaient non seulement les animaux, mais qui cherchaient aussi à bâtir un monde plus égalitaire. Son sourire ravit répond aux babillements de la jeune femme. c'est qu'elle parle beaucoup, et un peu vite parfois. Et si Jude a un accent canadien, elle a son accent irlandais. Il la comprend, bien sûr, mais peine un peu à tout suivre. Surtout qu'elle est très enthousiaste et parle de choses que Jude ne connait pas forcément très bien. It's really nice. But aren't you scared? If they found out, wouldn’t the Deathwings try to stop you and your research?² Pour sûr qu'ils essaieraient. Ils essaient toujours. Jude ne veut pas avoir à faire à eux. Il a déjà bien assez de mal avec sa propre vie, pas besoin de se rajouter des soucis supplémentaires, même s'il ne cautionne bien entendu aucune de leurs actions. Il sourit en l'entendant parler de la potion qui lui résiste encore. Un Sortilège d'Allégresse, mh? Le genre de truc qui fait du bien mais masque seulement le fond du problème. Il se gardera bien de le dire, de toute façon il n'est pas mieux. Il laisse ses soucis de côté et les oublie en chargeant sa vie. Chose qu'il ne peut plus faire maintenant que le travail est réparti entre Silène et lui. Oups. I'm sure you will. You seem to take it to heart.³ Et Jude espère encore, à ce moment, qu'elle ne lui retournerait pas la question. Parler de lui? Il préfère sourire et laisser traîner son regard sur les oiseaux qui volent tranquillement non loin d'eux.

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¹ Je vois. // Sais-tu pourquoi ça a explosé?
² C’est vraiment bien. Mais n’as-tu pas peur? S’ils venaient à l'apprendre, est-ce que les Deathwings ne vont pas essayer de t'arrêter, toi et tes recherches?
³ Je suis certain que tu trouveras. Tu as l'air de le prendre à coeur.

Bien entendu qu'elle le prend à coeur. Ca se voit, ça se ressent. Dans son regard, dans la façon qu'elle a de parler de tout ça. Son enthousiasme contagieux, sa façon de parler, le sourire sur son visage, son intonation. Tout d'elle transpire la passion. Jude l'admire, de savoir manier les mots et le ton de telle manière. Peut-être n'est-elle pas la meilleure pour encourager les foules et rassembler, mais ça suffisait à Jude. Même lui voyait bien tout ça, lui qui d'ordinaire a du mal à comprendre les autres, tout autant que se comprendre lui-même. Il n'est pas capable de créer un tel engouement, il le sait. Ca avait déjà été un miracle qu'il réussisse à passionner assez quelques étudiants lors de ses cours et conférences, juste assez pour qu'ils ne s'endorment pas ou ignorent complètement sa présence. Mais elle, elle donnait l'envie de s'allier à sa cause. Ou est-ce parce que Jude partage ses idéaux? Un peu des deux? Qui sait. Son regard se détourne d'elle pour se perdre de nouveau dans les oiseaux, la végétation, et toutes ces choses naturelles qui lui font oublier un instant l'espèce de culpabilité qui le ronge. Il voudrait bien pouvoir en faire plus, pour cette égalité. Mais qui est-il? Il n'est bon que dans ce qu'il fait, à savoir, soigner les animaux. Et encore, il est persuadé qu'il n'est pas dans les plus doués, même s'il était très bon à l'école. Tout ce qu'il avait trouvé, c'était d'ouvrir son cabinet aux moldus et aux sorciers. C'était peut être le seul moyen d'aider, pour lui. Si seulement c'était assez... Of course I would. But I’m just an average veterinarian, can't do much.¹

Puis elle lui fait son beau discours sur l'espoir, et tout ceci. Bien sûr que Jude voudrait y croire. Qu'on a chacun un rôle à jouer, que le soleil finira toujours par chasser les nuages. Mais il lit les journaux. Et même lui commence à se demander si on ne se foutrait pas un peu de leurs gueules. Des aurors blessés ou tués, le Directeur arrêté alors qu'il faisait ses beaux discours... Qui croire, qu'en penser? Jude a au moins la chance d'avoir un sang pur de son côté, au final. Malgré toute la souffrance que sa famille a engendrée. Peut être que ce serait un atout, ou au moins, que ça ne serait pas un problème. Si tout tourne mal. Il esquisse un sourire un peu forcé pour Isleen. Il n'a pas grand chose à lui répondre, et il a indéniablement peur de l'avenir, et de tout ça. Il voudrait juste essayer de mener sa petite vie paisiblement, et même ça il n'en n'est pas capable. They keep killing hope. Don’t know how much longer we can hope.² Pessimiste? Oui. Toujours. Jude n'est pas de ceux qui croient en les miracles et toutes ces belles choses. Il n'est même pas capable de gérer sa propre vie, de toute façon. Et il se déteste bien assez de penser comme ça. Mais quelque part, ça le soulage un peu, de s'enfoncer dans des idées noires. C'aurait presque été trop beau. Il ne mérite pas le bonheur, l'amour, et toutes ces conneries. C'est pour les gens normaux, pas pour lui.

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¹ Bien sûr. Mais je ne suis qu’un vétérinaire moyen, je ne peux pas faire grand-chose.
² Ils persistent à tuer l'espoir. Je ne sais pas si on espèrera encore longtemps.